Etude comparative de l’effet de l'extrait éthanolique des feuilles de Tephrosia vogelii et d’Alfapor spray & dip® (Alpha-cyperméthrine) sur la tique Amblyomma variegatum chez le bovin Borgou.

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Thème : Etude comparative de l’effet de l'extrait éthanolique des feuilles de Tephrosia vogelii et d’Alfapor spray & dip® (Alpha-cyperméthrine) sur la

tique Amblyomma variegatum chez le bovin Borgou.

Scientifique

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Université d’Abomey-Calavi

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Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

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Département de Production et Santé Animales

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Pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle

ANNEE ACADEMIQUE : 2011 -2012 5^e promotion

JURY :

Président : Prof. KOUTINHOUN Benoît.

Maître de Conférences des Universités (CAMES) ; Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC.

Examinateur : Prof. YOUSSAO Issaka A. K. ; Maître de Conférences des Universités (CAMES) ; Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC.

Superviseur : Dr Jacques Tossou DOUGNON Maître-Assistant des Universités (CAMES) ; Enseignant-Chercheur à l’EPAC/UAC.

Présenté et soutenu par :

HOUNMANOU Yaovi Mahuton Gildas

&

HOUNNONKPE Dagnivi Donatien

(2)

UAC/EPAC/PSA HOUNMANOU Y.M. Gildas & HOUNNONKPE D. Donatien ii

Nous dédions ce travail à :

l’Eternel Dieu Tout-Puissant, gloire à son nom au plus haut des cieux. Tu nous as donné la santé, la protection, l’intelligence et la sagesse nécessaires tout au

long de notre formation et dans la réalisation de ce travail ; et tu continues de guider nos pas. Gloire te soit rendue.

Dédicaces

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UAC/EPAC/PSA HOUNMANOU Y.M. Gildas & HOUNNONKPE D. Donatien iii

Dédicace 1

Nous dédions ce travail : à nos parents.

à nos frères, cousins et cousines.

Claver, Hermann, Jean, Divine, Rachelle, Richenel, Rosette, Fortuné et ceux qui vivent en Côte d’Ivoire.

(4)

UAC/EPAC/PSA HOUNMANOU Y.M. Gildas & HOUNNONKPE D. Donatien iv

Dédicace 2

Nous dédions ce travail à :

notre très cher père Dorothé A. HOUNNONKPE et notre grande sœur aînée Sidonie HOUNNONKPE, que Dieu vous protège.

tous nos autres frères et sœurs ainsi que nos cousins et cousines ; que Dieu Tout-Puissant vous comble au centuple et vous accorde une longue vie.

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UAC/EPAC/PSA HOUNMANOU Y.M. Gildas & HOUNNONKPE D. Donatien v

Remerciement 1

Ce document n’aurait pas vu le jour sans la disponibilité, l’assistance dévouée, technique, matérielle, financière et morale d’un certain nombre de personnes.

Nous leur témoignons ici notre sincère gratitude.

♥ Au Dr DOUGNON T. Jacques, Enseignant-Chercheur à l’EPAC et Maître de ce Rapport; vous avez accepté de superviser ce travail malgré vos multiples occupations. Votre rigueur scientifique nous a permis de mieux préciser nos idées. Veuillez recevoir nos sincères remerciements.

♥ Au Professeur YOUSSAO Issaka pour son assistance et sa contribution incontestables à ce travail, profonde gratitude à vous.

♥ A tout le corps Enseignant de l’EPAC/UAC, en particulier celui du Département de Production et Santé Animales, pour l’encadrement et la formation qu’il nous a donnés. Je vous suis vraiment reconnaissant.

♥ Au Dr. Alimy SALIOU, Directeur de la Ferme d’Elevage de Bétécoucou, pour l’accueil et les conseils.

♥ A Monsieur ABOH Oscar, Chargé de la Production Animale à la FEB et à tout le personnel de la FEB en particulier, les bouviers pour la collaboration, les différentes aides et les conseils.

♥ A notre chère mère NOUTCHE Afi Joséphine Epse HOUNMANOU, ton courage, ta bataille et ton optimisme ont fait de moi un homme dont tu peux être fière ; que Dieu te donne longue vie afin que tu puisses en profiter.

♥ A notre oncle FIFONSI Lionel et sa mère GUIDI Georgette, qui n’ont ménagé aucun effort pour prendre en charge notre formation tant sur le

Remerciements

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UAC/EPAC/PSA HOUNMANOU Y.M. Gildas & HOUNNONKPE D. Donatien vi

plan technique, financier que spirituel. Que le Père céleste vous le rende au centuple.

♥ A notre grand-mère MEHOUENOU Dansi, pour l’amour maternel et inconditionnel qu’elle ne cesse de manifester à notre endroit. Que Dieu t’accorde sa bénédiction.

♥ A notre tante HOUNMANOU Christiane, pour son assistance et ses conseils. Que Dieu te bénisse.

♥ A notre oncle AMEGNIKPO Jules et son épouse pour leurs divers conseils à mon égard.

♥ A tous les membres de la famille HOUELAHO, pour l’hospitalité et l’amour que vous avez témoignés à notre endroit durant notre formation.

♥ Au Doctorant Ulbad TOUGAN, que Dieu t’accorde ses grâces pour la suite de tes travaux.

♥ A Monsieur KODJOVI et sa famille pour les marques de sympathie et l’assistance.

♥ A nos amis, Donatien, Priscile et tous nos camarades de formation en particulier nos intimes pour la solidarité et la confiance mutuelle dans lesquelles nous avons étudié. Soyez-en bénis.

♥ A tous ceux qui ont participé un jour d’une manière ou d’une autre à notre formation, je vous dis Merci.

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UAC/EPAC/PSA HOUNMANOU Y.M. Gildas & HOUNNONKPE D. Donatien vii

Remerciement 2

Nous remercions d’abord le Tout-Puissant ; à lui soient rendus tout honneur et toute gloire dès maintenant et pour toujours.

Nos remerciements vont ensuite à l’endroit de :

♥ Dr Jacques DOUGNON, Enseignant-Chercheur à l’EPAC ; lui qui a accepté de superviser ce travail malgré nos caprices et ses multiples occupations en donnant tout ce qui est de son pouvoir pour la réalisation de ce document; nous vous témoignons toute notre gratitude.

♥ Professeur Issaka YOUSSAO, Maître de Conférences en zootechnie, pour son assistance et sa contribution incontestable à ce travail, à vous toute notre reconnaissance.

♥ Dr Alimy SALIOU, Directeur de la Ferme d’Elevage de Bétécoucou, pour l’accueil et les conseils.

♥ Monsieur ABOH Oscar chargé de la production animale de la FEB et à tout le personnel de la FEB sans oublier les bouviers pour la collaboration, les aides et les conseils.

♥ Doctorant Ulbad TOUGAN. Que Dieu t’accorde ses grâces pour la suite de tes travaux.

♥ nos frères, Mathias, Adrien et Raymond ; nos sœurs Sidonie, Cécile, Mariette et toutes nos familles HOUNNONKPE et GBEBADA qui nous ont beaucoup soutenu surtout dans les moments difficiles, Dieu vous le rendra au centuple.

♥ nos cousins et nos cousines en particulier notre cousin MILOHIN Fidèle et son épouse qui ont accepté nos caprices, nos défauts, nous vous témoignons toute notre gratitude ;

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UAC/EPAC/PSA HOUNMANOU Y.M. Gildas & HOUNNONKPE D. Donatien viii

♥ Mesdames ZOUMENOU Jeanne, BINAZON Odile pour tous leurs conseils et leur soutien financier, que Dieu vous bénisse ;

♥ nos amis du secondaire ATEMENOU Marcellin, NONFON Biriamine, MAHOUNOU Serge, AMOU Alfred, que notre amitié puisse perdurer.

