A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION B
G UY J UMARIE
Sur une nouvelle méthode d’introduction des facteurs de subjectivité dans les problèmes d’estimation statistique
Annales de l’I. H. P., section B, tome 16, n
o4 (1980), p. 349-369
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Sur
unenouvelle méthode d’introduction des facteurs de subjectivité
dans les problèmes d’estimation statistique (*)
Guy
JUMARIEUniversité du Québec à Montréal, Département de Mathématiques,
C. P. 8888, Montréal, H3C 3P8
Vol. XVI, n° 4, 1980, p. 349-369. Calcul des Probabilités et Statistique.
SOMMAIRE. - Le but de cet article est de proposer un modèle
permettant
d’évaluer la fiabilité d’un résultatstatistique
obtenu àpartir
d’unquestion-
naire
qui
n’élimine pascomplètement
les facteurs desubjectivité
dus auxrépondants.
Après
un brefrappel
de la méthodeBayesienne
et de la méthode baséesur la théorie des ensembles
flous,
nous donnons lesprincipaux
élémentsd’un nouveau calcul
subjectiviste
basé essentiellement sur uneexploitation
de la transformation de Lorentz
qui,
croyons-nous, a uneinterprétation subjectiviste, lorsqu’on
l’utilise en dehors de laphysique
relativiste.Ce calcul est ensuite
appliqué
au cas de l’estimationstatistique
de lamoyenne d’une
population
de variance connue.ABSTRACT. - The purpose of this article is to describe a new
approach
to the estimation of
subjectivity
insampling techniques.
After a brief
background
on theBayesian approach
and on thefuzzy approach,
wegive
the basic éléments of a newsubjectivistic
calculus whichis
essentially
based upon the Lorentz transformation which does have asubjectivistic meaning
whenapplied
outside relativisticphysics.
This calculus is then used in the statistical estimation of the mean of a
population
whose the standard deviation is known.(*) Travail subventionné par le « Conseil National de Recherche en Sciences Naturelles et en Génie du Canada ».
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Section B - Vol. XVI, 0020-2347/1980/349/$ 5.00/
© Gauthier-Villars.
350 G. JUMARIE
1.
INTRODUCTION
La
subjectivité
se situe à deux niveaux dans les processus d’observation(voir fig. 1)
d’un observableFIG. 1. - Processus d’observation de S par R.
S par un observateur R. Il y a la
subjectivité
due à l’observateurlorsqu’il
émet son
jugement subjectif
ausujet
deS,
et il y a lasubjectivité
au niveaude S lui-même
lorsque
ce dernierrépond
auxquestions qui
lui sontposées
par R. Nous pensons évidemment au cas où S et R sont tous les deux des êtres humains comme dans les
problèmes
desondages statistiques,
parexemple.
Alors que la
probabilité
se réfère à lagénération physique
même du pro- cessus, lasubjectivité
concerneplutôt
lephénomène
d’observationlui-même,
et dans ce sens, il convient de faire la différence entre les
deux,
afin de pou- voirquantifier
leurs effetsrespectifs.
1.1. L’école
Bayesienne
dessubjectivistes.
Savage [1]
fut lepremier,
sinon à introduire(Bayes
l’avaitdéjà
faitavant)
tout au moins à
systématiser
l’utilisation de lasubjectivité
enstatistique D’après
son école dite « dessubjectivistes
», il n’est nullement nécessaire de croire que la nature suit effectivement les lois deprobabilité
apriori
que l’onse
fixe,
mais il suffit de voir celle-ci comme la matérialisation de ce que pense le statisticien sur les vrais états de cette nature. Enfait,
dans cetteligne
depensée,
iln’y
a pas vraiment de différence entreprobabilité
etsubjectivité
et les deux forment un tout indissociable dans la
probabilité
apriori.
On necherchera pas vraiment à évaluer l’influence propre à la
subjectivité
dans leprocessus d’observation.
Simplement,
le statisticienchangera
sonopinion après
avoir observé les vraies valeurs desparamètres
dusystème
enquestion,
ce
qui
le conduira à uneprobabilité objective
ouprobabilité
aposteriori.
L’objection
que l’onpeut
émettre à l’encontre de cette attitudepeut
être formulée en laquestion
suivante : « Comment estimer l’effet propre de lasubjectivité lorsque, précisément,
pour des raisons d’ordrepratique,
il estimpossible d’exploiter
une suite récurrente de «probabilités
apriori »
et de«
probabilités
aposteriori
».1.2. La théorie des ensembles flous.
La théorie des ensembles flous
imaginée
par Zadeh[2] (voir
aussi Kauf-man
[3])
est l’autre modèlequi
se propose d’introduire les facteurssubjec-
tifs dans la
description
des processusd’observation,
engénéral,
et dans lecalcul des
probabilités
enparticulier.
