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Conférence-débat: Merci Monsieur le président. Mesdames, Messieurs. que je vais dire.

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INSTITUT SCIENTIFIQUE TERJAOUI INTERNATIONAL DE LA BONNE GOUVERNANCE ET DE LA

PLANIFICATION STRATEGIQUE DU DEVELOPPEMENT HUMAIN DURABLE (ISTIGOP)

Rabat (Maroc)

Conférence-débat:

Nécessité impérative de reconnaÎtre la culture et l'identité tamazightes et les

principes de la diversité culturelle, et

d'officialiser la langue tamazighte aux fins du développement socio-économique, politique,

culturel durable au Royaume du Maroc

Hssaïn TERJAOUI

Président-fondateur de l'ISTIGOP

La présente intervention est l'actualisation d'une note préparée lorsqu'on m'a invité à une rencontre sur «culture et développement» co-organisée à Rabat le 15 mars 20 Il par le Bureau régional de l'UNESCO à Rabat et le Ministère de la Culture marocain. Finalement c'est une rencontre d'une demi-journée où on a examiné les mécanismes adoptés par l'Organisation des Nations unies pour l'Education, la science et la culture (UNESCO) en matière de développement culturel. Mais lors du débat en séance plénière, en prenant la parole j'ai résumé cette note en 3 minutes.

Merci Monsieur le président.

Mesdames, Messieurs

~e vais me présenter parce que c'est important ce que je vais dire.

~e suis universitaire basé en Belgique, économiste et sociologue, et je viens de créer au Maroc un institut scientifique international dédié à la bonne

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gouvernance et à la planification stratégique du développement humain durable. C'est une institution à rayonnement et compétence mondiaux, que je suis en train de mettre sur orbite.

Par cette brève et modeste intervention, je voudrais m'inscrire dans le processus qui est en œuvre et qui porte sur les grands chantiers en matière de développement et de profondes réformes dans le domaine politique, et ce dans le cadre d'un débat national couvrant les questions cruciales pour la patrie et les citoyens et dans le cadre d'une réforme constitutionnelle globale voulue par Sa Majesté le Roi MOHAMMED VI et vouée à la mise à niveau des institutions de l'Etat.

Mes recherches scientifiques qui ont débuté à la fin de la décennie 1970, ont porté sur, entre autres, la culture et le développement. La notion de culture est vaste. Sa définition a varié dans; le temps.

/

Grosso modo, la culture englobe non seulement les arts et les belles lettres, mais aussi les modes de vie, les différentes façons de vivre ensemble, les systèmes de valeurs, les savoirs traditionnels, les significations, les traditions et les croyances.

De façon générale, au niveau mondial, on sous- estime amplement le rôle, pourtant indispensable, de la culture sous toutes ses 'orbies et dans toutes

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ses dimensions, aux fins du d~.loppement.On ne prend pas en compte la

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part entière du développ.1I6t. Cependant, on commence à reconnaÎtre

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le rôle que

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joue la culture dans et pour le développement. Dans les pays, comme le Maroc, où la culture d'une partie importante voire de la majorité de la population est bannie, les dévastations socio-économiques et environnementales sont énormes. La culture et les Droits de l'Homme sont liés.

Les Imazighanes qui peuplent le Maroc depuis l'enfance de l'Humanité, ont subi, principalement après l'Indépendance politique en 1956, la violation flagrante de leurs droits culturels, et continuent à subir quotidiennement la violation flagrante de ces droits, en dépit d'un nombre important d'instruments internationaux sur la protection des Droits de l'Homme. Cette violation, comme je l'ai dit lors d'un colloque international co-organisé en janvier 2011 par, entre autres, l'ex Conseil Consultatif des Droits de l'Homme, a des répercussions négatives sur les autres Droits de l'Homme, notamment les droits civils, politiques, sociaux et économiques. Au cœur de la culture, il y a, entre autres, la langue et l'identité. Les Imazighanes sont marginalisés et subissent les conséquences d'une série d'injustices. Ils sont devenus des citoyens de deuxième ordre dans leur patrie. Dans leur propre pays, les Imazighanes subissent une sorte d'apartheid linguistique, culturel et identitaire. Ils sont soumis

à

des processus de domination et de discrimination qui se manifestent de bien des façons. Ils sont surreprésentés parmi les pauvres et les analphabètes.