♥ tous nos camarades de la PSA, en particulier VODOUGNON Hamil et HOUNMANOU Gildas pour tout le soutien surtout dans les moments difficiles ; à vous également nos reconnaissances.

♥ OGOUGBE Clotilde, OBOSSOU Frida et AGBAKA José-Fiacre pour leur soutien, que le Tout-Puissant vous bénisse.

♥ Enfin nous exprimons toute notre reconnaissance à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail.

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UAC/EPAC/PSA HOUNMANOU Y.M. Gildas & HOUNNONKPE D. Donatien ix

Nous rendons hommage :

à notre Maître de mémoire, Dr DOUGNON T. Jacques, Chef de Département de Production et Santé Animales de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (PSA/EPAC). Malgré vos occupations, vous avez accepté de superviser ce travail avec rigueur et dévotion. Vous n’avez ménagé par ailleurs aucun effort pour mettre à notre disposition vos compétences scientifiques et votre soutien financier. Dieu vous aidera dans la réalisation de vos rêves.

au Professeur Issaka YOUSSAO, Maître de Conférences en zootechnie.

Merci pour votre rigueur, votre modestie et votre compétence qui nous ont été utiles surtout pour les Analyses Statistiques des résultats de ce document. Que Allah vous bénisse et vous assiste à chaque pas. Nous vous témoignons notre sincère gratitude.

au Président du Jury :

C’est un grand honneur que vous nous faîtes en acceptant de présider ce Jury malgré vos multiples occupations. Nous prions votre excellence d’accepter, l’expression de notre profonde gratitude.

aux Honorables Membres du Jury :

Nous sommes honorés par votre présence au sein de ce Jury. Hommages respectueux.

Hommages

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UAC/EPAC/PSA HOUNMANOU Y.M. Gildas & HOUNNONKPE D. Donatien x

CIPEA : Centre International Pour l’Elevage en Afrique.

CIRAD : Commission Internationale de la Recherche Agronomique pour le Développement

CNO: Centre National Ovin Coll : Collaborateurs

CVPSL : Centre de Validation des Pratiques et Savoirs Locaux.

EPAC: Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi FAO Food and Agriculture Organization FEB: Ferme d’Elevage de Bétécoucou GMQ Gain Moyen Quotidien

LMD : Licence Master Doctorat

MAEP: Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche.

PAFILAV : Projet d’Appui aux Filières Lait et Viande PDE : Projet de Développement de l’Elevage

PDPA : Projet de Développement de la Production Animale PPCB : Péripneumonie Contagieuse Bovine

PSA: Production et Santé Animales SODAK : Société Dahoméenne de Kénaf

SODERA : Société de Développement des Ressources Animales SONACO : Société Nationale de Coton

UAC: Université d’Abomey-Calavi Liste des abréviations

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UAC/EPAC/PSA HOUNMANOU Y.M. Gildas & HOUNNONKPE D. Donatien xi

Tableau 1 : Taxonomie des tiques………...25

Tableau 2 : Appellations locales des tiques………25

Tableau 3 : Taxonomie de Tephrosia vogelii………..37

Tableau 4 : Taux d’infestation des bovins par régions corporelles……….45

Tableau 5 : Evolution du taux de mortalité des tiques ………...…48

Tableau 6: Effets de l’extrait éthanolique de Tephrosia vogelii et de Alfapor spray & Dip® sur Amblyomma variegatum……….50

Liste des tableaux

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UAC/EPAC/PSA HOUNMANOU Y.M. Gildas & HOUNNONKPE D. Donatien xii

Figure 1 : Localisation des tiques sur les bovins………....28 Figure 2 : Plante Tephrosia vogelii……….38

Liste des figures

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UAC/EPAC/PSA HOUNMANOU Y.M. Gildas & HOUNNONKPE D. Donatien xiii

Notre stage de fin de formation à la FEB nous a permis d’acquérir des compétences zootechniques et sanitaires en matière de production bovine et ovine. Par ailleurs, au cours de ce stage, plusieurs activités ont été également menées dont l’élaboration et la mise en œuvre d’un protocole de recherche sur le thème : « Etude comparative de l’effet de l'extrait éthanolique des feuilles de Tephrosia vogelii et de Alfapor® (Alpha-cyperméthrine) sur la tique Amblyomma variegatum chez le bovin Borgou ». A cet effet, le travail s’est effectué sur 50 taurillons Borgou de 1- 2 ans. Ils ont été répartis en 10 lots de cinq. Deux (2) traitements avec l’extrait de Tephrosia vogelii et Alfapor® ont été réalisés à sept (7) jours d’intervalle au niveau des lots 2, 4, 6, 8 et 9 ; un seul traitement pour les lots 1, 3, 5 et 7. Au total, cinq comptages de tiques ont été réalisés sur tout le corps des animaux avant et après traitements. Il ressort que :la zone ano-génitale a été la région la plus infestée par Amblyomma variegatum ;l’extrait éthanolique de Tephrosia vogelii utilisé en application directe à 8 ml est efficace à 98,51% sur Amblyomma variegatum ; le produit Alfapor® utilisé à 1 ml/L d’eau en pulvérisation est aussi efficace que l’extrait éthanolique de Tephrosia vogelii en application directe à 8 ml sur Amblyomma variegatum.

Mots-clés: Alfapor spray & Dip®; Tephrosia vogelii; Amblyomma variegatum;

bovin Borgou.

Résumé

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UAC/EPAC/PSA HOUNMANOU Y.M. Gildas & HOUNNONKPE D. Donatien xiv

Several economical or physio-pathological damages recorded in cattle breeding worldwide in general and in Africa in particular are due to the tick. It is therefore necessary to look for an endogenous way of efficient treatment accessible to the breeder. That is the aims of the present study on the

“comparative survey of the effect of Tephrosia vogelii leaves extract and of Alfapor spray & Dip® on the tick (Amblyomma variegatum) in the bovine of Borgou breed”. Then, 50 young cattle of Borgou breed of 1-2 years old were divided in ten lots of 5 animals and used for the study. Two treatments with Tephrosia vogelii leave extract and Alfapor® were used at the frequency of 1/week for lots 2, 4, 6, 8 and 9, but only one for lots 1, 3, 5 and 7.At all, five tick numbering were done on the animal body after treatments. It comes out from this survey that the ano-genital zone was the most infested region by Amblyomma variegatum. The extract of Tephrosia vogelii used in direct application of 8 ml is efficient on Amblyomma variegatum to 98.51%.

Alfapor® product used at 1 ml/L of water in pulverization is as efficient on Amblyomma variegatum as 8 ml of Tephrosia vogelii extract in direct application.

Key-words: Alfapor spray & Dip®; Tephrosia vogelii; Amblyomma variegatum; Borgou cattle.

