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Application de la méthode des moments à l'alliage équiatomique Fe-Co

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(1)

HAL Id: jpa-00208168

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Submitted on 1 Jan 1974

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Application de la méthode des moments à l’alliage équiatomique Fe-Co

J.F. Dinhut, J.C. Desoyer, P. Moine

To cite this version:

J.F. Dinhut, J.C. Desoyer, P. Moine. Application de la méthode des moments à l’alliage équiatomique

Fe-Co. Journal de Physique, 1974, 35 (5), pp.447-453. �10.1051/jphys:01974003505044700�. �jpa-

00208168�

(2)

APPLICATION DE LA MÉTHODE DES MOMENTS

A L’ALLIAGE ÉQUIATOMIQUE Fe-Co

J. F.

DINHUT,

J. C. DESOYER et P. MOINE Laboratoire de

Métallurgie Physique,

40,

avenue du Recteur

Pineau,

86022

Poitiers,

France

(Reçu

le 26 octobre

1973,

révisé le 2

janvier 1974)

Résumé. 2014 La méthode des moments, applicable aux métaux de transition, est utilisée pour un

alliage subissant la transformation ordre-désordre : le Fe-Co équiatomique. Cette étude permet de

montrer que les énergies de paroi antiphase, peuvent très bien s’expliquer, pour cet alliage, unique-

ment par des différences entre les diverses intégrales de recouvrement des fonctions d’onde Fe-Fe, Co-Co, Fe-Co. L’insuffisance de valeurs numériques, pour ces intégrales, nous conduit à fixer les paramètres ajustables de la méthode à l’aide d’une théorie thermodynamique de la transformation ordre-désordre.

Abstract. 2014 The moment expansion technique, valid for transition metals, is

applied

to the

equiato-

mic Fe-Co ordering alloy. This study shows that the antiphase boundary energy may be’very well explained for this alloy by using only the différences between the overlap integrals of Fe-Fe, Co-Co and Fe-Co wave functions. The lack of numerical values concerning such integrals has led us to

fit the parameters of the method with the aid of a thermodynamical theory of atomic order-disorder transformation.

Classification Physics Abstracts

7.480-7.840

1. Introduction. -

Après

avoir brièvement

rappelé

les différentes méthodes

permettant d’étudier

la

structure

électronique

des métaux de

transition,

nous

justifierons,

compte tenu de

l’alliage étudié,

le choix

de la méthode des moments pour ce travail. Dans la seconde

partie,

nous donnerons le

principe général

de la

méthode, appliqué

à un métal pur, et les résultats que l’on

peut espérer

obtenir en se limitant à la connaissance des

premiers

moments; nous

géné-

raliserons ensuite au cas de

l’alliage

d’abord dans l’état

parfaitement

ordonné

puis après

des pertur- bations d’ordre. Enfin dans la 3e

partie,

nous

ajus-

terons la méthode sur des théories

simples

de la trans-

formation

ordre-désordre;

ce

qui

nous

permettra

alors de calculer des

énergies

de

parois antiphases

conservatives.

La structure

électronique

des métaux de transition est habituellement décrite par la

superposition

d’une

bande s, dont les électrons se

comportent

comme les électrons libres d’un métal

normal,

et d’une bande d

étroite,

donc de forte densité d’état que l’on

peut

étudier dans

l’approximation

des liaisons fortes

[1], [2].

En toute

rigueur,

il faudrait tenir compte du

mélange

s -

d ;

en fait l’étude de certaines

propriétés physiques

a montré que ce terme ne se faisait sentir que dans les métaux de fin de

série ;

on pourra le

négliger

en

première approximation

et traiter les électrons d par la méthode des liaisons fortes.

L’emploi

de la méthode des liaisons fortes revient à

estimer

les

intégrales

de dérive et de recouvrement,

ce

qui

est difficile car ces

intégrales dépendent

étroi-

tement du choix du

potentiel

et de la forme

asympto- tique

des fonctions d’ondes. Certaines

techniques permettent

de résoudre l’hamiltonien à un électron : - méthode des ondes

planes augmentées (APW),

- méthode des fonctions de Green

(KKR),

- utilisation des schémas

d’interpolation.

