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1 i l ' . ' 1 ....
T IT RE
Du Faux.
Partie 1V ,Li~~re 111, Titre XP. ~41
ARTICLE PRE' MIE R.
Du Faux en général.
1. O~',,'N, appelle
Faux,'
touteattion,
faite pour détruire , altérer,~ ou obfcurcir la vérité au préjudice de quelqu'un, &. dans le de[em de le tromper.
Ce crime fe commet en trois
manieres:
1"Îpar
écruurest 2°, pat parôles :3
o~ par[aùs, '. 10. Le, faux en écriture
te
commet en fabricantde faux
con-t~ats, teflaments , obli~~tions, pr~meifes , quittances & autres pieces,
&
en contrefaifant les ecritures , ou Îtgnatutës des per..formes publiques, comme Notaires, Greffiers, ou celles des par..
ticuliers, .
Les pieces fauffesque l'on fahriqüe, (ont ou des écritures pd..
vées, ou des écritures authentiques. ,
.Les écritures privées, font ordinairement plus faciles à 'FaIû..
fier; parce qu'il
'ne
s'agit ordinairementque
de contrefaire là ftgnature d'uneperfonne;&
qu'il fuffit;: pour qu'un billet, pro- , meife, ou .quittance, [oient valables ~ qu'ils foient lignés de là main de celui qui lés a faits, quoique le corps de l;écritùre foit écrit d'une autre main.1. On peut même faire une
piete
fauife~ 13fiS contrefaire cette :l1gnature; comme dans le cas oh l'on écriroir une ptol11~fi'e, ou Une quittance, au..deifus d'un blancfigne,
qu~on anroit fiirpris , Ou qui auroit été fait pour un autre ufage. . .BH:n
plus,
ilY
a des fauflaires qui o~t le {ecretd'
enleverré..
criture
fans
endommager le papier.Lorfqu'lls
ont une quittance, Ou autre pièce figl1ée, ils enlevent toute récriture, à la. réferve feulementde, la
ûguature,& au..
deflus de cetteïignamre ,
ilsécri..
_
;4~, . Du
FauxlI" .v~~ttout ceque bon leur femble , à la
place
del'écriture
qu'ilsont enlevée, . . ..
" Lamêmechofe peutaufli arriver à l'égard des pièces authen- tiques, mais hea~coup pl~s difficilement~ ~a~èe qu'outre qu~ ces pieces ont des rmnutes q~l tei1en~ en d~po~ chez les .N~talres ~
ou
autres perfonnes publiques , c efl: quelles font ordinairement fignées de plufieurs perfonnes ,.&
q:u'elles [ont pat conféquent plus diflicilesà faHifier. :A regard du faux qui fe co~met endes pie~~s.veritables, il peut fe fairy ~D· pl~a~utS manieres]ol! p~r ad<:l.itlQn ,i'PU' ~ar ra,"' ture, ou par antidate, ou par changement
de
nom du heuou
l'. aq:eCl q. ete pal,le.1 1 • [J'I .. . ,,;. 2°. Le faux fe commet en écriture, lorfqu'on altere une piece véritable , foitpar l'addition de quelques mots ," ou de.quelques !
claufes,
ou' parlé). rature&:
foufl:raéHon de quelques mots, ou de , . quelques!ignes) foitdans le corps de lapiece, fait dans fa date feulemen;,.,().~ d~ns" le np,1TI:du
.lieuoù elle eft paq'ée. ' , , 3°~'Il fe faitencore,en
fupprimant des contrats, teflaments., ou9-Un~s,aç;es., pOUl: en; ~ter la.connoiflanceàceux'
qui y ont. '" ' , . ,
l.nt~r~t. ' , . . . . , .
40, Enfin, le faux en écriture fe commet par ceux qui paifant des aétes véritables, comme des obligations, ou des quittances, les antidatent feulement au préjudice d'un tiers. ' . .
4, .
Le f~~xfe,
c?mmytpa'~p~roles, enplu~~urs maniere~., "~ ~o.
Eh
fe parJprant, ou ralfa~lt un fa,\lX fetm~l1tà
JuQlce" . :- 2? En .dépo.f~nt contre l'!;Y~tité ;"c0ll.1me font [es faux té..
moins, les calomniateurs~ ~ çeux 'qVi exp,Qfent faux dans les r~q~êt~s qu.'i1?'prçf~ntellt
aux
~ug~$ ,gu
q~1!,S le.~, ~enr~~ qu'ilsob-
tlenn,ent,d\t,~~lf1Ce. . r •• •
... I! f~q~. io~fer~çr. ~
'Ç?,r~i~t~· qu~, q~9iqu~' l;s
enquête;de té..
moins îOlent faites par ecnt , .& que'les requetes
&
les lettres duPrince [oient des,é.Çritur~s., néanmoins, on
met la
faufleté des fairs , qui y font expofés ()',~q nom~~e de celles qui fe commettent par p~.r91e$; p~~ce ~.~.~ç~s enq~.etes ,~ettt'e~&:
re9tlête~, ne fou;t pas faùffes par elles-mêmes, mais [~l.llem~nt ~es fa;lts qu~ y. font .COp""t~~;U~. ;" ç'
Hi!
pourquoi, ce (e~çdt une m~nvaife procédure de s'inf- ërin~ 'etl; fmik contreune enquête qui auroit 'ét~ véritaplelnen~faite,
&
en laquelle les. t~moin's" o.\lÇl~ylq\l.'uP d'eux , aurait dé..,Êpf~
fauxi'~y 11):ê~~ ql1,~ ,çRll,tr~ l,ln~'.r~q\lêWj~
QU.contre c\t,S lettres1 ",
1 " · l~'
-- ..~
Partie 1V, Livre 1 li, Titre XP: ';'4J où. les
fàits quiy
font expofés feroient faux ;mais
oùd'oit qlor$;
a.t~aquer la yérité, des ~)ép'0fiti?~~" o;~. d,e~ ~a.its ,
:au.
cas qu''ils.foient faux,
&
qu on ptl1[ê aVOIr la preuve de ce faux., 5"" Enfin " le faux fe commetparfaits:1°.
Lorfqn'on fuppbfe une perfenne pourune antre, .2°. En prenant un faux nom, une fciu[ë
qnâlité ,
011 de fauX;titres'. ,', "
3°. En vendant àfaux poids
&
àfantrés' mefùiés. '4°· En vendant une même chofe àdiverfes perfonnes, ce qui!
s'appellejlellionat. " '
5°· En fabriquant ou erpofant de la fauffe monnaie, ou en:.
altérant la bonne, '
6°. ~n fabriquant
de,
fauffes clefs.. '.','
1°~ En recelânr une gro{fe[e,.ou
fuppofà'tlf unaccoùchèriiene
qui li'a'
pas eu
lieu, ' . . . ,go. En fuppofant un mariage qui n'exifle
point. " , '.{ . Et
par une infinite d'autrés manieres qué la, malice dél'liomme'
efr capable d'inventer, (Voy~z les, titres du
Dig,éffe'
&. dû- Code:ddl•. Coriiefi'am
de,falfis.) , ',' " ' - ' . ",
i " ,6.
L'interception'd'une
lettré'tombè' dans
jlê êa~: dJi}itii; &~ peut~être pourfaivie paf la voié e-iifuhfelle.;( L. tiiiô, b'~,ad municipal;
~.. qui tabulas,. &
L.
