• Aucun résultat trouvé

Caractérisation transitoire d'un échangeur de chaleur à tubes et calandre par identification de ses fonctions de transfert

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Caractérisation transitoire d'un échangeur de chaleur à tubes et calandre par identification de ses fonctions de transfert"

Copied!
9
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-02441071

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02441071

Submitted on 15 Jan 2020

HAL

is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire

HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

transfert

Waseem Al Hadad, Vincent Schick, Denis Maillet

To cite this version:

Waseem Al Hadad, Vincent Schick, Denis Maillet. Caractérisation transitoire d’un échangeur de

chaleur à tubes et calandre par identification de ses fonctions de transfert. Congrès de la société

française de thermique 2018, May 2018, Pau, France. �hal-02441071�

(2)

Caract´erisation transitoire d’un ´echangeur de

chaleur `a tubes et calandre par identification de ses fonctions de transfert

Waseem AL HADAD

1∗

, Vincent SCHICK

1

, Denis MAILLET

1

1

LEMTA, Universit´e de Lorraine

&

CNRS

2 avenue de la Forˆet de Haye -BP 90161 -54505 Vandoeuvre cedex

(auteur correspondant : waseem.al-hadad@univ-lorraine.fr)

R´esum´e -

Nous montrons ici qu’une perturbation transitoire de la temp´erature `a l’entr´ee d’un fluide dans un ´echangeur peut ˆetre utilis´ee pour identifier le mod`ele (appel´e ici fonction de transfert) qui d´ecrit le comportement de cet ´echangeur. Une fois que ce mod`ele est identifi´e correctement, il peut ˆetre utilis´e pour caract´eriser le comportement d’un ´echangeur de chaleur, en termes de performance ou de d´etecter la pr´esence d’encrassement. Ceci n´ecessite que le syst`eme d’´equations mod´elisant l’´echangeur reste lin´eaire avec des coefficients invariants dans le temps. Dans ces conditions, la r´eponse en temp´erature en tout point du syst`eme (fluide ou mˆeme dans les parois) est un produit de convolution entre cette perturbation thermique et la r´eponse impulsionnelle correspondante (fonction de transfert temporelle appel´ee ici ”transmittance”). Cette transmittance est ici identifi´ee en utilisant des simulations de la perturbation et de sa r´eponse pour un ´echangeur `a tubes et calandre.

Nomenclature

D

diam`etre,

m e

´epaisseur,

m

h

coefficient de transfert thermique,

W/m2.K ℓ

longueur,

m

p

pression,

Pa T

temp´erature,

K U

vitesse moyenne,

m/s W

transmittance,

1/s Symboles grecs

α

diffusivit´e thermique,

m2/s

θ

´ecart de temp´erature,

K

ou

C λ

conductivit´e thermique,

W/m.K ρ

masse volumique,

kg/m3 Indices et exposants

c

froid ”cold”

h

chaud ’hot”

in

entr´ee

out

sortie

f

fluide

s

solid

1. Introduction

Pour contrˆoler le fonctionnement d’un ´echangeur (maximiser les ´echanges, maˆıtriser les temp´eratures des sorties, d´etecter l’encrassement, . . . etc.), on souhaite disposer d’un mod`ele fiable qui reproduit son comportement de fac¸on la plus proche possible de la r´ealit´e. La mod´elisation classique d’un tel syst`eme consiste `a poser les ´equations qui d´ecrivent chaque ph´enom`ene et faire ensuite des hypoth`eses simplificatrices. De nombreuses hypoth`eses sont classiques dans la litt´erature : ´echangeur en r´egime permanent et parfaitement isol´e de l’ext´erieur, coefficient de transfert solide/fluide h uniforme sur la longueur de l’´echangeur, propri´et´es thermo-physiques parfaitement connues, absence de d´efauts dans les parois, etc. Dans certaines applications, ces hypoth`eses ne sont pas adapt´ees et sont `a l’origine de biais de mod`ele (´ecart entre la sortie du mod`ele et la r´ealit´e).

