A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION A
P AUL K ESSLER
Électro-(ou mu-) production du N
∗et facteurs de forme du vertex γNN
∗Annales de l’I. H. P., section A, tome 3, n
o3-4 (1965), p. 363-385
<
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363
Electro- (ou mu-) production du N*
et facteurs de forme du
vertex03B3NN*
Paul KESSLER
(Laboratoire
dePhysique atomique, Collège
deFrance,
Paris(*)).
Vol.
III,
n° 3 et4, 1965, Physique théorique.
ABSTRACT. - The differential cross section of the reaction
has
been calculated withrespect
tofour independent
final stateparameters.
This calculation has been done in an
extremely simplified (and yet rigorous)
way
through
atriple
factorizationprocedure. The
finalexpression
appearsas a very
simple
function of thethree helicity amplitudes which
exist forthe
process y
+
N -N*,
andwhich
are themselves linear functionsof the
three formfactors
of theyNN*
vertex. The extension of ourmethod
to electro-production
ofhigher baryonic
resonances isdiscussed, and calculations have
been done also forthose
resonances.Finally,
we stress theimpor-
tance of future
experiments of electroproduction
of thesuggested type,
with coïncidence detection of bothoutgoing charged particles.
L
INTRODUCTION
Depuis quelques années,
une nombreuse littératurethéorique [1]-[8]
et
expérimentale [9]-[11]
a été consacrée au processusd’électroproduction
de
pions :
(*)
Leprésent
travail a bénéficié de l’aide du Commissariat àl’Energie
Ato-mique.
Parmi les tentatives
d’analyse théorique,
nous retiendrons enparticulier
celle d’Abillon
[12] :
elle consiste à supposer que, pour uneénergie
internedu
système
finalpion-nucléon
voisine de 1 238 MeV(masse
de la réso-nance le
diagramme
deFeynman
de lafigure
1joue
un rôleprépon- dérant,
tous les autres(notamment
les termes deBorn) pouvant
êtrenégligés.
Notons que ce modèle «
isobarique
» est tout à faitanalogue
à ceux utiliséstrès couramment à l’heure actuelle pour
l’analyse
des processus de pro- duction departicules
en interactions fortes(voir
notamment les travauxde Jackson et al.
[13]). Remarquons
encorequ’un
tel modèledevrait
enprincipe
être meilleur pour le processus : que pour la réaction :où le terme de Born
périphérique pourrait jouer
un certain rôle.Il est évident que c’est l’étude du vertex
yNN* qui
fait l’intérêtprincipal
de
l’analyse théorique.
Enpostulant
une certaine forme ducouplage (à
savoir le
couplage
«magnétique dipolaire »
introduit par Gourdin et Salin dans leur étude de laphotoproduction [14]),
Abillon a pu obtenir pour cevertex,
àpartir
desexpériences
mentionnées[9]-[11],
un facteur deforme
électromagnétique
dont l’allure est très semblable à celle des facteurs de forme de Hofstadter.Il faut
cependant souligner qu’il s’agit
là d’un facteur de formephéno- ménologique,
dont l’introduction apeut-être partiellement
pour effet de masquer certaines contributions(négligées
dans lecalcul),
à savoir :- celles de processus autres que celui de la
figure 1 ;
- celles des
couplages
autres que le «magnétique dipolaire
» de Gourdinet
Salin;
eneffet,
il existe en réalité trois formes decouplage.
Pour en avoir le coeur
net,
il convientd’envisager
la réalisation d’unnouveau
type d’expériences (1)
où les mesuresporteraient
sur les deux par- ticuleschargées
sortantes détectées en coïncidence(et
non pas sur l’électronseul,
commeprécédemment).
De telles mesures nous donneraient 5 para- mètresfinals, dont
4 suffisent pour reconstituer lacinématique
duphéno-
mène.