De nombreux résultats ont

déjà

été obtenus pour des métaux purs et des

alliages dilués ;

en effet dans

ce cas les atomes

étrangers peuvent

être considérés

comme des

impuretés

et

l’emploi

de la

règle

de Friedel

permet de déterminer de

façon

autocohérente les

potentiels atomiques

de

l’impureté

et des atomes

voisins. Par contre, dans le cas des

alliages

concentrés

qui

nous

intéresse,

nous ne pouvons pas

appliquer

cette

règle;

certains auteurs

[3], [4], [5]

ont utilisé

différentes

approximations

dont

beaucoup

sont ana-

logues

à une méthode

unique appelée : approximation

du

potentiel

cohérent

(C.P.A.).

Dans la

pratique

tous ces calculs ne semblent pas

encore très maniables et ne

peuvent s’appliquer

facilement

qu’à

des modèles uni-dimensionnels. Notre

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01974003505044700

(3)

448

but étant de calculer les

énergies de, paroi

d’anti-

phase

de

l’alliage équiatomique Fe-Co,

nous utilise-

rons de

préférence

la méthode des moments pour les raisons suivantes :

1)

Le

Fe-Co présentant

une transformation ordre- désordre nous ne pouvons pas

prétendre

déterminer

les

états’ propres

de l’hamiltonien pour une confi-

guration quelconque

de

l’alliage ;

en

effet,

le théorème de Bloch n’est

plus applicable

dès que le

degré

d’ordre

n’est pas maximum et il faudrait alors

diagonaliser

une matrice 5 N x 5 N

(où

N est le nombre d’atomes du

cristal).

Au contraire le calcul des

premiers

moments

s’effectue assez facilement

quel

que soit l’état d’ordre.

2)

La méthode étant d’autant

plus justifiée

que

les fonctions d’onde

atomiques

sont localisées sur

les atomes, il semble

judicieux

de

l’appliquer

au cas

de

l’alliage Fe-Co ;

en

effet,

d’une

part,

le recouvre-

ment entre deux fonctions d’ondes situées sur des atomes

proches

voisins diminue de la troisième à la

première

série des éléments de transition

(les

états

3d étant les

plus

centrés sur les

noyaux)

et, d’autre

part,

à l’intérieur de

chaque série,

les fonctions d’ondes se trouvent de

plus

en

plus près

du noyau

au fur et à mesure que le

potentiel

de celui-ci devient

plus

attractif.

3)

Les niveaux

atomiques

du fer et du cobalt étant très

voisins,

les transferts de

charge

se

produisant

lors de la formation de

l’alliage

seront

faibles;

on

pourra admettre que les niveaux

atomiques

de

l’alliage

restent constants pour toutes les

configurations.

4)

Les valeurs

numériques

de certaines

intégrales

de recouvrement sont assez bien connues par des calculs de structure de bande.

5) Malgré

ses nombreuses

approximations,

la

méthode des moments a donné des résultats satis- faisants pour décrire les

propriétés physiques

des

métaux de transition ne nécessitant

qu’une

connais-

sance

globale

de la courbe de densité d’états

(énergie

de

cohésion,

tension

superficielle,

stabilité de

phase,

constantes

élastiques).

2. Méthode des moments. - 2. 1 RAPPELS. - La méthode des moments a

déjà

été

exposée

en détail

par

Cyrot

Lackmann

[6]

et Ducastelle

[7] ;

elle permet d’atteindre la courbe de densité d’état

n(E)

par la

connaissance

de tous ses moments.

On définit :

- une densité d’états par atome

où N est le nombre d’atomes du

cristal ;

- des moments normalisés

- des

moments

normalisés centrés

En utilisant les

approximations usuelles, qui

consis-

tent pour les métaux de transition à :

- supposer

complète

la base des fonctions ato-

miques,

-

négliger

les

intégrales

à trois centres,

- supposer que

l’augmentation d’énergie

entre

le niveau

atomique

de l’atome libre et le niveau ato-

mique

dans le cristal est

compensée

par

l’intégrale

de

dérive,

- ne

conserver,

dans le cas de la structure

cubique

centrée

qui

nous intéresse

ici,

que les

intégrales

à

deux centres

premiers

et seconds

voisins,

les moments de la courbe de densité d’état s’écrivent pour la bande 3d :

où les

fl)§

sont les

intégrales

de recouvrement entre deux orbitales À et p situées

respectivement

sur les

sites i et

j.

