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Discussion de l'influence de l'anisotropie du potentiel d'interaction sur l'élargissement et le déplacement, par collisions, de certaines raies de résonance

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HAL Id: jpa-00207289

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00207289

Submitted on 1 Jan 1972

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Discussion de l’influence de l’anisotropie du potentiel d’interaction sur l’élargissement et le déplacement, par

collisions, de certaines raies de résonance

J. Butaux, F. Schuller, R. Lennuier

To cite this version:

J. Butaux, F. Schuller, R. Lennuier. Discussion de l’influence de l’anisotropie du potentiel d’interaction

sur l’élargissement et le déplacement, par collisions, de certaines raies de résonance. Journal de

Physique, 1972, 33 (7), pp.635-643. �10.1051/jphys:01972003307063500�. �jpa-00207289�

(2)

DISCUSSION DE L’INFLUENCE

DE L’ANISOTROPIE DU POTENTIEL D’INTERACTION

SUR L’ÉLARGISSEMENT

ET LE DÉPLACEMENT, PAR COLLISIONS,

DE CERTAINES RAIES DE RÉSONANCE

J.

BUTAUX,

F. SCHULLER

(*)

et R. LENNUIER

Département

de Recherches

Physiques (**)

Université de

Paris-VI, 4, place Jussieu,

Tour

22,

2e

ét.,

75-Paris Ve

(Reçu

le 10 novembre

1971,

révisé le 15

février 1972)

Résumé. 2014 On étudie l’influence sur la section efficace de l’anisotropie du potentiel d’interaction.

On introduit une méthode de résolution approchée de l’équation d’évolution, valable pour un niveau J = 1. On montre qu’il est nécessaire de tenir compte de l’anisotropie pour déterminer correc-

tement le potentiel à l’état excité à partir des données expérimentales.

Abstract. 2014 One studies the influence on the cross section of the anisotropy of the interaction

potential. A method for the approximate resolution of the evolution equation valid for a J = 1 level, is

proposed.

It is shown that one must take into account the anisotropy in order to determine correctly the interaction potential in the excited state from experimental data.

Classification Physics abstracts :

13-20

L’étude des

profils

des raies

spectrales atomiques élargies

par l’effet des collisions de l’atome

optique

avec des atomes d’un gaz

perturbateur

a

déjà

fait

l’objet

de nombreux travaux

expérimentaux.

Parmi

eux, les mesures effectuées à très basse densité d’ato-

mes

perturbateurs présentent

un intérêt

particulier

du

point

de vue de

l’interprétation théorique,

car les

critères de validité des théories basées sur

l’approxi-

mation

d’impact

sont alors

remplis. Toutefois,

dans

ces

conditions,

les

analyses

des

profils spectraux

nécessitent des

dispositifs

à très haute résolution.

Pour l’étude en

absorption

du

profil

de la raie de résonance 2 537

Á

du mercure, la méthode de

balayage magnétique

est

particulièrement

bien

adaptée.

Cette

méthode,

dont les

grandes lignes

seront

rappelées

dans le

premier paragraphe,

nous a

permis

d’obtenir

les résultats rassemblés dans le tableau I :

TABLEAU 1

L’examen de ce tableau fait

apparaître

l’insuffi-

sance de la théorie de Lindholm dans sa forme

pri-

mitive

[1],

dans

laquelle

un rapport

dUl/2/ du

indé-

pendant

du

couple

et voisin de

2,8

est

prévu.

Plus

récemment,

certains auteurs

[2], [3]

ont

proposé

d’introduire dans cette théorie un

potentiel

d’interac-

tion de Lennard-Jones à la

place

du

potentiel

purement attractif. Par un choix

approprié

des constantes du

potentiel

on peut obtenir un accord entre valeurs

expérimentales

et calculées. D’autre part, à la suite des travaux sur la théorie de la relaxation par collisions des états excités

[4], [5], [6], [7]

axés sur

l’interprétation

des

expériences

de double résonance ou d’effet

Hanle,

le rôle

joué

par

l’anisotropie

du

potentiel

dans le

mécanisme de l’interaction est apparu. Il a alors été

proposé

de tenir compte de cet effect

d’anisotropie

dans

l’étude des

profils

de collisions

optiques [8], [9].

