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DES CONSTRUCTIONS pOUR UN QUARTIER hARMONIEUx ?

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Academic year: 2022

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QUEL TRAITEMENT

DES CONSTRUCTIONS pOUR UN QUARTIER hARMONIEUx ?

du plu au quartier durable, du quartier durable au plu...

Cette fiche est adaptée aux quartiers neufs accueillant une dominante de maisons individuelles groupées et/ou

(2)

le réglementaire

Les règlements de PLU sont le plus souvent très permissifs sur les questions architecturales. Cette permissivité offre une liberté de conception qui peut aboutir au meilleur comme au pire. Elle n’aide pas nécessairement à la constitution d’un paysage collectif cohérent.

A titre d’exemple, le règlement peut ne pas règlementer certains éléments de volumétrie (pentes de toitures…). Cette souplesse peut complexifier la gestion des mitoyennetés.

Mais les règlements du PLU peuvent également être trop restrictifs.

A titre d’exemple, le règlement du PLU limite parfois à un rez-de-chaussée la hauteur de la construction en limite

séparative. Ce dispositif s’oppose à la recherche de compacité de la forme urbaine et des constructions.

La rédaction de la règle peut également prêter à confusion dans son interprétation (ex : unité d’aspect) et brider le travail de conception dans l’hypothèse d’une interprétation stricte (ex : interdiction d’un volume principal à 2 pentes auquel seraient adossés des volumes secondaires en toiture terrasse).

Autre exemple, le règlement du PLU peut interdire de manière stricte les toitures terrasse pour le volume principal de la construction, le quartier ou les constructions de type logement intermédiaire ou collectif, pouvant pourtant se prêter à ce type d’écriture architecturale.

CE QUE L’ON pEUT vOULOIR DévELOppER DANS UN QUARTIER DURAbLE

> Favoriser par la variété des tailles et configurations des parcelles, la diversité du bâti

Définir 2 ou 3 points forts de cadrage des projets de constructions individuelles pour une mise en cohérence des nouvelles constructions avec les constructions pré-existantes de qualité (insertion urbaine) et des nouvelles constructions entre elles.

Les principaux thèmes portent alors souvent sur l’harmonie et l’homogénéité : - des volumes construits,

- des matériaux et des couleurs des façades et toitures, - voire des ouvertures (proportions).

> Donner le ton : des architectures de conception sobre présentant une simplicité des volumes

Interdire ou limiter les complexités formelles souvent inutilement couteuses.

Ex : pans coupés et biais en plan, croupes en toiture…

> Définir les types de toiture autorisés, et pour les toitures à pentes, les pentes de toit autorisées

La définition d’une pente de référence selon le matériau permet de mieux gérer l’articulation des toitures des constructions mitoyennes.

Il est recommandé de ne pas multiplier les types de toiture autorisés.

Différentes postures sont envisageables :

- définir pour tous les projets le type de toiture du volume principal et créer ainsi une unité d’aspect en termes d’épanelage à l’échelle du grand paysage (Ex : volume principal couvert à pentes de 20°, en tuiles de terre cuite ou matériau de teinte approchante)

- offrir plusieurs possibilités de couverture pour le volume principal et contrebalancer cette hétérogénéité par une plus forte exigence en termes de cohérence de façades (matériaux, teintes…). Ex : volume principal à pentes de 20°

ou en toiture terrasse avec une imposition du recours au bois en façade (total ou partiel) pour le volume principal.

1

Offrir une liberté de conception pour chaque projet tout en garantissant une cohérence d’ensemble.

CE QU’AUTORISE OU INTERDIT LE pLU

AffIRMER L’IDENTITé DU bâTI ET DU QUARTIER

1- Favoriser une insertion harmonieuse des nouveaux quartiers au sein du territoire communal.

2- Favoriser des architectures bioclimatiques adaptées à notre époque (qualités d’usage et modes de vie, qualités techniques et esthétiques…).

3-Préserver une liberté de conception.

AfIN DE :

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Privilégier un règlement le plus léger possible sur les secteurs où la collectivité est en capacité de maîtriser le contenu des documents graphiques et écrits de référence de l’opération.

> Veiller à la bonne orientation solaire du plan

> Permettre et favoriser les matériaux écologiques et sains Constructions en ossature bois, en terre crue, en paille…

Menuiseries bois...

> Veiller à la bonne intégration des éléments techniques Ex : Panneaux solaires…

> Densité et intimité

Permettre les décrochés de façade créant un redent qui met visuellement à l’abri du regard des voisins l’espace de la terrasse.

