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Structure de la phase désordonnée de NO3K

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HAL Id: jpa-00206979

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Submitted on 1 Jan 1970

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Structure de la phase désordonnée de NO3K

M. K. Teng

To cite this version:

M. K. Teng. Structure de la phase désordonnée de NO3K. Journal de Physique, 1970, 31 (8-9),

pp.771-777. �10.1051/jphys:01970003108-9077100�. �jpa-00206979�

(2)

STRUCTURE DE LA PHASE DÉSORDONNÉE DE NO3K

M. K. TENG

Laboratoire de

Physique

des

Solides,

Faculté des Sciences de

Paris,

France

(Reçu

le 20 avril

1970)

Résumé. - Une étude sur les modes normaux de la

phase

I de NO3K a été

entreprise

en vue

d’élucider sa structure. Les

règles

de sélection ont été déterminées pour les groupes

d’espace C53v, D53d

et

D63d.

Par

ailleurs,

les résultats en diffusion Raman dans la

région

de

température

de la

phase

I

sont

également présentés.

La confrontation entre les

prévisions théoriques

et nos résultats en

diffusion Raman, ainsi que ceux obtenus dans le domaine

infrarouge

par d’autres

équipes

montre

que la structure de cette

phase

est mieux décrite par le groupe

C53v

que par les deux autres groupes.

Elle confirme le caractère désordre-ordre de la transition

ferroélectrique

du nitrate de

potassium.

Abstract. 2014 In order to

clarify

the structure of the disordered

phase

1 of NO3K, the normal modes have been

investigated. Using

group

theory

the sélection rules for the space groups

C53v, D53d

and

D53d

are deduced. Furthermore, the Raman

scattering

data in the temperature range

covering

the

phase

I are also

presented.

From the

comparison

between theoretical

predictions

and

experimental

results which also include infrared data of other

authors,

one can conclude that the group

C53v

is the

most suitable one to describe the structure of the

phase

I. This confirms that the ferroelectric transi- tion of NO3K is of an order-disorder type.

Introduction. - A la

pression atmosphérique,

le

nitrate de

potassium

peut exister sous forme de trois variétés

allotropiques

suivant l’intervalle de

tempé-

rature dans

lequel

se trouve le

composé [1]. Jusqu’à To N 130 °C,

se trouve la

phase

II dans

laquelle

la

symétrie

du cristal

appartient

au

système

orthorhom-

bique

de groupe

d’espace D2h [2],

la cellule élémentaire contient

quatre

molécules de

N03K.

Au-dessus de

To,

la

symétrie

du cristal

change

du

système

orthorhom-

bique

au

système trigonal

et la

phase

associée à cette

zone de haute

température

est couramment

appelée phase

I.

Lorsque

le cristal est

refroidi,

la transition inverse 1 --> II n’a pas lieu

directement,

mais le cristal

« transite » vers une

phase ferroélectrique (phase III)

dans un intervalle assez étroit de

température (entre

environ 120 et 110

°C).

La structure de la

phase

ferro-

électrique

est connue, elle

appartient

au

système trigo-

nal

[3],

son groupe

d’espace

est

C5,

et la cellule élé- mentaire contient une molécule de

N03K.

En conti-

nuant à refroidir le

cristal,

on retrouve la

phase

II

(orthorhombique).

Notons que

l’apparition

de la

phase ferroélectrique

est conditionnée par

plusieurs facteurs,

à savoir : Cristal

préalablement

chauffé à environ 200

OC,

vitesse de

refroidissement,

etc... Elle

dépend

donc étroitement de la manière avec

laquelle

s’effectue le

réarrangement

des ions dans la

phase

I.

Pour mieux

comprendre

le

phénomène d’apparition

de la ferroélectricité dans ce

composé,

il est alors nécessaire de connaître la structure de la

phase

à haute

température,

facteur

qui,

sinon directement

responsable

de la transition

ferroélectrique,

du moins lui est étroi- tement lié. En

1947,

Tahvonen a

proposé

que la struc-

LE JOURNAL DE PHYSIQUE. - T. 31, 8-9, AOUT-SEPTEMBRE 1970.

ture de la

phase

1 peut être décrite par le groupe d’es- pace

D5 3d

avec une molécule par cellule élémentaire

[4],

cette

proposition

est surtout basée sur des considéra-

tions de densité

électronique

et sur

l’hypothèse

que

l’ion nitrate peut d’une part tourner librement autour de l’axe C

(axe trigonal)

et d’autre part effectuer des oscillations le

long

de cet axe. Plus

récemment,

une étude basée sur la diffraction des rayons X a été

entreprise

par Shinnaka

qui

propose un modèle

quelque

peu différent de celui avancé par Tahvonen

[5].