Dans le travail de

Rebane, qui s’applique plus parti-

culièrement à notre cas, toutes les valeurs de

dUl/2/ du

peuvent

en

principe

être obtenues avec un

potentiel

purement attractif. La raison en est l’influence consi- dérable que peuvent avoir les effets de réorientation

sur le

déplacement [10]. Toutefois,

cette réorientation

ne se

produit qu’aux

faibles

paramètres d’impact

et

nous pensons que son effet

global

n’est pas très

important

dans le cas d’un

potentiel

purement attrac-

tif ;

cela a d’ailleurs été montré dans la référence

[8].

C’est pour cette raison que nous avons été conduits à effectuer un calcul de la section efficace de collision faisant intervenir un

potentiel anisotrope

de forme

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01972003307063500

(3)

636

générale.

Nous avons ensuite étudié les deux cas

particuliers

des

potentiels

de London et de Lennard- Jones. Dans le

premier

cas, nous montrons que les

effets de

l’anisotropie

sont insuffisants pour

expliquer

les écarts à la valeur de Lindholm du rapport

expéri-

mental

AU1121Au.

Dans le second cas, nous étudions

l’influence de

l’anisotropie

sur la détermination des

paramètres

du

potentiel envisagé.

I. Brève

description

de la méthode

expérimentale.

-

Les

expériences

que nous avons réalisées sur la vapeur de mercure

[11], [12], [13] présentent

par rapport à des travaux antérieurs les caractères ori-

ginaux

suivants :

1)

Les raies sont observées en

absorption,

ce

qui

permet une très bonne connaissance des conditions

thermodynamiques auxquelles

sont soumis les atomes et élimine des causes

d’élargissement

et de

déplace-

ment autres que les collisions mercure-gaz.

2)

Le milieu absorbant est constitué d’atomes de

l’isotope

198 du mercure, ce

qui

permet de s’affranchir des

complications

tant

expérimentales

que

théoriques

liées à la structure

hyperfine

et

isotopique

de la raie

considérée.

3)

Les

pressions

de gaz

perturbateur

sont dans

tous les cas inférieures à une

atmosphère.

Pour

chaque perturbateur,

une

vingtaine

de déterminations de

profils

pour des

pressions comprises

entre

0,02

et

0,8 atmosphère

ont été réalisées.

La méthode de

balayage magnétique présente

pour

ces études en

absorption

l’énorme avantage de conci- lier haute résolution et forte densité

spectrale d’énergie.

En

effet,

une source à mercure 198 est

placée

dans une

induction

magnétique variable,

ce

qui

permet d’ex-

plorer

le domaine

spectral

couvert par la raie d’ab-

sorption

à l’aide d’une des composantes Zeeman circulaires. En tenant compte du

profil spectral

du

rayonnement

incident, profil qui joue

ici le rôle de fonction

d’appareil,

il est

possible

d’améliorer l’ex-

ploitation

des résultats

[14].

Les conclusions essentielles sont les suivantes :

- dans le domaine de

pression considéré, les

pro- fils restent

symétriques

et le coefficient

d’absorption

ne peut se

distinguer

d’un

profil

de

Voigt (produit

de

convolution Gauss *

Lorentz)

dont la contribution lorentzienne a une

largeur /lu 1/2 proportionnelle

à la

densité des

perturbateurs (après

déduction de la

largeur naturelle) ;

- le

déplacement

AJ du

profil

est lui aussi propor- tionnel à cette densité.

N. B. L’incertitude sur les valeurs

numériques

données dans le tableau I est inférieure à 5

%.

II.

Opérateur

d’évolution et section efficace. - L’effet d’une collision sur l’atome «

optique »

sera

décrit par

l’opérateur d’évolution,

dans la

représen-

tation

d’interaction, opérateur

que nous

désignerons

par T.

Dans le cas où les niveaux

électroniques

des atomes

sont bien

séparés,

il est convenu d’introduire la sim-

plification

consistant à associer aux deux niveaux i et

f,

reliés par la transition

optique, respectivement

deux

opérateurs T

et Tf. Ces

opérateurs agissant

dans les sous-espaces de dimensions

2 Ji

+ 1 et

2 Jf + 1,

vérifient alors un

système d’équations qui

s’écrit :

où les

Ek/Mlf désignent

les éléments de matrice d’un hamiltonien effectif

qui remplace l’énergie

d’interac-

tion entre les atomes d’un

couple.

