HAL Id: jpa-00207330
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Submitted on 1 Jan 1972
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Étude dynamique théorique de BaTiO3 dans la phase cubique
L. Gnininvi, J. Bouillot
To cite this version:
L. Gnininvi, J. Bouillot. Étude dynamique théorique de BaTiO3 dans la phase cubique. Journal de
Physique, 1972, 33 (11-12), pp.1049-1058. �10.1051/jphys:019720033011-120104900�. �jpa-00207330�
1049
ÉTUDE DYNAMIQUE THÉORIQUE DE BaTiO3
DANS LA PHASE CUBIQUE
L. GNININVI
(*)
etJ.
BOUILLOTLaboratoire de
Diélectriques,
Faculté desSciences, Dijon,
France(Reçu
le 4 avril1972)
Résumé. 2014 Dans le cas de la
phase cubique
deBaTiO3,
nous avons évalué lesopérateurs
deprojection
pour divers vecteurs d’ondecorrespondant
à despoints
intérieurs à lapremière
zone deBrillouin.
L’application numérique
en vue d’obtenir les courbes dedispersion
a été effectuée à l’aide du « shell model » pour les seuls vecteurs d’ondeparallèles
à la direction(0, 0, 1).
Les résultats permettent de calculer les constantesélastiques
C11 et C44, en assez bon accord avecl’expérience.
Abstract. 2014 In the case of the cubic
phase
ofBaTiO3, projection
operators have been evaluated for several wave vectorscorresponding
topoints
located inside the first Brillouin zone. In order to get thedispersion
curves, calculations have been madeusing
the shellmodel,
for the wave vectorsparallel
to(0, 0, 1)
direction. From these results we can calculate the elastic constants C11 and C44 in correct agreement withexperiment.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 33, NOVEMBRE-DÉCEMBRE 1972,
Classification Physics Abstracts
16.70
Introduction. -
Quoiqu’une
théoriegénérale
de laferroélectricité n’existe pas encore, il semble que les idées avancées par Cochran
[1] ]
concernant le modeferroélectrique
donnent des résultats en bon accordavec les valeurs
expérimentales.
Dans le cadre decette
étude,
en se donnant un modèlethéorique
ducristal,
on doit d’abord effectuer une étudedynamique
du réseau afin d’obtenir les
fréquences
devibration, puis
introduire latempérature
pour voir si le modemoux révèle une instabilité au
point
de transition.Nous faisons ici une étude
dynamique
du réseau deBaTi03
dans saphase cubique
seulement.Dans une
première partie,
pour un vecteur d’onde donnék,
on établit lareprésentation mécanique Tk
du groupe
ponctuel Gok
de k[2],
et ondécompose
celle-ci en
représentations
irréductibles[3]. Ensuite,
on cherche les coordonnées
symétriques adaptées
àchaque représentation
irréductible. Cette recherche est rendue facile par l’utilisation desopérateurs
deprojection.
Eneffet,
dans les modes associés à unereprésentation
irréductible za, les seuls vecteurs défor- mationIa acceptables
doivent être vecteurs propres invariants pourl’opérateur
deprojection Pa
de cettereprésentation.
Dans la seconde
partie,
nousappliquons
cettetechnique
desopérateurs
deprojection
au modèle descouches
(«
shell model»)
tel que nous l’avonsdéjà
utilisé
[10].
Nous obtenons ainsi les courbes de dis-persion
pour un vecteur d’onde kparallèle
à la direc- tion(0, 0, 1).
Il en résulte pour les constantesélastiques C11
etC44
des valeurs assezproches
des valeursexpérimentales.
I.
Symétries
deBaTi03
dans laphase cubique : opérateurs
deprojection.
- La théorie des groupespermet
desimplifier
les calculs desfréquences
devibration des réseaux cristallins. Elle facilite en outre l’identification de ces
fréquences
suivant lessymétries compatibles
avec un vecteur d’onde k dansl’espace réciproque.