4"q.
dèfurtiS';- L.I , §. 15 , oui,depojjtâ "D.
ad L.COI7te'lià7iidefal.fis.Ainujuge par
Arrêt du 15~ai 16i3':~Voyez ~uffi lafuitedes' Ar~êts d~.B6rlifàce'de. l'édition .de, 1:'i5o~
live 9,.ëhclp~
3
,§,~.1;&céq
U1
elr- ,dit,ùifi:'h:l.i~ 45") ,:>; .: , , : '
Le faux,.'C'6ulltléré'rehifivéliièh'tfr l'aperfonneqnï
lë' c'ôiiimef'~fe fait de deux manieres •1Q • in commiuendo : 2'0. ÙZ omiuelldo;i e'eft-à-dire, r", d'urienlaniêre pÔhttvê: iO. d'une maniere néga- tive; ou ce qui revient au même" il fe cO~1met parfuhre!tion,~
0U par oh'reption'.'· '. , ' . , . ' . ' , .
"Lefau~J~
..
coml)1et.pat~f~~l'ep~ionrieu,
fabriqu~nt une c1iof~fau(fê~
ou'
e~i s~etf
férvahf '.ou"éû'l-a:pr6dûîfcirit:" " " , . Efpar o'bf~PfÜ)lir:eli;
dë<thïratif,. BÎ1'ûl~mf"effaç'anf
r 0tÎ'[uppri~nrant une
c11bfè:
v~rttàble.' . , ",., " . . " , ",'
7',
"té\f~ldX\p~îî(èn'c6re~ êtfè'coriftdëre
~ 1'0;'ên'tIuît
~!l'ir 1?I~iTè' l'intérêt du Souverain: 2°. en tant qu'il inté~eif~Je.p::!Blic ':3"°.,
el~rtà1ïfq~tÎ7il'B1é[(l'intér~t
de,s
particul1ers. , ,'" .: .i., " •. '" (.• te' 'fiüxr.:
qUi~"~~~rH~'" ~'ii1t'~tèE:~ dhJ~;;S:6~~~~airiv;':
'IC:iOlli,l?t~rt~: !~Si faua'es; fabtj:ê-atibris',:~ â'lterattoïls,~'&, 'd'eg.tiîfèlnéntsi ·d'ê~ m0111îOles.y),,,1 '
'AR TT CL E·II.
De«CÏ'l'conJlances qtti aggravent l~ Fa'!l:X.
;~ ," ".
III
" , ."~i.
....~ ~ ." • '•. , ;. , ..1 , • f'~'J '01" ' / .' '. '
344 Du Fau»:
les fabrications
de
lettres royau:x,&
de [ceauxroyaux ;
l'ururpa~tion de Jurifdi8:ion, frc.
Le faux. qui regarde l'intérêt public , comprend les ÇÇ1UX poids, les faufles mefures , fic. .
Et le faux qui regarde les particuliers, comprend les faux contrats, les faux teflaments ,& les faux témoignages, &c.
. Laflmulation, feinte, ou deguifement, efl: auffi une eïpece de faux, J'en traiterai ci-après en, particulier, .
(a)Quelquefois ou cond~noi~l~'fau{faire à~Y0.ir 1~ poingcoupé.(Voye~
~~Iar&:l~<i.lof~ d~ God~fro~Ju,r laNov~ll~ ~u~~~~. I~t, chfL!'U.~
p'
a~
. p~la pet'(ie
4
u Faux- 'en gé~éral",~ , '>
9.
EnDr'oi~,
la,pe~rie .Q~4~0:~~r~ ·4~;fal:li.t '~toit
la dépsrtation '&;. la
conlifcation detO,US les qie~}s, contre les perfonnes Iibres , &le
dernier fupplice contreles efclaves. '(L. r , §.
fin.
D.adL..
Cornel;1~ftlJ!s~. Voye~ "~u~ ~e ~.; l~e~ l~:f Cornet. ~n!tit~.de fubliç,?J;
judzcizso, {a~
. '
8
Les principales circonflancesqui
aggravent lefaux, regardent• 'Ou la nature'de
la
chofe falftfiée; ou' la.qualitéde .Ia
pérfonnequi commet le faux. "
r". Danslapremière ç1affe font compris"
La
fauffe monnaie i, La falfificatioll de lettres royaux:, ou de papiers roya.ux; com- me ,quittances ~e finances, des marques du Roi,
&c.. ,
Lafaltincatian de Bulles, &refcripts 'apofloliques, 2°.
La
feconde claffe comprend"Le faux commis par les Officiers en leurs fonB:ions; C01Ume
Juges
,Notaires"Grefflers;
H;uim~rs., fic.,' , 'Le faux commis par:l~sFil1;al1c~er~ 8ç 'Commis
du
Roi,&
'e~~éné~al
pa,r
tous çeu:x; ~ui,.
yx~rç~vt ql.1e~qu~ f9~~i9n publiqlle~. .
, "
;VE~~er,eur Claudefitcouper 'le poing ,~.un faullaire , .fUlya~tle:rappor~
deSuéton' " " . ' . , " ,1' , • • ,
• ' : t - , ;' e., \ " " -" _'\ I·~ , . . ~'" ", .' .,~ i;t.:; • : \'
, O~lit auŒ dansla,Vie,d'À.le~andre,Sével·e par Lampride;·'qùe.~et"EiU::"
p~reui, pour punirun Notaire faufîaire,,1ui fit faire des ihCifions,dans'les, nerfs d,es doigts, afin qu'il ne pût plusécrire.' t ,,- i , " ,,~':' •
Tome III. . .
'Xx
l ,
, ' ô
P anie 1V, Livre·'Ill; Tilre X V. ;4 5~
F~Pàt
'là.toi
des.Ripu~ifês';.~hap~11S9·~: :~I~t~ 3, fqg..4
63 , Iapeine' du fau~~ire étoitlap~rte dupo~ce.S{
azaern tijtdmèfttufnf~lJh,t.iLHi fÙè~Ùt
tùn»:·~!lé· .·~lii ?fa~ltfa7n rprof~quîtîtf=, ,km:; q'uram p~tit ~)dlm ~fo .
lf6tl;di!f:r~cipiat.:· 'ihftlp~):: àU~'c,é~l(llIÛFjollè~'deit~r'àuferatuNCé:roi1~
lestermes de cette.LOI.' . , :'\
, "Pat la.Loi dés Lombards, lîvo""z,'ûi.. 29, art.~ 'z, Ia-peine
ciJ
faû~. · 'd'T'b , \-étoit'la pefië:;de~ta' \1natn~ SLqZfis~ thaltamjétlfâmJè!ijijètii~'l ' . . , , • ' 0 ' 10J , " , ," , " ,
âTltVii'ô tu ?{'nfetnv/~éinumi,:m'~!;zis ,êJus11Z.éla'dtur~ : ,,'" (', ',",., ;:,~,~ ~~
J
o. ~e~ff~rt~~~6~~:~~:"~f ~u: ~~:::'Ia~~~ ~~~~~~i~~'t~~;
~~ee~ y~rlesF~l·~o~,nal1C~~,d~ Rox~~ple, &"qUl'
regarderit le ,faux
comml~
'dans
l'é;xetci~e_d:t:1n~f?n~~o~!. ,p~bhqne." ~6~J1
opc~fiQn d€(aroits"'royaux", comme:1n6usl<'lé''"~e\ttons 'daris'1tâ;~(ûitëJ: ':d'an~:ces
'cas;n
n'efr··pàs~.pehriis.aù~-'Juges·'de ·s'écàrie:t:4e~1~Lqi~~~' :~::. Mais lorfque la peine n'efr,;point établie parla toi'\~,,~lré'ieR:,
, .
