• Aucun résultat trouvé

Douzième Année. — N

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Douzième Année. — N"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

ΙΓ

/LZSl·

L e s C o n s u l a t s s u i s s e s à l ' é t r a n g e r r e ç o i v e n t l e j o u r n a l .

pa

Douzième Année. — N

u

32.

Prix du n u m é r o 10 centimes

Jeudi 22 Avril 1897.

Bureaux: Rue de la Serre, 58.

Suisse . . . . Fr. 6»— Fr. JJ»—

Union postale » 12»— » 6»—

On s'abonne a tous les bureaux de poste. Paraissant le Jeudi et le

ANN0N6ES

Provenant de la Suisse 20 et. la ligne

» de l'étranger 25 » » Minimum d'une annonce oO cent.

Les annonces se liaient d'avance.

O r g a n e «l«* l a S o c i é t é I n t e l - c a n t o n a l e UeM I n < l i i s t r i e * «lu J u r a , «le» C h a m b r e s «le c o m m e r c e , «les* B u r e a u x «le c»iitr<>Ic e t «les S y n d i c a t s p r o f e s s i o n n e l s ·

Nouveau tarif américain

O n sait q u e d e s m e s u r e s a v a i e n t é t é p r i s e s à la C h a m b r e d e s r e p r é s e n t a n t s p o u r <pie la d i s c u s s i o n d u tarif D i n g l e y ,

<pie le S é n a t d e ' W a s h i n g t o n c o n t i n u e à d i s c u t e r et q u i va ê t r e s u b s t i t u é a u tarif W i l s o n , a t t é n u a t i o n d e l ' a n c i e n tarif M a c K i n l e y , c o m m e n c é e le H m a r s , l u t t e r m i n é e le 31 d u m ê m e m o i s . O n v o u - lait q u e le n o u v e a u tarif p u t ê t r e a p p l i - q u é d è s le IC1 a v r i l , a v a n t m ô m e q u e le S é n a t ait e u le t e m p s d e d o n n e r s o n a v i s , d ' y a p p o r t e r d e s m o d i f i c a t i o n s s'il le c r o y a i t u t i l e .

L e m i n i s t r e d e s f i n a n c e s a d o n n é d e s o r d r e s a u x d o u a n e s , et d è s le 1e r a v r i l au m a l i n , le tarif D i n g l e y , n o n e n c o r e r é g u l i è r e m e n t v o l é , é t a i t a p p l i q u é tel q u ' i l e s t s o r t i d e s d é l i b é r a t i o n s d e la C h a m b r e d e s r e p r é s e n t a n t s . M a i s t o u t a u s s i t ô t u n e m o t i o n a é t é p r é s e n t é e a u S é n a t p o u r b l â m e r e x p r e s s é m e n t u n e p a r e i l l e p r a t i q u e , d o n t le c a r a c t è r e illé- gal n ' e s t p a s d o u t e u x , et l ' o n a n n o n c e (pie la C o u r s u p r ê m e d e N e w - Y o r k a é l é s a i s i e d ' u n e p l a i n t e v i s a n t le m i n i s t r e d e s f i n a n c e s et l ' a d m i n i s t r a t i o n d e s d o u a - n e s .

— D e s a v i s p a r t i c u l i e r s d i s e n t q u e l e s s p i r a u x e t les p i e r r e s s e r o n t e x e m p t s d e t o u s d r o i t s .

' Un dernier mot sur la question des apprentissages

L e c o r r e s p o n d a n t d e la C h a u x - d e - F o n d s d e la Suisse libérale n o u s d e - m a n d e d e r e p r o d u i r e la l e t t r e s u i v a n t e , p u b l i é e p a r ce j o u r n a l d a n s le n u m é r o d u 17 a v r i l . Il n o u s p r i e d e n e p a s d o n n e r s o n n o m .

En manière de clôture du débat sur les exa- mens d'apprentis, M. Arnold Kohly publie,

dans la Fédération horlogère du 15 courant, une lettre qui est une véritable perfidie.

Il me serait facile d'y répondre, parce que rien n'est moins criminel que de parler de confiance et sur la foi de personnes rensei- gnées d'un ouvrage à vous inconnu. D'ail- leurs, je ne l'avais fait qu'incidemment et d'une façon particulièrement bienveillante.

Je ne vais cependant pas plus loin et ter- mine moi aussi la discussion.

Ce n'est pas d'hier que j'écris et pourtant je me suis toujours tenu, clans l'examen des questions intéressantes,- sur un terrain pure- ment objectif, évitant avec soin do faire des personnalités. M. Arnold Kohly, l u i , n'est pas de cette école, et transporte par sa lettre à la Fédération, toute la question sur le terrain personnel, ne craignant pas pour cela d'abuser d'une correspondance privée.