Dans cette
première partie,
nous donnerons lesexpressions
desopérateurs
deprojection
pour les cristaux detype perovskite
dans laphase cubique, après
avoirprécisé
les notations.A)
REPRÉSENTATIONMÉCANIQUE
ET NOTATIONS. -Le groupe
d’espaces
d’un cristal detype perovskite,
dans la
phase cubique,
est le groupesymmorphique
Oh produit
direct du groupeponctuel Oh
et du groupe des translations élémentaires :F. On convient derepérer
une maille élémentaire par le vecteur lié ajoignant l’origine
des coordonnées à sa propreorigine
et de
repérer
par l’indice  les ions de cette maille.Soit Po;’ la
position
de l’ion À de la maille o et Pa03BB celle de l’ion de mêmeespèce
de la maille a. Dans l’état devibration,
soit ua;’ ledéplacement
de l’ion(o, À)
parrapport
à laposition d’équilibre
Po). et ua).celui de l’ion
(a, À).
Pour un vecteur d’onde donné
k,
on a la relationArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019720033011-120104900
Après
uneopération
desymétrie ponctuelle r, qui
envoie l’ion(o, 03BB)
au site de l’ion(a’, À)
ledépla-
cement uo03BB’ devient ua-03BB- mais il est localisé dans la maille a’ si bien que le nouveau
déplacement
Uo03BB"de l’ion
(o, À)
ramené à la maille o doit s’écrire :où R est la matrice 3 x 3 traduisant
l’opération ponctuelle
r.Pour décrire la déformation de la maille o
entière,
il faut
préciser
lesdéplacements
uo03BB. de chacun deses
ions,
cequi
revient à donner dansl’espace
Là 3 x 5 dimensions un vecteur
Uo
dont les compo- santes sont celles de uo03BB.pour-
variant de 1 à 5.Après
uneopération
desymétrie r
du groupe ponc- tuelGok
dont les éléments sont toutes lesopérations
desymétrie compatibles
avec le vecteur d’onde k etqui
laissent le cristal
invariant,
on obtient les nouveauxdéplacements
enappliquant
au vecteurUo l’opérateur
dont la matrice s’écrit :
avec :
où :
Fo(À, r) =
À"désigne
l’ion dont le site estoccupé
par l’ion
(o, À) après l’opération r ;
aÂdésigne
la maillede l’ion
(o, À) après l’opération r
On montre
[4]
que l’ensemble des matricesTk(r)
forme une
représentation projective
du groupeponctuel Gok
de k et que, dans le cas d’un groupesymmorphique,
lareprésentation
ainsi obtenue est ordinaire. L’ensemble desTk(r)
est lareprésentation mécanique
M deGok.
Le tableau 1
indique
les mailles des ions de la mailleo
après
lesprincipales opérations
deOh.
Ilpermet
ainsi d’obtenir les coefficientsll(A, Â’).
Les ions sontnumérotés comme
l’indique
lafigure
1.FIG. 1. - Maille de BaTi03. d représente la longueur de l’arête.
l’ion 0 représente le baryum, l’ion 02 le titane et les ions 3 , a)
et 50 les oxygènes.
B)
OPÉRATEURS DE PROJECTION. - Afin desimpli-
fier les
opérations dynamiques,
il est utile de connaître les sous-espaces invariantsLa
de Lportant
lesrepré-
sentations irréductibles ia de
Gok qui
interviennent dans ladécomposition
de lareprésentation
mécani-que X. Ceci
peut
être faitgrâce
àl’opérateur :
TABLEAU 1
1051
qui projette
surLa.
Dans cette relation :Va
indique
la dimension de lareprésentation
irré-ductible ia. _
N est l’ordre du groupe
ponctuel Gok
de k.xa(r)
est le caractère de lareprésentation
ia associé àl’opération
desymétrie
r.Pour une
représentation
irréductible ia de dimen-sion v,,, intervenant /la fois,
il suffit de connaître le sous-espaceLâ
formé àpartir
despremiers
vecteursxi’
des bases des sous-espacesL,,,j ( j
varie de 1 à,ua),
ces bases étant choisies telles que :Les indices u et v varient de 1 à va.
On
prend alors,
au lieu dePa,
le nouveau pro-jecteur :
La
figure
2représente
lapremière
zone de Bril-louin,
l’unité dans le réseauréciproque
étant 2nld (d :
arête de lamaille).
FiG. 2. - Première zone de Brillouin.
Les
expressions
desopérateurs
deprojection
sontécrites
ci-après
pour lesprincipaux points
intérieursà la
première
zone de Brillouin.a)
Vecteur d’ondeF,
où k =(0, 0, 0) [3].