o/bi~râir~& ?épend ,des cir~o~:frallèes. C~~ft la,?ifpo~tio~. d~ '.l Edit guFaux;}du mois de }v1aq ,1,~8,o, qUl',apr~s.,ayql~ établi des pei~es,;con#'e ce\Jx"qq(çpmI~rette,nt qu'élqijefa~'* "daps1'e~er~
, cice ,'~~u,~e(O»ai0,11 publique;' ajoute :'>~ Q~l'a'Tégat\(~e, 'c,~~~
;) ghr;'
n'étànt!l)oin't,Q~ciers ,~,.q~i)l~aya?t, ni (à·n~iô,n.'J~ùb~if>t qu~, -ni )ninifter
r
'public, comniiflion ou èmploi, cO'1Ùlnettro~nt~> quelque
Hiuifeté;
ou qui, étant Officiers,la
commettronthors
»la
fl:)péJ:ion
d~ ~eJlx~.offices., conimiïiions 0lJ.-, emplois, les;J1.1.ges~!~ ,p:o~fr9ht 1~$ cO~ldâiriner enrelles peinés ..qu'ilsjugè~o~t,
,à.
pro~• 1 »':'pos,
même.
de-mon', (nivant l'~xigeqce' des Cq~~»'._:./ ",' '\
1I-.' Néanmeins' qtloiqùè" tette" 'peinè foit arbitraire ','"elle "dGit toujours être aftliétive , ouinfamanre'riorfque le fauxefl prouvé•
. Si le.
f~1Jx. eftcol1.fiçlérab!e , ,il.,pe:ut~tt~ punide, mort.
(L.llbifalfi, infin, Cod::adL. Comèliam Jefalfis;~ comrnedans le cas d'nneperfonne quiauroit b;ûléou fupprimé plu,fieurs:à8:~~~'
'~-: .(;l~"" L~-"... r·~- \..
i
1
6 ,",- D " F: "
;'4, .
0 , ; _ . : ,.:_;ll\ .~u~•.., ; ' + 1 "~ •4<?·~~t!~~:p~~t.e ;ça·~fer9i~, PJ1;pr~hlq~C~~,J19~~~t~ ~,;l'~téJ~" !\~)ripgçi:Ù~$
qu~ t.;h.fr, ,n'"~'1f~)~~~) l>ç.~' ';'7~,/)·U0" 1.'b~:·.:~'lti s. \.(»)~.!~,Iif::~:~:. 1.11.' -
l2. r~'
îLe:n-.
ë~t4~1A~me~\g€( ç~hri~"<fui'a.l ~~~~js' :1~~pi!~t1r§IJ'1ux,,(tJ'd1'~~1n~~w~At'Jk!l; ,:cljif~f~l1t,S-: .~~mp·s" •&e1J.ld.iffé~ehts. )~€Û~~>:.( Darn-' houder , in. praélictt criminàli , cap. l 'PJi' , .n,
.'23:
;;&; Julius;Çlp.~l.1Sf,:.§' jtzlJum~,N
..
~l.~",. 4ë~o..tar;iQ ~omtpitt~l'!:t.epll:!r~s: falji~ateh &i~j~RR!Ç1J1~~~~·J:ih~df,§~fq.lfum;.1b 27:;l
Y
9ye~al:!mffWl~{~<qU'~13);~Je delUlis'&
pœnÉs,
~m~tl1'9J~}M~~'sji, ç~~.~iff~f;~nts,Jé!~~\0tit"·~Féf(Üfg;PPi~r uner.'iB·~œ,~:~~ ~ 9u~fH~'ep. différ~Àts. te,tRpp,~" se.l:t"meH)~?it 0(:!
~tr~ c9?~a~r~.8\li~j ~R~~t. ~n~ Je~l~ efpece ,de f~urreFe., (,Ju~~~s<
Cl?:rus·
,)(1,fu/pL., §"fCdfzl11f,n.,z6&;~".I.) , ' " .•.. , '., ',.poe, atltre;R'eit~é. è,9ntr~ çeu~',qui,ç,9mmetteptq~elg'\1~ la~x ,:.ç~:. ~~:~~s~d9t~è~1:1êtte·çon,d~mnés .. ~~~~èl9111mag~~ ~,j~.tè+~ts. ;a~.!~.e4~
;~TI~; 1~~t~VI1.:;a~r.ql1elql1e . preJI)[h~.~;F~l~~~~~!
•J ;.:;/'Ôl{6B§er"9.ea~ill:en la:'
TôhrneUe
dùParIemertt
t'de'
Paris'~.ide'
ht:Ç'é~rer~les piecesfatlffès:,. tant dans le faux principal:,'q~'incident~
~~t~e"f~fc~t~tio~. fefai~·'è,~:préf~.~c.ede5'~ccufé~ 'Ç0lid~lTIh~S~ .... ' ,,' .!
·.lo.~
I)arrs'le
cas d.e l.amendé-lronorable fuble. ,pat les femmes ,rlù·~s:pl~ds.~.'&.pdt
!è~: Pid~mes audsen.·ëhernife;'I~.cofde·ahcol".
~ehant
en: leprs'
llj~tih~unetorche ardentedrt
peidsde. deux
livr.es "les pieces fauffes', font ,lac·êrées. lors. de l'amende-honorable pat' l'Exécuteur de laHaute-Iuiliee, . . ' " .
L . !'~6~:J~'arts'le~asd;~~~' dé~'l~ratioll
à
gend,~xàYAudle#2e:; 'ce qüi s'~ppêNe: 'amende»'~dn'ora/;lefeclie "Janrt'corcle' au'!
cor nitOt-che nt.être nud en è'he111i:f-e ;.'ounuds pieds , lès
pièces
fauifei; '"":,.~I,. ,'~"> " : .,~. • 1 :j " j• • ," " . ,
faj En'~a~née' 13'rJ:, , utleol/eifioifelle de B'éthun.e fue condamnéeà être brîùee? ~ur avoi~'J~it.l.}f1e faute.1ettre.pmdùite en' um procès qaeRober&.
d'Art(?}S"!ço.mte;de!Hamau~ ?iYpit·au·;Pai:lement, au'fujet duComté d'Artois;
(Voyez Bouchel
en
[on Hil.oire. de: laJufrice Criminelle de France.,tù.28'"~hapi z.'.}w '
~. S.éba~ien. ~e, Treve~;f .1~.p~usfameux Jur~fcon(ûlte' de
Fon.
temps, qu'cmàVOlt·falt vemr de" Padoue aRome pour enleignèr le'Droitr fut convaincu'
d'avoir trempéd,a~s lafa.1fi~Cation d'un aéte public. Le Pape ,Leon:Xv0ùlut:
Cj:u)onpt{)cêd~te?t1tre!'hll:fÜl'vanttoute la févél'ité des L6ix:~il fut.condamné àêtrebrîllê\T.ifdaJls.le··.Cliamp-~é~Iilol'et (Anecdotes deFlorence. par. Varü:":
Eas,.part.Z,.ptrg.232•~
l ,
Partie 1 V! Livre "Ill;, Titre X V.
(~l4jfoni.Jàb'érees,; l&fs ' de
la~ 'déclàrationAi:gëh!~nix 'lp~t/;lAùn;~é'S\iHàif..fiets',d~>fer:vlcéP
:;
:,~:Lr'-,: :;:~ ~ r':'~~l/:, ~~;:.:' ,icI L,' z;;':':30. D~ms le- cas' de·:haniliffem~,~t'.faris ~ah1enâ.è4iono~a~N·,:;oh déclaration à
l'Audience,
les piecesfa~,ffesfont 'lacérées:
en .pré..fencede l'a,ccufé' condamné , par
'~e.çreffier,
entre le$,'gtiich~tscl "~" . 1 • -i' ,,','. ' .1. "."."" ' l'
'eSptllOns.' , .' ( , '. ' i , . I lu ,:",~,.,I' ' l ' j " : ' :'."