Abstract

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UAC/EPAC/PSA HOUNMANOU Y.M. Gildas & HOUNNONKPE D. Donatien xv

Dédicaces ... ii

Remerciements ... v

Hommages ... ix

Liste des abréviations ... x

Liste des tableaux ... xi

Liste des figures ... xii

Résumé ... xiii

Abstract ... xiv

Tables des matières... xv

Introduction ... 1

1-1- Contexte du stage ... 4

1-2- Présentation de la FEB ... 5

1-2-1- Historique de le FEB ... 5

1-2-2- Situation géographique de la FEB ... 6

1-2-3- Végétation de la FEB... 6

1-2-4- Sols de la FEB ... 7

1-2-5- Autres données écologiques ... 7

1-2-6- Objectifs de production de la FEB ... 7

1-2-7- Infrastructures et équipements ... 8

1-2-7-1- Infrastructures administratives ... 8

1-2-7-2- Infrastructures et équipement de la bouverie ... 8

1-2-7-3- Infrastructures et équipements de la bergerie ... 8

1-2-7-4- Autres équipements de la FEB ... 9

1-2-8- Forces et faiblesses de la FEB ... 9

Table des matières

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UAC/EPAC/PSA HOUNMANOU Y.M. Gildas & HOUNNONKPE D. Donatien xvi

1-2-9- Organigramme du personnel de la FEB ... 10

1-3- Activités effectuées dans la FEB ... 11

1-3-1-La production animale ... 11

1-3-1-1- Elevage bovin ... 11

1-3-1-2- Elevage ovin ... 14

1-3-1-3- L’apiculture ... 16

1-3-2- La production végétale ... 17

2-1- Activités menées ... 19

2-1-1- A la bergerie ... 19

2-1-2- A la bouverie ... 19

2-1-2-1- Inspection des troupeaux ... 19

2-1-2-2- Les activités prophylactiques ... 21

2-1-3- Les activités menées dans la production végétale ... 22

2-2-Difficultés rencontrées ... 23

3-1- Généralités sur les tiques des bovins, et sur Tephrosia vogelii ... 25

3-1-1- Les tiques des bovins ... 25

3-1-1-1- Systématique générale des tiques ... 25

3-1-1-2- Appellations locales des tiques des bovins ... 25

3-1-1-3- Principales espèces de tiques parasites des bovins au Bénin ... 26

3-1-1-4- Généralités sur la tique Amblyomma variegatum ... 26

3-1-1-5- Méthodes et moyens de lutte contre les tiques chez les bovins ... 32

3-1-2- Généralités sur la plante Tephrosia vogelii ... 37

3-2-Matériel et Méthodes ... 40

3-2-1-Matériel ... 40

3-2-1-1- Matériel animal ... 40

3-2-1-2- Matériel végétal... 40

3-2-1-3- Matériel de laboratoire ... 40

3-2-1-4- Autres matériels ... 41

3-2-2- Méthodes ... 41

3-2-2-1- Technique d’obtention de l’extrait de Tephrosia vogelii ... 41

3-2-2-2- Traitement des bovins parasités par Amblyomma variegatum ... 42

3-2-2-3-Technique de comptage ... 44

3-2-2-4- Analyses Statistiques ... 44

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UAC/EPAC/PSA HOUNMANOU Y.M. Gildas & HOUNNONKPE D. Donatien xvii

3-3- Résultats et discussion ... 45

3-3-1- Résultats ... 45

3-3-1-1- Taux d’infestation des bovins par Amblyomma variegatum en fonction des régions corporelles ... 45

3-3-1-2- Evolution du taux de mortalité des tiques ... 46

3-3-1-3- Comparaison des effets de l’extrait éthanolique de Tephrosia vogelii et de Alfapor spray & Dip® sur Amblyomma variegatum. ... 49

3-3-2- Discussion ... 51

Conclusion et Suggestions ... 54

Références bibliographiques ... 55

ANNEXES ... 61

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UAC/EPAC/PSA HOUNMANOU Y.M. Gildas & HOUNNONKPE D. Donatien 1

Introduction

Dans la plupart des pays de l’Afrique Occidentale comme le Bénin, l'élevage des ruminants constitue l'une des principales activités en production animale. Depuis 2004, le Bénin dispose d’un cheptel bovin estimé à 1 717 900 têtes. Ce cheptel connaît un accroissement d’un taux annuel d’environ 3,6% et est composé de taurins de races lagunaire, Borgou et Somba (31%), de zébus M’bororo, Goudali et Foulani blanc (7,7%), ainsi que des sujets issus de leur croisement (61,3%) (MAEP, 2004). Ces animaux offrent d'énormes avantages aux producteurs sur le plan zootechnique, économique et socio-culturel (Pamo et coll., 2002). Malheureusement, leur productivité est encore faible ; les nombreuses pathologies qui affectent leur croissance et leur reproduction constituant l’une des principales causes.

En effet, à l'instar des bovins des autres pays de l'Afrique Occidentale, ceux du Bénin subissent diverses agressions parasitaires parmi lesquelles, les tiques occupent une place de choix. Les maladies transmises par ces tiques sont nombreuses. Au nombre de ces maladies, on compte la cowdriose, l’anaplasmose, la théileriose, les babésioses. Les infestations par les tiques entraînent également l’apparition de la dermatophilose, une affection cutanée bactérienne plus ou moins grave (Frebling, 2005). En outre, chacune de ces maladies a des risques d’immunodépression et des impacts négatifs sur les paramètres biochimiques de l’organisme parasité.

Pour remédier à ces difficultés, des acaricides de synthèse sont utilisés dans les systèmes de production intensifs pour combattre et contrôler ces ectoparasites (Pamo et coll., 2002). Cependant, les conséquences sur l'homme et sur son environnement, la présence des souches d'acariens résistants aux

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acaricides ainsi que le coût élevé des produits de bonne qualité sur les marchés locaux imposent la recherche de solutions alternatives (Wharton, 1976). C’est ainsi qu’au cours de notre stage, en vue de renforcer nos compétences dans la production bovine et ovine pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle en Production et Santé Animales, nous nous sommes intéressés à l’«Etude comparative de l’effet de l'extrait éthanolique des feuilles de Tephrosia vogelii et de Alfapor® (Alpha-cypermétrine) sur la tique Amblyomma variegatum chez le bovin Borgou ».

Ainsi, le présent stage a permis de développer nos compétences dans les domaines de la production bovine et ovine.

De manière spécifique, le stage a permis de :

nous approprier des contraintes sanitaires et physiopathologiques liées à l’élevage des bovins ;

évaluer le taux de mortalité d’Amblyomma variegatum par régions corporelles du bovin Borgou parasité et traité avec l'extrait éthanolique des feuilles de Tephrosia vogelii ou avec Alfapor® ;

comparer l’effet d’Alfapor spray & Dip® à celui de l'extrait éthanolique des feuilles de Tephrosia vogelii pour la réduction de la charge parasitaire due à Amblyomma variegatum chez le bovin Borgou.

Le présent document comprend trois parties :

la première s’articulera autour des points suivants : contexte du stage ; présentation du cadre d’étude ;

la deuxième prendra en compte la description des activités menées et des difficultés rencontrées ;

la troisième s’intéressera aux généralités sur les tiques des bovins et sur Tephrosia vogelii puis aux résultats et à la discussion.

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Première Partie : Contexte du stage et présentation du cadre d’étude

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1-1- Contexte du stage

L’ex Collège polytechnique Universitaire(CPU), actuelle École Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) de l’Université d’Abomey-Calavi (UAC) est un Etablissement public d’enseignement supérieur créé le 16 Décembre 2002 par décret N°2002- 551 et modifié le 25 Février 2005 par décret N°2005- 078 portants attribution, organisation et fonctionnement de l’EPAC.

Cet Etablissement compte dix départements regroupés sous deux grands secteurs : le secteur industriel et le secteur biologique. Le secteur industriel est composé de 5 départements que sont : Génie Civil ; Génie Électrique et le Secteur technique de l’eau ; Génie Informatique et Télécommunication ; Génie Mécanique et Énergétique et Génie Bio-médicale et Maintenance Hospitalière.

