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Étude dynamique théorique de BaTiO3 dans la phase cubique

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(1)

HAL Id: jpa-00207330

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00207330

Submitted on 1 Jan 1972

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Étude dynamique théorique de BaTiO3 dans la phase cubique

L. Gnininvi, J. Bouillot

To cite this version:

L. Gnininvi, J. Bouillot. Étude dynamique théorique de BaTiO3 dans la phase cubique. Journal de

Physique, 1972, 33 (11-12), pp.1049-1058. �10.1051/jphys:019720033011-120104900�. �jpa-00207330�

(2)

1049

ÉTUDE DYNAMIQUE THÉORIQUE DE BaTiO3

DANS LA PHASE CUBIQUE

L. GNININVI

(*)

et

J.

BOUILLOT

Laboratoire de

Diélectriques,

Faculté des

Sciences, Dijon,

France

(Reçu

le 4 avril

1972)

Résumé. 2014 Dans le cas de la

phase cubique

de

BaTiO3,

nous avons évalué les

opérateurs

de

projection

pour divers vecteurs d’onde

correspondant

à des

points

intérieurs à la

première

zone de

Brillouin.

L’application numérique

en vue d’obtenir les courbes de

dispersion

a été effectuée à l’aide du « shell model » pour les seuls vecteurs d’onde

parallèles

à la direction

(0, 0, 1).

Les résultats permettent de calculer les constantes

élastiques

C11 et C44, en assez bon accord avec

l’expérience.

Abstract. 2014 In the case of the cubic

phase

of

BaTiO3, projection

operators have been evaluated for several wave vectors

corresponding

to

points

located inside the first Brillouin zone. In order to get the

dispersion

curves, calculations have been made

using

the shell

model,

for the wave vectors

parallel

to

(0, 0, 1)

direction. From these results we can calculate the elastic constants C11 and C44 in correct agreement with

experiment.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 33, NOVEMBRE-DÉCEMBRE 1972,

Classification Physics Abstracts

16.70

Introduction. -

Quoiqu’une

théorie

générale

de la

ferroélectricité n’existe pas encore, il semble que les idées avancées par Cochran

[1] ]

concernant le mode

ferroélectrique

donnent des résultats en bon accord

avec les valeurs

expérimentales.

Dans le cadre de

cette

étude,

en se donnant un modèle

théorique

du

cristal,

on doit d’abord effectuer une étude

dynamique

du réseau afin d’obtenir les

fréquences

de

vibration, puis

introduire la

température

pour voir si le mode

moux révèle une instabilité au

point

de transition.

Nous faisons ici une étude

dynamique

du réseau de

BaTi03

dans sa

phase cubique

seulement.

Dans une

première partie,

pour un vecteur d’onde donné

k,

on établit la

représentation mécanique Tk

du groupe

ponctuel Gok

de k

[2],

et on

décompose

celle-ci en

représentations

irréductibles

[3]. Ensuite,

on cherche les coordonnées

symétriques adaptées

à

chaque représentation

irréductible. Cette recherche est rendue facile par l’utilisation des

opérateurs

de

projection.

En

effet,

dans les modes associés à une

représentation

irréductible za, les seuls vecteurs défor- mation

Ia acceptables

doivent être vecteurs propres invariants pour

l’opérateur

de

projection Pa

de cette

représentation.

Dans la seconde

partie,

nous

appliquons

cette

technique

des

opérateurs

de

projection

au modèle des

couches

shell model

»)

tel que nous l’avons

déjà

utilisé

[10].

Nous obtenons ainsi les courbes de dis-

persion

pour un vecteur d’onde k

parallèle

à la direc- tion

(0, 0, 1).

Il en résulte pour les constantes

élastiques C11

et

C44

des valeurs assez

proches

des valeurs

expérimentales.

I.

Symétries

de

BaTi03

dans la

phase cubique : opérateurs

de

projection.

- La théorie des groupes

permet

de

simplifier

les calculs des

fréquences

de

vibration des réseaux cristallins. Elle facilite en outre l’identification de ces

fréquences

suivant les

symétries compatibles

avec un vecteur d’onde k dans

l’espace réciproque.

Dans cette

première partie,

nous donnerons les

expressions

des

opérateurs

de

projection

pour les cristaux de

type perovskite

dans la

phase cubique, après

avoir

précisé

les notations.

