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2 juil fév DOSSIER DE PRESSE

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Academic year: 2022

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2 juil. 2022 5 fév. 2023

DOSSIER DE PRESSE

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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Trois lettres d’une sonorité explosive, entre interjection, exclamation et interrogation… Intense par ses couleurs, graphique par ses dessins, irrégulier dans son impression, le wax suscite fascination, passion et débats.

Créée il y a plus de 125 ans, cette étoffe est le reflet d’une longue histoire, au carrefour de l’Asie, de l’Europe et de l’Afrique. Ce produit de l’impérialisme est devenu au fil des décennies un étendard des peuples africains, exprimant la voix des femmes, et témoignant du lien entre un continent et ses diasporas. C’est aussi un fleuron économique de l’industrie textile africaine après les Indépendances.

De l’élaboration des maquettes au processus d’impression, de l’effervescence des marchés à l’atelier des tailleurs, des magazines papier glacé aux défilés Haute Couture, l’anthropologue Anne Grosfilley vous invite à découvrir la richesse et la complexité du wax. À travers des collections uniques, cette exposition propose un voyage dans trois continents, pour appréhender les multiples facettes d’une étoffe où s’expriment la rencontre et le dialogue des cultures, d’hier à aujourd’hui.

Three letters with an explosive sound, between interjection, exclamation and interrogation... Intense in its colours, graphic in its designs, irregular in its printing, the wax print arouses fascination, passion and debate.

Created more than 125 years ago, this fabric reflects a long history at the crossroads of Asia, Europe and Africa.

Over the decades, this product of imperialism has become a banner of the African people, expressing the voice of women and testifying to the link between a continent and its diasporas. It is also an economic flagship of the African textile industry after independence.

From the elaboration of the models to the printing process, from the effervescence of the markets to the tailors’ workshop, from glossy magazines to the Haute Couture fashion shows, anthropologist Anne Grosfilley invites you to discover the richness and complexity of the wax print. Through these unique collections, the Wax! exhibition proposes a journey across three continents to apprehend the multiple facets of a fabric, in which the meeting and dialogue of cultures are expressed from yesterday to today.

PRESS RELEASE

SOMMAIRE

COMMUNIQUÉ DE PRESSE L’EXPOSITION Le batik indonésien,

l’ancêtre du wax Une technique originale et complexe Ebenezer Brown Fleming et la conquête du marché africain Le Super-Wax et la contrefaçon Un marché en constante évolution Une production sur trois continents L’Africanisation du wax Les Nana Benz togolaises et le langage du wax Pagnes de campagnes Du tissu au vêtement, l’Afrique à la mode Les créateurs Wax de luxe made in Africa Anne Grosfilley, bio express PROGRAMMATION AUTOUR

DE L’EXPOSITION LE MUSÉE DE BOURGOIN-JALLIEU

L’EXPOSITION EN PRATIQUE

REMERCIEMENTS

PRESS RELEASE THE EXHIBITION Indonesian batik,

the ancestor of the wax print An original, complex

technique

Ebenezer Brown Fleming and the conquest of african market Super-Wax and counterfeiting A market in constant evolution Production on three continents The Africanisation of the wax print Togo’s Nana Benzes and the language of the wax print

Compaign cloths From fabric to clothing, Africa in fashion The designers

The luxury wax print made in Africa Anne Grosfilley, bio express

DIARY DATES RELATED EVENTS

THE BOURGOIN-JALLIEU MUSEUM

EXHIBITION PRATICAL INFORMATION

WITH THANKS TO

SOMMARY

I 3 I I 5 I I 7 I I 9 I I 11 I I 13 I I 15 I I 17 I I 19 I I 21 I I 23 I I 25 I I 27 I I 29 I I 30 I I 32/35 I

I 36/37 I I 38 I I 39 I

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L'EXPOSITION

Le Musée de Bourgoin-Jallieu accueille dans ses murs en 2022 la collection de l’anthropologue et collectionneuse Anne Grosfilley, spécialisée dans le textile et la mode en Afrique. Ses recherches de terrain sur les routes du coton, entre artisanat et industrie, l’ont amenée à rassembler des collections exceptionnelles qu’elle présente régulièrement dans les musées.

Associé à l’Afrique, ce tissu est teint selon un procédé d’application de cire dérivé du batik indonésien.

Utilisé comme pagne (surtout par les femmes) ou confectionné pour des vêtements destinés aux hommes comme aux femmes, le wax n’est pas seulement une pièce vestimentaire. Il est également selon les pays d’Afrique, porteur de significations diverses, politiques, économiques, religieuses ou sociales, vecteur d’identités et supports de messages. Depuis plus de 10 ans, le monde de la mode africaine s’en est emparé et il fait l’objet d’un certain engouement en Occident. Considéré comme africain mais fabriqué pour les plus réputés en Hollande, originaire d’Indonésie, il cohabite avec les tissages traditionnels et les teintures à l’indigo qui ont préexisté à son introduction en Afrique à la fin du XIXe siècle.

En raison de ses collections consacrées à l’histoire de l’ennoblissement textile à Bourgoin-Jallieu et dans la région lyonnaise, le musée de la ville ne pouvait que s’intéresser à ce tissu de coton, ses multiples motifs et ses déclinaisons colorées, à ses usages à travers l’Afrique de l’ouest jusqu’à sa promotion dans le milieu de la mode voire de la décoration en Afrique mais également en Occident portée par des créateurs.

Les expositions du musée outre ses collections et ses acquisition régulières, permettent de découvrir l’histoire textile de Bourgoin-Jallieu, tissage et ennoblissement, mais également de découvrir les univers textiles et les savoir-faire d’autres pays et civilisations. L’exposition Wax ! invite ses visiteurs à ce voyage de l’Indonésie à l’Afrique en passant par l’Angleterre et la Hollande.

In 2022, the Bourgoin-Jallieu Museum will host the collection of anthropologist and collector Anne Grosfilley, who specialises in textiles and fashion in Africa. Her fieldwork on the cotton routes, spanning craftwork and industry, has led her to gather exceptional collections that she exhibits regularly in museums.

Associated with Africa, this fabric is dyed using a wax application process derived from Indonesian batik. Used as a wrapper (especially by women) or made into clothing for both men and women, the wax print is not just a piece of clothing. Depending on the African country, it also carries various political, economic, religious or social meanings and is a vehicle for identity and a support for messages. For more than 10 years, the world of African fashion has appropriated the wax print and it has become the object of a certain craze in the West. Considered African but manufactured, for the most reputed, in Holland, while originating from Indonesia, it coexists with the traditional weavings and indigo dyes that pre-existed its introduction in Africa at the end of the 19th century.