Avant de passer au calcul
des
sections efficaces différentielles corres-pondant
à ce genred’expériences,
nous remarquerons que tout ce quenous disons ici sur
l’électroproduction
estégalement
valable pour lamu-production :
En effet à
part
la différence des masses(différence qui
nejoue d’ailleurs plus qu’un
rôlenégligeable
àhaute énergie),
l’électron et le muonpeuvent
êtreconsidérés,
du moinsjusqu’à
nouvelordre,
comme strictementéqui-
valents du
point de
vue del’électrodynamique.
2.
CALCUL
DE
LA SECTION EFFICACE DIFFÉRENTIELLE
En utilisant une méthode de
triple
factorisation(dont
leprincipe
estexposé
dansl’appendice I),
nous obtenons la formule :où : W2 et ~2 sont les
invariants
associésrespectivement
au N* et auphoton :
(1)
Une telleexpérience
a été effectivement réalisée récemment[7J],
mais seule-ment à titre d’essai
(un
seulpoint
a étémesuré).
D’autre part, ce typed’expé-
rience est à l’étude
depuis plusieurs
mois au Laboratoire dePhysique Atomique
du
Collège
de France.il est
l’angle
solide dupion
ou du nucléon sortant dans lesystème
deleur centre de masse
(système
du N* aurepos);
r est le taux de
désintégration
du N* par unitéde temps,
tauxqui
estfonction
deW;
sur la couche(W
= M* = 1 238MeV),
r estidentique
à la
largeur
de raieexpérimentale (~
125MeV);
Le .,
N)).’
~À’~ A’AdrAA’
.Les
quantités " ~ 11.,
, serapportent respectivement
auxtrois tronçons :
du
processusreprésenté
sur lafigure
1(voir l’appendice
1 pour ladéfinition
précise de
cesquantités).
La
sommation
sur lesindices (x, X’)
et(A, A’)
estimplicite dans
lafor-
mule.
Ces indices
serapportent respectivement
à lapolarisation
duphoton
intermédiaire
et à celle du N*. Leplus
commode est deles
définir parrapport
à l’axeportant l’impulsion
duphoton dans
lesystème
du N* aurepos
(ou du laboratoire,
cequi
estéquivalent).
Si l’on définit les axes
orthogonaux x,
y, z de tellefaçon
que z estparallèle à q, y perpendiculaire
auplan
deproduction,
et xorienté de
tellefaçon
que sx > 0
(voir fig. 2),
les trois vecteursde polarisation
duphoton s’écri-
vent comme
suit (composantes t, x, y,
z dansl’ordre) :
Les
quatre spineurs-vecteurs
depolarisation
du N*s’écrivent :
où u+ et u- sont les
spineurs
deDirac correspondant respectivement
à lacomposante
despin + 1/2 suivant
l’axe z; E+ et e- sontdéfinis
commeplus haut,
e~ est défini(pour
le N* aurepos)
par :Pour le vertex
N*N1t,
on écrit lecouplage :
où u’
représente
le nucléon final et U~ le N*.Pour le vertex
yNN*,
on écrit lecouplage
leplus général respectant l’invariance
dejauge,
telqu’il
a été donné par Gourdin et Salin[14] (2) :
où u
représente
le nucléon initial et eP- lephoton.
ci, ~2 et ~3 sont trois fac- teurs decouplage
réels etdépendant
de A2(En fait,
ces facteurs varient aussi avecW;
nousnégligeons
ici cettedépendance
vis-à-vis deW, puisque
nous admettons que nous nous
plaçons
auvoisinage
immédiatde
lacouche
de masse
du N*).
Nous donnons dans
l’Appendice
II lesdétails
ducalcul, tronçon
partronçon.
Le résultat seprésente
sous la forme :où : 6 et c~ sont
respectivement
lesangles polaire
et azimutal dupion
oudu nucléon sortant dans le
système
du N* au repos, parrapport
à la direc-tion q
et audemi-plan (s, q) ;
d’autrepart :
Les
quantités N, qui
sont leséléments de matrice
du «spectre de photons équivalent »
sontdéfinies
par :où :
Les «
amplitudes d’hélicité
» C sont données en fonction des facteurs decouplage
c par :.
