• Aucun résultat trouvé

Effets de la liaison hydrogène sur les vibrations de déformation du groupement hydroxyle des alcools

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Effets de la liaison hydrogène sur les vibrations de déformation du groupement hydroxyle des alcools"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00234923

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00234923

Submitted on 1 Jan 1954

HAL is a multi-disciplinary open access

archive for the deposit and dissemination of

sci-entific research documents, whether they are

pub-lished or not. The documents may come from

teaching and research institutions in France or

abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents

scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,

émanant des établissements d’enseignement et de

recherche français ou étrangers, des laboratoires

publics ou privés.

Effets de la liaison hydrogène sur les vibrations de

déformation du groupement hydroxyle des alcools

Alexander Verrijn Stuart, G.B.B.M. Sutherland

To cite this version:

(2)

321.

EFFETS DE LA LIAISON

HYDROGÈNE

SUR LES

VIBRATIONS

DE

DÉFORMATION

DU GROUPEMENT HYDROXYLE DES ALCOOLS

(1)

Par ALEXANDER VERRIJN STUART

(2)

et G. B. B. M.

SUTHERLAND,

Département of

Physics,

University of Michigan, Ann Arbor, Michigan

(U. S. A.).

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME

15,

AVRIL

1951,

Introduction. --- Les vibrations de valence de

l’hydroxyle

des alcools ont été

particulièrement

bien

étudiées,

notamment en ce

qui

concerne les effets

de la liaison

hydrogène

sur de telles

fréquences [1].

On a

porté

une attention relativement moindre aux vibrations de déformation

hydroxyle

et, en

fait,

il

n’y

a même pas d’accord

général

sur l’attribution de ces

fréquences [2].

Nous avons donc

entrepris

une étude

systématique

des

spectres

de divers alcools

dans la gamme 2-I5 ;a,

[1]

pour les vapeurs,

[2]

pour

les solutions dans des solvants

inertes,

[3]

pour les

liquides

purs. Le

degré

de liaison

hydrogène

a été déterminé par l’examen des vibrations de valence

voisines de 3 u.

Si les vibrations de déformation du

groupement

hydroxyle

dans un alcool étaient aussi discernables de la déformation CH et des modes de valence C-C

et

C-0,

que la vibration

d’allongement

OH l’est des différentes vibrations de valence

CH,

on

pourrait

s’attendre à ce que les

analyses

de tels

spectres

soient relativement faciles. On s’attendrait à trouver deux

fréquences

de déformation

OH,

à savoir : a. une défor-mation dans le

plan [que

nous

désignerons

par

ô’(OH)],

dans

laquelle

l’atome

d’hydrogène

se meut dans le

plan

COH,

à peu

près perpendiculairement

à la liaison

OH;

b, une déformation hors du

plan [que

nous

désignerons

par

a"(OH)],

dans

laquelle

l’atome

d’hydrogène

se

déplace

à peu

près perpendiculairement

au

plan

COH et aussi à la liaison OH. Pour vérifier

si ces deux

fréquences

sont

séparables,

des

observa-tions ont été faites

également

sur

quelques

alcools

deutérés,

c’est-à-dire des

alcools,

dans

lesquels

l’hydro-gène

du

groupement hydroxyle

a été

remplacé

par le deutérium. Les alcools deutérés étaient étudiés à l’état de

liquides

purs et à l’état de solutions dans des

solvants

inertes,

afin que les effets de la liaison deuté-rium

puissent également

être observés.

On a

généralement

admis

(et,

en

fait,

cela semble

raisonnable

d’après

l’examen de tout modèle de liaison

hydrogène [3]),

que les

fréquences

de défor-mation seront accrues par la liaison

hydrogène

contrairement aux

fréquences

de valence

qui

sont

toujours

abaissées par de telles interactions.

(1) Le texte

développé

de cette Communication paraîtra in extenso dans le Journal of Chemical Physics sous le titre :

« The effects of Hydrogen Bonding on the Deformation Frequencies of the Hydroxyl Group in Alcohols ». Une faible partie en a déjà été publiée; elle est indiquée ici par la

réfé-rence [4].