D’après Shinnaka,

la structure de la

phase

1 consiste

en une

juxtaposition

de micro-domaines

positifs

et

négatifs

dans

lesquels

les ions nitrate ne peu-

vent pas tourner librement autour de l’axe

trigonal,

mais effectuent seulement des rotations de

quelques

dizaines de

degrés

autour de leur

position d’équilibre.

Par

ailleurs,

suivant que le micro-domaine est

positif

ou

négatif,

les nitrates occupent dans la direction de cet axe deux

positions symétriques

par

rapport

au

centre du rhomboèdre formé par les

potassiums

environnants. Comme cela a été avancé par certains auteurs

[6, 7],

les résultats de Shinnaka semblent

pencher

en faveur de

l’hypothèse

d’une structure très

proche

de celle du Calcite avec deux molécules par cellule

élémentaire,

le groupe

d’espace qui

lui corres-

pond

est alors

D63d.

Notons que dans les deux groupes

d’espace

attribués

plus

haut à la

phase

1 de

N03K,

on a

supposé

que dans l’ion

nitrate,

les trois atomes

d’oxygène

et l’atome d’azote sont

coplanaires.

Pour élucider la structure de cette

phase

désordon-

née de

N03K,

nous pensons

qu’une

étude basée sur les vibrations de réseau peut éventuellement apporter de

53

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01970003108-9077100

(3)

772

précieuses informations,

car elles sont intimement liées

au groupe de

symétrie auquel appartient

le cristal.

Antérieurement,

nous avons

déjà publié

une

analyse

détaillée des modes normaux des trois

phases

de

N03K [8, 9],

les

premiers

résultats en diffusion

Raman ont été

également présentés,

les calculs concer- nant la

phase

1 ont été alors basés sur le groupe d’es- pace

D3d.

Par

ailleurs,

aucune étude

spécifique

relative

à la structure de cette

phase

n’a été

entreprise. Depuis,

de nouveaux résultats en

infrarouge (IR)

et en Raman

ont été obtenus. Dans ce

travail,

nous fixons

plus particulièrement

notre attention sur la

phase

1 et nous

procédons

à une

analyse comparative

des résultats

théoriques

et

expérimentaux

concernant cette

phase

à la fois en IR et en Raman. A l’issue de cette compa-

raison,

nous essayons de

dégager

une conclusion

qui

semble la

plus

consistante avec les récentes observa- tions

expérimentales.

Dans le

chapitre suivant,

nous

présentons

les calculs

théoriques

relatifs aux groupes

d’espace qui

sont

susceptibles

d’être associés à la structure de cette

phase.

Dans le

chapitre II,

nous

exposons les résultats obtenus

plus

récemment en diffusion Raman. Des résultats en IR d’autres

équipes

de chercheurs sont collectés dans le

chapitre

III. Le

dernier

chapitre

sera consacré à une

comparaison

des

résultats

théoriques

et

expérimentaux

et à une discus-

sion sur la structure de la

phase

I.

I. Considérations

théoriques.

- La méthode de

calcul,

basée

principalement

sur la théorie des groupes,

a été

déjà exposée [9].

Dans les tableaux 1 et

II,

nous

portons

les tableaux de caractère des groupes ponc-

tuels

D3d

et

C 3v

afin de définir les

propriétés

de

symé-

trie des modes. Comme dans la référence

9,

nous

distinguons

trois

catégories

de modes : les modes covalents de haute

énergie,

les modes

ioniques

et les

modes rotationnels de basse

énergie.

La

détermination

d’un mode appartenant à un

type

de

symétrie

donné

(représentation

irréductible

donnée)

s’obtient en

appli- quant l’opérateur

de

projection

défini comme suit :

où j

est

la j-ième représentation

du groupe, g l’ordre du

groupe, R

un élément

quelconque

du même groupe et

OR

un

opérateur qui, agissant

sur un

vecteur § quelconque,

donne

l’expression :

Dans nos

calculs,

le

vecteur §

est

simplement rempla-

par les coordonnées cartésiennes des

déplacements

des atomes de la cellule élémentaire.

Nous avons

procédé

à des

prévisions théoriques

pour les groupes

C3v, D3d

et

D3d.

Pour les groupes

D3d

et

D63d,

l’atome d’azote et les trois atomes

d’oxy- gène

doivent être

supposés coplanaires

dans l’ion nitrate alors que pour

C5,,

il

peut

se trouver hors du

plan

formé par les trois

oxygènes.