14.:: 4°. Dans'lè
cas 'de Dlà~e/ou' dfdé'd~f'a~Q~L'q\li:'fé"'faitt~"gè..
noux dans
la
Chambre-de làTdurp~lle';! ~~: c~ansqla :·Ch~fup·f.:e_'dù Co"iifeil'4'un
Bailliage; ouautre Siege
itj,féïi~ur, ~4~s::pi~èes'fàl1'[esfont
lacérées par
le 'Greffier, lors -d~;blâme :&··de ladite'jd~clÜta~tion ,en préfence deJ'accuféco·~damné~; • ;, J _ '., ~,:·..['\>~~L
1:5°: Dansle cas 'd'tIlle"' ftmp~e" admonifion;; ou d~liÏ1e" ç1ecI~r~" "'\.~'r
ti6h
faite'p'ar
iFaè:cùfë debouren Ia
Chanib~-e'-àÜGotifèî-l",J:bnJpr-Q"- noncetr'ès
Jratemenf la
laè~r;a~iô*;;'des.:pièders
fi'rié~~rlni0~ni:ft-ellè
éroit:alors '
prononcée ,elle'fe feroi,t ~~ffi' par'le'Greffier:'~rl préfence . de 1'accufé.. Onordonne ,le ;p'lus' fouv~rit,danst,~tt-e~fp.ecë decondamnationnon i~falnante} ,qliè
'la
·pierçe {etàfup:.p~irtl,é,e,Cè.qui 'a
le,'
dilème.eH:en.
'&' Fon"en
~ûfè 'a1'nfi~J'"paré'~'que cêite"Jacéra~~oi1·'de 'pieêës-'riè:~10rd~rihé;güef~tfans'run::~lâm'~;;"qqlèffune'p~itiè
itlfam'ànte',oti
'dans le'as',<'Hiàe peine. 'plus tevere ;
ainû
qu'il
vientd'être
0bfer~~.. ,0"' - ' : . : . , : " • \.<1 ~1 • • ,,: ._ . \ , ~. 1 ~ '") -.- ,,~ 'v~;'
'i " ' ; " " " ( . \ ' ' D '' . : ,,/1
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,.1 ',f ' . . ' . " ' . , ' , ". . " :'/',' il.; .; 'es ~-o1J1:ElCe$.<:I.!., ~" '.. ':L~_"') 1"":" .r.. ::tl~~ :',L;: ~ ') ~,' ~~._; ~'~ ,);ï~ :"l,~'t ;,." 1~1'-j :L"'~·_I;"L.:' (; I~\ .':.': :ir~-,i',.?
1). cL~,s. compliceselLcrin:eA~ faux,,~~eu,~::{{~i·~d~në-~~~;ôt~rè_~.dë
l~
faire,
ou :quidi8:entrauxïfauffa,îre$
j~;&eu
gé~é:ral to~srré,èux'qui prêtent'leur~mînifrere:pour
cbnfeiHer:.&
faire réu1Iit, de tellesftipQnneries}'f6rit;:~uffi
puntrr:ah!es:dè
là":peip.e·~vdin~tre~ ~rt'(aü~e (FariHac~:1il."t6(i;"ii}~6z ;'6'Jz·'~7t). }~' ~J ~'<Or ~.. ,' \'[Jl~;fJ ,id é'Olr:o;;)16. L'Edit du mois de Mars
de iO)J (~lpotte'Crù'è ceux~cii f~ro'nf
X
XI)\ . ·8 34i ' ,.. ... ..,,' ,', .,'
i, ,'Du'Paux;~,!z : ". ... """',p "; :',' '. ,,',
, .Ôc , ' , "'a~t~~nts~]§t.&g~v:a~~çus.:»9!~~?i.rrfàit:~~pa~éi~~l~i~gn~l~~t§,,·çr':p,<Wté faux temolgnage en Juflicé , feront executes a m9~f,;" ..~~ne. que, Jes,~t'g~$orgr:hm~XQn.R, ~felol1!l~x,~ghnc,y' :~~~J c~s~ :11 :,' ',! ":'
, L'Qrd91man(etdu mb~s .'.d';O~Qbr~ ~,5.3'5,',ckap.'19'i,art~ ~'9,
~xP!lq~elÇl{ C!:i{pqft:~~n.pr.écé~ente, &/P6r~e qU,e~,~u~n~'à la puni- 110n desfaux Notaires, tabelhons &temoms, 1Edit fa}~,parS.
M.
f!I
r,J.e§:fa.u!~:N:ç>;wi~e~)',.tab~!l~,o!1SI ~jt~woip~ ,,~fera, Ç9~~Fvé. en ce.. . .SI,p'LtQ!fs4,eje[4it§;No~~!r~s~;~~k~WfHJ~ ~'htép19ips•.,:)" ; ",IJ;h ".,'",'q"-'L~(i)~9pnnanç;~; ~\lA~~is ~rAOÛlr,1"3
9,
fhap.~Il ,'';arrrS
\~P~!t~aum<q~e. ~~.~
f?t1x.:
t,érpoins'"Notaires ".Secrétaires,& J)be~lio~s fauffaires, feront punis d.l.t·9,er.~~~r, fupp~iç"~~" . ;:' .
.'J :; r " '.17..::,:":{J!1~,~U~f.~V~~t.}Rl~s.}~c.~,~t:~u:g1Ris d,Çr]\1;fU~S 1~8o()y~t'gue
~~clit:,qu,~9i~t~~ M)a~;:;~531.,' :f9i,~ ~\o~(~ryé" B911.é!~~1~~m~,9~" (y;~Ol1 [a;fo~m~;';~:J§~e;ur!,~.
',*:
y,~aj9ut.~t1t1J:9.~~~1fq~;"q~~);:t~u~" ~tIg~s~;preftiers, :MipJG:res.
deJuûice,
de Police ~ deFinaaces1tan~ des~oursJup~r~~ur~s, qu~ fubaltemcs ; .comme 'aufl!',Ç,e~x des;
,QtR-
Ri~~i~és '~;~~~;Jl1fl~çesl ~~~S~ign~~rs" .les Q!ficier~, ~ (M~n}~~es g~:.: Ç4allqel1~rie,:, le~ Çard~s~d~s l1Y.~~~&.~l=g1fh~$4~~ Çh,atn"br!e~
.~~S,~.Ç;~Wl~!es·ftc,d.es:,)i3·ur,ea\l;A:~~J:l~Gln~e~;, &G,;~epx
.cles .
Bq.t~I~ide-Yille :" les A,.rç4iY~et$;' 8ç.g~né~?Ie~ep,t, toutes; p,erfqnnesJa~(an~
fonétion publique, par office , ccmmiflion, 01,1,fl;lbdelégat~on, leurs Clercs 0\'1 Commis, qui feront atteints & convaincus' d'avoir commis fàufletè dans lafo,n&iQP:de Jeùfs offices, commiflions &
emplois, [oient punis
de mort:' tellequè
les Juges l'arbitreront ,.f~lon:;l~eYige'1J;".p.,qes"Gas~.t"",,'\ .",' '" 'C , " , " " , : ' ",
~.' '" ..,1' ..•.,.'1:'r...._ ~,'" ,.'t".\~L" .;' '..' ;,:; ,~n.'/,,'.' ,f ' , ' , ' • • • •', " ••
_"Quandi~\.s'ag~r de Magiqra,~sJ·:Jt~ges ,.:Not~~r~s ,<G!~ffi~rs",.·
~? obférve:e:X;qEf~ment ,la :difp?htiQn.pcrtée-par .cer
Edit
J':~~aiS"àl
~g~~~·,qes;'~~rn~.~;Offiç:~~rH m~~,~\PY$ Serg~~t§,.:9;n;
:~~~~~~~~;qq,~lr quefOls lapeme , lorfquê le cas;y'\e~,pas ext~é,JJ;l~ll,1~~s,gt~xe~;:i;'~1 .,'" , , - '* ;..