Il y a là un procédé tellement incorrect, que vis-à-vis de celui qui l'a commis, il n'y a plus de discussion possible.

Au reste, M. Arnold Kohly n'a pas élé seu- lement déloyal, il s'est montré de plus supé- rieurement maladroit.

Sa dernière lettre no prouve qu'une chose, c'est que, sous les dehors patelins de sa ré- ponse du 8 avril, l'inspecteur cantonal des apprentissages cachait une colère qui pour être contenue n'en était que plus violente.

J e n'avais rien dit qui ne fut exact, et mes critiques avaient touché juste.

C'est une constatation qui a sa valeur et qui me suffit; l'attitude de M. Kohly me per- met le maintien absolu de mes allégations du (S avril, à savoir que la loi de 1890 sur les apprentissages n'a pas réalisé jusqu'ici les espérances du monde industriel.

Au risque de fatiguer vos lecteurs, je désire pour ma décharge donner un résumé en qua- tre lignes d'une page du rapport de 1896. Je prends à dessein une des professions les plus importantes, celle de mécanicien.

Le j u r y s'exprime ainsi :

« P a r m i les dessins faits à l'examen, peu ont rempli les conditions voulues, malgré la simplicité de la pièce. »

« L'examen théorique a été médiocre. »

« L'examen écrit n'a pas donné un résultat favorable. »

«On seul que l'instruction m a n q u e . »

« Les termes mêmes qui servent à dési- gner les organes de machine sont inconnus.»

« Les questions plus scientifiques (!!) poids spécifiques, dilatations, résistances, mesures des corps, etc., sont inabordables.»

Arrêtons-nous, il faudrait tout citer. Ce sont en attendant les mots propres du rapport officiel, et cela n'a pas empoché 10 apprentis sur 13 qui ont passé cet examen d'obtenir en moyenne la note 2. c'est-à-dire bien.

Donc, résultat d'un examen semblable con- signé au diplôme de l'apprenti: bien.

Sans commentaires !

Et M. l'Inspecteur des apprentissages veut

« r é g l e r un petit compte avec le chroniqueur qui a soulevé ce d é b a t » !

Seulement pour régler ce petit compte, M. l'inspecteur est obligé d'enlever à la ques- tion son caractère objectif, de jouer sur les mots, de faire des personnalités et de se ser- vir, pour arriver à ses fins, d'un inqualifiable procédé.

Le public impartial jugera.

N o u s a v o n s r e ç u d e M1 l ' I n s p e c t e u r c a n t o n a l d e s a p p r e n t i s s a g e s l a l e t t r e s u i v a n t e cpii t e r m i n e l e d é b a t d a n s n o s c o l o n n e s .

La Chaux-de-Fonds, le 19 avril 1897.

M. le Rédacteur de la Fédération horlogère Chaux-dc-Fonds.

Monsieur,

Permettez-moi de revenir — c'est la dernière fois — sur le sujet traité dans la lettre publiée, à ma demande, le 15 avril, par la Fédération horlogère et qui me vaut dans la Suisse libérale du 17. deux colonnes de reproches.

On m'accuse d'avoir usé d'un procédé in- correct, déloyal et autres équivalants pour combattre le correspondant de j o u r n a l ou plutôt pour me venger de lui?

J e veux résumer les faits encore une fois pour ma justification :

Le 8 avril, j'avais démontré clans la Suisse libérale l'ignorance d'un correspondant de la Chaux-de-Fonds qui jugeait et condamnait avec une inconcevable légèreté l'organisation des examens d'apprentis. J'avais eu la naïveté de me croire en présence d'un ignorant de bonne fois et sans parti-pris, aussi mes expli- cations étaient empreintes d'un bon vouloir que l'on n'a pas contesté.

Le 15 avril, ce personnage, absolument in- connu de moi, m'adressa une lettre très-flat- teuse. Cette lettre contenait l'aveu involontaire de l'ignorance de son auteur quant au sujet discuté. J e n'aurais attaché aucune importance à ce détail, si, au moment môme, un collabora- teur n'était venu me mettre sous les yeux un nouvel article de la même source rééditant,

(2)

. • '

' •

17« LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

sous une forme plus subtile, les allégations fausses que j'avais réfutées le 8.

Nous nous trouvions donc en présence d'un personnage à double face: d'une affabilité presque rampante dans sa lettre non destinée à la publicité, le personnage continuait à se donner dans la Suisse libérale, des airs d'homme avec la vigilance duquel il faudra compter, déjuge clément qui en sait long sur les faiblesses prétendues de l'organisation des examens d'apprentis.

