DE L ’U NIVERSITÉ DE C LERMONT -F ERRAND 2 Série Mathématiques
J OSÉ A NTONIO C UENCA M IRA
Sur la théorie de structure des H
∗-algèbres de Jordan non commutatives
Annales scientifiques de l’Université de Clermont-Ferrand 2, tome 97, série Mathéma- tiques, n
o27 (1991), p. 143-152
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SUR LA THEORIE DE STRUCTURE DES
H*-ALGEBRES
DE JORDAN NON COMMUTATIVESJosé Antonio CUENCA MIRA
Nous exposerons ici les traits fondamentaux de la théorie de structure des
H *- algèbres
de Jordan non commutatives. Ledéveloppement complet
decette théorie a été
présenté
dans[7].
Il est bien connu que le concept de
H*-algèbre
a été introduit dans lecas associatif par Ambrose
qui
en a établi la théorie de structure[3].
Soit V une
algèbre
non associativecomplexe
munie d’une involution x -x*
(c’est
à dire uneapplication
* : V -~ V vérifiant(x+y)* - x*+y*, (hx)* ÀX, (x*) * =
x pour À E C et x,y EV);
V seraappelée
unesemi-H*- algèbre
si elle est un espace de Hilbertcomplexe
deproduit
scalaire(1),
vérifiantquels
que soient x,y, z E V. Si deplus
* estmultiplicative ((xy)* = y*x*
si x,y E
V),
alors V sera diteH*-algébre.
Notre théorie de structure se
développe
selon lesétapes
suivantes : tout d’abord nous ramenons l’étude dessemi-H*-algèbres
à celle des semi-H*-algèbres
d’annulateurzéro,
ensuite nous établissons quechaque semi-H*- algèbre
d’annulateur zéro est la fermeture de la sommeorthogonale
d’unefamille de semi-
H*-algèbres topologiquement simples,
enfin la troisièmeétape
est consacrée à la détermination dessemi-H*-algèbres
de Jordan noncommutatives
topologiquement simples.
1. ANNULATEUR.
SEMI-H*-ALGEBRES
D’ANNULATEUR ZERO.On
rappelle
que I’annulateur d’unesemi-H*-algèbre
V est l’ensemblesuivant :
Ann(V)
est un idéal fermé de V. Lasemi-H*-a1gèbre
V est ditetopologique-
ment
simple
si elle a unproduit
non nul et n’a pas d’autres idéaux que 0et V. Une
partie
S de lasemi-H*-algèbre
V estappelée auto-adjointe
siS*
C S(donc 5*-5).
Lessous-algèbres
fermées etauto-adjointes
de la semi-H*- algèbre (resp. H*-algèbre)
V sontappelées (resp.
H*-sous-algëbre)
de V.Proposition
1.[7]
Soit V unesemi-H*- algèbre.
Alors V est la sommeorthogonale
V - U L
Ann(V),
où U est un idéal de V
qui
est unesemi-H*-algèbre
d’annulateur zéro par rapport à la restriction duproduit
scalaire et à une involution convena-blement choisie. Si de
plus
V est à involutioncontinue,
alors U est unesemi-
H*-sous-algèbre
de V. Si V est uneH*-algèbre
alors U est aussi uneH*-algèbre.
’Dans
[10] ,
MacCrimmon a établi le concept de radical de Jacobson pour lesalgèbres
de Jordan non commutatives. Cet idéal est notéRad(A).
Larelation avec l’annulateur est donnée par la
proposition
suivante.Proposition
2.[6]
Si V est uneH*-algèbre
de Jordan noncommutative,
alors
Théorème 1.
[7]
Soit V unesemi-H*-algèbre
d’annulateur zéro. Alors Vest la fermeture de la somme
orthogonale
de la famille de sesidéaux fermés minimaux
Chacun des idéaux
I~
est unesemi-H*-sous-algèbre topologiquement simple.
Le théorème 1 était
déjà
connu dansquelques
casparticuliers (pour
Vassociative,
Jordan ou Lie[3], [14], [13]).
