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Des cartes pour comprendre le monde

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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I. Les mécanismes géopolitiques d'un monde inégalement développé A) La géopolitique du monde contemporain

1. L’État, atome géopolitique

La principale structure du monde est l'État, qui régit un territoire et une nation. Il y a 197 États aujourd'hui reconnus par l'ONU, ce qui est un record historique (72 en 1945).

Ces États, très différents les uns des autres, fondent les dynamiques géopolitiques par leurs spécificités (taille, richesse, régime politique, etc.). Ils sont l'intermédiaire direct entre la population et l'économie, et par la diplomatie ils forment la géopolitique.

2. Des organisations internationales

Cependant, au sein de la mondialisation, les États ont une forte tendance à se rassembler en organisations régionales à but soit économique (ALENA, Mercosur), soit politique, soit les deux à la fois (Union européenne). Selon les cas, ces zones sont plus ou moins intégrées, l'UE en tête.

De plus, les États forment des institutions supranationales pour régler les rapports entre eux, qu'ils soient politiques (l'ONU pour maintenir la paix) ou économiques (OMC, FMI).

3. Un monde instable

Les États entrent encore aujourd'hui régulièrement en conflit, lorsque le conflit ne se déclenche pas déjà à l'intérieur même de l'État (à cause de rivalités ethniques ou pour des ressources naturelles). Ces conflits sont aujourd'hui facilités par la mondialisation et visibles par tous.

B) Des écarts géographiques de développement 1. Un Nord dominant

Selon les indices de mesure de richesse en vigueur dans le monde aujourd'hui, les pays du Nord sont largement au-dessus des autres :

• En matière de PIB (Produit intérieur brut, c'est-à-dire la somme des richesses produites sur le territoire), l'Amérique du Nord, l'Europe occidentale et l'Asie orientale concentrent 75% du PIB mondial.

• En ce qui concerne l'IDH (Indice de développement humain), les pays du Nord sont ceux ayant plus de 0,8 (IDH très élevé).

Résumé :

Le monde au XXème siècle est organisé par les enjeux géopolitiques, centrés sur les États, mais est aussi traversé par des inégalités de développement et des oppositions entre cultures. Enfin, il devrait être unifié face au nouvel enjeu que représente l'environnement.

Qu’est-ce que l’IDH ?

L'IDH (indice de développement humain), variant de 0 à 1, est un indicateur mesurant le bien-être à partir du pouvoir d'achat, du niveau d'instruction et de l'espérance de vie à la naissance.

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La Norvège a le plus haut IDH (0,955) et le Niger le plus bas (0,304).

2. Les pays du Sud en développement

En dehors des pays du Nord, à l'IDH supérieur à 0,8, les situations sont très diverses mais les enjeux se rapprochent.

Entre les pays émergents, à la croissance démographique forte et à l'industrialisation rapide (BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, ces pays sont à l'origine de 60% de la croissance économique mondiale selon le FMI), les pays rentiers (comme les exportateurs de pétrole, riches mais peu développés) et les pays les moins avancés (48 PMA, les plus pauvres), le Sud compte de nombreuses situations.

Cependant les enjeux restent les mêmes pour tous : l'explosion de l'habitat urbain, la difficile urbanisation (bidonvilles), le problème du poids face au Nord (association des pays du Sud au sein du G77) ou encore le poids commercial, pour lequel le Sud s'appuie sur les échanges Sud/

Sud : 15% des échanges mondiaux.

3. Des réseaux non-étatiques

Le commerce aujourd'hui est en grande partie façonné par de nouveaux acteurs non-étatiques comme les 102 000 firmes transnationales (qui se déploient dans le monde par filiales) et les organisations non gouvernementales (ONG), auxquels nous pouvons ajouter les organisations internationales. Le tout forme un ensemble de réseaux commerciaux et humains par lesquels transitent les flux de l'espace mondial.