Rappelons
que si X =f x }
est une collectiond’objets
dont l’élémentgénérique
estreprésentée
par x, unensemble flou
A dans X est un ensemblede
couples
{
/lA : X ~[0, 1 ), x H
est lasignature
de x etreprésente
enquelque
sorte le «
degré
de vérité )) de l’énoncé « xappartient
à A ». C’est unegéné-
ralisation immédiate de la notion defonction caractéristique
d’unensemble,
au sens usuel du terme.A
partir
de ceconcept,
Zadeh[4]
définit laprobabilité p(A)
d’un événe- ment flou parl’expression
où
dp(x)
est une distribution deprobabilités.
La moyennede f(x)
est alorsLes
critiques
que soulève cetteapproche
sont nombreuses.a) Globalement,
ce modèle donnel’impression
d’être unegénéralisation
formelle des théories
classiques
obtenue enremplaçant partout
l’ensemble{ 0, 1 }
par l’intervalle[0, 1]
le tout motivé par unesimple intuition,
maissans
support expérimental
réel(ce qui
n’est pas le cas desprobabilités).
b)
Il est clair que lasignature J1A(X) dépend
de l’observateurqui
examine x,et ce fait n’est introduit nulle
part
dans la théorie : on devrait avoir des lois decompositions permettant
de passer d’un observateur à un autre.c)
Ce caractère arbitraire même de la définition des ensembles flous aengendré plusieurs types
«d’algèbres
flous » et, au stade actuel dudévelop- pement
de lathéorie,
en l’absenced’expérimentation systématique,
on nesait encore
laquelle
d’entre elles est la bonne ou si elles ont chacune leurs domainesspécifiques d’application.
Vol. XVI, n° 4 - 1980.
352 G. JUMARIE
d)
Lasignature
est le résultat du processus d’observation de la fonctioncaractéristique
de l’ensemble par un observateur extérieurR,
et,donc,
estune
conséquence
de lasubjectivité
deR,
mais elle ne saurait être en elle- même une mesure de cesubjectivisme.
Si onajoute
à cela que l’élément fon- damental enanalyse
est, non pasl’ensemble,
mais l’élément del’ensemble,
on en arrive à ce que ce modèle est
incapable
de fournir une méthode efficacepermettant
d’évaluer lapart
desubjectivité qui
intervient dans l’observa- tion d’uneprobabilité,
d’où certaines limitespréjudicielles
dans les pro- blèmes destatistique,
parexemple.
Dans ce
qui
suit nous allonsprécisément
proposer un nouveau calculsubjectiviste qui procède
àpartir
de la notion desubjectivité
elle-même etnon
plus
àpartir
de la notion de fonctioncaractéristique. Après
un brefrappel
sur leséquations
deLorentz,
nous montrons que celles-ci semblentparticulièrement
convenir à ladescription
de processus d’observation avecsubjectivité,
ensuite nous obtiendrons les ensemblessubjectifs
et leurs loisde
composition,
et enfin la notion de variablesubjective
nous conduiradirectement à un calcul
subjectiviste.
Commeapplication,
nous montreronscomment cette
approche pourrait permettre
de déterminer laquantité
desubjectivité qui
est contenue dans certains résultatsd’enquête statistique.
2. SUR LA
SUBJECTIVITÉ
Nous dirons que le
jugement, l’appréciation
d’un individu surquelqu’un
ou
quelque
chose estsubjectif
s’il ne repose sur aucuneexpérience quanti- tative,
cequi
le rend par làmême, affectif, arbitraire, partial. Lorsqu’un
individu donné n’émet
qu’un jugement unique
sur un seulévénement,
onne
peut
strictementparler
de lasubjectivité
dujugement
ou dusubjectivisme
du
rapporteur.
Il y asubjectivité lorsqu’on
passe d’un individu à un autreou
lorsqu’un
même individu est amené à redonner sonjugement
à des ins-tants distincts sur un même événement.
La
subjectivité
est essentiellement différente de laprobabilité
en ce sensqu’un
individu ne tire pas au sort sonjugement
avant del’exprimer.
Cejugement global
est la résultante de divers facteursd’appréciation partielle,
il obéit à une certaine «
logique
» propre àl’individu,
et bienqu’il
y aitcertaines fluctuations de
jugement
chez un même individu sur un mêmesujet,
on constate néanmoins l’existence d’une tendance
principale qui pourrait
caractériser le
subjectivisme
de l’individu.Il ne faut pas se cacher la difficulté
qu’il
y a àreprésenter quantitative-
ment la notion de
subjectivité.
