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Microanalyse topologique à l’aide des rayons X
Mladen Paic
To cite this version:
41 A
MICROANALYSE
TOPOLOGIQUE
A L’AIDE DES RAYONS XPar MLADEN
PAI0106,
Institut de
Physique
de l’Université deZagreb (Yougoslavie).
Sommaire. - La radiographie d’une
plaque plan-parallèle peut donner des renseignements
quali-tatifs sur la distribution des
composants
qui constituent cet écran. En photométrant cette radiographie, ainsi que celle d’une série d’étalons appropriés, on peut étudier quantitativement l’hétérogénéité chimique de l’écran. On donne la théorie approchée du procédé, en particulier dans le cas d’un écranmétallique binaire, dont le volume spécifique est additif. Les coefficients d’absorption linéaire des
éléments solides, en fonction du numéro atomique, sont représentés graphiquement dans deux cas
particuliers. Le choix de la longueur d’onde du rayonnement X est discuté. On étudie l’influence du
rayonnement diffusé parasite, ainsi que la qualité des émulsions photographiques. Des exemples d’appli-cation sont donnés : alliages Al-Sb, Al-Zn-Cu, diffusion du cuivre dans l’aluminium. La quantité de
matière correspondant à une mesure photométrique peut descendre à 0,03 mg et l’on peut facilement
déceler une quantité de cuivre, par exemple, de l’ordre de I0-5g.
PHYSIQUE APPLIQUÉE. TOME
12,
OCTOBRE1951,
Introduction. - La
radiographie
d’uneplaque
plan-parallèle,
exempte
deporosités,
peut
donner des indications surla
répartition
topologique
des élémentsqui
laconstituent [1,
2,
3].
Si laplaque
est suffisammentmince,
l’agrandissement
approprié
de laradiographie
fournit alors lasemi-microradio-graphie
[3,
4, 5, 6, 7,
8]
ou lamicroradiogra-phie
[9,
10,
11].
Lesimages
obtenues révèlent larépartition
semi-microscopique
oumicroscopique
desconstituants.
La
photométrie
desmacroradiographies
[12]
etdes
semi-microradiographies
[ 13]
peut
donner desrensei-gnements
quantitatifs
concernant latopologie
des constituants de L’écran examiné[1,
2,
14].
Le but du
présent
travail est de donner la théorieapprochée
de ceprocédé radioanalytique,
d’indiquer
la
technique
expérimentale
et de montrerquelques
exemples
d’application.
I. - Partie
théorique.
Théorie
approchée
de laradioanalyse.
- Soitun écran
absorbant,
à facesplanes
etparallèles,
d’épaisseur
d,
densepartout,
de densité p,composé
de k éléments de massesatomiques
Al,
A2,
...,Ak,
de densités pi, p2, ..., pk,
à ,
l’étatsolide,
deteneurs ai, a2, ..., ak pour 100, sur
lequel
tombenormalement un faisceau de rayons X
parallèles
delongueur
d’ondeÀ,
depuissance Io, laquelle,
à la sortie del’écran,
descend à la valeur I. Ona [15, 16] :
où Fi est le coefficient
d’absorption
linéaire et’fm
le coefficient
d’absorption massique
de l’écran. Le coefficientd’absorption
linéaire Fireprésente
la fractiond’énergie
absorbée par cm3 dematière,
traversée par un faisceau de 1 cm2 de
section,
tandis que le coefficientd’absorption
massique
correspond
à la fraction
d’énergie
absorbée,
lorsque
le faisceau de i cm2 de section traverse i g de matière. Ces deux coefficients sont liés parl’équation
Le coefficient
d’absorption massique
estindé-pendant
de l’étatd’agrégation
de
la matière et de la manière dont les atomes sont combinés : c’estune
propriété
atomique.