Because of its collections devoted to the history of textile finishing in Bourgoin- Jallieu and the Lyon region, our municipal museum could not help but be interested in this cotton fabric, its many patterns and colourful variations, its uses throughout West Africa and its designer-driven promotion in the fashion and decoration sectors in Africa and the West.

In addition to its collections and regular acquisitions, the museum’s exhibitions allow visitors to discover the textile history of Bourgoin-Jallieu, in terms of both weaving and finishing, but also to discover the textile worlds and know- how of other countries and civilisations.

The Wax! exhibition takes its visitors on a journey from Indonesia to Africa, via England and Holland.

THE EXHIBITION

L’EXPOSITION FERA DÉCOUVRIR AVEC HUMOUR LE LANGAGE DU WAX.

« Si tu sors, je sors ». © Vlisco 1978.

Photographie et collection Anne Grosfilley

« Les enfants valent mieux que l’argent ». © Vlisco 1952.

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Le batik indonésien, l’ancêtre du wax

Les origines du wax sont asiatiques. Elles remontent au XIXe siècle, période où l’Europe domine le marché mondial du textile. L’île de Java est alors occupée par les Hollandais, qui sont séduits par l’originalité des batiks indonésiens. Des entrepreneurs souhaitent en industrialiser le processus aux Pays-Bas pour concurrencer cette production locale. Un pari difficile car cette étoffe de luxe répond à de nombreux critères.

Le décor du batik javanais est minutieusement tracé avec de la cire d’abeille, des deux côtés du tissu, avant des bains d’écorce de soga et d’indigo. La cire agit comme une réserve, empêchant la couleur de pénétrer dans les zones qu’elle recouvre. Une fois supprimée, elle révèle un décor en négatif. Les motifs renvoient à l’hindouisme. Le Garuda, l’oiseau qui transporte le dieu Vishnu, est une référence récurrente.

Il faudra plusieurs décennies aux Hollandais pour élaborer le batik industriel, dénommé « wax » en référence à l’impression à la cire. Pour de multiples raisons, cette production ne séduira pas les Indonésiens, mais inspirera toutefois les concurrents britanniques.

The origins of the wax print are Asian.

They date back to the 19th century, when Europe dominated the world textile market. The island of Java was occupied by the Dutch, who were enchanted by the originality of Indonesian batiks.

Entrepreneurs wanted to industrialise the process in the Netherlands to compete with local production. This was a difficult challenge as this luxury fabric meets many criteria.

The decoration of Javanese batik is meticulously traced on both sides of the fabric with beeswax before being bathed in yellow flametree (soga) bark and indigo.

The wax acts as a resist, preventing the colour from penetrating the areas it covers. Once removed, it reveals a negative decoration. The motifs refer to Hinduism: the Garuda bird that carries the god Vishnu is a recurring reference.

It took the Dutch several decades to develop industrial batik, called the «wax print» in reference to the wax printing process used. For many reasons, this production did not appeal to Indonesians, but it did inspire British competitors.

Indonesian batik, the ancestor of the wax print

L’exposition présente des pièces exceptionnelles, à l’instar de cette étoffe originale de 1895 qui témoigne des débuts du wax.

Photographie et collection

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Une technique

originale et complexe

Si la perte de la main mise économique et militaire des Hollandais à Java est la raison majeure du faible marché du wax en Asie à la fin du XIXe siècle, ce nouveau type de tissu de coton déplait aussi car il ne remplit pas tous les critères esthétiques du batik artisanal.

C’est la société Prévinaire-HKM qui invente le wax, dans la ville de Haarlem au Nord-Ouest des Pays- Bas, en développant une technologie totalement originale. Pour reproduire l’effet recto verso du batik, les industriels créent la Javanaise, une machine inspirée du processus d’impression des billets de banque. Le tissu est imprimé de « cire » (une résine végétale) en passant entre deux rouleaux de cuivre gravés de manière symétrique. Un bain d’indigo donne la couleur de base du dessin, puis des étapes d’impression au tampon (block) ajoutent les couleurs supplémentaires.

Outre la stylisation de certains motifs peu fidèles à la codification des compositions traditionnelles, les effets de marbrures induits par les craquelures de la cire durant le processus d’impression furent considérés comme des défauts par le peuple indonésien. Convaincus de la qualité du wax, ses inventeurs savaient que ce tissu trouverait son marché ailleurs.

While the loss of economic and military control by the Dutch in Java was the main reason for the small market for wax prints in Asia at the end of the 19th century, this new type of cotton fabric was also disliked because it did not meet all the aesthetic criteria of handmade batik.

It was the Prévinaire-HKM company that invented the wax print, in the town of Haarlem in the north-west of the Netherlands, through development of a totally original technology. To reproduce the front-and-back effect of batik, the manufacturers created the Javanaise, a machine inspired by the process of printing bank notes. The fabric was printed using «wax» (a vegetable resin) by passing it between two symmetrically engraved copper rollers. An indigo bath gave the base colour for the design, then block printing steps added the additional colours.

In addition to the stylisation of certain motifs that did not respect the codification of traditional compositions, the mottling effects induced by the cracking of the wax during the printing process were considered as defects by the Indonesian people. Convinced of the quality of the wax print, its inventors knew that the fabric would find its market elsewhere.

An original,

complex technique

L’exposition raconte l’histoire centenaire de motifs de wax indémodables, à l’instar de ce dessin créé en 1902. © ABC.

Photographie et collection Anne Grosfilley

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Ebenezer Brown Fleming et la conquête du marché africain

C’est grâce à l’intuition de l’Ecossais Ebenezer Brown Fleming que le wax va rencontrer le marché africain. Informé par des missionnaires, cet agent de commerce apprend que l’introduction récente de la machine à coudre en Côte de l’or (Ghana actuel) suscite la recherche de fines cotonnades. Le wax semble un produit idéal, proche des étoffes locales par ses couleurs, mais d’un style nouveau pour affirmer la distinction des élites. La première cargaison arrive vers 1895 et connait un franc succès.

L’entrepreneur développe plusieurs types de dessins, inspirés d’Indonésie, de teinture tie & dye, de motifs d’animaux, de proverbes, de références à l’Egypte ancienne et aux royaumes d’Afrique de l’Ouest.

Ces dessins centenaires vont perdurer après son décès en 1912. Imprimés en Hollande, mais déposés au Royaume-Uni, ils vont être reproduits de manière légale par des entreprises concurrentes basées dans ces deux états. Appelés « classiques » ou

« contentieux », ces best-sellers feront la fortune des sociétés Vlisco et ABC et de leurs filiales africaines.