Ayant en mains la preuve de sa duplicité, devais-jc, pour m a . tranquilité personnelle, fermer les yeux, faire en tapinois acte de ca- maraderie avec le correspondant de la Suisse libérale pendant qu'il cherchait à démolir publiquement une œuvre qui est celle des gens les plus désintéressés de notre industrie et non la mienne puisque je m'en occupe de- puis peu de temps.

Toute la question est là.

Vos lecteurs savent déjà comment j ' a i cru devoir agir et peuvent juger: mais je conteste à qui que ce soit le droit de dire que j'aie usé d'un aveu confidentiel pour démasquer un adversaire gênant.

Le correspondant anonyme de la Suisse libérale m'a demandé le secret sur sa per- sonne — par modestie sans doute — : j ' a i gardé ce secret, seule chose de caractère privé dans sa lettre qui, je tiens à le préciser, m'était adressée en ma qualité de fonctionnaire. J'ai repondu comme tel.

Tl est absurde de parler de correspondance privée: d'ailleurs, que ce monsieur publie ma réponse et nous serons quittes.

Aujourd'hui je sais à quoi m'en tenir et n e verrai plus dans la prose du correspondant sus-dit que l'effort d'un être irresponsable tenu d'envoyer chaque semaine, bon gré, mal gré, tant de lignes à la Suisse libérale sur des sujets puisés, « à la fortune du p o t » ; d'un personnage q u i , en échange de cette servile besogne, est assuré par la rédaction d'une immunité complète s'il survient des protesta lions.

De toute cette polémique, terminée pour ce qui me concerne, ce dernier point est le seul qui me laisse de l'amertume. J e regrette de constater que les rédacteurs de la Suisse li- bérale, trop clairvoyants pour ne pas recon- naître les torts de leur correspondant, ont cru devoir se départir d'une impartialité au moins relative. Cc n'était pas de bonne guerre d'écrire le 15 une insinuation malveillante à mon égard, sur un objet étranger au fond du débat, et surtout de la reproduire le 17 mal- g r é la preuve, fournie spontanément par M. Ed. Sleiner, député, que cette insinuation tombait à faux.

Quant à la perche de sauvetage tendue sa- medi par la rédaction de la Suisse libérale à son correspondant chauxdefonnier, je n'y vois pas trop de mal ; c'est l'effet d'un mouve- ment si naturel quand un homme est en train de couler, même par sa faute !

Veuillez, Monsieur le rédacteur, agréer, etc.

Arnold Kohlj·.

N. B. — J'oubliais de relever que le corres- pondant de la Suisse libérale est revenu, pour me punir, à ses sentiments primitifs:

« L e s examens d'apprentis sont généralement une véritable amusette ». Il a trouvé cela en taillant dans la partie de notre rapport con- cernant les mécaniciens certaines critiques générales malgré quoi 10 apprentis sur 13 concurrents ont reçu le diplôme avec la moyenne « bien ». La moyenne et les ciseaux aidant, c'est d'une logique renversante! Prière à MM. nos examinateurs de noter que dans un examen sérieux les critiques générales sont de trop.

L'évolution de la montre ι

M. Joseph Rambal, membre de la Société des arts de Genève, a écrit pour la revue en- cyclopédique, le très intéressant article sui- vant :

Une tendance qui s'accentue toujours da- vantage dans les expositions est celle de réserver une place de plus en plus prépondé- rante aux œuvres du passé, et cela s'explique et se motive aisément. De même que l'historien moderne ne doit ignorer aucun des faits de l'antiquité, de même l'artiste qui veut innover doit s'initier d'abord aux travaux de ses de- vanciers, les analyser et les comprendre. C'est ainsi que l'Exposition nationale suisse qui a eu lieu à Genève l'été dernier avait consacré un espace important à l'art ancien. De l'aveu de tous les visiteurs, celte partie de l'Exposi- tion étail extrêmement intéressante. Bien qu'il ne rentre pas dans notre cadre d'en décrire ni même d'en énumérer les merveilles, nous en parlons parce qu'elle contenait, comme on pouvait s'y attendre, des spécimens d'horloge- rie ancienne, soit en pendules, soil en montres.

