18ejournée GPIIP 25/05/2012
Infections urinaires de l’enfant en 2012
Infections Urinaires à E. Coli 28
eJournée du GPIP, 2012
Yves Gillet1, Albert Faye2
1 Hôpital de Bron, 2Hôpital R. Debré Paris
Contexte
• Problème fréquent
• Recommandations AFSSAPS 2007
• Emergence BLSE & « BPR »
(bactéries pan resistantes)• Études sur le traitement oral +
recommandations nord-américaines
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Questions (liste non exhaustive)
• Qu’est ce qu’une pyélonéphrite ?
– Différence IU haute et basse
– Différence IU potentiellement sévère ou non
• Comment faire le diagnostic ?
• Quel traitement curatif ?
– Pour les E coli non BLSE (les plus nombreux) – Pour les entérobactéries BLSE
• Quelle prévention ?
Synthèse
« Stratégie Diagnostique »
Infections Urinaires à E. Coli
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eJournée du GPIP, 2012
18ejournée GPIIP 25/05/2012
Introduction
• Fréquence et difficultés diagnostiques des PNA à E. Coli chez le nourrisson
• => Importance de l’évaluation de la probabilité de l’infection
– Basée sur une évaluation pré-test (7% globalement)
• Prévalence de la PNA en fonction de FDR clinique
• Variable : age, sexe,circoncision
– Et post-test
• Test urinaires (BU-ECBU)
1) Peut on améliorer la probabilité d’un diagnostic de PNA sur des
données cliniques ?
(Probabilité pré-test)
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Principales données cliniques
• Age < 3 mois
• Sexe
• garçon non circoncis +++
• ATCD de PNA : RVP 2 à 3
• Peu de facteurs cliniques isolés pertinents
• Fièvre > 39 ° C et > 48h : RVP 4
Conséquences pratiques I
• Recueil urinaire si, en l’absence de sepsis et de point d’appel
– âge < 2 ans – fièvre > 39° – durée > 48 h
• Si FDR , ATCD d’IU et/ou < 3 mois, garçon, non
circoncis (pas de restriction de durée ni de niveau
de température ?)
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2) Peut on améliorer la
confirmation diagnostique de PNA par des tests biologiques-
microbiologiques?
(probabilité post-test)
2.a Quelles modalités de recueil des urines doit on utiliser ?
• « Gold Standart » Ponction Sus-Pubienne (PSP) écho guidée mais difficile
• Mais cathétérisme des voies urinaires (CVU) + facile, sensible (95%), spécifique (99%)
• Recueil au jet : performant surtout si associé à la toilette
• Sachet : tx de conta + élevé. Peu d’études
fiables
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• Conséquences pratiques II :
– Sepsis => CVU (ou PSP)
– Absence de sepsis => poche à urines (si prélèvement au milieu du jet impossible)
• Si négative : = OK
• Si positive CVU (ou PSP) +++
2.b Quelle est la valeur diagnostique des tests urinaires ?
• Gold standard = ECBU
• Importance de la connaissance des faux
négatifs et faux positifs pour l’interprétation des leucocytes et nitrites urinaires +++
• Attention au délai et aux conditions de
transport (< 1h,+ 4 ° C)
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Impact du test sur la probabilité
« post-test » d’avoir ou non une PNA
RVP RVN
Nitrites +++ +/-
Leuco ++ +
Nitrites +leuco
++++ ++
Leuco ++ +
Bact +++ +
Leuco + Bact
+++
(sutt <
3M)
+
BU
ED hors culture
quasi équivalence de la BU et de l’examen direct
Population des < 3 mois
• Chez < 3 mois – et particulièrement garçon – non circoncis : BU- = baisse insuffisante de probabilité de PNA => ECBU avec culture
• Conséquences pratiques IV :
– Nécessité de faire un ECBU avec culture chez le moins de 3 mois
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• Enfant septique :pvt rapide par cathéterisme + traitement
• Autres cas :
– Fièvre sans point d’appel > 39° et > 48H
– A priori par cathéterisme, y compris chez le garçon
Synthèse
« Stratégie thérapeutique »
Infections Urinaires à E. Coli
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eJournée du GPIP, 2012
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Les questions
• Ou traiter ?