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Un des problèmes cruciaux des Imazighanes vient de la Constitution marocaine qui bannit la langue tamazighte, une composante indispensable à leur identité individuelle et collective, langue-mère naturelle du pays, langue de la terre tamazighte. La non-officialisation de cette langue est source d'énormes problèmes qui tenaillent les Imazighanes. La Constitution engendre l'exclusion et l'humiliation des Imazighanes dans leur propre pays. Le bannissement de la langue tamazighte dans son berceau dans la Constitution et son remplacement par une langue importée, née au Hijjaz dans la péninsule arabique, représente une injustice énorme et inacceptable, il est cruel. C'est une monstruosité humaine. Sur la terre tamazighte, au Maroc, la langue tamazighte devrait être normalement la première langue officielle. C'est l'habit de cérémonie qui ira le mieux au Royaume du Maroc. Le référentiel constitutionnel est discriminant. La Constitution marocaine en vigueur n'est pas citoyenne. Le constituant, qui ignore la langue, la culture et l'identité tamazightes, qui ignore l'Histoire et la sociologie du Royaume du Maroc, est un extra-terrestre. Le préjudice et les souffrances causés aux Imazighanes sont énormes.

Sur la terre tamazighte, la Constitution marocaine en vigueur, qui officialise seulement la langue arabe, légitime un ordre culturel et linguistique contre nature en faveur exclusive des Arabes et Arabisés (origine andalouse•••) et en défaveur des Imazighanes qui ont accueilli les premiers et qui sont majoritaires. Les Arabes et Arabisés se plaisent allégrement dans cet ordre, refusent

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d'apprendre la langue tamazighte, langue de leur terre d'accueil, rejettent viscéralement cette belle langue et s'opposent à tout changement. Ils sont, en général, indifférents voire s'en fichent de la gravité des difficultés auxquelles font face les Imazighanes du fait du bannissement de leur culture et de leur identité tamazightes et de la non- officialisation de la langue tamazighte. Il est à signaler, cependant, que quelques Marocains arabes et arabisés (d'origine andalouse•••) s'ouvrent à la langue tamazighte et cherchent même à la promouvoir. Les conséquences de l'arabisation à outrance après l'Indépendance politique en 1956 sont dévastatrices. Sur la terre tamazighte, le redoutable intégrisme arabe, affiché par beaucoup d'Arabes et d'Arabisés, notamment des hommes politiques, des universitaires et des acteurs de la société civile, débouche sur l'ethnocide; il fait des ravages. Les arabistes œuvrent pour l'extinction de la langue et de l'identité tamazightes et l'effondrement de la culture tamazighte. On assiste à des attaques contre la langue, la culture et l'identité tamazigtes dans leur berceau avec des armes de destruction massive et des poisons mortels. La Constitution est discriminatoire, elle instaure une forme de racisme en ordonnant l'usage officiel d'une seule langue -langue arabe-, langue des Uns et en rejetant celle des Autres. Dans ce pays amazighe par nature, la Constitution reflète par ailleurs un Etat désimazighisé, arabisé et arabiste, forgé notamment depuis

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l'Indépendance politique en 1956. L'Etat marocain discrimine ses citoyens. Il n'est pas citoyen. Le Maroc est dénaturé, travesti. Lors de mes recherches scientifiques sur le terrain dans les zones rurales, des Imazighanes m'ont souvent dit:

«on nous a chassés de notre maison». Dans l'oasis Aferkla, un vieux Amazighe défiguré par l'âge et la pauvreté m'a dit en janvier 2006: «c'est dommage qu'il n'existe pas de makhzane supranational pour déposer plainte contre le makhzane qui a banni notre langue, qui nous impose les prénoms à donner à nos enfants, et qui nous a oubliés».

Un des grands problèmes de développement socio- économique et politique, et de promotion de la démocratie au Royaume du Maroc vient de la non- officialisation de la langue tamazighte, langue-mère naturelle du pays, qui est par ailleurs la langue la plus facile à apprendre à parler (si on a la volonté), à écrire (quatre heures seulement!), à lire, à parler et à maÎtriser (quelques mois). Après une journée d'apprentissage, on peut lire sans erreur n'importe quel texte en langue tamazighte! Sur l'apprentissage et la maÎtrise de la langue tamazighte, les écoles Medersat.com, créées par la Fondation BMCE Bank, donnent de très excellents résultats qui suscitent l'admiration. Les Timazighines et les Imazighanes du Maroc et des autres pays de Tamazgha sont très reconnaissants envers Mme Dr Leila MEZIAN BENJELLOUN, Présidente de cette Fondation citoyenne; l'action de celle-ci est vraiment éclairée par une rigoureuse conscience citoyenne. Les écoles Medersat.com

