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Schéma de désexcitation de 78Br

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HAL Id: jpa-00207272

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00207272

Submitted on 1 Jan 1972

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Schéma de désexcitation de 78Br

J. Lehmann, M. Vanuffelen, J. Vervier

To cite this version:

J. Lehmann, M. Vanuffelen, J. Vervier. Schéma de désexcitation de 78Br. Journal de Physique, 1972,

33 (5-6), pp.465-472. �10.1051/jphys:01972003305-6046500�. �jpa-00207272�

(2)

465

SCHÉMA DE DÉSEXCITATION DE 78Br

J.

LEHMANN,

M. VANUFFELEN et J. VERVIER

Institut de

Physique Corpusculaire, Louvain-la-Neuve,

B

1340, Ottignies, Belgique

(Reçu

le 3 décembre

1971 )

Résumé. 2014 Le spectre y émis lors de la désexcitation de 78Br (T 1/2 = 6,4 mn) a été relevé au moyen de détecteurs Ge(Li) et les résultats ont été utilisés pour obtenir des informations sur les niveaux d’énergie de 78Se.

Abstract. 2014 The 03B3-ray spectrum following the decay of 78Br (T 1/2 = 6.4 mn) has been measured with Ge(Li) detectors and the results have been used to obtain information on the energy levels of 78Se.

LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 33, MAI-JUIN 1972,

Classification Physics Abstracts

12.20

1. Introduction. - Les données

expérimentales

sur

les niveaux

d’énergie

de

78Se

ont fait

l’objet

d’une

synthèse [1]

parue dans les « Nuclear Data Sheets » en

1966.

Depuis lors,

divers résultats

complémentaires

ont été

publiés

sur ce noyau, obtenus lors de l’étude des schémas de désexcitation

de 78 As [2]-[5] et "Br [6], [7],

ou au moyen de diverses réactions

nucléaires,

capture de neutrons lents

[8],

diffusion

inélastique

de protons

[9]

et d’ions 160

[10],

et réaction

76 Ge(OE,

2

n) 7"Se [11].

L’ensemble de ces nouvelles données

expérimentales

ne permet pas

toujours

de

construire un schéma cohérent des niveaux

d’énergie de 78Se.

En

particulier,

des

divergences

existent entre

les résultats les

plus

récents sur la désexcitation

p+ de78Br,

contenus dans des articles

[6], [7] qui

ont d’ailleurs été

publiés lorsque

le

présent

travail

était en cours.

Nous avons donc

repris

l’étude de la désexcitation de 78Br et tenté

d’intégrer

nos

résultats,

avec ceux d’autres auteurs

[1 ]-[11 ],

en un schéma aussi cohérent que

possible

des niveaux de

’8Se.

Notre

expérience

se

distingue

de celles décrites dans les articles les

plus

récents

qui

traitent de cette désexcitation

[6], [7],

non

par la

technique

utilisée

(relevé

du spectre y de 7 8Br

au moyen d’un détecteur

Ge(Li»,

mais par la méthode

de

préparation

des sources de

’8Br ;

cela entraîne des différences

qualitatives

et

quantitatives

dans les acti- vités

parasites

obtenues en même temps que celle de

’8Br,

celles-ci étant

peut-être

à

l’origine

des diver-

gences entre résultats relevées ci-dessus.

D’autre part, un essai

d’interprétation

des niveaux ainsi obtenus dans

7 8Se

est tenté dans le cadre d’un modèle nucléaire avec rotateur

asymétrique.

2. Méthode

expérimentale.

-

L’isotope

’8Br

(T 2

=

6,4

mn

[1])

a été

préparé

au moyen de la

réaction

’SAs(a, n)78Br

dont le bilan

énergétique Q

vaut -

5,23

MeV

[12].

Pour

cela,

des cibles

d’oxyde d’arsenic,

contenues dans des

porte-échantillons

en

plastique

munis de fenêtres minces de fer ou d’alumi- nium pour permettre le passage du

faisceau,

ont été

bombardées avec des

particules

a de 22 MeV accélé- rées au

cyclotron

de l’Université de Louvain. Les seules activités

parasites produites

lors de l’irradiation dont

nous avons identifié les raies y ont été celles de

"Br

(T i

= 56 h

[1])

et

38K (T t

=

7,68

mn

[13])

dues

aux réactions

75As(a,

2

n)77 Br (Q= -13,52

MeV

[12]) et 35CI(c, n)38K (Q

= -

5,88

MeV

[12]),

le chlore

étant

présent

dans le

plastique

du

porte-échantillon.