On sait que la formule

générale

d’Anderson

[15]

relie la section efficace différentielle aux éléments de matrice de

T

i et Tf par l’intermédiaire de certains coefficients de Clebsch-Gordan

[16] :

(b paramètre d’impact),

les éléments de matrice étant

pris

pour t = + 00. Si

Ji

=

0, l’unique

élément

de

Ti

est :

avec

et on a

alors, pour Jf

=

1, l’expression plus simple

suivante :

Pour traiter l’état

final Jf

=

1,

il est avantageux de

diagonaliser

la matrice E en introduisant un réfé- rentiel tel que l’axe de

quantification

coïncide avec

la droite

joignant

les centres des deux atomes. Le

système (1)

se

présente

alors sous la forme :

dans

laquelle

D

désigne

la matrice de rotation

D’f

et où les matrices 1: et s,

représentant l’opérateur

d’évolution et

l’énergie

d’interaction dans le

système

d’axes

mobiles,

sont définies par les relations sui- vantes :

(4)

L’introduction des

grandeurs adiabatiques

eo et a,, fonctions de la seule distance

interatomique,

permet d’établir le lien avec la notion très utile des courbes de

potentiel représentables

par les formes

analytiques

habituelles.

En utilisant les

propriétés d’orthogonalité

des

matrices de

rotation,

nous ramenons

l’éq. (2)

au

système

suivant

(M

=

0,

±

1)

(f3 désigne l’angle

entre l’ancien et le nouvel axe de

quantification,

de sorte

que fl

= 0 pour t = -

oo).

En posant :

on

simplifie

le

système d’équations puisque

l’on obtient immédiatement une solution exacte pour ’tn’M et seules les

équations

contenant ’C1tM et ’t IM restent

couplées.

On a, en efret :

Introduisons le

paramètre

Q _

(80 - si)/2 h

carac-

téristique

de

l’anisotropie

de

l’énergie

d’interaction.

En posant :

on obtient le

système

dont une solution

numérique

a été obtenue par Rebane dans le cas d’un

potentiel

d’interaction pro-

portionnel

à R-6

[9].

Nous nous proposons de

présenter

une solution

littérale

approchée,

valable pour un

potentiel

d’in-

teraction

quelconque,

dans

l’hypothèse

d’une aniso-

tropie

faible. Cette

hypothèse paraît plausible

dans le

cas d’un

couple métal-gaz

rare.

Notre méthode consiste à introduire comme para- mètre

caractéristique l’anisotropie

de

l’énergie

d’in-

teraction,

et à raisonner sur la section efficace

intégrée plutôt

que de chercher à raccorder des

expressions

limites de la section efficace différentielle.

Toutefois,

nous montrerons que la section efficace

totale,

limitée

aux termes du

premier

ordre par rapport à l’aniso-

tropie,

coïncide avec celle obtenue par extension de

l’approximation

« scalaire »

[5]

à toutes les valeurs de b

(1).

III. Résolution du

système

différentiel dans le cas

d’une

anisotropie

faible. - Le

principe

des calculs

qui

vont suivre est le suivant :

Ecrire les éléments de matrice de z sous une forme

exponentielle

et faire

apparaître

le

développement

de

l’exposant

par rapport aux

puissances

croissantes d’un

paramètre

caractérisant

l’anisotropie.

L’avan-

tage d’un tel

développement

dans

l’exposant

est

d’éviter,

lors du calcul de la section

totale,

l’intro- duction d’un rayon de coupure, dont le choix

comporte toujours

une part d’arbitraire.

Conformément au

principe énoncé,

nous poserons :

 et Il étant des constantes.

Le

système

différentiel

prend

alors la forme suivante : -.

où les variables x et y ont la

signification

suivante :

et u =

Q(p

est une

quantité caractéristique

de

-

l’anisotropie.

Le

développement

suivant les ordres

. croissants de

l’anisotropie,

et limité ici au second

ordre,

est :

xo est mis pour

Par

ailleurs,

on montre

qu’en

supposant

rectiligne

(1) On sait que l’approximation « scalaire » ou « soudaine »

consiste à traiter les énergies à différents instants comme si celles-ci commutaient entre elles.