(2)
Delégères
différences de notation par rapport à ces auteurs sont dues àl’emploi
d’unemétrique
différente.où .
Il reste à
multiplier
notre résultat par un facteur despin isotopique (2/3
pour e+ p - e + p + 7~, 1/3
pour e+ p - e -~- n + 7t+).
3.
DISCUSSION
ETCONCLUSION
La
confrontation
entre notre résultat de calcul et les résultatsexpéri-
mentaux futurs devrait
permettre
enpremier
lieu de tester lemodèle
iso-barique employé.
Si l’ondispose
d’unestatistique
suffisante pour déter- miner lesdistributions angulaires
en6,
q à W et Afixes, l’expérience devrait déterminer,
si notre modèle estvalable,
lesquatre paramètres
r33, r31 et r3-1 avec l’erreur laplus
faiblepossible
sur chacun d’eux.Dans
l’hypothèse optimiste
où ce test seraitpositif
pour toute valeur dutransfert A,
la connaissance desquatre paramètres r permet
de déterminer lestrois amplitudes
d’hélicitéC+, Co, C-;
on a ici unparamètre redondant,
ce
qui fournit
encore un test de validité.Des trois
amplitudes C,
on passe ensuite auxtrois facteurs
decouplage
c.Il convient de noter que cette
opération
estéquivalente,
à très peu de choseprès,
à cellequi
consiste à passer,dans
la diffusionélastique
électron-nucléon,
des facteursde
formeGE
etGM
auxfacteurs
de formeFi
etF2.
On pourra alors
vérifier l’hypothèse
ducouplage
«magnétique dipolaire
»,d’ailleurs formulée
différemment suivant les auteurs : laformulation de
Gourdin et Salin[14], reprise
par Jouvet et al.[16]
et Jackson et al.[13], consiste
à faire :c1 ~ 0,
c 2 ,-..J0,
c 3 ~ 0.Celle de Stodolsky
et Sakurai[17],
par
contre,
consiste àfaire :
c 2 == 2014 ci, c3 =0,
cequi
entraîne :Co
= 0(aucune contribution
desphotons d’hélicité nulle).
Notons enpassant
queces divers auteurs considèrent que
l’interaction pNN*
fait intervenir le mêmetype
decouplage
queyNN*.
Notre résultat
permet
de serendre compte
immédiatementpourquoi les expériences d’électroproduction
«simples » (avec
mesure del’électron
sortant
seulement)
sont insuffisantes. Cesexpériences correspondent
à unesection
efficaceintégrée
surQ, c’est-à-dire :
En
répétant
de tellesexpériences
àplusieurs énergies différentes
del’électron incident,
onpeut espérer
obtenirséparément
les quan-tités
(C~ + CL)
etC~;
mais ceci est de toutefaçon
insuffisant pour isoler les troisfacteurs
decouplage
ci, C2 et ~3. Enoutre,
la formule ci-dessus est en réalitéplus générale
que le modèle(3)
et nepermet
donc pas de le tester.Passant maintenant à
l’aspect théorique
de notrecalcul,
nous voulonssouligner
une fois deplus (voir [19] [20])
lesavantages
des méthodes defactorisation,
c’est-à-dire dedécoupage
desdiagrammes
deFeynman
enplusieurs tronçons
calculésséparément :
a)
Clarification etsimplification
ducalcul,
d’où ungain
très considérable detemps
etd’effort,
un moindrerisque d’erreurs,
et une mise en formedirecte du résultat final en vue de son
exploitation.
b)
Le calcul doitpermettre
uneinterprétation physique plus complète
des résultats
expérimentaux, puisqu’il
fait intervenir les états depolarisa-
tion des
particules
intermédiaires.c) Chaque tronçon
isolépeut
éventuellement resservirdans d’autres calculs,
concernant des processusglobalement
différents. Parexemple,
lecalcul des sections
efficaces différentielles
desréactions :
(les
deuxdernières
faisantintervenir l’échange
d’unp),
estpratiquement
instantané à
partir
de notre résultat pourl’électroproduction.
