HAL Id: jpa-00207272
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Submitted on 1 Jan 1972
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Schéma de désexcitation de 78Br
J. Lehmann, M. Vanuffelen, J. Vervier
To cite this version:
J. Lehmann, M. Vanuffelen, J. Vervier. Schéma de désexcitation de 78Br. Journal de Physique, 1972,
33 (5-6), pp.465-472. �10.1051/jphys:01972003305-6046500�. �jpa-00207272�
465
SCHÉMA DE DÉSEXCITATION DE 78Br
J.
LEHMANN,
M. VANUFFELEN et J. VERVIERInstitut de
Physique Corpusculaire, Louvain-la-Neuve,
B1340, Ottignies, Belgique
’
(Reçu
le 3 décembre1971 )
Résumé. 2014 Le spectre y émis lors de la désexcitation de 78Br (T 1/2 = 6,4 mn) a été relevé au moyen de détecteurs Ge(Li) et les résultats ont été utilisés pour obtenir des informations sur les niveaux d’énergie de 78Se.
Abstract. 2014 The 03B3-ray spectrum following the decay of 78Br (T 1/2 = 6.4 mn) has been measured with Ge(Li) detectors and the results have been used to obtain information on the energy levels of 78Se.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE ’ TOME 33, MAI-JUIN 1972,
Classification Physics Abstracts
12.20
1. Introduction. - Les données
expérimentales
surles niveaux
d’énergie
de78Se
ont faitl’objet
d’unesynthèse [1]
parue dans les « Nuclear Data Sheets » en1966.
Depuis lors,
divers résultatscomplémentaires
ont été
publiés
sur ce noyau, obtenus lors de l’étude des schémas de désexcitationde 78 As [2]-[5] et "Br [6], [7],
ou au moyen de diverses réactionsnucléaires,
capture de neutrons lents[8],
diffusioninélastique
de protons
[9]
et d’ions 160[10],
et réaction76 Ge(OE,
2n) 7"Se [11].
L’ensemble de ces nouvelles donnéesexpérimentales
ne permet pastoujours
deconstruire un schéma cohérent des niveaux
d’énergie de 78Se.
Enparticulier,
desdivergences
existent entreles résultats les
plus
récents sur la désexcitationp+ de78Br,
contenus dans des articles[6], [7] qui
ont d’ailleurs été
publiés lorsque
leprésent
travailétait en cours.
Nous avons donc
repris
l’étude de la désexcitation de 78Br et tentéd’intégrer
nosrésultats,
avec ceux d’autres auteurs[1 ]-[11 ],
en un schéma aussi cohérent quepossible
des niveaux de’8Se.
Notreexpérience
sedistingue
de celles décrites dans les articles lesplus
récents
qui
traitent de cette désexcitation[6], [7],
nonpar la
technique
utilisée(relevé
du spectre y de 7 8Brau moyen d’un détecteur
Ge(Li»,
mais par la méthodede
préparation
des sources de’8Br ;
cela entraîne des différencesqualitatives
etquantitatives
dans les acti- vitésparasites
obtenues en même temps que celle de’8Br,
celles-ci étantpeut-être
àl’origine
des diver-gences entre résultats relevées ci-dessus.
D’autre part, un essai
d’interprétation
des niveaux ainsi obtenus dans7 8Se
est tenté dans le cadre d’un modèle nucléaire avec rotateurasymétrique.
2. Méthode
expérimentale.
-L’isotope
’8Br(T 2
=6,4
mn[1])
a étépréparé
au moyen de laréaction
’SAs(a, n)78Br
dont le bilanénergétique Q
vaut -
5,23
MeV[12].
Pourcela,
des ciblesd’oxyde d’arsenic,
contenues dans desporte-échantillons
enplastique
munis de fenêtres minces de fer ou d’alumi- nium pour permettre le passage dufaisceau,
ont étébombardées avec des
particules
a de 22 MeV accélé- rées aucyclotron
de l’Université de Louvain. Les seules activitésparasites produites
lors de l’irradiation dontnous avons identifié les raies y ont été celles de
"Br
(T i
= 56 h[1])
et38K (T t
=7,68
mn[13])
duesaux réactions
75As(a,
2n)77 Br (Q= -13,52
MeV[12]) et 35CI(c, n)38K (Q
= -5,88
MeV[12]),
le chloreétant
présent
dans leplastique
duporte-échantillon.