- Al’aide du tableau
II,
on voit que lareprésentation mécanique
sedécompose
en :Le
projecteur correspondant
à lareprésentation
irréductible
F15
d’ordre 3 s’écrit :avec
TABLEAU II
Il lui
correspond
un état vibratoire donné par lesdéplacements ioniques
La matrice
dynamique peut
alors se ramener àune matrice d’ordre
4,
d’où 4fréquences
propres.Ces
fréquences
sonttriplement dégénérées puisque
la
représentation T15
est d’ordre 3. On saitqu’en
réalité le
champ macroscopique
lève cettedégéné-
rescence et que l’on
distingue
4 vibrationslongitu-
dinales et 8 transversales.
Le
projecteur correspondant
à lareprésentation
irréductible
l’25 (d’ordre 3)
s’écrit :L’état vibratoire
correspondant
est donné par lesdéplacements ioniques
U3Z = U4Z-La matrice
dynamique
se ramène à une matriced’ordre
1,
d’où 1fréquence
propretriplement dégé-
nérée
correspondant
à 1 vibrationlongitudinale
et2 transversales.
b)
Vecteur d’ordreLi,
où k =(0, 0, 03C3).
- A l’aidedu tableau
III,
on voit que lareprésentation mécanique
se
décompose
en :TABLEAU III
Le
projecteur correspondant
à lareprésentation
irréductible
d 5 (d’ordre 2)
s’écrit :L’état vibratoire
correspondant
est donné par lesdéplacements ioniques :
La matrice
dynamique
se ramène à une matriced’ordre
5,
avec 5 modes doublementdégénérés correspondant
à 10 vibrations transversales.Le
projecteur correspondant
à lareprésentation
irréductible
Li 1 (d’ordre 1)
s’écrit :d’où 4
fréquences
proprescorrespondant
à 4 vibra-tions
longitudinales.
Leprojecteur correspondant
à lareprésentation
irréductibleA2 (d’ordre 1)
s’écrit :d’où 1
fréquence
proprecorrespondant
à 1 vibrationlongitudinale.
c)
Vecteur d’ondeE,
où k =(u,
cr,0).
- A l’aidedu tableau
IV,
on voit que lareprésentation mécanique
se
décompose
en :Le
projecteur correspondant
à lareprésentation
irré-ductible
Il (d’ordre 1)
s’écrit :avec
et
TABLEAU IV
L’état vibratoire
correspondant
est donné par lesdéplacements ioniques :
La matrice
dynamique
se ramène à une matriced’ordre
5,
d’où 5fréquences
proprescorrespondant
à 5 vibrations
longitudinales.
Le
projecteur correspondant
à lareprésentation
irréductible
I2 (d’ordre 1)
s’écrit :d’où 1
fréquence
proprecorrespondant
à 1 vibrationtransversale. Le
projecteur correspondant
à larepré-
sentation irréductible
13 (d’ordre 1)
s’écrit :avec
L’état vibratoire
correspondant
est donné par lesdéplacements ioniques :
1053
La matrice
dynamique
se ramène à une matriced’ordre
5,
d’où 5fréquences
proprescorrespondant
à 5 vibrations transversales. Le
projecteur
corres-pondant
à lareprésentation
irréductibleE4 (d’ordre 1)
s’écrit :
d’où 4
fréquences
proprescorrespondant
à 4 vibra-tions transversales.
du tableau V on voit que la
représentation mécanique
se
décompose
en :Le
projecteur correspondant
à lareprésentation
irréductible
At (d’ordre 1)
s’écrit :avec
L’état vibratoire
correspondant
est donné par lesdéplacements ioniques :
La matrice
dynamique
se ramène à une matriced’ordre
4,
d’où 4fréquences
proprescorrespondant
TABLEAU V
à 4 vibrations
longitudinales.
Leprojecteur
corres-pondant
à lareprésentation
irréductibleA2 (d’ordre 1)
s’écrit :
avec
L’état vibratoire
correspondant
est donné par les.déplacements ioniques :
La matrice
dynamique
se ramène à une matriced’ordre
1,
d’où 1fréquence
proprecorrespondant
à1
fréquence longitudinale.