Alors que leconcept
deprobabilité part
dela définition
fréquentielle
bien connue, il en est tout au contraire de celui desubjectivité qui
est le résultat d’une modélisation apriori,
sans résultatsexpérimentaux préalables,
et c’est d’ailleurs là l’une des faiblesses essentielles de la théorie des ensemble flous.Néanmoins,
en attendant une meilleure définitionexpérimentale,
ilsemble, d’après
certainesexpériences
conduites avec l’aide depsychologues, qu’une
mesurefréquentielle, analogue
à celle desprobabilités,
soit conve-nable dans certains cas, du fait
précisément
du caractèrerépétitif
du sub-jectivisme
chez certainssujets.
Toute la
question,
dèslors,
est dereprésenter
formellement cettesubjecti-
vité et d’en définir les lois.
Pour
l’ensemble { A : x >_
de lafigure
2 a dont la fonction caracté-ristique
est~A(x),
Zadehsuggère
d’utiliser unesignature
commeJlA(X)
pour tenir
compte
de lasubjectivité
de l’observateurqui
a à décider si xappartient
oun’appartient
pas à A. MaisJlA(X) ne peut
à elle seule définir lasubjectivité
enquestion puisque
cette dernière est très certainement nulleFIG. 2. - Signature et fonction de subjectivité.
354 G. JUMARIE
lorsque x
est très inférieur ou au contraire trèssupérieur
à xo. Cette sub-jectivité pourrait
être parexemple
une fonction de l’écartqui
s’annulelorsque
cet écart est nul. Cepourrait
être(aussi
une fonctionqui s’apparente quelque
peu à la dérivée,~~(x).
En tout état de cause lasubjectivité
de A sera caractérisée non pas par mais par une fonc- tionu(x)
dont l’allure est donnée par lafigure
2 b. Deplus
cette fonction desubjectivité
devraitdépendre explicitement
de l’observateurR,
ce que nous écrironsDans les
paragraphes qui suivent,
nous allons voir comment le formalisme de la relativité restreinte etplus particulièrement
leséquations
deLorentz,
convenablementinterprétées, permettent
depréciser
lasignification phy- sique
deuA(x/R)
et de construire unealgèbre
parrapport
à A et R.3. PROCESSUS D’OBSERVATION SUBJECTIVE
Notre
hypothèse
de base est l’utilisation du formalisme de la relativité restreinte pourreprésenter
certainsphénomènes subjectifs
au niveau del’observation.
3.1.
Rappels
sur la relativité restreinte.Dans un modèle
simplifié qui
sera suffisant pour notre propos, considé-rons deux axes C - Ox et C’ _--.. O’x’
qui remplissent
les conditions sui- vantes :l’origine
0 sedéplace
sur l’axe O’x’ avec une vitesse constante u,tandis que C et C’ restent confondus. 0’ est fixe. Soit M un
point qui
sedéplace
sur C avec une vitesse constante v parrapport
à O.En
mécanique classique,
la vitesse de M parrapport
à un observateur R’placé
en 0’ est(v
+u).
En
mécanique
relativisterestreinte,
la vitesse de M parrapport
à R’ est v’défini par
où c
représente
la vitesse de la lumière. Ce résultat est uneconséquence
directe des
équations
deLorentz,
soitavec
où x
représente
laposition
dupoint
M surC,
et t l’instantcorrespondant,
tandis
que x’
et t’ sont les variablesanalogues
dans C’.3.2. Processus d’observation
subjective.
On
peut
donner auxéquations (3.2)
et(3.3)
de Lorentz lasignification suivante,
en terme d’observation. Si on considère(x, t)
comme le vecteurde coordonnées
qui
est mesuré par un observateur R situé en0,
pour loca- liserM ; (x’, t’)
est alors le vecteur de coordonnées obtenu parR’,
mais dansun processus de mesure dans
lequel
R’ utilise R pour observerM,
de tellesorte que R’ se sert du résultat
(x, t)
de la mesure par R pour définir sapropre mesure
(x’, t’) :
R’ observe M par l’intermédiaire deR,
ce que l’on écrira(M/R/R’).
Notre
postulat
essentiel est que ce modèlepourrait s’appliquer
àn’importe quel
processus d’observation d’unsystème
S par un observateurR,
pourvuqu’il
fasse intervenir des facteurssubjectifs
dus àl’observateur,
de telle sortequ’il puisse
être considéré comme relativiste dans sa nature même.Avec cette
interprétation,
supposons donc que S soit décrit par deux variablesscalaires ç
et 11, et supposons que ~ soit leparamètre qui joue
unrôle
analogue
à celui dutemps
enmécanique.
R observeS,
mesure ainsi lesvaleurs ç et q
pour lesparamètres
deS,
ce que nous écrirons~(S/R)
etEnsuite,
R transmet les résultats de sa mesure àR’, qui
ainsi obtient~(S/R/R’)
et Mais R lui-même est unsystème
parrapport
àR’,
et est donc défini par deux variables
~(R/R’)
et Définissonsu(R/R’)
par
l’expression
Dans ces
conditions, d’après
leséquations
deLorentz,
il existerait uneconstante c, dont la
signification physique
et la valeur reste àdéterminer,
telle que l’on ait
où
p(u)
est encore donné parl’équation (2.4)
danslaquelle
on aremplacé
c par c.