II. Des enjeux culturels et environnementaux A) Quelles dynamiques culturelles ?

1. La thèse des aires de civilisation

La théorie des aires de civilisation a été créée par Fernand Braudel dans un livre nommé Grammaire des civilisations (1987). Selon celle-ci, le monde est divisé en différentes aires qui se distinguent par des spécificités culturelles, religieuses et linguistiques, aux délimitations géographiques floues.

Cette notion est discutable, d'abord au niveau de l'homogénéité de telles zones, mais ensuite parce qu'elle se confond souvent avec des zones religieuses très vagues, ou de langues variables (l'anglais par exemple est parlé partout, tandis que le mandarin est la langue majoritaire, sans pour autant que le monde soit une aire chinoise).

2. Des particularismes résistants

Il est vrai cependant que la mondialisation tend à diffuser un modèle culturel mondial (valeurs occidentales, culture et mode de vie américains).

De fortes résistances s'opposent à cette culture mainstream : les cultures locales sont valorisées (exception culturelle en France), et l'antiaméricanisme mondial contribue à dénoncer certains aspects néfastes du mode de vie américain (fast food).

B) L’environnement, enjeu du XXIe siècle 1. Les risques environnementaux

L'environnement s'affirme aujourd'hui comme un enjeu de sécurité mondiale. En effet, il recèle de nombreux risques si le monde ne fait pas attention : des risques de santé (en rapport avec la qualité de l'eau, de l'air), de climat (réchauffement) et de biodiversité (espèces en voie de disparition).

En théorie, le concept de développement durable, qui cherche à réaliser un développement soucieux de l'environnement, existe depuis le rapport Brundtland de 1987. Il comporte également des volets sociaux et économiques. Cependant, le monde reste encore loin d'utiliser ses ressources de façon raisonnable, et l'apparition des migrants climatiques tire le signal d'alarme.

2. Une action mondiale se met en place

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Afin de répondre à cet enjeu, la communauté internationale se mobilise depuis le rapport Brundtland (1987) :

• En 1972, la conférence des Nations unies de Stockholm aborde les questions environnementales.

• En 1987, le concept de développement durable est défini.

• En 1992 a lieu le sommet de la Terre à Rio, où sont définis les objectifs de protection de l'environnement.

• En 1997 apparaît le protocole de Kyoto, qui établit pour ses signataires des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

• En 2009 puis en 2010, les conférences de Copenhague et de Cancun tentent de maintenir l'effort environnemental.

Pourtant, de nombreux pays, très pollueurs, refusent de s'astreindre à ces réductions ; la Chine et les États-Unis notamment refusent de signer le Protocole de Kyoto. Pour la Chine, le développement passe avant tout, tandis que les États-Unis ne peuvent se passer d'une très forte consommation d'énergie.

Afin de contrôler la protection de l'environnement, le GIEC (groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat) est créé par l'ONU en 1988.

En 2015, à Paris, s'est tenue la COP21 qui a permis la signature, par l'ensemble des participants, d'un accord international sur le climat visant à limiter le réchauffement climatique.


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I. Des enjeux géopolitiques et géo-économiques A) Géopolitique du monde contemporain

• En 2014, on compte 197 États, contre 72 en 1945. De plus, certains États ne sont pas reconnus par la communauté internationale.

• Certains se regroupent dans des organisations régionales à but soit économique (ALENA, ASEAN, etc.), soit politique (ALBA) ou combinant les deux (Union européenne qui est l'association régionale la plus intégrée).

• Les États sont aussi représentés dans des institutions internationales politiques (ONU) ou économiques (OMC, FMI, etc.).

Il existe désormais de nombreux acteurs non étatiques qui jouent également un rôle significatif dans la mondialisation :

• Les firmes transnationales (FTN), au nombre de 102 000

• Les ONG (organisations non gouvernementales), les agences de notations, les réseaux mafieux, etc.