Dans ce travail, on propose d’aller dans le sens inverse, c’est-`a-dire, en se basant sur le

caract`ere convolutif du syst`eme, on identifie le mod`ele `a partir de mesures, ici simul´ees, de

(3)

temp´eratures. A l’inverse de la mod´elisation classique, cette d´emarche, nous permet nous seule- ment de construire le mod`ele mais aussi les param`etres structuraux correspondants qui rendent les sorties du mod`ele les plus proches possible de la r´ealit´e. Dans cette identification ou r´eduction de mod`ele, nous d´esirons insister sur le fait que l’inconnue de ce probl`eme d’estimation de fonc- tion est une grandeur intrins`eque. Nous rappelons ici que si le syst`eme est lin´eaire et invariant en temps, la variation de temp´erature en tout point du syst`eme physique est un produit de convo- lution en temps, entre l’intensit´e de la source transitoire et une fonction temporelle sp´ecifique (la r´eponse impulsionnelle dont la transform´ee de Laplace est une fonction de transfert). Cette fonction peut ˆetre appel´ee soit une ”imp´edance” si l’intensit´e de la source est une puissance thermique (en Watts), soit une ”transmittance” s’il s’agit d’une variation de temp´erature (en Kelvin) [1].

Al Hadad et al. [2] ont explicit´e ce concept et ´etudi´e semi-analytiquement et num´eriquement son application dans une g´eom´etrie simple (un fluide circulant en r´egime laminaire dans un mini-canal plat). Les mˆemes auteurs [3] ont valid´e exp´erimentalement ce type de mod´elisation pour un seul mini-canal plat o`u les imp´edances entre l’intensit´e d’une source volum´etrique en amont et ses r´eponses en temp´erature dans le fluide `a l’entr´ee et `a la sortie du canal ont ´et´e iden- tifi´ees ainsi que la transmittance entre ces deux temp´eratures. Ces identifications exp´erimentales ont ´et´e faites pour un d´ebit donn´e et pour deux formes temporelle diff´erentes de la source, pour montrer leur caract`ere intrins`eque.

Dans ce travail, nous allons utiliser cette mod´elisation r´eduite `a base de fonctions de trans- fert pour une g´eom´etrie complexe cette fois, un ´echangeur thermique `a tubes et calandre. Le document est organis´e comme suit : dans la section 2, on pr´esente le syst`eme ´etudi´e et les

´equations de base correspondantes. Dans la section 3, on introduit le mod`ele convolutif ainsi que la proc´edure d’identification. Dans la section 4, on pr´esente quelques r´esultats d’identifica- tion. Finalement, des conclusions sont tir´ees pour cette technique de caract´erisation transitoire d’un ´echangeur de chaleur et des perspectives sont donn´ees.

2. Syst`eme ´etudi´e et ses ´equations

On consid`ere ici un ´echangeur de chaleur `a tubes et calandre, voir figure 1. On consid`ere qu’un fluide incompressible chaud circule dans les tubes et un fluide incompressible froid cir- cule dans le calandre. On suppose que les deux d´ebits (d´ebit du fluide chaud et celui du fluide

entrée chaud

sortie chaud entrée froid

Sortie froid h

q

in

h

q

out c

q

in

c

q

out tubes

calandre

chicane

Figure 1: ´ Echangeur thermiques `a tubes et calandre.

(4)

froid) restent constants en temps. On suppose ´egalement que les deux fluides et les parois so- lides ont des propri´et´es thermophysiques ind´ependantes de la temp´erature (les ´equations du mouvement et de la chaleur sont alors d´ecoupl´ees). Le mouvement des fluides peut ˆetre d´ecrit par mod`ele k − ǫ [4] :

∇ .u = 0 (1)

ρ (u. ∇ ) u =

− ρI + (µ + µ

T

) ∇u + ( ∇u)

T

+ F (2)

ρ (u. ∇ ) k = ∇ .