A)

REPRÉSENTATION

MÉCANIQUE

ET NOTATIONS. -

Le groupe

d’espaces

d’un cristal de

type perovskite,

dans la

phase cubique,

est le groupe

symmorphique

Oh produit

direct du groupe

ponctuel Oh

et du groupe des translations élémentaires :F. On convient de

repérer

une maille élémentaire par le vecteur lié a

joignant l’origine

des coordonnées à sa propre

origine

et de

repérer

par l’indice  les ions de cette maille.

Soit Po;’ la

position

de l’ion À de la maille o et Pa03BB celle de l’ion de même

espèce

de la maille a. Dans l’état de

vibration,

soit ua;’ le

déplacement

de l’ion

(o, À)

par

rapport

à la

position d’équilibre

Po). et ua).

celui de l’ion

(a, À).

Pour un vecteur d’onde donné

k,

on a la relation

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019720033011-120104900

(3)

Après

une

opération

de

symétrie ponctuelle r, qui

envoie l’ion

(o, 03BB)

au site de l’ion

(a’, À)

le

dépla-

cement uo03BB’ devient ua-03BB- mais il est localisé dans la maille a’ si bien que le nouveau

déplacement

Uo03BB"

de l’ion

(o, À)

ramené à la maille o doit s’écrire :

où R est la matrice 3 x 3 traduisant

l’opération ponctuelle

r.

Pour décrire la déformation de la maille o

entière,

il faut

préciser

les

déplacements

uo03BB. de chacun de

ses

ions,

ce

qui

revient à donner dans

l’espace

L

à 3 x 5 dimensions un vecteur

Uo

dont les compo- santes sont celles de uo03BB.

pour-

variant de 1 à 5.

Après

une

opération

de

symétrie r

du groupe ponc- tuel

Gok

dont les éléments sont toutes les

opérations

de

symétrie compatibles

avec le vecteur d’onde k et

qui

laissent le cristal

invariant,

on obtient les nouveaux

déplacements

en

appliquant

au vecteur

Uo l’opérateur

dont la matrice s’écrit :

avec :

où :

Fo(À, r) =

À"

désigne

l’ion dont le site est

occupé

par l’ion

(o, À) après l’opération r ;

désigne

la maille

de l’ion

(o, À) après l’opération r

On montre

[4]

que l’ensemble des matrices

Tk(r)

forme une

représentation projective

du groupe

ponctuel Gok

de k et que, dans le cas d’un groupe

symmorphique,

la

représentation

ainsi obtenue est ordinaire. L’ensemble des

Tk(r)

est la

représentation mécanique

M de

Gok.

Le tableau 1

indique

les mailles des ions de la maille

o

après

les

principales opérations

de

Oh.

Il

permet

ainsi d’obtenir les coefficients

ll(A, Â’).

Les ions sont

numérotés comme

l’indique

la

figure

1.

FIG. 1. - Maille de BaTi03. d représente la longueur de l’arête.

l’ion 0 représente le baryum, l’ion 02 le titane et les ions 3 , a)

et 50 les oxygènes.

B)

OPÉRATEURS DE PROJECTION. - Afin de

simpli-

fier les

opérations dynamiques,

il est utile de connaître les sous-espaces invariants

La

de L

portant

les

repré-

sentations irréductibles ia de

Gok qui

interviennent dans la

décomposition

de la

représentation

mécani-

que X. Ceci

peut

être fait

grâce

à

l’opérateur :

TABLEAU 1

(4)

1051

qui projette

sur

La.

Dans cette relation :

Va

indique

la dimension de la

représentation

irré-

ductible ia. _

N est l’ordre du groupe

ponctuel Gok

de k.

xa(r)

est le caractère de la

représentation

ia associé à

l’opération

de

symétrie

r.

Pour une

représentation

irréductible ia de dimen-

sion v,,, intervenant /la fois,

il suffit de connaître le sous-espace

formé à

partir

des

premiers

vecteurs

xi’

des bases des sous-espaces

L,,,j ( j

varie de 1 à

,ua),

ces bases étant choisies telles que :

Les indices u et v varient de 1 à va.

On

prend alors,

au lieu de

Pa,

le nouveau pro-

jecteur :

La

figure

2

représente

la

première

zone de Bril-

louin,

l’unité dans le réseau

réciproque

étant 2

nld (d :

arête de la

maille).

FiG. 2. - Première zone de Brillouin.