La preuve du théorème 1 avecla
généralité
énoncée(sans hypothèse
sur des identitésalgébriques)
peut être faite en utilisant destechniques
degéométrie
des espaces normés.On peut démontrer que les
semi-H*-algèbres
de Jordan non commutativestopologiquement simples
sont desH*-algèbres [7,
Remark1]. D’après
la pro-position
1 et le théorème1,
la théorie de structure dessemi-H*-algèbres
de Jordan non commutatives est achevée avec la classification des
H*-
algèbres
de Jordan non commutativestopologiquement simples.
D’abord nousramenons cette classification aux cas associatif et commutatif. Pour arri-
ver à ces
résultats
il faut étudierplus
en détailquelques
classesparti-
culières de
H*-algèbres.
2.
H*-ALGEBRES QUADRATIQUES
Soit W une
H*-algèbre
anti-commutative deproduit
A et d’involutionisométrique
o. On pose V - Ce 0 W et l’on identifiechaque
élément a de Cavec l’élément
(a,0)
de V et tout x E W avec(O,x).
Nous définissons unproduits scalaire,
unproduit
et une involution par leségalités
suivantesCe
produit
fait de V unealgèbre quadratique laquelle
est de Jordan noncommutative
[11,
p.203].
Avec leproduit
scalaire et l’involution ci-dessusl’algèbre
V est uneH*- algèbre, qui
estappelée
laH*-algèbre quadratique
associée à la
H*-algèbre
anti-commutative W. On va montrer que, à un fac- teurpositif du produit
scalaireprès,
touteH -algèbre quadratique
V dedimension autre que 2 peut être obtenue par ce
procédé. L’algèbre
V est àpuissances associatives,
et la forme bilinéaire(x,y) - (xly*)
+(ylx*)
estune forme trace non
dégénérée. D’après [2,
p.320-1],
V est unealgèbre
deJordan non commutative. En utilisant le théorème d’Osborn
[11,
p.203]
ilexiste une
algèbre
anti-commutative W deproduit
A et une forme tracef : W x X - C vérifiant V - Ce 0 W et
permettant
d’écrire leproduit
de Vsous la forme
Si u est un élément
auto-adjoint
de W alors on aD’où
quels
que soient x,y EW,
car on en déduit aisément queW*=
W. En multi-pliant
leproduit
scalaire par un facteurpositif,
on peut faire la suppo- sition Ileil - 1. Si on note par 0 la restriction de l’involution alors leproduit
de Vprend
la forme(1). Puisque
V est unealgèbre
à élémentunité,
l’involution est
isométrique. D’après
l’identitéxAy - 1/2(xy-yx),
W estune
H*-algèbre
anti-commutative par rapport aux restrictions duproduit
scalaire et de l’involution.
Chaque idempotent auto-adjoint
d’uneH*- algèbre
estappelé
uneprojection.
Soit dim V > 2. On en déduit aisément que lesprojections « 0,1
de laH*-algèbre
V s’écrivent sous la forme1/2+u
où u est un élément
auto-adjoint
dans W etf(u,u) = 1/4.
Soitei = 1/2
+ ul’un,d’eux.
Posonse2 - 1/2 -
u. Lesprojections el
ete2
sontorthogonales
(ele2 =
irreductibles(elles
ne s’écrivent pas sous la forme d’une somme de deuxprojections orthogonales
nonnulles).
Lespropriétés
bien connues de la
décomposition
de Peirce[1]
donnent ladécomposition
orthogonale
suivante :suffit de prouver que
C(el-e2)
etC(el+e2)
sontorthogonales.
Commedim
V>2,
on aVi~ ~
0. Le sous-espace réelS12
des élémentsauto-adjoints
de
V12
n’estpas zéro, car2V12 - S12 ~ (-l) 1/2 S12-
Soitvl2
E 0.On sait que
vl2 - livl2il e. Donc,
pourul2 - v12/llv12ll
on aul2 - e
etui2 - ul2,
Ceci nous conduit àce
qui
prouve notre affirmation queC(el-e2)
etC(el+e2)
sontorthogonales.
3.
H *-ALGEBRES QUASI-ASSOCIATIVES
Soit F un corps, A une
F-algèbre
et À E F. Surl’espace
vectoriel sous-jacent
à A, on définit une autremultiplication (~)
parx . y -
Àxy + (1-a)Yx (À)
Cette
algèbre A(À)
est dite la À-mutation de A. On dira quel’algèbre
A estquasi-associative
s’il existe une extension K de F, un élément ~ E K et uneK-algèbre
associative D tels que l’extension par les scalairesAK
coïncideavec
D(~‘).
