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L'avènement de l'éco-ciment: intégrer les nouveaux sous-produits et les matériaux recyclés dans le béton

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Academic year: 2021

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L'avènement de l'éco-ciment: intégrer les nouveaux sous-produits et les matériaux recyclés dans le béton

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L’avènement de l’éco-ciment:

intégrer les nouveaux

sous-produits et les matériaux recyclés

dans le béton

Par Laila Raki

NRCC-53604f

Construction Canada, 52, (5), pp. 34-38, September-01-10 (Also available in English: The coming of eco-cement incorporating new by-products and recycled materials into concrete)

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L’avènement de l’éco-ciment : Intégrer les nouveaux sous-produits et les matériaux recyclés dans le béton

Par Laila Raki, Ph.D.

Cet article passe en revue certaines questions relativement à la recherche récemment menée sur le développement et l'utilisation de sous-produits et de matériaux recyclés dans le béton, dans le cadre des efforts de l'industrie vers la durabilité.

Le béton à base de ciment Portland est devenu le matériau de choix dans la satisfaction de la demande mondiale en infrastructures. Or, la fabrication de ce produit de construction consomme des ressources naturelles, produit des déchets

solides et émet du dioxyde de carbone (CO2), conséquence du processus de

calcination du calcaire, de la combustion des combustibles enfournés et de la production d’énergie nécessaire à sa fabrication.

L’industrie du ciment contribue ainsi à environ cinq pour cent des émissions

mondiales de CO2 d’origine anthropique (émissions générées par l’homme), ce qui

en fait un secteur important pour les stratégies de réduction. Selon le rapport 2009 du World Business Council for Sustainable Development (WBCSD) : “Cement

Industry Energy and CO2 Performance: Getting the Numbers Right”, la production de

ciment a augmenté de 53 pour cent de 1990 à 2006, alors que les émissions nettes

de CO2 ont augmenté plus lentement, de seulement 35 pour cent. Pour le WBCSD,

ces résultats sont la preuve d’un « découplage » de la production et des émissions connexes. Si ces efforts de réduction de la pollution sont encourageants, l’industrie de la construction poursuivre encore plus assidûment ses efforts vers la durabilité.

Solutions en béton durable

Le béton doit s’adapter aux différentes conditions environnementales auxquelles il est exposé. Son adaptation est souvent réalisée par son mélange à des adjuvants chimiques ou minéraux. Or, les matériaux économiques susceptibles de se substituer partiellement au clinker de ciment Portland ordinaire (CPO) fournissent plusieurs avantages. Car les ajouts cimentaires (AC) permettent, non seulement, de réduire proportionnellement les gaz à effet de serre (GES), mais également de diminuer la consommation d’énergie par mètre cube de béton produit (l’énergie nécessaire à la fabrication du CPO).

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Les ajouts cimentaires permettent en outre de réduire la quantité de déchets industriels qui sont habituellement expédiés vers les sites d’enfouissement, d’améliorer les propriétés du béton et de prolonger la durée de vie des structures. Les principaux ajouts cimentaires adoptés par l’industrie de la construction sont les cendres volantes, le laitier granulé broyé de haut fourneau et les fumées de silice, mais ces ajouts sont de moins en moins disponibles pour des raisons économiques, environnementales et qualitatives.

D’autre part, les réglementations strictes imposées au contrôle et à la réduction de la pollution au cours des procédés industriels ont entraîné des changements dans les propriétés des sous-produits industriels utilisés dans la fabrication du béton. Ces changements ont à leur tour modifié la composition chimique de ces sous-produits et leurs interactions avec les phases du ciment, pour altérer en définitive les propriétés et la performance du béton. C’est ainsi, par exemple, que la réduction des émissions dues à la production d’énergie nécessaire à la fabrication du CPO a entraîné la modification de la composition chimique des cendres volantes, lesquelles contiennent maintenant une plus grande quantité de carbone.