Vol. XVI, n° 4 - 1980.
356 G. JUMARIE
Nous définirons ce modèle comme le « processus d’observation
subjec-
tive
(S/R/R’)
»,représenté
sur lafigure
3.FIG. 3. - Processus d’observation subjective (S/R/R/).
4. ENSEMBLES SUBJECTIVISTES
4.1. Construction des ensembles
subjectivistes.
Nous allons construire les ensembles
subjectivistes
de lafaçon
suivante :i)
Soit U un ensemble(discret
oucontinu) d’objets
dont l’élémentgéné- rique
estnoté x,
et soit A c U uneclasse,
un ensemble de U au sens mathé-matique
de ce terme, c’est-à-dire un ensemble bien défini par ses caractéris-tiques.
Un observateur R’ considère un élément x de U et se propose de déterminer si x est dans A ou s’il est à l’extérieur de A. On suppose que l’observation de x par R’ est entachée d’une certainesubjectivité.
Commentmodéliser ce processus d’observation
subjective ?
//)
Enfait,
la classe A est définie par un ensemble decaractéristiques (par exemple, taille, âge...)
et R’ essaie de retrouver cescaractéristiques
dans x.En d’autres termes, nous avons le processus d’observation
(A/x/R’)
danslequel,
c’est Aqui
est observé par R’ à travers l’élément x.iii) L’expérience
montre que,plus
ou moinsinconsciemment,
R’ examine simultanément etplus
ou moinsindépendamment
l’un del’autre,
si x E Aou
si x ft
A. Autrement dit R’ détermine la valeur de la fonction caracté-ristique
de A aupoint
x, soit~A(x) ;
et de même il détermine la valeur de la fonctioncaractéristique complément
deA,
en ce mêmepoint
x.Mais les déterminations de
~~(x)
étantplus
ou moins simultanées etindépendantes,
nous sommes donc amené à admettre que, dans ce contextesubjectif,
les valeurs «~A(x)
observée )) et « observée » auront une sommegénéralement
différente de l’unité.Il en résulte donc que, pour l’observateur
R’,
A est défini defaçon absolue,
par les deux fonctions
caractéristiques ~A(x)
etiv)
Les valeurs~~(x/R’)
et observées parR’,
pour~A(x)
etrespectivement,
sont alors données par leséquations
de Lorentzoù la fonction
u(x/R’)
et la constante c doivent êtreexplicitement
définies.Au stade actuel de notre
construction,
nous avons sans raisonssolides, assigné
à le rôleanalogue
à celui dutemps
de lamécanique.
Fortheureusement,
nous verrons dansquelques lignes qu’il
y a unecomplète symétrie
entre etOn a le lemme suivant :
LEMME 1. - Les deux processus d’observation
(A/x/R’)
et(A/x/R’)
fontintervenir la même fonction
u(x/R’)
et la même constante c = 1 ..Démonstration.
Supposons
que le modèle(A/x/R’)
ait pouréquations
où c est évidemment la même constante que
précédemment.
a) Lorsque x
EA,
leséquations (4.1)
et(4.4) procurent
d’oùDe là
(4.2)
et(4.3)
donnentb)
Maintenant on suppose x EA;
alors leséquations (4 . 2)
et(4 . 3)
donnenttandis que
(4 .1 )
et(4 . 4)
donnent à nouveau c = 1 ..Nous arrivons ainsi à la définition suivante :
DÉFINITION 1. - Ensembles
subjectivistes
ES. Soit A c U= ~ x ~
unensemble donné dont l’élément
générique
est dénoté x; et soit et la fonctioncaractéristique
de A et celle de soncomplément A.
Unobservateur R’
qui
observeA,
observera~A(x)
et sous la forme designatures subjectivistes (SR
dans lasuite)
et définies par leséquations
Vol.
358 G. JUMARIE
où
uA( . /R’) :
U -[0, [0, 1],
x - 0 est lafonction
deflou
de l’ensemble A étant donné l’observateur R’ ou encore la
fonction
de sub-ectivité de l’observateur R’ par
rapport
à l’ensembleA,
et où est défini parl’expression (3.4). N
La fonction
uA(x/R’) dépend
à la fois de l’ensemble A et de 1’observa- teur R’ : deux observateurs R’ et R" différentspeuvent
observer un même ensemble A avec des fonctions de flou etuA(x/R") différentes,
etc’est dans ce sens que nous pouvons dire que tient
compte explici-
tement de la
subjectivité
de l’observateur R’.A strictement
parler,
il n’est pas nécessaired’imposer
la conditionmais celle-ci reste tout à fait en accord avec
l’acception
usuelle que nous pouvons avoir pour la mesure du flou ou de lasubjectivité.
