HAL Id: jpa-00236373
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Submitted on 1 Jan 1960
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Modéle unifié pour les phénomènes de photodésintégration nucléaire vers 20 MeV
Georges Monsonego
To cite this version:
Georges Monsonego. Modéle unifié pour les phénomènes de photodésintégration nucléaire vers 20 MeV.
J. Phys. Radium, 1960, 21 (11), pp.765-770. �10.1051/jphysrad:019600021011076500�. �jpa-00236373�
MODÉLE UNIFIÉ
POUR LES PHÉNOMÈNES DE PHOTODÉSINTÉGRATION NUCLÉAIRE VERS 20 MeV Par GEORGES MONSONEGO,
Laboratoire de Physique Nucléaire, Faculté des Sciences, Orsay (Seine-et-Oise).
Résumé.
2014Nous étudions la résonance géante à l’aide d’une formulation unifiée qui rend compte du caractère individuel et collectif du phénomène. Nous faisons deux transformations unitaires
surl’hamiltonien du noyau,
enintroduisant deux
nouveauxopérateurs conjugués
03B1et 03C0,
avec une
condition subsidiaire
surles vecteurs d’état puisque
nous vonsétendu le nombre de degrés de liberté. Le nouvel hamiltonien comporte
unepartie collective
entermes de
03B1et 03C0,
unpartie intrinséque, et des termes d’interaction. Cete formulation, fondée
surle succès du modèle
phénoménologique de Bohr et Mottelson, semble être satisfaisante ; les calculs théoriques de l’énergie de résonance, de la largeur de raie, de la section efficace, sont
enaccord
avecl’expérience.
La condition supplémctaire joue
unrôle important dans le calcul de la largeur de raie. Nous
étudions aussi l’effet des forces d’échange neutron-proton ainsi que la distribution angulaire des particules émises.
Abstract.
2014We formulate
anunified model for the study of the giant resonance, which takes into account the individual and collective character of this phenomenon. We perform two unitary transformations
onthe Hamiltonian of the nucleus, introducing two
newconjugate opera- tors
03B1and 03C0, with
asubsidiary condition
onthe eigenfunctions since
wehave increased the number of degrees of freedom. In the
newHamiltonian, there
are : acollective part in terms of 03B1 and 03C0
an
intrinsic part and interaction terms. This treatment based
onthe
successof the Bohr and Mottelson phenomenological model
seemsto be successful : the theoretical calculations of the energy, width and
crosssection of the giant resonance, agree with the experimental data. The subsidiary condition plays
animportant rôle in the calculation of the width. We study
also the effect of neutron-proton exchange forces and the angular distribution of the emitted
particles.
LE JOURNAL DE
PHYSIQUE
ET LE21, 1960,
1. Introduction.
2013Les différents modeles nu-
el6aires qui ont ete proposes pour l’ absorption de photons d’energie de l’ordre de 20 MeV par les noyaux se présentent en general sous deux formes
en apparence antagonistes : modeles collectifs [1]
et modeles a particules ind6pendantes [2]. Aucun
de ces deux types de modeles ne donne une des-
cription totale satisfaisante de la resonance g6ante.
Les premiers ne peuvent rendre compte des pheno-
menes d’emission directe, tandis que les seconds donnent en general des energies de resonance trop petites. Peu de tentatives [3] ont jusqu’à présent
ete faites pour unifier le modele collectif et le modele des couches. Nous nous proposons d’étu- dier ici d’un point de vue purement methodo- logique (*) un modele unifi6 en partant d’une for-
mulation g6n6rale due a Jean et Touchard [4].
II. Formulation. Nous supposerons comme dans Ie modele phenomenologique de Goldhaber-
Teller que l’absorption dipolaire est due a l’oscil-
lation collective de 1’ensemble des protons par (*) Les calculs d6taill6s concernant cette 6tude seront
publiés dans la these de 1’auteur actuellement
enpr6pa-
ration.
rapport a 1’ensemble des neutrons. Les variables collectives seront :
avec
tk = ! 1/ IZ pour les neutrons : If
=1, 2 ... Z
.
=( 2013 I/TV pour les neutrons k
=Z + 1, ... :1 ou Z + N
=A nombre de masse et r est la dis-
tance entre Ie centre de gravite des protons et le
centre de gravite des neutrons.
I’hamiltonien du noyau, V est Ie potentiel nuel6aire suppose independant des vitesses ; alors
Introduisons a priori deux variabes Rubsi-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:019600021011076500
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diaires a et 7c canoniquement conjugu6es (qui vont jouer Ie r6le des variables r et p) avec la condition
de contrainte a0
=0 sur un vecteur d’6tat (D de H. En eff ectuant sur H les deux transfor- mations unitaires
I’hamiltonien du probl6me devient (5) :
Ho est 1’hamiltonien d’ordre zero ou les mouve- ments sont d6coupl6s. Le coefficients de cc2 est la
partie diagonale du double commutateur dont on
calculera la valeur moyenne sur 1’etat de base
intrins6que. L’influence du terme de recul p2/2M
sur H est n6gligeable. Un calcul simple montre que cela revient a remplacer la masse m du nuel6on
par une masse réduite telle que
AH est un terme d’interaction couplant Ie mode
collectif au mode intrins6que. Les termes non 6crits
sont la partie non diagonale du double commu-
tateur et la s6ric des autres commutateurs triple, quadruple, etc.