C’estpourquoi
le coefflcientd’absorption
massique
03BCm d’unmélange
d’atomes estégal
à la somme desproduits
des coefficientsd’absorptions massiques
,untt, 03BCm2, ..., 03BCmk deséléments
qui
lecomposent,
avec des masses100
100a2 ak
des éléments dans I g demélange :
100 100Afin de
dégager
lesprincipaux
facteursqui jouent
uri
rôle dans laradioanalyse,
faisonsquelques
suppo-sitions,
tout en sachantqu’elles
nereprésentent
qu’une approximation, parfois
assezgrossière,
de la réalité.Négligeons
le coefficient dediffusion,
suppo-sons la constance du coefficient
d’absorption
pourtoute la section du faisceau et admettons la validité de la loi
empirique
deBragg-Pierce
qui
donne le coefficientd’absorption
Fmk d’un élémentAk
denuméro
atomique
Zk :
où C est une constante
qui prend
la valeur0,01364
pour-
ÀK
et la valeuro,00188
pourÀK À
XL,
où ÀK
etÀL
sont leslongueurs
d’onde des disconti-nuités d’absorbtion K et L de l’élémentZk,
exprimées
en unités
Angstrôm. Lorsque
ce n’est passpécifié
42 A
autrement, nous admettrons
d’opérer
avec uneradiation X telle
que X
ÀK.
Le coefficient
d’absorption massique
fJ-m de l’écranest
alors,
d’après (3)
et(4)
L’exposant
03BCm pd = E
del’équation (1), appelé
extinction,
est alorsCette
équation
est fondamentale pour lesappli-cations de
l’absorption
des rayons X. Elle montre comment varie lepouvoir
absorbant d’un écran avec sacomposition chimique
et met en évidence la.
possibilité
deradioanalyse.
Dans le cas où le volume
spécifique
v= I
deP
l’écran est
approximativement
égal
à la somme des volumespartiels
v1 a1,
..., ,vk ak
des constituants à100 100
l’état pur
(cas
desalliages
parexemple
[ 17])
on aavec
Introduisons la valeur de p ainsi obtenue dans
(6)
et posons
1
il vient
Systèmes
binaires. - Pour k= 2,
l’équa-tion
(8)
devientPuisque a2
=100 - al, pourÀ,
p, d
et les compo-santsA1, A2
donnés,
s n’estqu’une
fonctionde a,
à une valeur de l’extinctioncorrespond
une seulevaleur de l’écran.
Il en est ainsi pour tous les
systèmes lesquels,
aupoint
de vue de larègle
dephases,
sontbinaires,
c’est-à-dire à
deux
composants
indépendants.
Rap-pelons
que le nombrede
composants
indépendants
d’unsystème
estégal
auplus
petit
nombred’élé-ments ou de
combinaisons
chimiques
suffisant etnécessaire pour former toutes les
phases
dusystème
dans deproportions quelconques.
Prenons
l’exemple
d’unécran,
formé d’unmélange
de 03B11 pour 10o decomposant
indépendant
B1
et az = oo 2013cxl de
composant
B2.
Lacomposition
chimique
connue deBI est 03B2l
pour x ou deA,
et03B22
pour i oo de
A2;
celle deB.
est03B23
pour ôo deA3
et03B24
pour 100 deA4.
Cesystème
est donc formé dequatre
éléments(k = fi),
de masseatomique
Ai, . , , ,
,A4,
doutées
teneurs ai, ..., a4 de l’écran sont donnéespar les
expressions
On a, par
conséquent,
d’après
(6) :
.Comme on le
voit,
pour a,
p, d
et lescomposants B1,
B2
donnés,
e n’estqu’une
fonction deeXl’
c’est-à-dire de la teneur enBl.
Systèmes
binaires à volumespartiels
addi-tifs. -- Pour k = 2l’équation
(8)
devientLa dérivée
partielle
!ê
montre que s estconstant,
da1croissant ou décroissant en fonction de ai, suivant que
est
égal, plus grand
ouplus
petit
quePour
interpréter
correctement,
d’après
uneradio-graphie,
larépartition
des constituantsd’un
telsystème,
il est donc essentiel de connaître les valeurs de 0 des élémentschimiques
solides.CÀoeffloiente
d’absorption
linéaires desélé-ments solides. 2013 La courbe
représentée
sur lafigure 1
montre leslogarithmes
de à en fonction-de Z fonction-des éléments à l’étatsolide,
pourlesquels
onconnaît la densité
[1].