(µ + µ

T

σ

k

) ∇ k

+ P

k

− ρǫ (3)

ρ (u. ∇ ) ǫ = ∇ .

(µ + µ

T

σ

ǫ

) ∇ ǫ

+ C

ǫ1

ǫ

k P

k

− C

ǫ2

ρ ǫ

2

k (4)

avec µ

T

= ρC

µk2

ǫ

, P

k

= µ

T

∇u : ∇u + ( ∇u )

T

, C

ǫ1

= 1.44, C

ǫ2

= 1.92, C

µ

= 0.09,σ

k

= 1 et σ

ǫ

= 1.3. u est ici le vecteur vitesse, ρ la masse volumique, µ la viscosit´e dynamique mol´eculaire, µ

T

la viscosit´e turbulente, F la densit´e volumique de force ext´erieure, k l’´energie cin´etique turbulente, ǫ le taux de dissipation de l’´energie cin´etique turbulente, σ

k

, σ

ǫ

, C

ǫ1

et C

ǫ2

des constantes empiriques.

Apr`es avoir effectu´e le changement de variable θ(x, y, z, t) = T (x, y, z, t) − T (x, y, z, t = 0), o`u θ est la variation de la temp´erature dˆu `a la perturbation, les ´equations de la chaleur en r´egime transitoire, s’´ecrivent :

• Dans les fluides :

2

θ

f

− 1 a

f

u. ∇ θ

f

= 1 a

f

∂θ

f

∂t (5)

• Dans les parois : pour des raisons de coˆuts de temps de calcul et m´emoire, les parois (tubes, calandre et chicane) sont consid´er´ees comme thermiquement minces (les parois sont relativement minces et de conductivit´e thermique ´elev´ee). Physiquement, cela veut dire que la contribution de ces parois au transfert de chaleur est principalement tangen- tielle et la diff´erence de temp´erature dans la direction perpendiculaire est n´egligeable.

L’´equation de la chaleur simplifi´ee correspondante (hypoth`ese d’ailette) s’´ecrit :

2T

θ

f

= 1 a

s

∂θ

s

∂t − 1 e

s

λ

s

n.q (6)

o`u l’indice T est la direction transverse ou tangentielle, e

s

l’´epaisseur de la parois et λ

s

sa conductivit´e thermique. Les conditions initiales et les conditions aux limites s’´ecrivent :

• Conditions initiales : la perturbation thermique qui permet d’identifier la fonction de transfert, est appliqu´ee `a partir d’un ´etat stationnaire, on a donc :

θ (x, y, z, t ≤ 0) = 0 (7)

• Conditions d’entr´ees : temp´erature et vitesse impos´ees.

− Temp´erature :

entr´ee fluide chaud θ (t) = θ

hin

(t) (8a)

entr´ee fluide froid θ (t) = θ

cin

(t) (8b)

(5)

− Vitesse :

entr´ee fluide chaud U = U

h

(9a)

entr´ee fluide froid U = U

c

(9b)

• Conditions de sortie : flux de chaleur et pression impos´ees.

− Densit´e de flux de chaleur q. Comme le nombre de P´eclet P e calcul´e sur le diam`etre

`a la sortie du fluide chaud et froid est sup´erieur `a 10

4

, on peut donc n´egliger la diffusion devant l’advection :

−n.q = 0 (10)

− Pression P : sortie des fluides chaud et froid

P = 0 (11)

• Conditions d’interfaces solide/fluide : continuit´e de la temp´erature, du flux et de la vitesse.

3. Identification de la fonction de transfert

Le champ de temp´erature initial `a l’int´erieur du syst`eme, ainsi que les temp´eratures d’entr´ee des deux fluides, sont suppos´es stationnaires. A un instant donn´e, on perturbe l’une des deux temp´eratures d’entr´ee. A partir du profil de la source (la temp´erature perturb´ee) et de sa r´eponse en n’importe quel point P dans le syst`eme, on identifie le mod`ele (fonction de transfert ou transmittance) qui relie ces deux grandeurs.