Les cibles ainsi irradiées étaient
placées
au centred’un
cylindre
en lucite de6,7
cm de diamètre et5,6
cm delong,
en vue d’arrêtercomplètement
lespositrons
émis par’8Br (dont l’énergie
maximum est2,52
MeV[1 ])
et d’en détecter les gamma d’annihila- tion avec la même efficacité que les autres raies y(à
une correction de
quelques
pour-centsprès qui
peut être facilementévaluée),
tout en minimisant le brems-strahlung
dû à cespositrons.
Les spectres y des acti- vités ainsi obtenues ont été relevés au moyen de 2 détec- teursGe(Li)
de 34 et 45cm3
dont la résolution variait de1,7
à 4,5 keV entre 122 et 2 614keV ;
ils ont été enre-gistrés
dans un ordinateur PDP-9 enligne
utilisé commeanalyseur
multicanal à 4 096 ou 4 x 1 024 canaux.Deux types
d’expériences
ont été réalisés. Les pre- mières visaient à la détermination aussiprécise
que-possible
desénergies
et desintensités
relatives des différentes raies y. Ellescomportaient
le relevé du spectre sur 4 096 canaux avec unedispersion d’environ
1
keV/canal.
Lessources
étaientutilisées pendant
6 mn environ
puis remplacées
par des sourcesfraîches ;
un total d’environ 40 échantillons ont été étudiés de la sorte. Dans un second typed’expériences,
des indications ont été obtenues sur l’attribution des diverses transitions ainsi observées aux différentes activités
produites grâce
à la mesure des temps de vie associés aux raies y. Pourcela,
le spectrey,
étalésur 1 024 canaux, a été
enregistré pendant
4périodes
de comptage de 4 mn,
séparées
par des intervallesArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01972003305-6046500
466
FIG. 1. - Spectre y de 78Br relevé au moyen d’un détecteur Ge(Li) de 45 cm 3. Les énergies sont en keV. Certaines raies provenant d’autres isotopes (77Br, 5 4Mn, 4 OK, 3 8K et 2 0 8TI) apparaissent également et sont repérées dans la figure par leur isotope émetteur. D’autres (à 1096,0,1275,3 et 1 291,9 keV) ne sont pas attribuées à la désexcitation de 78Br sur la base d’arguments
développés dans le texte. Enfin les structures localisées à 682,2 et 1 124,5 keV sont dues à des sommations.
467
de temps de 6 mn ; à la fin de ces mesures, le spectre dû aux activités de
long
temps de vie aégalement
étérelevé. En outre, le bruit de fond obtenu avec un porte- échantillon vide mais irradié au faisceau de
particules
oca aussi été
étudié,
cequi
apermis
d’identifier une raie relevée à 2 168 keV(Fig. 1)
comme étant due à 38K dont le temps de vie estproche
de celui de 78Br.L’étalonnage
enénergie
du détecteurGe(Li)
a étéeffectué au moyen des raies y émises par des sources
de
S7CO, Zo3Hg, 22Na, 137CS’ 54 Mn, 88Y’ 6°Co
et56CO
dontl’énergie
est connue avec une très bonneprécision [14].
La stabilité de l’ensemble de comptagea été contrôlée en
enregistrant
le spectre dû à203 Hg
et
54Mn
en même temps que celui des activités étudiées.Enfin le
degré
de confiance que l’on peutassigner
auxvaleurs que nous avons obtenues pour les
énergies
aété évalué en comparant nos résultats avec ceux des
travaux antérieurs pour les raies de
279,17
keV(due
à
2°3Hg [14]), 511,006
keV(’8Br [14]), 834,78
keV(14 Mn [14]),
1459,9
±0,8
keV(4°K [13]),
2
167,68
±0,14
keV(38K [13])
et 2614,5
keV(20 8TI [14]), lesquelles
étaient toutesprésentes
dansles spectres
analysés,
celles de4°K
et 2°8Tl étant duesau bruit de fond ambiant dans la salle de mesures.