B) Des écarts de développement

Il existe de nombreux indicateurs permettant de mesurer la richesse (PIB, PNB, RNB/hab) et le niveau de développement des populations (IDH). Ces indices montrent l'importance des inégalités en faveur des pays du Nord :

• L'Amérique du Nord, l'Asie orientale et l'Europe concentrent 75% du PIB mondial.

• Les pays du Nord ont des IDH (Indice de développement humain) supérieurs à 0,8 ("IDH très élevé").

Il existe une forte hétérogénéité au sein des pays dits "en voie de développement" :

• Les pays émergents ont une croissance économique forte (les BRICS : Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, sont à l'origine de 60% de la croissance mondiale) mais enregistrent encore de gros retards de développement.

• Les pays rentiers, comme les pays exportateurs de pétrole sont des États qui peuvent aussi être classés parmi les pays émergents.

• Il existe aussi de nombreux pays intermédiaires et les 48 PMA (pays les moins avancés).

II. Des enjeux culturels et environnementaux A) Les dynamiques culturelles

1. La thèse des aires de civilisation

La théorie des aires de civilisation est apparue avec Fernand Braudel en 1987 dans Grammaire des civilisations. Le monde serait divisé en différentes aires qui se distinguent par des spécificités culturelles, religieuses et linguistiques, aux délimitations géographiques floues.

Huntington publie Le Choc des civilisations en 1996, ouvrage dans lequel il affirme que les relations internationales ne se fondent plus sur des oppositions idéologiques mais des oppositions culturelles entre les aires de civilisation.

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Révisions

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Cependant, cette notion de choc des civilisations est très critiquable car les aires culturelles ne sont pas homogènes et de nombreux conflits tirent leurs origines de problèmes économiques, idéologiques, mais aussi culturels et ethniques. Mais il ne saurait être question de lire les conflits dans le monde à la seule lumière d'une opposition entre des aires culturelles antagonistes.

2. Des particularismes résistants

La mondialisation diffuse, au niveau planétaire, une culture inspirée par le monde occidental, certains parlent d'"américanisation du monde".


Pourtant, malgré la diffusion de ces éléments culturels, de fortes résistances se maintiennent. Les cultures locales évoluent mais ne se sont pas effacées devant la culture dominante. De plus, avec la mondialisation, certaines cultures sont mises en avant au niveau international.

B) L’enjeu environnemental

1. Les risques environnementaux

La croissance économique mondiale, permise grâce à l'industrialisation des sociétés et par l'utilisation massive des énergies fossiles, a de nombreuses conséquences environnementales et sanitaires : risques pour les populations en rapport avec la qualité de l'eau, de l'air et des sols, réchauffement du climat (avec les émissions de gaz à effet de serre), diminution de la

biodiversité, etc.

Le développement durable a été théorisé par Brundtland en 1987. L'objectif du développement durable est de satisfaire les besoins des populations actuelles sans compromettre les besoins des générations futures. Le développement durable est un concept opératoire qui comporte trois piliers :

• Le pilier économique a pour objectif de favoriser la croissance économique, de fournir des emplois pour tous et de réduire les inégalités.

• Le pilier social s'attache à offrir aux populations la satisfaction des besoins permettant leur bien-être (éducation, santé, loisirs, etc.)

• Le pilier environnemental cherche à permettre ce développement dans le respect de l'environnement, en préservant les ressources naturelles.

2. Une action mondiale

La communauté internationale se mobilise pour lutter contre les problèmes environnementaux, mais les mobilisations rencontrent des limites :

• 1992, sommet de la Terre à Rio qui définit les objectifs de la protection de l'environnement • 1997, protocole de Kyoto qui fixe des objectifs de réduction des gaz à effet de serre • 2009 et 2010, conférences de Copenhague et de Cancun afin de maintenir l'effort

environnemental

Cependant, les principaux pollueurs, dont les États-Unis et la Chine, refusent de signer le Protocole de Kyoto.


Le GIEC (groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat) agit sous l'égide de l'ONU et publie des rapports ainsi que des recommandations.

Références

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