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doivent constituer un modèle à suivre, notamment par l'Etat marocain et les autres Etats de l'Afrique du Nord, constitués sur la terre tamazighte. Il est à signaler que le Président Directeur Général de la BMCE Bank, M. Othman BENJELLOUN, déploie de très louables efforts pour la préservation d'un patrimoine diversifié, notamment du patrimoine culturel et de la langue amazighes. Cette préservation nécessite une nouvelle approche à l'égard des relations interculturelles et intercommunautaires au Maroc. Par ailleurs, sur la langue tamazighte, on parle de la variation intra- linguistique tamazighte pour diviser les Imazighanes. On oublie ou on ne se rend pas compte que la variation intra-linguistique arabe est plusieurs fois plus importante que la première. La langue arabe, quant à elle, ou plutôt le système linguistique arabe, est très complexe; la langue arabe qu'on parle diffère énormément de celle qu'on écrit et utilise dans les discours officiels. La langue arabe qu'on parle varie dans l'espace. La langue arabe qu'on écrit est très difficile à maÎtriser (plusieurs années contre moins d'une année pour la langue tamazighte) du fait, entre autres, que le texte en arabe est sans voyelles et que par un point de plus ou de moins sur une consonne on passe d'une consonne à une autre, et donc d'un mot à un autre. Les Arabes ont intérêt à utiliser l'alphabet amazighe (tifinaghe) pour écrire en langue arabe.

Il est à noter que lors de mes recherches scientifiques sur le terrain dans la région naturelle du Rif en 2007, j'ai rencontré et fait la connaissance

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d'une femme médecin d'origine sud-américaine qui a bien appris, outre l'espagnol et le français, le dialecte rifain de la langue tamazighte et qui joue le rôle d'interprète entre les femmes rifaines timazighines et les médecins marocains arabes.

Pourquoi les médecins, infirmières et infirmiers marocains arabes ne veulent-ils pas apprendre la langue tamazighte pour communiquer directement avec leurs patientes timazighines et leurs patients imazighanes? C'est une honte. Du fait de la non- officialisation de la langue tamazighte, les problèmes similaires se posent aux citoyennes timazighines et aux citoyens imazighanes dans l'accès à d'autres services sociaux (accouchement, soins aux enfants, nutrition et hygiène, intoxication alimentaire, secours après catastrophes naturelles, promotion de la femme et de son autonomisation économique•••), administratifs, d'éducation scolaire, de vulgarisation agricole, de protection de l'environnement, de préservation des forêts et parcours, dans les tribunaux, la communication de l'information, l'accès aux discours officiels, notamment aux discours du Roi, etc. L'accès aux services publics est ainsi inégal. Il y a au Maroc, du fait de la non-utilisation de la langue tamazighte, la discrimination entre les citoyens imazighanes et les citoyens arabes. En utilisant sa langue maternelle dans l'Administration publique, dans les formations sanitaires et dans les autres institutions publiques, un Arabe même analphabète est compris et servi.

Par contre, en utilisant sa langue maternelle dans l'Administration publique, dans les formations sanitaires et dans les autres institutions publiques,

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un Amazighe analphabète n'est pas compris et n'est pas servi. Il est plus que frustré. Il est violé dans ses droits. Il se sent humilié, dégradé et étranger dans son propre pays, pays de ses ancêtres depuis l'enfance de l'Humanité. Il est à signaler que parmi les pauvres, au Maroc, la situation la plus atroce est celle des femmes paysannes timazighines. Par ailleurs, du fait de la non-officialisation de la langue tamazighte, les citoyennes timazighines et les citoyens imazighanes sont obligés de signer, dans leur pays, les P.V. (police, gendarmerie•••) et les contrats écrits en langue arabe qu'ils ne connaissent pas, langue qui n'est pas leur langue maternelle, langue qui leur est étrangère. Comment peut-on écrire en bas de ces documents l'expression juridique internationale <du et approuvé» avec la signature de l'intéressé(e)?

L'injustice fondamentale rend nécessaire une justice linguistique. Par ailleurs, les enfants imazighanes scolarisés portent de très lourdes chaÎnes à leurs pieds, du fait du bannissement et de la non-utilisation de leur langue maternelle dans l'enseignement fondamental. On n'a pas pris en compte leur identité culturelle dans le système éducatif. L'éducation informelle que l'Etat procure aux Imazighanes n'est pas adaptée au contexte socio-culturel. L'alphabétisation des adultes (femmes timazighines et hommes imazighanes) en langue arabe qu'ils ne connaissent pas et n'utilisent pas est une aberration, un gaspillage des ressources. C'est la rigolade. Leur alphabétisation doit se faire en leur propre langue, langue

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tamazighte qu'il est impératif d'officialiser. Dans les espaces publics (Administrations, douane, institutions constitutionnelles élues et autres institutions), on utilise la langue maternelle des Uns -dialecte darija de la langue arabe- et on bannit celle des Autres qui ont accueilli les premiers.