Nous ren-voyons à
l’Appendice
III pour ce calcul.Nous
ajouterons
une remarque concernant l’extension de notreméthode
au calcul de
l’électroproduction
des résonancessupérieures Ni3, N3?-
Bien
entendu,
nous savons apriori
que le modèleisobarique
estmoins
réaliste pour ces résonances que pour la
première; néanmoins,
il ne nousparaît
pastrop
hasardeux d’estimer(par analogie
avec ce que l’on faitgénéralement
pour les réactions deproduction
en interactionsfortes)
que là encore le modèle
isobarique peut
servir de base pour donner desprédictions
au moinsqualitatives.
(3)
Une formule du type :(indices
i et/1
pour lapolarisation
transversale etlongitudinale
duphoton,
respec-tivement)
peut en réalité s’écrire pourn’importe quel
processusinélastique
oùl’électron est seul mesuré
(voir
parexemple [18]).
En
adoptant
donc cemodèle,
onpeut
remarquer facilement que la« structure » du calcul du
tronçon :
reste
toujours
lamême, quelle
que soit la résonance concernée. Il n’existechaque
fois pour cetronçon
que troisamplitudes d’hélicité C+, Co, C-, correspondant respectivement
aux transitions :les 3
quantités désignant chaque
fois lescomposantes
despin
destrois
par- ticules sur l’axe desimpulsions (dans
lesystème
du N* au repos ou dulaboratoire).
Onpeut
montrer par ailleurs que lestypes
decouplage possibles
pour ce
vertex, compte
tenu de l’invariancede jauge,
sonttoujours
limitésà
trois.
En
passant
d’une résonance àl’autre,
les seulschangements qui
inter-viennent
dans
le résultat sont les suivants : 2014 ladépendance
en eet p
estmodifiée;
2014 les
amplitudes
d’hélicitéC+, Co,
C- sont descombinaisons linéaires
différentesdes
facteurs decouplage
ci, c2, ~3.Les résultats relatifs à
l’électroproduction
des résonancessupérieures
sont
donnés dans l’Appendice
IV.Pour
finir,
nousinsisterons
sur lagrande
richessed’informations
que l’on devraitpouvoir
tirer de cetype d’expériences ;
richessequi
à nos yeuxdevrait
justifier largement
l’efforttechnique exigé
par les mesures en coïnci- dence.Soulignons
que :a) Ici,
une seuleexpérience, balayant
undomaine
suffisamment vaste de A2 etW 2, pourrait permettre
dedégager (dans
la limite de la validité dumodèle)
tous les facteurs de formeélectromagnétiques
des vertexyNN*
correspondant
aux différentesrésonances; rappelons qu’en
diffusionélastique électron-proton,
il faut deuxexpériences
pour déterminerséparé-
ment les facteurs de forme
électrique
etmagnétique du
vertexyNN.
b)
Pour les résonancesN33
etN;7’
lecouplage yNN*
est isovectoriel pur,ce
qui devrait simplifier
considérablementl’analyse théorique
desfacteurs
de forme
correspondants.
c)
Etant donné la « chute de masse )) entre les résonancesbaryoniques
et le
nucléon,
il existe unepossibilité d’envisager
desexpériences qui
per-ANN. INST. POINCARÉ, A-!!!-3 et 4
mettent
d’extrapoler
les facteurs de forme desdifférents
vertexyNN*
dans le domaine où le
photon
est du genretemps.
Ils’agit d’expériences
dutype (voir fig. 3) :
Malgré
les difficultés de réalisation etd’analyse de
tellesexpériences,
iln’est pas interdit
d’espérer
obtenir unjour
de cettemanière
une série defacteurs de forme
électromagnétiques
dans le domaine du genretemps, depuis
le cône de lumièrejusqu’à
larégion des
résonances p et c~, et au-delà.Cette
perspective d’extrapolation augmente
encore l’intérêt desexpériences d’électroproduction.
d) Enfin,
comme cela a étésouligné
récemment[21], l’électroproduction apparaît,
d’une manièregénérale,
comme l’une destechniques
lesplus importantes
dont ondispose
pour déterminer lespropriétés dynamiques
des
résonancesbaryoniques.