– Hôpital vs ambulatoire
• Quand traiter
– Tt d’urgence (avant résultats ECBU) – Tt différé (après résultat)
• Comment traiter ?
– Parentéral vs oral (ou les 2) – Choix de la (des) molécules
Lieu de PEC ?
• Avantages de l’Hôpital
– Qualité du diagnostic (sondage voire PSP) – Perf aminosides possible
– Peu d’études sur PEC ambulatoire vraie
• Inconvénients
– Lourdeur pour les formes peu sévères – Cout, risque nosocomial etc…
– Minimise l’intérêt des tt par voie orale seule
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Quand ?
• Tt « urgent » : intérêt
– Moins de risque de sepsis – Amélioration plus rapide
• Inconvénients
– Nécessairement probabiliste
• Spectre trop large
– Gestion des cas douteux plus difficile
• Tt par excès
– Adaptation secondaire plus compliquée
Comment ?
• C 3 G IV puis relais oral précoce
• Aminosides IV puis relais oral précoce
• Tt oral d’emblée
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• BLSE 7 à 8%
• Aminosides
– PK/PD favorables
– Toxicité réduite si durée courte
– Inconvénient : IM ou perf 30 minutes
• Relais oral
– Cefixime
– Cotrimoxazole
TT BLSE
• Carbapénèmes
– Voie IV seule
– Emergence résistances
• Aminosides
– PK/PD favorable persiste – Sensible le plus souvent
• Cephalo 3 G
– Nécessite bactériologie « fine »
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• Pip/Tazo
– Pb innoculum
– PK/PD : 4 injections /jour obligatoire
• Associations non orthodoxes (C3 /Clav)
– « further studies are needed !!! »
• Autres
– Pb des résistances associées
– Pb PK/PD (fosfo et nitrofurantoïnes )
Alors, on fait quoi ???
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Synthèse
« Traitement préventif »
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• Risque de sepsis : faible sauf tout petit
• Uropathie : 2 %
• Cicatrices : Absentes dans 95% des cas
– Mais augmente en fonction du nombre d’IU
• Récidives 30%
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• Aucun tt n’est bactéricide durant 24h
• La bactéricidie est elle nécessaire ????
• Méta analyse :
– Pas d’effet significatif a court terme
– Mais situations et études très hétérogènes +++
– Pas d’effet net à long terme sauf sur l’évolution de lésions pré existante
– Pb de récidive à l’arrêt et de compliance
• Sélection de résistances : OUI
• Circoncision :
– 11 circoncision pour 1 IU évitée – Mieux si risque préalable (RVU)
– Place du décalottage « cortico facilité » ???
• Caneberge
– Efficacité discutée – PK/PD …
– Compliance
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• Pré/probiotiques
– Pas d’arguments pour recomander
• Chirurgie
– Effets peu évident sur les IU – Sauf si associé avec ATB !
• TEU +++
– Relaxation sphinctérienne
– Associé à une dysfonction fécale (ou secondaire à)
– Très fréquents en cas d’IU (40%), encore plus si pas d’uropathie.
– Fréquent également en population générale, sans IU
lien causal difficile à déterminer
Traitement aux conséquences moins importantes
• Autres facteurs
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Indications
• Ce qui est certain
– Effets modestes, limités à certaines situations – Risque écologique démontré pour les ATB
– Pas d’indication systématique
• Même en cas d’IU « récidivantes »
– On ne connait pas précisément les indications
– L’évolution spontanément favorable est fréquente dans les IU répétées
• Ce qui est probable
– Utilité dans certains RVU de haut grade – Complémentaire de la chirurgie
– Antibioprophylaxie moins utile que le traitement des TEU (cout/bénéfice) ?
• Ce qui est possible
– Utilité (modeste) du jus de canneberges
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