Pendant la perturbation thermique, nous supposons que les deux fluides et les parois so- lides ont des propri´et´es thermophysiques ind´ependantes de la temp´erature et que les champs de vitesse de chaque fluide restent stationnaires. Cela nous permet de d´ecoupler le syst`eme d’´equations qui d´ecrit le mouvement de fluide (1-4) de celui qui d´ecrit le transfert thermique dans le fluide et les parois (5-6). Dans ce cas, le syst`eme d’´equations (5-6) pr´esent´e dans la section 2 devient linaire et invariant en temps. Cela implique que l’excitation ou la cause (ici la temp´erature d’entr´ee de fluide chaud θ

inh

) et la r´eponse ou la cons´equence (ici la temp´erature de sortie de fluide chaud θ

hout

ou de fluide froid θ

cout

) peuvent ˆetre reli´ees par une fonction de transfert. Cette derni`ere peut alors ˆetre identifi´ee `a partir des variations temporelles de la source et de sa r´eponse. Le terme identification correspond ici au remplacement du mod`ele d´etaill´e du syst`eme par un mod`ele de type boite grise de type ici convolutif en utilisant des mesures ponctuelles.

Nous ne consid´erons ici que le cas o`u nous avons qu’une seule source θ

inh

, (donc θ

inc

= 0).

Le mod`ele qui relie l’entr´ee `a sa r´eponse pour un syst`eme lin´eaire et invariant dans le temps (SLIT), peut ˆetre ´ecrit dans l’espace temporel :

θ

outP

(t) = W

P

(t) ∗ θ

hin

(t) = θ

inh

(t) ∗ W

P

(t) avec P ≡ h ou c (12) Ici W

P

(t) est la r´eponse impulsionnelle au temps t `a une impulsion de temp´erature en entr´ee (in) du fluide chaud (h). Il s’agit ici d’une ”transmittance” temporelle. Le produit de convolution peut ˆetre ici d´efini de deux fac¸ons diff´erentes sous forme int´egrale, en utilisant sa propri´et´e de commutativit´e :

θ

Pout

(t) = Z

t

0

W

P

(t − t

) θ

hin

(t

) dt

= Z

t

0

θ

hin

(t − t

) W

P

(t

) dt

(13)

(6)

Comme les grandeurs θ

inh

(t) et θ

outP

(t) sont des variables discr`etes en temps, elles peuvent ˆetre arrang´ees dans des vecteurs colonnes θ

hin

et θ

Pout

, de tailles N

t

× 1 o`u N

t

est le nombre d’instants d’observation ou de mesure. L’int´egrale de convolution (13) peut ˆetre ´ecrite sous deux formes discr`etes (matricielles) [2] :

• Mod`ele d’estimation de fonction de transfert (calibration) :

θ

Pout

= M (θ

hin

) W

P

(14)

• Mod`ele d’estimation de source :

θ

Pout

= M (W

P

) θ

hin

(15) o`u M ( ψ ) est une matrice carr´ee de taille N

t

× N

t

(matrice de Toeplitz triangulaire inf´erieure `a coefficients non n´egatifs), avec ψ ≡ θ

hin

ou W

P

construite `a partir d’une fonction ψ(t) nulle `a l’instant t

0

:

M (ψ) = △ t

ψ

1

0 0 · · · 0

ψ

2

ψ

1

0 . .. ...

ψ

3

ψ

2

ψ

1

. .. ...

.. . .. . .. . . .. ...