DUl!4UX .o?mfrli?~\p(lrr~~des ~uges.,
18.
Il~ a plufteurs e~e~ples" d~ P,~~~~s,qe ,mOtt ,
.& autres pro',-noncees contre' des Juges fau[aires. ' « . '
ParAr~~t?e
ta
Cour de,l'a~né~'f 1,335,ra~porté par Bouche]en,[oAn HlfrOl!~ de la ~ufhce Cnlnmelle " tu. 28, cI'Lap.. .2, un Prevot d~./~~rlS'?Jn,o.111;m~,Hugu~s.de-Cercy" fut condamné à être;
pendu pour quelquesfaux Jugements pal: lui faits. ( Voyez:,Anna~
l~s:A'f\q~~t~~~~? pcp(·
4,
,;c'*af~'F(:)
:J' ?~ldf.i.;7C:i n!j,: . ,'r " .
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Partie 1V, Livre Ill, Titre X V.
~:'Pf9.... ;Pafun:auttei;Arrêt:~u mois de
Juillet
"q'4i;'Utt0:dnfeiU~r de la Cour.futicondamné à'mort& exécuté,pour'quelque'S"'el1qu~L.tes qu'il.avoir fauflementfaites, ( Annales d'Aquïtaine,'ihid.)·'i 19.,; ,Aurre:.Arrêt' de l'année 1;58j 'rapporté par M. de Thou en
. {on Hifloire ,liv,':20,'tom. r ,pag.':612, par lequel
le
Sieur Mu[ol.nier, Lieutenant-civil.de Paris, & Bouvet fon Commiflaire , fu- rem condamnés. pour crime de faux côràmisà finfiruétioU' ,d'un procès
contre
la Comtefle de Senigant, en l'amende-honorable',& enfuire piloriés aux Halles,&bannis. (Voyez-les commentaires
du Préfident de laPlace, de l'Hiûoire de Henri II, François II,&c.
pag. 6.)Petr le mêmeArrêt decondamnation, l'office dudit Mu[~
nier fut déclaré vacant & impétrable, & lui rélégué ~n l'Ifle-
.J Rh" f "
de- e; \, " ,
.: Par' \111' autre Arrêt du 20 Décembre' 1,94, le Sieur
Faüre:;
'- Lieutenant-Général: de Condom, fut condamné pour fau[etes
à faire amende-honorable, en plufieurs amendes pécuniaires, ;&
fu.f
pendu' pendant dix ans de fon office. (V. Automne'enfa Conf:pag. 428', adL.:I, §.,inter.jilium,'D.,ad L~qorneliam dèfalfi;f,
P~g·.46'3·}
, . . ' ',,\
.,',. ,Du Faux par Gréff:ers. " , , " '.
20.' Les G~effiers·cotnmet,ten.t une efpecede faux, lorfqu'ils cam...
muniquent(lUXpartiés.les informations,& autres ades qu'ils dei- venr te~ir; {e,crets. (Jul~ .Clarus , .,§. falfum, in fupplem. n, 2'21.) La peine'>fi~é~' dans ce cas par. l'Ordonnance,
,en:
l'ÎlttercüBiofi.&; 100 ~iv:rè$' d'amendé. ( Ordonnancede. 1670, tu. 6',:art;\F) Mais' on ne peut 'rien faire à la partie à,quile "Greffier fait cettecommunication. (J~ll. Clarus,§'J~lfum ,in[upplem. n.2:21.)
, -ÔÔ. ' _' \ ~ ~, '" \ •~: ~\,~ . ' , J
'- ';'
~'J)u;' Faux
parAvocauSProcureurs• .'
" " "\ ..! ',' " .. t ~ ~ '+'~, • "
2.1. ~Les Avocats '& Procureurs qui défendent des 0caufes 'comme
y~aie.5.,,gü...~'tOl)t.ne.'an.moi..n.... sf~?fl'es, font-coupables de. faux.•(~!o~.'
l~lL.},
,p.,: a4
~,,
Cqnzelw~ d~falfts. ). " " ",'
, l " •~~til,.~ne4 de
même de
ceux .quicommuniquent àÏeurs par-:!ie~~,adv~r~ès ,~d~s.piece~Jecretes , au préjudice .des "parties,:d;ont:
ils ont entrepris la défenfe, (Iul, Clarus, §.lal/zim,110 26,'Ilote(~e~).
yoy~zau~ ce quie~dit ci~après,n:5J.)·\ ' , ' .. ' ,
l Par Arr~t du 3 Aôut 1679, le nomme Lebrun , Prccnrepr de
-,
~:,')~o
- \ ':'....
~Dit Faux. ., .
,l~
CPUf,lut eonllamné Ir ilàire.àmende-hQnôrable en la (;rand'~
1:hambre & dans<1a-CCoùt;:duPalaîs
,I.à.être banni pour neuf ans,
&- eh, ·30o.livtes d'amende, 'pD\lravoidait plufieurs fautretés en làifférentes pièces ,d'un procès pendant en la :Crand'Chambre, . entre le Chevalier .d'Harcourt,
&le 'sieur Balet, Les concluftons
du Pro.çijreuli-èG.énéral éroient pour.Ia mort. . . -
r .( ·CeJp,i.qui co.rrompt l'Â.vocat.& le Pro.cureur de fa partie ad-
verfe, ç~"mnietauiii un faux, .&doit être puni co~me fauffaire.
( lui. Clar\lS, i4~fitpplelll. quo 7~,11, 18~)
." . " '.V.u
FIlUMpar H ~iJfiers.
. .
( ' ; \ • w '1 . ''i. . .~ " i . " ' l ' . • • . ,;,,~. "-
2,2.
Les Huiΐrs
&Serge~ts qui font de faux exploits, font o~di~
nairemenr pûnis de
m01t.,[uivantlm)Jerien fes.lnftit. for.
live3,-
chap, Z2,n.l,aux
nous, n.13. Mais
ji-c'eil" par négligence ou
inadvertenœ , 011,fimpli:cité, ils
fontfeulement condamnés en l'amende , &' aux dommages .& intérêts des parties. (Imbert;
ihid.'Yoye,z'àuifi. Farinac, 1jU~J5'O,
n.93" , 94') ,
, Par'Arrét du
121nin 1638, rapporté par BatTet,
tom;1 , liv.9,
tit.
5, chapt 3, un Serge'n
tp'our un fqu~' explQit , a été condamné
àfaire amende .. llOnorable & aux galères, La modicité du fait porta la Cour à
\a:V0ircette indulgel1ce. . ."
Autre Artêt duParlementdè' Paris du 30 Mars; I699,rapo porté ait Jeumal des Audi~nces
1tom,'1-,
'pag'78i,qui condamne un. Setgent&desRecordsà faite 'amende-honorable,
&à être bannis pO!Jrn~uf?ns, pour avoirfait & ligné de faux
procès,verbaux
de.rehelhon. . _ . •. . _
.. Par
un autre. Apxêtdu AP~çembr,e 17°3, rapporté au J ournal des Audiences,
tom.6, un Notaire, Sergent, & Commis..Gref..
fier, ont étécDudamnés àJaite
c3mehde;.j;{)uorable, & aux galères
à
perpé~uitépO,ur crime de. faux, ', "
2,;. :, L'Hu.lifier tomt:n et u. n faux'
gUefnd ile,nv,oi.e affigne~ par un
:de,(es Clercs. (Seuteucedu Bailhagecrlmmel d'Orleans du 29 Août 1743 , contre Thomas Piff~au
,Huifiier·â· cheval au' Chatelet\
de Paris', ;
&Jean.. BaptifrePoullin, fou Clerc , qui interdit le
premierpour deu~~~i~, &. 'con~damne
le fecond àêtre.admo-'
nêté pour, un pareil debt.) .