Leprojecteur correspondant
à la
représentation
irréductibleA3 (d’ordre 2)
s’écrit :avec
L’état vibratoire
correspondant
est donné par lesreplacements ioniques :
et
La matrice
dynamique
se ramène à une matriced’ordre
5,
d’où 5fréquences
propres doublementdégénérées correspondant
à 10 vibrations trans- versales.Ces résultats seront utilisés pour le calcul effectif des modes de vibrations. Nous nous limiterons alors aux vecteurs
d’onde k =
0 et k =(0, 0, 0),
les calculs devenant vite
compliqués lorsque
le nombredes
symétries
du cristal diminue.II.
Application
au calcul des courbes dedisper-
sion de
BaTio3
dans laphase paraélectrique.
- Denombreux modèles
statiques
oudynamiques
ontdéjà
étéproposés
pour le titanate debaryum,
notam-ment par Slater
[5], Haguedorn [6],
Devonshire[7],
Kinase et Takahashi
[8],
Triebwasser[9] et
Cochran[1 ].
Les
exigences
d’un modèledynamique
sontplus
sévères que celles d’un modèle
statique,
aussi est-il intéressant de soumettre à cesexigences
le « shellmodel » tel que nous l’avons
déjà
utilisé[10].
A)
MATRICE DYNAMIQUE. - Dansl’approximation harmonique, l’énergie potentielle
de vibration du réseau s’écrit :où B caractérise l’indice de coordonnée de l’ion dans
l’espace
L :avec :
« n » étant le nombre d’ions par maille.
Ceci signifie
que
chaque
ion a 3degrés
de liberté déterminés par 0.Les
équations
du mouvement s’écrivent :En introduisant la matrice
M,
définie par :me
représentant
la masse de l’ion  et les solutions :on obtient
l’équation indépendante
dutemps :
où
03A6aa,
est une matrice d’ordre 3 n définie par :Pour passer aux coordonnées
réduites,
posons :(6)
devientL’invariance de ÔP par les translations élémentaires
impose
que les vecteursVa
soient des vecteurs debase des
représentations
irréductibles de7,
d’où :En
reportant
dans(9),
on obtient :avec
D(k)
est la matricedynamique
en coordonnées rédui- tes ; ellepeut
être ramenée à une forme réelleC(k)
car le groupe
ponctuel
du cristal contient l’inversionet que tout atome y occupe la
position
du centred’inversion
[4].
1055
C(k)
est définie par : ’Ceci revient
physiquement
à tenircompte
d’undéphasage
entre atomes d’une même maille du fait de lapropagation ; mathématiquement,
c’est toutsimplement
unchangement
debase,!
et les deuxmatrices
D(k)
etC(k)
admettent les mêmes valeurs propres, mais la matriceC(k)
estbeaucoup
mieuxadaptée
aux calculsnumériques.
Notons que pour k = 0 les 2 matrices C et D se confondent.D(k)
commute avec toutes les matricesTk(r) de
la
représentation mécanique.
Leproblème
se traitealors comme pour les molécules dès que
D(k)
estconnue ; en
particulier
on sait que si unereprésen-
tation 03C4a de
dimension va
intervient ,ua fois dansTk,
les ,ua valeurs propres de
D(k) correspondantes, dégénérées v,,, fois, s’obtiennent
àpartir
d’une matricedynamique partielle Da(k) d’ordre ,ua
obtenue enimposant Ua
déformationsIa(k),
vecteurs propres del’opérateur
deprojection Pâ [2], corresponda’nt
auxvaleurs propres non
nulles.
Le même raisonnement est valable pourC(k)
et on s’intéressera aux matricespartielles Ca(k).
Enpratique,
on n’aurajamais
àdiagonaliser C(k)
toutentière,
à moins de seplacer
en un
point
sanssymétrie
de la zone de Brillouin.B)
DESCRIPTIONDU
MODÈLE. - Dans le modèle des couches(«
shell model»), chaque
ion estséparé
en 2
parties :
a)
Une «coquille »
formée d’électrons de la couche extérieure. Onappelle ( - Y.) e
etVoA respectivement
sa
charge
et sondéplacement
parrapport
à saposition d’équilibre
dans la mailleorigine. e désigne
lacharge
élémentaire.
b)
Un « coeur » formé du noyau de l’ion et des électrons n’entrant pas dans lacomposition
de lacoquille.