Le secteur biologique composé aussi de cinq départements à savoir : Génie de Biologie Humaine ; Génie d’Imagerie Médicale et de Radiobiologie ; Production et Santé Animales ; Génie de l’Environnement; Génie de Technologie Alimentaire. Dans le cadre du système LMD instauré à l’Université d’Abomey- Calavi, l’EPAC insiste désormais sur la formation de Licence et de Master Professionnels. La Licence Professionnelle dure trois ans répartis en six sections. Ces formations sont agrémentées par de nombreux stages qui renforcent les notions théoriques. Parmi ces stages, figure celui de fin de formation qui revêt une importance capitale. Il permet de recenser les problèmes au niveau d’une Unité de production et de proposer des solutions. Ainsi, dans le cadre de notre stage de troisième année pour l’obtention de la Licence Professionnelle en Production et Santé Animales, nous avons jugé opportun d’approfondir nos connaissances dans le domaine de la production bovine eu égard à l’important rôle socio-économique joué par cette activité en République du Bénin. Pour cette raison, nous avons choisi comme lieu de stage la Ferme d’Elevage de Bétécoucou (FEB).

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L’identification minutieuse des problèmes sanitaires liés à l’élevage du bovin Borgou à la FEB, nous a amenés à identifier une solution endogène pour la prise en compte de la charge parasitaire liée à Amblyomma variegatum.

L’utilisation de l’extrait éthanolique des feuilles de Tephrosia vogelii, plante tropicale qui pousse en abondance dans la région du Zou, des Collines et le Nord du Bénin ne constituerait-elle pas une alternative au choix actuellement porté sur les acaricides dont le coût toujours galopant repousse les éleveurs de bovin ? 1-2- Présentation de la FEB

Notre stage de fin de formation s’est déroulé à la Ferme d’Elevage de Bétécoucou dont voici la présentation.

1-2-1- Historique de le FEB

La FEB a été installée en 1967 par la Société Dahoméenne de Kénaf (SODAK). Elle a abandonné ses activités en 1970 à cause des problèmes d’eau, auxquels elle a été confrontée. Par la suite, la ferme a été occupée par le Projet PNUD/FAO en 1970 pour l’embouche bovine et la culture attelée. Mais elle a quitté à son tour les affaires en 1976. Dès lors, la Société Nationale de Coton (SONACO) a pris service pour poursuivre les activités, mais elle a arrêté son programme la même année à cause des difficultés d’accès aux pièces de rechanges pour ses matériels. C’est alors le tour de la Société de Développement des Ressources Animales (SODERA) de s’installer en 1976. Elle a marqué son temps avec l’élevage en ranching et l’exécution du Projet de Développement de l’élevage de la Production Animale phase I (PDPA I) de 1980 à 1984. Après le PDPA I en 1984, la SODERA a atteint son apogée et la FEB a été conduite par les Projets suivants:

de 1990 à 1994, deuxième phase du PDPA sous la supervision de la direction des fermes d’Etat ;

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de 1998 à 2006, Projet de Développement de l’Elevage (PDE) qui a représenté le PDPA III avec pour objectifs la connaissance des performances de la race Borgou et la promotion des ovins Djallonké importés de la ferme d’élevage de l’Okpara depuis 1992. Ce projet a été exécuté sous la supervision de la Direction de l’Elevage (DE) ;

de 2010 à ce jour, le Projet d’Appui aux Filières Lait et Viande (PAFILAV) sous la supervision de la DE, orienté actuellement vers les différentes activités de la FEB.

1-2-2- Situation géographique de la FEB

La FEB est située dans le Département des Collines à 14km de Dassa- zoumè. Installée dans l’Arrondissement d’Akoffodjoulé, la ferme se situe à 23 km de la ville de Dassa et couvre une superficie de 11127 ha. D’après la photographie aérienne verticale de 1982 et l’image satellite Spot N° 64335 du 12 Avril 1986, la FEB est comprise entre les méridiens 2°20 et 2°28 de longitude Est et les parallèles 7°45 et 7°52 de latitude Nord. Elle est limitée au Nord par le fleuve Ouémé et la rivière Kossi, au Sud par la route Dassa-Bétécoucou, à l’Est par le fleuve Ouémé et à l’Ouest par les rivières Loto et Wlé-Wlé.

1-2-3- Végétation de la FEB

La FEB présente différentes formations végétales dont les forêts claires et les forêts sèches à Anogeissus leiocarpus, des savanes arborées, boisées à Terminalia macroptera et des savanes arbustives à Pseudocedrela kotschyi. Ces différentes formations végétales sont parsemées ça et là de parcelles fourragères, de champs et de jachères. Chaque formation végétale est composée de quelques types de pâturage. Ainsi, les pâturages à Andropogon tectorum absents dans les forêts claires, sont localisés sur les sols limono-sableux ; les pâturages à Hyparrhhenia involucrata et Andropogon schirensis dans les savanes arborées

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et boisées sur les sols sablo-argileux, sablo-limoneux et gravionnaires par endroits. Les pâturages à Heteropogon contortus existent dans les savanes arbustives sur des sols sablo-argileux.

1-2-4- Sols de la FEB

Différents types de sols sont rencontrés dans le domaine. Il s’agit : des sols alluviaux, hydromorphes

des vertisols mal drainés

des sols ferrugineux tropico-hydromorphes

des sols ferralitiques appauvris formés sur embréchites et granito-gneiss.

1-2-5- Autres données écologiques

Le climat est de type intermédiaire entre le sub-équatorial maritime à deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches et le climat soudano-guinéen à une saison sèche et une pluvieuse. La température moyenne annuelle est de 27,4°C.

Les plus basses températures varient entre 20° à 21°C en Décembre et Janvier et les plus élevées varient de 35°C à 37°C entre Février et Mars. Les précipitations moyennes annuelles calculées sur une période de 10 ans présentent une moyenne de 1072,95 mm.

1-2-6- Objectifs de production de la FEB La FEB a pour objectifs de :

améliorer les performances des bovins Borgou et ovins Djallonké ;

encourager la culture attelée en dressant des animaux afin de les mettre à disposition des agro-éleveurs ;

initier les paysans à l’installation des cultures fourragères pour les animaux.

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1-2-7- Infrastructures et équipements

Pour atteindre ses objectifs, la FEB dispose en son sein, un certain nombre d’infrastructures et équipements.

1-2-7-1- Infrastructures administratives

La FEB dispose d’un bloc administratif composé d’un bureau par personnel administratif dont la Direction, le Secrétariat, le Bureau du chargé de la production animale, le Bureau du chargé de la production végétale, le Bureau du caissier et celui du comptable. Par ailleurs, la FEB dispose d’un magasin, d’une pharmacie, d’un laboratoire non fonctionnel, de deux véhicules et de deux motos.

1-2-7-2- Infrastructures et équipement de la bouverie

La bouverie est composée de plusieurs parcs de nuit dont neuf sont utilisés actuellement. Ces derniers sont construits en piquets de bois et entourés de fil de fer barbelé. Chaque parc est muni d’un abreuvoir et d’une mangeoire en béton.

La ferme dispose aussi de deux retenues d’eau permettant l’abreuvement des animaux. On trouve par ailleurs à la FEB un deeping- tank muni d’une bascule pèse bétail avec des couloirs de contention et un parc d’égouttage.