Pour obtenir mn il suffit alors de dénombrer les circuits

qui

vont de

il à ii

en

passant

par n - 1 atomes,

puis d’associer,

la

matrice fl (d’éléments Pl/l)

à

chaque

saut entre voisins et la

quantité

5

Eo

à

chaque

saut

sur

place.

Nous .noterons que les circuits intervenant dans m2 sont de

simples

aller et retour que nous

appellerons

par la suite liaisons.

En

pratique

le calcul des moments d’ordre élevé devient vite fastidieux. Dans les cas ne nécessitant pas une

description

détaillée des

irrégularités

de

n(E)

on pourra lui substituer une fonction

analytique ayant

les mêmes

premiers

moments que la courbe réelle.

Spi - on se limite à m2, le choix le

plus

satisfaisant consiste à

prendre

pour

n(E)

une

gaussienne

On

peut

alors calculer

l’énergie,

que l’on écrit

comme la somme des

énergies

de Hartree à un électron

où le niveau de Fermi

EF

est déterminé par le nombre Z

(4)

d’électrons par atome :

On remarquera que, ne pas calculer les moments réels mn

(pour n

>

2)

ne consiste pas à

négliger

les

interactions à n atomes, mais revient à considérer que ces interactions sont caractérisées par les moments mn

(n

>

2)

de la Gaussienne.

2.2 MOMENTS DE L’ALLIAGE ORDONNÉ. - La méthode

peut

se

généraliser

au cas des

alliages

à

base de métaux de

transition ;

nous traiterons direc- tement le cas du Fe-Co

st0153chiométrique.

Cet

alliage

de structure

cubique

centrée

possède

une surstructure de type

B2 (Fig. 1)

pour des

températures

inférieures

à

une

température critique Tc

voisine de 730 °C.

FiG.1.

La formule

(1) permet

d’écrire les

premiers

moments

de

l’alliage

ordonné :

La

première

somme porte sur les

N/2

sites

occupés

par les atomes de

fer,

la seconde sur les sites

occupés

par les atomes de cobalt.

Par la suite on

prendra

pour

origine

des

énergies

ce

qui

nous

permettra

d’utiliser indifféremment les notations ,un = mn.

De la même

façon,

en

séparant

les contributions des atomes de fer et de cobalt on

peut

écrire :

avec

Il faut remarquer que le fait d’avoir

supposé

les

fonctions d’ondes

atomiques orthogonales,

entraîne

une

approximation supplémentaire ;

en effet l’élément de matrice

iÀ T + Vi + Vj 1 jJ1

> se

décompose

de deux

façons

différentes :

Ce

résultat,

exact

quand

les deux atomes situés en i

et j

sont de même nature, n’est

plus rigoureux

dans

le cas d’un

alliage;

toutefois dans le cas du Fe-Co les

potentiels Vi

et

Vj

étant très

voisins,

nous suppo-

serons que cette relation reste vraie.

Dans la

pratique,

m2 sera obtenu en utilisant les

règles

de

symétrie

de Slater et Koster

[8] chaque

élément de la

matrice fi s’exprime

alors comme une

combinaison linéaire de trois

intégrales

de recouvre-

ment à deux centres

dda,

dd1t et ddô

correspondant respectivement

à des

projections

du moment orbital

ml = 0,

±

1, + 2.

Si on

appelle Z(i)

le nombre de i-ième voisins de l’atome

pris

pour

origine,

m2 s’écrit :

En

reprenant

les

simplifications

introduites par

Cyrot

Lackmann et Ducastelle

[9],

Le moment m2

s’exprime

en fonction de la seule variable ddJ

(1).

On notera par la suite ddu

(1)

= XFI xc, y

quand

le recouvrement aura lieu entre deux atomes de

fer,

deux atomes de

cobalt,

un atome de fer

et un atome de cobalt.

Pour calculer m2, il suffit alors de connaître la nature des

premiers

et seconds voisins de l’atome

origine

et de leur associer

l’intégrale

de recouvrement

’correspondante.

Ainsi pour

l’alliage

ordonné

Zl

= 8 atomes de nature

différente, Z2

= 6 atomes

de nature

identique

(5)

450

de même on aura :

soit :

avec

Le calcul se conduit de la même

façon

pour un

alliage possédant

un

degré

d’ordre

quelconque

ou

ayant une

perturbation

locale de l’état d’ordre.