Besoin de nouvelles sources d’ajouts cimentaires

Les matériaux cimentaires – pouzzolanes – sont des matériaux siliceux ou aluminosilicatés qui, en présence d’humidité et à température ordinaire, réagissent chimiquement à l’hydroxyde de calcium, pour produire des composés dotés de propriétés cimentaires. En d’autres termes, ces matériaux produisent des silicates de calcium hydratés (C-S-H), la principale phase de liaison qui est à l’origine de la cohésion de tous les ingrédients du béton.

Les pouzzolanes naturelles étaient déjà utilisées dans l’Antiquité par les Romains et les Grecs pour fabriquer des mortiers de ciment et autres matériaux cimentaires semblables. Aujourd’hui, les pouzzolanes industrielles ont gagné en popularité, en raison de leurs caractéristiques chimiques – elles contiennent du dioxyde de silicium

[SiO2] et de l’oxyde d’aluminium [Al2O3]) –, lesquelles permettent de produire des

produits d’hydratation semblables aux hydrates obtenus à partir du CPO. Généralement, les composés d’hydratation qui résultent des réactions pouzzolaniques améliorent la performance des nouveaux ciments et des CPO mélangés.

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Les mélanges de ciment Portland et d’ajouts cimentaires sont connus sous le nom de « ciments mélangés » ou de « ciments composites ». Par définition, les ciments mélangés sont des liants hydrauliques dans lesquels une partie du ciment Portland a été remplacée par des matériaux hydrauliques ou non hydrauliques. Le comportement général des ciments mélangés est assez à celui du CPO, en ce qu’ils durcissent lorsqu’ils sont mélangés à l’eau et produisent les mêmes produits

d’hydratation

.

Les adjuvants les plus communs du CPO sont :

● Les matériaux hydrauliques latents (scories de haut fourneau, etc.).

● Les matériaux pouzzolaniques (pouzzolane, cendres volantes, cendres de balles de riz, fumée de silice condensée, argile brûlée, etc.).

● Les matériaux épaississants (calcaire, déchets, etc.).

La demande de réduction des GES et autres gaz polluants a créé un besoin urgent de nouveaux ajouts cimentaires pour la fabrication du béton. De nombreuses sociétés industrialisées modernes ont atteint leurs capacités prévues et expédient la plupart de leurs déchets industriels dans les sites d’enfouissement. L’augmentation des volumes de déchets et l’escalade des coûts d’élimination ont fait prendre conscience d’une nette tendance vers le recyclage ou l’utilisation d’une pléthore de déchets solides. D’où les nombreuses initiatives locales, régionales, nationales ou internationales qui visent aujourd’hui à réduire la pollution et à améliorer la durabilité des matériaux en béton.

L’utilisation des déchets industriels, autres que ceux de la construction, comme ajouts cimentaires, représente une chance énorme pour l’industrie du ciment et sa volonté de réduire son impact sur l’environnement. La demande en faveur de l’’intégration de nouveaux matériaux dans les mélanges de béton, comme les nouvelles pouzzolanes, est croissante, mais les efforts actuels sont fragmentés et restent au stade embryonnaire.

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Ciment et le béton comme écosystèmes

La réutilisation des déchets dans la fabrication du béton est devenue une pratique mondiale. Le recyclage des déchets industriels du secteur agricole, par exemple, est de plus en plus encouragé, en particulier dans les pays en développement.

La balle de riz, la paille de blé, le tournesol, la moelle de cocotier, les granulés de liège, la sciure, le bois, les plants de tabac, l’huile de palme, la bagasse de canne à sucre et les cendres d’autres biomasses contiennent naturellement des quantités élevées de silice. Les cendres de ces déchets sont généralement recueillies dans les chaudières des usines et réutilisées pour la fabrication de produits à base de ciment et autres composites, soit comme pouzzolanes, soit comme matières premières. La pouzzolanicité de ces cendres varie considérablement selon les conditions de calcination et la nature des matières brutes.