Les

expressions

des

opérateurs

de

projection

sont

écrites

ci-après

pour les

principaux points

intérieurs

à la

première

zone de Brillouin.

a)

Vecteur d’onde

F,

où k =

(0, 0, 0) [3].

- A

l’aide du tableau

II,

on voit que la

représentation mécanique

se

décompose

en :

Le

projecteur correspondant

à la

représentation

irréductible

F15

d’ordre 3 s’écrit :

avec

TABLEAU II

Il lui

correspond

un état vibratoire donné par les

déplacements ioniques

La matrice

dynamique peut

alors se ramener à

une matrice d’ordre

4,

d’où 4

fréquences

propres.

Ces

fréquences

sont

triplement dégénérées puisque

la

représentation T15

est d’ordre 3. On sait

qu’en

réalité le

champ macroscopique

lève cette

dégéné-

rescence et que l’on

distingue

4 vibrations

longitu-

dinales et 8 transversales.

Le

projecteur correspondant

à la

représentation

irréductible

l’25 (d’ordre 3)

s’écrit :

L’état vibratoire

correspondant

est donné par les

déplacements ioniques

U3Z = U4Z-

La matrice

dynamique

se ramène à une matrice

d’ordre

1,

d’où 1

fréquence

propre

triplement dégé-

nérée

correspondant

à 1 vibration

longitudinale

et

2 transversales.

b)

Vecteur d’ordre

Li,

où k =

(0, 0, 03C3).

- A l’aide

du tableau

III,

on voit que la

représentation mécanique

se

décompose

en :

(5)

TABLEAU III

Le

projecteur correspondant

à la

représentation

irréductible

d 5 (d’ordre 2)

s’écrit :

L’état vibratoire

correspondant

est donné par les

déplacements ioniques :

La matrice

dynamique

se ramène à une matrice

d’ordre

5,

avec 5 modes doublement

dégénérés correspondant

à 10 vibrations transversales.

Le

projecteur correspondant

à la

représentation

irréductible

Li 1 (d’ordre 1)

s’écrit :

d’où 4

fréquences

propres

correspondant

à 4 vibra-

tions

longitudinales.

Le

projecteur correspondant

à la

représentation

irréductible

A2 (d’ordre 1)

s’écrit :

d’où 1

fréquence

propre

correspondant

à 1 vibration

longitudinale.

c)

Vecteur d’onde

E,

où k =

(u,

cr,

0).

- A l’aide

du tableau

IV,

on voit que la

représentation mécanique

se

décompose

en :

Le

projecteur correspondant

à la

représentation

irré-

ductible

Il (d’ordre 1)

s’écrit :

avec

et

TABLEAU IV

L’état vibratoire

correspondant

est donné par les

déplacements ioniques :

La matrice

dynamique

se ramène à une matrice

d’ordre

5,

d’où 5

fréquences

propres

correspondant

à 5 vibrations

longitudinales.

Le

projecteur correspondant

à la

représentation

irréductible

I2 (d’ordre 1)

s’écrit :

d’où 1

fréquence

propre

correspondant

à 1 vibration

transversale. Le

projecteur correspondant

à la

repré-

sentation irréductible

13 (d’ordre 1)

s’écrit :

avec

L’état vibratoire

correspondant

est donné par les

déplacements ioniques :

(6)

1053

La matrice

dynamique

se ramène à une matrice

d’ordre

5,

d’où 5

fréquences

propres

correspondant

à 5 vibrations transversales. Le

projecteur

corres-

pondant

à la

représentation

irréductible

E4 (d’ordre 1)

s’écrit :

d’où 4

fréquences

propres

correspondant

à 4 vibra-

tions transversales.

du tableau V on voit que la

représentation mécanique

se

décompose

en :

Le

projecteur correspondant

à la

représentation

irréductible

At (d’ordre 1)

s’écrit :

avec

L’état vibratoire

correspondant

est donné par les

déplacements ioniques :

La matrice

dynamique

se ramène à une matrice

d’ordre

4,

d’où 4

fréquences

propres

correspondant

TABLEAU V

à 4 vibrations

longitudinales.

Le

projecteur

corres-

pondant

à la

représentation

irréductible

A2 (d’ordre 1)

s’écrit :

avec

L’état vibratoire

correspondant

est donné par les.

déplacements ioniques :

La matrice

dynamique

se ramène à une matrice

d’ordre

1,

d’où 1

fréquence

propre

correspondant

à

(7)

1

fréquence longitudinale.