(2) Le choix de la solution retenue à l’ordre zéro est fait par référence au cas l’anisotropie est nulle.

(5)

638

la

trajectoire

du

perturbateur (j8(+ oo) = 7r),

on a les

phases

étant définies par

la relation :

Il en résulte

l’expression

suivante pour la section efficace différentielle :

1 et J

désignant respectivement

les

intégrales

sui-

vantes :

Selon les

éq. (4a, b)

la section efficace différentielle

se

présente

sous la forme d’un

développement jusqu’au

second ordre par rapport à la

grandeur représentant l’anisotropie

du

potentiel

d’interaction.

Cependant,

il

apparaît

que pour le calcul

pratique

de la section efficace totale dans un

système

de faible

anisotropie

comme le

nôtre,

on peut limiter ce

développement

aux termes du

premier

ordre. Cela ressort d’une esti- mation de l’influence des termes du second ordre

(termes

en

J)

sur cette section

efficace,

estimation effectuée pour un

potentiel

de London et un

potentiel

de Lennard-Jones

(Appendice II).

Par

ailleurs,

on peut remarquer

qu’au premier

ordre

l’expression (4a)

s’identifie à celle

qu’on

peut obtenir dans le cas de

l’approximation

« scalaire »

[17].

Il est

classique

que celle-ci

corresponde

au cas limite

de

Q(b)

pour b - oo. Mais il se

dégage

ici un nouvel aspect de cette

approximation

à savoir que son exten- sion formelle à toutes les valeurs de b

équivaut

à un

calcul du

premier

ordre de la section efficace totale par rapport au

paramètre d’anisotropie.

IV. Influencé de

l’anisotropie

des forces attractives.

Dans le but d’évaluer l’ordre de

grandeur

de l’ani-

sotropie

de

l’énergie

d’interaction entre un atome actif et un

perturbateur sphérique,

nous établissons dans

l’appendice

1 une formule cette

grandeur

est

exprimée

en fonction des nombres

quantiques J,

L et S du niveau concerné. Dans le cas

particulier

que

nous considérons

ici,

cette formule donne :

81/80

=

7/6,

valeur

déjà

mentionnée

précédemment

par Faroux dans une étude consacrée

principalement

au cas d’un

niveau

3P1 [7].

Notre intention n’étant pas de

pré-

senter une étude exhaustive du

problème,

nous avons

introduit un certain nombre

d’hypothèses

couram-

ment utilisées dans la littérature. De ce

fait,

les valeurs obtenues pour

a,/eo

doivent être accueillies avec une

certaine réserve. Il faut néanmoins remarquer que dans un cas comme celui du mercure, où les forces d’oscillateur sont très mal connues, des calculs trop détaillés peuvent

parfois

conduire à des résultats

incertains,

voire même

douteux,

fait

souligné

dans

l’étude citée.

La valeur

el/eo

=

7/6

nous semble constituer un

ordre de

grandeur

en accord raisonnable avec les résultats

expérimentaux.

En

effet,

les sections effi-

caces que nous obtenons pour

l’élargissement optique

sont environ deux à trois fois

plus importantes

que celles mesurées par Faroux pour la relaxation de

l’alignement [7].

Pour un

potentiel

purement

attractif,

Rebane a calculé

numériquement

ce rapport en fonction du

paramètre

sans

dimension q

=

(Ci - Ci)/( Co - Ci),

les constantes C étant définies par la relation

s = -

CR-6

et les indices se rapportant aux diffé-

rents états considérés : i pour l’état initial

1 So,

0 et 1

pour l’état

3pl.

Un rapport des sections efficaces de l’ordre de 2 à 3

correspond, d’après Rebane,

à des valeurs du

paramètre

q

comprises

entre -

1,5

et - 4.

Ce résultat est

compatible

avec la valeur

81/Bo

=

7/6

compte tenu de l’ordre de

grandeur de p = Ci/Cl, compris

entre

1,5

et 2

(cet

ordre de

grandeur

est

obtenu en utilisant d’une part nos données

expéri-

mentales concernant

l’élargissement

et d’autre part des valeurs de

C’

données dans la littérature

[20]).

