Traumatisme crânien léger
Recommandations SFMU (publiées 2012)
Didier HONNART, Département de Médecine d’Urgence SAMU-SMUR-SRAU-UHCD
CHU de
Le traumatisme crânien Le traumatisme crânien l l é é ger (TCL) ger (TCL)
Définitions multiples : TC bénin, TC mineur, TC léger, commotion cérébrale
Critère retenu : GCS 13 à 15
150 à 300 cas /100 000 hab / an
Score de Glasgow (1) Score de Glasgow (1)
Réponse oculaire
E1 = pas d’ouverture
E2 = ouverture à la douleur E3 = ouverture au bruit
E4 = ouverture spontanée
Score de Glasgow (2) Score de Glasgow (2)
Réponse verbale
V1 = pas de réponse
V2 = réponse incompréhensible V3 = réponse inappropriée
V4 = réponse confuse
V5 = réponse orientée
Score de Glasgow (3) Score de Glasgow (3)
Réponse motrice
M1 = pas de réponse M2 = Décérébration M3 = Décortication M4 = Evitement
M5 = Réponse orientée, adaptée M6 = Réponse à l’ordre
Coma = GCS<8 M5E1V1
D D é é finition du TC l finition du TC l é é ger ger
traumatisé dont le score de Glasgow est de 13, 14 ou 15
sans signe focal
sans fistule de LCR sans embarrure
G G é é n n é é ralit ralit é é s s
Tout traumatisme crânien (TC) même bénin peut se compliquer dans les premières
heures
par la survenue d’un hématome (extra- ou sous-dural)
ou l’aggravation de contusions ou d’un œdème cérébral
Problème de l’HSD chronique à distance Recos SFMU 2012
Imp Imp é é ratifs ratifs
Ces TC légers sont les plus nombreux Il convient à la fois
d’éviter les hospitalisations inutiles (en raison de leur coût et des disponibilités en lits)
de détecter les patients à risque car les complications sont souvent curables si elles sont prises à temps
avec un transfert en milieu neurochirurgical
d’orienter la prise en charge du syndrome post- commotionnel
Prise en charge Prise en charge
L’examen clinique initial est essentiel pour détecter les patients à risque et décider de l’indication du scanner et de l’hospitalisation La non-hospitalisation n’exclut pas totalement un risque secondaire
Pour des impératifs médico-légaux, le patient doit en être informé par la remise d’un document écrit
Interrogatoire Interrogatoire
circonstances du traumatisme (choc violent, impact direct)
notion de perte de connaissance initiale (PCI) et d’amnésie post-traumatique
antécédents et médicaments pris (AVK, aspirine, toxiques)
signes fonctionnels : céphalées, vertiges, nausées, vomissements, troubles visuels
Facteurs de risque
Facteurs de risque à à rechercher
rechercher
alcoolisme
prise de drogue anticoagulants épilepsie
entourage non fiable ou absent (personne âgée)
interdisent le retour à domicile
Examen physique initial (1) Examen physique initial (1)
niveau de conscience et de vigilance par le score de Glasgow
éventuels signes de localisation : déficit moteur, asymétrie de réflexes (ROT, RCP)
état et réactivité pupillaires, oculo-motricité
mimique faciale (manœuvre de Pierre Marie et Foix)
Examen physique initial (2) Examen physique initial (2)
constantes vitales : PA, Fc et Fr
présence éventuelle d’une otorragie, d’une otorrhée, d’une rhinorrhée
palpation systématique du crâne : toute plaie du cuir chevelu doit être explorée avant
fermeture à la recherche d’une embarrure
Examens Examens
compl
compl é é mentaires mentaires (1) (1)
radiographie du crâne inutile (et toujours d’interprétation difficile)
en absence de signe clinique d’appel chez un blessé à interrogatoire fiable, les radiographies systématiques du rachis cervical ne sont pas indiquées
Examens Examens
compl
compl é é mentaires mentaires (2) (2)
le scanner cérébral sans injection est
l’élément-clé : ses indications sont codifiées Scanner en urgence
Scanner différé
Bilan biologique