Étant
donné que le flou d’un ensemble A est essentiellement variableavec la
subjectivité
del’observateur,
nousparlerons
dans lasuite,
de l’ensem-ble flou subjectiviste
A étant donné l’observateurR’,
ouplus simplement
del’ensemble
subjectiviste (A/R’).
4.2.
Quelques
définitions immédiates.DÉFINITION 2. - Ensemble vide. L’ES
(A/R’)
est vide si et seulement siMotivation. Cette définition se
justifie
de lafaçon
suivante. Si A estvide pour l’observateur
R’,
celui-ci n’a donc aucune incertitude de naturesubjective
sur la définition deA,
et parconséquent
on aInversement,
si~Â(x/R’) ~ 0,
alors~A(x)
et sontidentiques
à
0,
et parconséquent
sont eux-mêmes zéro.DÉFINITION 3. - Ensemble contenu dans un autre ensemble.
i) L’ES(A/R’)
est contenu dans ce que nous écrirons(A/R’)
c:
(B/R"),
si et seulement si pour tout x tel queMotivation. Cette définition se
justifie
par le fait que nous ne pouvons pas dire que deux ensembles sontidentiques simplement
parce que leurssignatures subjectivistes
sontégales,
étant donné que nous pouvonsavoir,
par
exemple
pour un même A.
5. INTERSECTION D’ENSEMBLES
SUBJECTIVISTES
5.1. Résultat.On énonce.
PROPOSITION 1. - Soit
uB(x/(A, R’)/R")
la fonction de flou de B étant donnéR",
conditionnel aucouple (A, R’), qui
intervient dans le processus d’observation au coursduquel
R" détermine lasignature
de x parrapport
à l’ensemble
B,
étant donné que R’ adéjà
déterminé lasignature
de x parrapport
à A. Soit(R’, R")
le processusséquentiel
au coursduquel R’,
lepremier, observe,
et ensuiteseulement,
R" observe. Dans de tellesconditions,
le processus d’observation de Lorentz
appliqué
à l’intersection AB avecl’observateur
composé (R’, R")
définit un nouvel ES dont lessignatures
relativistes sont
où
u~~(x/R’, R"), qui
est la fonction de flou de AB étant donné lecouple (R’, R"),
est défini parl’expression
Démonstration.
- a)
Nous revenons au modèlephysique
d’où est dérivéenotre formulation et nous considérons trois axes
parallèles
C =Ox,
C’ = O’x’et C" = O"x" comme
l’indique
lafigure
4. u’ est la vitesseFIG. 4. - Composition des vitesses en relativité.
Vol. 4 - 1980.
360 G. JUMARIE
de 0’ sur
C",
et u est celle de 0 sur C’. Dans le cadre de laphysique
relativiste
restreinte,
unpoint
M immobile sur Ox sedéplacera
parrapport
à O"x" avec la vitesseu",
Dans notre modèle d’observation
subjective, C,
C’ et C" sont trois obser- vateursR,
R’ etR";
et R" observe lepoint
M par l’intermédiaire de R et R’dans la combinaison en cascade
R/R’.
Nous dirons(M/R/R’/R").
b)
Dans le contexte des ensemblessubjectivistes,
nous considérons le processus d’observationsmultiples (B/A/x/R’, R") qui
est àprendre
commesuit : R" observe B par l’intermédiaire de x, étant donné que R’ a
déjà
observé A à travers ce même x. En
comparant
ce modèle avec celui du sous-paragraphe a) ci-dessus,
nous faisons l’identification suivante :et
l’équation (4.4)
donne le résultat final..5.2.
Dépendance
etindépendance.
L’intersection de
(A/R’)
et(B/R")
n’est pascommutative,
etgénéralement
on a
(AB/R’, R") i= (BA/R", R’).
De
façon analogue,
onpeut
avoiruA(x[(A, R’ )/ R~, )
~ce
qui suggère
leconcept
suivantd’indépendance.
DÉFINITION 4. - Deux
ES(A/R’)
et(B/R")
sontindépendants
si on auA(xl(B, R") /R’) = uA(x/R’), (5 . 5)
(5 . 6)
On dit que les observateurs R’ et R" sont
indépendants
si pour tout A OEU,
on a
uA(x/(A, R")/R’) = uA(x/R’) R’)/R") -
Il est clair que
l’indépendance d’observateurs,
tellequ’elle
estdéfinie,
est due essentiellement aux facteurs
subjectifs qui
interviennent dans toutprocessus
d’observation.
