• Aucun résultat trouvé

Tebboune reçoit une communication téléphonique de Poutine. Le Quotidien D'ORAN

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Tebboune reçoit une communication téléphonique de Poutine. Le Quotidien D'ORAN"

Copied!
24
0
0

Texte intégral

(1)

MARDI 19 AVRIL 2022 - 18 RAMADHAN 1443 - N° 8339 - PRIX ALGÉRIE : 30 DA - ISSN 1111-2166

Oran 19h44

Alger 19h29

Constantine 19h15

I f t a r

Imsak

Oran 04h44

Alger 04h25

Constantine 04h13

Le Quotidien Edition Nationale d'Information D'ORAN

Tebboune reçoit une communication téléphonique de Poutine

P. 3

La possibilité de lever le gage du matériel roulant examinée

MICRO-ENTREPRISES

Lire l'article de R. N. page 2

LA POMME DE TERRE À 160 DA

La tendance haussière

persiste

Lire l'article de J. Boukraâ page 11 MASCARA

Un bus scolaire se renverse,

23 élèves blessés

P. 4

DJELFA

Dix blessés dans un

carambolage

P. 4

COVID-19

Les assurances des spécialistes

Lire l'article de A. Zerzouri page 3

(2)

E V E N E M E N T

02

Le Quotidien d'Oran Mardi 19 avril 2022

Président Directeur Général

Directeur de la Publication

Mohamed Abdou BENABBOU

INTERNET: http://www.lequotidien-oran.com E-mail : infos@lequotidien-oran.com

publicite@lequotidien-oran.com admin@lequotidien-oran.com lequotidiendoran@yahoo.fr

Diffusion : Ouest et Centre : SDPO - Est: SO.DI. PRESSE Imp. : Oran : imprimerie

«Le Quotidien d'Oran»

Alger : imprimerie «Le Quotidien d'Oran»

Constantine : S.I.E.

Rédaction Constantinoise Tél. : 031.92.12.11 Fax : 031.92.12.22 Rédaction Algéroise

Tél. : 021. 64.96.39 -Fax : 021. 61.71.57 Pub Tél.: 021. 64.96.44 Fax Pub: 041.23.25.21

Fax et Rédaction: 041.23.25.20

Direction - Administration Rédaction centrale

63, Ave de l'ANP - Oran B.P.N°110 - Oran

Tél. 041.23.25.22 23.25.23 / 23.25.24 23.25.69 / 23.25.84 / 23.26.15

Le Quotidien

D'ORAN D'ORAN D'ORAN D'ORAN D'ORAN Edition Nationale d'Information

Editée par la SPA ORAN - PRESSE au Capital de 195.923.000,00 DA

A

quelque six mois de la tenue du

Sommet arabe à Alger, la violente char ge des policiers israéliens contre des fidèles palestiniens sur l’Esplanade des mosquées peut s’avérer un véritable test de vérité pour la cohésion des pays arabes face aux dépassements commis par les sionistes en Palestine, dont la cause devrait figurer parmi les dossiers les plus importants au menu de la rencontre. Les mal- heureux évènements mettant aux prises des Pa- lestiniens armés de pierres, qui rappellent l’Inti- fadha de 1987, et des policiers israéliens lourde- ment armés, ont été condamnés énergiquement par quelques pays arabes, timidement par d’autres, et font dire aux Palestiniens qu’il s’agit d’une « déclaration de guerre ». Ainsi, malgré la condamnation unanime, par tous les pays ara- bes, de la prise d’assaut de la mosquée al-Aqsa, survenue le matin du 15 avril 2022 lorsque des policiers ont utilisé des lacrymogènes et des bom- bes assourdissantes contre les fidèles, blessant au moins une centaine de Palestiniens, il n’en demeure pas moins que certains pays arabes, par- ticulièrement ceux qui ont normalisé leurs rela- tions diplomatiques avec l’Etat hébreu, sont em- barrassés par une escalade des tensions qui pour- rait les contraindre à se repositionner plus fer- mement face à leur allié israélien. D’où le lance- ment d’actions de concertation pour apaiser les tensions, et ne pas avoir à mettre entre paren- thèses la « normalisation » toute fraîche, sous la pression des populations qui ne marchandent pas avec la Cause palestinienne.

Pour rappel, des dirigeants de pays arabes, qui entretenaient de bonnes relations avec Israël, ont dû rompre leurs liens diplomatiques informels, lors de l’Intifadha (87-93) pour ne pas s’attirer

Abdelkrim Zerzouri

Test de cohésion

les foudres de leurs ci- toyens, et se contenter de rapports discrets qui n’arrangeaient pas la poli- tique extérieure d’Israël, parce que ce dernier pays privilégie des relations non cachées avec les pays arabes, pour les exhiber comme un tro- phée face aux pays qui rejettent la normalisation, et qui défendent dans ce sens le principe d’un Etat palestinien indépendant avant de parler de tout rapprochement avec l’Etat hébreu. Est-ce à dire que les pays arabes « amis » d’Israël vont faire pression sur le gouvernement israélien pour mettre fin aux assauts policiers contre les fidèles palestiniens qui viennent prier à la mosquée Al Aqsa ? C’est une option envisageable. Car, si on veut préserver la normalisation des secousses que provoquerait un embrasement en Palestine et éviter un retour au premier plan de la question palestinienne, il est primordial, pour le gouver- nement israélien, de cesser dans l’immédiat tou- tes les provocations sur l’Esplanade des mos- quées. On ne peut espérer mieux pour les Pales- tiniens, mais sans trop d’illusions, ne pas oublier les véritables visées de la politique sioniste ex- pansionniste, qui ne se lassera jamais de cher- che à judaïser Al Qods.

Ainsi que le rejet par Israël de la solution de deux Etats, qui laisse se profiler à l’horizon la

« solution » de l’autonomie de la Palestine sous souveraineté israélienne, notamment dans le do- maine sécuritaire.

En somme, ces évènements malheureux consti- tuent une belle opportunité, à la veille du Som- met arabe, prévu le 1er novembre prochain à Al- ger, pour unir les rangs et défendre d’une même voix la solution à deux Etats. Du moins faire sor- tir au grand jour les voix qui s’y opposent au sein des pays arabes.

U

ne étude nationale a été lan cée par l’Agence nationale des déchets (AND) pour définir les ni- veaux de gaspillage alimentaire chez les familles algériennes et les différents opérateurs économiques publics et privés, a déclaré à l’APS une responsable de l’Agence.

Initiée en mars dernier, l’étude s’étalera sur une année, selon les explications données par la direc- trice de gestion intégrée des déchets à l’Agence, Fatma Zohra Barça.

L’AND aspire à travers cette étu- de à définir les indicateurs quanti- tatifs pour mesurer l’ampleur du fléau du gaspillage alimentaire en Algérie, au niveau des ménages et des entreprises économiques, en prévision de l’élaboration d’une feuille de route prévoyant des ob- jectifs précis de lutte contre ce fléau.

L’étude en question tend à défi- nir les opérations à engager pour éviter le gaspillage alimentaire et à élaborer des applications permet- tant de localiser les lieux de gas- pillage, en sus de mettre en pla- ce des programmes de collecte des restes alimentaires inutilisés, en coopération avec la société ci- vile, a-t-elle ajouté.

En 2019, le taux de gaspillage alimentaire représentait plus de 19% des aliments destinés aux ménages algériens, contre un taux plus important pour les restaurants, les hôtels et les grandes unités de production, selon les chiffres four- nis par la responsable.

A chaque Ramadhan, la quanti- té de déchets ménagers augmente de 10 % par rapport aux autres mois, a ajouté Mme Barça, relevant

Agence nationale des déchets

Une étude sur le gaspillage alimentaire

que l’indicateur de l’année 2021 af- fiche un recul du taux de croissan- ce à 4 % dû, selon elle, à l’impact de la pandémie de la Covid-19 sur le mode de consommation des fa- milles algériennes, ainsi qu’aux ac- tions de sensibilisation.

En se référant à l’opération d’éva- luation quantitative réalisée par l’Agence, la quantité de pain gas- pillé en 2021 s’élève à 14 g par habitant par jour, soit 914 millions de baguettes par an.

La quantité globale des déchets produits par les consommateurs en Algérie s’élève à environ 13 millions de tonnes en 2021, un taux

«moyen» par rapport aux quantités cumulées dans les autres pays, a encore fait savoir la responsable qui a relevé que la problématique rési- de dans la manière de gestion les déchets et non pas leur quantité.

La gestion des déchets dans plu- sieurs pays ne constitue pas un far- deau, mais une source de beau- coup de matières premières néces- saires, d’où l’importance de la mai- trise idoine des opérations de ré- cupération, a-t-elle dit. Le nombre d’opérateurs activant dans le do- maine de collecte et de récupéra- tion des déchets a augmenté à 14.000 opérateurs au début de l’an- née en cours, contre 2900 en 2014 et 4086 en 2019.

L’opération de récupération et de collecte repose sur les principales spécialités à savoir le plastique, les métaux ferreux, le carton et le pa- pier, ce qui a amélioré la valorisa- tion des déchets à 9,83 % en 2021.