On en déduit aisément que si À alors la a-mutation de touteH*-algèbre
est uneH*-algèbre
avec les mêmesproduit
scalaire et involution.Nous
sommes maintenant
en mesure de démontrer laproposition
suivante :Proposition
3. Soit V uneH*-algèbre quasi-associative
non commutative et@d’annulateur zéro. Il existe un nombre réel À ~1/2
et uneH*-algèbre
associative D tels que V coïncide avec la
H*-algèbre D(À).
Preuve.
D’après [1,
p.583]
il existe uneC-algèbre
associative D et unÀ E
C-11/2)
tels que V -D(À).
Il suffit de démontrer que À est réel.Sup-
posons que
D’après [7, Proposition 1, (iii)]
V estsemiprime,
donc Dest aussi
semiprime,
car D =V(il), ~t = À/(2 À-l).
Comme dans[12, Proposi-
tion
2.2]
on obtient queRe(a) - 1/2
et leproduit .
de D vérifie(03BC)
/
*
* *x .
.y = x* ’ y* quels
que soient x,y E D. Enutilisant 03BC = 1-03BC
on en(w) (03BC)
déduit aisément que
quels
que soient x,y,z E D. SoientLx Rx
lesopérateurs
demultiplication Lx :
y -> x. * y etRx :
y -> y. x.D’après (2)
et l’associativité deD, LX
(03BC) (03BC)
est un
opérateur
normal. Pour son rayonspectral r(Lx)
on a doncr(LX) - IILxII.
D’unefaçon
similaire on obtientr(R) - IlRxll.
Il est bienconnu que si la norme coïncide avec le rayon
spectral
dans uneC-algèbre
associative normée alors elle est commutative
(voir [4,
Corollaire 15.7 et remarqueci-dessous]). Donc,
les ensembles(Lx
xED) et(R.X : XEED)
sontdes
algèbres
commutatives et0,
quels
que soient x,y E D. Par suite[x,y]
EAnn(D) - Ann(V) -
0 et D estcommutative,
cequi
est absurde car D n’est pas commutative. Ceci nous dit que À E R.4.
H*-ALGEBRES
DE JORDAN NON COMMUTATIVESTOPOLOGIQUEMENT
SIMPLESNous sommes maintenant en mesure de ramener la classification des
H*- algèbres
de Jordan non commutativestopologiquement simples
aux cas asso-ciatif et commutatif.
Théorème 2.
[7]
Soit V uneH~-algèbre
de Jordan non commutativetopologi-
quement
simple.
Alors V vérifie au moins l’une des alternatives suivantes :1)
V est anti-commutative(V+
a pourproduit zéro)
’2)
V est commutative(Jordan, V+ = V)
3)
A un facteurpositif
duproduit
scalaireprès,
V est laH*-algèbre
quadratique
associée à uneH*- algèbre
anti-commutative de dimension distincte de 1.4)
V estquasi-associative
non commutativetopologiquement simple ;
c’est à dire
qu’il
existe uneH*-algèbre
associative non commutative topo-logiquement simple
D et un nombre réel X «1/2
tels que V est laH *- algèbre DM.
Preuve. L’ensemble
Ann(V+)
est un idéal fermé dansV+
et les dérivations deV+
laissent invariantAnn(V+) . D’après
la flexibilité deV,
[x,y]
EAnn(V+) quels
que soient x E V et y EAnn(V+). Donc, Ann(V+)
est unidéal dans V. On a
Ann(V+) -
V ouAnn(V+) - 0,
car V esttopologiquement simple.
Dans lepremier
cas V est anti-commutative.Supposons
maintenantAnn(V+) =
0.D’après
laproposition 2,
V estsemi-simple.
On sait que V ades
projections {ei} iEA telles
queCei (voir [1]
et[14]).
Donc,
lesVl(ei)
sont des idéauxquadratiques
minimaux et le socle de V est non nul.D’après [8, Corollary l],
V est commutative ouquadratique
ou Vcoïncide
avec.D(À)
où D est non commutative associative et À EC-(1/2).