ψ

Nt

ψ

Nt−1

ψ

Nt−2

· · · ψ

1

avec ψ =

 ψ

1

ψ

2

ψ

3

.. . ψ

Nt

(16)

avec

ψ

k

= 1

△ t Z

tk

tk−1

ψ(t) dt ≃ 1

2 (ψ(t

k−1

) + ψ(t

k

)) (17) o`u △ t est le pas du temps tels que △ t = t

f

/N

t

et t

f

correspond `a l’instant final de mesure et o`u t

k

= k △ t pour k = 1 `a N

t

. Pour que les deux quadratures (14) et (15) convergent vers les int´egrales continues (13), il faut que le pas de temps △ t choisi soit suffisamment petit devant la constante de temps du syst`eme.

Le probl`eme direct consiste donc `a calculer le vecteur de r´eponse θ

Pout

`a partir du vecteur d’entr´ee θ

hin

et de la fonction de transfert correspondante W

P

, mod`ele (15) ou (14). Dans un probl`eme inverse de calibration, on cherche `a estimer la fonction de transfert `a partir d’un vecteur d’entr´ee et du vecteur de sa r´eponse :

W

P

=

M (θ

hin

)

−1

θ

Pout

(18)

Dans un probl`eme inverse d’estimation de source, le vecteur de la r´eponse et la fonction de transfert sont connus et on cherche `a estimer la cause correspondante :

θ

hin

= [M (W

P

) ]

−1

θ

Pout

(19)

4. R´esultats d’identification de la fonction de transfert

Le syst`eme repr´esent´e en section 2, a ´et´e mod´elis´e et simul´e (apr`es avoir fait une ´etude

de sensibilit´e au maillage) par COMSOL, pour deux formes diff´erentes de perturbations, θ

hin

.

(7)

Dans ces deux exp´eriences num´eriques, on suppose que le fluide circulant dans les tubes ”fluide chaud” est de l’eau de vitesse U

h

calcul´ee `a l’entr´ee (diam`etre d’entr´ee, D

inh

). Ce dernier est refroidi par l’air ”fluide froid” qui circule dans la calandre avec une vitesse U

c

calcul´ee `a l’entr´ee (diam`etre d’entr´ee, D

inc

), voir la figure 1. Les parois solides sont suppos´es en acier (1C) (conductivit´e λ

s

= 43 W.m

−1

.K

−1

) d’´epaisseur e

s

. On suppose ´egalement que la longueur to- tale de l’´echangeur (de l’entr´ee au sortie du fluide chaud, voir la figure 1) est ℓ

totale

et que la longueur de la calandre de diam`etre constant D

c

, est ℓ

c

. N

tube

(nombre de tubes) de diam`etres, D

tube

, sont consid´er´es ici. Les param`etres de ces simulations sont donn´es dans le tableau (1).

Toutes les propri´et´es thermo-physique sont suppos´ees ind´ependantes de la temp´erature et elles sont calcul´ees `a 30

C. Les r´eponses en temp´erature correspondant `a chaque forme de pertur- bation θ

hin

, `a savoir la temp´erature moyenne θ

hout

`a la sortie de fluide chaud et la temp´erature moyenne θ

cout

`a la sortie de fluide froid, ont ´et´e calcul´ees `a chaque instant t

k

et sont trac´ees dans la figure 2 pour la premi`ere exp´erience et dans la figure 3 pour la deuxi`eme exp´erience.

U

h

U

c

D

hin

D

inc

e

s

totale

c

D

c

N

tube

D

tube

△ t

(m.s

−1

) (m.s

−1

) (mm) (mm) (mm) (mm) (mm) (mm) ( −− ) (mm) (s)

0.1 10 100 90 5 750 500 200 37 15 0.1

Tableau 1: Param`etres de simulation.

0 50 100 150 200

0 20 40 60

T emps(s)

θ(C)

θ

c

θ

h out

in

θ

h

out

Figure 2: Exp´erience num´erique 1.

0 50 100 150 200

0 10 20 30 40

T emps(s)

θ(C)

θ

h

in

θ

h

out

θ

c

out

Figure 3: Exp´erience num´erique 2.