Les autres sources de déchets proviennent du secteur industriel, mais la fabrication des sous-produits des différents secteurs industriels soulève de graves préoccupations environnementales. L’élimination et la gestion de ces déchets solides non recyclables représentent, en effet, un défi considérable pour de nombreuses municipalités. Les sous-produits industriels comprennent :

● Les déchets municipaux et domestiques. ● Les boues rouges.

● Certaines variétés de poussière de four à ciment. ● Les déchets de construction et de démolition. ● Le verre de couleur post-consommation.

● Les déchets de céramique provenant du secteur de l’aluminium.

En l’état des choses, la réutilisation des déchets industriels dans la construction en béton et l’illustration de leurs avantages économiques, environnementaux et techniques demandent plus de recherche.

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Étude expérimentale

De nombreuses études ont porté sur l’utilisation des déchets comme substituts au ciment. L’utilisation de pouzzolanes issues de procédés industriels et agricoles, comme les cendres volantes, les scories et les cendres de balles de riz, est assez établie dans la fabrication du béton, mais de nouveaux types de déchets apparaissent comme substituts potentiels. Malheureusement, l’industrie de la construction semble hésiter à les utiliser, en raison du manque d’informations sur leur effet sur la durabilité du béton, sa performance à long terme et l’environnement.

Pour pallier cette lacune, le groupe Constituants du béton et technologies structurelles de l’Institut de recherche en construction du Conseil national de recherches du Canada (IRC-CNRC) a entrepris une étude approfondie sur l’utilisation d’une série de déchets comme substituts potentiels au ciment. Ce projet vise à répondre aux objectifs techniques suivants :

1. Développer les connaissances chimiques et microstructurales des systèmes de ciment contenant des sous-produits industriels.

2. Fournir une gamme complète d’informations techniques sur les matériaux en béton contenant différentes quantités de substitut au ciment.

3. Proposer des applications potentielles sur la base des résultats finaux.

4. Proposer de nouvelles perspectives pour l’utilisation de ces nouveaux matériaux cimentaires.

L’étude a également porté sur l’utilisation des sous-produits industriels comme solutions alternatives dans la fabrication de matériaux cimentaires qui répondraient aux exigences techniques de constructions en béton plus écologiques et plus durables. Les chercheurs ont ainsi utilisé et testé une série de nouveaux sous-produits industriels dans des systèmes de ciment différents, en accordant une attention particulière à la compréhension fondamentale de l’effet des caractéristiques physiques et chimiques de ces matériaux sur le processus d’hydratation et les propriétés techniques de leurs matériaux en béton respectifs.

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Les données préliminaires ont montré que la plupart des nouveaux sous-produits industriels pouvaient remplacer le ciment à hauteur de 15 pour cent. Il est apparu également évident que les propriétés chimiques et physiques de chacun de ces matériaux influençaient la rhéologie, de vitesse de prise, l’affaissement, la cinétique de l’hydratation et la microstructure du ciment et du béton. Certains de ces nouveaux matériaux n’ont montré aucun potentiel de réactivité, en dépit de leur composition chimique. Autrement dit, ils ne respectaient pas la norme ASTM C 618, Standard

Specification for Coal Fly Ash and Raw or Calcined Natural Pozzolan for Use in Concrete, laissant à penser qu’un matériau peut être pouzzolanique quand il contient

au moins 70 pour cent de masse de silice, d’alumine et d’oxyde de fer. Toutefois, lorsque ces matériaux ont été mélangés au ciment, ils présentaient de bonnes propriétés mécaniques. D’autres ont montré un comportement très semblable à celui des scories dans leurs propriétés hydrauliques.