1-2-7-3- Infrastructures et équipements de la bergerie

Le Centre National d’Ovin (CNO), dispose de cinq bergeries dont quatre pour les brebis reproductrices et une pour les antenais d’embouche et les béliers reproducteurs au repos. Chaque bergerie est subdivisée en 2 à 4 sections et chacune de celles-ci donne accès à un parc clôturé et muni d’au moins une mangeoire et un abreuvoir. Un château d’eau assure l’alimentation en eau des

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animaux et relayé par deux impluviums en cas de disfonctionnement. Il existe également une infirmerie, un magasin et deux brouettes.

1-2-7-4- Autres équipements de la FEB

La ferme dispose des châteaux d’eau, d’un puits, d’un aire d’abattage, d’un tracteur, d’une fosse d’ensilage sous abri, d’un groupe électrogène, des logements pour le personnel et pour les stagiaires.

1-2-8- Forces et faiblesses de la FEB Forces de la FEB

La FEB a certaines opportunités qui lui permettent d’atteindre ses objectifs. Il s’agit de :

la disponibilité d’une grande surface offrant un grand espace de pâturage aux animaux ;

la disponibilité de la main d’œuvre qualifiée ; la sécurité foncière du domaine de la ferme ;

l’association permanente de la production végétale à l’élevage :

l’existence de matériels roulants et de voies d’accès surtout celles internes permettant aux agents de joindre facilement les parcs de nuit des animaux ; la clémence du climat et les types de sols favorisant les activités agricoles ; l’existence des infrastructures et équipements nécessaires.

Faiblesses de la FEB

La réalisation des activités de la FEB est hypothéquée à cause d’un certain nombre de problèmes à savoir :

l’état vétuste et défectueux des infrastructures et équipement de travail existants;

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l’indisponibilité des compléments alimentaires ; l’inexistence de rotoluve et des pédiluves ;

le manque par moments de produits vétérinaires ;

l’envahissement du domaine de la ferme par les chasseurs et les exploitants de bois qui ne cessent de causer des dégâts dans la ferme ;

l’inexistence d’abri pour les bovins ; l’excès des tiques sur les pâturages.

1-2-9- Organigramme du personnel de la FEB

Directeur

Secrétaire

Caissier Assistant du CPV

Comptable Chargé de la

Production

Chargé de la

Production Végétale Assistant du CPA

Chauffeur

Gardien Bouviers Bergers Chef d’équipe

Manœuvres

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1-3- Activités effectuées dans la FEB

Plusieurs activités sont menées sur la FEB ; d’une part, la production animale dont l’élevage des bovins, l’élevage des ovins et l’apiculture et d’autre part, la production végétale.

1-3-1-La production animale 1-3-1-1- Elevage bovin

Le cheptel bovin de la FEB a une taille d’environ 800 têtes réparties en 9 troupeaux. Le système d’élevage est semi-intensif. La race élevée est la race Borgou.

Caractéristiques de la race Borgou

Les bovins de race Borgou sont les plus élevés et les plus rependus au Bénin.

Origine et répartition de la race Borgou

Du nom du Département du Borgou en République du Bénin, la race Borgou résulte du croisement lointain stabilisé entre les taurins à courtes cornes (Somba et Lagunaire) et les zébus white Foulani (Domingo, 1978). Elle représente 34%

de l’effectif national du cheptel bovin au Bénin (Hounkpevi, 2005). C’est une race très rustique, dotée d’une bonne résistance aux trypanosomes. Elle s’accommode à toutes les conditions ambiantes difficiles, son aire de distribution géographique s’étend du Bénin au Togo, au Burkina-Faso et au Nigéria (CIPEA, 1979).

Description de la race Borgou

Les bovins Borgou sont de petite taille avec une hauteur au garrot variant de 1,2 à 1,3 m chez le mâle et de 1,1 à 1,25 m chez la femelle (Youssao, 1998). Cette race présente une robe souvent blanche ou grise parfois pie-noire avec les

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muqueuses généralement noires (Domingo, 1978). Le corps est ramassé, les cornes généralement courtes, rondes à la section, verticales ou en croissant, plus longues que celles de la race lagunaire. Le garrot du mâle est proéminent. Les pattes sont plus courtes que celles des zébus white Foulani.

Performances de la race Borgou

Les bovins Borgou présentent un poids à la naissance variant de 17,63 à 19,23 kg et atteignant de 87,93 à 112,16 kg à 12 mois d’âge (Youssao et coll., 2000).

Les meilleures performances pondérales ont été obtenues sur des animaux nés pendant la saison pluvieuse (Youssao et coll., 2000). Selon les mêmes auteurs, à la naissance, les veaux sont plus lourds (19,23 kg) que les velles (18,48 kg). En milieu traditionnel, le poids à la naissance est plus faible et évalué à 16,5 kg (Dehoux et coll., 1993). Le gain moyen quotidien varie de 160 à 254 g/ jour pour les mâles et de 189 à 239 g/jour pour les femelles sur la ferme Okpara (Youssao et coll., 2000).

Conduite des troupeaux Alimentation

Les bovins de la FEB sont nourris en grande partie sur pâturage naturel à côté duquel ils ont à disposition quelques parcelles de Panicum C1 et de Brachiaria ruziziensis. Les animaux vont au pâturage tous les matins à partir de 8 h ; ils reviennent à 13 h au niveau des retenues d’eau pour s’abreuver et repartent au pâturage pour se retourner à 18 h en passant encore par les retenues d’eau avant de retrouver leurs parcs. Les veaux ne vont pas au pâturage mais sont gardés dans les environs immédiats du parc où ils pâturent en attendant le retour de leurs mères. Il est mis à la disposition des animaux de la pierre à lécher ad libitum. En saison sèche, l’alimentation des bovins de la FEB est renforcée avec

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du foin de Panicum C1 et de l’ensilage de feuilles de maïs et du Panicum maximum.

Reproduction

La FEB dispose de 7 troupeaux naisseurs composés de 30 à 50 vaches et d’un taureau chacun. La lutte est donc organisée et le mâle est mis en permanence dans le troupeau à partir de 3 ans d’âge. Les femelles sont mises en reproduction déjà à 2 ans d’âge avec un poids variant entre 175 et 200 kg. A la naissance, les veaux pèsent en moyenne 18 kg avec les meilleures performances chez les mâles. Le poids au sevrage est de 100 kg.

Protection sanitaire

Le suivi sanitaire est assuré par l’application d’un programme de prophylaxie médico-sanitaire appuyé par le traitement des cas cliniques détectés à l’inspection. En matière de prophylaxie médicale, les animaux sont vaccinés contre la PPCB et la pasteurellose. Ils sont également protégés contre les trypanosomiases, les babésioses, les endoparasites et les ectoparasites notamment les tiques. Ces animaux reçoivent aussi des oligo-éléments à travers la pierre à lécher. En ce qui concerne la prophylaxie sanitaire, elle est basée sur l’hygiène des parcs à travers le nettoyage des parcs, des auges et des abreuvoirs.

Exploitation

Les animaux produits à la FEB sont exploités de plusieurs manières: certains taurillons sont sélectionnés pour la culture attelée ; ils subissent ainsi un dressage pendant 16 jours voire un mois selon les objectifs de celui qui veut les utiliser; d’autres taurillons et les vieilles vaches sont destinés à la boucherie et le lait de vache sert à la fabrication et à la commercialisation du fromage (waghachi).

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1-3-1-2- Elevage ovin

A la bergerie de la FEB dénommée Centre National Ovin (CNO), il est élevé des moutons de race Djallonké.

Caractéristiques de la race Djallonké

Les ovins de race Djallonké occupent une importante place dans la production ovine béninoise.