Les cibles ainsi irradiées étaient

placées

au centre

d’un

cylindre

en lucite de

6,7

cm de diamètre et

5,6

cm de

long,

en vue d’arrêter

complètement

les

positrons

émis par

’8Br (dont l’énergie

maximum est

2,52

MeV

[1 ])

et d’en détecter les gamma d’annihila- tion avec la même efficacité que les autres raies y

une correction de

quelques

pour-cents

près qui

peut être facilement

évaluée),

tout en minimisant le brems-

strahlung

à ces

positrons.

Les spectres y des acti- vités ainsi obtenues ont été relevés au moyen de 2 détec- teurs

Ge(Li)

de 34 et 45

cm3

dont la résolution variait de

1,7

à 4,5 keV entre 122 et 2 614

keV ;

ils ont été enre-

gistrés

dans un ordinateur PDP-9 en

ligne

utilisé comme

analyseur

multicanal à 4 096 ou 4 x 1 024 canaux.

Deux types

d’expériences

ont été réalisés. Les pre- mières visaient à la détermination aussi

précise

que-

possible

des

énergies

et des

intensités

relatives des différentes raies y. Elles

comportaient

le relevé du spectre sur 4 096 canaux avec une

dispersion d’environ

1

keV/canal.

Les

sources

étaient

utilisées pendant

6 mn environ

puis remplacées

par des sources

fraîches ;

un total d’environ 40 échantillons ont été étudiés de la sorte. Dans un second type

d’expériences,

des indications ont été obtenues sur l’attribution des diverses transitions ainsi observées aux différentes activités

produites grâce

à la mesure des temps de vie associés aux raies y. Pour

cela,

le spectre

y,

étalé

sur 1 024 canaux, a été

enregistré pendant

4

périodes

de comptage de 4 mn,

séparées

par des intervalles

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01972003305-6046500

(3)

466

FIG. 1. - Spectre y de 78Br relevé au moyen d’un détecteur Ge(Li) de 45 cm 3. Les énergies sont en keV. Certaines raies provenant d’autres isotopes (77Br, 5 4Mn, 4 OK, 3 8K et 2 0 8TI) apparaissent également et sont repérées dans la figure par leur isotope émetteur. D’autres (à 1096,0,1275,3 et 1 291,9 keV) ne sont pas attribuées à la désexcitation de 78Br sur la base d’arguments

développés dans le texte. Enfin les structures localisées à 682,2 et 1 124,5 keV sont dues à des sommations.

(4)

467

de temps de 6 mn ; à la fin de ces mesures, le spectre dû aux activités de

long

temps de vie a

également

été

relevé. En outre, le bruit de fond obtenu avec un porte- échantillon vide mais irradié au faisceau de

particules

oc

a aussi été

étudié,

ce

qui

a

permis

d’identifier une raie relevée à 2 168 keV

(Fig. 1)

comme étant due à 38K dont le temps de vie est

proche

de celui de 78Br.

L’étalonnage

en

énergie

du détecteur

Ge(Li)

a été

effectué au moyen des raies y émises par des sources

de

S7CO, Zo3Hg, 22Na, 137CS’ 54 Mn, 88Y’ 6°Co

et

56CO

dont

l’énergie

est connue avec une très bonne

précision [14].

La stabilité de l’ensemble de comptage

a été contrôlée en

enregistrant

le spectre dû à

203 Hg

et

54Mn

en même temps que celui des activités étudiées.

Enfin le

degré

de confiance que l’on peut

assigner

aux

valeurs que nous avons obtenues pour les

énergies

a

été évalué en comparant nos résultats avec ceux des

travaux antérieurs pour les raies de

279,17

keV

(due

à

2°3Hg [14]), 511,006

keV

(’8Br [14]), 834,78

keV

(14 Mn [14]),

1

459,9

±

0,8

keV

(4°K [13]),

2

167,68

±

0,14

keV

(38K [13])

et 2

614,5

keV

(20 8TI [14]), lesquelles

étaient toutes

présentes

dans

les spectres

analysés,

celles de

4°K

et 2°8Tl étant dues

au bruit de fond ambiant dans la salle de mesures.