L’efficience relative des détecteurs
Ge(Li)
a étédéterminée au moyen de sources calibrées de
17CO@
203 Hg, 137CS@ 54 Mn, 88Y
et6°Co,
obtenues del’Agence
Internationale de
l’Energie Atomique
deVienne,
et étudiées dans la mêmegéométrie
de comptage que les cibles irradiées. Pour les deux détecteursGe(Li)
utilisés,
lelogarithme
de l’efficience ainsi mesurée étaitune fonction linéaire du
logarithme
del’énergie
yentre 122 et 1 836
keV,
cequi permettait
desinterpo-
lations et
extrapolations
aisées auxénergies
des raies y de78Br.
3. Résultats. - Le spectre y
de 78Br,
relevé aumoyen du détecteur
Ge(Li)
de 45cm3
et étalé sur4 096 canaux avec une
dispersion
d’environ 1keV/
canal,
estreprésenté
dans lafigure
1. Lesénergies
etintensités des transitions y que nous attribuons à la désexcitation de
’8Br
sontreprises
dans le tableau 1 où elles sontcomparées
aux mesures antérieures[6], [7].
Dans la
figure 1, apparaissent
des raies y dues à desisotopes
autresque ’ 8Br.
C’est le cas notamment pour"Br (E,
=756,0, 818,5
et1 005,7
keV[1]), 54Mn
(834,8 keV), 4°K (1 459,9 keV),
@38K (2 167,7 keV)
et208TI (2 614,5 keV).
La structure localisée à682,2
keVest due à une sommation par coïncidences fortuites dans le détecteur entre les
impulsions
dues à deux y de 511 keV dont l’un aperdu
toute sonénergie
dansle détecteur et l’autre y a été rétrodiffusé. Les
pics
à1 096,0, 1 275,3
et1 291,9
keV sont attribués à desimpuretés
nonidentifiées,
sur la base des arguments suivants : leur temps de vie necorrespond
pas à celuide
’8Br ;
leurintensité,
relativement à celle du y de613,9
keV(qui
peut sans aucun doute être attribué à’8Br
[1], [6], [7]),
varie d’uneexpérience
à l’autredans des
proportions largement
en dehors des incerti- tudesexpérimentales.
La structurequi apparaît
àTABLEAU I
Comparaison
entre lesénergies
et les intensités des transitions y lors de la désexcitation de 78Br obtenues lors duprésent
travail et par d’autres auteurs[6], [7].
Les intensités sont normalisées à 100 pour la raie de 614 keV.468
1
124,5
keV est due à une sommation(par
coïncidencesréelles)
entre des y de 511 et613,9
keV.Les
pics
de lafigure
1 autres que ceux dont on vient de discuter sont attribués à la désexcitation de78Br
sur la base du temps de vie
qui
leur est associé et desconsidérations suivantes.
La
comparaison
avec les résultats antérieurs[6], [7]
reprise
dans le tableau 1indique
un accord entre les3
expériences
en cequi
concernel’existence,
dans leschéma de désexcitation de
’8Br,
de transitions y à614,0, 695,0, 884,3,
1144,0, 1307,8, 1 720,3, 1 923,8
et2 474,5
keV(les énergies indiquées
sont celles duprésent travail).
Nos mesures des temps de vie associés à cesraies,
de même que celles de Dorikens et al.[6],
confirment ces attributions.