Ce décroché peut être induit par l’implantation biaise ou décalée des constructions sur chacune des parcelles ou par un décroché de façade au niveau de la construction elle-même

2

Favoriser les constructions bioclimatiques et écologiques.

3

Veiller à la qualité d’usage.

LES pISTES D’évOLUTION DE LA RéDACTION DU pLU

1 e HYPO THèSE

Un zonage large englobant plusieurs secteurs de projets

Privilégier une rédaction de la règle du PLU qui ouvre la possibilité de dispositifs autres, dans le cadre d’une opération d’ensemble (Permis d’Aménager, ZAC, permis de construire groupé…).

« D’autres cas de figure seront possibles dans le cadre d’opération d’ensemble. »

Les documents propres à l’opération d’ensemble (ex : règlement de lotissement écrit (ou un cahier des prescriptions de ZAC), un règlement ou document graphique….) viendront alors expliciter et qualifier le projet.

2 e HYPO THèSE

Un zonage spécifique, potentiellement accompagné d’une Orientation d’Aménagement et de Programmation (OAP)

CE QUE L’ON pEUT vOULOIR DévELOppER DANS UN QUARTIER DURAbLE

(suite)

> Définir un gabarit de référence

Pour une meilleure insertion dans l’environnement, une épaisseur maximale des volumes (largeur des pignons) peut être définie.

La tendance actuelle des constructeurs en maisons individuelles consiste à faire des bâtiments de plain pied très compacts et de ce fait très épais. Au regard du tissu urbain pré-existant, cette épaisseur pose souvent question en termes d’insertion (épaisseur des constructions pré-existantes généralement de l’ordre de 8m). Cette épaisseur questionne également la volumétrie en termes d’harmonie (volume de toit imposant qui écrase les façades…).

> Favoriser les constructions compactes avec étage, y compris en mitoyenneté

La construction en étage contribue à limiter l’étalement urbain et l’imperméabilisation des sols, elle est généralement plus efficace en termes de performance énergétique.

Il peut être judicieux de limiter l’emprise au sol constructible de la parcelle, en veillant à permettre la réalisation d’une unité de vie en RdC pour une bonne accessibilité PMR, pour inciter à développer le complément de programme en étage. Cette logique est à coordonner au niveau du plan de composition du quartier avec la question du plan masse solaire et de la maitrise des effets de masque (ombre portée des constructions les unes sur les autres).

> Définir les types de matériaux autorisés, les teintes autorisées, voire les modalités de traitement de la couleur

Par exemple :

- imposer le recours à un matériau et/ou une palette de teintes réduite pour le volume principal et laisser davantage de liberté sur les volumes secondaires.

- encadrer les couleurs de façade et de toitures quel que soit le volume (palette de teintes pour le volume principal et/ou palette de teintes pour les volumes secondaires).

- demander à ce que le travail de couleur corresponde à un travail en volume pour éviter les effets d’aplats ou de bandeaux (cf. ex. point 4/page 6).

a noter que plus le cadre paysager est structuré et/ou plus la forme urbaine est dense et cohérente, plus il est aisé d’intégrer des architectures diversifiées et donc de laisser de la liberté de conception.

1

(suite)

> règlementer quelques points forts de manière à garantir une cohérence d’ensemble tout en laissant s’exprimer les architectes concepteurs.

(4)

le Projet

CE QUE L’ON pEUT vOULOIR DévELOppER DANS UN QUARTIER DURAbLE

Donner le ton : des architectures de conception sobre présentant une simplicité des volumes.

Définir un gabarit de référence.

TENDRE vERS UNE ARChITECTURE SObRE, DURAbLE ET QUALITATIvE

1

2

Source : archicontemporaine.org

Définir les types de toiture autorisés, et pour les toitures à pentes, les pentes de toit autorisées.

Volumétrie – séquencement de volumes aux gabarits proches des gabarits traditionnels Arch : Atelier Zéro Carbone

source : internet- 20minutes.fr Source : inspiré d’un document du CAUE 56

Volumétrie interdite (trop épaisse)

Solution alternative > Dispositif permettant de respecter l’équilibre de la façade (rapport mur/toit) pour une construction en RDC sur une épaisseur supérieure à 9 m – 2 volumes imbriqués au lieu d’1.

Volumétrie de base

simple et fonctionnelle Une complexité excessive hors logique constructive

Volume du toit plus imposant que le volume du RDC

Volumes mieux équilibrés

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Favoriser les constructions compactes avec étage, y compris en mitoyenneté.