Le secteur de l’Environnement ambitionne de porter le taux de

récupération des déchets non dangereux à 30% en 2035, se- lon Mme Barça.

L’Agence s’attèle à encourager les investisseurs à accéder ce domaine et s’orienter vers de nouvelles spé- cialités pour la valorisation des dé- chets par la fabrication d’engrais (organiques), a-t-elle fait savoir.

Dans ce cadre, la responsable a relevé que le ministère de l’Envi- ronnement avait financé les projets de trois stations de fabrication d’en- grais à l’ouest du pays, permettant ainsi de franchir un pas «qualitatif»

à leur entrée en service.

Et d’ajouter que l’Agence offre un appui technique aux opérateurs activant dans le domaine de la ges- tion des déchets notamment les unités de recyclage et de valori- sation qui seront accompagnées par des comités ad hoc dans les wilayas concernées.

Mme Barça a mis en avant le rôle de l’AND en matière d’accompa- gnement des collectivités locales dans le processus d’actualisation du schéma directeur de gestion de dé- chets dans le cadre des opérations d’appui technique. Cela permettra, selon la même responsable, d’éla- borer un carnet de bord pour les communes définissant les modali- tés de gestion des déchets, outre les unités de recyclage, les centres d’en- fouissement technique, les bacs à ordures et la localisation des ca- mions de collecte.

Le plan sera actualisé tous les 10 ans pour s’adapter aux dévelop- pements et assurer une meilleu- re maitrise de la gestion, a-t-elle encore dit.

R.N.

L

e ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Micro-entreprises, Nassim Diafat a reçu, le week-end dernier, le Délégué général de l’Association professionnelle des banques et éta- blissements financiers (ABEF), Ra- chid Belaida et le président de la même Association, Lazhar Latrache.

La réunion a, entre autres, porté sur la possibilité de lever «le gage» du matériel roulant, a indiqué, diman- che, un communiqué des services du ministère délégué. Lors de cette réu- nion «a été examinée la possibilité de lever le gage du matériel roulant afin de permettre aux propriétaires de micro-entreprises de le vendre et de payer la valeur du crédit confor- mément aux procédures en vigueur dans l’Agence et obtenir ainsi une mainlevée», ajoute le communiqué.

Autre sujet évoqué lors de cette réu- nion, «la possibilité d’adopter la for- mule de financement islamique pour le financement des porteurs de pro- jets, aussi bien à travers l’Agence nationale d’appui et de développe- ment de l’entrepreneuriat (ANADE, ex-ANSEJ) que l’Agence nationale de gestion du micro-crédit (AN- GEM), une procédure qui s’inscrit dans la perspective de la diversifica- tion les ressources de financement au profit des porteurs de projets».

Les financements des crédits desti- nés aux micro-entreprises sont sou- mis à une garantie. Un Fonds de cau- tion mutuelle de garantie risque cré- dits jeunes promoteurs «FCMGRC»

avait été créé en 1998 pour « con- forter davantage les banques dans la prise des risques inhérents au fi- nancement des entreprises créées dans le cadre des dispositifs AN- SEJ ». Doté d’un capital social 3.000.000.000 DA, le FCMGRC est financé principalement par le Trésor public, à hauteur de 50%, suivi de l’ANSEJ (16,67%), et des banques publiques (BNA, BADR, BEA, CPA

Micro-entreprises

La possibilité de lever le gage du matériel

roulant examinée

et BDL), ayant accordé des crédits pour la création de micro entre- prises dans le cadre du dispositif ANADE (ex-ANSEJ), à hauteur de 6,67% chacune.

La garantie du fonds d’autres ga- ranties « prévues par le dispositif », à savoir : le « nantissement des équipements et/ou le gage du maté- riel roulant au profit des banques au 1er rang et au profit de l’ANSEJ au 2ème rang », « l’assurance multiris- que subrogée au profit de la ban- que » et le « montant de la cotisa- tion au Fonds est calculé sur la base du crédit bancaire accordé (0,35%) du montant du crédit accordé ».

Depuis 2020, le FCMGRC est placé sous la tutelle du ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Micro-entreprise.

En novembre 2020, un décret exé- cutif (n°20-330) est venu modifier celui du 9 juin 1998 (n°98-200) por- tant création et fixant les statuts du Fonds de caution mutuelle de garan- tie risques/crédits jeunes promoteurs.

Avec cette modification, le FCMGRC peut « assurer l’accompagnement et le suivi des jeunes promoteurs en difficulté de remboursement ».

Signé par le Premier ministre Ab- delaziz Djerrad, le décret exécutif n°20-330 stipule que le Fonds «a pour mission d’assurer l’accompa- gnement et le suivi des jeunes pro- moteurs en difficulté de rembourse- ment de leurs crédits bancaires après indemnisation des banques puis il procède au recouvrement de ces créances bancaires restant dues auprès des jeunes promoteurs en difficulté après transfert des droits détenus par les banques au Fonds».

Un autre changement apporté, «les modalités de mise en œuvre de la garantie et du recouvrement des créances restant dues sont détermi- nées par le conseil d’administration du Fonds» dont la composante a été élargie par le nouveau texte à un re- présentant du ministre chargé de la Micro-entreprise.

(3)

E V E N E M E N T

Le Quotidien d'Oran

03

Mardi 19 avril 2022

A. Zerzouri

C

ette situation, de zéro cas, est le fruit des mesures prises par les hautes autorités du pays», a relevé le professeur Riad Mahyaoui, membre du Comité scientifique chargé du suivi et de l’évolution de l’épidémie Covid-19. Lors d’une intervention sur les ondes de la Chaî- ne 3 de la Radio algérienne, il a estimé qu’ «on peut dire que la pandémie est der- rière nous et que le virus est vaincu. On est sans Covid aujourd’hui, puisque aucun cas n’a été dénombré sur l’ensemble du terri- toire algérien ». Ce qui place aujourd’hui l’Algérie dans une situation épidémiologi- que très confortable, selon le Pr Mahyaoui.

Soulignant que «cela est le fruit et les résul- tats de toute la stratégie de lutte contre la Covid-19, instaurée par les autorités supé- rieures en harmonie totale avec les scienti- fiques et le corps soignant en général». Plus prévenant, le Pr Mahyaoui explique que cette situation ne signifie pas que la pan- démie a été complètement éliminée, d’autant plus qu’elle continue de sévir dans d’autres pays qui enregistrent une hausse des infections ces derniers jours.

«L’Algérie suit, d’ailleurs, de très près l’évo- lution de la pandémie dans le monde», poursuit-il. La pandémie n’est pas finie tant que l’Organisation mondiale de la santé n’a pas déclaré la fin de l’état d’urgence sani- taire, rappellent tous les spécialistes, qui ap- pellent à la prudence face à cette décrue mondiale des cas de contamination. Non sans rappeler la reprise des cas en Chine, qui a adopté la stratégie du zéro Covid. La

L

e Président de la Répu blique, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu, lundi, une communication téléphoni- que de son homologue rus- se, M. Vladimir Poutine, in- dique un communiqué de la Présidence de la République.

Les deux chefs d'Etat "ont échangé des félicitations à l'occasion du 60e anniver- saire de l'établissement des relations diplomatiques en- tre les deux pays et ont ex- primé leur satisfaction pour les progrès enregistrés par la coopération bilatérale dans

L

e ministre de la Santé, Abderrahma ne Benbouzid, a appelé à accélérer la cadence de réalisation et de livraison des projets relevant du secteur et à rattraper le retard accusé pour certains, notamment ceux liés aux services des Urgences médico-chirurgicales, a indiqué, lundi, un communiqué du ministère.

Présidant, dimanche, une réunion avec les directeurs de la Santé de wilayas, M.

Benbouzid a souligné «la nécessité d’ac- célérer la cadence de réalisation et de li- vraison des projets, dans les délais impar- tis, et rattraper le retard accusé pour cer- tains, notamment ceux concernant les services des Urgences médico-chirurgica- les, conformément aux directives du pré- sident de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, relatives à la fourniture des prestations sanitaires de qualité, étant donné que ces unités d’urgence consti- tuent la première destination du patient», précise la même source. Le ministre a également mis l’accent, selon le commu- niqué, sur «la nécessité d’aménager et d’améliorer les structures sanitaires qui connaissent quelques lacunes remédiables afin d’assurer des bonnes prestations de santé». A l’occasion de cette rencontre, M.

Benbouzid a donné aux directeurs de la Santé des directives concernant «la néces- sité de prendre en charge les opérations de circoncision, surtout en ce mois sacré, connu pour une large demande des fa- milles algériennes pour la circoncision de leurs enfants, en mobilisant toutes les ca- pacités matérielles et humaines avec la nécessité de respecter les conditions sani-

L

e chef du Gouver nement d'Unité na- tionale de Libye, M.

A b d e l h a m i d D b e i - bah a entamé lundi une visite officielle en Algérie.

M. Dbeibah a été accueilli à son arri- vée à l'aéroport in- ternational Houari- Boumediene par le Premier ministre, Aï- mene Benabderrah- mane et des membres du Gouvernement.