Le

projecteur correspondant

à la

représentation

irréductible

A3 (d’ordre 2)

s’écrit :

avec

L’état vibratoire

correspondant

est donné par les

replacements ioniques :

et

La matrice

dynamique

se ramène à une matrice

d’ordre

5,

d’où 5

fréquences

propres doublement

dégénérées correspondant

à 10 vibrations trans- versales.

Ces résultats seront utilisés pour le calcul effectif des modes de vibrations. Nous nous limiterons alors aux vecteurs

d’onde k =

0 et k =

(0, 0, 0),

les calculs devenant vite

compliqués lorsque

le nombre

des

symétries

du cristal diminue.

II.

Application

au calcul des courbes de

disper-

sion de

BaTio3

dans la

phase paraélectrique.

- De

nombreux modèles

statiques

ou

dynamiques

ont

déjà

été

proposés

pour le titanate de

baryum,

notam-

ment par Slater

[5], Haguedorn [6],

Devonshire

[7],

Kinase et Takahashi

[8],

Triebwasser

[9] et

Cochran

[1 ].

Les

exigences

d’un modèle

dynamique

sont

plus

sévères que celles d’un modèle

statique,

aussi est-il intéressant de soumettre à ces

exigences

le « shell

model » tel que nous l’avons

déjà

utilisé

[10].

A)

MATRICE DYNAMIQUE. - Dans

l’approximation harmonique, l’énergie potentielle

de vibration du réseau s’écrit :

B caractérise l’indice de coordonnée de l’ion dans

l’espace

L :

avec :

« n » étant le nombre d’ions par maille.

Ceci signifie

que

chaque

ion a 3

degrés

de liberté déterminés par 0.

Les

équations

du mouvement s’écrivent :

En introduisant la matrice

M,

définie par :

me

représentant

la masse de l’ion  et les solutions :

on obtient

l’équation indépendante

du

temps :

03A6aa,

est une matrice d’ordre 3 n définie par :

Pour passer aux coordonnées

réduites,

posons :

(6)

devient

L’invariance de ÔP par les translations élémentaires

impose

que les vecteurs

Va

soient des vecteurs de

base des

représentations

irréductibles de

7,

d’où :

En

reportant

dans

(9),

on obtient :

avec

D(k)

est la matrice

dynamique

en coordonnées rédui- tes ; elle

peut

être ramenée à une forme réelle

C(k)

car le groupe

ponctuel

du cristal contient l’inversion

et que tout atome y occupe la

position

du centre

d’inversion

[4].

(8)

1055

C(k)

est définie par :

Ceci revient

physiquement

à tenir

compte

d’un

déphasage

entre atomes d’une même maille du fait de la

propagation ; mathématiquement,

c’est tout

simplement

un

changement

de

base,!

et les deux

matrices

D(k)

et

C(k)

admettent les mêmes valeurs propres, mais la matrice

C(k)

est

beaucoup

mieux

adaptée

aux calculs

numériques.

Notons que pour k = 0 les 2 matrices C et D se confondent.

D(k)

commute avec toutes les matrices

Tk(r) de

la

représentation mécanique.

Le

problème

se traite

alors comme pour les molécules dès que

D(k)

est

connue ; en

particulier

on sait que si une

représen-

tation 03C4a de

dimension va

intervient ,ua fois dans

Tk,

les ,ua valeurs propres de

D(k) correspondantes, dégénérées v,,, fois, s’obtiennent

à

partir

d’une matrice

dynamique partielle Da(k) d’ordre ,ua

obtenue en

imposant Ua

déformations

Ia(k),

vecteurs propres de

l’opérateur

de

projection Pâ [2], corresponda’nt

aux

valeurs propres non

nulles.

Le même raisonnement est valable pour

C(k)

et on s’intéressera aux matrices

partielles Ca(k).

En

pratique,

on n’aura

jamais

à

diagonaliser C(k)

tout

entière,

à moins de se

placer

en un

point

sans

symétrie

de la zone de Brillouin.

B)

DESCRIPTION

DU

MODÈLE. - Dans le modèle des couches

shell model

»), chaque

ion est

séparé

en 2

parties :

a)

Une «

coquille »

formée d’électrons de la couche extérieure. On

appelle ( - Y.) e

et

VoA respectivement

sa

charge

et son

déplacement

par

rapport

à sa

position d’équilibre

dans la maille

origine. e désigne

la

charge

élémentaire.

b)

Un « coeur » formé du noyau de l’ion et des électrons n’entrant pas dans la

composition

de la

coquille.