Sije
considère parexemple
la « classe desjolies
femmes » mon
jugement
ausujet
de la beauté de telle ou telle femmepeut
se laisser influencer par
l’opinion
de mon frère ou dequelqu’un
d’autre.6. UNION D’ENSEMBLES
SUBJECTIVISTES
On a :PROPOSITION 2. - On
reprend
les conditions de laproposition
1. Le pro-cessus d’observation de Lorentz
appliqué
à l’union A + B avec l’obser-vateur
composé (R’, R")
définit unES,
dénoté(A
+B/R’, R"),
par lessigna-
tures relativistes
Démonstration.
a) D’après
le lemme dusous-paragraphe (4.1),
on aCela
étant,
considérons la fonction de flouuB(x/(A, R’)/R").
Nous neconnaissons pas son
expression mathématique
exacte, mais nous pouvons affirmerqu’il
existe une certaine fonctionnellef :
f~ --~ I~ telle qued’où, d’après (6.3),
Il en résulte
b)
Celaétant, l’équation (5.2)
procure directementou encore
et de là
l’équation (6. 5)
donne le résultat cherché. []7. LOI DE COMPOSITION POUR LES OBSERVATEURS Le
problème
decomposition
d’observateurs survient toutes les foisqu’un
observateur R" détermine la
signature
d’un élément parrapport
à A sachantVol. 4 - 1980.
362 G.
JUMARIE
que cette
opération
adéjà
été faite par un autreobservateur R’,
de telle sorte quele jugement
connu de ce dernier peut affecterl’appréciation
de R". Enfait,
ce modèle n’est rien d’autre quel’intersection
desES(A/R’)
et(A/R"),
de telle sorte que la
proposition
1 donnedirectement :
) COROLLAIRE.
- Fonction deflou
oufonction
desubjectivité
pour un obser-vateur
composé.
On considère le processusd’observation
danslequel
unobservateur R"
détermine
lasignature
d’un élément x par rapport àA,
sachantqu’un
autreobservateur
R’ adéjà
réalisé la mêmeopération (c’est-
à-dire
détermination
de lasignature
de x parrapport
àA). D’après
la pro-position 1,
la fonction desubjectivité
résultanteR")
estÉvidemment, lorsque
lesobservateurs
sontindépendants,
on a8. VARIABLES
SUBJECTIVISTES
Cette
approche
relativiste à lasubjectivité
fournie une définition directe duconcept
de variable flou relativiste ouplus
exactement de variablessubjectivistes,
enutilisant
la fonction desubjectivité
elle-mêmeplutôt
que lasignature relativiste.
8.1. Variable
subjectiviste.
DÉFINITION 5. - Une variable
subjectiviste
X étant donnél’observateur R’,
dénotée(X/R’),
est uneapplication uX(. /R’) : f~ --~ (0, 1VI] c (p, 1],
x -
ux(x/R’), qui
estpositive
et telle queLes événements
(X ~ x)
et(X
>x)
sont alors des événementssubjecti-
vistes pour l’observateur R’
qui
les observe avec la fonction desubjectivité
soit
uX(x/R’)
est lafonction
deflou
de la variable X étant donnél’observateur
R’Annales de l’Institut Henri Poincaré - Section
ou encore la
fonction
desubjectivité
de l’observateur R’ par rapport à la variable X..La notation
Su(. ;R’)
est àprendre
comme «Subjectivité
sur l’événe-ment ( . ) étant
donné R’. »8.2.
Quelques
remarques.a)
Lasymétrie
del’équation ((8.2) provient
du fait que est la fonction de flou de l’ensemble( -
oo,x]
pour l’observateur R’.Quant
à lacondition
(8.1),
ellesignifie simplement
que l’observateur R’ n’a aucuneincertitude de nature
subjective quant
aux événements(X >- - oo)
et(X
+(0).
b)
est essentiellement attaché à lasubjectivité
de l’observateur R’et ne traite aucunement des
probabilités
elles-mêmes. C’est ainsiqu’une
variable pourra être à la fois
subjective
et aléatoire.c) D’après
la loi decomposition
des ensembles flous relativistes on ad’où,
en faisant a = b = x,Cette fonction
vX(x/R’)
sera dequelque
utilité par lasuite,
et onl’appellera
seconde
fonction
deflou
de X étant donnéR’,
ou encore secondefonction
desubjectivité
de R’ parrapport
à X.d) L’équation (8.4) s’applique
au cas d’observateurs R’ et R"différents,
pourvu
qu’ils
soientindépendants.
C’est ainsiqu’on
ad’où
9. VECTEUR SUBJECTIVISTE
La définition 3 se
généralise immédiatement
aux vecteurs de variablessubjectivistes.
Vol. XVI, n° 4 - 1980.