U

n peu comme une

maladie «honteu se», le pays semble bien souffrir d’un

mal insidieux que personne n’a plus le

«toupet» d’appeler par son nom. Mais comme l’on ne peut plus appeler un chat par son propre nom, le mot de la

«faim», en ce mois de toutes les priva- t i o n s , e s t , p e u t - ê t r e , à c h e r c h e r ailleurs que dans le ventre supposé

«dévidé» du peuple d’en bas.

C’est que quelque chose fonctionne à l’envers, dans ce pays où la «normalité»

est une notion élastique ! Quelqu’un qui sort de prison est un «héros» chez nous, comme celui qui ne vole pas dans ce bled et qu’on appelle «jayeh» ! Le «Maregue»

est celui qui fourre sa main baladeuse dans le poche de son voisin, celui qui grille un feu rouge en regardant de guingois le policier en faction, celui qui

«brûle» la chaîne pour passer entre les jambes de l’autre, sont le «profil» le plus

Normal !

Abed Cherifi

«populaire» en ‘Dézédie’.

Depuis que le soleil de la liberté (re)brille sur le pays, le peuple a l’impression te- nace de regarder un navet où le héros est l’argent et la victime «expiatoire» une «ba- hbouha» mal gérée parce que trop facile- ment gagnée. Du coup, le peuple d’en bas a désappris, depuis longtemps, à vivre à la sueur de son front.

Et comme pour vivre à peu près norma- lement, il faut d’abord se nourrir par sa propre main, avant de penser à créer des partis politiques «virtuellement vivants», se soigner avec ses propres médica- ments plutôt que d’acheter la santé clefs en main, apprendre à se défendre seul contre ceux qui veulent te voler ta croû- te avant de penser à partager ton plat vide avec les autres. Cela suffit-il à préserver un garde-manger national dont on dit qu’il pourrait suffire à nour- rir tout un continent, à l’ère «maudite»

du couffin du Ramadhan ?

Covid-19

Les assurances des spécialistes

Chine était à zéro cas, il y a quelques mois.

Aujourd’hui, on compte plusieurs centai- nes de cas. Donc, on peut arriver à zéro cas de coronavirus mais la pandémie peut aussi reprendre. C’est le côté imprévisible de cette pandémie. Ainsi, le Pr Mahyaoui a profité de ce passage à la Radio pour rendre hommage à toutes les victimes de la Covid-19 à travers le pays. «L’histoire va écrire quand même, qu’il y a eu beaucoup de décès dans la population et dans le mi- lieu de la santé», conclut-il. L’Algérie a ob- tenu un grand succès en n’enregistrant aucune infection de Covid-19 au cours des dernières 24 heures, après des efforts intensifs qui ont duré près de deux ans dans tous les secteurs.

Et avant d’atteindre ce niveau de zéro cas, l’Algérie a connu une stabilisation du nombre d’infections depuis environ un mois, mais les spécialistes continuent de mettre en garde contre le relâchement dans le respect des mesures sanitaires et d’appeler les citoyens à poursuivre la vaccination. «Depuis plus d’un mois, l’Algérie connaît une diminution du nom- bre d’infections au Covid-19, mais la si- tuation épidémiologique exige un suivi pour prévenir l’émergence de nouvelles souches de Covid-19», a déclaré lundi à Radio le Dr K. Abdelbasset, chef du dé- partement des maladies thoraciques à l’hôpital Rouiba. De son côté, le Dr B.

Salim du CHU Constantine a insisté sur le fait que «nous devons poursuivre le processus de vaccination car l’épidémie existe toujours, et j’appelle tous les ci- toyens à se faire vacciner».

Santé

Appel à accélérer la livraison des projets

taires exigées». Au terme de son interven- tion, le ministre a salué le «rôle majeur»

que joue le partenaire social, en le quali- fiant de «maillon important» dans la cons- truction et le développement du système de santé. Il a également insisté sur l’im- portance de l’écoute des préoccupations et des propositions du partenaire social et leur prise en considération afin de ren- forcer et promouvoir le dialogue. Abder- rahmane Benbouzid a présidé, durant la même journée de dimanche, une autre réunion sur le bon usage des médicaments bio-similaires et les règles encadrant leur substitution pour assurer une meilleure prise en charge des malades, selon un communiqué du ministère.

Lors de cette réunion à laquelle ont pris part des cadres du ministère et d’experts cliniciens, toutes spécialités confondues (Oncologie, Hématologie, Rhumatologie et Médecine interne), et de pharmaciens hospitaliers, M. Benbouzid a souligné l’im- portance d’assurer aux malades «une pri- se en charge sanitaire de qualité». La réu- nion qui s’inscrit dans le cadre des «dé- marches du ministère de la Santé visant à assurer la disponibilité des médicaments aux malades, dans les établissements hos- pitaliers», a mis l’accent sur l’importance de sortir avec des recommandations vi- sant à «fournir aux malades une prise en charge de qualité» et de garantir la dispo- nibilité des médicaments à moindre coût, à tous les malades, en permettant à la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) d’acquérir tous les médicaments enregis- trés, indique le communiqué.

C’est la grande satisfaction chez les responsables et les professionnels de la santé, ainsi que toutes les composantes de la société, suite à l’annonce dans

l’après-midi du dimanche d’un bilan de zéro cas confirmé de Covid-19 et zéro cas de décès enregistré

durant les dernières 24 heures. «On peut dire que la pandémie de Covid-19 est derrière nous.

Tebboune reçoit une communication téléphonique de Poutine

tous les domaines". Ils se sont également accordés sur

"les visites de haut niveau entre les dirigeants algériens et russes, ainsi que sur la pro- chaine réunion de la commis- sion conjointe de coopéra- tion économique".

Les deux chefs d'Etat ont évoqué la crise ukrainienne et ont souligné "l'importance d'une solution politique con- forme aux principes du droit international et de la Charte des Nations Unies", note la même source.

Les présidents Abdelmad-

jid Tebboune et Vladimir Poutine "ont procédé à un échange de vue sur la situa- tion internationale. Ils ont ainsi relevé les graves déve- loppements affectant la sécu- rité des citoyens palestiniens, ainsi que les atteintes à la sa- cralité des lieux saints de l'is- lam à El-Qods, tout en réaf- firmant le soutien de leurs pays à une paix juste et du- rable au Moyen-Orient de- vant consacrer les droits na- tionaux inaliénables du peu- ple palestinien", ajoute la même source.

Le chef du Gouvernement d'Unité

nationale de Libye en visite en Algérie

(4)

E V E N E M E N T

Le Quotidien d'Oran Mardi 19 avril 2022

04

L

e Conseil de la nation tiendra, mardi, une séance plénière con- sacrée à la présentation et à l'exa- men de deux textes de loi relatifs à l'élection des membres du Conseil supérieur de la magistrature et au dé- coupage judiciaire, a indiqué un communiqué de cette institution.

La séance sera consacrée à la pré- sentation et à l'examen de deux

A

près avoir écouté un expo sé sur les activités de l'Offi ce national de recherche géologique et minière (ORGM), M.

Arkab, qui était accompagné du ministre de l'Industrie, Ahmed Ze- ghdar, dans le cadre d'une visite de travail à la wilaya, a fait savoir que son secteur aspirait, à travers ce programme, à produire des matiè- res premières minières locales et à mettre fin à l'importation dans ce domaine dans les plus brefs délais.

Selon le ministre, ce program- me de recherche s'inscrit dans le cadre de la stratégie du secteur visant la réalisation de 100 pro- jets miniers à l'avenir.

L

a Chambre algérienne de com- merce et d'industrie (CACI) or- ganise en collaboration avec l'Agen- ce nationale de promotion du com- merce extérieur (ALGEX) une mis- sion pour des hommes d'affaires al- gériens en Ouganda du 18 au 21 mai prochain en vue d'explorer les opportunités disponibles dans le marché ougandais, a indiqué AL- GEX sur son site électronique.

Sous la supervision du ministère du Commerce et de la Promotion

L

e ministre de l'Education natio nale, Abdelhakim Belabed a appelé les directeurs de l'éducation des dix (10) nouvelles wilayas à faire preuve de "rigueur et de pré- cision" pour garantir le bon dérou- lement des examens scolaires na- tionaux, a indiqué lundi un com- muniqué du ministère.

Supervisant l'ouverture des jour- nées de formation au profit des directeurs de l'éducation des dix nouvelles wilayas en prévision des examens scolaires nationaux, M.

Belabed a mis l'accent sur la né-

L

e Pôle pénal économi que et financier du Tri- bunal de Sidi M’hamed (Al- ger) a reporté, lundi, au 9 mai prochain, l’affaire de financement occulte de la campagne électorale pour le 5e mandat, à laquelle s’est por té candidat l’an- cien président, Abdelaziz Bouteflika avant de s’en ré- tracter et de démissionner après le Hirak populaire du 22 février 2019.