L'Huiffier qui
faitun J~u)Ç contrôle d'e}CpIQit, cl.l: a\lffi puni
d~
la.peine du faux, . .. . :.,;.
J)
<.,
Partie 1 V, ,Livre 1Il, Titre X V. ; 5
~fi Arrêt\(l'u')Patl~mint.
de' Breta.gne:
cl1\!,26 Juillet
17'ig,cqui'cont.d~in~e:n]lS~ngent.:enJ~ariï~~~~hbnofb~e,
&
latl~gale1ies!.àjper~F~tUlte;,pOur,j
avbIr'::fauffemeht fabnqFe la relaU0n &dignature du :Contrôleur dèsexploits:
dans,un.
exploità; témoin. : ';r,,:-,,'Al'égard de l'Huiffier qui faitune fauffe mention
decontrôlé c1'exploit,:Voyezi ce
:q~iei ait, à, ce fuj,et, dés Notaires,
infr~>Jm.,~+), r.'.io ' 1 ' " ' t
i: '. ;,; _,'
',.!., ,,"1 ; ' .'1' ~ ' : !; " . \- r~'\i .'~'! ('1 ·11
C
Al" ,, . ' L ; H _!:,~, ':':. \r:aux, :
ums»
eus• . ;, . '_ '., ..' Ii;'.: ' ~" ' ',;1 1 • ,l' ~ l , ' : ï « >: ' ';' , ' , . : : 'jr '1.,. (,'~, l'i:';\:\
24, Par Arrêt du Grand-Confeil du 28' Mars
1720,rapporté au feptieme tome du J.91.ftna! qes., ,
~u~.iM~ntes, un
Contrôleur cl'ex...
ploits,
pourfaux contrôle,
a étécondamné
au banniiTementpour
" ~\~q:~n~ ~e l~,~~év:~t~~ '~r ~,~ri~lf&, qHI~~iil~iag~.d:~ta~p.e~~ ,;~.:.
Ç.•.~\i" •""1, ,. \ ' " . " "-~ «l' .' ~,,'" :~~~..',' .', ',\; ,>,.;.. \ '". ' 1 """'-,"",~,~. i':'~'"
~.;'."~', , i.': ,PC}.ltf :l1rjJeii(~ûrs fiautr~S $xp~11k.' ,.,~
':'
11"", "
15 , ':i~S' 4~p.;~nt,eurs ,~éde~i~f ,ou ;~~tre,~Exp'e,rts
l<I;1iel{pOr~N fa~t
'~aps~1e~'f~ppoqs;.~p~ls I~o~t,en!uft:lce ,",~G)lvent~tt~.:p~n~s. ;c~m~
:m~!,t~~·{falres.(t,'
t'tp.Ymen[ot fdffitm,modum.
dzxeTltr) :t,', • ,\',Mais
il fa*t~al1$!èe ,c·a~i,diiijrlgÙe~.'p,l-es f~~te~, ço,~inilé$paf:ces
Arpenteu~s 'ou'Experts"
proviennent d'ig~or~nce &.d'iinp'é~ride,
oufi,
elles, proviennent'de fràudé &demauvaife foi.
Dans,lepremier cas, ils ne
fontpo.intpunis"& les-parties
doivent s'im~pui~r.des;êJr~ tét~r4~euf'!~~ d~ q'e~ av?ir "Ea.s~l~pig';ide,'::pl~~
~X.p~~ll~~n~~~ .~,., ma,l~' qan.s
lt
~~,c~n,d.,Ras ,
'11~.jd?~ve~.:;e~re~ p.upi~,comme
rauualres_ . ' , '. . ",
,';1,Par Arrêt du Parlement, de Pans du
17~Février
1 ):6,6 ,rapporté Ear Automne
en fa,COl1fé.penee ,.
f~rle
'titredu Digefte fi men/m:'
falfum modum,
&ç. ,. y~Arpenteur ,
d~nsle rapport
duquel,il,
c's'etoit trouvé.
des,fautes'
grolIieres:,:a~été condam11e'en
'Fa]hèn~e' 1/:\ehvers
le'Roi,,&Jesparties,
tel1lÇoyée~pardevaneIe
M~îtrl4e§Eaux
&F
orêts,pour,achever la :m,efure, de'
lavente qui: leur avoW,
été
faite.
~..' ' ..
" . ! " , '; :.',1 .,. . ~
, , ' ~ " . ~, 1
; J '
. . .' " , 1 f
; , . D'u'Faux' par MéJ~a'ins & Chirurgiêti$'fll~'~~: ",': .
, , " ' : ' : 1 ' I~l . "'?
26,
LesMédecins:
&:1Chiturgiens
qui f~nt deJàux'rap"p~ûs"
~.~~~(ont pas
toujours puniffablesdu crime'
defaux', mais:
re:ul~mênt ~I l~arbitrage"du
,luge." [ui~afitles
cit~onŒances•. l'ls'"péu:v.etit'
·mêm~t1
~l '
JZ- .._ $l,LPL~'i:'êL..··:2:·;;' ,ri
35~. 'DU Fau»; "
Ie-plusfonvent feme~ieàcouvert de. Ia:~pe~ne,len:~,ifan~;.qù'il~
onr~:ciu
.en
leur confcience.que lés.chofes étoient .rellés qu Ils ·les\onr.tléclarées dans. leur rapport.. Mais s'il.parcifloir dans .cerap- portu~e fi.lauv.a!fe~ foifn{igne,~ une faufleté évidente';~lo~sli1 faùdroit·les pumr comme fauflaires, " , , ' ;'" : ,
,,J"~'l'~gar.dîçlesI\1édecins::8(Chirurgiens qui, pou~1exonier
,un
. accufé , donnent de faux certificats contre le devoir' de leur art, ils doivent être punis.févérement: ou~rrl'amende & l'interdic- tion,ils font refponfables, des ~o~.11?-ag~s& intérêts ~les. par~ies. , ?
;" , r; (':~,
Du, Faux par,. les .Curés.
'·:~;:i~·";.\~ li ~~. l ~'''''1 4 . '",;-. ."J r_~'~~ :; '-'" ..1,-' , ~_ \ -, ~', ", "I~:'
. , \., ,~ ..
.
') \.~7' . Les
'Cures
hu:Vîcairesqüi'
délivrent 'desExtraits~1llortuàiFes; de baptêmes, çll mariages contrairesà lavérité ;ou qui certi- fient véritables'd'autres Extraits , quoiqu'ils ne foientpas confer-m~saux regiilres , font déclarés incapables de .pofléder aucun bé...
rié~ce à charge "d'ames, ou 'condamnés'end'autres' peines, .f~i;
varit les 'circo,nih!rtces.
.c
Ainiij,qgépar
une Senten~~' ·de,.ypffic,iia~lité deBeauvais du J4Janv!~(
11
J4, confirrnéepar Ar,r~t d~~at...'lement 'du r9 Mats 173); COntre ti,n Curé convaincud'avoir dé- livre un Extrait-mortuaire contraire àla vérité',"& d'avoir certi- fiévéritables d'autres Extraits , quoiqu'ils ne fu~ellt pasconfor- mes-aux .t:egifl:tes;)Cet Arrê~ le "déclare incapablede poffédet~
aucun.bénélice achatge d'ame~','&lui enjoint'eil':oütre' de'fe.
défaite. 'defa
Cure dans
ftx"m0Îs,'&de
fe retirer dans un$ém.i...