La condition de contrainte devient : ou F est un vecteur d’6tat de X.
En prenant pour V une somme d’oscillateurs
harmoniques :
je prend la forme simple.
La frequence collective est alors 6gale a la fr6-
quence in-Irins6que de chacun des nuel6ons ; nous
retrouvons le resultat de Brink. A cause de (5) Ie
terme de couplage Mm2 cx.r est inoperant ; la
condition de contrainte assure donc ici le decou-
plage des mouvements. Ceci montre I’importance
de cette condition sur les termes de couplage. En general les fonctions d’essai que nous choisirons pour T ne satisferont pas (5) mais le resultat pr6-
c6dent montre que tant que nous travaillerons sur
rhamiltonien d’ordre zero Jeo ou les mouvements
sont decouples, nous pourrons ne pas en tenir
compte.
III. Energle de rdsonance.
201310 POTENTIEL
SANS FORCE D’ECHANGE.
-Nous supposerons le
potentiel nucl6aire purement central V = E ab V(rb)
ou r-b
=(rea
2013rbl et pour simplifier les calculs nous
supposerons un noyau a symetrie sph6rique. De plus dans 1’etat fondamental intrinsèque, on consi-
déîera la densite nucléaire p == 3/4.1tR3 constante
dans le noyau, nulle a l’ extérieur et les effets de surface seront negliges. Le coefficient C de I oc 2 2
devient en d6veloppant le double commutateur et
en passant a 1’espace des moments :
v(k) est la transform6e de Fourier de V(r;j). C n’est
different de zero que S1 ti =A ti c’est-à-dire si i est un
proton et j un neutron. La seule contribution a C est donc la partie neutron-proton des forces nu-
el6aires ce qui traduit 1’hypothèse de depart.
eik(Ti-Tj) > est la valeur moyenne de eik(T,-’r) calculee sur Fetal fondamental intrins6que. Les
calculs ont ete faits pour un puits carr6, un puits gaussien et un puits de Yukawa avec R
=r(jA113
et ro
==1,2 X 10-13 cm.
Les parametres de profondeur et port6e sont
ceux qui resultent des experiences de diffusion nu.
cléon-nucléon (6). Le coeur dur a ete neglige puisque
selon les id6es actuelles sur la matiere nuel6aire seul 1’effet des forces a longue port6e intervient dans les phenomenes collectifs. Enfin nous avons pris
Z
===lV
=A /2 et nous trouvons que pour ces trois puits 1’6nergie de vibration collective est
qui donne un bon accord avec 1’experience.
20 POTENTIEL AVEC FORCE D’ECHANGE.
-NOUS
nous limiterons a une interaction de la forme :
x 6tant la fraction de force d’échange et Pab l’opé...
rateur qui 6change les positions des particules a
et b. L’hamiltonien du noyau
se transforme par Ui en
0f
en n’écrivant que la composante z pour simplifier
la notation, nous n6gligeons Ie deuxieme terme
de h, qui est nul en moyenne - h, est une s6rie de
terme general proportionnel a (A /ZN it)" donc rapidement convergente et nous pouvons nous limiter a une approximation quadratique. Avec ces approximations, la deuxi6me transformation uni- taire U2 sur H1 donne un hamiltonien JC ou variables collectives et intrinseques ne sont plus s6par6es. Pour 6tudier l’influence des forces d’e-
change sur les param6tres collectifs il est suffisant d’avoir l’hamiltonien collectif d’ordre zero Jeg qui
est obtenu en prenant R en moyenne sur le vecteur de base intrins6que ; nous obtenons alors :
Dans ces expressions i est un proton, j un neu-
tron. Comme nous n6gligeons le spin des particules,
il n’est pas n6cessaire d’antisymetriser la fonction d’onde iDtrins6que et nous choisissons un produit
d’ondes planes. Les calculs ont ete faits avec un
puits carr6 et nous trouvons :
et pour la frequence de vibration :
Les parametres de la dynamique collective sont donc directement rattach6s aux grandeurs carac- t6ristiques des nuel6ons et des interactions nu-
cl6aires. En particulier la frequence des oscillations collectives est parf aitement corr6l6e aux para- metres des forces collectives deduits des exp6-
riences de diffusion. De plus les forces d’echange n’apportent pas de modification sensible a 1’energie
de resonance. Leur effet revient a remplacer la
masse M de 1’oscillateur collectif par une masse reduite M* donn6e par (10), effet qui est compense
par une variation sensiblement 6quivalente du
coefficient de la forme de rappel.
IV. Section effleace totale int6grde
2013L’opéra..
rateur de transition dipolaire 6lectrique normalise
a un flux incident de un photon par cm2 par sec est :
en prenant Oz pour direction incidente des pho-
A