Sont poursuivis dans cette af-

V

ingt-trois (23) élèves ont été blessés diman- che suite au renversement d’un bus de transport scolai- re près de la ville d’El Keurt, a-t-on appris auprès du di- recteur de l’Etablissement public hospitalier (EPH)

«Meslem Tayeb» de Mascara, où ils ont été évacués.

Les services des urgences de l’EPH de Mascara ont reçu 23 élèves ayant subi des blessures plus ou moins gra- ves suite au renversement de leur bus de transport scolai- re qui se dirigeait vers le col-

D

ix personnes ont été blessées dans un acci- dent de la circulation sur- venu dans la nuit de di- m a n c h e à l u n d i d a n s l a commune d’Ain Maabed, à u n e v i n g t a i n e d e k m a u nord de Djelfa, a-t-on ap- pris des services de la Pro- tection civile de la wilaya.

Selon le chargé de com- munication auprès de ce corps constitué, le lieute- nant Abderrahmane Khad- her, les secours de l’unité secondaire de la Protection civile de Djelfa, appuyés par ceux de l’unité princi- pale, sont intervenus suite à u n c a r a m b o l a g e e n t re trois véhicules sur l’axe de

Q

uatre (4) personnes ont trouvé la mort et 137 autres ont été blessées dans des accidents de la circula- tion survenus ces dernières 24 heures à travers plusieurs wilayas du pays, indique lun- di un communiqué de la Pro- tection civile.

Par ailleurs, les éléments de la Protection civile sont inter venus pour éteindre des incendies urbains dans les wilayas de Boumerdes, Sétif et Blida.

Dans cette dernière wi-

faire, Said bouteflika, frère et conseiller spécial de l’ancien président, ainsi que l’ancien président du Forum des chefs d’entreprises (FCE) Ali Had- dad, pour financement occul- te de la campagne électorale, blanchiment d’argent et enri- chissement illicite.

L’audience a été reportée à la demande du collectif de défense de l’accusé Said Bouteflika et en raison de l’absence de l’avocat d’Ali Haddad.

Financement occulte de la campagne de Bouteflika

L’affaire reportée au 9 mai

lège d’El Keurt et le lycée de Mascara, a indiqué M. Houa- ri Sofiane à l’APS, précisant que les blessés ont été sou- mis aux examens médicaux nécessaires avant de quitter l’établissement de santé.

Les services de la Protec- tion civile ont indiqué que l’accident s’est produit sur une décente au lieu-dit «Si Boudali» à l’entrée de la vil- le d’El Keurt.

La gendarmerie nationale a ouvert une enquête pour dé- terminer les circonstances de l’accident.

Mascara

Un bus scolaire se renverse, 23 élèves blessés

Djelfa Dix blessés

dans un carambolage

la RN1 traversant la région de «Zemila» à Ain Maabed.

Les blessés, dont un bébé de huit mois, ont reçu les p remiers soins sur place avant leur transfert à l’hô- pital Mouhad-Abdelkader de la cité Chaabani et à l ’ h ô p i t a l m i l i t a i re m i x t e Hathat-Boubakeur du chef- lieu de wilaya, où leur état est jugé «stable», selon la même source.

Une enquête est ouverte par la Gendarmerie natio- n a l e p o u r d é t e r m i n e r les causes et les circonstan- ces de cet accident ayant causé la destruction quasi t o t a l e d e s v é h i c u l e s accidentés.

Accidents de la circulation 4 morts et 197 blessés

en 24 heures

laya, 3 personnes ont subi des brûlures de 3ème degré suite à un incendie qui s’est déclaré à l’intérieur d’une habitation dans la commu- ne de Béni Merad. Les se- cours de la Protection civi- le sont également interve- n u s s u i t e à l ’ ex p l o s i o n d’une bouteille de gaz bu- tane à l’intérieur d’une ha- bitation au niveau de la com- mune d’Oued El-Athmania (wilaya de Mila), ayant cau- sé des brûlures de 2ème de- grés à 2 personnes.

Une enveloppe de 4,9 milliards Da a été débloquée pour la réali- sation dudit programme, qui sera mis en œuvre entre 2021 et 2023 dans 35 wilayas.

Pour M. Arkab, l'ORGM relevant du Groupe industriel minier Mana- djim Eldjazair (MANAL) dispose des moyens matériels et humains et de l'expérience nécessaire pour la réalisation de tous les program- mes du Gouvernement dans le do- maine de la recherche et de l'ex- ploration minière à l'avenir".

"Nous aspirons à ce que ce soit le véritable départ du domaine des mines en Algérie et à réali- ser le succès attendu dans ce do-

maine de la part de l'Office qui pourrait contribuer à la relance et au développement du domai- ne minier au niveau national, en sus d'ouvrir de multiples ateliers afin de réduire la facture d'impor- tation des matières premières mi- nières lourdes, par l'ouverture de nouvelles mines à travers tout le pays, et ce, avec le soutien et l'ac- compagnement du département ministériel", a-t-il dit.

Le ministre devra se rendre lors de cette visite à nombre de com- munes pour s'y enquérir de l'état de développement et inspecter un certain nombre de projets d'inves- tissement dans la wilaya.

Mines

26 projets dans le domaine de la prospection et de l'exploration

projets de loi relatifs au "projet de loi organique fixant les modalités d'élection des membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et ses règles d'organisation et de fonctionnement, et au projet de loi portant découpage judiciaire", pré- cise la même source.

"Les deux textes de loi seront présentés par le représentant du

gouvernement et les deux rapports préliminaires soumis à la Commis- sion des affaires juridiques et ad- ministratives.

Les interventions des membres du Conseil de la nation ainsi que la ré- ponse du représentant du Gouver- nement aux questions des sénateurs seront ensuite entendues", ajoute la même source.

Deux projets de loi devant le Sénat

cessité de faire preuve de "rigueur, de précision et de maitrise pour étudier tous les détails liés à ces examens importants".

Le ministre a émis une batterie de mesures et de recommanda- tions aux directeurs de l'éducation concernés pour garantir un bon déroulement de ces deux examens nationaux prévus du 6 au 16 juin prochain (BEM du 6 au 8 juin et BAC du 12 au 16 juin 2022).

La réunion a permis de s'enqué- rir de la situation générale et la dis- position de ces wilayas sachant que

les dix nouvelles directions seront

"indépendantes" des wilayas mères en termes de budget, de gestion, d'organisation et d'encadrement des examens nationaux.

Dans le même sillage, le ministre a écouté les exposés des directeurs de l'éducation sur le nombre de can- didats et de centres d'examens.

M. Belabed a donné des instruc- tions à l'adresse des directeurs de l'éducation à l'effet de "tenir une séance de travail" avec les cadres de l'administration centrale du mi- nistère, a conclu le communiqué.

Education

Rigueur et précision pour assurer le bon déroulement des examens

des exportations, la CACI et AL- GEX organisent une mission des hommes d'affaires algériens en Ouganda, a précisé ALGEX.

Cette action, ajoute l'agence,

"s'inscrit dans le cadre de l'anima- tion des relations économiques et commerciales algéro-ougandaises, de définition des domaines de coo- pération et de partenariat entre les hommes d'affaires des deux pays outre l'exploration des opportuni- tés sur le marché ougandais".

Plusieurs secteurs économiques sont concernés par cette mission à savoir l'industrie pharmaceutique, l'agroalimentaire, l'électronique, la téléphonie mobile, les équipe- ments agricoles, les hydrocarbures et les finances.

ALGEX appelle les entreprises algériennes des secteurs économi- ques susmentionnés désirant par- ticiper à remplir un formulaire sur son site électronique avant le jeu- di 28 avril.

Des hommes d'affaires algériens en exploration du marché ougandais

Le secteur de l'Energie et des Mines œuvre

actuellement à la mise en œuvre

d'un programme englobant 26 projets

de recherche dans le domaine de la prospection et de l'exploration minière, a affirmé lundi depuis

Boumerdes

le ministre du secteur,

Mohamed Arkab.

(5)

L

a télévision publique russe a diffusé des vidéos montrant deux prisonniers, présentés comme des Britanniques capturés lors de combats en Ukraine, s'adres- sant au Premier ministre Boris Jo- hnson pour négocier leur libération.

Les deux hommes, qui apparais- sent les traits tirés, demandent à être échangés contre Viktor Med- vedtchouk, un riche homme d'af- faire ukrainien proche du président Vladimir Poutine et récemment ar- rêté en Ukraine.

Kiev a pour sa part diffusé une vi- déo de cet homme d'affaires, dans laquelle il demande à être échangé

"contre les défenseurs de Mariou- pols et ses habitants". Cette "guerre de vidéos" intervient alors que Kiev a promis de défendre "jusqu'au bout" le port stratégique de Mariou- pol dans le sud-est où l'armée rus- se encercle les militaires ukrainiens, et annoncé qu'aucun couloir huma- nitaire ne serait mis en place lundi pour évacuer des civils, accusant Moscou de "blocage". A Lviv, la grande ville de l'ouest où s'étaient repliées plusieurs ambassades oc- cidentales, "cinq puissantes frappes de missiles" ont touché "l'infrastruc- ture civile", a annoncé sur Twitter Mikhaïlo Podoliak, conseiller du président Volodymyr Zelensky.