La valeur de àn’augmente
pasrégulièrement
avec Z mais passe par des.minimaet maxima
qui
serépètent
suivant
lespetites
etles
grandes
périodes
dusystème
périodique
des éléments. Les fluctuations de àproviennent
des variationspériodiques
de pavec
Z.Remarquons
que pour une valeur constante de Àinférieure
à la discontinuité d’absorbtion . K de l’uranium(o,1
i Å),
la courbe obtenuereprésente,
à unetranslation
suivant l’axe des ordonnéesprès,
la courbe des coefficientsd’absorption
linéaires
des éléments solides. On a en effetOn voit
également
qu’une
couche d’un élément de numéroatomique
élevépeut
absorber moins les rayons Xqu’une
couche de mêmeépaisseur
d’un élément de numéroatomique
moins élevé[6].
que la discontinuité d’absorbtion K de
l’uranium,
la valeur de C tombechaque
foislorsqu’on
arrive à l’élément pourlequel ÀK À
ouJBLI 03BB
etc. Dece fait le coefficient linéaire 03BCl
subit,
enplus
des baisses dues auxdensités,
des diminutionsprovoquées
Fig. I. - Courbe donnant la variation de la fonction
A
log d = log ( p
(p
5l);
z.j
A, poids atomique; p, densité de log 0394 =log(p
A);
A, poids atomique; p, densité de ,Pélément de numéro atomique
Z,
pour les éléments àl’état solide. A l’échelle des ordonnées près cette courbe est approximativement égale au logarithme des
coeffi--cients d’absorption linéaires des éléments solides, pour
une longueur d’onde inférieure à 0,1 Å.
par des discontinuités
d’absorption.
La courbereprésentée
sur lafigure
2 montre le casparticulier
de la variation de
log
Fi avecZ,
des élémentssolides,
pour la radiation Ka du cuivre
(À
= 1,539
A).
Les valeurs sont calculéesd’après
les coefficientsd’absorption massiques
données par W. L.Bragg
[ 15].
On remarque nettement la chutebrusque
entre le cobalt(Z
=27)
et le nickel(Z
=28,
XK c,, > >
ÀKNt).
A
partir
du samarium(Z ==
62)
commencent des chutes dues auxdiscontinuités
LI, Lu,
LIII,
MI,
Mii,
.... Cettepartie
de lacourbe
n’a pas étédessinée car des données sur les densités des
élé-ments
raresmanquent.
Sur
les variations de l’extinction. -- Lesvariations de la
composition ’chimique,
entre deuxendroits de l’écran
absorbant,
peuvent
être révélées par laradioanalyse
si la différence AE des extinc-tionsrespectives
n’est pas nulle. Plus cette différenceest
grande plus
leprocédé
est sensible aux faibleschangements
decomposition.
Établissons
leséquations
donnant AE dans le cas dusystème
binaired’épaisseur
d,
à volumespartiels
additifs,
composé
de deux élémentsAi, A2.
A Fendroit d’extinction 8 lacomposition
est a, pour 100 deAl, a2
pour 100 deA2 ;
à un autreendroit,
d’extinction
é’,
elleest a1
pour 100 deAi,
a’2
pour o0de
A2.
Désignons
parXK(l), )’K(2)
les discontinuités d’absorbtion des élémentsAi
etA2
etpar 1
la lon-gueur d’onde durayonnement
X ’utilisé. Trois casd’importance
pratique
peuvent
êtreenvisagés
Fig. 2. - Variation du
logarithme du coefficient d’absorp-tion linéaire des éléments à l’état solide pour la radia-tion Cu Ka en fonction du numéro atomique.
., 10 }, ÀK(2) ÀK(1).
-L’équation
(12),
pour C = C’ donne s ets’,
d’où AE = e - S’. Si l’on posePi= làl Vi
P2 = àgvt
et
où v et v’ sont les volumes
spécifiques respectifs
del’écran,
on obtient[6] :
’44 A ai = 99, a’2 = 1 pour
100;
03941=
2859,
03942 = 99 360; ; vi = 0,370,V2 =0,1119;C’ = o,o1364; À =o,71(MOK«)
ÀK(2) =
1,377,)’K(1)= 7,935 À ;
Os= I,43.b. En
remplaçant
la radiation dumolybdène
par celle dugallium,
03BB = 1,338 À(GaKa)
on obtient 039403B5 =9,55.
C’estpratiquement
laplus grande
lon-gueur d’onde
compatible
avec C = CI,pour le sys-tème Al-Cu.
c.
Remplaçons
l’élément Al par Ni(Z
=28).