Bilan biologique à à faire faire
aucun en règle générale
si patient GCS 14 ou présence d’une lésion au scanner : au minimum groupage sanguin 2 déterminations + ACI, plaquettes, TP et TCA
INR si AVK
GCS <15 après TDM, quel que soit le résultat Anomalies tomodensitométriques
Patient avec critères de réalisation d’une TDM cérébrale si scanner indisponible ou patient non coopérant
persistance de vomissements, céphalées importantes
intoxication (drogues, alcool) Suspicion de maltraitance
Patient de remplissant pas l’ensemble des conditions de sortie
Crit Crit è è res d res d ’ ’ hospitalisation hospitalisation (UHCD)
(UHCD)
Patients avec scanner cérébral normal
CGS égal à 15 après surveillance minimale jusqu’à H2
Absence d’autres facteurs justifiant une hospitalisation
Possibilité d’une surveillance adaptée (pas de retour personne isolée)
Consultation du médecin généraliste pour un suivi dans la semaine si hospitalisation ou TDM Consignes de sortie écrites (et comprises)
Conditions de sortie de la
Conditions de sortie de la
SU SU
Score de Glasgow
Taille et réactivité pupillaire Motricité des membres
Fréquence respiratoire Fréquence cardiaque Pression artérielle
Température
Saturation en oxygène du sang
Les données doivent être effectuées et enregistrées toutes les demi-heures jusqu'à ce que le score de
Surveillance des patients Surveillance des patients
admis en hospitalisation
admis en hospitalisation
Recommandations
Recommandations é é crites crites
Recommandations écrites signées à remettre au patient victime d’un TC léger
Madame, Monsieur,
Vous avez été victime d’un traumatisme crânien léger dont l’évolution sera favorable.
Afin d’éviter une hospitalisation inutile, votre sortie a été autorisée ; cependant une surveillance s’impose dans les 24 heures qui suivent et il est nécessaire que vous ne restiez pas seul.
Voici la liste des symptômes qui doivent conduire votre entourage à rappeler le service : - somnolence excessive : s’il est normal de ressentir une certaine fatigue après l’accident, la personne doit rester réveillable
- vomissements persistants : il est habituel de vomir après un traumatisme crânien mais les vomissements ne doivent pas se répéter plus de deux ou trois fois ni reprendre après avoir cessé
- troubles visuels : l’apparition d’une vision double avec des yeux qui ne se déplacent pas de façon symétrique, une pupille qui devient plus large que l’autre sont des signes anormaux
- difficulté à bouger un membre : le blessé n’arrive plus à utiliser un bras ou une jambe ou éprouve des difficultés à marcher
- troubles de la parole : les paroles deviennent incompréhensibles ou le blessé n’arrive plus à parler
- mal de tête : fréquent après un traumatisme crânien il ne doit pas augmenter d’intensité et doit s’atténuer avec le traitement prescrit ; vous ne devez pas prendre d’aspirine
- convulsions : une crise d’épilepsie peut parfois se produire après un traumatisme crânien même bénin ; il faut veiller à ce que le malade ne se blesse pas (l’allonger sur le sol, veiller à ce que la tête ne heurte rien) et appeler le SAMU.
En cas d’apparition des symptômes ci-dessus, vous devez : - appeler votre médecin traitant ou le service % 03 80 29 37 46 - soit appeler le SAMU (% 15) en cas de signes de gravité
Je soussigné, _______________________________, déclare avoir pris connaissance des recommandations écrites ci-dessus dont je garde un exemplaire.
A Dijon, le
éviter les hospitalisations inutiles détecter les patients à risque
importance de l’interrogatoire, de l’examen clinique simple
place du scanner et de la surveillance
intérêt d ’un protocole et de recommandations écrites