3

© AS&P

Source : Revue A Vivre

Maisons à étage mitoyennes Pont-Saint-Martin (44) – Le Haugard 3

Source : Revue A Vivre

Source : 20 maisons bois

Montreuil-Juigné (49)

© AS&P © AS&P

© AS&P

> Les volumes secondaires peuvent être limités pour un équilibre harmonieux avec le volume principal.

inciter à soigner l’articulation entre deux volumes en rDC.

© AS&P

Rezé (44) – La Pierroterie Architecte : Nicolas Guérin

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le Projet

Définir les types de matériaux autorisés, voire les teintes autorisées

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Favoriser les constructions bioclimatiques et écologiques

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garantir et préserver l’intimité

6

> Veiller à la bonne orientation solaire du plan

> Permettre et favoriser les matériaux écologiques et sains

> Veiller à la bonne intégration des éléments techniques

> Intimité de la terrasse

extérieure Treize-Septiers (85) - La Papinière

Les Herbiers (85) © AS&P

© AS&P

Changement de couleur ou de matériau autorisé Changement de couleur ou de matériau interdit s’il n’est pas réalisé sur l’ensemble d’un volume

> Des implantations de bâti qui préservent ou non l’intimité

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RETOURS D’ExpéRIENCE

DES ExEMpLES D’AjUSTEMENTS DE LA RègLE DU pLU AyANT pOSéE pRObLèME

article 7 aUa - implantation des constructions par rapport aux limites séparatives (avant modification) :

Les constructions de bâtiment joignant la limite séparative sont autorisées dans les cas suivants: - pour les constructions dont la hauteur n’excède pas 3,20 m à l’égout du toit.

article 7 - implantation des constructions par rapport aux limites séparatives (avant modification) :

Les constructions peuvent être édifiées en limites séparatives si la hauteur de la construction est inférieure à 3,50m au droit de la limite.

article 11 – aspect extérieur (avant modification) :

Les constructions peuvent être d’expression architecturale traditionnelle ou contemporaine mais ne doivent pas porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des lieux avoisinants, aux sites, aux paysages naturels ou urbains, ainsi qu’aux perspectives monumentales. Elles doivent présenter une unité d’aspect et une simplicité de volume.

article 11 – aspect extérieur 11.2. toitures

Des volumes en toit terrasse sont envisageables dès lors qu’ils ne constituent pas le volume principal de la construction.

Marigny-Brizay (86)

article 7 aUa - implantation des constructions par rapport aux limites séparatives (après modification) : création d’un sous-zonage et rédaction proposée

Dans le secteur AUae, quelle que soit leur hauteur, les constructions sont implantées :

- soit en limite séparative,

- soit en retrait 1,20 m minimum de la limite séparative.

> A la fin des articles concernés, « D’autres cas de figure seront possibles dans le cadre d’opération d’ensemble. »

> CASSON (44) - ARTICLE Ua 11 - ASPECT EXTERIEUR DES CONSTRUCTIONS ETAMENAGEMENTS DE LEURS ABORDS Les constructions et les clôtures doivent s’intégrer à leur environnement par :

- la simplicité et les proportions de leurs volumes.

- la qualité des matériaux.

- l’harmonie des couleurs.

- leur tenue générale, les annexes autorisées doivent s’harmoniser avec l’ensemble des constructions existantes.

OuLes bâtiments doivent être de conception sobre et présenter une simplicité de volume. Ils développent un langage architectural épuré.

ExEMpLES DE RéDACTION DE LA RègLE QUI NE NéCESSITENT pAS DE MODIfICATION le réglementaire

AVANT MODIFICATION APRèS MODIFICATION

Nombreuses communes du 85

article 11 – aspect extérieur (après modification) :

Création d’un sous-zonage et rédaction proposée pour le PLU (qui sera affinée dans un règlement de lotissement ou cahier des prescriptions de ZAC)

Dans le secteur AUx, d’autres dispositifs sont possibles dans le cadre d’un projet d’ensemble cohérent en ce qui concerne :

- les constructions,

- le traitement des clôtures (hauteur, aspect…).

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Ce document a été réalisé par : Novembre 2015

Toutes les images, plans et photos de ce document sont soumis aux droits d’auteur Couverture : Plan de composition, Marigny-Brizay, © Atelier Sites & Projets

> Site du Ministère de l’Égalité des Territoires et du Logement : www.territoires.gouv.fr/

> Site du Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie : www.developpement-durable.gouv.fr/-ÉcoQuartier,3863-.html

> Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement Poitou-Charentes : www.poitou-charentes.developpement-durable.gouv.fr/

pOUR EN SAvOIR pLUS

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