L’efficience relative des détecteurs

Ge(Li)

a été

déterminée au moyen de sources calibrées de

17CO@

203 Hg, 137CS@ 54 Mn, 88Y

et

6°Co,

obtenues de

l’Agence

Internationale de

l’Energie Atomique

de

Vienne,

et étudiées dans la même

géométrie

de comptage que les cibles irradiées. Pour les deux détecteurs

Ge(Li)

utilisés,

le

logarithme

de l’efficience ainsi mesurée était

une fonction linéaire du

logarithme

de

l’énergie

y

entre 122 et 1 836

keV,

ce

qui permettait

des

interpo-

lations et

extrapolations

aisées aux

énergies

des raies y de

78Br.

3. Résultats. - Le spectre y

de 78Br,

relevé au

moyen du détecteur

Ge(Li)

de 45

cm3

et étalé sur

4 096 canaux avec une

dispersion

d’environ 1

keV/

canal,

est

représenté

dans la

figure

1. Les

énergies

et

intensités des transitions y que nous attribuons à la désexcitation de

’8Br

sont

reprises

dans le tableau 1 où elles sont

comparées

aux mesures antérieures

[6], [7].

Dans la

figure 1, apparaissent

des raies y dues à des

isotopes

autres

que ’ 8Br.

C’est le cas notamment pour

"Br (E,

=

756,0, 818,5

et

1 005,7

keV

[1]), 54Mn

(834,8 keV), 4°K (1 459,9 keV),

@

38K (2 167,7 keV)

et

208TI (2 614,5 keV).

La structure localisée à

682,2

keV

est due à une sommation par coïncidences fortuites dans le détecteur entre les

impulsions

dues à deux y de 511 keV dont l’un a

perdu

toute son

énergie

dans

le détecteur et l’autre y a été rétrodiffusé. Les

pics

à

1 096,0, 1 275,3

et

1 291,9

keV sont attribués à des

impuretés

non

identifiées,

sur la base des arguments suivants : leur temps de vie ne

correspond

pas à celui

de

’8Br ;

leur

intensité,

relativement à celle du y de

613,9

keV

(qui

peut sans aucun doute être attribué à

’8Br

[1], [6], [7]),

varie d’une

expérience

à l’autre

dans des

proportions largement

en dehors des incerti- tudes

expérimentales.

La structure

qui apparaît

à

TABLEAU I

Comparaison

entre les

énergies

et les intensités des transitions y lors de la désexcitation de 78Br obtenues lors du

présent

travail et par d’autres auteurs

[6], [7].

Les intensités sont normalisées à 100 pour la raie de 614 keV.

(5)

468

1

124,5

keV est due à une sommation

(par

coïncidences

réelles)

entre des y de 511 et

613,9

keV.

Les

pics

de la

figure

1 autres que ceux dont on vient de discuter sont attribués à la désexcitation de

78Br

sur la base du temps de vie

qui

leur est associé et des

considérations suivantes.

La

comparaison

avec les résultats antérieurs

[6], [7]

reprise

dans le tableau 1

indique

un accord entre les

3

expériences

en ce

qui

concerne

l’existence,

dans le

schéma de désexcitation de

’8Br,

de transitions y à

614,0, 695,0, 884,3,

1

144,0, 1307,8, 1 720,3, 1 923,8

et

2 474,5

keV

(les énergies indiquées

sont celles du

présent travail).

Nos mesures des temps de vie associés à ces

raies,

de même que celles de Dorikens et al.

[6],

confirment ces attributions.

Dans les 3 spectres

expérimentaux,

une structure

apparaît

aux environs de 1 020 keV. Tandis que Dorikens et al.