L’analyse des résultats a permis de mieux comprendre les processus chimiques qui accompagnent le mélange du ciment et d’un nouvel ajout cimentaire avec de l’eau, et de mieux apprécier les propriétés techniques du produit final. La corrélation entre la pénétrabilité du chlorure et la résistance à la compression était conforme aux observations qui lient la réactivité de ces sous-produits industriels à la rectification de la structure des pores dans les échantillons de béton mûri. Plus la pouzzolanicité d’un matériau est élevée, plus ce matériau est résistant et imperméable aux ions chlorure.

Les ciments ternaires sont connus pour présenter des avantages significatifs sur les ciments binaires, dont la durabilité. En conséquence, la présente étude laisse penser qu’il est préférable d’utiliser différentes combinaisons de ces sous-produits industriels, en tenant compte de leur disponibilité locale et de leur application. L’un des principaux objectifs de l’étude consistait à identifier de nouveaux ajouts cimentaires qui n’auraient aucune influence négative sur les propriétés techniques du béton.

Lors de l’analyse des résultats, il a été observé que tous les produits utilisés pour l’étude se sont généralement conformés aux normes de performance exigées d’un ciment et des produits en béton. Il convient de mentionner que tous les produits ont été utilisés tels que reçus – sans traitement chimique, thermique ou mécanique. Dans la mesure où l’étude visait également à réduire les GES, il était très important de maintenir la consommation d’énergie aussi basse que possible, tout en augmentant la durabilité du ciment et des produits en béton.

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Conclusion

Les Canadiens ont pris conscience de l’urgente nécessité du développement durable et de la réduction de l’impact des activités humaines sur l’environnement local et mondial. Pour réaliser les bâtiments, les infrastructures et les communautés durables de demain, nous devrons d’abord réduire nos émissions de GES et notre consommation d’énergie et allonger la durée de service de notre environnement bâti. La mise en œuvre des technologies durables proposées conduira à un environnement plus propre, une économie d’énergie, une réduction de la consommation de ciment et une utilisation des déchets de l’industrie, lesquels conduiront à leur tour à des avantages socio-économiques quantifiables pour tous les Canadiens.

L’acceptation des déchets et des sous-produits industriels comme substituts partiels au ciment va au-delà de leur performance en laboratoire. Les essais en laboratoire de ces substituts, qu’ils soient chimiques, physiques ou mécaniques, doivent être complétés par des essais in situ sur leur performance à long terme et leur durabilité. Avant d’accéder au marché de la construction, ces produits devront subir des essais de durabilité et de performance à long terme. La cohérence et le contrôle de la qualité des nouveaux ajouts cimentaires doivent être évalués d’un lot à l’autre et corrélés avec leurs propriétés techniques. À ce stade de la recherche, il est impératif d’engager les différentes parties concernées dans le processus de validation de

toutes les étapes de notre étude1.

Notes :

1 Pour plus de détails, voir John W. Phair : “Green Chemistry for Sustainable Cement

Production and Use,” dans le numéro d’août 2006 de Green Chemistry. Voir également : “Life Cycle Analysis and Sustainability of High Performance Concrete Structures”, un rapport rédigé et soumis en 2004 par ce même auteur et Z. Lunis, L. Daigle et J. Zhang à Ressources naturelles Canada (RNCan) dans le cadre du Plan d’action 2000 du gouvernement du Canada sur le changement climatique.

Laila Raki, Ph.D., dirige le groupe Constituants du béton et technologies structurelles de l’Institut de recherche en construction du Conseil national de recherches du Canada (IRC-CNRC). Diplômée en chimie minérale, elle est notamment spécialisée dans la recherche sur l’argile et les matériaux à base de ciment. Son intérêt pour la recherche sur les matériaux de construction est actuellement axé sur deux domaines d’intense activité : le développement durable et les matériaux novateurs. Madame Raki est membre fondatrice du Comité technique sur l’application des nanotechnologies dans la construction de la RILEM. Elle peut être jointe à l’adresse suivante : Laila.Raki@nrc-cnrc.gc.ca.

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