Comment peut-on associer les citoyens, notamment aux prises de décisions et à des projets de développement les concernant, alors qu'on rejette leur langue et leur culture? Comment peut-on parler dans ces conditions où la langue tamazighte parlée par les citoyens imazighanes est bannie, non officielle, de politique de proximité (géographique mais pas linguistique), de débat interactif et de concertation? Comment peut-on parler de démocratie quand on utilise officiellement la langue des Uns et rejette celle des Autres qui ne peuvent pas ainsi utiliser leur langue maternelle, langue qu'ils maÎtrisent?

On ignore les souffrances endurées par les citoyennes timazighines et les citoyens imazighanes du fait de la non-officialisation de leur langue tamazighte, langue-mère naturelle du pays, et du rejet de leur identité et leur culture tamazightes. Il est impératif d'ouvrir les yeux sur ces souffrances. Chaque année au Maroc qui compte actuellement près de 32 millions de personnes, des centaines de milliers de bébés imazighanes (garçons et filles) sont dépossédés des prénoms et noms amazighes de leurs parents et grands-parents, principalement depuis la décennie 1970, pour leur coller des prénoms arabes importés

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du Moyen-Orient et inconnus de leurs grands- parents imazighanes. La funeste politique d'assimilation est mise en œuvre. Des prénoms arabes sont introduits dans les familles des Imazighanes. Dès leur naissance, les enfants amazighes subissent la déculturation et la violation flagrante de leurs droits culturels. Chaque année au Maroc, des dizaines de milliers de patientes timazighines et de patients imazighanes meurent de maladies guérissables parce qu'ils ne sont pas compris et ainsi bien soignés par le personnel médical et paramédical arabe ne connaissant pas leur langue tamazighte qui n'est pas rendue officielle. Chaque année au Maroc, trouvant des difficultés dans leur scolarité, des dizaines de milliers d'enfants (garçons et filles) imazighanes quittent leur école parce que, entre autres, l'enseignement de base n'est pas assuré en leur langue maternelle. Chaque jour ouvrable au Maroc, dans les tribunaux du Royaume, des milliers de justiciables imazighanes perdent leur procès parce que les magistrats (juges•••) ne connaissent pas la langue tamazighte du fait qu'elle n'est pas officielle.

La non officialisation de la langue tamazight est une entrave à un procès équitable. Chaque jour ouvrable au Maroc, dans les Administrations publiques, des dizaines de milliers de citoyennes timazighines et de citoyens imazighanes perdent leurs droits parce qu'ils ne peuvent pas communiquer directement avec les fonctionnaires arabes ne connaissant pas leur langue tamazighte qui n'est pas rendue officielle. Chaque jour au Maroc, des millions de citoyennes timazighines et de citoyens imazighanes

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communautés nécessitent l'utilisation de la langue maÎtrisée par ces derniers, leur langue maternelle.

Pas de participation directe des citoyens imazighanes et des communautés timazighines, et de pratiques de concertation au Maroc sans langue tamazighte, langue-mère naturelle du pays, langue parlée dans la vie quotidienne par les Imazighanes depuis l'enfance de l'Humanité. Pour être à l'écoute directe du citoyen, il faut être auprès de lui et connaÎtre sa langue. Pas de politique de proximité et de l'interactivité directe entre les citoyens imazighanes d'une part, et les responsables publics à tous les niveaux, les. agents d'autorité et les autres fonctionnaires (gendarmes, policiers, agents des Forces Auxiliaires, pompiers, magistrats, douaniers, garde-forestiers, agents d'Eta civil, agents de l'ex Diwan AI-Madhalim et de l'actuelle Institution du Médiateur, agents de l'ex Conseil Consultatif des Droits de l'Homme, de l'actuel Conseil National des Droits de l'Homme et de la Délégation interministérielle aux Droits de l'Homme, douaniers, etc.) d'autre part, sans langue tamazighte. Tous les responsables marocains à tous les niveaux et tous les autres fonctionnaires de l'Etat, des Collectivités Locales et des autres institutions de l'Etat doivent avoir la capacité linguistique de communiquer avec tous les citoyens imazighanes et arabes. Pas de développement humain au Maroc sans l'officialisation de la langue tamazighte. Pas de pleine réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) sans

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ne peuvent pas améliorer leurs revenus et leur situation sociale du fait que leur propre langue tamazighte n'est pas officielle dans les actions, entre autres, de vulgarisation agricole et de promotion et d'autonomisation économique des femmes. Lors des accidents et des catastrophes naturelles, des citoyennes timazighines et des citoyens imazighanes ne sont pas secourus convenablement parce qu'ils ne peuvent pas communiquer avec les secouristes arabes ne connaissant pas la langue tamazighte du fait qu'elle n'est pas officielle. Les citoyennes timazighines et les citoyens imazighanes se sentent étrangers dans leur propre pays, pays de leurs ancêtres depuis l'enfance de l'Humanité. Ils sont condamnés à se taire: à s'assimiler, à subir et à mourir sans assistance et sans soins. Je saisis cette occasion pour signaler doctement que la donne du dernier recensement général de 2004 relative aux Imazighanes est biaisée. Les proportions sont inversées. Toutes les personnes connaissant très bien les populations des différentes régions du Maroc ou de leur province/préfecture ou commune sont très étonnées. Et je suis près

à

le démontrer.