On

appelle (ZA

+

Y.)

e, uoA et mA

respecti-

vement sa

charge,

son

déplacement

par

rapport

à

sa

position d’équilibre

dans la maille

origine,

et sa

masse,

(Zz) e désignant

la

charge

de l’ion.

On a donc 10 centres de

charges

en interactions par les forces suivantes

[10] :

a)

Forces coulombiennes dont on exclut celle

qui agit

entre 2 centres d’un même ion. Nous nous limitons

au

premier

ordre.

b)

Forces

internes,

de

type élastique,

entre 2 centres

d’un même

ion, proportionnelles

à la

polarisabilité

aA de cet ion A.

c)

Forces à courte distance

n’agissant qu’entre

les

coquilles

les

plus proches. L’énergie

d’interaction entre deux de ces

coquilles,

distantes de z, est choisie de la forme

K/zq,

les coefhcients K

et q

ne

dépendant

que de la nature des

coquilles

considérées. Seuls les termes du

premier

ordre sont considérés.

Dans, l’hypothèse

d’un cristal

partiellement ionique,

nous avons

pris

un facteur d’ionicité

f,

le même pour

tous les ions

(0 f 1)

tel que les

charges

attribuées

aux ions sont :

En

supposant

les

amplitudes

de vibration faibles devant le

paramètre

de

la

maille

(d

= 4

Á)

et dans

l’hypothèse adiabatique,

toutes ces forces sont pro-

portionnelles

aux

déplacements,

et nous pouvons

adopter

une notation matricielle pour les

équations

du

mouvement de ces centres :

Les masses des

coquilles

sont

négligées

devant celles des coeur.

(Bt

est la matrice

transposée

de la matrice

B.) Uo

est un vecteur à 15

composantes :

uoe

qui repré-

sente les

déplacements

des coeurs de la maille o

tandis que les

composantes

Voe

de V0 représentent

ceux des

coquilles.

Compte

tenu de

l’équation (11),

on obtient :

et

l’équation (14)

devient :

C)

CALCUL DES VIBRATIONS ET AJUSTEMENT DES

PARAMÈTRES AU CENTRE DE LA ZONE DE BRILLOUIN. - Pour le vecteur d’onde nul k =

0,

la

représentation mécanique

se

décompose

en :

Tr = 4 T15

~

F25.

Nous avons vu

qu’il

en résultait 5

fréquences

propres

correspondant

à 5 vibrations

triplement dégénérées,

mais

compte

tenu du

champ macroscopique

de

Lorentz,

nous devons

distinguer

les vibrations trans- versales des

longitudinales.

D’après l’opérateur

de

projection P1r15

on

peut

prendre

tous les

déplacements

suivant un seul axe

Oz ;

on a 4 vecteurs invariants

indépendants

de

P1r15

que nous choisissons de manière à

séparer

la

translation d’ensemble

14

des autres déformations

11, 12

et

1,.

De même

l’opérateur Pr25 indique

une défor-

mation où

Ba,

Ti et

0.

restent

immobiles, 03

et

04

vibrant en

opposition

suivant l’axe

Oz,

d’où le vecteur déformation

15 (2).

Ces déformations 1 sont

représentées schématique-

ment sur la

figure

3.

FIG. 3. - 5

modes

de vibration correspondant à un vecteur

d’onde nul.

(9)

Nous construisons à

partir

de ces 5 vecteurs 1 une base réduite

généralisée :

avec

A

partir

de cette base

J,

nous construisons la matrice

orthogonale S

de dimension 5 x 5 dont la i-ième

colonne est constituée par les 5

composantes

du

vecteur de base

Ji.

Etant ramené à des matrices

5 x 5,

l’indice E n’est

plus indispensable, A

sufht.

La matrice

D(k)

à

diagonaliser

devient dans la

base J :

Cette matrice finale

H(k) présente

un bloc 3 x 3

sur la

diagonale

dont les valeurs propres

w12, w22

et

(O 2correspondent

aux

fréquences optiques

données

par la

représentation r155 ; H44 -

0 donne la fré-

quence

acoustique

donnée par la

représentation r15

et

H55 0)2 correspond

à la

fréquence optique

donnée par

r25,

ce mode étant non actif dans le

spectre infrarouge.