364 G. JUMARIE
Par
exemple,
dans le cas du vecteur(X, Y/R’, R")
où X est observé par R’tandis que Y est observé par
R",
la fonction de flou de(X, Y/R’, R")
est uneapplication UXy(. [R’, R") : [R2 -+ [0, M] c [0, 1], (x, y)
-y/R’, R") qui
a lasignification pratique
suivanteuXY(x, y/R’, R")
est la fonction de flou ducouple (X/R’)
et(Y/R"),
et on aévidemment
Un calcul
analogue
à celuiqui
nous a conduit àl’équation (8.5)
donnevXY(x, y/R’, R")
est la secondefonction de flou
ducouple (XY/R’, R")
ouencore la seconde
fonction
desubjectivité
des observateurs R’ et R" par rapportaux variables X et Y.
9.2. Fonction de
subjectivité marginale.
DÉFINITION 6. La
fonction
desubjectivité marginale
de(X/R’)
estC’est la
subjectivité
de l’observateur R’ parrapport
àX, indépendamment
de
(Y/R’)..
On en déduit
9.3. Fonction de
subjectivité
conditionnelle.Étant
donné deux événementssubjectifs (A/R’)
et(B/R"),
l’événementsubjectif
conditionnel(A/R’)/(B/R"),
c’est-à-dire l’événement(A/R’)
étantdonné
(B/R")
a la fonction desubjectivité (A/R’)/(B/R") },
c’est-à-direEn termes de variables
subjectivistes,
nous posonsd’où Onaalors
La fonction
y/R’, R")
ainsi définie est lafonction
deflou
condi-tionnel de la variable
(X/R’)
étant donné que(Y/R") = (y/R") ;
ou encore lafonction
desubjectivité
de R’ parrapport
à x étant donné que(Y jR") _ (y/R").
9.4.
Dépendance
etindépendance
de variablessubjectivistes.
Nous reprenons à nouveau le
couple
de variables(X, Y/R’, R")
avec safonction de flou
y/R’, R").
DÉFINITION 7. - On dira que les variables
subjectivistes (X/R’)
et(Y/R")
sont
indépendantes
si on aCette définition est tout à fait naturelle si on la compare à la définition de l’intersection d’ensembles
subjectivistes
et à la définition de la fonction desubjectivité marginale.
Eneffet,
si(X/R’)
et(Y/R")
sontindépendants,
on a
d’où la relation
(9 .11 ).
~ ’ ’ ’ ~ ’
10. PERSPECTIVES EN
STATISTIQUES
10.1 Un cas
particulier.
Dans ce
paragraphe,
nous voulons avant tout montrer comment notre modèlepourrait permettre
d’évaluer les effets propres auphénomène
desubjectivité
dans lesproblèmes
d’estimationstatistique; aussi,
nous limi-Vol. XVI, n03BF 4 - 1980. 15*
366 G. JUMARIE
terons-nous à un cas extrêmement
simple qui
sera néanmoins suffisant pournotre propos.
Il est bien connu que, sous certaines
hypothèses,
l’intervalle de confiance de la moyenne J1 d’unepopulation
est donné parl’équation
où
X
est la moyenne de l’échantillonprélevée, n
est la taille de cetéchantillon;
o- est
l’écart-type
connu de lapopulation,
tandis queZex/2
est défini par lacondition
où Y suit la loi normale
N(0, 1).
Supposons
alors que la variableX
soit entachée d’une certainesubjectivité
due à des facteurs humains. Il est alors tout à fait naturel
d’essayer
de cal-culer la
subjectivité
de cetteestimation,
autrement dit lasubjectivité
où on a
posé
et
L’utilité d’un tel calcul est évident. Si la
subjectivité
est trèsfaible,
le résultatstatistique garde
toute sasignification,
par contre, si cettesubjectivité
est del’ordre de
(1 - ce),
il n’aplus grande
valeur.Nous
opérerons
de lafaçon
suivante :i)
Une remarquepréliminaire.
Soit une variable X dont la seconde fonc-tion de
subjectivité
estvx(x) ; et
supposons que l’observation de X ait fourni la valeur xo. Nous pouvons en conclure que cette valeur xo a été mesuréeavec la
subjectivité vx(xo).
Defaçon analogue,
on dira que la vraie valeur de X est inférieure(ou supérieure)
à xo avec lasubjectivité ux(xo).
/z)
Celaétant,
pour une variablesubjectiviste X,
la relation donneautrement
dit,
la fonction desubjectivité
de la variable X - r est la trans-latée de la fonction de
subjectivité
de la variable X dans lechangement
d’axeAinsi,
si nous posons, d’unepart
et d’autre
part
on pourra obtenir les fonctions de
subjectivité
des variables L et Mrespecti-
vement,
moyennant
la connaissancepréalable
de la fonction desubjectivité de X.
Supposons
alorsqu’on
ait obtenu les valeursLo
etMo
pour L et Mrespectivement; d’après l’équation (8.5),
lasubjectivité
de l’intervalle[Lo, Mo]
estqui
est le résultat cherché.iv)
Il nous reste donc à déterminer la fonction desubjectivité
dela moyenne X.