Les fonctions de transfert (transmittances) reliant la perturbation (la source) `a la temp´erature moyenne `a la sortie du fluide chaud W

h

et `a la temp´erature moyenne `a la sortie du fluide froid W

c

, ont ´et´e alors estim´ees en r´esolvant le syst`eme lin´eaire (14) (voir section 3). Les profils identifi´es de ces deux fonctions `a partir des profils synth´etiques (exp´erience num´erique 1 et 2) sont trac´es sur la figure 4. Cette figure montre qu’il y a un tr`es bon accord entre les transmit- tances identifi´ees `a partir de deux excitations diff´erentes (les transmittances sont ind´ependantes de la forme temporelle de la source). Comme ces deux transmittances temporelles sont aussi des r´eponses impulsionnelles, on remarque que la r´eponse en sortie du fluide froid, proche de l’entr´ee du fluide chaud dans cette configuration `a contre courant, pr´ec`ede celle en sortie du fluide chaud.

Une fois que les fonctions de transfert reliant la source aux temp´eratures de sorties, ont ´et´e

identifi´ees de fac¸on pr´ecise, les temp´eratures moyennes de sortie de deux fluides θ

hout

et θ

cout

(8)

0 20 40 60 80 0

0.05 0.1 0.15 0.2 0.25

T emps(s) W(s1 )

W

c

∗ 2 W

h

Figure 4: Transmittances identifi´ees `a la sortie de fluide chaud W

h

et celle `a la sortie de fluide froid W

c

pour deux exp´eriences diff´erentes.

peuvent ˆetre calcul´ees et contrˆol´ees en imposant la source appropri´ee. Pour tester (valider) ce principe, une troisi`eme exp´erience num´erique a ´et´e r´ealis´ee mais cette fois-ci la temp´erature d’entr´ee du fluide chaud (la source) a la forme d’une fonction escalier avec marches reli´ees par des rampes. Nous supposons qu’on ne connait que cette source qui est obtenue dans cette troisi`eme exp´erience num´erique ainsi que les fonctions de transfert identifi´ees dans la premi`ere ou la deuxi`eme exp´erience. Les ´evolutions des temp´eratures de sortie sont estim´ees et com- par´ees avec celles qui sont obtenues par la troisi`eme exp´erience num´erique. On pr´esente en figure 5 les ´evolutions de temp´erature exacte (issue de la troisi`eme simulation) et estim´ee `a la sortie θ

hout

et θ

outc

. On constate la superposition des profils de temp´erature simul´es par COMSOL et les profils estim´es par le capteur virtuel.

0 50 100 150 200

0 30 60 90 120

T emps(s) θ( C)

θ

inh

θ

outh

θ

cout

Figure 5: Temp´erature exacte (ligne continue) et estim´ee (ligne pointill´ee) de la sortie du fluide chaud θ

outh

et du fluide froid θ

outh

et la source correspondante ”troisi`eme exp´erience”.

Il existe ´egalement une transmittance en r´egime permanent ou steady state, not´e ici W

ss

. Cette derni`ere peut ˆetre calcul´ee soit par l’int´egrale de sa distribution temporelle ou par les valeurs asymptotique de la source et de la r´eponse [2] :

W

Pss

= Z

0

W

P

(t) dt = θ

P,ssout

θ

inh,ss

avec P ≡ h ou c (20)

L’efficacit´e d’un ´echangeur de chaleur peut ˆetre alors exprim´e en fonction de transmittance

(9)

comme :

η = Q

h

Q

max

= C

h

h,ssin

− θ

outh,ss

)

C

min

inh,ss

− θ

inc,ss

) (21a)

ou η = Q

c

Q

max

= C

c

outc,ss

− θ

c,ssin

)

C

min

inh,ss

− θ

inc,ss

) (21b) avec C

h

et C

c

le d´ebit calorifique du fluide chaud et froid respectivement et C

min

le d´ebit calorifique minimum. Dans ce travail, C

min

≡ C

c

et θ

c,ssin

= 0, les ´equations (21a et 21b) deviennent :

η = C

h

C

c

(1 − W

hss

) (22a)

ou η = W

css

(22b)

L’efficacit´e de cet ´echangeur a ´et´e calcul´ee par sa d´efinition classique (`a partir des temp´eratures et de(s) d´ebite(s) calorifique(s)) ou par les transmittances (`a partir de W

hss

et W

css

), on obtient : η = 93.5%.