Les modes normaux

ont été déterminés par la méthode décrite

plus

haut

d’abord pour le groupe

C3v 5 , puis

à

partir

de ces

modes,

nous déduisons par continuité ceux des deux autres

TABLEAU 1

Tableau de caractère du groupe

ponctuel

TABLEAU Il

Tableau de caractère du groupe

ponctuel

groupes. La

figure

1 montre le schéma des modes du groupe

C-5,.

Le tableau III montre la

décomposition

des modes pour les trois groupes que nous avons

considérés. La corrélation des modes

optiques

d’un

groupe à l’autre est

représentée

dans le tableau IV dans

lequel

nous donnons

également

les

prévisions

pour les modes covalents dans le cas où l’on se

place

dans

l’approximation

d’un ion nitrate libre. La

symé-

trie de l’ion isolé de toute interaction

ionique

est

alors

D3h.

(4)

TABLEAU III

Décomposition

des modes dans les groupes

L’indice supérieur 2 indique que le mode est dégénéré.

R : Raman actif I : Infrarouge actif

f : Interdit en Raman et en Infrarouge.

D’après

le tableau

IV,

on

peut dégager

les conclu- sions suivantes :

MODES COVALENTS. - Si l’on se

place

dans

l’hypo-

thèse des groupes

D5d 3

ou

D63d

ou de l’ion libre

(D3h),

on peut mesurer dans une

expérience d’absorption

IR

au maximum trois

fréquences

dans le domaine de haute

énergie,

celles des modes

A,

C et D. Tandis que dans une

expérience

de diffusion

Raman,

on

peut

mesurer les

fréquences

des modes

B,

C et D. Par contre, si l’on se

place

dans

l’hypothèse

du groupe

C53v,

par suite de l’absence d’un centre

d’inversion,

les

quatre fréquences

fondamentales de l’ion

peuvent

être mesu- rées à la fois en IR et en Raman.

MODES IONIQUES. - Pour

D 3 5d,

les modes E et F

sont actifs en IR et doivent être inactifs en Raman.

Pour

D3d,

ces deux modes

ioniques

restent encore actifs

en IR et en

plus

un troisième mode dérivant du mode F

TABLEAU IV

Corrélation des modes dans les groupes

C5,, D’,

et

D63d

-+ : Dans l’approximation de l’ion libre, groupe D 3h.

a : Observé dans la référence 7 b : Observé dans la référence 10.

c : Observé dans la référence 11.

d : Observé dans notre expérience de diffusion Raman.

(5)

774

Modes covalents

FIG. 1. - Schéma des modes normaux du groupe

C53v.

peut être observé en Raman. Pour

C53v,

les modes E et F

sont actifs à la fois en IR et en Raman.

MODES ROTATIONNELS. - Le mode G doit être observable

uniquement

en Raman pour les groupes

D3d,

il devient à la fois IR et Raman actif pour les groupes

D3d

et

C3v. Finalement,

une composante de

symétrie T4

du mode I est active

uniquement

en IR

pour le groupe

D63d

tandis

qu’elle

doit être interdite dans les groupes

D3d

et

C53v.

II. Résultats en diffusion Raman. - Le mono-

cristal,

de forme

parallélépipédique,

d’environ

5 x 5 x 7 mm de

dimensions,

est taillé suivant ses

trois

principaux

axes. Il est excité par un laser à

Argon

Ionisé

« Spectra Physics »

émettant une

puissance

d’environ 700 mW sur la raie 5 145

A.

La lumière

diffusée,

mesurée à

l’angle

droit de la direction de la lumière

incidente,

est

analysée

à l’aide d’un spectro- mètre

«Coderg»

à double monochromateurs et détectée par un

photomultiplicateur

« E. M. I » dont la

photocathode

est refroidie à environ - 40 °C. Le

signal

est ensuite mesuré par un

système

de

comptage

de

photons

et

enregistré.

Pour faire varier la

température,

le cristal est

placé

entre deux

plaques

chauffantes dont la

température

est contrôlée par un

thermocouple

cuivre-constantan.

Une résistance en

platine, noyée

dans une des

plaques,

et un

système

de

régulation électronique,

permettent

de réaliser une vitesse de

chauffage

très lente pouvant atteindre

1 °/heure.

Des mesures d’écart de

température

entre l’échantillon et les

plaques

chauffantes

indiquent

que celui-ci est inférieur à 1 °C.