Toutefois ce n'est pas dans le groupe de l'art ancien que l'horlogerie rétrospective était le mieux représentée: le salon réservé a l'horlo- gerie, l'une des principales industries de la Suisse, contenait, soit dans les vitrines de la maison Patek, Philippe & C'0, soit surtout clans celles de la section d'horlogerie de la Société des arts, des collections remarquables formant un ensemble d'environ quatre cents numéros et constituant un document précieux pour l'étude des modifications successives apportées à celte petite machine horaire qui autrefois était objet de pur luxe et de curiosité, et qui aujourd'hui est devenue le serviteur et l'auxi- liaire indispensable à chacun.

L'évolution de la montre à travers les âges comprend un série d'étapes, marquées par diverses inventions plus ou moins importantes.

Tout d'abord lès montres n'étaient que des horloges d'un petit volume, rendues portatives par l'invention du ressort moteur, remplaçant les poids employés dans les horloges. On at- tribue à un artiste de Nuremberg, n o m m é Peter Henlein, le mérite d'avoir fait les pre- mières montres, vers l'année 1500 environ.

Contrairement à une croyance répandue, les premières montres étaient renfermées dans une boite de forme cylindrique. Elles étaient pourvues d'une sorte de frein, nommé stach- freed, destiné à égaliser la force de traction du ressort; mais l'imperfection du résultat obtenu par ce moyen conduisit à l'invention de la fusée, à laquelle le ressort, par l'inter- médiaire d'une corde de boyau, transmettait sa force. Celle-ci, grâce à la forme conique de la fusée, était égalisée et communiquée telle au rouage. L'excellence de celte invention géniale en assura la conservation à travers les siècles.

On l'emploie actuellement pour les diront mè- tres de gros volume en usage dans la marine.

La primilive corde de boyau s'y trouve rem- placée par une chaînette d'acier, imaginée du reste, dès la fin du XVI siècle.

Les premières montres à fusée avaient en général une forme pvale, d'où leur nom à'œufs de Nuremberg. Les collections en contiennent encore beaucoup: en revanche, les montres à stackfreed sont devenues extrê- mement rares.

J u s q u ' à la fin du XVIII™ siècle, les montres ne portaient qu'une seule aiguille, indiquant les heures. Vers KiOO, Daniel Quare, un An- glais, eut l'idée d'y ajouter l'indication des minutes, et cela était la conséquence d'une amélioration considérable dont le mécanisme des montres avait été l'objet peu d'années a u p a r a v a n t : nous voulonsparlerdel'invention du spiral.

C'est à un mathématicien hollandais,

Christian Huygens, attiré à Paris par la pro- tection que Louis XIY accordait aux sciences et a u x arts, qu'est due l'introduction du spiral, ressort extrêmement fin. dont le nom rappelle la forme, et qui est relié au balancier de ma- nière à en régler le mouvcmemenl oscillatoire ou de va-et-vient, bien connu de tous ceux qui ont vu l'intérieur d'une montre.

La première montre pourvue d'un spiral fut exécutée à Paris en 1(574, par l'horloger Th u- rel, d'après les indications de H u y g e n s . Celle invention capitale, qui reçut par la suite une série d'améliorations, fut le point de départ d'uue ère nouvelle pour l'horlogerie portative.

D'un simple objet de curiosité, la montre élait transformée en un instrument utile, et son usage devint beaucoup plus général. De nom- breux centres de fabrication se créèrent en divers p a y s : en France, Paris, Lyon, Blois et quelques autres villes produisaient les ouvra- ges les plus remarqués. Certaines familles comptèrent plusieurs générations d'horlogers, tels les Martinot, à P a r i s ; les Hubert, à Ruen, etc. La révocation de l'Edit de Nantes, en 1685, provoqua l'émigration d'un certain nombre d'artistes, qui se fixèrent soit en Hollande, soit en Angleterre, soil enfin à Ge- nève, ou d'ailleurs l'horlogerie, introduite en 1587 par Charles Cusin, d'Autun en Bourgogne, était déjà florissante.

Jusque vers la fin du XYIIIm c siècle, peu de changements dans les montres, mais des per- fectionnements graduels. La décoration des boites fit surtout de grands progrés. Le re- poussé au marteau étaitalors en grande vogue,

les sujets mythologiques et le style rococo lui fournissant un thème inépuisable ; il atteignit son point culminant sous Louis XV. La pein- ture sur émail apportait aussi son contingent à l'ornementation des plus belles pièces.

C'était l'époque où les Petilot, les frères Huaud, les Siron, créaient ces merveilleuses miniatures d'après les œuvres des F r a g o n u r d , des Walteau et d'autres artistes. Ces délicates compositions n'ont pas été surpassées et font la joie des collectionneurs.

