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Quelques propriétés particulières de l'opérateur de collision élastique de Boltzmann

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Academic year: 2021

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HAL Id: jpa-00236106

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00236106

Submitted on 1 Jan 1959

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Quelques propriétés particulières de l’opérateur de collision élastique de Boltzmann

J.-L. Delcroix, J. Salmon

To cite this version:

J.-L. Delcroix, J. Salmon. Quelques propriétés particulières de l’opérateur de collision élastique de Boltzmann. J. Phys. Radium, 1959, 20 (6), pp.594-596. �10.1051/jphysrad:01959002006059400�.

�jpa-00236106�

(2)

594.

QUELQUES PROPRIÉTÉS PARTICULIÈRES

DE L’OPÉRATEUR DE COLLISION ÉLASTIQUE DE BOLTZMANN

Par M. J.-L. DELCROIX,

École Normale Supérieure, et M. J. SALMON,

Commissariat à l’Énergie Atomique.

Résumé. 2014 Les auteurs mettent en évidence quelques propriétés (dont notamment une pro-

priété variationnelle) de l’opérateur de collision élastique de Boltzmann valables dans un cadre

plus général que celui du gaz de Lorentz.

Abstract. 2014 The authors point out some properties (an important one is a variational property)

of the Boltzmann elastic collision operator, valid in a more general framework than that of the Lo- rentz gas.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM TOME 20, JUIN 1959,

1. Introduction. --- La fonction de distribution d’une espèce de particules en interaction avec elles-

mêmes et aveç d’autres espèces de particules est

solution d’une équation d’évolution qui peut prendre les formes les plus variées.

Dans cet article, nous supposerons les collisions toutes élastiques et nous. admettrons qu’on peut

utiliser pour en rendre compte l’opérateur de

Boltzmann.

Récemment, un certain nombre de propriétés de

cet opérateur ont été énoncées. On a, notamment,

dans le cas du modèle de Lorentz, montré l’intérêt

d’utiliser les fonctions propres de cet opérateur [1].

Le but de cet article est de faire le point sur les pro-

priétés de l’équation. de Boltzmann dans les cas un

peu plus généraux que celui du modèle de Lorentz.

Désignons par : :

f, fonction de distribution de l’espèce de parti-

cultes considérée ;

m, leur masse ;

Fi, la fonction de distributicn d’une autre espèce

de particules ; Mi, leur masse ;

Fe, la force extérieure appliquée aux parti-

cules m ; -

v, la vitesse des particules m ; Vi, la vitesse des particules Mi,

L’opérateur de Boltzmann prend la forme

J, Fi, fonction de distribution des particules de

vitesse v et de Vi ;

f’, F’i, fonction de distribution des particules de

vitesse v’ et V¡ ;

g, vitesse relative dans une collision ;

p, s, paramètre d’impact et angle définissant la

collision ;

dV;, élément de volume dans l’espace des vitesses des particules Fi, l’équation d’évolution s’écrit pour

sa part :

t, temps, r vecteur position, £ gradient dans

l ’esPace des ositions f gradient dans l’espace des

vitesses .

La complexité de l’étude d’une telle équation

tient en particulier au caractère non linéaire de

l’opérateur J.

vi et V; sont les vitesses initiales relatives à une

collision dans laquelle pour les paramètres d’impact p et e les vitesses finales sont v et P,.

En effet, les. fonctions de distribution f et Fi ne

sont pas en général indépendantes tandis que J(ff)

est par essence même non linéaire. ,

Cependant, il existe une catégorie de problèmes

pour lesquels s’introduit une simplification consi-

dérable. Cette catégorie concerne les cas la con-

centration des particules m est assez faible devant celle des particules Mi pour que les interactions cntre particules m et Mi soient sans influence sur Fi

et que, par contre, les interactions entre parti-

cules m soient négligeables par rapport à l’influence des interactions entre particules m et Mi sur la

fonction f (sans que le rapport des masses soit faible

comme dans le cas particulier du gaz de Lorentz).