Il faut savoir et pouvoir dire la vérité. La langue est un moyen de communication et un facteur de production.

La participation directe des citoyens et des communautés, le débat franc et interactif, la pratique de concertation et la présentation des préoccupations et aspirations des citoyens et des

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ne peuvent pas améliorer leurs revenus et leur situation sociale du fait que leur propre langue tamazighte n'est pas officielle dans les actions, entre autres, de vulgarisation agricole et de promotion et d'autonomisation économique des femmes. Lors des accidents et des catastrophes naturelles, des citoyennes timazighines et des citoyens imazighanes ne sont pas secourus convenablement parce qu'ils ne peuvent pas communiquer avec les secouristes arabes ne connaissant pas la langue tamazighte du fait qu'elle n'est pas officielle. Les citoyennes timazighines et les citoyens imazighanes se sentent étrangers dans leur propre pays, pays· de leurs ancêtres depuis l'enfance de l'Humanité. Ils sont condamnés à se taire: à s'assimiler, à subir et à mourir sans assistance et sans soins. Je saisis cette occasion pour signaler doctement que la donne du dernier recensement général de 2004 relative aux Imazighanes est biaisée. Les proportions sont inversées. Toutes les personnes connaissant très bien les populations des différentes régions du Maroc ou de leur province/préfecture ou commune sont très étonnées. Et je suis près à le démontrer.

Il faut savoir et pouvoir dire la vérité. La langue est un moyen de communication et un facteur de production.

La participation directe des citoyens et des communautés, le débat franc et interactif, la pratique de concertation et la présentation des préoccupations et aspirations des citoyens et des

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l'officialisation de la langue tamazighte et sans plein respect de l'identité et la culture tamazightes.

Par ailleurs, la culture constitue une expression de l'identité des citoyens et des communautés. Celle- ci met en lumière les racines, les repères, l'Histoire, le répertoire d'un ensemble de valeurs communes qui imprègnent tous les aspects de la vie des citoyens et des communautés et qui sont mobilisables au service du développement.

L'identité est un élément de sécurité des citoyens et des communautés. La culture détermine la façon de vivre des citoyens et les relations qu'ils ont les Uns avec les Autres.. Elle constitue aussi une source d'innovation et de créativité pour les citoyens et les communautés. Il est à signaler que les industries culturelles sont devenues de puissants moteurs de croissance économique;

celles-ci créent ainsi des emplois et génèrent des revenus. La culture englobe aussi l'artisanat, les monuments historiques et les musées. Le patrimoine matériel et immatériel varie d'une communauté à l'autre. En tant que domaine d'activité, la culture renforce sa contribution au développement socio-économique et à la protection de l'environnement. La pratique communautaire et les savoirs traditionnels autochtones et locaux assurent une gestion environnementale plus rationnelle. La culture est un facteur de viabilité écologique. Il est à noter que dès le début de la décennie 1980, dans le cadre de mes recherches scientifiques doctorales, ayant trois casquettes (d'ingénieur agronome, d'économiste et de

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sociologue), j'ai mis en évidence le rôle essentiel que joue la culture dans et pour le développement, souligné que la culture assure la «pérennité du développement» (terme que j'ai utilisé), avant qu'on parle au niveau mondial du développement durable, et publié à l'époque, dans un quotidien marocain, un article intitulé «Culture populaire et développement». Les interactions entre la culture et le développement sont nombreuses. Il m'est impossible de les étaler toutes ici, faute de temps.

La culture donne aux citoyens et communautés les moyens de jouer un rôle important dans les actions de développement. La culture est un moyen d'assurer l'appropriati()n du processus de développement socio-économique, politique et environnemental, et la croissance économique de qualité. Il est à souligner qu'il y a, grosso modo, trois formes culturelles nationales marocaines (communautés): culture tamazighte, culture arabe et culture judéo-marocaine. Chacune d'entre elles constitue un ensemble facile à distinguer des autres; mais cet ensemble n'est pas homogène.

Elles ne s'expriment de façon uniforme sur beaucoup de problèmes. Il y a une énorme différence entre ces trois formes culturelles nationales reconnues comme étant distinctes.