Parrapport
auxexpériences
deproduction
réalisées avec les
particules
à interaction forteK, N, etc.),
l’électro-production présente l’avantage
d’êtrebeaucoup plus simple
àanalyser,
étant donné que l’on connaît
parfaitement
laparticule échangée,
en l’occur-rence le
photon.
L’auteur désire remercier M. B. Jouvet
qui
l’abeaucoup
stimulé dans cetravail par de nombreuses et intéressantes
discussions;
ainsi que M. R. Lachauxqui
l’a aidé à éclaircir certainspoints.
APPENDICE 1
PRINCIPE DE LA TRIPLE FACTORISATION
Nous avons démontré dans un travail
précédent [19]
leprincipe
de la factori- sationqui s’applique lorsqu’un
processusglobal (a b)
peut sedécomposer
endeux processus
plus
élémentaires(a)
et(b) (fig. 4). Rappelons
brièvement cette démonstration.On a pour l’élément de matrice S du processus
global :
Si l’on introduit les états de
spin (caractérisés
par unparamètre À)
de la par- ticule intermédiaire(i)
on peut encore écrire(2) :
Faisant :
on a :
~a et 4tb étant deux matrices de
polarisation.
On
généralise
facilement au cas d’un processusglobal (a b c)
pouvant sedécouper
en trois tronçons(a), (b), (c) (fig. 5).
On obtient :(1)
Dans le casgénéral,
il faut faire attention ici à la différence entre propaga- teur d’uneparticule
virtuelle etprojecteur
d’uneparticule physique,
lepremier
pouvantimpliquer d’avantage
d’états despin
que le second. Dans les deux cas à considérer ici(N*
sur sa couche de masse, etphoton
obéissant à l’invariance dejauge),
laquestion
ne se pose pas.(2)
La sommation sur les indices despin
seraimplicite
dans toutes les formules de factorisationqui
suivent.a(~’)
etA(A’)
étantrespectivement
les indices relatifs aux états despin
de la pre- mière et de la secondeparticule
intermédiaire.Pour passer des
quantités 0
aux sectionsefficaces,
il faut encoremultiplier
par les facteurs
cinématiques,
et par les dénominateurs du typeBreit-Wigner
contenant les
pôles
desparticules
intermédiaires. Dans le cas dudécoupage
endeux tronçons, si la
particule
intermédiaire est du genre temps(notamment,
si c’est une
résonance),
on obtient[19]
la formule :est
l’angle
solide de l’une desparticules
émises dans le processusb ;
W =
V t2,
si t est laquadri-impulsion
de laparticule intermédiaire;
rb
est le taux dedésintégration
par unité de temps,correspondant
au pro- cessus(b) ;
où
Wo correspond
aupôle
de laparticule
intermédiaire et r à son taux de désinté-gration
total par unité de temps(c’est
aussi la «largeur »
pour unerésonance).
Lorsque
W est unequantité
fixée dans laréaction,
6a contient une fonction 8de Dirac et
l’intégration
sur W est purement formelle. Il est alors commode de faire :d ’où:
Si nous considérons maintenant le cas où la
particule
intermédiaire est unphoton
du genre espace, on peut écrire :où
Nâ’~‘
est défini comme la matrice « spectre dephotons équivalent » (3) ;
A~ = 2014
q2, q
étant laquadri-impulsion
duphoton;
W estl’énergie
totale dans lesystème
du centre de masse pour le processus(b).
Pour la réaction
qui
nous intéresse(fig. 1),
nous avons finalement :(3)
Cetteexpression
est utilisée couramment dans les méthodesd’approxima-
tion du type
Williams-Weizsâcker; ici,
ils’agit
toutefois d’un calcul exact(pour
plus
dedétails,
voir[18]).