[6]

semblent l’attribuer à une somma-

tion entre deux y

d’annihilation,

Pan et

Taylor [7]

y

distinguent cinq pics

à

990,6, 1 000,1, 1 011,4, 1 016,2

et

1 020,3 keV,

ainsi

qu’une

transition à

1 005,4

keV due à 77 Br. Nos résultats

(Fig. 1),

outre cette der-

nière,

ne nous permettent de confirmer que la raie à

1018,9

keV. Nous l’attribuons à la désexcitation de

’8Br sur la base du temps de vie associé que nous

trouvons

égal

à

5,7

mn ; une

coïncidence,

nécessaire- ment

fortuite,

entre 2 y d’annihilation dans le détec- teur

Ge(Li)

donnerait lieu à un temps de vie de l’ordre de la moitié de celui de

78Br,

soit environ 3 mn.

Il y a accord entre les résultats de la référence

[6]

et les nôtres quant à

l’existence,

dans le spectre y, de raies à

1 228,2,

2

283,8,

2

392,9,

2 538 et 2 639

keV, lesquelles n’apparaissent

pas dans

l’expérience

de la

référence

[7], peut-être

par manque de

statistique.

L’attribution des 2

premières

à la désexcitation de

’8Br est basée sur leurs temps de vie

associés,

mesurés

au cours du

présent

travail pour le

pic

de 1 228,2

keV,

et par les auteurs de la référence

[6]

pour les 2 transi- tions à

1 228,2

et 2

283,8

keV.

Quant

aux 3 autres, à

2 392,9,

2 538 et 2 639

keV,

elles sont trop faibles pour une détermination de leurs temps de vie. Le fait

qu’elles

soient

présentes,

avec les mêmes intensités

relatives

(par

rapport au y de

614,0 keV),

dans le spectre de la référence

[6]

et dans le nôtre constitue un argument en faveur de leur attribution à la désexcita- tion de

’8Br :

les sources ont été

préparées

par des méthodes tout à fait différentes dans les 2

expériences,

soit par réaction

Br(y, n)

pour

[6]

et

As(a, n)

dans le

présent travail ;

la seule activité autre que ’8Br

qui pourrait

être commune aux deux est celle de 77 Br

(due

aux réactions

Br(y,

2

n)

et

As(oc,

2

n)) qui

a un temps

de vie

beaucoup plus long (T§

= 56

h)

et ne peut

posséder

aucune raie y au-delà de 1 371 keV

[1 ].

Nous n’avons pu confirmer l’existence d’une tran-

sition à

1 993,7 keV,

vue par Dorikens et al.

[6]

mais

pas par Pan et

Taylor [7].

Enfin nous avons relevé

une raie à

1 340,1

keV avec une intensité trop faible pour une mesure de temps de

vie ;

un

pic apparaît

à

1

338,5

keV dans le spectre de la référence

[6]

où il est

attribué à

8°Br,

un

isotope qui

ne peut être

présent

dans nos sources eu

égard

à leur mode de

préparation :

nous en concluons donc à l’existence

probable

d’une

transition à

1340,1

keV dans la désexcitation

de 78Br.

4. Schéma de désexcitation

de 78Br.

- Nous compa- rons, dans le tableau

II,

les transitions y entre niveaux de

78Se

que nous avons observées lors de l’étude de la désexcitation de

’8Br,

avec celles obtenues au cours d’autres

expériences

à

partir

de la désexcita- tion de

78 As [2]-[5],

de

78Br [6], [7]

et de la réaction

77Se(n, y)78Se [8] ;

nous

indiquons également

la

place

que ces divers auteurs

assignent

aux différentes raies dans le schéma des niveaux de

’8Se.

Le tableau II montre que la

position

des transi- tions

1, 2, 3, 4, 6, 7,

8 et 10 semble bien établie par les travaux antérieurs étant donné l’accord sur ce

point

entre les divers auteurs

qui

les ont relevées dans leurs

expériences (sauf

ceux de la réf.

[5]

pour les raies 8 et 10 ainsi que pour 6

qui

est attribuée à

76 As).

Les

raies 11 et

12,

observées mais non

placées

par Dorikens

et al.

[6]

dans la désexcitation de

78Br,

ont été vues

également

par Rabenstein et Vonach

[8] qui

les ont

assignées

à des transitions entre des niveaux de

7 8Se

alimentés lors de la réaction

77 Se(n, y)’8Se.

Enfin des

positions

pour les raies

13,

14 et 15,

qui

n’ont été rele-

vées que dans la désexcitation de

’8Br,

ont été propo- sées par Dorikens et al.

