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Academic year: 2022

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Texte intégral

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Illustrations en couverture

Le dernier crime de l'ogresse

, in "Le Petit Journal ", supplément illustré, 24 mai 1908.

Gravure d'une photographie d'un modèle réduit de guillotine (avec autographe de Deibler) dans Gustave Macé, La Police parisienne. Mon musée criminel, Paris, 1890

La tragédie d'Ivry sur Seine

in "Le Petit Journal ", supplément illustré, 6 mai 1912.

"Il mio cadavere" illustration du roman feuilleton: F. Mastriani,

Il mio cadavere,

Quotidiano napoletano " Il Roma", 1851.

Illustration in F. Mastriani,

I misteri di Napoli

,

Studi storico-sociali

. Napoli, G. Nobile, 2 voll., 1869-70.

"La sepolta viva" page de couverture du livre: C. Invernizio,

La sepolta viva

, 2 Voll., Torino, Tipografia della Gazzetta di Torino, 1896.

Page de couverture de C. Boito,

Storielle vane

, Pendragon, Bologna, 2007.

Journée d’études

Crimes et délits dans la littérature et la société au XIX

e

siècle en Europe

15 avril 2011

Campus Carlone - 98 Bd Edouard Herriot 06204 Nice cedex 3

Salle de conférences de la Bibliothèque Universitaire Organisateurs : Cathy Margaillan et Monica Mocca

(2)

Les crimes et les délits recouvrent une place essentielle dans toute la littérature et ce dès l’Antiqui- té ; tout au long des siècles, les transgressions sociales et éthiques, l’infraction et le non-respect de la loi fondent le récit. Au XIXe siècle, le phénomène s’accentue et les crimes et les délits deviennent presque une obsession récurrente en Europe non seulement dans la littérature mais aussi dans la société.

En effet, au XIXe siècle, l’industrialisation associée à une urbanisation en expansion et une population croissante marquée par une pauvreté omniprésente provoquent de profonds bouleverse- ments sociaux et culturels dans la société sur laquelle pèse une forte crainte de criminalité. La multi- plication des crimes et des délits qui touchent l’ensemble de la société, suscite l’intérêt croissant non seulement du public mais aussi des scientifiques, des historiens, des hommes de loi, et permet à la police de s’organiser et de renouveler ses méthodes.

Ainsi tout au long du XIXe siècle, les grandes enquêtes sociales sur la prostitution et sur la criminalité prolifèrent (Frégier, Des classes dangereuses de la population dans les grandes villes, 1840), les débats sur les différents systèmes pénitentiaires se développent, l’intérêt de la presse populaire pour les faits divers ne cesse de croître et les romans feuilletons deviennent de véritables chroniques du crime (E. Sue, Les mystères de Paris; P. Féval, Les Habits noirs).

Les grands fonctionnaires de police écrivent leurs mémoires et leurs souvenirs sur les affai- res criminelles qu’ils ont traitées (les plus connues Les mémoires de Vidocq, 1828-29), les enquêtes judiciaires deviennent objet de publication (W.L. Demme, Buch der Verbrechen, Livres des crimes, 1851-1854). En France, par exemple, la création en 1825 de la Gazette des tribunaux, offre matière aux ouvrages de nombreux auteurs. Le développement de la presse populaire contribue à favoriser l’intérêt pour les crimes et les délits (Le petit journal, créé en 1863, utilise largement les faits divers sanglants et les grands procès d’assises) et permet au roman judiciaire de voir le jour (E. Gaboriau, L’affaire Lerouge; E. Gaboriau, Le Crime d’Orcival). Parallèlement les scientifiques étudient le cas des grandes affaires criminelles, des crimes et des délits liés à la sexualité et ils se penchent égale- ment sur les types des criminels présents dans la littérature de l’époque (E. Ferri, Criminels et Litté- rature, Paris, 1897 ); par exemple C. Lombroso s’interroge sur les applications littéraires, pénitentiai- res et medico-légales de l’anthropologie criminelle (C. Lombroso, Les applications de l’Anthropologie criminelle, Paris, 1892 ; C. Lombroso, L’uomo delinquente, 1878).