APPENDICE II DÉTAILS DU CALCUL
Nous donnons successivement les calculs des trois tronçons
(c), (a), (b)
de lafigure 6,
c’est-à-dire des facteurs :1 ~ Calcul de
La normalisation de cette
quantité
matricielle est extrêmementsimple,
car ondoit avoir :
Le
couplage
étant :et en définissant les axes de
coordonnées,
lesangles (0, p)
et les vecteurs depolari-
sation
(qui
interviennent dansl’expression
desspineurs-vecteurs UA)
commeau
chapitre II,
on obtient :les indices des
lignes
et des colonnes étant dans l’ordreA(A’)
=3/2, 1/2.
-1/2.
-
3/2.
2° Calcul de NÀX’.
On définit un « courant d’hélicité » pour le vertex eey :
où w, w’ sont les
spineurs correspondant
à l’électron entrant et sortant(normalisés
par
exemple
defaçon
que ww = w’w’ =2m),
et leseÀ
sont lesquadrivecteurs
de
polarisation
duphoton
définis auchapitre
II.On peut poser :
On obtient la matrice :
où les
lignes
et les colonnes sont indexées dans l’ordreÀ(À’)
= +1, 0,
-1,
et oùles
expressions
des différents éléments de matrice sont :a et ~ étant définis comme au
chapitre
II.La matrice « spectre de
photons équivalents »
s’obtient facilement(voir [18]) :
d’où :
avec les valeurs des éléments de matrice
N++, N+o, N+-, Noo
données au cha-pitre
II.30 Calcul de
~~~a~~~~.
Nous définissons pour le processus y + N 2014~ N* des
amplitudes
C normalisées de tellefaçon
que :La conservation de la
projection
duspin
total sur l’axe desimpulsions
z s’ex-prime
par :x + x
-11~
x étant la composante de
spin
du nucléon sur l’axe z.D’autre part, compte tenu des
propriétés
desamplitudes
d’hélicité(voir
parexemple [22]),
on a ici :Il n’existe donc pour ce processus que trois
amplitudes différentes,
que nous pouvonsappeler C+, Co,
C_ etqui correspondent
aux trois cas ci-dessous :Ces trois
amplitudes
se calculent facilement àpartir
ducouplage général :
pour donner les
expressions (fonctions
linéaires de ci, C2 etc3) qui figurent
à lafin du
chapitre
II. Les coefficients decouplage
c étantréels,
lesamplitudes
Cobtenues sont elles-mêmes réelles.
Revenant à
s~~~
on voit que,parmi
les 144 éléments de ce tenseur, seule- ment 18 sont nonnuls,
à savoir ceux du types~~±i/2/x±i/2 (compte
tenudu fait que les
amplitudes correspondant àx==-)-l/2etx=20141/2
n’interfè-rent
pas).
Ces 18 éléments non nuls s’obtiennent de
façon
immédiate àpartir
desampli-
tudes C :
Si l’on associe maintenant les tronçons
(a)
et(b)
du calculglobal,
on obtientla matrice de
polarisation
du N*produit
dans la réaction e + N - e + N* :où les
lignes
et les colonnes sont indexées dans l’ordre :A(A’)
= +3/2,
+1/2,
-
1/2,
-3/2 ;
et où les éléments de matrice r sont ceux définis auchapitre
II.Il suffit maintenant de faire la trace du
produit
de cette matrice pardr AA’ /
rd~2pour obtenir le résultat final.
APPENDICE III
a) Passage
à laphotoproduction (fig. 7).
Pour des
photons
libres nonpolarisés,
la matrice NÀÀ’ se trouveremplacée
par la matrice :
et d’autre part
d303C3/dW2d03942d03A9
estremplacé simplement
par D’où le résultat :Bien
entendu,
il faut faire A = 0 dansl’expression
deC+
et CL.b) Passage
à la 77-(ou K- ) production
avecéchange
d’un p(fig. 8).
Au vertex de
gauche,
lecouplage w’03B3 w~
est maintenantremplacé
par(s, +s’ )~ .