~',narre,
Du Faux par,'lcs.JYotaires,'
18•. ':,~~~taJlx
parNotaires,fè'èo~met·de pluïieurs ma;hié~es:::
' ":.:!o.
En ûippofanrune perfonne.préfente à:.l'aétèqui
ne l'eil:POInt. (Fannac.quoI150,n:96·; &,qu. 154, n; 104, I05;)à moins que le' Notaire n.'ait été trompé fur un faux rapport" a:ù...
quel cas il, ceûe d'être pun~f[~ble. (~bid. n, 97. ) , \'
'1°. Enajoutant,',ou retranchant quelque chofe.àIaB:e apres qu'il efl: paifé. (Farinac. quo 1)4, n. 108.)
3°,. Enmenanrdans l'aéte'des'daufes qui font fau[es~( Julius
Clams
,J..fa.lfum, ne.19;)')1. g. quand le Notaire, dansunteita...ment, déclare que le teftateuf, étoit dans'[on bon fens, quoiqu'il
, em
iJ4t:9
P anie 1V, Livre 1II, Titre X V. 3) ;
eut l'efprit aliéné. (Farinac, ibid. , n. 102, 1°3;) GU quand il
change la date d'un ade. ,~
A l'égard du Notaire qui, dans un contrat, quittance, recon- noiflance , ou autre aéte, déclare qu'une fomme a été comptée &
paY,ée en fa préfence, quoiqu'elle ne l'ait point été, Voyez omninà
Farinac. quo 1)4, n. 52-91.
29·
Lorfque par erreur, ou vice de Clerc, quelques mots ont été·omis ou changés dans l'explièation d'un contrat, cette omiffion ou changement ne doit pas toujours pafler pour un faux, fuivant la difpoütion de la Loi 10,Cod. ad L. Corneliam de falfis, où il
·efl dit que non e.ft falfum ubi non
eft
dolus; & dans ce cas le Notaire devientexcufable , & ne doit point être fujer à la peine de faux, mais feulement aux dommages & intérêts des parties.(Voyez
inJrà,
n. 121.)4°. Le Notaire qui a pafl'é un acte dont on lui donne la note,
,&.qui nie ravoir paflé , doit être puni comme fauffaire, & eH
tenu des dommages & intérêts envers les parties. (L. 14,Cod.
ad L.
Cornel.defzlJ!.s,
L. 2, Cod. de fide infirument. ; Farinacius,qU'l)4, n, 1 &2; Jul, Clarus, §.fàlfum, n. 22, & in fupplem.
§. falfunz , n, 169') On p,eut auifi le contraindre dans ce cas à
exhiber toutes fes minutes. (Ibid. n, 4.) .
Mais fi ce Notaire avait fait cette déclaration par oubli , &
.s'il
y
avait long - temps que l'atte eût été paflé , il pourroii:être excufable ; fur-tout fi ce Notaire étoir dans un âge avancé, où la mémoire peut tromper; tIbid, n. 8, 9& 10, ) & qu'il fût d'ailleurs reconnu pour une perfonne de probité. (Farinacius , quo q4.n. 89& 10.)
3
o. ;O. Lorfque le Notaire a perdu la minute de l'atte qu'il a paffé, il devient puniffable à l'arbitrage du Juge,&il eft tenu des dom- mages & intérêts envers les parties; à moins qu'il ne prouve que·cette perte s'eû faite [ans aucune négligence de fa part; ~omme dans le cas d'un incendie,&c~ (Jul, Clarus, §. falfum in[upplem,
·n. 162, 171, 17~; Farinac. quo 154, n. 35, 36&40')
· Et cette regle a lieu,même dans le cas oh ce Notaire auroit .pardevers lui la gro{fe ou expédition dont il a perdu laminut~:
6°. Les Notaires qui ne gardent pas des minutes des a&es qu'lis paflenr, ( dans le cas où il doit refler minute de ces aaes,) ou qui les fuppriment , font puniflables de
la
peine ordinairedu
faux.(Farinac. quo 154, n, 32 &37.) "
Tome 111. ' . '" ' . y
r .
t'. .t\1 ~
354 Du Faux,'
3
r.i'.
LeNotaire qui, dans un contrat, ou un tefl:ament , omet de deflein prémédité, des formalités eflentiellcsa
1'atte pour lerendre nul, commet auffi
un
faux. (Jul, Clams , §.faijum,n.
2 q Farinac. quo 157 , n. 1 , 6~ Il&feqq.)
Et il eH tenude tous les dommages & intérêtsenvers les parties, ( Farinac, zbùi. n.8-10.) 8°, C'efl auffi un faux de la part d'un Noraire de faire une ex..'pédition différente de la minute. (Farinac. quo 150,IZ. 64; ainf jugé par Arrêt du 3 Juin 1697,
qui
condamne un Notaire du."Châtelet de Paris en neuf ans de b~nni{fement" &en l'amende- honorable, pour avoirdélivré la groffe d'un contrat de 150 livres
<le rente, à laquelle le Sieur RauCIot paroifloir obligé felidaire..
ment avec fa femme, quoiqu'il n'eût figné la minute de cecon- trat que pour autonfer fa femrne.) ,
; 2, ,C'e~auffi un faux de ii,gne,r en f~cond,.vn teftament ~ont 'o~
na pomt entendu prononcer les difpofitions, Les Notaires qUi 1ignen:t ·ainG. ·en recoud des teûamems , fans en avoir- entendu prononcer les difpofttions au teflareur , doivenr être punis de .mort, (Ordonnance des Teftamenrs du mois d'Ao.ftt 1735,art.48.) C'efl: encore un faux, de faire 'mention que la minute .~ été ccntrollée ,lorfqu~eUe ne
ra
pointeté. " " , .. 9°· Une autre efpece de faux de la part dunNotaire, eit de pafler des aaes défendes;y.'g. de recevoir un contrat .nfiiraire , ,'& autres aétes femblables , Iorfqu'il l~ fait' en connoiflance décaufe, & il devient alors puniflable, non de la peine de faux, .mais d'une autre peine, ïuivanr les circonftances. (Jul.Clarus,
'§·.falfum, n, 22.; Farinac, quo 154,n. 14&f.e'lq.)
Peine !lu Faux contre les Notaires"
,3'
La peine- 'Ordinaire du faux à l'égard des Notaires ,qui 'palfent defaux contrats'coe~ Ia peine de mort. (VGyez ci-aprèsJ 12. 4'7. ) La Coutume.dn Maine ,art. 1,6'5, ena une dlfpohtlon, & porte ,que les faux. Tabellions doivent être pendus & étranglés; fur.<{uoi néanmom~ on peut diftinguer les différentes e[pece~ de {aux donton Vient de faire mention. Ceux qui fent de faux con..
trats, foiten fuppofant préfentes des perfonnes qui ne le {ont point, foit en 'c(mtPefaif~nt des fignatures. ~ 'Ou ~n·'.m.ettant des -claufes fauffes, {ont pumffables de la pemeoromalre de faux;
mais dans les autres cas, la peine dépend le plus fouvem des eirconflances& de la prudence du Juge"
-,
\
Partie 1V, Livre'1 l 1, Titre XTI. ; 55
A l'égard des complices d'Officiers publics, ils font ordinaire...
