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Synthèse départementale des cahiers de revendications

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Academic year: 2021

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18, rue Condorcet 66000 PERPIGNAN Tel : 04.68.66.96.51 Fax : 04.68.50.32.31

Synthèse départementale des cahiers de revendications

Dans le cadre de la préparation de la future loi sur l’Ecole, le SNES 66 regrette l’absence d’une véritable consultation des collègues sur le terrain malgré nos demandes répétées. Dans les PO, nous avons été réunis par le DASEN le 20 septembre dernier sur le thème, choisi unilatéralement, « Comment l’Ecole et ses partenaires peuvent-ils organiser ensemble les parcours culturels dans l’Ecole du socle ? ». Sujet ô combien intéressant mais quand même très éloigné de nos préoccupations concrètes en cette rentrée. Le compte-rendu des ateliers départementaux peut d’ores et déjà laisser craindre un certain nombre d’orientations de cette future loi. Des menaces pèsent sur notre cœur de métier d’enseignant, qui reste, même si cela déplaît à certains, d’enseigner … Il faudra donc mener des batailles pour nous faire entendre.

En nous inscrivant dans les états généraux du second degré initiés par le SNES, nous avons tenté de synthétiser de manière non exhaustive les revendications récoltées lors des visites effectuées par les militants du S2 dans différents établissements du département ainsi que lors de l’assemblée générale départementale du 26 septembre dernier tenue au lycée Jean Lurçat de Perpignan.

La pénurie d’enseignants est un motif d’inquiétudes. Beaucoup d’établissements ne trouvent plus de personnels pour répondre à leurs besoins notamment de remplacement (malgré le recours de certains chefs d’établissement à Pôle Emploi et aux petites annonces …). Les métiers de l’Education connaissent une désaffection de la part des étudiants qui s’en détournent de plus en plus. Plus de 1100 postes n’ont pas été pourvus lors des sessions de concours 2012. Il s’agit d’une véritable crise de recrutement. Il faut rendre nos métiers à nouveau attractifs : en améliorant les conditions de travail, en revalorisant les salaires et les carrières, en réaffirmant notre liberté pédagogique et en refondant une vraie formation des enseignants avec des pré-recrutements. Un plan de titularisation des personnels non-titulaires nous semble maintenant incontournable.

De nombreux problèmes de fonctionnement des vies scolaires nous sont signalés : les nombreuses suppressions de postes rendent leur fonctionnement de plus en plus difficile. La multiplication des contrats précaires ne favorise pas la stabilité des équipes. Nous demandons des postes de CPE ainsi que le recrutement de personnels avec un statut pérenne ou de type MI-SE pour les étudiants.

Les suppressions de postes ont également touché les non enseignants : manque de personnel

dans tous les services : secrétariat, intendance, CDI, vie scolaire, agents …. Sans oublier les

absences de médecins scolaires, l’insuffisance de personnel infirmier, d’assistant social, de

Co-Psy … Nous demandons le recrutement de ces personnels qualifiés à hauteur de

véritables besoins.

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Les insuffisances de dotation horaire sont pointées : elles ne permettent que des choix contraints au sein des établissements, rendent impossible l’application de certains textes réglementaires et empêchent la réalisation de nombreux projets. Nous demandons une augmentation sensible des dotations horaires des établissements ainsi que plus de transparence dans leur attribution et leur utilisation locale.

Les nombreuses réformes en collège et en lycée rendent la réalisation des emplois du temps de plus en plus difficile. Plusieurs établissements ont eu droit à des emplois du temps délirants. Les collègues se plaignent des grandes distorsions entre semaine A et B qui introduisent un début d’annualisation du temps de travail. Nous demandons un cadrage national des horaires d’enseignement ainsi qu’une plus grande transparence dans les TRMD (tableau de répartition des moyens par discipline) afin de simplifier la conception des emplois du temps.

Un nombre croissant de collègues déplorent les pressions exercées par la hiérarchie à leur encontre. Certains se disent même victimes de harcèlement. Ils ne se sentent plus protégés et défendus par l’institution. Personne ne pourra reconstruire l’Ecole de la République sans le respect de ses personnels, cela doit commencer par l’institution elle-même.

Le livret de compétences est la cible de la très grande majorité des collègues. Il est perçu comme inutile, illogique et inadapté. Une perte de temps pour tous. Nous demandons donc sa suppression pure et simple.

En collège comme en lycée, les dispositifs du type IDD ou accompagnements personnalisés sont remis en cause. Peu efficaces, complexes à mettre en œuvre, ils ne servent qu’à amputer les véritables heures d’enseignement. Nous demandons que ces dispositifs soient supprimés.

Les collègues nous signalent des problèmes dans la mise en place des remplacements au pied levé dits « De Robien ». Ces suppléances sont souvent imposées sans appel aux volontaires.

Nous demandons que ces remplacements restent exceptionnels et uniquement sur volontariat explicite.

Les réformes de l’enseignement des langues vivantes sont vivement critiquées en collège comme en lycée. Les groupes de compétences et les nouveaux horaires imposés ont détérioré les conditions d’enseignement des LV. Nous demandons une véritable politique des langues vivantes fondée notamment sur des horaires renforcés et de véritables allégements d’effectifs.

Les projets émanant des équipes pédagogiques ont de plus en plus de mal à voir le jour. Ils reposent trop sur la bonne volonté locale des personnels et sont menacés par les projets

« officiels » souvent imposés. Nous demandons leur financement horaire et financier afin de

renforcer la liberté pédagogique des enseignants.

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Les collègues ont le sentiment que les prérogatives des conseils de classe sont de moins en moins respectées. Ils demandent à l’institution de faire confiance aux équipes pédagogiques.

Les collègues dénoncent la « réunionite » : une épidémie virulente qui touche les établissements scolaires en dévorant le temps des personnels à des fins très souvent inutiles … Les établissements ECLAIR sont les laboratoires de nombreuses expérimentations plus contestables les unes que les autres. Le recrutement des personnels par les chefs d’établissement est un échec patent malgré les multiplications de mouvements parallèles. De nombreux postes restent non pourvus malgré un appel massif aux précaires. Les dotations horaires et en postes de ces établissements restent largement insuffisantes malgré les promesses. L’EIST (enseignement intégré de science et de technologie) regroupe SVT, Sciences physiques, technologie et parfois même maths dans un maelström néfaste.

L’empilement d’échelons intermédiaires et redondants comme les préfets des études ou les nouveaux assistants de prévention et de sécurité n’apportent rien au fonctionnement de ces établissements sinon des tensions internes. La distribution de prime spécifique à certains personnels sur le choix unilatéral du chef d’établissement introduit des divisions entre collègues au sein d’un système clientéliste. Les collègues qui n’en bénéficient pas ont la mauvaise impression de démériter alors qu’ils font leur travail … Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, nous demandons la suppression du dispositif ECLAIR et la mise en place d’une véritable politique pour l’éducation prioritaire.

Pour le SNES 66, Marc Moliner.

http://snes66.wordpress.com

snes66@wanadoo.fr

Références

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