D’autre part, pour cet ordre de

grandeur

du para- mètre q, on montre,

d’après

la référence

[9],

que le rapport p =

élargissement/déplacement

reste extrê-

mement voisin de celui

prévu

par Lindholm.

Il nous a paru intéressant de vérifier cette conclusion

en utilisant la formule

(4)

du

paragraphe précédent.

(6)

Dans le cas d’un

potentiel

d’interaction en

R-6

et dans

l’hypothèse

de

trajectoires rectilignes,

on a

les

expressions

suivantes pour les différentes

quantités

intervenant dans la section efficace différentielle :

où v

désigne

la vitesse relative moyenne.

On constate que si on limite le

développement

de la

section efficace différentielle aux termes du

premier

ordre par rapport à

l’anisotropie,

ce

qui

revient à

supprimer 3

dans

l’expression (4),

on obtient pour la section efficace totale :

alors que dans le cas

isotrope,

on aurait :

La correction

relative,

la même pour

l’élargisse-

ment et le

déplacement,

est de -

4 %

pour p = 2.

Cette valeur est en accord avec celle obtenue récem- ment par

Stacey

et

Cooper [18].

Mais cette évaluation est obtenue en prenant A =

A 1.

Si on choisit pour A la valeur moyenne

ce

qui équivaut

à considérer que la constante du

potentiel

à l’état excité est la moyenne

pondérée

la correction est encore

plus

faible : de l’ordre de 2 x

10-3.

Si,

au second

ordre,

nous tenons compte de J dans

l’expression (4),

nous pouvons chercher pour 6

une forme

asymptotique

valable pour les

petites

valeurs de

D/A2 et D/A3.

Le calcul de la section efficace totale fait intervenir des

intégrales

de la forme :

Après transformations,

ces

intégrales s’expriment

à

l’aide de fonctions

paraboliques cylindriques,

dont

nous utilisons le

développement asymptotique

connu

pour les

grandes

valeurs du module de

l’argument.

Nous obtenons ainsi pour la section efficace totale le

développement

suivant :

Le terme correctif obtenu

plus

haut par un calcul

rigoureux

peut être

retrouvé,

à un facteur

numérique près,

avec un calcul

beaucoup plus simple,

faisant

intervenir le rayon

optique bo. Rappelons

que ce rayon, introduit par

Weisskopf, joue

le rôle de rayon de coupure dont la

justification

réside dans les

rapides

oscillations de la fonction

Q(b)

aux faibles valeurs de b.

En prenant donc

bo

comme limite inférieure de

b,

on peut considérer 3 comme assez faible pour que

l’expression (4)

prenne la forme du

développement

limité suivant :

Les termes correctifs de la section efficace totale sont alors donnés par :

En remarquant que

bo

est

proportionnel

à

A/5

et

bl

à

A/5

on retrouve facilement les termes

Le calcul du second ordre

n’apporte

pas de modifi- cation

significative

à la valeur

numérique

de la section efficace. Par

ailleurs,

le rapport p = 2 Re

(a)/lm (6)

reste

rigoureusement

le même que dans le cas

isotrope

car on montre que même les termes non

explicités

dans le crochet de

l’expression (5)

sont tous réels.

Pour obtenir une modification du rapport p, il faudrait que

l’anisotropie

soit telle que le calcul du second ordre devienne insuffisant.

Toutefois,

cela ne se

produirait

que pour des valeurs très élevées de

l’anisotropie,

valeurs

qui paraissent

tout à fait irréalistes.

On peut donc conclure que si l’on se limite à un

potentiel

d’interaction en

R-6,

les effets

d’anisotropie

ne

permettent

pas de rendre compte des valeurs mesurées pour le rapport

élargissement/déplacement.

V. Etude d’un

potentiel

de Lennard-Jones compre- nant des termes

d’anisotropie.

- Dans ce

paragraphe,

nous étudions un

potentiel

de Lennard-Jones

(7)

640

dont les deux coefficients peuvent

dépendre

de l’état

magnétique

de l’atome actif. Pour le

calcul,

nous nous

limitons au

premier

ordre dans la formule

générale (4)

et nous pouvons alors utiliser certains résultats numé-

riques

établis par Hindmarsh

[3]

dans le cas

isotrope.

La validité de ce calcul sera

étayée

par une étude

comparative

des termes du

premier

et du second

ordre, présentée

en

appendice.