Dans le dernier cas D est une
H*-algèbre
etBER,
comme on l’a vu dans lapreuve de la
proposition
3. Si V est commutative on a le cas2).
Il reste àvoir le cas où V est
quadratique, mais, d’après
la section2,
nous sommesdans le cas
3, puisque
Vsimple
entraîne dim V ~ 2.5.
H*-ALGEBRES
DE JORDANTOPOLOGIQUEMENT
SIMPLESNous allons maintenant examiner
plus
en détail le cas commutatif. Com- mençons parquelques exemples
deH*-algèbres
de Jordantopologiquement simples.
Soit V une
H*-algèbre quadratique,
commutative et telle que dimV ~ 2.D’après
la section2,
V est laH*-algèbre
associée à uneH*-algèbre
anti-commutative W. La commutativité entraîne x A y - 0
quels
que soient x,y E W.On
peut
donc écrire leproduit
de V sous la formeoù a est une involution
isométrique
del’espace
de Hilbert W. On dira queV est la
H*-algèbre
de Jordanquadratique
associée àl’espace
de Hilbertinvolutif
(W,o).
On sait que V estsimple, puisque
dim V ~ 2[5,
p.217].
"A fortiori" V est
topologiquement simple.
Un autre
exemple
deH*- algèbre
de Jordantopologiquement simple
seradonné ci-dessous. Il faut d’abord introduire
quelques
notations. SoitDo
une
algèbre
réelle decomposition
et sans diviseurs dezéro, So
son anti-automorphisme
involutifcanonique
etQo
sa formequadratique.
SoitD -
Do OR C
lacomplexification
deDo .
Il existe ununique
anti-antomor-phisme
involutif s(resp.
formequadratique Q,
involutionmultiplicative 0)
tel que
s(xo 0 À) - so(xo) 0
À(resp. Q(xo 0 À, YO 0 ~ ) - À~ Qo(xo,yo),
(x ~ À) - so(xo) 0 À) quels
que soientDo
etÀ,~
E C.L’algèbre
Dest une
algèbre
decomposition
avec formequadratique Q,
et est uneH*- algèbre
alternative pour l’involution o et leproduit
scalaire défini parappelée la H*- algèbre canonique
decomposition.
Soit A un ensemble nonvide. L’ensemble des AxA-matrices A -
(aij) à
termes dans D et véri-fiant
Ellaijll2 oo
est uneH*- algèbre
pour leproduit
scalairele
produit
avec et l’involution
(A*
est la matriceobtenue à
partir
de A enappliquant
o àchaque
terme et entransposant).
Soit
Xa(D)+ l’algèbre symétrisée
de%(D),
c’est à direl’algèbre
de mêmestructure
d’espace
vectoriel que munie duproduit
A 0 B -1/2(AB+BA).
L’algèbre (D)+
est uneH*-algèbre
pour les mêmesproduit
scalaire etinvolution que
%(D).
L’ensembleest une
H*- sous-algèbre
dequi
estappelée
laH*-algèbre
des-matrices
s-symétriques
à termes dans D.Si, 1)
D estassociative,
ou2)
Dest alternative et
3, alors H .4(D,s)
est uneH*-algèbre
de Jordantopologiquement simple.
Théorème 3.
[7]
LaH*-algèbre
de Jordan V esttopologiquement simple
si etseulement si V est, à un facteur
positif
duproduit
scalaireprès,
l’unedes
H*-algèbres
suivantes :1)
C2)
LaH*- algèbre
de Jordanquadratique
associée avec un espace de Hilbert involutif(W,o)
de dimensionplus grande
ouégale
à 23)
LaH*- algèbre
des AxA-matricess-symétriques
à termes dans D,X .4(D,s),
oùcard(~ ~
3 et D est uneH*-algèbre canonique
decomposition,
avec D associative si
card(~
> 3.Un cas
particulier
du théorème 3 a été établi dans[15].
Pour ledémontrer nous avons utilisé un théorème d’introduction des coordonnées pour
H*-algèbres
de Jordan[7,
Theorem3], qui joue
un rôleanalogue
àcelui que
joue l’homonyme
de Jacobson[9,
p.133]
pour la classification desalgèbres
de Jordansimples
nondégénérées
avec des conditionsminimales.
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