Chacune d'entre elles a son caractère et son histoire propres.

Malheureusement, en pratique au Royaume du Maroc, en général, lors de la formulation, de la mise en œuvre et de l'évaluation des politiques publiques du développement de l'Etat et des

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Collectivités Locales, lors de l'élaboration, de la mise en œuvre et de l'évaluation des programmes et projets de développement, et lors de la formulation, de la mise en ouvre et de l'évaluation des réformes, la dimension culturelle du développement à tous les niveaux est oubliée voire ignorée. Cet oubli ou cette ignorance est une cause d'échec partiel ou total des politiques et actions publiques de développement, et des réformes, et un gaspillage des ressources publiques disponibles qui sont très limitées.

La gouvernance publique au Maroc ignore, entre autres, la culture, principalement tamazighte et les principes de la diversité culturelle. Cette diversité nécessite le dialogue interculturel.

Le développement culturel authentique part de l'identité culturelle et assure l'épanouissement et l'affirmation de celle-ci. Il prend en considération une amélioration globale de la vie du citoyen et des populations. Il est plus urgent que jamais d'affirmer l'égale dignité de toutes les cultures marocaines.

Le Discours historique de Sa Majesté le Roi MOHAMMED VI, que Dieu L'assiste, du 9 mars 2011 a suscité un énorme espoir chez la grande majorité des citoyens, notamment les Imazighanes, et la reconnaissance internationale. Dans ce discours, Il a dit que le premier fondement sur sept qui constituent la base d'une réforme constitutionnelle globale, consiste en <da consécration constitutionnelle de la pluralité de

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l'identité marocaine unie et riche de la diversité de ses affluents et au cœur de laquelle figure l'amazighité, patrimoine commun de tous les Marocains sans exclusive». On ne sait pas encore comment cela va se traduire dans le projet de Constitution. Sa Majesté le Roi a créé la Commission Consultative de Révision de la Constitution pour élaborer un projet de Constitution avancée. Au cours du processus de réforme constitutionnelle, certains partis politiques et certaines organisations, dominés par des arabistes et déconnectés des réalités concrètes, s'opposent à l'officialisation de la langue tamazighte et se limitent à demander dans leur note à la Commission Consultative de Révision de la Constitution d'ériger seulement le statut de la langue tamazighte en langue nationale (dans son berceau!) dans le projet de Constitution, suite à la pression du mouvement amazighe, des ONG internationales et quelques instances des Nations Unies. On méprise la voix des Imazighanes. Cette proposition est une autre forme d'insulte. C'est une forme d'intolérance et du rejet de la langue des Autres. Où sont-elles la tolérance et l'ouverture dont jouit le Maroc? On ne répond pas efficacement aux demandes incessantes des Imazighanes. L'effet pratique de la consécration du seul statut de langue nationale dans la Constitution serait nul sur les problèmes que vivent les Imazighanes du fait de la non-officialisation de leur langue tamazighte. Les hommes politiques et les acteurs arabistes qui s'opposent farouchement à cette officialisation, qui détruisent les mûrs et les fondations, qui ne sont

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pas à l'écoute des attentes de leurs concitoyens imazighanes et de leurs problèmes au quotidien, qui s'en fichent des problèmes cruciaux tenaillant les Imazighanes dans leur vie quotidienne, qui n'ont pas pris conscience de la citoyenneté interculturelle au Maroc, pays de la diversité culturelle, et qui sont des ethnocides, ne sont pas de véritables patriotes. Ils refusent le droit au développement et les autres droits de la personne humaine et sont pour l'indignité, la souffrance et la mort des Imazighanes. Les opposants à l'officialisation de la langue tamazighte sont pour les Imazighanes plus pires que le virus du SIDA. La non-officialisation de la langue tamazighte est utilisée comme arme de guerre sans nom. Ces hommes politiques et acteurs arabistes ont un caractère amazighophobe. Ils ont des hallucinations et ne se rendent pas comptent qu'ils sont sur une terre tamazighte, loin de la terre arabe, de la Péninsule Arabe. Ils oublient l'histoire du Maroc. Ils oublient que, sur la terre tamazighte bénie, se sont les Imazighanes qui ont accueilli les Arabes et Arabisés (origine andalouse••••). Ils ne comprennent pas ou ne cernent pas les facteurs de blocages du développement socio-économique, culturel et politique du Royaume du Maroc. Leur rejet farouche de la langue tamazighte est une forme de racisme sordide. Le repli identitaire arabe sur la terre tamazighte bénie est un non-sens. La destruction de la langue, de la culture et de l'identité tamazightes est un crime contre l'Humanité. C'est le summum de la barbarie à l'égard des Imazighanes. Les hommes politiques imazighanes qui ne se mobilisent pas