On a unsystème
à deux éléments(Ni-Cu)
dont les numérosatomiques
se suivent. AvecAi=
92 190, vl = 0, I I 4,v--v’ = 0,114, 03BB, = 0,7I
Å,
les autres conditions étant comme sous a, on obtient AE =o,35.
2°
ÀK(2)
À
ÀK(1).
-- Onpeut
considérer l’écran formé d’une couched’épaisseur
dl
d’élémentA1
et d’une couche
d’épaisseur d2
d’élémentA2.
On aL’équation
(13)
donne les extinctions e, et ê2- desdeux couches
si,
pour lapremière
couche,
on poseC = C’ et pour la deuxième C = C".
Il
vient
1 Une
équation
analogue
à celle-ci donneE’,
d’où AsExemples numériques. -
a.Système
Al-Cucomme sous ° a; X =
1,54
Á(CuKoe),
C" = 0,00188, AE == 1,64.Comparer
ce résultat avec I° a et b.b.
Système
Ni-Cu commeprécédemment 03BB = 1,436 Å
(ZnKot) :
Ae == 2013 31,6.Remarquer
lagrande
valeur de AE, due aux discontinuitésd’absorption
et auchoix de la radiation. C’est F. Fournier
[10]
quai a
lepremier
attiré l’attention sur lapossibilité
dedistinguer
deux éléments voisines en choisissant uneradiation dont la
longueur
d’onde seplace
entre les discontinuitésd’absorption
des éléments enquestion.
3 °
ÀK (2)
03BBK
(1)À
ÀL.
La valeur de AE estdonnée par
l’équation
(14)
danslaquelle
onremplace
C’ par C".Exemple
numérique. - Système
Ni-Cu commeprécédemment X
=2,287 Â
(CrKa);
AE= 1,62. Com-parer ce
résultat
avec2° b..
Emploi
d’étalons. - Pour trouver expérimen-talement lateneur a1
d’uncomposant, d’après
l’équation (9)
ou(12)
il faudrait déterminer 8, doncle
rapport
»
connaîtreC,
03BB, d,
pi, p2, P ou v1, v2I.
et tenir
compte
del’absorption
par diffusion. Enpratique
onopère
à l’aide d’une série d’étalons cequi
nousdispense
de’toutes
ces mesures. Ce sont desplaquettes
à facesplan-parallèles,
de mêmeépais-seur et,
généralement,
de même naturechimique
quQ l’échantillon à
analyser.
La teneur encompo-sants de la série doit être échelonnée pour couvrir
l’intervalle dans
lequel
setrouvent
les teneurscherchées.
Ces étalons
permettent
de trouverexpérimentale-ment une f onction i =
f (a),
valable pour lescondi-tions
d’expériences
strictement définies. La gran-deur ipeut
être le courantd’ionisation,
provoqué
par lerayonnement
transmisI,
dans une chambred’ionisation;
ou bien le noircissement de laradio-graphie,
ou,enfin,
ladéviation
dugalvanomètre
indiquant
le courantphotoélectrique
proportionnel
au flux lumineux transmis par la
radiographie.
Lorsqu’on
utilise des étalons iln’est’pas
néces-saire que lerayonnement
Xemployé
soitmono-chromatique.
La f onction i =f (a)
étant déterminéeon s’en sert pour trouver les valeurs a1
inconnues,
correspondant
aux i mesurés.Alliages
àplus
de deuxcomposants
indé-pendants. -
Soit unsystème
de kcomposants
indépendants
Ai, A2,
..., ,Ak-1, Ak,’
rangés
suivantles teneurs croissantes. Dans vn
alliage,
Ax
seraitalors le métal de base et
Ak-,
le constituant leplus
important.
Il n’est paspossible
de trouver lacomposition
d’un telsystème complexe
d’une manièresimple.
Toutefois ilpeut
êtreintéressant,
surtoutdans les recherches
métallographiques,
de comparerl’absorption
de cesystème
àl’absorption
d’unsystème
binaireAk-1, Ak,
qui
par sacomposition
serapproche
leplus
dusystème complexe.
Onattribue alors à l’extinction e du
système.
examinéune teneur
aÍc-1
1 dusystème
binaireAk-1,
AhJ’appelle
cette valeurai_,
1 indice k - 1 dusys-tème
Ai, A2,
...,Ak.
La relation entre l’indice k -1 i et les
composants
dusystème complexe peut
être déduite de la manière suivante.Admettons
l’additivité
des volumespartiels
decomposants.