Dans les 3 spectres
expérimentaux,
une structureapparaît
aux environs de 1 020 keV. Tandis que Dorikens et al.[6]
semblent l’attribuer à une somma-tion entre deux y
d’annihilation,
Pan etTaylor [7]
ydistinguent cinq pics
à990,6, 1 000,1, 1 011,4, 1 016,2
et
1 020,3 keV,
ainsiqu’une
transition à1 005,4
keV due à 77 Br. Nos résultats(Fig. 1),
outre cette der-nière,
ne nous permettent de confirmer que la raie à1018,9
keV. Nous l’attribuons à la désexcitation de’8Br sur la base du temps de vie associé que nous
trouvons
égal
à5,7
mn ; unecoïncidence,
nécessaire- mentfortuite,
entre 2 y d’annihilation dans le détec- teurGe(Li)
donnerait lieu à un temps de vie de l’ordre de la moitié de celui de78Br,
soit environ 3 mn.Il y a accord entre les résultats de la référence
[6]
et les nôtres quant à
l’existence,
dans le spectre y, de raies à1 228,2,
2283,8,
2392,9,
2 538 et 2 639keV, lesquelles n’apparaissent
pas dansl’expérience
de laréférence
[7], peut-être
par manque destatistique.
L’attribution des 2
premières
à la désexcitation de’8Br est basée sur leurs temps de vie
associés,
mesurésau cours du
présent
travail pour lepic
de 1 228,2keV,
et par les auteurs de la référence
[6]
pour les 2 transi- tions à1 228,2
et 2283,8
keV.Quant
aux 3 autres, à2 392,9,
2 538 et 2 639keV,
elles sont trop faibles pour une détermination de leurs temps de vie. Le faitqu’elles
soientprésentes,
avec les mêmes intensitésrelatives
(par
rapport au y de614,0 keV),
dans le spectre de la référence[6]
et dans le nôtre constitue un argument en faveur de leur attribution à la désexcita- tion de’8Br :
les sources ont étépréparées
par des méthodes tout à fait différentes dans les 2expériences,
soit par réaction
Br(y, n)
pour[6]
etAs(a, n)
dans leprésent travail ;
la seule activité autre que ’8Brqui pourrait
être commune aux deux est celle de 77 Br(due
aux réactions
Br(y,
2n)
etAs(oc,
2n)) qui
a un tempsde vie
beaucoup plus long (T§
= 56h)
et ne peutposséder
aucune raie y au-delà de 1 371 keV[1 ].
Nous n’avons pu confirmer l’existence d’une tran-
sition à
1 993,7 keV,
vue par Dorikens et al.[6]
maispas par Pan et
Taylor [7].
Enfin nous avons relevéune raie à
1 340,1
keV avec une intensité trop faible pour une mesure de temps devie ;
unpic apparaît
à1
338,5
keV dans le spectre de la référence[6]
où il estattribué à
8°Br,
unisotope qui
ne peut êtreprésent
dans nos sources eu
égard
à leur mode depréparation :
nous en concluons donc à l’existence
probable
d’unetransition à
1340,1
keV dans la désexcitationde 78Br.
4. Schéma de désexcitation
de 78Br.
- Nous compa- rons, dans le tableauII,
les transitions y entre niveaux de78Se
que nous avons observées lors de l’étude de la désexcitation de’8Br,
avec celles obtenues au cours d’autresexpériences
àpartir
de la désexcita- tion de78 As [2]-[5],
de78Br [6], [7]
et de la réaction77Se(n, y)78Se [8] ;
nousindiquons également
laplace
que ces divers auteurs
assignent
aux différentes raies dans le schéma des niveaux de’8Se.
Le tableau II montre que la
position
des transi- tions1, 2, 3, 4, 6, 7,
8 et 10 semble bien établie par les travaux antérieurs étant donné l’accord sur cepoint
entre les divers auteurs
qui
les ont relevées dans leursexpériences (sauf
ceux de la réf.[5]
pour les raies 8 et 10 ainsi que pour 6qui
est attribuée à76 As).
Lesraies 11 et
12,
observées mais nonplacées
par Dorikenset al.
[6]
dans la désexcitation de78Br,
ont été vueségalement
par Rabenstein et Vonach[8] qui
les ontassignées
à des transitions entre des niveaux de7 8Se
alimentés lors de la réaction77 Se(n, y)’8Se.
Enfin despositions
pour les raies13,
14 et 15,qui
n’ont été rele-vées que dans la désexcitation de
’8Br,
ont été propo- sées par Dorikens et al.[6]
sur la base de mesures decoïncidences.