Par un renouvellement régulier des gammes de couleur, les dessins apparaissent toujours d’une grande modernité.

It was thanks to the intuition of Scotsman Ebenezer Brown Fleming that the wax print was to find its African market. Informed by missionaries, this trade officer learnt that recent introduction of the sewing machine in the Gold Coast (present-day Ghana) had led to a search for fine cotton fabrics. The wax print appeared an ideal product, close to local fabrics in colour but with a new style to assert distinction of the elites. The first shipment arrived around 1895 and was a great success. The entrepreneur developed several types of Indonesian-inspired designs including tie

& dye, animal motifs, proverbs, references to ancient Egypt and to the kingdoms of West Africa.

These century-old designs would live on after his death in 1912. Printed in Holland, but registered in the UK, they were legally reproduced by competing companies based in both countries. Termed ‘classics’

or ‘contentious’, these bestsellers would make the fortunes of the Vlisco and ABC companies and their African subsidiaries.

By regularly renewing the colour ranges, the designs always appear extremely modern.

Ebenezer Brown Fleming and the conquest of the African market

L’exposition parle de mode mais aussi de sport. Pagne de Coupe d’Afrique des Nations 2010. © TEX-CI Gonfreville.

Photographie et collection

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Le Super-wax

et la contrefaçon

Au fil du temps, le wax est devenu une étoffe incontournable chez les populations d’Afrique de l’Ouest. Il accompagne les moments de fête et devient un élément essentiel de la dot au moment des mariages. C’est une étoffe de luxe et de distinction.

Pour affirmer sa position de leader sur le marché, l’entreprise hollandaise Vlisco développe régulièrement de nouveaux produits, à l’instar du Super-Wax lancé en 1973. Plus fine que le wax habituel, cette étoffe se caractérise par l’impression de trois couleurs, dont deux craquelées. Cette qualité supérieure séduit particulièrement les marchés d’Afrique Centrale, avec notamment le dessin dit

« oignon ».

Il existe de nombreuses contrefaçons de Super- Wax, mais il est très facile de distinguer l’original de la copie. Alors que tous les métrages de faux wax sont toujours identiques, chaque mètre de véritable wax est unique. Si la densité des craquelures est maitrisée, leur positionnement reste toujours aléatoire. De même, l’impression au block entraine souvent de petits décalages avec le dessin. Ce sont ces « parfaites imperfections » qui donnent toute la valeur au véritable wax.

Over time, the wax print has become an essential fabric for West African populations. It accompanies festive moments and has become an essential element of the dowry at weddings. It is a fabric of luxury and distinction.

To assert its position as market leader, Dutch company Vlisco regularly develops new products such as the Super-Wax, launched in 1973. Thinner than the usual wax print, this fabric is characterised by the printing of three colours, two of which are cracked. This superior quality is particularly attractive to the Central African markets, especially with its so- called « onion » design.

There are many counterfeits of Super- Wax, but it is very easy to tell the original from the copy. While all lengths of fake wax are identical, each metre of a real wax print is unique. If the density of the cracks is mastered, their positioning is always random. Similarly, block printing often results in small differences in the design. It is these « perfect imperfections » that give the real wax print its value.

Super-Wax

and counterfeiting

L’entreprise hollandaise Vlisco est un fleuron incontournable du wax haut de gamme, comme l’illustre ce superwax embelli. © Vlisco 2017.

Photographie et collection Anne Grosfilley

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Un marché en

constante évolution

En complément des dessins classiques, les entreprises de wax créent de façon continue des centaines de maquettes par an. Les nouvelles compositions tentent toujours de s’adapter aux transformations des marchés africains. Dans les années 1990 et 2000, la fascination pour les nouvelles technologies inspire notamment la société anglaise ABC basée à Manchester.

Ces dessins grandeur nature sont souvent populaires

« par procuration », avant que le motif représenté ne devienne accessible dans la réalité. L’arrivée de la téléphonie mobile en Afrique a par exemple freiné les ventes de wax figurant des téléphones portables.

Afin que les dessins séduisent une large clientèle à travers l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale, ils sont proposés dans de nombreuses variations chromatiques. En effet, un dessin peut être populaire dans plusieurs pays, mais chaque peuple a des goûts spécifiques en termes de couleurs. Entre 10 et 50 propositions peuvent être élaborées pour trouver le bon dosage de craquelures, le choix et le positionnement judicieux des couleurs pour satisfaire des marchés exigeants face à la concurrence.

In addition to the classic designs, wax print manufacturers continuously create hundreds of models per year. The new compositions are always trying to adapt to African market transformations. In the 1990s and 2000s, fascination with new technologies inspired the Manchester- based British company ABC, for example.

These life-size drawings are often popular

‘by proxy’, before the motif depicted becomes accessible in reality. For example, the arrival of mobile phones in Africa actually slowed down sales of wax prints featuring mobile phones.

To ensure the designs appeal to a wide range of customers across West and Central Africa, they are offered in many colour variations. Indeed, a design may be popular in several countries, but each population has specific tastes in terms of colours. Between 10 and 50 proposals can be advanced to find the right proportion of cracks and the choice and judicious positioning of colours to satisfy demanding markets in the face of competition.

A market in

constant evolution

Le wax est un symbole d’élégance, que les tailleurs africains subliment par leurs coups de ciseaux.

© ABC 2003.

Photographie et collection

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Une production

sur trois continents

En plus d’un siècle, les lieux de fabrication du wax ont connu de grands changements. En Europe, la seule firme encore en activité est la société hollandaise Vlisco, basée à Helmond. La dernière entreprise anglaise, ABC, a définitivement fermé ses portes à Manchester en 2021.

En Afrique, c’est après les Indépendances, à l’aube des années 1970 qu’ont été mises en place des unités de production : Uniwax en Côte d’Ivoire, GTP et ATL au Ghana, UNTL - Nichemtex au Nigeria et CPA au Zaïre (actuelle RDC).

La concurrence asiatique, qui s’accélère en 2004, lorsque l’Organisation Mondiale du Commerce met fin aux quotas d’importations textiles, fragilise la production de véritable wax. Des entreprises de Chine, d’Inde et du Pakistan inondent les marchés d’imitations à bas prix avec des marques aux noms évocateurs. Aujourd’hui, plus de 95 % du marché du wax est occupé par l’Asie. Uniwax et ATL-AICL sont les deux seules entreprises d’Afrique qui continuent à produire du véritable wax.

Dans un marché croissant et de plus en plus mondialisé, les lisières et les étiquettes sont les témoins de cette histoire qui continue de s’écrire.