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avec ardeur pour l'officialisation de la langue tamazighte, ont un faible degré de patriotisme; ils n'attachent aucune valeur à la citoyenneté culturelle tamazighte et tournent le dos aux problèmes de leurs sœurs timazighines et de leurs frères imazighanes. En ce moment historique où on pose les fondements d'un Maroc nouveau, les acteurs imazighanes ont le devoir sacré de remuer

«ciel et terre» pour l'officialisation de la langue tamazighte. Des membres de la Commission Consultative de Révision de la Constitution qui s'opposeront à la non-officialisation de la langue tamazighte ne sont pas également de véritables patriotes. Il est à signaler que cette Commission, composée certes de personnalités compétentes dans leur domaine et présidée par un professeur en droit constitutionnel, présente des insuffisances, entre autres, l'absence d'un grand expert en gouvernance et la faible représentativité de l'opinion de la collectivité dans son ensemble. Mais cette faible représentativité peut être compensée par une large consultation.

Pas de Droits de l'Homme au Maroc sans droits culturels des 1mazighanes et sans l'officialisation de la langue tamazighte. On dit abusivement que le Maroc est au cœur des valeurs universelles et communes de démocratie. Les effervescences des réalités concrètes sont ignorées ou occultées au Maroc où on autorise l'utilisation officielle de la langue maternelle des Uns, et on rejette la langue maternelle des Autres qui ont accueilli les

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premiers. Sur la terre tamazighte, l'Etat, qui bannit la langue tamazighte, n'est pas à l'écoute des Imazighanes. Pas de démocratie au Maroc sans l'officialisation de la langue tamazighte.

Pas de bonne gouvernance au Maroc, et je suis un expert international en la matière, sans la langue tamazighte. La bonne gouvernance publique au Maroc passe, entre autres, par la reconnaissance et la prise en compte de la culture, principalement de la culture tamazighte, et des principes de la diversité culturelle. Une gouvernance plus inclusive et plus soucieuse de proximité nécessite l'officialisation de la langue tamazighte. La bonne gouvernance publique passe cette l'officialisation. La nécessité de cette officialisation devient impérative.

La réussite de toute politique publique et de toute action publique du développement dépend de la reconnaissance et de la prise en compte de la culture et des principes de la diversité culturelle.

Une stratégie de développement durable adaptée, efficace et efficiente ne saurait être différente aux questions culturelles.

Il est grand temps de reconnaÎtre que la culture joue un rôle crucial dans le développement. Il est d'une nécessité impérative d'assurer pleinement l'intégration et la transversalisation de la problématique culturelle dans les politiques, stratégies et actions publiques de développement aux niveaux national, régional et local, et de

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favoriser les synergies entre la science et le savoir traditionnel local. On doit adopter une approche du développement prenant en compte la culture tamazighte sous toutes ses formes et dans toutes ses dimensions pour aborder les divers problèmes économiques, sociaux et environnementaux liés entre eux auxquels le Royaume du Maroc doit aujourd'hui faire face. On doit réaliser des investissements à moyen et long termes pour que la culture tamazighte puisse réaliser son potentiel économique et social.

On parle de réconciliation nationale à l'ex Conseil Consultatif des Droits de l'Homme après l'indemnisation des dits anciens prisonniers politiques pendant les années dits de plomb, la véritable réconciliation nationale au Royaume du Maroc passe, Mesdames et Messieurs, par i) le bilinguisme de base amazigho-arabe pour tous les Marocains, ii) l'officialisation de la langue tamazighte, iii) la désarabisation des prénoms et noms des Imazighanes et la revalorisation culturelle de l'identité tamazighte, iv) l'indemnisation totale des Imazighanes, v) l'égalité citoyenne entre les citoyens et aussi entre les formes culturelles nationales marocaines (communautés). Les Imazighanes ont le droit et le devoir de dire: «notre patrie, c'est notre langue maternelle, langue de la terre bénie de nos ancêtres dès l'enfance de l'Humanité, langue-mère naturelle du pays». L'utilisation officielle de cette langue dans l'espace public (Administration publique, formations sanitaires, tribunaux,

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institutions constitutionnelles élues•••) et la communication avec tous les responsables publics et autres fonctionnaires est un élément de socle de dignité inaliénable des Imazighanes; elle assurera à ces derniers une condition propice à l'exercice de la citoyenneté digne. L'officialisation de la langue tamazighte constituera une solution adéquate aux questions liées à la participation active des citoyens imazighanes dans le processus de prise de décision. Elle améliorera ainsi leur inclusion sociale et politique et renforcera leur participation à la vie économique. Elle offre de réelles opportunités d'épanouissement. L'officialisation de la langue tamazighte est d'une nécessité absolue, la première des priorités de la réforme constitutionnelle à entreprendre immédiatement.