(2) Actuellement à

Koningl00FFke,

Shell-Laboratorium, Ams-terdam (Pays-Bas).

Résultats

généraux.

- Une série d’alcools

primaires,

secondaires et tertiaires a été étudiée

selon les

principes indiqués

ci-dessus. Comme solvants inertes, on a utilisé des

composés

non

polaires :

du tétrachlorure de carbone et du sulfure de carbone.

Fig, i.

Quelques

résultats

typiques

sont montrés par la

figure

i. Les

spectres

du

méthanol,

de l’éthanol et

du

propanol-i

1 sont

reproduits

pour les

liquides

purs et pour une solution diluée

(environ

0,1

mole /1).

A

cette

concentration,

un

pourcentage

considérable

de molécules existe à l’état

monomère,

comme on

(3)

322

peut

en

juger

par l’intensité de la bande

caracté-ristique

du monomère vers

2,75

:1..

Quoique

des

bandes

provenant

d’autres vibrations

masquent

parfois

les effets de dilution, on

peut

distinguer

clairement les faits suivants :

a. Près

de 1410,

1110 et

670cm-1 (c’est-à-dire

7,1 g,o et

14,903BC respectivement)

des bandes «

d’associa-tion »

apparaissent,

c’est-à-dire que ces bandes sont

présentes

pour le

composé

pur ou en solution

concen-trée,

mais s’affaiblissant ou même

disparaissent

par

dilution;

b. Dans la

région 1225 cm-1 (région qui

change

considérablement de

position

pour les divers

alcools)

une bande du « monomère » très fine

apparaît,

c’est-à-dire est

présente

seulement en solution diluée ou en

phase

gazeuse. Dans le méthanol la bande est à la

fréquence

anormale de 1325 cm-i.

La bande

670

cm-’ a été attribuée par nous

[4]

à la vibration 8"

(OH) perturbée

par la liaison

hydro-gène.

On

peut imaginer

que ce mouvement

(qui,

pour une molécule libre gazeuse, est une rotation

gênée)

est très restreint en cas

d’association;

il devient

alors une vibration

analogue

aux vibrations fonda-mentales

classiques.

Dans le méthanol gazeux le

« centre » de cette bande se trouve

approximativement

à 220 cm-’ et le méthanol n’a pas d’autre

fréquence

fondamentale au-dessous de goo

Ainsi,

si la liaison

hydrogène

augmente

toujours

la

fréquence

de

déformation,

cette attribution est

unique.

Une preuve

expérimentale indépendante

est fournie par

le

spectre

de

GH30D

et d’autres alcools

deutérés,

où la bande d’association

670

eni-1 est absente. Par contre, une bande d’association s’observe pour le

méthanol deutéré à

4 75

cm-1. Ce

déplacement

isoto-pique,

illustré par la

figure

2, a exactement la valeur

correcte

prévue

pour une

fréquence hydrogène

séparable.

La constance même de

l’apparition

de la bande

d’association dans

plus

de 25

spectres,

indique

que c’est un fait

caractéristique

des

spectres

des alcools associés. Il semble naturel d’attribuer

cette bande à 6’

(OH)

des alcools à liaison

hydro-gène.

La bande 12z5 ern-1 est alors attribuée à

1’(OH)

dans les alcools monomères

puisqu’elle répond

à la

propriété

nécessaire

d’apparaître

à une

fréquence

plus

faible.

Quoique

ces deux bandes soient absentes

dans le

spectre

des alcools

deutérés,

leurs nombres

d’onde ne semblent pas avoir été réduits dans le

rap-port théorique

~/2,

notamment pour le méthanol. Ceci est illustré par la

figure

3,

qui peut

être

comparée

à la

figure

i

(a).

De

plus,

les contours des bandes

voisines de 1325 et

870

cm-1 dans les

spectres

res-pectifs

des vapeurs de

CH30H

et de

CH30D,

semblent

être différents. D’autre

part,

l’attribution d’un ~’

(OH)

monomère à 1250cm-1 pour l’éthanol est en accord

avec l’observation d’une

fréquence

monomère a’

(OD)

près

de

8go

cm-1 pour l’éthanol deutéré.