Il en résulte des
expressions légèrement
modifiées pour les éléments de matrice N :D’autre part, le propagateur du
photon
étantremplacé
par celui du p, x devient :Rien d’autre n’est modifié
(à
part le fait que ci, Ça, Cg auront maintenant des valeursdifférentes).
APPFNDICE IV
ÉLECTROPRODUCTION
DES RÉSONANCES SUPÉRIEURESi~ Production du
Ni3 (1~12).
C’est une résonance
3/2-.
Elle estreprésentée
par les mêmesspineurs-vecteurs
que la résonance
3/2+.
Lescouplages
sont ici :.
ou -
~a~
drAA’
Les
tronçons (a)
et(c)
ducalcul,
c’est-à-dire les matrices NÀÀ’ nesont pas modifiés par rapport au calcul
précédent.
Seuleschangent
lesamplitudes
d’hélicité relatives au vertex
yNN* ;
celles-ci deviennent :.
ou :
On note
qu’ici
l’on a :Le résultat est :
où r 1t est la
largeur partielle
pour la voieNi3 ~
N + 77. Lesquantités
r sontdéfinies comme
précédemment,
les seules modifications portant sur lesampli-
tudes C.
Le facteur
multiplicatif
despin isotopique
estici 1 3
pour l’émission de 1t8et 2 3
pour l’émission de 77+.
20 Production du
NÎ5 (i688).
.C’est une résonance
5/2+.
Elle sereprésente
par les sixspineurs-tenseurs :
où l’indice
supérieur
est relatif à la composante duspin
sur l’axe z ;U
et evrepré-
sentent les
particules
despin 3/2
et1, respectivement.
Les
couplages
sont :La matrice Nil’ n’est pas modifiée par
rapport
aux calculsprécédents.
Lecalcul du tronçon
(c)
donne :où : * .
D’autre part, les
expressions
desamplitudes
d’hélicité pour le vertexyNN*
sedéduisent ici
(à
cause del’analogie
de forme ducouplage)
defaçon
extrêmementsimple
de cellesdéjà
calculées pour la résonance3 /2- :
(Nous
utilisons lesigne
~ pourindiquer qu’il s’agit
d’une identité formelle desexpressions,
non d’uneégalité quantitative).
Notons
qu’ici
encore :Le résultat est :
où les
quantités
r sont définies commeprécédemment (avec
lesamplitudes
C quenous venons de
donner).
Le facteur despin isotopique
est1 /3
pour l’émission dex°, 2/3
pour l’émission de ?T+.3° Production du
N3? (1920).
C’est une résonance
7/2+.
Pour lareprésenter
par desspineurs-tenseurs
on se sert des
représentations déjà
établies pour lesparticules
despin 5/2
et 1 :Les
couplages
sont :La matrice NÀÀ’ n’est pas modifiée par
rapport
aux calculsprécédents.
Pourle tronçon
(c),
on obtient :où :
Quant
au tronçon(b),
lesexpressions
desamplitudes
d’hélicitécorrespondantes
se déduisent très
simplement
de cellesdéjà
obtenues pour la résonance3/2+ :
On a ici de nouveau :
Le résultat est :
les
quantités
r étant définies commeprécédemment (avec
les C que nous venonsde
donner).
Le facteur despin isotopique
est2/3
pour l’émission de7~, 1/3
pour l’émission de 7c+.Signalons
que d’autres travauxthéoriques
surl’électroproduction
des réso-nances,
s’inspirant
enpartie
de considérations similaires auxnôtres,
ont étépré-
sentés récemment par divers auteurs :
a)
K.Berkelman,
« Thephenomenological theory
ofsingle-pion electroproduc-
tion », Communication
présentée
à la Conférence Internationale deHambourg ( juin 1965), prétirage.
b)
J. D.Bjorken
et J. D.Walkecka,
«Electroproduction
of nucleon reso- nances », Slac-Pub-139.c)
N. Christ et T. D.Lee,
« Possible tests of time reversai invariance in 1 * + N 2014~ 1:l: + r and A 2014~ B + e- + e+ », Communicationprésentée
à laConférence Internationale d’Oxford