Des contradictions existent entre les travaux anté- rieurs quant à la
place
des transitions 5 et 9 à 1144,0
et
1 720,3
keV dans le schéma des niveauxde 7 8Se,
comme le montre le tableau II. Les
assignations
desauteurs des références
[6], [8]
nous semblentpréféra-
bles pour les raisons suivantes : l’existence des niveaux de
départ
que ces derniers proposent pour ces 2 raies(à
1 759 et 2 334keV, respectivement)
est démontréepar d’autres résultats
(ils
sont alimentés par des tran-sitions directes à
partir
du niveau de capture dans la réaction77 Se(n, y)78Se [8],
et ilsapparaissent
dansd’autres réactions
[1]) ;
tel n’est pas le cas pour lespositions suggérées
par les auteurs des références[2], [3], [5], [7]
où les niveaux initiaux(à 1 722,
2454,
3
220,
3 718 et 3 984keV)
ne sont pas observés dans d’autresexpériences.
Si l’on
adopte
lesassignations
que l’on vient de dis- cuter pour les transitions y que nous avons observées dans la désexcitation de7 8Br,
on peut construire le schéma de lafigure
2. Les intensités relatives des différentes transitions y,p+
et E. C.qui
y sont indi-quées
ont été déduites de la 2e colonne du tableau 1 ainsi que d’une mesure auxiliaire du rapport entre les intensités de la raie de 614 keV et du y d’annihilation trouvéégal
à0,085.
Nous avons d’autre part vérifié que la contribution d’activités autres que cellesde 78 Br
au
pic
d’annihilation étaitnégligeable
en mesurant le temps de vie associé à ce y que nous avons trouvéégal
à
6,26
±0,1
mn, c’est-à-dire à celui "de’8Br [1]
auxerreurs
expérimentales près.
469
TABLEAU II
Comparaison
entre les raies y relevées lors duprésent
travail et celles obtenues par d’autres auteurs[2]-[8] qui
ont étudié les transitions entre niveaux de78Se
àpartir
de la désexcitation de78Br
et78 As
et de la
réaction 77 Se(n, y)78Se.
Pourchaque
raierepérée
par unnuméro,
onindique l’énergie
obtenue(et
son
erreur)
et laplace
que lesdifférents
auteurs luiassignent
dans le schéma des niveaux de7’Se ;
lesénergies indiquées
pour ceux-ci sont celles des divers articles[2]-[8].
Toutes lesénergies
sont en keV.* Ce pic est double et comporte des raies à 1922,1 -L 0,8 et 1924,1 :L 0,8 keV, attribuées aux transitions 3 227,1 -> 1 308,5 et 3 232,5 - 1 308,5 keV respectivement.
Trois transitions y
qui apparaissent
dans le tableau II n’ont pas étéreprises
dans lafigure
2 pour les raisons suivantes. La raie 4 à1018,9
keVpourrait
correspon- dre à la désexcitation du niveau à 2 328 keVdans 78Se d’après [2], [8] ; mais,
s’il en était bienainsi,
et comptetenu des résultats de Rabenstein et Vonach
[8],
unpic
à
1 714,1
keV provenant du même état mais avec une intensité 13 foisplus
élevée que celle de la transition de1 018,9
keV aurait dû être observé dans notrespectre
(ainsi
d’ailleurs que dans celui de Pan etTay-
lor[7])
cequi
n’est pas le cas. La raie 8 à1340,1
keVserait la transition entre les niveaux à 3 193 et 1854 keV dans
’8Se d’après [7], [8] ;
dans ce cas,d’après [8],
nous aurions dû relever dans notre spectre des
pics
à1 199,2
keV(provenant
du niveau à 3 193keV), 545,4
et1240,5
keV(désexcitant
le niveau à 1854keV), qui n’y
sont pasprésents
avec les intensitésrequises.
Enfin la raie 11 à 2
283,8
keVpourrait
désexciter unniveau à 3
592,1
keV dans7 ’Se [8] ;
cela estimpossible
dans notre cas
puisque l’énergie
de désexcitation de78Br
n’est que de 3 573 keV[1].