[6]

sur la base de mesures de

coïncidences.

Des contradictions existent entre les travaux anté- rieurs quant à la

place

des transitions 5 et 9 à 1

144,0

et

1 720,3

keV dans le schéma des niveaux

de 7 8Se,

comme le montre le tableau II. Les

assignations

des

auteurs des références

[6], [8]

nous semblent

préféra-

bles pour les raisons suivantes : l’existence des niveaux de

départ

que ces derniers proposent pour ces 2 raies

1 759 et 2 334

keV, respectivement)

est démontrée

par d’autres résultats

(ils

sont alimentés par des tran-

sitions directes à

partir

du niveau de capture dans la réaction

77 Se(n, y)78Se [8],

et ils

apparaissent

dans

d’autres réactions

[1]) ;

tel n’est pas le cas pour les

positions suggérées

par les auteurs des références

[2], [3], [5], [7]

les niveaux initiaux

(à 1 722,

2

454,

3

220,

3 718 et 3 984

keV)

ne sont pas observés dans d’autres

expériences.

Si l’on

adopte

les

assignations

que l’on vient de dis- cuter pour les transitions y que nous avons observées dans la désexcitation de

7 8Br,

on peut construire le schéma de la

figure

2. Les intensités relatives des différentes transitions y,

p+

et E. C.

qui

y sont indi-

quées

ont été déduites de la 2e colonne du tableau 1 ainsi que d’une mesure auxiliaire du rapport entre les intensités de la raie de 614 keV et du y d’annihilation trouvé

égal

à

0,085.

Nous avons d’autre part vérifié que la contribution d’activités autres que celles

de 78 Br

au

pic

d’annihilation était

négligeable

en mesurant le temps de vie associé à ce y que nous avons trouvé

égal

à

6,26

±

0,1

mn, c’est-à-dire à celui "de

’8Br [1]

aux

erreurs

expérimentales près.

(6)

469

TABLEAU II

Comparaison

entre les raies y relevées lors du

présent

travail et celles obtenues par d’autres auteurs

[2]-[8] qui

ont étudié les transitions entre niveaux de

78Se

à

partir

de la désexcitation de

78Br

et

78 As

et de la

réaction 77 Se(n, y)78Se.

Pour

chaque

raie

repérée

par un

numéro,

on

indique l’énergie

obtenue

(et

son

erreur)

et la

place

que les

différents

auteurs lui

assignent

dans le schéma des niveaux de

7’Se ;

les

énergies indiquées

pour ceux-ci sont celles des divers articles

[2]-[8].

Toutes les

énergies

sont en keV.

* Ce pic est double et comporte des raies à 1922,1 -L 0,8 et 1924,1 :L 0,8 keV, attribuées aux transitions 3 227,1 -> 1 308,5 et 3 232,5 - 1 308,5 keV respectivement.

Trois transitions y

qui apparaissent

dans le tableau II n’ont pas été

reprises

dans la

figure

2 pour les raisons suivantes. La raie 4 à

1018,9

keV

pourrait

correspon- dre à la désexcitation du niveau à 2 328 keV

dans 78Se d’après [2], [8] ; mais,

s’il en était bien

ainsi,

et compte

tenu des résultats de Rabenstein et Vonach

[8],

un

pic

à

1 714,1

keV provenant du même état mais avec une intensité 13 fois

plus

élevée que celle de la transition de

1 018,9

keV aurait dû être observé dans notre

spectre

(ainsi

d’ailleurs que dans celui de Pan et

Tay-

lor

[7])

ce

qui

n’est pas le cas. La raie 8 à

1340,1

keV

serait la transition entre les niveaux à 3 193 et 1854 keV dans

’8Se d’après [7], [8] ;

dans ce cas,

d’après [8],

nous aurions dû relever dans notre spectre des

pics

à

1 199,2

keV

(provenant

du niveau à 3 193

keV), 545,4

et

1240,5

keV

(désexcitant

le niveau à 1854

keV), qui n’y

sont pas

présents

avec les intensités

requises.

Enfin la raie 11 à 2

283,8

keV

pourrait

désexciter un

niveau à 3

592,1

keV dans

7 ’Se [8] ;

cela est

impossible

dans notre cas

puisque l’énergie

de désexcitation de

78Br

n’est que de 3 573 keV

[1].