La joaillerie vint ensuite: sur la fin du sié- "

cle, les entourages de brillants, puis les perles, furent mis à la mode. A cette époque, un hor- loger français, nommé Lépine, fit subir aux montres une transformation hardie dont le célèbre Breguet, à Paris, sut tirer le meilleur parti. Elle consistait dans la suppression de la fusée, dont nous avons dit tant de bien tout à l'heure, mais qui n'était plus indispensable par le fait que le nouvel échappement, dit kcylin- dre, introduit depuis quelques années en remplacement de celui à verge, n'exigeait plus la parfaite égalité de la force motrice.

Bien qu'inventé au commencement du X V I I P siècle par le célèbre Georges G r a h a m , à Londres, ce ne fut guère que vers 1780 que l'échappement à cylindre fut adopté sur le continent, ou la transformation due à Lépine mit en relief tous ses avantages.

La suppression de la fusée permit de faire les montres beaucoup plus plates, et, comme il arrive toujours en pareil cas, on poussa les choses à l'extrême. La fabrique de Genève surtout, donna naissance à des montres dont l'épaisseur était réduite au point que l'on pou- vait les loger complètement à l'intérieur d'uue pièce de 5 f r . , véritable tour de force de main- d'œuvre qui provoque toujours de l'admiration des praticiens.

Dès la fin du siècle dernier, et surtout de- puis Breguet, l'indication des secondes devint fréquente dans les montres. P o u r répondre à des besoins scientifiques, Moïse Pouzait, à Genève, avait imaginé les montres à secon- des mortes indépendantes. De nos j o u r s , on fait plus encore: les montres à chronogra- phes, que les courses à bicyclette ont vulga- risées, permettent d'apprécier les fractions, soit les cinquièmes de secondes. Quelquefois môme une aiguille additionnelle, dit rattra-

(3)

LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

panle', donne le moyen de l'aire des observa- tions encore plus complètes. Ces mécanismes appartiennent a u x montres «dites compli- q u é e s » , dont l'origine est, du reste, très ancienne. Aux montres simples on ajouta d'abord \& réveil, puis la sonnerie, que Daniel Qunre, déjà cité, modifia en ll>80, de manière qu'on put faire répéter l'heure et les quarts à volonté. Le célèbre horloger, Ferdinand Ber- thoud, horloger du Roy, plaça souvent d a n s ses montres l'indication de l'équation du temps, ou différence entre l'heure solaire et celle des horloges. Les répétitions à minutes sont probablement d'invention suisse et datent de ce siècle, ainsi que les mécanismes de quantième perpétuel.

L'une des plus brillantes conquêtes de l'horlogerie de poche est sans contredit le re- montoir an pendant, qui supprime l'emploi de la clef et tous les inconvénients qu'elle en- traine, pour y substituer des avantages multi- ples. L'idée de la suppression de la clef remonte nu XVIIIe siècle, et au célèbre Caron de Beaumarchais, horloger dans sa jeunesse, qui fil pour la princesse de Pompadour une m o n t r e enchâssée dans une bague. Elle se re- monlaitcn faisant tourner avec l'ongle le cercle qui entourait le cadran. Divers autres systèmes ont été également essayés, mais le seul vrai- ment pratique est celui dans lequel une cou- ronne, adaptée au pendant de la boite, permet de remonter chaque jour sa montre avec une facilité qui ne manque jamais de c h a r m e r la personne en faisant usage pour la première ici;.

L T mécanisme initial de ce genre est du, parait-il, à un horloger parisien nommé Rey- mond, qui l'imagina vers 1835. En 1842, Adrien Philippe, à Paris également, en créa un type particulier, dont il entreprit peu après la fabrication en g r a n d , dans la maison qu'a-

vait fondée à Genève un réfugié polonais, M. de P a t e k , avec lequel il s'associa.

La maison Patek, Philippe & C''', contribua beaucoup, par son exemple, à implanter la fabrication des montres à remontoir au pen- dant, ce dernier pouvant du reste entrer dans la combinaison de tous genres de m o n t r e s : aussi l'ancien système de remontage à clef est-il en train de disparaître complètement.

(A suivre).

Occasion d'acheter du bon vin ?

L o s p e r s o n n e s q u i r e c e v r a i e n t d e s oflYcs à p r i x r é d u i t d e v i n s o i - d i s a n t e n souffrance c h e z u n a g e n t , f e r o n t b i e n , a v a n t d ' a c h e t e r , d e p r e n d r e d e s r e n - s e i g n e m e n t s a u S e c r é t a r i a t g é n é r a l d e la C h a m b r e c a n t o n a l e d u c o m m e r c e , à la C h a u x - d e - F o n d s .