Quoique

certains auteurs

[5] pensent

que la bande d’association 1110cm-1

représente

il y a

de forts arguments contre cette attribution. En

pre-premier lieu,

les nouvelles données

qui

viennent d’étire discutées

(notamment l’apparition

d’une bande

près

de 1400 cm-1 dans tous les alcools associés non

deu-térés)

sont

inexplicables.

En second

lieu,

les

spectres

des alcools deutérés montrent la bande 1110cm-1 seulement

légèrement déplacée (à

des

fréquences

plus élevées)

et un très faible

changement

d’intensité.

Fig. 2.

a. CH3OH en solution à la concentration de 1,5 o mole/l ( ) et o, 1 5 mole jl (...); b. CH3OD en solution à la

concen-tration de 1, 5 o mole/1 (-) ) et o,i5 mole jl

(...).

Fig. 3.

Discussion. - Une conclusion essentielle

qui

se

dégage

du

présent

travail semble être que la

vibra-tion ô’ (OH)

n’est pas une

fréquence séparable,

comme les

fréquences v (OH)

et ~"

(OH).

Ceci

explique,

au moins

qualitativement,

les

complexités

et les

anoma-lies dans les

changements

spectroscopiques produits

dans la

région

i45o-goo cm-1 par association et

par deutération. Il est intéressant de constater que la même observation s’avère exacte pour la fré-quence a’

(NH)

du

groupement

amide

[6].

La nature exacte de l’interaction de la vibration o"

(OH)

avec les autres vibrations des molécules de divers alcools n’a pas encore été définitivement établie. Une dis-cussion

complète

de ce

point

sera donnée dans une

publication

ultérieure. Notre

opinion

actuelle est que la bande 1 1 I o cm-1 est liée à un mouvement de déformation des bandes CH

adjacentes

au

grou-pement

OH. Il faut noter que le

présent

travail

(4)

323

et diffère d’une

façon

marquée

des autres alcools

primaires

normaux,

qui présentent

tous des effets

très semblables entre eux.

Ainsi,

la solution du

pro-blème

général

des

fréquences

de déformation de OH

des alcools est

plus probablement

à rechercher à

partir

des données sur des séries d’alcools

apparentés

que dans une étude

développée

de l’alcool

méthylique,

qui

semble

présenter

son propre

problème spécial

d’interaction.

Effets

stériques possibles.

- La bande

d’asso-ciation de 3 observée en solution diluée dans les solvants non

polaires,

est manifestement double La

dépendance

de la concentration des deux

compo-santes n’est pas la même. Ceci a conduit différents

auteurs

[7] à

admettre la

présence

simultanée de

complexes

moléculaires différemment liés. Cette

conclusion doit être considérée avec

circonspection,

puisqu’aucun

dédoublement semblable n’est observé pour

Õ’ (011) et 3" (OH),

pour le méthanol

associé.

Cependant,

une étude détaillée de la bande d’asso-ciation

près

de I4oo cm-1 a révélé que, dans certains

cas, elle

apparaît

comme une bande de double

asso-ciation et dans d’autres cas,

simple.

Elle

apparaît

double dans le cas d’alcools

primaires

et

secondaires,

et

simple

dans le cas du méthanol et d’alcools tertiaires. Ainsi il y a une corrélation évidente entre la bande

simple

et la

symétrie

ternaire du

champ

potentiel

autour de l’axe

CO,

c’est-à-dire que dans le méthanol

et les alcools

tertiaires,

les trois

positions

du

grou-pement

OH autour de l’axe CO sont

équivalentes

ou à peu

près. Quand

la bande double

apparaît

il y a une nette

dissymétrie

autour de l’axe CO. En utilisant

un modèle moléculaire des alcools

primaires

et

secon-daires,

on

peut

voir aisément que le

groupement

OH

peut

occuper trois

positions,

dont deux sont

équi-valentes et différentes de la troisième. Ainsi l’inter-action de b’

(OH)

avec les autres mouvements est

une fois de

plus

nettement

indiquée.