La matrice S est valable aussi bien pour les modes transversaux que

longitudinaux puisqu’elle

ne

dépend

que de la structure

microscopique

du cristal.

A l’aide du modèle

choisi,

nous avons

ajusté

la

valeur des

paramètres f, Yl (au

nombre de

3), KAA, (au

nombre de

3)

et et;.

(au

nombre de

),

de manière

à retrouver, pour un vecteur d’onde

nul,

des vibra-

tions transversales voisines des valeurs

expérimen-

tales

(tableau VI).

TABLEAU VI

Les mesures de Last

[11] ]

et Jacenko

[12]

sont

controversées

[13],

aussi nous avons

préféré

nous

rapprocher

de celles de

Ballantyne [14].

La valeur

des

fréquences

calculées

figure

dans le tableau VI.

Le tableau VII

indique

la modification des para- mètres par

rapport

aux valeurs obtenues dans la

phase ferroélectrique [10].

TABLEAU VII

(10)

1057

Avec le modèle ainsi

modifié,

nous trouvons pour les vibrations

longitudinales

les

pulsations

suivantes :

Ces valeurs sont obtenues en

changeant

le

champ macroscopique

de Lorentz de la valeur 4

nP/3

à la

valeur - 8

nP/3,

P étant la

polarisation

induite par les vibrations.

D)

COURBES DE DISPERSION ET APPLICATION. -

Le vecteur d’onde étant non

nul,

pour le

champ électrique

coulombien nous sommes amenés à calculer des sommes de la forme :

Ces sommations sont effectuées sur ordinateur en

regroupant

les centres de

charge

sur des

sphères concentriques

et en se limitant à un rayon

égal

à

20 fois la

longueur

de la maille élémentaire.

Les courbes de

dispersion

obtenues pour le vecteur d’onde k =

(0, 0, cr)

sont

représentées

sur la

figure

4.

Elles ne révèlent pas d’instabilité

puisque

toutes les

fréquences

sont réelles.

Les

pentes

des courbes

correspondant

aux modes

acoustiques,

mesurées au centre de la zone de Bril-

louin, permettent

d’évaluer la vitesse de

propagation

des ondes

acoustiques longitudinales

et transversales.

soit,

en choisissant 6 =

0,1

De ces vitesses on

peut

déduire les constantes élas-

tiques

po

désignant

la masse

volumique.

On obtient alors les valeurs

théoriques

suivantes :

Berlincourt et Jane

[15]

ont trouvé

expérimenta-

lement à

1500,

les

compliances élastiques :

et

En utilisant les relations :

on obtient :

FIG. 4. - Courbes de dispersion pour un vecteur d’onde

k = (0, 0, a)

avec 1 k 1

= 2 na/d.

a) Vibrations longitudinales acoustiques (LA) et optiques (LO).

b) Vibrations transversales acoustiques (TA) et optiques (TO).

La valeur que nous obtenons pour

C44

est en bon

accord avec

l’expérience,

tandis que celle trouvée

par

C11

est un peu

trop

élevée. Il serait souhaitable de confronter nos courbes de

dispersion théoriques

(11)

avec des courbes

expérimentales

obtenues par diffu- sion de neutrons.

Ces mesures semblent n’exister encore que

partiel-

lement

[16].

Conclusion. - Le but initial de ce travail a été de calculer les

fréquences

de vibration pour divers vecteurs d’onde en utilisant la théorie des

représen-

tations telle

qu’elle

a été formulée par

Lyubarskii [2]

et Kovalev

[3].

La

partie

abstraite s’est trouvée en

parfait

accord avec les résultats obtenus par d’au- tres méthodes pour la

phase cubique

des cristaux

perovskites,

notamment par

Cowley [17]

pour

SrTi03

aussi bien pour la

décomposition

des

représentations

mécaniques T,

que pour les

déplacements

dans les

modes normaux.

Pour

l’application

au

titanate

de

baryum

dans la

phase cubique,

les valeurs des

paramètres déjà

uti-

lisées en

statique [10]

ont dû être

modifiées,

et leur

ajustement

a été fait sur les vibrations transversales pour le vecteur d’onde nul. Les constantes

élastiques

obtenues sont assez

proches

des valeurs

expérimen-

tales.

Remerciements. -

Que

le Professeur

Godefroy

trouve ici

l’expression

de nos remerciements pour l’intérêt

qu’il

a

porté

à ce travail et son

précieux jugement

sur la rédaction de ce texte.

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