N

N

B r e v e t s d'invention

Horlogerie et Bijouterie

LISTE DES DESSINS ET MODÈLES D é p o t e

1 1168. 13 m a r s 1897, T'/i h. p. — Cacheté.

— 2 modèles. — Calibres de montres à ré- pétition grand sonnerie. — Racine. César, Locle (Suisse).

r. 4179. 19. Mârz 1897, 11 U h r a. — Offen.

— 1 Modell. — Remontoir-Uhrwerke. — Schild & C°, A., Grenchen (Schweiz).

c 4181. 19. Mârz 1897, 8 U h r . a. — Offen.

1 Modell. — Uhr-Calibre. — Scklœfli, A., Selzach (Schweiz).

N° 4185. 26 m a r s 1897, 8 h. a. — Ouvert. — 1 modèle. — Monture de montre-presse- papiers. — Société suisse d'horlogerie, fabrique de Montilier, Montilicr (Suisse).

N" 4186. 20 m a r s 1897, (>'/'•> h. p. — Ouvert.

— 10 modèles. — Calibres de montres. — Dnbail, Monnin. Frossard et· C", Por- rentruy(Suisse). Mandataire: Imer-Schnei- der, E., Genève.

t"t>oloil$&» i i o i l M

N0 1(523. 24 janvier 1895, 8 h. p. — (II·' pé- riode 1897/1900). — 1 modèle. — Couronne de montre. — Fiffel, Gonin, Jaquet & C'0, Chaux-de-Fonds (Suisse) : enregistrement du 20 m a r s 1897.

l i m i t a t i o n s .

N01 5 3 2 . 16 janvier s895. — 3 modèles. — Calibres pour montres secondes au centre.

N" 1588. 23 janvier 1895. — 4 modèles. — Cadrans pour montres-chonographes.

K" 15S9. 10 janvier 1895. — 4 modèles. — Boites de montres.

N" 1615. 23 janvier 18!)5. — 1 modèle. — Calibre de montre.

Nouvelles diverses

M é d a i l l e d e t i r . — On annonce que c'est le projet de MM. Huguenin frères, au Locle, qui a été adopté pour la médaille de te te du tir cantonal soleurois.

Cote de l'argent

du si Avril i8gj

Argent fin en grenailles. . fr. 108.50 le kilo.

•Clu-de-IMMSSI Hédailles de Bronze Γ.οηι·νο 1896

E. Jeaiineret-Rauss, Gtiaux-ile-Fonils

C a d r a n s émail e n tous g e n r e s

S[>mi\lilé: Fondants pour montres i«irures Antiques — Variétés — Chronographes

P r i x m o d é r é s 386G

Ξ U A U Π A I l U genres, à bosses breveté

T Fabrique de cadrans argent et métal

I LOUIS JEANHERET, CMDX-IlB-Fonds

Z 4171 4 Une de la Balance, 4

£ AIlTlULK IHlKVKTK + 110 2 1

Achat

au comptant

de montres aig-r.t et mé- tal, genres anglais, MQG Fritz Kundert, 73 Hall Road,

Handsworth, Birmingham.

Angleterre

U n e m a i s o n d ' H o r l o g e r i e e n g r o s a c h è t e a u c o m p t a n t l e s m o n t r e s s u i s s e s m é t a l , a r - g e n t e t e n o r , g e n r e a n g l a i s .

A d r e s s e r l e s olIVes s o u s

• E x p o r t ' a u b u r e a u d u

J o u r n a l . 1212

Fabrication de montres fantaisie d e toutes variétés, en or, a r g e n t et acier 9 à 12 lignes et montres c a r r é ancre et cylindre I S lignes.

Albert Sémon

3808 S t - l m i e r .

v Spécialité:

Dessins puni' Catalogues Echantlllonagcs,etc. Exécution exacte, soignée el hou marché A . K r a m e r , S t u t t g a r t . -J—

H. KLEINERT & C", BIENNE

Aciers

— Spécialité pour l'horlogerie

Fil d'acier en tringles pour arbres.

» » torches pour vis.

» » pieds, qualité super.

» cannelé pour pignons.

iciers en bandes pour taillarjes et ressorts.

» » pour boites de montres.

Aciers en narres et tôles pour tons usages.

Pièces forgées.

Laiton et Nickel

en planches, bandes, rondelles, fils et tringles. 4065 Tubes laiton sans soudure.

Véritables Mèches américaines «Morse».