On peut donc conclure que les transitions4,
8 et 11 que nous avons observées n’ont pas, dans le schéma des niveaux de’8Se,
lesmêmes
positions
que cellesassignées
par d’autres auteurs[2], [7], [8]
à des raies dont lesénergies
sontégales
à celles de ces 3 transitions aux erreursexpéri-
mentales
près.
Si l’on compare le schéma de désexcitation de la
figure
2 avec les résultats de Rabenstein et Vonach[8]
sur la réaction
"Se(n, y)78Se,
deuxproblèmes
appa- raissent. D’une part, la transition de1 720,3
keV devrait êtreaccompagnée
de 2 autres, à1 025,6
et575,0 keV,
avec des intensitésrespectivement
d’environ0,5
et 1 fois celle de1 720,3 keV,
provenant de la désex- citation du même niveau de"Se
à 2 334 keV. D’autre part, un cas semblable seprésente
pour la raie de 2392,9
keV : .* une transition devrait exister à 1010,4 keV, dépeuplant
le même état initial à 3 007keV,
avec un rapport1(2392,9)/1(1010,4) z (0,7
±0,5)/(0,35
±0,20).
Ces raies n’ont pas été observées au cours du
présent travail,
sans doute à cause de leur faible intensité rela- tivequi
ne leur permet pasd’émerger
du continu dans le spectre de lafigure
1. Nous avonscependant
tenucompte de leur existence
possible
enindiquant
commedes limites inférieures dans la
figure 2,
lespopulations
des niveaux à 2
334,3
et 3006,9
keV de’8Se
par des transitions E. C. àpartir
de 78Br.Il est
également possible
de comparer le schéma de lafigure
2 avec les résultats antérieurs en examinant les rapports de branchement dans la désexcitation des niveaux de’8Se
à1 308,2
et 2537,6
keV mesurés au cours duprésent
travail et par d’autres auteurs, commerepris
dans le tableau III. En cequi
concerne l’état à1 308,2 keV,
nos mesures sont en bon accord avecles données obtenues dans la désexcitation de
’8As [2]-
[5]
et lors de l’étude de la réaction77 Se(n, y)78Se [8]
470
Fig. 2. - Schéma de désexcitation de 78Br déduit du présent travail. Les énergies des niveaux et des transitions fi+, E. C.
et y sont en keV. Les largeurs des flèches pour les transitions y sont proportionnelles aux intensités correspondantes, sauf
pour la raie de 614,0 keV qui est 100 fois plus intense que représenté. Pour les transitions 8+ et E. C., sont indiquées : les énergies maxima ; les intensités relatives pour fl+ + E. C., fi+ et E. C. séparément ; le log ft.
TABLEAU III
Rapports
de branchement dans la désexcitation des niveauxde 78Se
à1308,2
et 2537,6
keV mesurés au cours duprésent
travail et par d’autres auteurs[2]-[8].
471
mais pas avec celles de la désexcitation de
’8Br [6], [7] ;
il estpossible
que cettedivergence
trouve sonorigine
dans l’existenced’impuretés présentes
dans lessources
préparées
pour ces derniers travaux[6], [7]
etabsentes dans celles de notre
expérience. Quant
au niveau à 2537,6 keV,
il y a un accord très satisfaisantavec les
précédents
auteurs pour ses rapports de bran-chement,
comme le montre le tableau III.5. Discussion. - La
figure
2indique
lesspins
etparités proposés
par Rabenstein et Vonach[8]
pour les niveauxd’énergie
de78Se
à0,614,0,
1308,2, 1 498,3, 1 758,0
et 2334,3
keV sur la base des résultats de la réaction"Se(n, y)"Se.
On voit que nos donnéesexpérimentales
en cequi
concerne lelog ft
des transi- tionsfi’
et E. C.qui
alimentent ces niveaux àpartir
del’état fondamental 1+ de
78Br [1]
et les voies de désex- citation y sont en accord avec ces attributions. Pour le niveau à 2537,6 keV,
le caractèrepermis
de latransition E. C.
qui
lepeuple (log ft
=5,6)
et sadésexcitation vers des états 0+ et 2+ lui
assignent
uncaractère 1 + ou
2+,
et non 3 - commesuggéré
par McMillan et Pate[2].