Dans ces conditions J(ff) peut être supprimé

dans (2) tandis que J(IFi) devient un opérateurs

linéaire.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01959002006059400

(3)

595

On écrit alors que, supposant qu’il n’existe qu’une seule espèce de particule i de masse M et

de fonction de distribution F,

Nous pourrons maintenant considérer chaque

terme comme un opérateur linéaire. Une méthode efficace d’étude de (3) consiste alors à rechercher les valeurs propres et fonctions propres de l’opé-

rateur J( f F) pour des conditions aux limites données puis à essayer d’obtenir f sous la forme

d’un développement en série des fonctions propres de J(JF).

2. Un cas d’hermicité. - précisons tout d’abord que nous sommes dans le domaine réel et que le caractère self-adjoint d’un opérateur est alors équi-

valent à son caractère hermitique.

Supposons alors que la fonction soit Maxwel- lienne à la température T et faisons le changement

de fonctions

avec

Remarquons que, d’autre part, l’expression de F

étant

on a :

puisque dans une collision élastique.

J(fF) s’écrit alors :

tandis que l’équation (3) devient : .

Définissons alors l’opérateur G( cp) par la rela- tion

et le produit [y, G( cp)] par l’intégrale

étendue à la totalité de l’espaces des vitesses.

.Taro-Kihara a démontré (voir appendice I) l’importante relation

à savoir que l’opérateur G( cp) était self-adjoint au

sens de (12), c’est-à-dire, en tenant compte de la

fonction de poids f o.

Il s’ensuit les propriétés habituelles :

a) lorsque l’opérateur G( cp) admet un spectre

discontinu des valeurs propres À¡, les fonctions propres cp, associées sont orthogonales avec la fonc-

tion de poids f o.

b) les valeurs propres Xi sont extrêmum du

quotient

au sens de (12). On écrira donc :

On pourra, par conséquent, utiliser les procédés

habituels d’approximation des valeurs propres au

moyen de fonction d’essai dépendant de paramètres qu’on pourra ajuster à des valeurs optimum grâce

à (15) et (16).

3. Cas du gaz de Lorentz. - Le gaz de Lorentz entre précisément dans le cadre précédemment

défini mais il s’y ajoute une autre hypothèse à

savoir que le rapport des masses ml M est très petit devant l’unité.

Bayet, Delcroix et Denisse ont alors montré que

l’opérateur 2G( cp) prenait pour une fonction iso-

tro.pe y(v) la forme approchée G1( cp) avec :

v( v) désignant la fréquence de collision entre

une particule de masse m et de vitesse v et les particules M.

Il est intéressant de remarquer que Gi(p) est

un opérateur de Sturm-Liouville dont les fonctions propres sont orthogonales avec la fonction de

poids f o.

. Les valeurs propres sont, par conséquent; extrê-

mum du quotient

(4)

596

Ce résultat peut être retrouvé directement, à partir de la formule (15) dans laquelle on fait les approximations du gaz de Lorentz.

Ce calcul de vérification est analogue à celui exposé par Bayet au sujet de l’opérateur de colli-

sion lui-même, comme il est long et pénible, nous

ne le reproduirons pas ici.

Appendice I. 2013 Nous devons établir que l’opé-

rateur G( p) défini par la formule (11)

est self-adjoint, c’est-à-dire, montrer que : soit en explicitant

Rappelons que v, v’, Vet V’ désignent les vitesses

finales et initiales de l’électron et de la molécule dans une collision pour laquelle les paramètres d’impact sont p et s. On a donc :

Taro Kihara démontre l’égalité (17) de la manière s uivante :

Il considère l’intégrale

et remarque qu’elle n’est pas modifiée par l’échange

des vitesses initiale et finale puisqu’elle porte sur

la totalité des deux espaces des vitesses.

On a donc :

Comme d’une part

et comme d’autre part (1) l’équation (19) s’écrit encore

et l’égalité (17) suit immédiatement.

(1) Cette relation est classique en théorie cinétique.

Manuscrit reçu le 7 février 1959.

BIBLIOGRAPHIE

[1] BAYET, DELCROIX et DENISSE, J. Physique Rad., 1955, 15, 795-803 ; 1955, 16, 274-280 ; 1956, 17, 923-930 ; 1956, 17,1005-1009.

[2] BAYET, Physique électronique des gaz et des solides, Masson,1958.

[3] KIHARA, Rev. Mod. Physics, 1952, 24, 45.

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