1 ment punis d'une peine moindre, fuivant les circonfiances
,34,
Les Notaires ,TabellionsSr
Greffiers , qui, fur les expédi- tions qu'ils délivrent, font mention que la minute aétécontrôlée, quoiqu'elle ne l'ait point été ,. doivent être pourfuivis extraordi..nairement, même pour la premiere fois; & peuvent être con- damnés aux peines, prononcées par les Ordonnances: contre les, fauflaires, (Déclaration du 28. Décembre 1734- )Cette peine efl
~ celle qui eil: établie en l'Edit du mois de'Mars 1680.(ci-deflus12.10.)
A l'éga!d de ceux qui commettent un faux hors les fonâions de leurs Oflices , la peine dépend des eirconflances,
Deux Jugements fouverains des ro Mars 172 ) , & 17 Janvier 1730 ,..ont prononcé la peine de' mort contre deux Notaires, pour avoir contrefait la fignature d'un Commis au Contrôle , &
avoir certifié que leurs aétes étaient contrôlés, quoiqu'ils ne le fu[entpas.
Un autre
Jugement
rendu au Préûdiald'Alençon, le
1Sep-
tembre 1728 , condamne un Notaire au banniflement POUt9 ans" pOUl' avoir fauffement atteûé' fur la greffe de plufieurs contrats,
que
la minute avoitété contrôlée;&
en trois mille'fix
cent livres d'amende envers, le Fermier des Contrôles.'; 5,
Par Arrêt dela
Cour du 8 Mars 158J , li1lJ Notaire du Châte- let de Parisnommé' Herbin,
demeurant proche l'Eglife de . faint Severin " fut condamné à être pendu, à caufe de pluïieurs contrats par lui reçus" ou fignés, antidatés, ou autrement falfifiés•.( Iournal de Henri III;&Papon, en[es Arrêts, lir.. 2.2 ,.
tit.
12 ,aux Additions ,. n•. r. )
Par u;n autre Arrêt du 15. Février 1607, à, l'occafion d'une ,donation fauife qU'U~1: Notaire avoit fait pafler à fan profit par un
de fes Conâeres, le Notaire qui l'avait paflée , fut condamné à 1n-9rt.~ mais celui qui l'avoir fai,t faire, quoiqu'il
fût
Notaire,~e, fut condamné néanmoins qu'à faire amende-honorable, &àêtre bannià
perpétuité ; parce que la peine portée par l'Ordonnance n'eH que pour les Officiers qui font les faux contrats, & non pour ceux qu~ les font faire" ( Voyez Leprêtre , cent. 2, cliap. 56,'Il. 10.) , . . .
.Peu de temps auparavant, le nommé Amadis de'
Lors,
Seeré- taIre du R~i,
a)'ant fait un faux contrat, ne fut condamné, quoi-. que
Secréiaire duRoi ,. qu'à
faireamende-honorable, & à êtreYyij
~. \'
s. 1 1.
; 56 Du Faux. "
banni,fuivant la regle que,Jlatutumpœnale non debet extendi.(Le..
prêtre,
ihid.
n~ i i.)j'~• •
Du Faux hors l'exercice d'une fané/ion publique,
1°. Du Faux en écriture en général.
36.
On a vu ci-deflus que le faux qui fe commet en écriture, le fait principalement de trois manieres ,fçavoir ,en fabriquant des pieces fautres ; ou bien, en altérant, ou fuprimant des piècesvéritables. " . .
1°.
Ceux qui contrefont des aétes, ou des ftgnatures , doivent être punis du crime de faux; & cette peine doit également avoir lieu, foit qu'il s'agiffe .d'écriture privée, ou d'écriture authenti..que, fuivant la Loi 23,
D.
adL. Comeliam de falfis. Cette peine, comme onl'a dît ci-deffus, eft arbitraire, &dépend des circonftances. .
2°. Il en dl: de même de ceux qui ajoutent à des aél:es, des claufes qui"n'y étaient point, fait en contrefaifant l'écriture, ou
autrement. ( Jul, Clarus , §.falfum, n. û~, à la note. )
37'
3°· Ceux qui effacent, ouraturent des claufes effentielles dans un aéte, fontauff coupables du crime de faux, &' doivent être punis comme [auffaires (L. r , §'4.,D. ad L.
Comel,de fa/fis. ;
Jul. Clar. §.jalfum,n, 25 ; Farinacius ,
qu.
150,lZ.
158. ) 4°· Et il en eft de même, à plus forte raifon, de ceux qui fup..priment des contrats, teïlaments , ou autres actes; ou qui les dé,;, chirent, ou jettent au feu. (L. r , §. qui in rationibus ; ~. 16,
§. Paul~sc, D. ad L. Comel. de fa!jis; L. qui teflamentum 2, D~
.eodem tu.
;Boffius,
tu, de falfis, n, 166;Jul.
Clar. §.falfum in fupplem.11. 212-2 14 ; Farmac. quo 1)0, n, 1'4& 1)9-1'01.)-'Celui qui déchire une feuille d'un regiftre public, ou ,corn..
mun, eil au~ p~nide lapeine du faux. (L. 7,
fi
quis id quod, \§. 5 , D. de Jurifd. omn, Jud.) . " . "
8
5°· Celui-là efrauffi coupable de faux en écriture, qui produit3 •
une piece fallifiée ,& qui déclare qu'il s'en veut fervir. (1.
pen;Cod. de proha;. ;Boeri~s,décij: 82 ; Gui- Pape,quo 455 ;Caron- das,en fes Reponfes, liv, 4, chap, 28. ) , Néanmoins, celui qui produit ainïi un pièce fauffe, ne doit
Partie 1V, Livre III, Titre X V. 3;7
pas être puni de la peine ordinaire du faux, mais d'une peine moindre.
(F
arinac.quo
159 ,n. 4
& 62 ; Jui. Clar., §.falfum ,
n. 18.) ,
Il en efl: de même, fi dans une inflance , chacune des deux parties produifoit fciemment une fauffe écriture;'V.
g.
fi Titiusproduifoit un fauife obligation contre Seius, & que Seius pro- duisît contre Titius une fauife quittance; ils doivent être pu- nis l'un &l'autre' de la même peine. . .
39.
Au reïle, cela n'a lieu que dans la fuppofition que celui qui produit une piece fauffe , n'dl: point 'l'auteur de la fauifeté ; car, fi lafalfification aété faite par lui, il doit être puni de la peine ordinaire du faux '.(L. 8, Cod. ad leg. corn. de fa1fis; Fa- rinac, quo IS0, n: 16.)quand mêine il dirait qu'il ne veut \pas fe fervir de la piece faufle, (F
arinac.quo
1;9,
n.3
2. )En général, celui qui fait. ufage d'une piece fauife, eil: cou- pable de faux, s'HIe fait avec connoiffance de caufe, (
J
ul, Cla- rus ,'"§.falfum ,n. 18.) Et il n'el] pas néceflaire pour cela qu'il fait convaincu de la faufleté de cet aéte ; mais il fuffit qu'il en .ait une connoiflance vraifemblable ;'V. g. lorfque l'aae étant atta- qué de faux, il continue à vouloir. s'en Iervir, ( Jul. Clar. ibid.n. 8. ) Néanmoins, celui qui ufe ainf d'une ,piece fauffe , ne doit pas être puni de'
la
peine ordînaire du faux, mais d'une peine plus douce, ainf qu'il vient d'être obfervé.40.
Lorfque .celui qui produit une piece faufle , le fait par er- reur, il ceife d'être coupable;(F
arinac,quo
159,
n. 8,. ) & dans le doute, il eil: toujours cenfé être dans la bonne foi; v.g. s'il a trouvé cette piece dans la fucceffion de fes pere & mere, ou parmi les papiers de [es auteurs ; ouft
cette piece lui aété four..nie