Origine et répartition de la race Djallonké

Le mouton de race Djallonké est originaire de Fouta-Djallon (Vallerand et Branckaert, 1975). Il se rencontre au Sénégal, en Guinée, au Mali (au Sud du 14^ème parallèle de latitude Nord) ; en Côte d’Ivoire, au Togo, au Bénin, au Nigéria et en République Centrafricaine. Des variétés existent au Burkina Faso et au Tchad. Il a été autrefois importé dans les zoos européens. Ce mouton vit dans la zone guinéenne, proche de la mer.

Description de la race Djallonké

Le mouton Djallonké est rectiligne, médioligne et éllipométrique : sa taille est de 40 à 60 cm et le poids du mâle adulte se situe entre 20 et 30 kg (Larrat, 1989). Les cornes du bélier, de longueurs moyennes, sont prismatiques et s’enroulent d’arrière en avant en spirale fermée, la pointe arrive à toucher la joue. Chez la brebis, elles sont généralement absentes. L’orbite elliptique a des saillies peu prononcées, les oreilles courtes, minces sont moyennement tombantes. L’encolure est de longueur moyenne, portant quelquefois des pendeloques. Le corps est cylindrique, le garrot est noyé chez la brebis, la fesse est ronde (Pagot, 1985). La queue est mince et de longueur moyenne (± 25 cm chez l’adulte). Les membres sont courts, donnant à l’animal un aspect trapu (Rombaut et Van Vlaenderen, 1976). Le pelage est ras, parfois blanc, le plus

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souvent pie-noire ou pie-roux, la couleur foncée couvrant généralement le train antérieur. Le mâle porte une crinière et un camail, et souvent une manchette de poils de la gorge au poitrail et sur les côtés de la poitrine (Larrat, 1989).

Performances de la race Djallonké

Le mouton Djallonké est exclusivement exploité pour sa viande. Il fournit une viande d’assez bonne qualité. La production du lait est d’environ 40 litres de lait pour 4 mois de lactation en condition naturelle et en moyenne 90 litres en condition améliorée (Rombaut et Van Vlaenderen, 1976).Les femelles de la race ont un âge de mise à la reproduction correspondant au moment auquel elles pèsent 50 à 60 % du poids adulte de la race (Meyer, 2004).En élevage extensif, Berger et Ginisty (1980) ont observé des taux de fécondité de 114% à 132%.La prolificité varie entre 1,17 et 1,57 (Youssao et coll., 2008) chez le mouton Djallonké. En effet, plusieurs facteurs peuvent influencer la croissance du mouton dont l’alimentation, le sexe, le génotype, le mode de naissance et la saison (CIRAD, 2002a). Selon Rombaut (1980), les gains moyens quotidiens varient entre 78 et 129 g le premier mois qui suit l’agnelage et chute progressivement les mois suivants.

Conduite du troupeau Alimentation

Au CNO le fourrage Panicum maximum var C1 constitue le principal aliment des ovins. Ainsi, les animaux, répartis en fonction de leur sexe et de leur âge, pâturent dans les parcs de Panicum pendant la journée de 8 h à 17 h. Les agneaux restent dans les bergeries jusqu’au retour de leurs mères tout en ayant à leur disposition de l’eau. Comme complément, ils reçoivent de l’aliment bétail et ont à disposition de la pierre à lécher servie ad libitum. Pendant la saison sèche, l’alimentation est renforcée par le foin et l’ensilage.

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Reproduction

Les luttes sont organisées au CNO ce qui entraîne l’enregistrement de trois agnelages en deux ans. Des troupeaux de reproduction sont ainsi formés. La structure des troupeaux diffère d’un troupeau à l’autre mais ce qui est important à retenir est que l’effectif de chaque troupeau est de 25 femelles. Les troupeaux de jeunes femelles sevrées à trois mois avec un poids minimum de 8 kg sont composés des antenais ayant en moyennes 8 mois avec un poids minimum de 16 kg. Chaque troupeau reçoit un bélier d’au moins 18 mois d’âge et celui-ci sera retiré après une durée d’environ 2 mois.

Protection sanitaire

Le suivi sanitaire est assuré par l’application d’un programme de prophylaxie sanitaire et médicale ainsi que le traitement des cas cliniques détectés à l’inspection. La prophylaxie sanitaire est basée sur l’hygiène des locaux. Pour ce qui concerne la prophylaxie médicale, les animaux sont protégés contre les enzooties, les parasitoses et reçoivent les oligo-éléments sous forme de pierre à lécher. La protection contre les enzooties consiste à vacciner les animaux contre la peste des petits ruminants (PPR) une fois l’an et la pasteurellose deux fois dans l’année.

Exploitation

Les animaux produits au CNO sont utilisés essentiellement pour la boucherie surtout les béliers et les vieilles brebis.

1-3-1-3- L’apiculture

Sur la FEB, on pratique aussi l’apiculture. La ferme dispose d’une quarantaine de ruches construites en bois toutes fonctionnelles.

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Pour faciliter l’approvisionnement en nectar des abeilles, des manguiers et d’autres arbres fruitiers sont cultivés autour du rucher. La récolte du miel a lieu tous les 6 mois dans l’après-midi.

1-3-2- La production végétale

A la FEB, la production végétale prend en compte les cultures fourragères et vivrières.

Les cultures fourragères

Les cultures fourragères à la FEB sont constituées de légumineuses aériennes, de graminées et autres. Les légumineuses regroupent Leucaena leucocephala, Gliricidia sepium, et Moringa oleifera tandis que les graminées regroupent Panicum maximum C1, Penicetum purpureum et Brachiaria ruziziensis. La principale culture fourragère est Panicum C1 qui constitue la base alimentaire des ovins du CNO.

Les cultures vivrières

La principale culture vivrière est le maïs, à laquelle s’ajoutent le soja et le sésame. Les cultures vivrières de la FEB se cultivent pour être commercialisées alors que les cultures fourragères sont utilisées pour l’alimentation des animaux de la ferme.

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Deuxième Partie

Activités menées et difficultés rencontrées.

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2-1- Activités menées

Les activités effectuées sur la FEB se sont déroulées à la fois à la bouverie qu’à la bergerie et se résument en une inspection générale et clinique des animaux, le traitement des cas anormaux rencontrés au cours de l’inspection et l’application des opérations prophylactiques. Nous avons par ailleurs mené quelques activités dans le domaine de la production végétale.

2-1-1- A la bergerie

Le temps passé au CNO a permis de mener diverses activités. Il s’agissait de l’inspection générale des troupeaux tous les matins au cours de laquelle on procédait dans un premier temps à un comptage des animaux afin de vérifier la taille de l’effectif, puis dans un second temps, à jeter un coup d’œil général sur les animaux afin de détecter des cas pathologiques. Il s’en suit une inspection clinique concernant particulièrement les animaux précédemment soupçonnés et tout ceci soldé par le traitement des cas de pathologies identifiées lors de l’inspection clinique. Ensuite les animaux sont amenés au pâturage de 8 h à 17 h (seul les adultes y vont, mais les agneaux restent dans les bergeries en attendant le retour de leurs mères et ayant à disposition de l’eau).

Nous avons par ailleurs réalisé les déparasitages internes avec Inomazole® et externes avec Cypremetine®. Au cours du séjour au CNO, six agnelages ont été enregistrés.

2-1-2- A la bouverie

2-1-2-1- Inspection des troupeaux

Tous les matins à partir de 6h 30 mn, une tournée permet de sillonner tous les troupeaux où nous procédions à une inspection de l’état général des animaux.