In more than a century, the places where the wax print is manufactured have undergone major changes. In Europe, the only firm still in business is the Dutch company Vlisco based in Helmond. The last English company, ABC, closed in Manchester in 2021.

In Africa, it was after different countries’

independence in the early 1970s that production units were set up: Uniwax in Côte d’Ivoire, GTP and ATL in Ghana, UNTL- Nichemtex in Nigeria and CPA in Zaire (now the DRC).

Competition from Asia accelerated in 2004, when the World Trade Organisation put an end to textile import quotas, and this weakened production of the real wax print. Companies from China, India and Pakistan are flooding the markets with cheap imitations around evocative brand names and, today, more than 95%

of the wax print market is occupied by Asia. Uniwax and ATL-AICL are the only two companies in Africa that continue to produce real wax prints.

Production on three continents

La fascination pour les nouvelles technologies, exprimée dans le wax.

AFRICA .COM ou l’entrée d’un continent dans l’ère 2.0.

© ABC 2002.

Photographie et collection Anne Grosfilley

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L’Africanisation du wax

Inspiré d’Asie et élaboré en Europe, le wax devient au fil du temps non seulement un élément fort des pratiques culturelles en Afrique Noire, mais aussi un produit africain à part entière, un support d’expression et de développement économique. Cinq étapes témoignent de cette évolution.

Le premier wax original de 1895 d’Ebenezer Brown Fleming mesure seulement 36 pouces (91 cm). Cette longueur s’inspire du sarong, le vêtement drapé indonésien qui descend jusqu’aux genoux. Afin d’adapter sa longueur au pagne africain, qui atteint les chevilles, les femmes ajoutaient une bande de tissu supplémentaire.

Vlisco, en reproduisant ce dessin, étend ses lés à 48 pouces (122 cm), formatant le wax selon des critères africains.

En étant imprimé par l’usine Uniwax de Côte d’Ivoire, le wax devient un produit africain, une source de richesse ayant un impact économique direct auprès des 600 employés de l’entreprise. Son iconographie a pris une dimension traditionnelle. Elle inspire aujourd’hui les artisans, et sert de référence pour sensibiliser les populations aux dangers de la Covid 19 à travers l’élaboration de nouveaux pagnes imprimés.

Inspired by Asia and developed in Europe, the wax print has over time become not only a strong feature of cultural practices in Black Africa but also an African product in its own right, a medium of expression and economic development. Five stages testify to this evolution.

Ebenezer Brown Fleming’s first wax print of 1895 measures only 36 inches (91 cm).

This length was inspired by the sarong, the Indonesian draped garment that reaches down to the knees. African women added a strip of fabric to match the length of the African loincloth, which reaches down the ankles.

Vlisco, by replicating this design, extends its fabric lengths to 48 inches (122 cm), formatting the wax print based on African criteria.

Printing by the Uniwax factory in Côte d’Ivoire made the wax print a truly African product, a source of wealth with a direct economic impact on the company’s 600 employees. Its iconography has taken on a traditional dimension. Today, it inspires craftsmen and serves as a reference to raise awareness of the dangers of Covid 19 through the development of new printed cloths.

The Africanisation of the wax print

Le motif centenaire de l’alphabet est revisité de façon ludique dans une installation animant les escaliers du musée.© Vlisco.

Photographie et collection

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Les Nana Benz togolaises et le langage du wax

Si le Ghana est le pays historique où sont importés les premiers wax, c’est au Togo que cette étoffe prend toute sa dimension économique et culturelle.

Dans les années 1950, des commerçantes togolaises effectuent des allers-retours hebdomadaires au Ghana pour y acheter du tissu. Elles y découvrent le wax, et cherchent progressivement à être approvisionnées directement au Togo, auprès des maisons de commerce qui importent les produits d’Europe. Lomé, la capitale togolaise, devient ainsi le grand marché d’approvisionnement du wax.

Une vingtaine de femmes obtiennent l’exclusivité sur certains dessins, en échange de commandes importantes. Leur commerce florissant leur permet d’acheter des Mercédès Benz, qui leur vaut le surnom de « Nana Benz ».

Afin de rendre les dessins qu’elles ont choisis les plus désirables, ces revendeuses décident de leur associer un nom. À travers les désignations « Mon mari est capable », « Si tu sors, je sors », « Ton pied mon pied » ou « Je cours plus vite que ma rivale » s’expriment avec humour leurs joies, leurs peines et leurs espoirs. Le wax devient bien plus qu’un simple tissu : c’est la voix des femmes.

While historically, Ghana is the country where the first wax prints were imported, it is in Togo that this fabric took on its full economic and cultural dimension.

In the 1950s, female Togolese traders made weekly trips to Ghana to buy fabric. There, they discovered the wax print and gradually sought to be directly supplied in Togo by the trading houses that imported these products from Europe. The Togolese capital, Lomé, thus became the predominant market for the wax print. Twenty or so women obtained the exclusive rights to certain designs in exchange for large orders and their flourishing trade allowed them to buy Mercedes-Benz cars, which earned them the nickname «Nana Benz».

These resellers decided to associate a name with the designs they had chosen to make them the most desirable. The names «My husband is capable», «If you go out, I go out», «Your foot, my foot» or

«I run faster than my rival» express their joys, sorrows and hopes with humour. The wax print has become much more than a simple fabric: it is the voice of women.

Togo’s Nana Benzes and the language of the wax print

L’exposition fait découvrir avec humour le langage du wax.

« Je cours plus vite que ma rivale ».

© Vlisco 1930.

Photographie et collection Anne Grosfilley

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Pagnes de campagnes

En Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale, le tissu- pagne accompagne tous les moments importants de la vie collective. Campagnes politiques, fêtes religieuses, manifestations sportives et journées de la femme sont autant d’occasions d’imprimer de nouveaux pagnes. Il s’agit quelquefois de véritables wax, mais plus souvent de simples sérigraphies appelées fancy, imprimées en Afrique ou en Asie.

Durant les élections présidentielles, les étoffes sont parfois offertes pour accroitre la visibilité et la popularité d’un candidat. Au contraire, dans les Eglises, les imprimés religieux sont toujours vendus et constituent une dîme régulière.

Ces étoffes sont destinées à la confection d’«uniformes», dans le sens où elles sont portées collectivement par plusieurs personnes et expriment l’appartenance à un groupe. Cependant, comme les vêtements sont confectionnés sur mesure, la personnalité de chacun s’exprime dans la singularité de son modèle, l’originalité des manches, le style d’encolure.

De façon personnelle et collective, ces imprimés accompagnent l’Histoire de l’Afrique en marche.

