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Cocaïne in utero : quels effets sur le cerveau ?

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Academic year: 2022

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Revue Médicale Suisse

www.revmed.ch

12 octobre 2011

2005

neurologie

Nicotine, alcool, drogue chez la femme en­

ceinte : quelles sont les conséquences à long terme sur l’enfant ? «A la naissance, chez le mammifère, le système de transmission de la majorité des synapses n’est pas encore arrivé à maturité. Or, le processus de maturation, qui a lieu pendant les premières semaines de la vie postnatale, est crucial pour le dévelop­

pement de l’enfant», rappelle le Pr Christian Lüscher au Département des neurosciences fondamentales de la Faculté de médecine de l’Unige.

L’équipe du Pr Lüscher a étudié les effets neu­

ronaux de la prise de cocaïne in utero chez des souriceaux.1 On sait que la drogue tra­

verse le placenta et cible le cerveau du fœtus, au niveau de l’aire tegmentale ventrale, ou zone de récompense, dont les neurones contiennent de la dopamine. Selon les résul­

tats de cette étude, la cocaïne in utero retarde de plusieurs mois la maturation synaptique postnatale des neurones dopaminergiques, en inhibant l’activation de récepteurs au gluta­

mate.

Si les souris sont touchées de cette façon, il est probable que tous les mammifères le soient également. Petit espoir, la modulation positive de ces récepteurs in vivo chez les

souriceaux était suffisante pour rétablir la ma­

turation, ouvrant la voie à un possible traite­

ment. «Notre découverte représente une pas­

serelle pour la communauté scientifique. Nos recherches vont à présent servir à d’autres chercheurs pour investiguer sur les implica­

tions comportementales», précise Camilla Bello ne, premier auteur de l’article.

Marina Casselyn

1 Bellone C, Mameli M, Lüscher C. In utero exposure to cocaine delays postnatal synaptic maturation of gluta­

matergic transmission in the VTA. Nat Neurosci 2011 ; édition en ligne du 2 octobre.

Cocaïne in utero : quels effets sur le cerveau ?

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… «Définitivement, le livre numérique n’a pas d’épaisseur et cela nous gêne …

© 2003 Nicolas P. Rougier

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