Ceci était appuyé par une anamnèse avec les bouviers et dans un second temps

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en une inspection clinique des animaux soupçonnés lors de l’étape précédente. A ces animaux, on administrait des soins correspondants au diagnostic réalisé. Au total, au cours de ces différentes séances, les cas suivants ont été enregistrés : envenimations, diarrhée, dermatoses, les problèmes oculaires et des prises au piège. Ces différents cas ont été traités sur place.

Les différents cas rencontrés lors des inspections cliniques Les envenimations

Plusieurs cas d’envenimation ont été détectés notamment chez les bovins. Il est à noter que ces animaux sont envenimés au pâturage et certains en sont morts sur les lieux ; mais d’autres reviennent aux parcs. Selon le temps qui sépare l’accident et le constat par le bouvier responsable ou le vétérinaire ou l’espèce du serpent mordeur, on arrive à récupérer ou non l’animal. Au total, on a récupéré quatre bêtes à partir des produits suivants : Oxytetracycline® et l’anti- inflammatoire : Dexaphenylarthrite® en intra-veineuse.

La diarrhée

La diarrhée a été l’un des problèmes les plus fréquents que nous avons rencontré au cours de notre stage à la FEB. Elle a été surtout rencontrée chez les veaux avec des origines diverses. Elle peut être soit d’origine infectieuse, parasitaire, alimentaire. Celle rencontrée au cours de notre stage est surtout d’origines parasitaires, et infectieuses. Les produits utilisés sont : Sulfadimerazine 33® ; Veto anti diar®.

Les dermatoses

Deux cas de dermatose ont été enregistrés. Il s’agit, d’une part, de la dermatophilose et d’autre part, d’une affection cutanée entraînant des altérations plus ou moins importantes de la peau allant jusqu’à la formation des croûtes qui

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tombent par la suite et qui laissent place à des plaies. Les animaux souffrant de la dermatophilose ont été par la suite vendus. Les animaux présentant le second tableau de dermatose ont suivi un traitement symptomatique par défaut d’un diagnostic clair. Les produits utilisés à ces occasions sont : Véto spray®;

Oxytétracycline®.

Les problèmes oculaires

Observés chez deux veaux, ils étaient liés à l’action irritative et toxique des tiques qui se sont installées au niveau des paupières de ces animaux. Le traitement a constitué en une application directe d’Alfapor spray® sur les tiques se trouvant dans la zone et ceci appuyé par une couverture à l’oxytetracycline®.

Les prises au piège

Le domaine de la FEB est un lieu qui connaît aujourd’hui un envahissement par les populations riveraines. En effet, les chasseurs, à la quête de l’antilope, le lièvre et autres gibiers, posent des pièges dans les parcelles servant de pâturage aux animaux. Ainsi, les bovins au pâturage passent dans les pièges et la plupart est alors charcutée par les propriétaires des pièges tandis que d’autres arrivent à rentrer au parc avec les pièges. Ceux-ci seront traités avec Veto spray® ou Dexaphenylarthite® avec une couverture d’antibiotique.

2-1-2-2- Les activités prophylactiques Le déparasitage interne

C’est la lutte contre les endoparasites par l’utilisation des vermifuges. Le produit utilisé ici est le Benzal 2500®. Durant notre séjour, nous avons procédé à cette opération qui a duré trois jours de suite sur les neuf troupeaux. Il s’est déroulé dans le couloir de contention du deeping- tank de la FEB.

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Le déparasitage externe

A la FEB, nous avons participé au déparasitage des bovins contre les ectoparasites surtout les tiques qui constituent les plus importants sur le terrain.

Il s’agissait d’un bain détiqueur à base d’une solution aqueuse d’Alfapor®.

Cette dernière se renouvelle toutes les deux semaines en saison pluvieuse et une fois par mois en saison sèche.

Les vaccinations

Nous avons participé à la vaccination des bovins de la FEB contre la pasteurellose à l’aide de Pastovax® qui est un vaccin inactivé à raison de 2 ml par animal. L’opération s’est déroulée très tôt les matins dans le couloir de contention à l’aide de la seringue automatique et ceci pendant 3 jours successifs.

Il faut souligner par ailleurs que dans la FEB, on réalise également la vaccination contre la péripneumonie contagieuse bovine (PPCB).

Les opérations sur les nouveau-nés

Durant notre séjour à la FEB, nous avons enregistré trois vêlages. Les veaux nés sont bouclés par nos soins à l’aide d’une porte boucle. On procède alors à l’enregistrement de certaines données telles que : le sexe, le numéro de la boucle, le numéro de la mère, le mode de naissance et le poids à la naissance.

Ces veaux vont suivre un déparasitage interne et externe à deux mois d’âge. Ils recevront ensuite un complexe vitaminique sous forme de comprimés.

2-1-3- Les activités menées dans la production végétale

Depuis le début du mois de Juin 2012, la FEB avait lancé ses travaux champêtres de l’année 2012 qui consistaient essentiellement en la culture du maïs sur 20 ha. La première partie des travaux était le labour qui était réalisé à l’aide du tracteur de la ferme. Mais, le semis n’a pas eu lieu avant notre départ.

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2-2-Difficultés rencontrées

Notre stage sur la FEB a connu différents types de problèmes au nombre desquels nous citons :

l’état dégradable des couloirs de contention et des parcs ; l’émergence considérable des tiques ;

l’indisponibilité de pulvérisateur ;

l’abondance des pluies pendant la période du stage favorisant ainsi la multiplication des tiques sur le pâturage ;

le coût élevé des produits habituellement utilisés contre les tiques.

La prise en compte de ces difficultés nous a poussés à identifier un problème ; celui de l’excès des tiques sur les animaux lié à un mauvais déparasitage externe à cause de la chèreté des acaricides. Cette situation impose la recherche de solutions endogènes de lutte contre les tiques. C’est ce qui justifie le présent travail intitulé : « Etude comparative de l’effet de l’extrait éthanolique des feuilles de Tephrosia vogelii et de Alfapor spray& Dip® sur la tique Amblyomma variegatum chez le bovin Borgou».

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Troisième Partie

Etude comparative de l’extrait éthanolique des feuilles de Tephrosia vogelii et de Alfapor spray & Dip®

(Alpha-cyperméthrine) sur la tique Amblyomma variegatum chez le bovin Borgou.

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3-1- Généralités sur les tiques des bovins, et sur Tephrosia vogelii 3-1-1- Les tiques des bovins

3-1-1-1- Systématique générale des tiques (Rodhain & Perez, 1985) Tableau 1- Taxonomie des tiques

Embranchement Arthropodes Sous-embranchement Chélicérates

Classe Arachnides

Sous-classe Acariens

Superordre Anactinatrichoida

Ordre Ixodida

Sous-ordre Ixodina (tiques dures) Argasina (tiques molles) Superfamille Ixodoidae

Famille 1-Ixodidae 2-Amblyommidae

Tribu 1-Ixodinae

2-Haemaphysalini, Amblyommini, Dermacentorini, Rhipicephalini ; Boophilini.

Genre 1-Ixodes

2-Haemaphysalis, Amblyomma,

DermacentorHyalomma, Boophilus, Rhipicephalus 3-1-1-2- Appellations locales des tiques des bovins

Les tiques parasites des bovins sont bien connues au Bénin et portent des noms variables selon les différentes langues du pays.