In West and Central Africa, the campaign cloth accompanies all the important moments of community life. Political campaigns, religious festivals, sports events and women’s days are all occasions for printing new cloths. Sometimes these are real wax prints, but more often they are simple screen prints called fancy, which are printed in Africa or Asia.

During presidential elections, cloths are sometimes offered to enhance the visibility and popularity of a candidate.

On the contrary, in churches, religious prints are constantly sold and constitute a regular tithe.

These fabrics are intended for making

«uniforms» in the sense that they are worn collectively by several people and express membership of a group. However, the garments are made to measure, so the personality of each individual is expressed in the uniqueness of his or her model, the originality of the sleeves and the style of neckline.

In a personal and collective way, these prints accompany the History of Africa on the move.

Campaign cloths

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Du tissu au vêtement, l’Afrique à la mode

Il existe des boutiques de prêt-à-porter en Afrique, mais elles ne vendent pratiquement pas de vêtements en wax. Pour avoir une tenue en wax, il faut donc aller au marché, choisir son tissu et se rendre chez un tailleur pour commander un modèle. Des affiches collées au mur de l’atelier servent d’inspiration pour composer une tenue unique, qui sera confectionnée sur mesure en quelques jours. Une machine à coudre à pédales et un fer à repasser au charbon permettent de travailler même en cas de coupure de courant, lorsque le ventilateur s’arrête !

Les premiers vêtements en wax furent développés par les missionnaires. Ils visaient davantage la décence que l’élégance. L’amplitude des robes ou de corsages cousus combinés au port de pagnes drapés permettaient de les porter toute la vie. Dans les années 1980, se développe à Abidjan, la capitale ivoirienne, le « maxi », une jupe longue descendant au maximum, qui devient très populaire et gagne toute l’Afrique de l’Ouest.

Le wax n’est plus seulement un signe extérieur de richesse, il est aussi devenu un moyen d’affirmer sa féminité.

There are ready-to-wear shops in Africa but they hardly ever sell wax printed clothes. To get a wax print outfit, you have to go to the market, choose your fabric and go to a tailor to order a model. Posters on the wall of the workshop are used as inspiration to compose a unique outfit, which is custom-made in a few days. A treadle sewing machine and a charcoal iron make it possible to work even in the event of a power cut, when the fan stops!

The first wax printed garments were developed by missionaries. They were more about decency than elegance. The fullness of the dresses or sewn blouses combined with the draped loincloths made it possible to wear them throughout life. In the 1980s, the «maxi», a long skirt that goes down as far as possible, was created in Abidjan, the Ivorian capital, and became so popular that it spread throughout West Africa.

A wax print is no longer just an external sign of wealth, it has also become a way of asserting one’s femininity.

From fabric to clothing, Africa in fashion

Une exposition immersive où la reconstitution d’un atelier de couture fait voyager les visiteurs à Abidjan, Dakar ou Lomé.

Photographie Anne Grosfilley

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Les créateurs

À la fin des années 1980, l’entreprise Uniwax, basée en Côte d’Ivoire, accompagne l’émergence de créateurs de mode en Afrique. En 1987, elle lance le concours des Ciseaux d’Or, dont Pathé’O sera le lauréat. Depuis lors, Uniwax collabore avec des stylistes locaux, pour valoriser les nouvelles collections de dessins.

Ces partenariats participent à la promotion du wax dans les milieux urbains aisés, et rajeunissent avec élégance le marché féminin et masculin.

En France, la mode du wax apparait de façon plus récente. À l’aube des années 2000, la marque Xuly Bët, l’associe à des modèles emblématiques en stretch sérigraphié. Très remarquées dans le milieu des fashion weeks, les créations avant-garde du Sénégalo-Malien Lamine Kouyaté restent toutefois confidentielles en termes de diffusion.

Depuis 2015, c’est grâce à Maison Château Rouge que le wax devient tendance, dans la mode et la décoration. Avec une volonté croissante de valoriser des matières made in Africa, cette marque parisienne fondée par Youssouf Fofana associe les codes de la jeunesse et du sportwear aux dessins classiques du wax. Des collaborations avec La Redoute ou Monoprix rendent ses modèles accessibles partout en France.

At the end of the 1980s, the company Uniwax, based in Côte d’Ivoire, supported the emergence of fashion designers in Africa. In 1987, it launched the Ciseaux d’Or competition, which was won by Pathé’O.

Since then, Uniwax has worked with local designers to promote new collections of designs. These partnerships help to promote the wax print in affluent urban areas and rejuvenate elegantly the women’s and men’s market.

The wax print fashion appeared more recently in France. At the dawn of the new millennium, the brand Xuly Bët associated it with emblematic models in screen-printed stretch fabric. The avant- garde creations of the Senegalese-Malian Lamine Kouyaté were very much in the spotlight at fashion weeks, but their distribution remained limited.

Since 2015, the wax print has become trendy in fashion and decoration thanks to Maison Château Rouge. Wanting to promote materials made in Africa, this Parisian brand, founded by Youssouf Fofana, combines youth and sportswear codes with classic wax print designs.

Collaborations with La Redoute and Monoprix have made its models accessible throughout France.

The designers

Une exposition immersive où la reconstitution d’un marché fera voyager les visiteurs à Abidjan, Dakar ou Lomé.

Photographie Anne Grosfilley

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Wax de luxe, made in Africa

2020 a été l’année Culturelle de l’Afrique. C’est aussi un moment historique de consécration du wax made in Africa. Une dynamique qui valorise le wax comme un élément culturel africain mais surtout comme un savoir-faire rare, un fleuron de l’industrie locale.

La Maison Christian Dior crée l’événement par sa collection Cruise 2020. Elle propose une conversation entre les dessins de Toile de Jouy et de cartes de tarots, et la technique du wax. L’expertise de l’anthropologue Anne Grosfilley, l’excellence de la maison parisienne et le dynamisme de l’entreprise Uniwax de Côte d’Ivoire dialoguent avec majesté pour engendrer une collection prêt-à-porter exceptionnelle.

Quelques mois après ce défilé, arrive la Covid 19.

Suite à l’arrêt momentané de sa production, la société hollandaise Vlisco demande à Uniwax d’imprimer un pagne estampillé « Vlisco ». D’une façon tacite, le leader historique européen reconnait ainsi que l’entreprise basée à Abidjan a atteint un niveau de qualité très haut de gamme.

Inversant le cours de l’Histoire, c’est aujourd’hui l’Afrique qui devient un producteur majeur de wax pour le marché du luxe en Europe.