Un dédoublement semblable n’a pas encore été observé dans le cas de à"

(OH),

mais cette absence

peut

être due aux difficultés

expérimentales

rencon-trées dans la

région

au delà de 15 ~..

BIBLIOGRAPHIE.

[1] KELLNER L. -

Rep. Progr. Phys., I952, 15, I.

[2] SUTHERLAND G. B. B. M. - Graus. Faraday Soc. Disc., I950, 9, 274.

[3] BAUER et MAGAT M. - J.

Physique

Rad., I938, 9, 3I9. [4] STUART A. V. et SUTHERLAND G. B. B. M. - J. Chem.

Phys., I952, 20, I977.

[5] DAVIES M. M. - J. Chem. Phys., I948, 16, 267. [6] FRASER R. D. B. et PRICE W. C. - Nature, I952, 170, 490. [7] ERRERA J. et MOLLET P. - Nature, I936, 138, 882. SMITH W. et CREITZ E. C. - Bur. Stand. J.

Research, I95I, 46, I45.

TRANSITIONS DE

RADIOFRÉQUENCE

A DEUX

QUANTA

ET EFFET RAMAN Par A.

KASTLER,

Laboratoire de

Physique

E. N. S., Paris (France).

LE JOURNAL DE PHYSIQUE ET LE RADIUM. TOME

15,

AVRIL

1954,

La méthode de résonance

électrique

des

jets

molé-culaires,

développée

par

l’équipe

de Rabi à Columbia

University

a

permis

à Grabner et

Hughes [1]

J

de

caractériser dans le cas de la molécule 8J RbF des transitions

spectrales

faisant intervenir deux

quanta

électromagnétiques.

La transition observée

corres-pond

au passage entre deux niveaux

d’énergie

de la

structure

hyperfine

due au moment

électrique

quadru-polaire

du noyau

,5Rb,

niveaux caractérisés par les nombres

quantiques

.

Le saut

correspondant

du nombre

quantique

(J,

quantum

de

rotation;

Il, spin

nucléaire de est un saut de deux unités :

3Fi

= 2. Cette

transition se fait en absence de

champ électrique

constant,

sous l’influence simultanée de deux

champs

électriques

de

fréquences

différentes tel que la somme

des

fréquences corresponde

à l’intervalle

énergétique

de la transition :

.

On

peut,

comme l’a

suggéré

Rabi,

interpréter

la

transition par le concours de deux

quanta

électro-magnétiques hv,

et

hV2

dont les

énergies s’ajoutent

pour réaliser le saut AE entre les niveaux

d’énergie

de la molécule

( fig. i).

Un tel processus

peut

être

rapproché

d’autres

phénomènes

faisant intervenir deux

quanta

d’énergie

rayonnante.

Il en est ainsi dans

l’effet

Raman,

c’est-à-dire dans la diffusion molé-culaire de la lumière avec

changement

de

fréquence.

Références

Documents relatifs

 le donneur possédant une case quantique vide est composé d'un composé à H acide, c'est-à-dire un atome d'hydrogène lié à un hétéroatome (comme dans

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

Pour comparer les deux mo- lécules et calculer le moment dipolaire associé à la liaison R − O, il est nécessaire de faire deux hypothèses : sur les charges de chaque groupe

Dans toute cette section II.D, on considère un milieu matériel homogène non magnétique (c’est-à-dire dont la perméabilité magnétique est ) et dépourvu de charges libres.

1) Comparer la bande d’absorption de la liaison –OH dans les alcools et les acides carboxyliques 2) Comparer la bande d’absorption de la liaison C=O dans les cétones, les

dans l’eau liquide autour de l’une d’entre elles. Mais comme les librations moléculaires sont plus amples que dans la glace, l’étalement réel. doit être plus

- Les symétries des méthyles sont C 3v et leurs axes sont confondus avec, pour l’un la liaison N-C m , et pour l’autre la liaison C-C f. - La conformation cis ou trans de

Figure VI - 4 : Hydrogen production yields in the three conditions of total pressure (-11bar of under pressure, atmospheric pressure and +0.18bar of over pressure) grouped in 0.1 pH