Dans la

figure 2,

nous montrons les spectres de diffusion Raman

représentant

les modes covalents

dans la

phase

I. On notera que le mode

A,

centré

vers 836

cm-1 [8],

reste observable dans cette

phase

bien que son intensité soit relativement très faible.

Par

ailleurs,

la

présence

d’une bande centrée vers

1 421

cm - 1

a été

déjà

discutée dans 8.

Dans la

région

des basses

fréquences,

nous avons

observé une

importante augmentation

du continuum formé par de la lumière diffusée

près

de la raie

Ray- leigh.

En vue de

procéder

à une identification par continuité du mode

ionique F,

nous

présentons

dans la

figure

3 les spectres entre 100 et 150

cm-1

obtenus au

voisinage

de la transition II ---> 1

(cristal

chauffé

jusqu’à

T N

125 °C).

En

effet,

dans la

symétrie

du

système orthorhombique

de la

phase II,

la

dégénérescence

de ce

mode est

levée,

on observe alors deux composantes centrées

respectivement

vers 122 et 133

cm-1 [8].

FIG. 2. - Spectres de diffusion Raman des modes covalents de la phase I. Les spectres des quatre modes ne sont pas enre-

gistrés ni avec la même échelle de nombre d’onde, ni avec la même sensibilité. Les intensités relatives des modes normalisées à celle du mode B sont : I(A) ~ 5 x 10-5, I(B) = 1, 1(C) N 3 x 10-2, et I(D) ~ 3 x 10-3.

(6)

A la transition II -

I,

le passage du

système

ortho-

rhombique

au

système trigonal

redonne à ce mode le

caractère de

dégénérescence

et le

phénomène

est clai-

rement mis en évidence par les

spectres

en fonction de T de la

figure

3 où l’on observe effectivement un

rapprochement

des deux composantes

lorsque

T

augmente.

Vers 112

OC,

le recouvrement est

quasiment

total et au fur et à mesure

qu’on approche

de la tem-

pérature

de transition

To,

la

fréquence

de la bande

se

déplace régulièrement

vers les

petits

nombres d’onde.

Cet abaissement de

fréquence

du mode F

(vibrations

des ions

perpendiculaires

à

C)

traduit en

quelque

sorte

un

déplacement

latéral des ions

K+

et

N03

nécessaire

pour former la structure du

système trigonal

de la

phase

1.

FiG. 3. - Variation en fonction de la température du mode ionique F au voisinage de la transition II --> I. Les spectres sont

obtenus avec une largeur de fente de 2 cm- i .

Au-dessus de

To -

130

OC,

c’est-à-dire dans la zone

de

température

recouvrant la

phase I,

la situation

devient

quelque

peu

compliquée

par la

présence

du mode rotationnel G

ayant

lieu à une

fréquence

voisine

de celle du mode F et la bande

s’élargit rapidement

en même temps que son intensité diminue

lorsque

T

croît.

Au cours du

refroidissement,

afin de tenir compte de la variation d’intensité de la raie excitatrice en fonction de T et de mieux étudier la structure de cette

bande,

nous avons

procédé

à des mesures du rapport de l’in-

tensité

diffusée

(I)

sur celle de la raie

Rayleigh (10)

en

utilisant une

largeur

de fente très fine

(0,5 cm -1).

Les

courbes ainsi obtenues à des

températures

décrois-

santes sont montrées dans la

figure

4. Elles

indiquent

nettement l’existence de trois maxima

correspondant

FIG. 4. - Courbes Log IlIo en fonction de T. I représente l’intensité diffusée et Io l’intensité de la raie Rayleigh. Les mesures

sont effectuées avec une largeur de fente de 0,5 cm-’.

aux nombres d’onde :

32,

105 et 118

cm-1. Enfin,

la

variation de

fréquence

en fonction de T du mode

ionique

F est

représentée

dans la

figure

5.

FIG. 5. - Diagramme de fréquence en fonction de T du mode ionique F.

III. Résultats en IR. - En vue de

procéder

à une

synthèse plus générale

sur la

phase I,

il faut

citer,

pour

compléter

nos résultats en

Raman,

les travaux en

absorption

IR concernant les modes covalents

qui

ont

(7)

776

été

présentés

par

Yanagi [10]

et par

l’équipe

de

Karpov [7].

En ce

qui

concerne les modes

ioniques

et

rotationnels,

des mesures de réflectivité en IR ont été

entreprises

par un de nos collaborateurs M.