2020 was the Cultural Year of Africa. It also marked a historic consecration of the wax print made in Africa. A dynamic that values the wax print as an African cultural element but, above all, as a rare know-how, a jewel of local industry.

Christian Dior has created an event with its Cruise 2020 collection, which proposes a conversation between Toile de Jouy and tarot card designs and the wax technique.

The expertise of anthropologist Anne Grosfilley, the excellence of the Parisian house and the dynamism of the Uniwax company in the Ivory Coast have interacted with majesty to create an exceptional ready-to-wear collection.

Covid 19 arrived just a few months after this fashion show. Following a temporary halt in production, Dutch company Vlisco asked Uniwax to print a «Vlisco»-stamped loincloth. Tacitly, the historical European leader was thereby recognising that the Abidjan-based company has reached a top-of-range level of quality.

Reversing the course of history, it is now Africa that is becoming a major producer of wax prints for the European luxury market.

The luxury wax print made in Africa

De la couture à la Haute Couture, l’exposition présente les acteurs incontournables de la mode du wax.

© Momo Che.

Photographie et collection Anne Grosfilley

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Anne Grosfilley, bio express

Anne Grosfilley est docteure en anthropologie, spécialisée dans le textile et la mode en Afrique. Ses recherches de terrain sur les routes du coton, entre artisanat et industrie, l’ont amenée à rassembler des collections exceptionnelles qu’elle présente régulièrement dans les musées. Elle enseigne par ailleurs en écoles d’arts appliqués et travaille comme consultante pour des maisons de couture (Edun, Christian Dior). Elle est aussi l’auteure d’ouvrages de référence : Afrique des textiles (Edisud), Wax &

co. et WAX 500 tissus (La Martinière). Elle intervient régulièrement dans les médias (presse, festival) sur le textile comme fait culturel de l’Afrique contemporaine.

Anne Grosfilley is a doctor in anthropology, specialising in textiles and fashion in Africa. Her fieldwork on the cotton routes, spanning craftwork and industry, has led her to gather exceptional collections that she exhibits regularly in museums. She also teaches in schools of applied arts and works as a consultant for fashion houses (Edun, Christian Dior). Anne is the author of reference books: Afrique des textiles (Edisud), Wax & co. and WAX 500 tissus (La Martinière). She is a regular media (press and festivals) contributor for textiles as a cultural fact of contemporary Africa.

Anne Grosfilley, bio express

EXPOSITION RÉALISÉE PAR LE MUSÉE

DE BOURGOIN-JALLIEU

Commissariat général Brigitte Riboreau

Commissariat scientifique et conception Anne Grosfilley

Scénographie

Anne Grosfilley et Musée de Bourgoin-Jallieu assistés de Luane Augier, étudiante métiers d’art et design d’espaces

Aide au montage

société Alyte et régie technique Ville de Bourgoin- Jallieu

Conception graphique et chargé de communication Jérôme Coindre, service communication Ville de Bourgoin-Jallieu

Directeur du musée Brigitte Riboreau Service des publics Marion Bosa

Régie des collections Agnès Félard

Régie technique Pierre Ferotin Documentation Stéphanie Andrevon Administration Danielle Ranger Accueil / Boutique

Ambre Morelli et Yolaine Bertbeaujean

General curator Brigitte Riboreau Curator & researcher Anne Grosfill

Scenography

Anne Grosfilley and Bourgoin-Jallieu Museum assisted by Luana Augier, student set design

Assembly assistance

Alyte compagny and technical department Bourgoin-Jallieu city

Graphic design & communication officer Jérôme Coindre, communication department, Bourgoin-Jallieu city

Museum director Brigitte Riboreau

Public services manager Marion Bosa

Collections manager Agnès Félard

Technical manager Pierre Ferotin Documentation Stéphanie Andrevon Administration Danielle Ranger

Reception / museum shop

Ambre Morelli and Yolaine Bertbeaujean

Exhibition conceived and produced by the Bourgoin-Jallieu

Museum

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PROGRAMMATION AUTOUR DE

L'EXPOSITION

VISITES COMMENTÉES

Visite commentée de l’exposition

Les samedis 6 août, 3 septembre, 1er octobre, 5 novembre, 3 décembre 2022, 7 janvier 2023 Les dimanches 7 août, 4 septembre, 2 octobre, 6 novembre, 4 décembre 2022

14h30 - Durée : 1h - Tout public dès 8 ans Tarif : 4€, gratuit - 18 ans

Visite commentée de l’exposition spéciale 4-8 ans

Les dimanches 4 septembre, 2 octobre, 6 novembre, 4 décembre 2022

16h30 - Durée : 45 minutes Gratuit

RENCONTRES AVEC DES PROFESSIONNELS Rencontre avec Anne Grosfilley

Pour ce week-end d’ouverture, découvrez l’exposition WAX ! en compagnie de sa créatrice.

Anne Grosfilley est docteur en anthropologie, spécialisée dans le textile et la mode en Afrique et lauréate du prix Millenium Award en Angleterre pour avoir fait découvrir l’Afrique à travers son patrimoine textile. De l’Indonésie à l’Afrique en passant par la Hollande, vous découvrirez avec elle l’épopée et tous les secrets de ce tissu iconique.

Sam. 2 et dim. 3 juillet 2022 - 14h30 - Durée : 2h Tarif : 4€, gratuit - 18 ans

Rencontre avec Guy Bonnet-Piron

Ingénieur textile, Guy Bonnet-Piron intègre en 1982 une importante société, filiale du groupe Unilever, en charge de la distribution et fabrication des imprimés africains. Pendant 10 ans, il travaille dans ce secteur, jusqu’en 1992 où il occupe le poste de directeur marketing de la société Uniwax en Côte d’Ivoire. Cette fonction lui a permis d’appréhender l’ensemble du marché du wax print en Afrique noire francophone et anglophone, et c’est ce regard qu’il partagera avec nous.

Dimanche 8 janvier 2023 - 14h30 - Durée : 2h

CINÉ RENCONTRE

Projection du documentaire Wax in the City d’Elie Séonnet, suivie d’une rencontre avec le réalisateur

En partenariat avec l’association Cinéma hors pistes, qui assure au cinéma Kinepolis une programmation de films français ou étrangers (en version originale) peu desservis par le circuit commercial et organise des événements, seule ou avec des partenaires.