Le gouverneur régional, Mak- sym Kozitsky, a pour sa part évo- qué quatre frappes de missiles de croisières, tirés depuis la Caspien- ne: trois sur des infrastructures mi- litaires et une sur un garage de pneumatique, qui ont provoqué des incendies. Toutes les cibles sont "gravement endommagées"

selon lui. "A cette heure, sept

E V E N E M E N T

Le Quotidien d'Oran

Mardi 19 avril 2022

05

Ukraine

Des morts dans des frappes sur Lviv, la Russie capture des Britanniques

T

rois personnes ont été blessées par balle lors d'affrontements violents dimanche en Suède entre les forces de l'ordre et des manifestants protestant contre un groupus- cule d'extrême droite qui se targue de brû- ler le Coran lors de ses rassemblements publics, a indiqué la police. "La police a tiré plusieurs coups de semonce.

Trois personnes semblent avoir été tou- chées par des ricochets et sont actuellement soignées à l'hôpital", a écrit la police dans

morts sont connus", a-t-il ajouté, évoquant également "onze bles- sés, dont un enfant", et précisant que trois blessés se trouvent "dans un état grave". Située loin du front, près de la frontière polonaise, Lviv s'est convertie en ville-refuge pour les personnes déplacées.

OFFENSIVE DANS L’EST Lviv a été rarement visée par des bombardements depuis le début de l'invasion russe le 24 février, con- trairement à l'est du pays où se con- centrent désormais l'essentiel des bombardements. Dans un messa- ge vidéo dimanche soir, le président Volodymyr Zelensky a affirmé que

"les soldats russes se préparent à une offensive dans l'est de notre pays dans un avenir proche. Ils veu- lent littéralement achever et détrui- re le Donbass". "Tout comme les mi- litaires russes détruisent Marioupol, ils veulent anéantir d'autres villes et d'autres communautés dans les ré- gions de Donetsk et de Lougansk", a-t-il poursuivi, avant de lancer :

"nous faisons tout pour assurer la défense". Moscou semble notam- ment déterminé à prendre le port stratégique de Marioupol dans le sud-est, dont les derniers défen- seurs ont ignoré dimanche un ulti- matum de l'armée russe qui leur de- mandait de déposer les armes.

COMBATTRE JUSQU'AU BOUT Moscou avait demandé aux der- niers combattants ukrainiens, re- tranchés dans le complexe métal- lurgique d'Azovstal à Marioupol, de

cesser le feu dimanche et d'évacuer les lieux. "Tous ceux qui auront abandonné les armes auront la ga- rantie d'avoir la vie sauve", avait promis le ministère russe de la Dé- fense sur Telegram. "C'est leur seu- le chance". Mais le Premier minis- tre ukrainien Denys Chmygal a as- suré que la résistance continuerait.

"Non, la ville n'est pas tombée. Nos militaires y sont toujours. Ils com- battront jusqu'au bout. A l'heure où je vous parle, ils sont toujours dans Marioupol", a-t-il dit à la chaîne de télévision américaine ABC diman- che soir. La prise de cette cité cons- tituerait une victoire importante pour les Russes car elle leur permet- trait de consolider leurs gains terri- toriaux côtiers le long de la mer d'Azov en reliant la région du Don- bass, en partie contrôlée par leurs partisans, à la Crimée que Moscou a annexée en 2014. D'après le di- recteur exécutif du Programme ali- mentaire mondial David Beasley, plus de 100.000 civils sont au bord de la famine à Marioupol, man- quant également de chauffage.

«DERNIÈRE CHANCE»

POUR ÉVACUER LES CIVILS

Dans l'est, une frappe a touché dans la nuit de dimanche à lundi un quartier au nord-est de la ville de Kramatorsk, sans faire de dégât.

Un journaliste de l'AFP a vu un cra- tère dans un petit terrain vague près d'un hôtel fermé et une usine dé- saffectée. Dimanche, toujours à Kramatorsk, deux explosions avaient été entendues vers 11H45, mais aucune habitation n'a été tou-

chée, a constaté l'AFP. Les frappes ont probablement visé un ancien site industriel, comme il y en a de nombreux dans la ville, et dont cer- tains sont occupés par l'armée ukrainienne. Le gouverneur de la région de Lougantsk, également dans l'est, Serguiï Gaïdaï, avait ex- horté les civils à évacuer la région.

"Cette semaine risque d'être diffici- le", a-t-il prévenu.

Maintenant "c'est peut être la dernière fois que nous avons une chance de vous sauver" en quit-

Au moins sept personnes ont été tuées lundi dans des frappes de missiles russes sur des cibles civiles et militaires à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine d'ordinaire relativement épargné par

les combats, tandis que Moscou affirmait avoir capturé des Britanniques et exigeait de négocier avec Londres leur libération.

un communiqué. Les trois blessés, dont l'état n'est pas connu, sont également "en état d'arrestation, soupçonnés de crime", est-il précisé. C'est le deuxième affronte- ment de ce type en quatre jours à Norrkö- ping. La première fois, les manifestants avaient protesté contre un rassemblement du groupuscule anti-immigration et anti- Islam "Ligne dure", dirigé par le Dano-Sué- dois Rasmus Paludan, 40 ans.

Dimanche, ils ont à nouveau manifesté

en vue d'un autre rassemblement, auquel M. Paludan a finalement renoncé. A Nor- rköping, quatre personnes ont été arrêtées parmi les quelque 150 participants à cette

"émeute violente", au cours de laquelle des pierres ont été lancées contre la police et des voitures brûlées, ont précisé les forces de l'ordre. D'après les services de santé ci- tés par l'agence locale TT, dix personnes ont été hospitalisées avec des blessures lé- gères suite à ces affrontements ainsi que des heurts similaires dans la ville voisine de Linköping, où "Ligne Dure" a également renoncé à une manifestation.

CANDIDATURE AUX LÉGISLATIVES

Bi-national, Rasmus Paludan, qui entend se présenter aux élections législatives sué- doises en septembre mais ne compte pour le moment pas les signatures nécessaires pour faire acte de candidature, fait actuel- lement une "tournée" en Suède où il se rend dans des quartiers à forte population mu- sulmane pour y brûler le Coran.

En 2019, cet avocat de formation, qui a été condamné pour injures racistes, avait déjà tenté sa chance au Danemark, son pays natal, où il avait rassemblé à peine 10.000 voix. Egalement youtubeur, il a pro- voqué des incidents à plusieurs reprises ces dernières années. En 2019, il avait brûlé un Coran entouré de bacon et avait été blo- qué pendant un mois par Facebook après la publication d'une photo amalgamant

immigration et criminalité. Samedi, son rassemblement avait été déplacé d'un quar- tier de Landskrona vers un parking isolé de Malmö, la grande ville voisine, afin d'éviter les débordements, mais une voitu- re a tenté de forcer les barrières de protec- tion dont le chauffeur a ensuite été arrêté.

M. Paludan avait alors brûlé un Coran.

Plus tard, des protestations ont éclaté dans différents quartiers de Malmö, avec des lan- cers de pierre et de cocktails Molotov con- tre la police. Le circuit emprunté par le groupuscule a engendré plusieurs affron- tements entre la police et des contre-mani- festants à travers le pays scandinave ces derniers jours. Jeudi et vendredi, environ 12 policiers ont été blessés lors de ces af- frontements. A la suite de ces événements, la diplomatie irakienne a annoncé dans un communiqué avoir convoqué dimanche le chargé d'affaires suédois.

Elle estime que laisser manifester des par- tisans d'extrême droite souhaitant brûler une copie du Coran est un acte "provoca- teur pour les sentiments des musulmans et offensant pour ce qu'ils ont de sacré". Et elle met en garde contre les "graves réper- cussions" de cette affaire sur les "relations entre la Suède et les musulmans en général, que ce soit dans les pays musulmans ou ara- bes, ou dans les communautés musulmanes en Europe". En novembre 2020, il avait été arrêté en France puis expulsé. Cinq autres militants avaient été arrêtés en Belgique peu après, accusés d'avoir voulu "propager la haine" en brûlant un Coran à Bruxelles.

tant les zones de combats, a-t-il dit sur Facebook. Mais la vice-Pre- mière ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk a annoncé qu'aucun couloir humanitaire pour l'évacua- tion de civils ne serait mis en place lundi, pour la deuxième journée consécutive. Plus au nord, à Khar- kiv, la deuxième ville d'Ukraine, au moins cinq personnes ont péri di- manche et 20 autres ont été bles- sées dans une série de frappes rus- ses, selon le gouverneur régional Oleg Sinegoubov.

Manifestations contre un groupuscule anti-musulmans

Trois blessés par balle lors d'affrontements violents en Suède

(6)

D É B AT

06

Le Quotidien d'Oran Mardi 19 avril 2022

Par Rabah Toubal*

L

es nations se forment, croissent, se divisent ou dépérissent, au gré des années.