Tableau 2 : Appellations locales des tiques

N° Langues Appellations des tiques des bovins

01 Bariba Kirinu

02 Peulh Kooti

03 Fon et Goun Kpaxo

04 Nago Egban

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3-1-1-3- Principales espèces de tiques parasites des bovins au Bénin

Selon Houndété (1990), quatre genres de tiques de la famille Amblyommidae parasitent les bovins du Bénin. Il s’agit de : Amblyomma (le plus dominant), Hyalomma, Boophulus et Ripicephalus.

3-1-1-4- Généralités sur la tique Amblyomma variegatum Fabricius, 1794 Description d’Amblyomma variegatum

Amblyomma variegatum est une tique de grande taille ; elle a une coloration vive qui la rend facilement identifiable (Merck, 2011) ; son scutum brun marron est orné de 2 taches jaune-orangé (une antérieure et une postérieure) réunies par deux bandes étroites. Les yeux sont hémisphériques et orbités. La hanche porte une épine externe dont la longueur n'excède pas deux fois la largeur. Chez les femelles, le scutum est plus petit avec un grand angle postérieur (Walker et coll., 2007). Elles disposent de palpes longs et étroits ; la présence d'yeux distinctement convexes, et des festons bien développés ou des bosses qui apparaissent sur le bord postérieur de l'abdomen lorsqu'elles ne s'alimentent pas ; il n'y a pas d'émail sur les festons comme on le voit avec d'autres Amblyomma spp.

Biologie d’Amblyomma variegatum

Amblyomma variegatum a un cycle de type tri-phasique (trois hôtes) et télotrope. Les larves et les nymphes sont très ubiquistes : elles parasitent les ongulés, les petits carnivores, les rongeurs, (à l'exception des myomorphes), les oiseaux, les reptiles et parfois l'homme. Les adultes par contre ne vivent que sur les grands mammifères, les bovins surtout puis les petits ruminants, les équidés, les porcins. L'activité saisonnière est différente selon qu'il s'agit du climat sahélo-soudanien ou du climat guinéen. En zone sahélo-soudanienne où il tombe moins de 1250 mm de pluies annuellement avec une saison sèche et une saison

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des pluies, il y a une seule génération annuelle : les adultes apparaissent en grand nombre dès les premières pluies ; leur nombre étant au maximum en Juillet-Août ; il y a une régression entre Septembre et Octobre. Les larves apparaissent vers la fin de la saison des pluies avec un maximum entre Novembre et Janvier; les nymphes sont abondantes entre Décembre et Avril.

Amblyomma variegatum est donc permanent sous un stade quelconque toute l'année. En zone guinéenne, ce caractère de permanence est encore plus accentué car il y a une succession de plusieurs générations annuelles. Au lieu d'une apparition successive des divers stades, nous assistons à un parasitisme.

Amblyomma variegatum vit sous un climat guinéen forestier et dans les régions soudano-sahéliennes, recevant au moins 500 mm à 3.000 mm de pluies annuellement qui s’étend sur 3 à 5 mois. C'est numériquement la tique la plus importante parmi les différentes espèces parasitant les ruminants au Bénin (Farougou et coll., 2006).

Localisation des tiques sur les hôtes

La localisation des tiques sur les hôtes est liée aux possibilités de pénétration de l’hypostome. C’est ainsi que les espèces à rostre court se fixent sur la tête (intérieur du cornet articulaire, chignon) et l’encolure, sur les marges de l’anus, au toupillon de la queue ; les espèces à rostre long se fixent plutôt sur les parties déclives où la peau est plus épaisse : fanon, ars, mamelle/scrotum, périnée, marges de l’anus, chignon, membres, conque auriculaire, encolure, échine, toupillon de la queue, flanc (Morel, 1981). La figure 1 illustre la localisation des tiques sur les bovins.

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Figure 1 : Localisation des tiques sur les bovins (Morel, 1981).

Rôles pathogènes des tiques sur les bovins

Les tiques sont des ectoparasites hématophages de plusieurs vertébrés. Elles ont ainsi un impact sévère sur la santé et les productions animales. Par leur action directe sur les animaux parasités, on peut assister à la spoliation sanguine, aux lésions cutanées, aux actions toxiques et autres. Mais, elles jouent surtout un rôle de vecteurs de nombreux agents pathogènes (protozoaires, rickettsies, bactéries et des virus) responsables de maladies graves chez les animaux.

Chignon

Conque auriculaire Encolure

Fanon

Ars

Membre Flanc

Marge de l’anus Périnée

Toupillon de la queue

Scrotum Abdomen

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Rôle pathogène direct

Il est induit par le parasite lui-même. Les tiques exercent sur leur hôte plusieurs effets que l’on peut regrouper en plusieurs actions (Morel, 1981). Les actions principales sont les actions mécaniques et irritatives, spoliatrice, toxique.

Action mécanique et irritative

Les troubles dus à la seule présence de la tique indépendamment des toxines qu'elle peut secréter ou des transmissions d'agents pathogènes sont loin d'être négligeables. Les lésions provoquées sont prurigineuses et douloureuses avec inflammations et œdèmes locaux. Après la chute de la tique, des complications bactériennes (surtout à Corynebacterium) peuvent survenir (Houndété, 1990).

Action spoliatrice

Les prélèvements sanguins peuvent être importants quand les tiques sont nombreuses sur l'hôte. Pour Amblyomma variegatum, la saignée peut atteindre plusieurs centaines de millilitres par jour et peut entraîner une anémie de l'animal. En comparant la croissance entre deux groupes d’animaux, détiqués ou non, chaque femelle d’Amblyomma variegatum entraîne une perte moyenne de 50 grammes de poids vif par jour.

Action toxique

En plus de l'effet mécanique et cytologique, les tiques manifestent un pouvoir pathogène particulier par la toxine présente dans leur salive dont les effets concernent l'organisme de l'hôte tout entier. Ces toxines libérées vont être actives contre certains tissus de l'hôte. Les paralysies à tiques et la dishydrose à tiques sont également des pathologies directement liées à la présence des tiques sur les bovins qui se rencontrent surtout en Afrique Australe (Houndété, 1990).

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Rôles pathogènes indirects des tiques

Les maladies transmises par les tiques sont multiples mais les plus répandues sont la cowdriose, l’anaplasmose, les théilerioses et la babésiose. Les infestations par les tiques entraînent également l’apparition de la dermatophilose, une affection cutanée bactérienne plus ou moins grave.

La cowdriose

La cowdriose est une maladie virulente due à la multiplication dans les cellules endothéliales des vaisseaux sanguins d’une rickettsie appelée Ehrlichia ruminantium (anciennement Cowdria ruminantium). Cette maladie n'est pas contagieuse. Un animal atteint ne peut pas la transmettre par contact à un animal sain mais elle est inoculable. Elle est transmise naturellement par les tiques du genre Amblyomma. La cowdriose affecte les ruminants sauvages et domestiques. Elle se caractérise par une importante hyperthermie suivie de symptômes nerveux et respiratoires, et par des lésions.

L’anaplasmose

C’est une maladie infectieuse des ruminants, caractérisée par une anémie intense, la déshydratation et la constipation dues à des rickettsies du genre Anaplasma. Seule Anaplasma marginale, transmise par les tiques du genre Boophilus, est pathogène pour les bovins. Selon Lafia (1982), la maladie est une affection de sortie qui n’intervient que sur les animaux affaiblis par les conditions de vie défectueuses ou des maladies intercurrentes.

La théilériose

C’est une maladie infectieuse, virulente, inoculable, non contagieuse qui affecte les ruminants domestiques et sauvages. Son agent causal est un sporozoaire du genre Theileria, qui est obligatoirement transmis par les tiques après une