Cette prolifération d’écritures autour des crimes et des délits permet de lier la culture, la société, la science et la littérature. Il se crée ainsi un va-et-vient continuel entre la réalité et la fiction qui entraînent une réflexion sur l’homme et la société (W.L. Demme, Livres des crimes : « la repré- sentation littéraire de la criminalité devient moyen d’enseigner l’homme sur lui-même »). En effet les crimes et les délits constituent des sources d’inspiration pour la littérature et en même temps la littérature contribue à influencer la société car par les représentations apportées, par sa prédilection pour la transgression des codes sociaux et moraux, elle conduit le lecteur à s’interroger sur l’éthique, sur la mort, sur les rapports humains.

A partir de ces constatations, la journée s’articulera autour de deux axes :

Face au développement significatif de l’étude de la criminalité au XIXe siècle en Europe, la réflexion portera sur la nature des crimes et des délits présents dans la société et examinés par les experts afin de préciser quelle définition le XIXe siècle propose du crime, du criminel et du châti- ment. De plus, il s’agira de montrer comment les crimes et les délits deviennent sources d’inspiration pour la littérature et pourquoi. Bref nous montrerons comment la réalité et plus particulièrement la criminalité et la science exercent leur influence sur la littérature.

Ce dernier aspect nous conduit au second axe, à savoir comment le récit des crimes et délits participe à l’évolution des genres littéraires et contribue à l’évolution de la structure des récits.

A cette époque, dans toute l’Europe, la littérature de masse à travers notamment le roman feuille- ton, se développe et elle montre un attrait particulier pour la description des meurtres, des crimi- nels. Il s’agira de mener une réflexion sur les enjeux littéraires des récits autour des crimes et des délits et d’examiner comment se mettent alors en place les bases du roman policier qui connaîtra son plein épanouissement au XXe siècle.

09h30

Jean-Pierre Pantalacci (MC Italien, CMMC, Université de Nice Sophia-Antipolis) : Présenta- tion.

09h45

Cathy Margaillan (Professeur agrégé d’Italien, CMMC, Université de Nice Sophia-Antipolis) : Introduction à la journée d’étude.

10h00 — 10h30

Jean-François Brégi (MC Histoire du droit, ERMES, Université de Nice Sophia-Antipolis) :

« Les mémoires du bourreau Sanson » (édition de 1862) : les idées du XIXe siècle "éclairé"

sur le crime, le criminel et le châtiment

.

10h30 — 11h00

Edwige Comoy Fusaro (MC Italien, CIRCPLES, Université Nice Sophia-Antipolis) :

Récits de l’incertitude à l’ère des certitudes positives.

11h00 — 11h30

Monica Mocca (MC Italien, CMMC, Université de Nice Sophia-Antipolis) :

Apparence et réalité du délit et de la mort dans « Il bacio di una morta » de Carolina Invernizio.

11h30 — 12h00 Discussion 12h00 — 13h30

Repas 13h30 — 14h00

Cathy Margaillan (Professeur agrégé d’Italien, CMMC, Université de Nice Sophia-Antipolis) :

Francesco Mastriani (1819-1891) : réalités criminelles et roman-feuilleton.

14h00 — 14h30

Eleonora di Mauro (Université de Turin) :

Entre populaire et policier : Alexis Bouvier et « La femme nue ».

14h30 — 14h45 Pause 14h45 — 15h15

Marta Forno (Doctorant, CTEL, Université de Nice Sophia-Antipolis) :

« Il cappello del prete » de Emilio De Marchi et la naissance du roman policier en Italie.

15h15 — 15h45 Discussion 15h45 — 16h00 Clôture de la journée

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