Hirsch - Cremnitz

TRAMELAN-BESSUS

F a b r i c a t i o n d ' H o r l o g e r i e Montras depuis 11 à 24 lignes

Spécialités genres Allemands et Italiens. 4169

Fabrique de ressorts

W p o u r m o n t r e s

• 0 Genres soignés 3930

§ SPÉCIALITÉ: Ressorts renversés

>

H

O successeur de Ch" Jeanjaquet

2 N E U C H A T E L

jAUred Jeanjaquet

Prix-courant franco sur demande

U n e f a b r i q u e d ' h o r l o g e r i e c h e r c h e u n ( H . 2832 J . )

comptable

s é r i e u x e t c a p a b l e . B o n s a p - p o i n t e m e n t s .

S ' a d r e s s e r à l ' a g e n c e Haasen- stein & Vogler, Porrentruy. s o u s c h i i l r e H . 8 9 8 P . 4260

Fabrique d'Horlogerie

— SONVILLIER

Id.

Genres anglais 13 à 18'"

remontoir à we et bascole

16 à 20 lignes à clef.

Métal, acier et argent.

Genres allemands 13 à 18'"

remontoir a vue, argent galonné,

métal et acier. 4047 Tous les autres genres s u r de-

mande. Articles réguliers, qualité garantie, prix modérés.

FRAPPE DE BOITES DEMONTRES POINÇONS EN TOUS GENRES '

M a r q u e s de F a b r i q u e

7N B E G I J1R E M E N T A U BUREAU F E D E R A L

MÉDAILLES J N SIGNE S J E T O N S

REPRÉSENTANT

D e u x h o r l o g e r s c o m m e r - ç a n t s , c o n n a i s s a n t à f o n d la c l i e n t è l e d ' A u t r i c h e et d ' A l l e - m a g n e , d é s i r e n t e n t r e r e n r e - l a t i o n s a v e c u n e g r a n d e m a i s o n d ' h o r l o g e r i e d e la S u i s s e p o u - v a n t f o u r n i r u n s t o c k d e m o n t r e s p o u r l e s d e u x p a y s .

O n d o n n e r a i t c a u t i o n . S'a- d r e s s e r s o u s M . M . 1 8 6 8 P o s t e r e s t a n t e C h a u x - d e -

F o n d s . 4255

(4)

178 LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

S S Γ

La M u n i c i p a l i t é d u C H E N I T ( V a l l é e d e J o u x ) Suisse, désirant voir la fabrication de la montre bonne qualité prendre de l'extension dans la Commune, t'ait appel a u x associations, a u x in- dustriels domiciliés s u r son territoire et à ceux du dehors qui vou- draient venir s'y installer.

Elle les avise qu'elle est disposée à coopérer à leur fabrication en leur fournissant une notable portion du capital nécessaire ou en leur accordant des facilités d'installation.

La Commune du CHENIT comprend les principaux centres horlogers de la Vallée de J o u x , Le Sentier, Le Solliat, Le Brassus, L'Orieiil-de-1'Orhe, d'une population d'environ 4,000 habitants.

Les offres seront rci.-ues p a r le Greffe municipal jusqu'au 1er Août 1897.

Pour tous renseignements s'adresser au Président de la Société Industrielle et Commerciale de la Vallée. (H. "2651 I.)

Sentier, le 27 Mars 1897. -ï2o2

Le Syndic: H. D. P i g u e t . Le Secrétaire^ E u g . G o l a y .

ABRlQUE D*H0RL0GERIB

1JEUE PHONE

1

-^p "»

^BHHNKt

S U I S S E

k i RUEFF & C IE N

C H A U X - D E - F O N D S

Grand assortiment de

Chronographes Compteurs

mécanisme dessous

le cadran ; les seuls

indérangeables

et

anti-magnétiques, itoL^posTes

aux contact de l'électricité ; système de mécanisme simplifié et nouveau ; brevetés en France et en Suisse. Mouvements très soignés : levées visibles, double plateau, balancier com- pensé. — Malgré ces perfectionnements, prix très avantageux.

Echantillons à disposition

:i8â!

>

A. B U T I K O F E R

ST-BLAISE (Neuchâtel)

Manufacture de montres pour tous pays

4002 R e m o n t o i r s e t à c l e f s

Spécialité pour l'Angleterre et ses colonies

Usine à vapeur Marques déposées

Production IOO montres par jour.

Oxydages de Boites acier en BRILLANT-NOIR

extra soigne le plus n o i r connu à ce jour, garanti e x t r a solide O x y d a g e s en B r i l l a n t s b l e u - c i e ! et b l e u - n o i r s o i g n é s .

» en d e m i - b r i l l a n t ou m a t - n o i r soignés.

» en m a t b o n c o u r a n t .

» en b r u n - c h o c o l a t ou m a r r o n . 4043 Fournisseur des premières maisons d'horlogerie de Ui Suisse.