Grynwald [11] ]

dans le domaine

spectral compris

entre 50 et

250

cm-1. L’analyse

des spectres de réflexion de la

phase

1 par la méthode d’inversion de

Kramers-Kronig

et par celle de la théorie d’oscillateurs amortis indé-

pendants

ne révèle

qu’un

maximum de la

partie

ima-

ginaire

s" de la constante

diélectrique optique.

La

figure

6 montre les courbes

e"(v)

à T = 160°C obtenues

FIG. 6. - Courbes représentant la partie imaginaire E" de la

constante diélectrique optique de la phase I.

respectivement

avec de la lumière incidente non

pola-

risée et

polarisée

suivant l’axe C. Dans le

premier

cas, le maximum de s" se trouve vers 145

cm-1

alors que dans le second cas, il se trouve centré vers 113

cm -1.

Cet effet dû à la

polarisation peut

être

expliqué

par le fait que dans la

configuration expérimentale considérée,

le

spectre

de réflectivité en lumière non

polarisée

ne donne

qu’une

valeur moyenne des

fréquences

T. 0

et L . 0 du mode F alors

qu’en

lumière

polarisée,

on

mesure effectivement la

fréquence

T. 0 du même mode.

IV. Discussion. -- Dans ce

chapitre,

nous compa-

rons nos

prévisions théoriques

aux observations

expérimentales

pour les trois groupes

d’espace

envisa-

gés

dans le

chapitre

I. Ces dernières montrent que d’une

part

le mode covalent A est observé en diffusion Raman et que d’autre part le mode covalent B est

observé dans les mesures

d’absorption

IR

[7, 10].

Ces

faits

expérimentaux

ne seraient consistants

qu’avec

les

règles

de sélection déduites

d’après

le groupe

C5

Dans la

région

des basses

fréquences,

l’existence de trois modes actifs en diffusion Raman montre encore

que la structure de la

phase

1 est mieux décrite par le groupe

C53v

que par les groupes

D53d

et

D 6d.

Par

ailleurs,

les

fréquences 32, 105

et 118

cm-1

observées dans notre

expérience

Raman sont en accord avec celles calculées à

partir

d’un modèle de

dynamique

de réseau que nous

avons

proposé

pour la

phase ferroélectrique [12].

Elles

correspondent respectivement

à celles des modes

E, F

et G du tableau IV.

Enfin,

la

présence

d’une seule bande de réflectivité dans le domaine IR ne semble pas

en contradiction avec

l’hypothèse

du groupe

C-5,.

En

effet,

le mode

G,

appartenant à la

catégorie

des modes

rotationnels,

n’induit pas de moment

dipolaire

et par

conséquent

bien que

permis

par les

règles

de

sélection,

son intensité devrait être très faible et il ne devrait pas être observable dans une

expérience

de mesure de réflectivité IR. Pour le mode

E,

la

fréquence prévue

pour ce mode est de l’ordre de 32

cm-1,

valeur en

dessous de la limite inférieure du domaine

spectral

étudié dans 11.

En

conclusion,

l’examen du tableau IV montre que les résultats en IR et en Raman

qui

sont

consignés

dans

les deux dernières colonnes vérifient de

façon

satis- faisante les

prévisions théoriques

du groupe

C5,.

Nous

pensons que la structure de la

phase

1 est très

proche

de celle de la

phase ferroélectrique.

Ceci est

proba-

blement au fait que dans l’ion

nitrate,

l’atome d’azote

ne se trouve pas tout à fait dans le même

plan

que les trois atomes

d’oxygène.

Une estimation des forces causées par l’ionicité et par le

champ électrique qui

tendent à distordre le

plan

du nitrate a été faite par

Gay [13].

Un

déplacement

hors du

plan

de l’azote d’environ

0,003 À

a été mentionné à l’issue de cette estimation. Si l’on tient compte de cette

position légè-

rement hors du

plan

de l’azote pour que la théorie des groupes soit

appliquée

avec

rigueur,

l’on devrait

exclure les groupes de

symétrie comportant

un centre d’inversion. Si une telle

hypothèse

est exacte, la diffé-

rence

qui

existe entre les structures de la

phase

1 et de la

phase ferroélectrique

consiste alors seulement en une

distribution

plus

ou moins ordonnée des ions nitrates suivant deux

positions symétriques

par rapport au

centre du rhomboèdre formé par les atomes de

potas-

sium environnants. Le modèle de micro-domaines

positifs

et

négatifs proposé

par Shinnaka

[5]

reste le

mieux

adopté

pour décrire la structure de cette

phase,

mais dans la recherche d’un groupe

d’espace adéquat,

il faudrait tenir compte de la

position légèrement

hors du

plan

de l’atome d’azote.

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Références

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