2.3 CALCUL DE AE. - Pour avoir la différence

d’énergie

entre un état

perturbé

et l’état

d’ordre

maximum,

il est commode d’introduire les notations suivantes :

Le

remplacement

d’une bonne par une mauvaise liaison entraîne pour

Nm2

une

augmentation

de :

Am2 (1)

s’il

s’agit

d’une liaison entre

premiers

voisins.

AM2(2)

dans le cas de seconds voisins.

Les valeurs moyennes, ainsi

définies,

ne sont utili-

sables que si les liaisons Fe-Fe et Co-Co interviennent

en nombre

égal

dans l’état

perturbé ;

calculons

soit

on obtiendrait par un calcul

analogue :

Si,

à

partir

de l’état ordonné on transforme

N, premières

liaisons et

N2

secondes

liaisons,

le moment

m2 devient

mz et

la différence

d’énergie accompagnant

cette

perturbation

s’écrit en utilisant la relation

(4) :

avec

La valeur maximale de

Nl,

obtenue au désordre

total est 4

N ;

si de

plus

on lui retranche la contribu-

tion due à

N2,

le second terme de

l’expression (9)

est,

dans le cas le

plus défavorable,

de l’ordre de

grandeur y2_x2

de y2 - X2

c’est-à-dire de

quelques

pour cents. On m2

peut

donc,

dans tous les cas et a

fortiori quand

les

Ni

sont

petits,

faire un

développement

limité du radical intervenant dans

l’expression (8) ;

dans ces conditions

On peut constater sur cette formule

(10)

que la

différence

d’énergie

est

proportionnelle

au nombre

de

premières

et secondes liaisons

perturbées.

On

retrouve

donc,

formellement du

moins,

une expres- sion semblable à celles de

Bragg

et Williams

[10]

et de Bethe

[11].

Cette similitude dans la forme est la

conséquence

de nos

approximations :

- choix d’une

gaussienne ajustée

à m2 pour

repré-

senter

n(E),

-

développement

limité au

premier

ordre dans le calcul de

l’énergie.

Dans la mesure ces

approximations

sont rai-

sonnables,

le calcul

précédent peut apparaître

comme

une

justification

des calculs

d’énergie

effectués dans les différentes théories

thermodynamiques

de la tran-

sition ordre-désordre. En fait pour arriver à ce résultat il a fallu supposer que l’écart

EFe - Eco

entre les

niveaux

atomiques

du fer et du cobalt restait cons-

tant

quelle

que soit la

configuration

de

l’alliage.

Cette

hypothèse qui

ne semble pas restrictive pour le Fe-Co

apporte

une limitation à la méthode de calcul

employée.

En effet si les éléments A et B cons-

titutifs d’un

alliage portent

des

charges

nucléaires trop

différentes,

les transferts de

charge

se

produisant

lors de la formation de cet

alliage

sont très

impor-

tants ; dans ces conditions la

différence EA - EH

variera

de manière sensible avec l’état

d’ordre,

et l’influence du désordre se fera de

préférence

sentir par la varia- tion des niveaux

atomiques plutôt

que par la nature des

intégrales

de recouvrement.

3. Résultats et discussion. - 3.1 VALEURS NUMÉ- RIQUES. - En vue de calculer les

énergies

de

paroi d’antiphase Fe-Co,

nous

prendrons

les valeurs numé-

riques

suivantes.

->

Remplissage

de la bande : Z =

7,6 électrons/

atome; cette valeur s’obtient par

interpolation

à

partir

des valeurs

proposées

par Asdente et Friedel

[12]

pour le fer et le cobalt. On

peut

ainsi déterminer la

position

du niveau de Fermi

EF

et calculer K :

->

EFe - Eco :

cette différence entre les niveaux

atomiques

du fer et du cobalt sera fixé à 1 eV. Cette estimation raisonnable a une

importance

secondaire

puisqu’elle

intervient comme une constante dont la valeur influe peu sur les variations de m2.

(6)

-> XF =

0,7

eV en accord avec

plusieurs

calculs

directs

[13], [14], [15],

effectués sur le fer

cubique

centré par des méthodes A P W et K K R.