Hindmarsh a montré que si l’on écrit la

perturbation

de

fréquence angulaire

sous la forme

et si l’on suppose les

trajectoires rectilignes,

le

dépla-

cement et

l’élargissement

ont pour

expressions :

avec

N

désigne

la densité

numérique

des

perturbateurs,

S(a)

et

B(a)

sont des

intégrales

tabulées par Hindmarsh.

Introduisons les notations suivantes :

Le calcul de la section efficace totale à

partir

de la

formule

(4),

en se limitant au

premier ordre,

ne fait intervenir que des

intégrales

du

type S

ou

B,

et l’on obtient pour

¡j.(J 1/2

et AJ des

expressions analogues

à celles de Hindmarsh. Il suffit de

remplacer

dans

(6) Ce

par

(C6)1

et les

quantités S(ce)

et

B(a) respectivement

par :

ai est

analogue

au coefficient a

envisagé

dans le cas

isotrope,

a2 et a3 ont pour

expressions :

TABLEAU II

(8)

Les nombres

Q2, Q2, Q3, Q3 s’exprimant

en fonction

de p, p’,

y,

y’

sous la forme suivante :

On se rend compte

facilement,

en considérant le

cas

isotrope,

que le

paramètre p’

est très

grand

devant 1

(3).

On peut donc

remplacer Q2

et

Q3

respec- tivement par

Un calcul

numérique

permet de déterminer S et B en

fonction des trois

paramètres

restants al,

y’

et p.

En choisissant alors différentes valeurs de

y’,

on peut déterminer al et p tels que les valeurs calculées pour

Au 1/2

et Au coïncident avec les valeurs

expérimentales.

A

partir

de ces valeurs et en utilisant par ailleurs pour les constantes d’interaction à l’état fondamental des valeurs de la littérature

[20],

nous obtenons les résultats

présentés

dans le tableau II. Dans ce tableau

sont inscrites dans

l’ordre,

pour

chaque

cas, les quan- tités

Le cas de l’hélium n’a pas été considéré ici car nous

pensons que pour le traiter correctement, une théorie

semi-classique

est insumsante.

Le résultat essentiel

qui

ressort du tableau II est le

suivant : la détermination des coefficients

C6

est très

peu affectée par

l’anisotropie

du

potentiel

d’interac-

tion. Par contre, on note des variations

importantes

de la valeur moyenne

Même si l’on exclut les cas

b, f,

g sans doute peu

réalistes,

la variation atteint

20 % lorsque

la valeur

choisie pour

y’

passe de

0,8

à

1,2.

On peut donc conclure

qu’il

n’est pas

possible

de

déterminer avec

précision

les constantes du

potentiel répulsif

sans tenir compte de l’effet

d’anisotropie.

Malheureusement,

il ne semble pas exister actuelle- ment de méthode

expérimentales

directe permettant de déterminer le

paramètre y’ caractéristique

de

l’anisotropie

de la

partie répulsive

du

potentiel.

APPENDICE 1

Calcul de

l’anisotropie

des forces attractives. - Nous allons évaluer l’ordre de

grandeur

de l’aniso-

tropie

de

l’énergie

d’interaction entre un atome

perturbateur

à

symétrie sphérique

et un atome actif

à deux électrons

optiques,

sur un niveau appartenant à

une

configuration

l’un de ces deux électrons est

dans un état s. Les

hypothèses

ou

approximations

utilisées pour ce calcul sont les suivantes :

a)

On

applique

un calcul de

perturbation

du second

ordre et on introduit une valeur

unique

AE pour les différences

d’énergie qui

y

figurent.

Notons que le

choix, toujours

un peu

arbitraire,

de AE n’a aucune influence sur le résultat

lorsqu’on

ne s’intéresse

qu’à

des rapports

d’énergies.

b)

On ne considère que des

isotopes pairs

de l’atome

actif et, dans un

premier stade,

on suppose le

couplage

purement LS.

(La

correction à apporter dans le cas

plus général

sera

également étudiée.)

Désignons

par

He

l’hamiltonien d’interaction entre les

dipôles

instantanés des deux atomes, que nous

(3) Cela implique que le rayon « optique » est très grand

devant le rayon de Lennard-Jones relatif à l’état de base

(rayon

« réel » [19]). Par conséquent, le modèle de trajectoires recti- lignes semble valable.

noterons p pour l’atome actif et x pour le

perturba-

teur. Il a pour

expression :

où R est la distance

interatomique

et n le vecteur

unitaire

correspondant.