Durant son existence multimillé- naire, la nation algérienne a connu plusieurs de ces phases dans son évolution géo-historique, avant d’at- teindre sa forme suprême et sa su- perficie actuelle (2.381.741 km²), qui fait d’elle le dixième pays le plus vaste au monde. Le premier d’Afri- que, le 1er des mondes arabes et mu- sulmans et le 1er du Bassin méditer- ranéen, avec un sous-sol, une zone économique exclusive et un espace aérien doté de richesses naturelles fabuleuses. Les unes après les autres, les occupations étrangères violen- tes, de peuplement et d’exploitation intensifs qu’elle a subies, plus ou moins longuement, à travers les siècles, ont suscité des résistan- c e s f a r o u c h e s a v a n t d ’ ê t r e vaillamment combattues et vain- cues par nos glorieux ancêtres, qui habitaient ces territoires, dont l’unité a été retrouvée et renforcé au fil des siècles. C’est le cas, notam- ment, depuis la libération héroïque de notre pays du joug colonial fran- çais, en juillet 1962.

I-Ressources naturelles fabuleuses*

Outre le pétrole et le gaz, dont elle dispose d’importantes réserves, l’Al- gérie renferme dans son vaste sous- sol de grandes quantités de miné- raux (phosphate, marbre, fer, acier, argent, or, diamant, minerais indus- triels, manganèse, quartz, terres ra- res, tungstène, uranium, plomb, zinc, kaolin, azote, ammoniac, urée gra- nulée...) Elle offre également d’ex- cellents emplacements pour les éner- gies renouvelables (solaire, éolienne, thermique) et dispose d’un océan d’eau douce sous une grande partie du Sahara, le plus grand désert du monde. Ces richesses naturelles sus- citent la convoitise des autres pays et notamment des puissances étran- gères, à qui elles manquent cruelle- ment… Notre pays a aussi la chan- ce de disposer de ressources humai- nes nombreuses, plus de 40 millions de personnes, dont un grand nom- bre a bénéficié d’une instruction non négligeable, qui fait le bonheur de plusieurs pays étrangers, sans pratiquement aucune contrepar- tie à leur pays d’origine qui a dé- p e n s é d ’ i m p o r t a n t e s s o m m e s d’argent pour leur formation tech- nique ou universitaire.

II- Des ressources humaines importantes

Aujourd’hui plus que jamais, le peu- ple et l’Etat algériens ont un besoin impératif et urgent de tous leurs enfants honnêtes et compétents pour les accompagner dans leurs ef- forts inlassables de redressement de la situation économique et sociale du pays, qui avaient fait face à une cri- se politique, économique et sociale qui a failli emporter l’Etat algérien, dans les années 1990 et durant le long et désastreux règne de Boutefli- ka (1999-2019), notamment entre 2013 et 2019.

Évaluée à près de 10 millions d’âmes, toutes générations confon- Par Mizane Abbes

L

a création, en partenariat avec 2 compagnies chinoi ses, d’une société par ac- tions de droit algérien dénom- mée « Algerian Chinese Fertili- zers Company » pour entamer les activités préliminaires relatives au développement du projet phos- phates intégré (PPI) est une bon- ne nouvelle pour l’industrie algé- rienne. Mieux vaut tard que ja- mais car, malgré que notre pays dispose de grandes réserves des phosphates estimées à 2 milliards de tonnes, la production de phosphate brut en 2020 ne re- présente que 0,58% de la pro- duction mondiale.

Ce taux, cité par l’Institut d’études géologiques des États- Unis USGS (United States Geo- logical Survey) montre un retard considérable qu’il faut rattraper au plus vite car, à titre de com- paraison, les réserves de phos- phate du Vietnam ne sont que de 30.000 tonnes alors que sa pro- duction représente 18% de la production mondiale.

En général, il est admis que le phosphate est destiné principa- lement à la production des en- grais phosphatés tels que le diammonium phosphate (DAP), monoammonium phosphate (MAP), ou encore superphospha- te triple (TSP) mais il est égale- ment utilisé dans plusieurs do- maines tels que: la métallurgie, le traitement des eaux, les fongi- cides, les suppléments de nour- riture animale, etc.

LA QUALITÉ DU PHOSPHATE DE DJEBEL ONK: UN ATOUT CONSIDÉRABLE Selon EURACTIV1, un ré- seau de médias européens spécialisé dans la publication d’articles sur l’actualité euro- péenne et sur les grandes ques- tions européennes, le niveau de cadmium des phosphates maro- cains utilisés comme engrais pose un problème environnemental.

Un bras de fer géopolitique s’an- nonce donc autour du cadmium car limiter la teneur en cadmium des engrais reviendrait à con- traindre l’agriculture européenne à dépendre entièrement des phosphates russes.

Il faut noter que les engrais phosphatés sont très utilisés dans l’agriculture européenne et le vieux continent importe pour 85% de son approvisionnement en phosphates. La plupart pro- viennent du Maroc (1,8 million de tonnes en 2017), de la Russie (1,6 million), de l’Algérie (700 000), d’Israël et d’Afrique du Sud. Greenpeace et l’Association nucléaire mondiale affirment que le phosphate marocain est parti- culièrement riche en cadmium et qu’il contient de grandes quanti- tés d’uranium. Les deux métaux lourds peuvent être responsables de cancer, d’insuffisance rénale et de maladies osseuses. La Commission européenne insiste sur une limite de 20 mg/kg de cadmium dans les engrais phos- phatés, affirmant que tout niveau plus élevé entraînerait une accu- mulation de cadmium dans le sol. Le polluant pénètrerait alors dans la chaîne alimentaire à des

Le phosphate algérien:

mettre les bouchées doubles

concentrations croissantes et menacerait la santé humaine.

Dans son article paru en mai 2020 dans Quinfacts - RPR Se- ries (1)2 etintitulé ‘’Cadmium and phosphate rock‘’, le Docteur Bert Quin, créateur de QUINFERT en Nouvelle-Zélande, affirme : « le phosphate algérien possède l’un des niveaux de cadmium les plus bas (18 ppm) des gisements de RPR (Reactive phosphate rock) internationalement reconnus.

C’est pourquoi je l’importe».

LE PÉTROLE DE DJEBEL ONK:

UN AUTRE ATOUT La disponibilité du pétrole à proximité du gisement de phosphate de Djebel Onk est un avantage considérable car il permet de produire du phospha- te calciné. En effet, la calcination du phosphate permet d’augmen- ter le taux du pentoxyde de phos- phore (P2O5) de 10 à 15% et de diminuer considérablement la quantité des matières organiques contenues dans le phosphate brut. Le phosphate calciné sert à produire de l’acide phosphorique de très grande qualité et réduira également la quantité d’acide sulfurique utilisé pour la fabrica- tion de ce dernier. En plus, l’aci- de phosphorique servira peut- être à alimenter l’usine de fabri- cation du STPP (Le tripolyphos- phate de sodium) qui est un com- posé utilisé dans une grande va- riété de produits détergents mais aussi dans l’alimentation humai- ne, les aliments pour animaux, les procédés de nettoyage indus- triel et la fabrication de cérami- ques. Cette usine, située sur le site de FERTIAL à Annaba est à l’arrêt depuis 2005 suite à la dis- solution le la société algérienne Kimial autrefois partenaire de la société tunisienne Alkimia. Il est donc urgent de procéder à des études technico-économiques et de prospecter de nouveaux pro- cédés plus rentables de calcina- tion des phosphates.

Le projet phosphates intégré (PPI) doit donc prendre en con- sidération toutes ces données pour éviter les erreurs commises dans le passé. Le PPI doit égale- ment inclure dans son plan de

développement la valorisation des sous-produits de phosphate.

En effet, ces derniers peuvent être utilisés comme produit d’ad- sorption, notamment dans la dé- phosphatation des eaux usées.

Recherche scientifique dans le domaine des phosphates: tout est à créer. Dans son édition de mai 2019, la revue « Sciences &

technologie » de l’Agence thé- matique de recherche en scien- ces (ATRST) sous la tutelle du ministère de l’Enseignement su- périeur et de la Recherche scien- tifique a mis en évidence l’impor- tance de la recherche scientifique dans le domaine des phospha- tes. Dans son dossier spécial con- sacré au colloque organisé par l’ATRST sur les ressources miniè- res, la revue a publié les recom- mandations des chercheurs sur la nécessité de créer un centre de recherche sur les phosphates. Car là il faut l’admettre, la recherche dans le domaine des phospha- tes est véritablement le parent pauvre de la recherche scientifi- que en Algérie.

A titre de comparaison, le Ma- roc possède déjà un centre de re- cherche depuis 60 ans ! Ce cen- tre, le CERPHOS (Centre d’Etu- des et de Recherches des Phos- phates Minéraux) renferme ac- tuellement plusieurs unités et laboratoires où des chercheurs de toutes les universités marocaines viennent effectuer des analyses et des thèses de recherche.