Enfin les niveaux à 3006,9,
3
088,5
et 3 253 keV ontprobablement
unspin 0,
1ou 2 et une
parité positive, d’après
lelog ft
des transi-tions E. C.
correspondantes.
Outre les niveaux
peuplés
lors de la désexcitationde "Br,
d’autres états de78Se
ont été excités par diffé- rentes voies[1]-[11],
enparticulier
des niveaux 4+ et 3+ à1 502,8
et1854,1
keV[3], [5], [8] et
des états 6+ et 8 + à 2 539 et 3 575 keV[11 ] (Fig. 3).
Uneinterprétation possible
des niveaux de78Se repris
dans lafigure
3pourrait
être tentée dans le cadre du modèle deDavydov
et Chaban[15] qui
étudient les mouvements d’un rotateurasymétrique
aveccouplage
entre lesrotations et les vibrations
fl.
Dans ce’ modèle inter- viennent 3paramètres :
le moment d’inertie moyenqui
peut être déterminé àpartir
del’énergie
dupremier
état
2+,
leparamètre
de « non-axialité » y et celui de«
non-adiabaticité » 1À
que l’on peut déduire des rap- portsR11(4)
entre lesénergies
despremiers
niveaux 4+et 2+ et
R21(2)
entre le deuxième et lepremier
niveau
2+,
en utilisant lesgraphiques
deDavydov
etChaban
[15]
et les tables deDay et
al.[16].
Dans lecas de
’8Se, R11(4)
= 1502,8/614,0
=2,448
etR2i(2)
=1 308,2/614,0 = 2,131,
d’où l’on peut tirer :y = 25° et y =
0,45.
Avec cesparamètres,
il est pos-sible de
prédire
laposition
des autres états de78Se
dans le cadre de ce modèle : les résultats sont compa- rés dans la
figure
3 avec les donnéesexpérimentales.
On voit que l’accord est très satisfaisant pour les niveaux 6 + et
8 +,
moins bon pour 3 + et mauvais pour lepremier
état 0+ excité. Il semble donc que les niveaux 0 +(fondamental), 2+, 4+,
6 + et 8 + de la« bande de rotation » basée sur l’état fondamental de
FIG. 3. - Comparaison entre les spectres expérimental et calculé de 78Se. Le schéma de gauche ne comporte que les niveaux de 78Se peuplés lors de la desexcitation de 78Br tels qu’obtenus lors du présent travail (Fig. 2), auxquels on a ajouté les états 4+, 3+, 6+ et 8+ alimentés par d’autres voies [3], [5], [8], [11] ; le spectre expérimental de 78Se comporte certainement d’autres niveaux que ceux indiqués dans la figure, mais il n’y a
pas d’accord entre les différents auteurs [1] - [12] quant à leur existence et leurs propriétés, aussi ont-ils été omis. Le schéma de droite représente le spectre de 78Se calculé dans le cadre du modèle de Davydov et Chaban [15] comme indiqué dans le
texte. Les lignes en traits minces et continus relient les niveaux
expérimentaux et calculés qui ont servi de base à la détermina- tion des paramètres du modèle de Davydov et Chaban ; celles
en traits interrompus suggèrent une identification des états calculés avec certains niveaux expérimentaux.
78Se
ainsi que le deuxième niveau 2+ etpremier
3 +puissent
êtreinterprétés
dans le cadre d’un modèle de rotateurasymétrique
aveccouplage
rotation-vibra- tionfl,
maisqu’il
n’en est pas de même pour les autres états de"Se,
et enparticulier
lepremier
0+ excité.Notons enfin que certains niveaux de
’8Se
peuventégalement
êtreinterprétés
au moyen d’autres modèlesnucléaires,
notamment celui des vibrationsquadru-
polaires
avec 1 et 2phonons [2], [3], [6]-[8].
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