On peut donc conclure que les transitions

4,

8 et 11 que nous avons observées n’ont pas, dans le schéma des niveaux de

’8Se,

les

mêmes

positions

que celles

assignées

par d’autres auteurs

[2], [7], [8]

à des raies dont les

énergies

sont

égales

à celles de ces 3 transitions aux erreurs

expéri-

mentales

près.

Si l’on compare le schéma de désexcitation de la

figure

2 avec les résultats de Rabenstein et Vonach

[8]

sur la réaction

"Se(n, y)78Se,

deux

problèmes

appa- raissent. D’une part, la transition de

1 720,3

keV devrait être

accompagnée

de 2 autres, à

1 025,6

et

575,0 keV,

avec des intensités

respectivement

d’environ

0,5

et 1 fois celle de

1 720,3 keV,

provenant de la désex- citation du même niveau de

"Se

à 2 334 keV. D’autre part, un cas semblable se

présente

pour la raie de 2

392,9

keV : .* une transition devrait exister à 1

010,4 keV, dépeuplant

le même état initial à 3 007

keV,

avec un rapport

1(2392,9)/1(1010,4) z (0,7

±

0,5)/(0,35

±

0,20).

Ces raies n’ont pas été observées au cours du

présent travail,

sans doute à cause de leur faible intensité rela- tive

qui

ne leur permet pas

d’émerger

du continu dans le spectre de la

figure

1. Nous avons

cependant

tenu

compte de leur existence

possible

en

indiquant

comme

des limites inférieures dans la

figure 2,

les

populations

des niveaux à 2

334,3

et 3

006,9

keV de

’8Se

par des transitions E. C. à

partir

de 78Br.

Il est

également possible

de comparer le schéma de la

figure

2 avec les résultats antérieurs en examinant les rapports de branchement dans la désexcitation des niveaux de

’8Se

à

1 308,2

et 2

537,6

keV mesurés au cours du

présent

travail et par d’autres auteurs, comme

repris

dans le tableau III. En ce

qui

concerne l’état à

1 308,2 keV,

nos mesures sont en bon accord avec

les données obtenues dans la désexcitation de

’8As [2]-

[5]

et lors de l’étude de la réaction

77 Se(n, y)78Se [8]

(7)

470

Fig. 2. - Schéma de désexcitation de 78Br déduit du présent travail. Les énergies des niveaux et des transitions fi+, E. C.

et y sont en keV. Les largeurs des flèches pour les transitions y sont proportionnelles aux intensités correspondantes, sauf

pour la raie de 614,0 keV qui est 100 fois plus intense que représenté. Pour les transitions 8+ et E. C., sont indiquées : les énergies maxima ; les intensités relatives pour fl+ + E. C., fi+ et E. C. séparément ; le log ft.

TABLEAU III

Rapports

de branchement dans la désexcitation des niveaux

de 78Se

à

1308,2

et 2

537,6

keV mesurés au cours du

présent

travail et par d’autres auteurs

[2]-[8].

(8)

471

mais pas avec celles de la désexcitation de

’8Br [6], [7] ;

il est

possible

que cette

divergence

trouve son

origine

dans l’existence

d’impuretés présentes

dans les

sources

préparées

pour ces derniers travaux

[6], [7]

et

absentes dans celles de notre

expérience. Quant

au niveau à 2

537,6 keV,

il y a un accord très satisfaisant

avec les

précédents

auteurs pour ses rapports de bran-

chement,

comme le montre le tableau III.

5. Discussion. - La

figure

2

indique

les

spins

et

parités proposés

par Rabenstein et Vonach

[8]

pour les niveaux

d’énergie

de

78Se

à

0,614,0,

1

308,2, 1 498,3, 1 758,0

et 2

334,3

keV sur la base des résultats de la réaction

"Se(n, y)"Se.

On voit que nos données

expérimentales

en ce

qui

concerne le

log ft

des transi- tions

fi’

et E. C.

qui

alimentent ces niveaux à

partir

de

l’état fondamental 1+ de

78Br [1]

et les voies de désex- citation y sont en accord avec ces attributions. Pour le niveau à 2

537,6 keV,

le caractère

permis

de la

transition E. C.

qui

le

peuple (log ft

=

5,6)

et sa

désexcitation vers des états 0+ et 2+ lui

assignent

un

caractère 1 + ou

2+,

et non 3 - comme

suggéré

par McMillan et Pate

[2].