-> Xc =

0,585 eV ;

valeur obtenue en tenant

compte

d’une

part

du choix de xF et d’autre part des courbes de Ducastelle et

Cyrot

Lackmann

[16]

donnant les valeurs des

intégrales

de recouvrement pour toute la série de transition.

-> Le

paramètre y

sera choisi de

façon

à obtenir

une valeur correcte de

l’énergie

de mise en ordre v.

3.2 DÉTERMINATION DE y. - Les différentes théo- ries

thermodynamiques précitées

permettent

d’expri-

mer la différence

d’énergie

entre

l’alliage parfaitement

ordonné et

l’alliage

totalement désordonné : E désordonné - E ordonné = 2 Nv avec

pour

Bragg

et Williams

[10]

et

pour Bethe

[11].

La relation

(10) employée

pour

N1

= 4 N et

N2 = 3 N

nous fournit cette même différence d’éner-

gie ;

l’identification des deux relations conduit à

l’expression (11),

dont les variations pour y E

[xc, XFI

sont

représentées

sur la

figure 2 ;

on

peut

noter

qu’aux

valeurs de v

obtenues par les théories de

Bragg

et Williams et de

Bethe, correspondent

des valeurs

de y

voisines de

0,672

eV et

0,676

eV. Ces valeurs

plus proches

de

xF que de xc,

correspondent

assez bien aux données

numériques

et aux courbes de Ducastelle et

Cyrot-

Lackmann

[16].

Il convient toutefois de noter que la valeur de y =

0,676

eV obtenue par l’intermédiaire de la théorie de Bethe n’est

rigoureuse

que pour une

tempé-

rature

infinie, c’est-à-dire lorsque

le

degré

d’ordre

à courte distance devient nul.

On

peut

faire

quelques

remarques sur l’influence des différents

paramètres qui

conduisent à ces valeurs de y :

Le choix de

Z,

nombre d’électrons par atomes, du

rapport ddu/dd1t

et de l’écart entre les niveaux atomi- ques du fer et du

cobalt,

influe faiblement sur la détermination de y en raison de la variation

rapide

de

v en fonction

de y (Fig. 2).

A titre

d’exemple,

on trou-

vera sur la

figure

3 les courbes

correspondant

à

FIG. 2.

Z = 7 et Z =

8,

2

e/at,

valeurs extrêmes concevables pour notre

alliage puisque

ce sont celles

proposées

par Asdente et Friedel

[12]

pour le fer et le cobalt.

3.3 ENERGIES DES PAROIS D’ANTIPHASES CONSER- VATIVES. - Dans un

alliage

A.B. (50

50)

une

paroi antiphase

est dite conservative

quand

elle est tra-

versée par un nombre

égal

de mauvaises liaisons AA et BB.

Nous nous intéresserons

uniquement

aux

plans (110), (112)

et

(123) qui

sont les

plans

de

glissement généralement

observés dans les structures de

type B2

et

qui

sont du type conservatif.

Supposons

que N’atomes

parmi

les N d’un

cristal,

aient des liaisons

perturbées

par la

présence

d’une

paroi d’antiphase ;

des constructions

géométriques simples

montrent que,

quel

que soit le

plan

de la

paroi,

FIG. 3.

(7)

452

2 N’

premières

liaisons sur les 8 N’ sont modifiées

(ainsi

que 2 N’ sur les 6 N’ secondes

liaisons).

Cette

invariance ne

signifie

pas que toutes les

parois

ont

la même

énergie

par unité de surface

puisque

l’aire

correspondant

aux N’atomes

dépend

du type de

plan

choisi :

a = maille du

réseau, (hkl )

= indice du

plan

de

faute,

2 n(hkl) = nombre de

plans (hkl )

sur

lesquels

sont

répartis

les N’ atomes.

L’énergie

des frontières

d’antiphase

s’écrit pour les

différents plans:

En utilisant la relation

(10)

pour calculer AE

(Ni

= 2

N’, N2

= 2

N’)

on trouve pour les trois

types

de

plans envisagés’ (110), (112)

et

(123)

les

résultats

figurant

dans le tableau I.