L’Afrique est à la mode ! Son étendard ? Le wax, que de plus en plus de designers afro-français ont choisi d’intégrer à leurs créations. Flora Coquerel, Miss France 2014, franco-béninoise, nous invite à les suivre dans leur vie frénétique et mondialisée. Une success story aux couleurs d’un simple tissu devenu le symbole du métissage culturel de toute une génération ! Vendredi 14 octobre - 20h

Tarif : 5€ si réservation (conseillée)

plus d’informations sur cinemahorspistes.com et au 06 23 13 41 02

Tarifs du cinéma Kinepolis, sur place et le jour mêmeCinéma Kinépolis - 6 Pl. J-Jacques-Rousseau,

CONFÉRENCE

Du brocard au wax en passant par les

indiennes : les histoires d’un exotisme textile au parfum de scandale

par Soline Anthore, historienne de la mode

Le commerce des étoffes existe depuis que l’homme a commencé à couvrir son corps et à tisser des fibres textiles. Le goût du cosmopolisme alimente un commerce qui tient autant de l’interdit que des plus folles dépenses.

Les modes changent mais le mécanisme des attraits pour le beau, le rare, et l’exotisme restent les mêmes au fil des siècles. Au Moyen Age les tissus luxueux tels que les soies et les brocarts étaient très estimés par la noblesse, et leur origine exotique les rendaient encore plus précieux aux yeux des amateurs. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, ce sont les cotonnades qui arrivent progressivement en France et les fameuses « indiennes » convoitées par la population. Au milieu du XIXe siècle les Anglais et surtout les Hollandais profitent de la mode des tissus batik de Java pour commencer à les copier. Et à chaque fois, le processus est le même : on aime, on importe, on interdit, on copie, etc. Un attrait atemporel de toute société pour ce qui lui est étranger, qui se vit au gré des découvertes, de la politique, autant que de l’esthétique et qui mène inévitablement à interroger les origines, les paternités et fatalement, les appropriations, entre nuances et déconstruction.

Vendredi 25 novembre 2022 – 18h Tarif : 4€, gratuit - 18 ans

ATELIERS 4/6 ANS

BOUT D’CHOU ET BOUT D’ÉTOFFES Raconte-moi l’Afrique

par Syta

Après un petit temps d’inspiration dans l’exposition et la lecture d’un conte africain, riche en images et en couleurs, les enfants imagineront une illustration, mélangeant dessin, peinture et collage de motifs wax. Chacun d’entre eux repartira avec sa composition ! Mercredi 24 août 2022 - 10h30 - Durée : 1h30 Tarif : 7 €

Un sac esprit wax ! par Carole Cellier

Des ustensiles de cuisine et des objets du quotidien, de la peinture, un peu d’imagination...

Et chaque enfant créera son motif wax sur son sac en tissu !

Mercredi 26 octobre 2022 - 10h30 - Durée : 1h30 Tarif : 7 €

Mon imagier en wax par Anne Grosfilley

Les enfants découvriront la diversité des motifs wax, et chacun pourra les regrouper par thème en fonction de son imaginaire et de sa sensibilité pour créer son petit imagier en wax ! Mercredi 21 décembre 2022 - 10h30 - Durée : 1h30 Tarif : 7 €

ATELIERS 7/12 ANS MUSÉE AMUSANT Mon accessoire en wax ! par Mina Dadzi

Mina Dadzie, créatrice de mode lyonnaise, propose aux enfants de fabriquer, à partir de wax, un accessoire fashion ! Bracelets, tour de cou, headbands nattés en wax, chaque enfant pourra laisser libre court à sa créativité !

Mardi 12 juillet et jeudi 3 novembre 2022 – 10h et 14h - Durée : 1h30

Tarif : 10 €

Portrait d’Afrique par Syta

Après un petit temps d’inspiration dans l’exposition, chaque enfant inventera un personnage imaginaire et réalisera son portrait en mixant plusieurs techniques. Il repartira avec sa création aux couleurs de l’Afrique ! Mercredi 24 août 2022 - À 14h30 - Durée : 2h30 Tarif : 10 €

Œuvres dansées

En partenariat avec le Théâtre Jean Vilar, le musée propose aux enfants une journée de création dansée !

Après la découverte de l’exposition WAX !, les enfants imagineront des petites chorégraphies faisant écho à ce tissu et son univers.

L’atelier se clôturera à 16 h par une présentation de ces créations !

Jeudi 25 août de 10h à 16h (Prévoir un pique-nique) Inscriptions auprès de l’accueil du musée

(04 74 28 19 74 // musee@bourgoinjallieu.fr)

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Un sac esprit wax ! par Carole Cellier

De la colle, des coton-tige, du ruban de masquage et des feuilles... en utilisant le principe de réserve, chaque enfant créera un magnifique motif wax sur un sac en coton ! Jeudi 27 octobre 2022 - 14h30 - Durée : 3h Tarif : 10 €

Tableaux en wax par Anne Grosfilley

En puisant son inspiration dans les formes, les couleurs et les motifs du wax, chaque enfant pourra exprimer sa sensibilité et son imaginaire en réalisant une composition avec ces étoffes colorées.

Mercredi 21 décembre 2022 - 14h30 - Durée : 2h30 Tarif : 10 €

APRÈS-MIDI PARENTS-ENFANTS Préparons Noël au musée !

C’est bientôt Noël ! Parents et enfants, venez fabriquer de magnifiques boules, avec les nombreux tissus que vous fournira le musée : brillants, satinés, pailletés, imprimés... Et pourquoi pas du wax, bien évidemment ! Vous choisirez selon vos goûts. Cette année, votre sapin se parera ainsi de décorations uniques, réalisées en famille !

Dimanche 27 novembre 2022- À 14h30 – Durée 2h Pour tous dès 8 ans

Tarif : 8 €, gratuit accompagnant

À la découverte des vêtements drapés par Anne Grosfilley

En Afrique Noire, les étoffes sont parfois revêtues drapées et non cousues. Parents et enfants se familiariseront avec les façons d’attacher un pagne. Ils découvriront ainsi comment un simple rectangle de tissu, sans bouton ni fermeture éclair, peut être porté de dizaines de façons différentes !

Dimanche 29 janvier 2023 - 14h30 - Durée : 2h30 Tarif : 8 €, gratuit accompagnant

ÉVÉNEMENTS

JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE Rencontre avec Anne Grosfilley

Pour les Journées Européennes du Patrimoine, découvrez l’exposition WAX ! en compagnie de sa créatrice ! Anne Grosfilley est docteur en anthropologie, spécialisée dans le textile et la mode en Afrique et lauréate du prix Millenium Award en Angleterre pour avoir fait découvrir l’Afrique à travers son patrimoine textile. De l’Indonésie à l’Afrique en passant par la Hollande, vous découvrirez avec elle l’épopée et tous les secrets de ce tissu iconique.