Enfin les niveaux à 3

006,9,

3

088,5

et 3 253 keV ont

probablement

un

spin 0,

1

ou 2 et une

parité positive, d’après

le

log ft

des transi-

tions E. C.

correspondantes.

Outre les niveaux

peuplés

lors de la désexcitation

de "Br,

d’autres états de

78Se

ont été excités par diffé- rentes voies

[1]-[11],

en

particulier

des niveaux 4+ et 3+ à

1 502,8

et

1854,1

keV

[3], [5], [8] et

des états 6+ et 8 + à 2 539 et 3 575 keV

[11 ] (Fig. 3).

Une

interprétation possible

des niveaux de

78Se repris

dans la

figure

3

pourrait

être tentée dans le cadre du modèle de

Davydov

et Chaban

[15] qui

étudient les mouvements d’un rotateur

asymétrique

avec

couplage

entre les

rotations et les vibrations

fl.

Dans ce’ modèle inter- viennent 3

paramètres :

le moment d’inertie moyen

qui

peut être déterminé à

partir

de

l’énergie

du

premier

état

2+,

le

paramètre

de « non-axialité » y et celui de

«

non-adiabaticité » 1À

que l’on peut déduire des rap- ports

R11(4)

entre les

énergies

des

premiers

niveaux 4+

et 2+ et

R21(2)

entre le deuxième et le

premier

niveau

2+,

en utilisant les

graphiques

de

Davydov

et

Chaban

[15]

et les tables de

Day et

al.

[16].

Dans le

cas de

’8Se, R11(4)

= 1

502,8/614,0

=

2,448

et

R2i(2)

=

1 308,2/614,0 = 2,131,

d’où l’on peut tirer :

y = 25° et y =

0,45.

Avec ces

paramètres,

il est pos-

sible de

prédire

la

position

des autres états de

78Se

dans le cadre de ce modèle : les résultats sont compa- rés dans la

figure

3 avec les données

expérimentales.

On voit que l’accord est très satisfaisant pour les niveaux 6 + et

8 +,

moins bon pour 3 + et mauvais pour le

premier

état 0+ excité. Il semble donc que les niveaux 0 +

(fondamental), 2+, 4+,

6 + et 8 + de la

« bande de rotation » basée sur l’état fondamental de

FIG. 3. - Comparaison entre les spectres expérimental et calculé de 78Se. Le schéma de gauche ne comporte que les niveaux de 78Se peuplés lors de la desexcitation de 78Br tels qu’obtenus lors du présent travail (Fig. 2), auxquels on a ajouté les états 4+, 3+, 6+ et 8+ alimentés par d’autres voies [3], [5], [8], [11] ; le spectre expérimental de 78Se comporte certainement d’autres niveaux que ceux indiqués dans la figure, mais il n’y a

pas d’accord entre les différents auteurs [1] - [12] quant à leur existence et leurs propriétés, aussi ont-ils été omis. Le schéma de droite représente le spectre de 78Se calculé dans le cadre du modèle de Davydov et Chaban [15] comme indiqué dans le

texte. Les lignes en traits minces et continus relient les niveaux

expérimentaux et calculés qui ont servi de base à la détermina- tion des paramètres du modèle de Davydov et Chaban ; celles

en traits interrompus suggèrent une identification des états calculés avec certains niveaux expérimentaux.

78Se

ainsi que le deuxième niveau 2+ et

premier

3 +

puissent

être

interprétés

dans le cadre d’un modèle de rotateur

asymétrique

avec

couplage

rotation-vibra- tion

fl,

mais

qu’il

n’en est pas de même pour les autres états de

"Se,

et en

particulier

le

premier

0+ excité.

Notons enfin que certains niveaux de

’8Se

peuvent

également

être

interprétés

au moyen d’autres modèles

nucléaires,

notamment celui des vibrations

quadru-

polaires

avec 1 et 2

phonons [2], [3], [6]-[8].

(9)

472

Bibliographie [1] ARTNA (A.), Nuclear Data, 1966, B 1, 33.

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