Sur le tableau

II, l’énergie

y 11 o calculée par la méthode des moments pour les deux valeurs du para-

mètre y

est

comparée

à

la

valeur

expérimentale

de

Marcinkowski

[17]

et aux valeurs calculées par Moine

[18]

et

Eymery [19]

à

partir

des théories ther-

modynamiques

de

Bragg

et Williams

[lo]

et Bethe

[11].

TABLEAU 1

TABLEAU II

L’accord obtenu ne doit pas

surprendre, puisque

les différentes méthodes se ramènent à un dénombre-

ment de liaisons

coupées (cf.

2 .

3)

et

qu’elles

sont toutes basées sur la connaissance de la

température critique.

Notons

cependant

que la méthode des moments tient

compte

des modifications intervenant sur les seconds

voisins,

ce

qui

ne peut que diminuer les valeurs de y obtenues par cette méthode.

4. Conclusion. -

L’hypothèse utilisée,

consistant à supposer constant l’écart

EFe - Eco

entre les niveaux

atomiques

du fer et du cobalt dans

l’alliage,

pour ne

prendre

en considération que le nombre et la nature des

intégrales

de recouvrement est exactement

opposée

à celle des

premiers

calculs C.P.A. Elle nous

semble,

néanmoins

justifiée

par le choix de

l’alliage

étudié :

association de 2 métaux de fin de série

3d,

voisins

dans le tableau

périodique ;

dans ces conditions les transferts de

charge

survenant lors de la formation

de

l’alliage

sont faibles et l’influence de leur

variation,

en fonction de l’état

d’ordre, peut

être

négligée.

Dwight

et Beck

[20]

ont étudié les

possibilités

d’obtention d’une

phase

ordonnée du type

B2

dans

les

alliages

de métaux de

transition,

ils ont constaté

qu’une

telle

phase :

-

apparaissait

si la concentration

électronique

était de l’ordre de

6e/at,

- était d’autant

plus

stable que les éléments la constituant

s’éloignaient

l’un de l’autre dans le tableau

périodique (stabilité

accentuée par des trans- ferts de

charge croissants).

Or le

FeCo,

non étudié par ces auteurs, ne

remplit

pas ces deux

conditions; pourtant

il

présente

une

surstructure du

type B2

stable. Il semble donc

qu’il

n’existe pas de loi

générale,

l’influence du désordre

se faisant sentir tantôt sur la variation des niveaux

atomiques,

tantôt par l’intermédiaire de la nature des

intégrales

de recouvrement suivant que les élé- , ments constituant

l’alliage

ont des

charges

nucléaires

très différentes ou non.

Il serait intéressant

d’appliquer

la méthode ,à d’autres

alliages possédant

les mêmes

caractéristiques

pour étudier par

exemple

la stabilité des différentes

phases

des

alliages

NiFe et NiCo.

En se limitant au calcul des trois

premiers

moments

(mo,

Ml,

m2)

et en substituant à la courbe de densité d’état réelle une

gaussienne

de

largeur vrn;,

nous

avons

montré qu’en

s’écartant de l’état d’ordre

parfait, l’augmentation d’énergie

se calculait par

un dénombrement de liaisons

coupées.

Cette méthode devient donc formellement

analogue

à celle des théories

thermodynamiques

de l’ordre- désordre. Ceci

explique, qu’à partir

de l’instant où le

paramètre dduf,, (recouvrement

entre deux atomes

de fer et de

cobalt)

est

ajusté

sur l’une de ces

théories,

on obtienne par les deux

techniques,

dans les calculs

ultérieurs,

des résultats voisins.

La méthode des moments

semblerait

toutefois

plus

raffinée

puisqu’elle

fait intervenir les seconds voisins et

qu’elle

tient

compte implicitement

des

interactions à n atomes.

Si nous

disposions

des valeurs

précises

des diffé-

rentes

intégrales

de

recouvrement,

nous

pourrions

nous affranchir des théories

thermodynamiques

pour calculer les

énergies

de mise en ordre et de

paroi

d’antiphase.

(8)

Notons enfin que dans une telle structure, où le

moment m3 est différent de

zéro,

il serait

plus rigou-

reux de ne pas choisir pour densité d’état une courbe

symétrique.

5. Remerciements. - Nous tenons à remercier MM. F. Ducastelle et J. Grilhé pour les discussions et les conseils intéressants que nous avons eus au cours de ce travail.

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