Son urgence s'impose. Le bilinguisme de base amazigho-arabe pour tous les Marocains est une combinaison gagnante, un dénominateur commun.

Comme les Imazighanes ~pprennentet sont obligés d'apprendre la langue arabe, les Arabes doivent absolument apprendre la langue tamazighte. Sur la terre tamazighte, ce sont les Arabes qui devraient être les premiers à apprendre la langue des Autres, des Imazighanes, la langue de la terre d'accueil de leurs arrières grands-parents.

L'obligation d'apprendre la langue des Autres doit être dans les deux sens. Ce bilinguisme sera un élément de l'égalité citoyenne (égalité des chances, plus de justice sociale•••). Il créera un climat favorable au processus de prise de décision équitable. Il améliorera les indicateurs de

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développement humain. Il est une condition préalable à la réalisation des OMD. Le bilinguisme de base amazigho-arabe assurera le respect de la diversité culturelle promouvant une société humaine marocaine dynamique et inclusive, et accroÎtra la compréhension interculturelle au Maroc. Il sera en mesure de promouvoir une culture de l'égalité en faveur de la transformation des relations entre les Imazighanes et les Arabes. Ce bilinguisme aura des conséquences heureuses sur la manière de vivre en citoyen de tous les Marocains. Il constituera un élément cardinal du socle dans la construction du Maroc de la véritable unité, de la démocratie et du développement. Il renforcera ses chances de progrès dans l'équité et la démocratie. Il permettra d'optimiser la contribution de l'ensemble des citoyens et des localités au développement du Royaume du Maroc.

Le bilinguisme de base amazigho-arabe pour tous les Marocains améliorera la performance globale de l'économie nationale. L'hymne national doit avoir une composante tamazighte. Par ailleurs, face à l'hécatombe de prénoms et prénoms des Imazighanes quelques décennies après l'Indépendance politique en 1956, la désarabisation des noms et prénoms des Imazighanes et la revalorisation culturelle de l'identité tamazighte s'imposent. Les Imazighanes ont le droit de porter les noms et prénoms de leurs parents et ancêtres, et d'être et de rester ce que sont ces derniers: des Imazighanes. Les Imazighanes sont des dinosaures endormis, ils doivent se réveiller. Ils doivent résister aux

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assauts de l'extrémisme arabe et prendre des initiatives. Par ailleurs, le potentiel socio- économique de leur culture est énorme. Il est à signaler que l'ex Instance Equité et Réconciliation ne s'est pas penchée sur les problèmes des Imazighanes engendrés par le bannissement de la langue, de la culture et de l'identité tamazightes dans leur berceau; elle n'est pas vraiment une institution de réconciliation nationale. Il faut se pencher sur les formes de réparation en faveur des Imazighanes. Ces derniers doivent être totalement indemnisés pour les énormes préjudices qu'ils ont subis.

La diversité culturelle a un corollaire, le dialogue interculturel. Le dialogue entre la culture tamazighte et la culture arabe, qui est d'une nécessité impérative, sera un outil de compréhension mutuelle, de tolérance, de réconciliation nationale, de cohésion sociale et de paix durable. Il faut jeter les passerelles entre la culture tamazighte et la culture arabe, et faire évoluer les mentalités et les comportements des Marocains arabes et arabisés. Le bilinguisme de base amazigho-arabe pour tous les Marocains est la voie royale pour une meilleure compréhension entre les Imazighanes d'une part et les Arabes et Arabisés d'autre part. Dans le nouveau Maroc en construction, il faut une remise à niveau profonde des relations entre eux.

Au Maroc, la véritable réconciliation nationale, le dialogue interculturel et la nécessité d'adopter

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une nouvelle approche de développement socio- économique, culturel, politique, environnemental et durable face aux défis et enjeux nationaux et mondiaux nécessitent une refondation de l'Etat marocain et une véritable monarchie citoyenne.

La culture joue un rôle crucial dans le développement, et en particulier dans la réalisation des objectifs de développement fixés au niveau international, notamment des Objectifs du Millénaire pour le Développement. La culture est un élément essentiel du développement humain. C'est un atout essentiel dans la lutte contre la pauvreté.

La culture, la langue et l'identité tamazightes doivent être reconnues et prises en compte dans leur berceau pour promouvoir le développement socio-économique, culturel, politique et durable, à tous les niveaux, au Royaume du Maroc. La langue tamazighte, langue-mère naturelle du pays, est un pilier de la sécurité culturelle du pays.

Mesdames, Messieurs, merci pour votre aimable attention.

Rabat le 29 mai 20 Il

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