En conclusion, il est temps de prendre le taureau par les cornes afin d’entamer un véritable sur- saut dans le domaine des phos- phates mais sans précipitation car il faut garder à l’esprit que le phosphate est une ressource na- turelle qui tendance à s’épuiser car, selon les projections, la po- pulation mondiale passera à 9,7 milliards en 2050. D’ailleurs le sommet sur le phosphore dura- ble (4th Sustainable Phosphorus Summit)3 qui a vu la participa- tion des responsable du FAO a déjà tiré la sonnette d’alarme quand au risque de l’épuisement de cette ressource.

*Prof [1] EURACTIV.com [2] www.quinfert.co.nz [3] http://sps2014.cirad.fr/

dues, la diaspora algérienne à l’étranger constitue un riche vivier de compétences avérées, variées et de main- d’œuvre qualifiée, heureu- sement liée au pays par la double nationalité qui est octroyée à ceux qui parmi eux ont opté pour la na- tionalité des pays d’accueil.

Elle est installée dans de nom- breux pays du monde où ses inté- rêts sont représentés et défendus par les différents consulats et sections consulaires algériennes, de plus en plus nombreuses à travers le mon- de. Ce pays, qui nous est laissé en héritage par nos ancêtres, qui l’ha- bitaient depuis la nuit des temps, est aujourd’hui chéri et vaillamment défendu et représenté à l’étranger, par le peuple algérien, l’un des peu- ples qui ont une relation passion- née avec leur emblème national, par l’Armée nationale populaire di- gne héritière de l’Armée de Libéra- tion nationale et les autres institu- tions de l’Etat algérien, républicain, national et social, dont la cohésion a permis à notre pays de surmon- ter le différentes graves crises aux- quelles il avait fait face, ces derniè- res décennies.

III- Sacrés aînés ! Glorieux, héroïques, courageux, braves, audacieux, intrépides, vaillants, formidables, splendides, su- blimes, ingénieux et nobles aînés ! Vraiment, je ne trouve pas d’adjec- tifs plus élogieux pour qualifier vos qualités et les actions que vous aviez menées lors de la guerre de Libéra- tion nationale pour terrasser l’ogre colonial et ses alliés atlantistes.

Mener des négociations difficiles et épuisantes pour garantir à l’Algérie indépendante une pleine et quasi- totale souveraineté sur son sol, son sous-sol, son ciel et sa mer territo- riale. Repeupler et édifier le pays rendu exsangue par plus de 130 années de politique génocidaire et de la terre brûlée systématique.

Chacun de vous a, dans son domai- ne, et à son niveau, souvent avec une instruction et des moyens limités et, alors que vous veniez de sortir de l’adolescence, pour beau- coup d’entre vous, donné le meilleur de lui-même pour être à la hauteur des nobles et gigantesques tâches qui lui ont été confiées par les nouvelles autorités du pays.

Les différentes crises politiques et sociales et notamment celle des années 1990, de loin la plus san- g l a n t e , o n t é t é t r a n s c e n d é e s avec la même détermination et la même abnégation que celles qui les ont précédées.

Il en sera de même de celle qui couve actuellement, à cause de la mentalité cupide et obstinée de cer- tains d’entre nous aveuglés par leur soif de la matière et des avantages, privilèges et immunités de tous gen- res. Bravo champions d’avoir lé- gué à l’Humanité une si riche et instructive page d’histoire et à vos enfants un si beau et immen- se pays !

*Diplomate à la retraite et écrivain

* Les ressources de l’Algérie, article de Tahchi Belgacem,, paru, en 2016 dans le n°47 de la revue

«Outre-Terre»

Glorieuse Algérie !

(7)

D É B AT

Le Quotidien d'Oran

07

Mardi 19 avril 2022

La restitution des biens culturels dans le contexte colonial:

perspective historiographique

Suite et fin Par Mourad Betrouni*

E

n 1978, des circonstances particulières vont permettre une redynamisation du dé- bat sur la «Restitution» dans son rapport au contexte colonial.

C’est la personnalité même d’Amadou-Mahtar M’Bow, univer- sitaire, homme politique sénégalais et premier Directeur général de l’UNESCO africain, qui va marquer les travaux de l’UNESCO, pendant un mandat. Fervent défenseur de la décolonisation, il développa une véritable philosophie de la restitu- tion des biens culturels et des œuvres d’art. Dans son Appel du 7 juin 1978, à l’endroit de la com- munauté internationale, il utilisera, pour la première fois, le terme «Re- tour» (24).

Cet Appel était lancé, en premier lieu, aux gouvernements des Etats membres de l’UNESCO « à conclu- re des accords bilatéraux prévoyant le retour des biens culturels aux pays qui les ont perdus ; à promou- voir prêts à long terme, dépôts, ven- tes et donations entre institutions intéressées en vue de favoriser un échange international plus juste des biens culturels; à ratifier, s’ils ne l’ont pas encore fait et à appliquer avec rigueur la Convention qui leur don- ne les moyens de s’opposer effica- cement aux trafics illicites d’objets d’art et d’archéologie».

I

l était ensuite adressé aux univer sités, bibliothèques, galeries d’art publiques et privées et musées

«qui ont les collections les plus significatives à partager large- ment les biens qu’ils détiennent avec les pays qui les ont créés et n’en possèdent, quelquefois, même plus un seul exemplaire».

Il était adressé aussi à «ceux et celles de ces institutions qui dé- tiennent plusieurs objets ou do- cuments semblables, à se défai- re au moins d’un objet et à le renvoyer dans son pays d’origi- ne, pour que de jeunes générations ne grandissent pas sans avoir ja- mais eu la possibilité de voir de près une œuvre d’art ou une création artisanale de qualité fa- briquée par leurs ancêtres». Il était destiné également aux his- toriens et éducateurs « à faire comprendre la blessure que peut ressentir une nation devant la rafle de ses œuvres.

Survivance des temps de barba- rie, la force du fait accompli consti- tue un élément de rancœur et de discorde qui nuit à l’établissement d’une paix durable et à l’harmonie entre les nations».

En conclusion de son Appel, A.M. M’Bow reprendra, d’une manière démonstrative, le ter- me restitution: «Restituer au pays qui l’a produit telle œuvre d ’ a r t o u t e l d o c u m e n t , c ’ e s t permettre à un peuple de recou- vrer une partie de sa mémoire et de son identité; c’est faire la preu- ve que, dans le respect mutuel

entre nations, se poursuit tou- jours le long dialogue des civili- sations qui définit l’histoire du monde». Son mandat de Directeur général de l’UNESCO (1974-1987) sera marqué par des avancées con- sidérables sur la question des resti- tutions, dans leur lien avec le pro- cessus de décolonisation.

C

ette période verra une forte mobilisation des pays Non-Ali- gnés, tout particulièrement afri- cains, qui pèseront de tout leur poids sur d’importantes décisions, dans un jeu de rapports de force politiques ardu.

Comme en témoigne l’article 28 de la Charte culturelle de l’Afrique de 1976, qui disposait que: « Les États africains devront prendre les dispositions pour mettre fin au pillage des biens culturels afri- cains et obtenir que ces biens culturels, notamment les archives, les objets d’art et d’archéologie, dont l’Afrique a été spoliée, lui soient restitués.

À cette fin, ils devront, en parti- culier, appuyer les efforts déployés par l’UNESCO et prendre toutes autres initiatives pour assurer l’ap- plication de la résolution de l’As- semblée générale des Nations Unies sur la restitution des œuvres d’art enlevées à leurs pays d’origi- ne». De même que la Première Conférence panafricaine sur les Réparations, tenue, à Abuja (Nige- ria), en 1993, dont la proclamation, dite Proclamation d’Abuja, appelait la communauté internationale «à

reconnaître qu’il existe une dette morale unique et sans précèdent envers les peuples africains qui n’a pas encore été payée … » (25).

C

omment, d’une dynamique aussi prometteuse, à l’échelle des principes et des consensus po- litiques sur la problématique de la spoliation et du pillage en contex- te, sommes-nous passés à des trai- tements et des expertises techni- ques, établis sur l’unique référen- tiel occidental, là où l’Afrique est absente, car participant d’une autre temporalité?

En Afrique, les notions d’art, de biens culturels, de collections ou de musées, ressortissent d’autres pa- rangons, qui se refusent à l’axioma- tisation, à l’individuation et au bi- latéralisme atrophié, qui occultent le droit collectif.

D’aucuns observent voire plai- gnent que les pays africains hési- tent à souscrire aux instruments ju- ridiques internationaux, notam- ment les Conventions UNESCO de 1970 et d’UNIDROIT.

C’est une réelle inquiétude, cer- tes, qui fait perdre à l’Afrique les opportunités pour récupérer des objets culturels volés, mis au jour clandestinement et illicitement ex- portés. Mais, là, n’est que la mani- festation visible d’une question d’arrière-fond, plus essentielle: la non-rétroactivité des deux Conven- tions et donc la non reconnais- sance légale des spoliations et du pillage des biens culturels en contexte colonial.

C’est le nœud gordien du pro- blème. Rappelons, à ce sujet, le point de vue de deux experts. Le premier, E. Shyllon, en 2001, avait qualifié la position africaine de

«Priorité mal placée», considérant que «Durant la vague des indé- pendances, l’attention a été cen- trée sur les objets expropriés à l’époque coloniale […]. Pendant ce temps, alors que les initiati- ves anticoloniales des Etats africains progressaient à l’Assemblée géné- rale des Nations unies, le vol et le pillage à grande échelle des biens culturels sur ce continent se pour- suivaient» (26).