8oIi<lito iti>Molm> ftsti'aulic Ex«>fiitioii it'i-t* i-ii[>l<le

Eugène Gaoylone

At Uicr mécanique Force motrice.

L l Y S S (ItCl-DM-)

w ? ^ g « w w w w w w w w H w w w w w w w w w w w

I Société d'Horlogerie de Granges (suisse) |

w E . Oforeeht, successeur | f 1 FABRIQUE DE FINISSAGES

W à clef e t r e m o n t o i r s d e 11 à 2 3 ' " d a n s t o u s l e s g e n r e s

«3b

ϋ ϋ Spécialités pour l'Angleterre, l'Amérique et les Colonies

«Sb Remontoirs et pièces à clef et à cercle.

1» 4-223 demi-calotte et calotte pleine

w w w w

•sa» ^SZo ciemi-caioiie c i c a ï u u e p i e u i e w w w w w w w w w w w K - l w w w w w w w · :

Fabrique d'Ebauches et Finissages

H e n r i J e a n n î n - R o s s e l e t , F l e u r i e r

S p é c i a l i t é s : Genres anglais 3/' Pl n l- a c^ef e t à remontoir, ancre et cyl. Cal. Chinois ancre et Duplex, 14 à 23 lig. Genre r u s s e .

3/i plat. cyl. et ancre de côté, roue d'échappement à la q u a r t et

au p o n t : couvre-rochet ovale ou autre. 4007 Pièces à ponts cal. P a r i s nickel ou laiton. Tous ces genres se

livrent dans les grandeurs de 15 à 21 lig. en qualité irréprochable de facture et d'avancement provenant d'un travail consciencieux et d'un outillage perfecl; mné. La fabrique ne finit pas la montre.

Tous les autres genres sur demande. — P r i x m o d é r é s

HORLOGERIE^ GROS

L. J. yan Lier

de la maison E. D. ELIAS A m s t e r d a m 4203 H ô t e l C e n t r a l

A vendre à prix de liquidation

31 douz. finissages à clef, ancre décote, calibre P a r i s , 1(5 lignes

hauteur 6. 4202 30 douz. idem 14 lig. hauteur 4.

Bonne qualité.

Offres au bureau du Journal sous chiffres A. T . 4 1 0 .

Ouvrages sur l'horlogerie

L'administrulion du J o u r n a l suisse d'horlogerie, a Genève, a l'honneur d'informer les intéres- sés q u e , dans le but de faciliter les agréables relations qu'elle en- tretient avec ses nombreux clients et abonnés des Montagnes, «Ile vient d'établir à la

Librairie H. Baillod

à l a C h a u x - d e - F o n d s un dépôt de tous les o u v r a g e s spéciaux sur l'horlogerie publiés sous ses auspices.

La l i b r a i r i e H. B a i l l o d est également chargée du service des a b o n n e m e n t s e t d e l a v e n t e a u n u m é r o d u J o u r n a l s u i s s e d ' h o r l o g e r i e . (H. 036 C.) 4256

I m p r i m e r i e d e la F é d é r a t i o n h o r l o g è r e s u i s s e ( R , Haefeli & O ) , C h a u x - d e - F o n d s .

Références

Documents relatifs

Sans être passéiste, en vain je m’interroge Sur la vie d’aujourd’hui soulevant chaque jour Un scandale nouveau pour celui qui s’arroge Le droit d’empoisonner sans prendre

L’organisation du travail dans les entreprises est une source de sédentarité. L’inactivité physique se définit, comme le non atteint : des seuils d’activité physique

Ce nuancier du féminisme est redoublé d’une coloration générationnelle : il nous semblait indispensable de solliciter de grandes figures du féminisme français et des

La théorie de l’art moderniste a renoué avec une certaine forme de platonisme, reléguant l’ornement dans le domaine des apparences malignes, cherchant avant

Appellations Villages Premiers Crus 10% de la production totale 640 Climats classés en Premiers Crus ex : Chablis 1 er Cru, Montmains Appellations Villages 37% de la production

• Cette information peut aider à orienter la mise au point de vaccins et d’autres produits thérapeutiques et elle est fort utile parce qu’elle nous aide à suivre et à retracer

Feb 03, 2022 · PRÉSENTATION DU PRIX DE LANGEAIS Le Tiercé Quarté Quinté+ du jeudi 3 février 2022 se disputera dans le temple du trot de Paris Vincennes.C'est le Prix de

Lire aussi: Les banques centrales, ultime rempart de l’économie mondiale Bien entendu, chaque somme investie – de ce qui est l’argent des citoyens, ces dizaines de milliards