Dans lesystème
binaireAk_1,
Ak
deteneurs
ak-U aÍc, ê"
estexprimé,
d’après
l’équa-tion
(12)
[12] :
Par
hypothèse
on a s’ = s, où s est donnée par(8).
D’où,
pour l’indice k - 1 :où
-Il est facile de montrer que
l’équation
(16)
est valable même si lerayonnement
utilisé n’est pasmonochromatique.
Exemple numériques
Calculons l’indice cuivreacu
del’alliage
formé deAi
= Fe,A2
=Si,
A3
= Mn,A4
=Mg, A5
= Cu,A6
=Al;
al =o,35,
a2 =
0,59,
a3 = 0,65,a4. = 0,89, a5
=4,80, a6
=92,72; ;
P5 = II 120, P6 = i
059 ;
Ul = O,I27 2, U2 - 0,425 3,v3=o,I36g,U4=o,5745,v5=O,IIIg,vg=o,370,3;
Y. ak Vk =35,8 ;
2 ak pk = 160 700; q = 4 48o; 100(P6 - qv6) = -
60 200 ; q(v5 - v6) = -
1159 ;
P6 - P5 = - 10 060;aCu=
5,35.
.II. - Partie
expérimentale.
Préparation
d’échantillons. - Les échantillonsmétalliques
sontpréparés
au tour. Ceuxqui
serventà l’étude
macroscopique
de larépartition
descons-tituants ont habituellement une
épaisseur
de 5 mmtandis que les échantillons
microradioanalytiques
ont une
épaisseur
environ dix foisplus petite.
Leurs forme et
préparation
ont été décritesailleurs
[3,
5,
6, 13,
14].
Préparation
d’étalons. - a.Étatons
pour
macro-radioanalyse.
- Il est très difficile d’obtenir unalliage homogène
aupoint
de vuechimique. Lorsqu’il
s’agit
d’unalliage
binaire,
dont les volumespartiels
descomposants
sontadditifs,
onpeut
former desétalons
épais à
1"aide de deux couchesd’épais-seur
dl
etd2
de métaux purs. La somme des épais-seurs est constante etégale
àl’épaisseur
deséchan-tillons à
examiner.
Pourpréparer
les étalons d’unsystème
binaireAi,
A2
onpeut procéder
de la manièresuivante.
Choisir
l’épaisseur
totale d des échantillonsqui
sera celle des témoins. Choisir la teneur maximum a1m
de
métalA1
dans la série d’étalonsAi, A2.
Calculerl’épaisseur
maximumdlm.
de métalAl
correspondant
à a1m,d’après
la formuleCalculer la valeur
et = di m,
1qui
représente
l’épais-aim q p p seur moyenne de métal
Al, correspondant
à i pour 1o0 de cet élément dans l’étalonAi, A2,
pourl’inter-valle
(o, a1m).
Soit
ai,
a ï.,
...les
teneurs enélément Ai
desétalons à
construire.
Les valeursapproximatives
desépaisseurs
de métalAi
sont alors0ia’i ,
Ola"j,
....Préparer
desrondelles (0
=Iolnm)
demétal,
ayant
les valeursapproximatives
que l’on vient de calculer.Mesurer,
à l’aide d’unmicromètre,
àquelques
micronsprès,
les
épaisseurs
d i,
d!’.,
...des rondelles
préparées..
Calculer lesépaisseurs
correspondantes
d2, d’2,
... de métalA,2,
sachantque d2
= d -di,
....
L’équation
donne la
valeur a1
cherchée dechaque
étalon.Préparer,
autour,
descylindres (0
=o mm)
enmétal
A2,
dont lahauteur
correspond
aux valeursd2,
d’’2,
... trouvées. Faire dans uneplaque
en métalA2
d’épaisseur
d,
six trouscylindriques (Ø =1 o mm),
d’après
lecroquis
représenté
sur lafigure
3:Préparer
une feuille en métal
Al, ayant
approximativement
l’épaisseur correspondant
au troisièmeétalon,
per-forée
de
la mêmefaçon
que laplaque
enA2.
Fabriquer,
à l’aide de la cire à modeler et delitharge
unepâte
dontl’opacité
aux rayons X a étéexpérimentalement
trouvéeapproximativement
égale
au troisième étalon de la série
[1]. Remplir
de cettepâte
tous les trous de laplaque
enA2.