Nous poserons
et nous
désignerons
paruXn(x/Rn)
la fonction desubjectivité
de la variableX"
étant donné l’observateur ou le
répondeur Rn.
Chaque
variableXi
étant observéeséparément (par opposition
à cequi
se passe
lorsqu’on
observesimplement
le résultatglobal Xn)
la fonctiond’incertitude résultante est celle de l’ensemble
X2,
...,Xn),
etd’après
la loi de
composition
de lasubjectivité,
on aqui
est la formule de récurrencepermettant
de calculerUNX(X)
où Ndésigne
la taille de l’échantillon. De là on passe à
ux(x)
au moyen de la relationgénérale
10.2. Commentaires.
i)
Il est facile de voir que lasubjectivité
surX
croît avec la taille N del’échantillon,
d’où il résulte une embarrassante contradiction.Vol. XVI, 4 - 1980.
368 G. JUMARIE
En
effet, d’après
le théorème limitecentral,
il est souhaitable que cet échantillon soit aussigrand
quepossible,
mais cefaisant,
nous accroissons lasubjectivité
sur le résultat.~’)
Si lasubjectivité
sur X est réduite à une tache sur l’axe des x, onpeut espérer
sortir de celle-ci en choisissantZrx/2
aussigrand
quepossible,
maisce
faisant,
on diminue laprécision
de l’estimation.iii)
Il est clairqu’un questionnaire
bien élaborésupprime
tout effet desubjectivité;
mais le but de ce travail estprécisément d’essayer
d’évaluerla fiabilité d’un résultat obtenu à
partir
d’unquestionnaire
mal construit.11 CONCLUSION
Notre
hypothèse
fondamentale de travail a été de donner uneinterpré-
tation en terme de
subjectivité
à la transformation deLorentz;
cequi
n’estpas si
surprenant qu’il puisse
sembler àpremière
vue.a)
Eneffet,
la transformation de Lorentzexprime
lechangement
de vitessed’un référentiel à un autre; par ailleurs la
subjectivité
est variable d’unobservateur à un autre; et nous
postulons simplement
que les lois de ceschangements
de la vitesse et de lasubjectivité
sont les mêmes.b)
Deplus,
pour dessubjectivités
faibles parrapport
àl’unité, l’équa-
tion
(5.3)
fournitet nous avons là une loi additive tout à fait
analogue
à la loi decomposition
d’une
incertitude,
ou encore del’entropie
au sens de Shannon.c)
L’utilisation de la transformation de Lorentz supposeimplicitement
que lasubjectivité
a une valeur maximalequ’elle
nepeut dépasser,
cequi
traduitsimplement
l’effet de saturationqui
se manifeste dans desexpressions
comme«
très, très, très,
très belle » .d)
Plusgénéralement,
nous avons montré[5] [6]
que ce modèle lorentzien fournit unedescription adéquate
dessystèmes
informationnels toutes les fois que lasémantique
propre à l’observateur devientimportante.
La difficulté
principale
dans notre modèle desubjectivité
est la suivante.Au contraire des
probabilités qui
sont définiesexpérimentalement
au moyend’une
fréquence,
notre fonction desubjectivité
a été obtenue formellement àpartir
d’un formalismedéjà
existant à d’autres fins. Leproblème
reste doncde déterminer
expérimentalement
ces fonctions. Despremières expériences
Section B
réalisées avec des
psychologues
laissent à penserqu’une
définitionfréquen-
tielle de la
subjectivité puisse
fournir unepremière approche
satisfaisante.Il reste à
approfondir
les recherches dans ce sens.RÉFÉRENCES
[1] L. J. SAVAGE, The foundation of Statistics, Wiley, New York, 1954.
[2] L. A. ZADEH, Fuzzy sets. Information and Control, t. 8, n° 3, 1965, p. 338-353.
[3] A. KAUFMANN, Introduction à la théorie des sous-ensembles flous, Masson, Paris, 1973.
[4] L. A. ZADEH, Probability measures of fuzzy events. J. Math.-Analysis and Applications, t. 10, 1968, p. 421-427.
[5] G. JUMARIE, Subjectivité, information, systèmes. Synthèse pour une cybernétique rela-
tiviste. Édition Univers, Montréal, 1979.
[6] G. JUMARIE, Théorie relativiste de l’information et télécommunication. Perspectives.
Annales des Télécommunications, t. 33, n° 1-2, 1978, p. 13-27.
[7] G. JUMARIE, Théorie relativiste de l’information. IV. Sur l’introduction de facteurs subjectifs dans les processus de communication. Annales des Télécommunications,
t. 35, n° 7-8, 1980, p. 281-296.
Vol. XVI, n~ 4 - 1980.