Sam. 17 et dim. 18 septembre 2022 - 14h30 Durée : 2h

Tarif : 4€, gratuit - 18 ans Atelier

Mina Dadzie, créatrice de mode lyonnaise, vous accueille tout l’après-midi dans l’atelier du musée. Elle proposera à tous, petits et grands, de customiser des boîtes aux couleurs du wax ! Dim. 18 septembre 2022 - 14h, 15h et 16h

Durée : 1h Gratuit

WEEK-END DE CLÔTURE DE L’EXPOSITION Le musée vous donne rendez-vous les 4 et 5 février 2023 pour un week-end festif qui clôturera en beauté l’exposition WAX ! avec des animations pour tous !

Samedi 4 et dimanche 5 février 2023 Programmation complète à venir

Our public service team has put together a range of different activities to help you get more out of the exhibition and interact more closely with the works of art. We want everyone to have a great time !

WAX ! EXHIBITION – RELATED EVENTS EUROPEAN HERITAGE DAYS

Saturday 17 & Sunday 18 september 2022 Open from 2pm-6pm

Demonstrations of textile-making skills in association with the temporary exhibition FOR INDIVIDUALS

Visits, workshops, demonstrations – come and find out more about the different skills and techniques on show in the Wax ! exhibition.

For more information or to register for an activity, contact the Museum reception.

Guided visits for adults

On Saturday 6 August, 3 September, 1 October, 5 November, 3 December, 8 January 2023 at 2.30 pm

On Sunday 7 August, 4 September, 2 October, 6 November, 4 December, at 2.30 pm

Price : 4€, free for under 18s Meet the professionals Anne Grosfilley

Saturday 2 & Sunday 3 July 2022 at 2.30 pm.

Guy Bonnet-Piron

Dimanche 8 janvier 2023 - À 14h30 Sunday 8 January 2023 at 2.30 pm.

Workshops for children aged 4 to 12 years old

Focusing on different jobs and skills in the textile sector, for example, designer fashion, tailoring, how to make pleats etc.

During the holidays Prices:

For children aged 4 -6, 7€ per child

For children aged 7-12, half day 10€, full day 15€

DIARY DATES

FOR GROUPS

Guided visits for adult groups (maximum 25 people)

Price : 70€ per group for 1 hour, 100€ per group for 1 ½ hours

For school groups and out-of-hours school groups

Guided visits for all ages (from infants to sixth-formers)

Price : 54€ per group, free for primary schools in Bourgoin-Jallieu, free for infant schools

Practical workshop – different themes to choose from – weaving, printing, fashion Price : 45€ per half group (maximum 15 children)

For groups : for information and bookings, contact Marion Bosa, manager of public services

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Le Musée de

Bourgoin-Jallieu

Our heritage, our land…

Located in the heart of the city, in the former chapel of the Antonins (1503) and the Hôtel-Dieu (18th century), the Bourgoin-Jallieu Museum offers a unique collection focused on two major themes: the textile industry in Nord- Isère and the fine arts, along with the history and heritage of Bourgoin-Jallieu and surrounding areas.

The Textile Collection

At the heart of the textile and fashion industry in the Auvergne-Rhône-Alpes region, the Bourgoin-Jallieu Museum offers a vast panorama of the fabric, weaving, and textile finishing industry of Nord-Isère, retracing the history of the techniques and individuals who have shaped this industrial venture.

The collection focuses primarily on the evolution of fabric printing, the flagship industry of our region. From the first printing plates in the 18th century to the latest computer technology, our museum documents the skills and craftsmanship that have been passed down in the region for more than two centuries.

Fine Arts

The museum also gives pride of place to the fine arts, which was its primary focus at its founding in 1929 by the City of Bourgoin and painter Victor Charreton (1864-1936). Today, this part of the museum is devoted to the works of this artist, who is part of a long tradition of 19th-century landscape painters. Since 2014, it has also featured the work of local painter Alfred Bellet du Poisat (1823- 1883), whose paintings are remarkable for their diversity of theme (religious and historical subjects, landscapes, sea paintings, etc.) and for his many stylistic influences, ranging from Romanticism to Impressionism.

Temporary exhibitions

Each year, one or two temporary exhibitions allow visitors to explore one of these three major themes, including contemporary fabric design.

The Bourgoin-Jallieu Museum

Un patrimoine, un territoire…

Installé au cœur de la ville, dans l’ancienne chapelle des Antonins (1503) et l’Hôtel-Dieu (XVIIIe siècle), le Musée de Bourgoin-Jallieu propose un parcours muséographique original organisé autour de deux grands thèmes, l’industrie textile en Nord-Isère et les beaux- arts sans oublier dans ses missions l’histoire et le patrimoine de Bourgoin-Jallieu et du territoire de la communauté d’agglomération Porte de l’Isère (CAPI).

Le parcours textile

Au sein du réseau textile et mode en Auvergne- Rhône-Alpes, le Musée de Bourgoin-Jallieu dresse un vaste panorama de l’industrie textile en Nord-Isère, tissage et ennoblissement, qui se caractérise par son identité industrielle textile encore aujourd’hui et ses savoir-faire dans le domaine de l’ennoblissement d’une part et des nouveaux textiles d’autre part. Il retrace ainsi l’histoire des techniques, des hommes et des étoffes qui ont marqué cette aventure industrielle. L’accent est plus particulièrement mis sur l’évolution de l’impression sur étoffes, l’industrie phare du territoire berjallien.

Des premières planches d’impression au XVIIIe siècle aux dernières technologies informatiques, le musée témoigne de ces savoir-faire qui se transmettent dans la région depuis plus de deux siècles.

Les beaux-arts

Le musée accorde également une place singulière aux beaux-arts, sa mission première lors de sa création en 1929 par la Ville de Bourgoin et le peintre Victor Charreton (1864-1936). Les collections beaux-arts sont régulièrement enrichies et valorisées. Une attention particulière est accordée aux œuvres de son fondateur, qui s’inscrit dans la longue filiation des paysagistes du XIXe siècle.

Depuis 2014, elle met également à l’honneur le peintre bergusien Alfred Bellet du Poisat (1823-1883), dont l’œuvre se caractérise par la diversité des thèmes abordés (sujets religieux ou historiques, peinture de paysage ou de marine, etc.) et des influences qui l’ont marqué, du romantisme à l’impressionnisme.

Les expositions temporaires

Chaque année, une exposition temporaire permet d’explorer l’un ou l’autre de ces trois grands thèmes sans oublier la création contemporaine textile (Métissages, L’Étoffe des femmes, Avec et sans s’tresse, Artistes pluri’elles pour le volet contemporain…), expositions que le musée produit seul ou à l’occasion de partenariats.

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