5. Conclusion et perspective

Ce travail a montr´e que les fonctions de transfert reliant une r´eponse thermique forc´ee `a une source thermique unique, peuvent ˆetre identifi´ees dans un syst`eme h´et´erog`ene dans lequel on a

`a la fois de la conduction et de la convection thermique, ici un ´echangeur de chaleur sensible.

Cette fonction de transfert peut ˆetre utilis´ee soit pour mettre en place des capteurs virtuels visant `a reconstruire les temp´eratures locales ou moyennes de m´elange, soit pour d´etecter un

´eventuel encrassement. Une autre application est la d´ebitm`etre. Nos travaux actuels sont centr´es sur l’´etude de sensibilit´e de la fonction de transfert par rapport `a l’encrassement.

R´ef´erences

[1] W. Al Hadad,Heat transfer in mini-channels : unsteady behaviour and convolutive approach, (in French : Thermique des mini-canaux : comportement instationnaire et approche convolutive). PhD thesis, Universit´e de Lorraine, Sept.22, 2016.

[2] W. Al Hadad, D. Maillet, and Y. Jannot, “Modeling unsteady diffusive and advective heat transfer for linear dynamical systems : A transfer function approach,”International Journal of Heat and Mass Transfer, vol. 115, pp. 304–313, 2017.

[3] W. Al Hadad, D. Maillet, and Y. Jannot, “Experimental transfer functions identification : Thermal impedance and transmittance in a channel heated by an upstream unsteady volumetric heat source,”International Journal of Heat and Mass Transfer, vol. 116, pp. 931–939, 2018.

[4] W. Jones and B. Launder, “The prediction of laminarization with a two-equation model of turbulence,”Inter- national Journal of Heat and Mass Transfer, vol. 15, no. 2, pp. 301–314, 1972.

6. Remerciements

Les auteurs souhaitent remercier le Fond Europ´een FEDER ainsi que la R´egion Grand Est qui

ont financ´e ce travail dans le cadre du projet EPHAISTOS.

Références

Documents relatifs

Recopiez le script MATLAB donn´e `a la page suivante sur Le listing 1, qui calcule la solution de (3)-(4) et sauvez-le sous le nom main.m dans un dossier nomm´e optTemp (selon

Idée : convoler régularise la fonction. On va essayer d’approximer des fonctions par leurs convolées. Pour ça il faut convoler avec des fonction lisses, à

La visualisation desi cotutes obtenues, a permis cre concluge que I'augmentatitm du nombre cle Reynolds de l'écoulement inteirne, conjuguée à I'accroissemernf du

Le point de fonctionnement du groupe frigorifique est modifié dans un premier temps en augmentant le débit d'eau côté évaporateur. La température de l'eau en entrée est toujours

Cette partie n’est pas difficile si l’on a bien compris la notion de flux du champ magnétique, notamment les notions de flux propre et flux induit.. L’ensemble forme un problème

Ainsi, un gradient de temp´ erature entre la jonction et les extr´ emit´ es d’un thermocouple produit une diff´ erence de potentiel entre les extr´ emit´ es (Fig. 9) mont´ es en

Comme l’air est un mauvais conducteur thermique, on peut consid´erer que lorsqu’il s’´el`eve, il subit une expansion adiabatique r´eversible et se re- froidit, alors que l’air

Documents de cours et polycopiés : Les documents de cours destinés à être reproduits par le service édition de l’ENSTA et distribués aux élèves doivent être fournis