Onappelle (ZA
+Y.)
e, uoA et mArespecti-
vement sa
charge,
sondéplacement
parrapport
àsa
position d’équilibre
dans la mailleorigine,
et samasse,
(Zz) e désignant
lacharge
de l’ion.On a donc 10 centres de
charges
en interactions par les forces suivantes[10] :
a)
Forces coulombiennes dont on exclut cellequi agit
entre 2 centres d’un même ion. Nous nous limitonsau
premier
ordre.b)
Forcesinternes,
detype élastique,
entre 2 centresd’un même
ion, proportionnelles
à lapolarisabilité
aA de cet ion A.c)
Forces à courte distancen’agissant qu’entre
lescoquilles
lesplus proches. L’énergie
d’interaction entre deux de cescoquilles,
distantes de z, est choisie de la formeK/zq,
les coefhcients Ket q
nedépendant
que de la nature des
coquilles
considérées. Seuls les termes dupremier
ordre sont considérés.Dans, l’hypothèse
d’un cristalpartiellement ionique,
nous avons
pris
un facteur d’ionicitéf,
le même pourtous les ions
(0 f 1)
tel que lescharges
attribuéesaux ions sont :
En
supposant
lesamplitudes
de vibration faibles devant leparamètre
dela
maille(d
= 4Á)
et dansl’hypothèse adiabatique,
toutes ces forces sont pro-portionnelles
auxdéplacements,
et nous pouvonsadopter
une notation matricielle pour leséquations
dumouvement de ces centres :
Les masses des
coquilles
sontnégligées
devant celles des coeur.(Bt
est la matricetransposée
de la matriceB.) Uo
est un vecteur à 15composantes :
uoequi repré-
sente les
déplacements
des coeurs de la maille otandis que les
composantes
Voede V0 représentent
ceux des
coquilles.
Compte
tenu del’équation (11),
on obtient :et
l’équation (14)
devient :C)
CALCUL DES VIBRATIONS ET AJUSTEMENT DESPARAMÈTRES AU CENTRE DE LA ZONE DE BRILLOUIN. - Pour le vecteur d’onde nul k =
0,
lareprésentation mécanique
sedécompose
en :Tr = 4 T15
~F25.
Nous avons vu
qu’il
en résultait 5fréquences
proprescorrespondant
à 5 vibrationstriplement dégénérées,
mais
compte
tenu duchamp macroscopique
deLorentz,
nous devonsdistinguer
les vibrations trans- versales deslongitudinales.
D’après l’opérateur
deprojection P1r15
onpeut
prendre
tous lesdéplacements
suivant un seul axeOz ;
on a 4 vecteurs invariantsindépendants
deP1r15
que nous choisissons de manière àséparer
latranslation d’ensemble
14
des autres déformations11, 12
et1,.
De mêmel’opérateur Pr25 indique
une défor-mation où
Ba,
Ti et0.
restentimmobiles, 03
et04
vibrant en
opposition
suivant l’axeOz,
d’où le vecteur déformation15 (2).
Ces déformations 1 sont
représentées schématique-
ment sur la
figure
3.FIG. 3. - 5
modes
de vibration correspondant à un vecteurd’onde nul.
Nous construisons à
partir
de ces 5 vecteurs 1 une base réduitegénéralisée :
avec
A
partir
de cette baseJ,
nous construisons la matriceorthogonale S
de dimension 5 x 5 dont la i-ièmecolonne est constituée par les 5
composantes
duvecteur de base
Ji.
Etant ramené à des matrices
5 x 5,
l’indice E n’estplus indispensable, A
sufht.La matrice
D(k)
àdiagonaliser
devient dans labase J :
Cette matrice finale
H(k) présente
un bloc 3 x 3sur la
diagonale
dont les valeurs propresw12, w22
et(O 2correspondent
auxfréquences optiques
donnéespar la
représentation r155 ; H44 -
0 donne la fré-quence
acoustique
donnée par lareprésentation r15
et
H55 0)2 correspond
à lafréquence optique
donnée par
r25,
ce mode étant non actif dans lespectre infrarouge.