Dans le référentiel choisi n est

porté

par l’axe Oz et on a alors :

En utilisant les composantes du tenseur

sphérique

de rang 1 définies par

on peut écrire :

Par

ailleurs,

si nous utilisons

l’hypothèse simplifi-

catrice

a),

nous pouvons

exprimer l’énergie

d’interac-

tion sous la forme suivante :

(9)

642

En

développant G2

et en utilisant la

symétrie sphé- rique

de l’atome

perturbateur,

nous obtenons :

où q désigne

la

quantité 0

>.

Nous pouvons introduire les composantes suivantes de tenseurs irréductibles :

et écrire alors :

Cela conduit à

l’expression

suivante du

potentiel

effec-

tif V :

Dans

l’hypothèse

d’un

couplage LS,

un élément de la matrice a s’écrit :

On utilise le théorème de

Wigner-Eckart

pour écrire :

et l’on obtient

après

sommation des

produits

de trois

coefficients de Clebsch-Gordan :

W étant un coefficient de Racah

[16].

Pour calculer les éléments de matrice réduits dans le cas des

configurations

6 s 6 p de l’atome de mer-

cure, prenons par

exemple

des fonctions d’onde de

Slater. La

partie

radiale est alors la même pour les fonctions d’onde des deux

électrons,

et on obtient le résultat suivant :

où 3t est un facteur

qui

ne fait intervenir que cette

partie

radiale

(4).

On peut finalement

exprimer

am, sous la forme

générale

suivante :

avec :

Appliquons

cette formule aux cas des états 6

1 P 1

et 6

3P1

de l’atome de mercure.

Pour l’état

singulet,

Pour l’état

triplet,

Il en résulte que le rapport

E1 jEO

a les valeurs sui-

vantes :

Les corrections à apporter à ces

valeurs,

si l’on tient compte du fait que le

couplage

n’est pas purement

LS,

sont faibles. En

effet,

l’état

désigné

par

3P1

devrait en

réalité s’écrire sous la forme :

avec

Les

approximations

faites pour

simplifier

les calculs

rendent illusoire une telle correction.

(4) Lorsque les parties, radiales des fonctions d’onde des deux électrons sont différentes on a les expressions suivantes :

et

ce qui conduit à

Lorsqu’il y a un seul électron optique, le résultat reste appli- cable, avec a = î.

(10)

APPENDICE II Ordre de

grandeur

des différents termes

d’anisotropie

de la

phase.

- Le calcul

explicite

du terme J défini selon

(4b)

donne pour un

potentiel

de Lennard-Jones le résultat exact suivant :

Selon les

principes généralement

admis en théorie

de

l’élargissement

des raies

spectrales,

l’ordre de

grandeur

des valeurs efficaces peut être estimé en

adoptant

pour b la valeur du rayon

optique

b =

bo.

Le critère de

Weisskopf qui

fait

correspondre

cette

valeur à un

déphasage égal

à - 1 a été

posé

dans le cas

d’un

potentiel

purement attractif.

Lorsque

le

potentiel

est du type Lennard-Jones il est nécessaire de redéfinir le rayon de coupure. Les variations de 11(b)

lorsque

b

décroît deviennent

rapides

à

partir

de valeurs de b de l’ordre de

grandeur

de

bo

tel que 11(b.) =

0,

entraî-

nant ainsi les oscillations serrées de ’7(b). La valeur

bo

peut donc être

adoptée

raisonnablement comme rayon de coupure.

Dans le cas

isotrope, l’expression

du

déphasage

est :

avec

donc

3 a alors pour

expression :

(relation

obtenue en arrondissant certains facteurs

numériques).

Avec les mêmes

hypothèses

les termes du

premier

ordre à considérer ont pour

expressions :

APPLICATION

NUMÉRIQUE.

- Choisissons un

exemple

de valeurs

typiques

définies comme suit :

Nous obtenons alors :

On voit donc que l’on ne commet pas une

grande

erreur en

négligeant

les termes d’ordre 2 dans le calcul de la section efficace totale.

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