L

e second, Henrique Abranche, en 1983, avait qualifié cette po- sition de «focalisation erronée», (27) allusion faite à l’insistance afri- caine sur la revendication anticolo- niale, semblant signifier qu’il s’agit d’une guerre perdue d’avance.

Aujourd’hui, nous vivons une situa- tion inédite.

Des Etats, anciennes puissances coloniales, reconnaissent leur cul- pabilité de la colonisation Ainsi que l’avait déclaré le Président français E. Macron, en visite en Algérie en avril 2002: «La colonisation fait partie de l’histoire française.

C’est un crime, c’est un crime contre l’humanité, c’est une vraie barbarie et ça fait partie de ce pas- sé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excu- ses à l’égard de celles et ceux en- vers lesquels nous avons commis ces gestes». En 2007, le même

président E. Macron, dans un discours, prononcé à l’universi- té de Ouagadougou (Burkina Faso), avait déclaré: «Je ne peux pas accepter qu’une large part du patrimoine culturel de plusieurs pays africains soit en France... Il y a des explications historiques à cela, mais il n’y a pas de justifi- cation valable, durable et in- conditionnelle, le patrimoine afri- cain ne peut pas être uniquement dans des collections privées et des musées européens… Je veux que d’ici cinq ans les conditions soient réunies pour des restitutions tem- poraires ou définitives du patrimoi- ne africain en Afrique».

Cette reconnaissance officielle, réaffirmée, par la plus haute auto- rité de l’Etat français est un signe fort, qui doit se traduire dans les faits, non pas par de simples ges- tes magnanimes et de bienveillan- ce, qui ne dérogent pas à l’ordre juridique préétabli, mais par un nouveau regard sur le système de bipartition «Retour»/«Restitution», et l’accès à un consensus sur le con- tenu juridique de la colonisation, plus concrètement le rétablisse- ment du principe de la rétroac- tivité dans les Conventions de 1970 et d’UNIDROIT. N’est-il pas opportun, aujourd’hui, après plus d’un demi-siècle d’existence, de réexaminer la Convention de 1970, où, éventuellement de lui adjoindre un protocole additionnel, comme ce fut le cas du premier protocole de la Convention de la Haye de 1954?

*Dr

(1) Deuxième Convention de la Haye (II) de 1899 concernant les lois et coutumes de guerre sur terre, 29 juillet, 32 Stat.1803 ( 1 8 9 9 ) , n ° 4 0 3 - Q u a t r i è m e Convention de la Haye (IV) 1907 concernant les lois et coutumes de guerre sur terre, 18 octobre 1907, 36 Stat.2277 (2) Traité de paix entre les puis- sances alliées et associées et l’Al- lemagne, signé à Versailles, le 28 juin 1919.

Ce Traité comporte un article additionnel qui a étendu la resti- tution des biens culturels à la pé- riode ayant précédé la Première guerre mondiale et qui concerne notamment les prises de guerre Franco-prussienne (1870-1871).

(3) La Déclaration de Londres de 1943 a été signée par les Alliés de la Seconde guerre mondiale contre le pillage de l’Europe par les Nazis.

(4) Accord conclu entre l’Alle- magne et les juifs sur les resti- tutions, rendant la République fédérale responsable des pilla- ges opérés par le IIIe Reich dans toute l’Europe.

(5) La Conférence de Washington sur les biens de l’époque de l’Ho- locauste, 30 novembre-3 décem- bre 1998. La résolution 1209 du Conseil de l’Europe relative aux

biens culturels des Juifs spoliés, 5 novembre 1999. Déclaration du Fo- rum de Vilnius, du 3 au 5 octobre 2000.

(6) En 1960, par sa résolution 1514 (XV), l’Assemblée générale des Na- tions Unies a adopté la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.

(7) Cf.6.

(8) Conférence générale de l’UNESCO, à sa 13e session, à Pa- ris, le 19 novembre 1964) (9) Lyndel V. Prott et Patrick J.

O’Keefe, Law and the Cultural He- ritage, vol.3, Movment, Londres

& Edimbourg, Butterwor ths, 1989,p.83 et suiv.

(10) Adoptée par la Conférence gé- nérale de l’UNESCO, à sa 16e ses- sion, à Paris, le 14 novembre 1970 (11) (UNESCO, document SHC/

MD/3 annexe.art.4(f), In L.V. Prott.

Histoire et développement des pro- cessus de récupération du patrimoi- ne culturel, 2011, p. 13).

(12) UNESCO, document 16 C/17 Annexe II. P.4.

(13) Un amendement avait été ap- porté par la Chine, celui d’intro- duire un article sous le libellé:

« Lorsque la Convention entrera en vigueur, chaque Etat partie se trouvant en possession d’un impor- tant bien culturel illicitement ac- quis, inaliénable et inséparable

de l’histoire et de la civilisation d’un autre Etat, devrait dans l’in- térêt de la coopération internatio- nale le lui restituer ». Cet article, qui délogeait au principe de la ré- troactivité, fut rejeté.

(14) Quatrième Conférence des pays Non-Alignés), tenue en 1973 à Alger.

(15) Algérie, Botswana, Burindi, Cameroun, Côte d’Ivoire, Congo, Dahomey, Egypte, Haute-Volta, Ethiopie, Gabon, Gambie, Gha- na, Guinée équatorial, Kenya, Le- sotho, Liberia, Libye, Madagascar, Mali, Maurice, Mauritanie, Maroc, Niger, Nigeria, Ouganda, Républi- que Centre africaine, Rwanda, Sé- négal, Sierra Léone, Somalie, Sou- dan, Tanzanie, Tchad, Togo, Tuni- sie, Zaïre, Zambie.

(16) Paragraphe 18 de la Déclara- tion politique A/9330. P. 10.

(17) Résolution 3187 (XXVIII) de l’As- semblée générale des Nations Unies, 1973. Restitution des œuvres d’art aux pays victimes d’expropriation.

(18) Résolution 3428, de 1974 de la Conférence générale de l’UNESCO.

(19) Documents de l’Assemblée gé- nérale A/31/1976 Annexes IV. Ré- solutions 17 et 24.

(20) Réunion du 29 mars au 2 avril 1976, à Venise ; Rapport dans le document UNESCO SHC-76/

CONF 615-3.

(21) In Recueil de textes et docu- ments relatifs au retour des ob- jets culturels, Editions Unesco, 2011, p.XXI.

(22) Comité intergouvernemental de l’UNESCO pour la promotion du retour de biens culturels à leur pays d’origine ou de leur restitu- tion en cas d’appropriation illéga- le, crée en 1978, é par la Réso- lution 20 C4/7.6/5 de la 20e ses- sion de la Conférence générale de l’UNESCO.

(23) J. Spetch. Commentaires sur la création du Comité, pp. 29-30.

Extrait d’un c o m p t e r e n d u d’ouvrage. In Recueil de tex- tes et documents relatifs au re t o u r d e s o b j e t s c u l t u re l s , Editions Unesco, 2011 (24) Appel du Directeur géné- ral de l’UNESCO, du 7 juin 1978, pour le retour, à ceux qui l’ont créé, d’un patrimoi- ne culturel irremplaçable.

(25) Sous l’égide de Personna- lités Eminentes (GPE) et de la Commission pour les répara- t i o n s d e l ’ O rg a n i s a t i o n d e l’Unité Africaine.

(26) In Recueil de textes et do- cuments relatifs au retour des o b j e t s c u l t u re l s , E d i t i o n s Unesco, 2011, p. 395

(27) Ibid, p. 395 Renvois

Références

Documents relatifs

Par ailleurs, dans le cadre la lutte contre la pandémie de coronavirus (Covid-19), les unités de la Protection civile ont mené, durant la même période, 93 opérations de

Le Gouvernement de la République du Niger a reçu un financement de la Banque africaine de développement (BAD) afin de couvrir le coût du projet de la Dorsale Transsaharienne à

La région ou le monde arabe englobe les 26 pays ayant comme langue officielle (ou co-officielle) la langue arabe.. • L'arabe standard moderne est reconnu en tant que langue

Des mesures rhéologiques ont été effectuées afin de déterminer le module de conservation (G ') des hydrogels hybrides après réticulation par la réaction de DA. Tout d'abord,

Dans cette thèse nous nous sommes intéressés à la synthèse de réseaux thermoréversibles grâce aux deux types d’interactions spécifiques faisant intervenir la

Analytical tortuosity based-model: predict the permeability of a composite material exhibiting permeable polymer matrix and impermeable particle, dependant from the

Sur la base d’un modèle économétrique estimé sur des données de panel dynamique au moyen de la méthode GMM en système, nous mettons en évidence l’effet d’Internet et de

L’Algérie est un grand pays, il fait beau temps pendant les quatre saisons, il y a beaucoup de richesses (pétrole, fer...).. Alger est la capitale de l’Algérie, c’est la plus