La matrice S est valable aussi bien pour les modes transversaux que
longitudinaux puisqu’elle
nedépend
que de la structure
microscopique
du cristal.A l’aide du modèle
choisi,
nous avonsajusté
lavaleur des
paramètres f, Yl (au
nombre de3), KAA, (au
nombre de3)
et et;.(au
nombre de),
de manièreà retrouver, pour un vecteur d’onde
nul,
des vibra-tions transversales voisines des valeurs
expérimen-
tales
(tableau VI).
TABLEAU VI
Les mesures de Last
[11] ]
et Jacenko[12]
sontcontroversées
[13],
aussi nous avonspréféré
nousrapprocher
de celles deBallantyne [14].
La valeurdes
fréquences
calculéesfigure
dans le tableau VI.Le tableau VII
indique
la modification des para- mètres parrapport
aux valeurs obtenues dans laphase ferroélectrique [10].
TABLEAU VII
1057
Avec le modèle ainsi
modifié,
nous trouvons pour les vibrationslongitudinales
lespulsations
suivantes :Ces valeurs sont obtenues en
changeant
lechamp macroscopique
de Lorentz de la valeur 4nP/3
à lavaleur - 8
nP/3,
P étant lapolarisation
induite par les vibrations.D)
COURBES DE DISPERSION ET APPLICATION. -Le vecteur d’onde étant non
nul,
pour lechamp électrique
coulombien nous sommes amenés à calculer des sommes de la forme :Ces sommations sont effectuées sur ordinateur en
regroupant
les centres decharge
sur dessphères concentriques
et en se limitant à un rayonégal
à20 fois la
longueur
de la maille élémentaire.Les courbes de
dispersion
obtenues pour le vecteur d’onde k =(0, 0, cr)
sontreprésentées
sur lafigure
4.Elles ne révèlent pas d’instabilité
puisque
toutes lesfréquences
sont réelles.Les
pentes
des courbescorrespondant
aux modesacoustiques,
mesurées au centre de la zone de Bril-louin, permettent
d’évaluer la vitesse depropagation
des ondes
acoustiques longitudinales
et transversales.soit,
en choisissant 6 =0,1
De ces vitesses on
peut
déduire les constantes élas-tiques
po
désignant
la massevolumique.
On obtient alors les valeursthéoriques
suivantes :Berlincourt et Jane
[15]
ont trouvéexpérimenta-
lement à
1500,
lescompliances élastiques :
et
En utilisant les relations :
on obtient :
FIG. 4. - Courbes de dispersion pour un vecteur d’onde
k = (0, 0, a)
avec 1 k 1
= 2 na/d.a) Vibrations longitudinales acoustiques (LA) et optiques (LO).
b) Vibrations transversales acoustiques (TA) et optiques (TO).
La valeur que nous obtenons pour
C44
est en bonaccord avec
l’expérience,
tandis que celle trouvéepar
C11
est un peutrop
élevée. Il serait souhaitable de confronter nos courbes dedispersion théoriques
avec des courbes
expérimentales
obtenues par diffu- sion de neutrons.Ces mesures semblent n’exister encore que
partiel-
lement
[16].
Conclusion. - Le but initial de ce travail a été de calculer les
fréquences
de vibration pour divers vecteurs d’onde en utilisant la théorie desreprésen-
tations telle
qu’elle
a été formulée parLyubarskii [2]
et Kovalev
[3].
Lapartie
abstraite s’est trouvée enparfait
accord avec les résultats obtenus par d’au- tres méthodes pour laphase cubique
des cristauxperovskites,
notamment parCowley [17]
pourSrTi03
aussi bien pour la
décomposition
desreprésentations
mécaniques T,
que pour lesdéplacements
dans lesmodes normaux.
Pour
l’application
autitanate
debaryum
dans laphase cubique,
les valeurs desparamètres déjà
uti-lisées en
statique [10]
ont dû êtremodifiées,
et leurajustement
a été fait sur les vibrations transversales pour le vecteur d’onde nul. Les constantesélastiques
obtenues sont assez
proches
des valeursexpérimen-
tales.
Remerciements. -
Que
le ProfesseurGodefroy
trouve ici
l’expression
de nos remerciements pour l’intérêtqu’il
aporté
à ce travail et sonprécieux jugement
sur la rédaction de ce texte.Bibliographie [1]
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