Y enfoncerles
cylindres
enA2.
Enleversoigneusement
l’excèsde
pâte
d’abord à l’aide d’uncouteau,
puis
avec dutrichloréthylène.
Mettre enplace
les rondelles enmétal
A,.
Enduire de colle les alentours descylindres.
Presser dessus une feuille decélophane
de sorte que toute laplaque
en , A2
soit recouverte. Mettre enplace
la tôleperforée
enAi.
Recouvrir le tout d’une feuille decélophane
et visser sur l’ensemble uncadre
métallique (fig. 3).
Fig. 3. -
Croquis d’une série d’étalons
pour macroradioanalyse.
Exemple numérique. - Système Ai
=Cu,
A2
=Al;
d = 5mm; P1 -
3,30, alm = 15 pour 100;P2
d1m
=0,253
mm;
61=
0,017 mm. Le tableau suivant donne les valeurs de al de lapremière
série de six,étalons.
Lorsqu’il
s’agit
d’étalonsminces,
pourmicro-radioanalyse,
on doit utiliser des tôlesayant
lescompositions
désirées. Ces tôles sontusinées,
surtranche,
en mêmetemps
que leséchantillons,
cequi
garantit l’égalité d’épaisseur
de l’ensemble échantillon-étalon[3,
5,’ 6, 13,
14]’.
Émulsions
photographiques.
-a.
Régularité
des émulsions. -
Une émulsionphotographique
idéale,
irradiée par un faisceauparallèle
de rayonsX,
de
puissance
uniformémentrépartie
suivant toute lasection,
devraitdonner,
après
développement,
46 A
J’ai examiné trois émulsions
différentes,
de dimensions 9 x 12 cm, afin de voir combien elless’approchent
de cet idéal. Ils’agissait
depellicules
spéciales
pourradiographie
« Cristallix »Kodak-Pathé,
despellicules
« Pathélith » aritihaloKodak-Pathé et des
plaques
« Collodium » Guilleminot.L’émulsion,
débarrassée de sonpapier
protecteur,
a étéplacée
dans une boîte encarton,
quej’appelle
boîte àsemi-microradiographie,
au fond delaquelle
se trouve une feuille de
plomb [5,
6,
14].
Le dessus du couvercle de la boite est formé d’une feuille depapier
noir. L’irradiation a été effectuée à l’aided’un tube
à- rayons
’X
« Metalix »(100 kV),
fonc-tionnant au courant alternatif. Pour les trois émul-sions les conditions
opératoires
ont été les mêmes :-
tension V = 61 kV max; intensité du courant
I = 3
mA ;’ distance
pellicule-foyer
D = 120 cm.Les
temps
de pose ont été de i s pour « Cristallix »,30o s pour « Pathélith », 3o et go s pour « Collodium ».
. Fig. 4. - Courbes photométriques du film « Cristallix »
uniformément irradié par les rayons X. Le minimum du
noircissement, au milieu de la plaque, correspondant à
une déviation de 100 pour 100 est S =
o,77.
Le
développement
des films « Cristallix » a étéfait en cuve
verticale,
pendant
5 mn à180,
dans du révélateurKodak-Pathé,
spécial
pour rayons X. Soin a étépris
debouger
le film dans tous les senspendant
ledéveloppement.
Celui-ci a été arrêté dans un bain d’acideacétique (H20,
l;, CH3COOH,
10cm3) ;
le film a été ensuite fixé en cuveverticale,
lavé,
rincé dans l’acideacétique, puis
dans l’eau distillée.Les films « Pathélith » et les
plaques
« Collodium ))ont été
développés
et fixés avec toutes lesprécau-tions
mentionnées.
Le révélateur utilisé a été forméde deux solutions :
A,
méthol4
g,hydroquinone
lOg, métabissulfite depotassium
3o g, KBr 2 g,H20
jusqu’à 1
1; B,
K2C03
anhydre
100 g,H20
jusqu’à
11;
mélange
de ipartie
deA,
Ipartie
de B et4
parties
d’eau. Le
développement
aduré 7 mn
à 180,
en cuve horizontalecouverte.
Pour
photométrer
lesimages
obtenues,
j’ai
utilisé lemicrophotomètre
Zeiss
pourspectres,
à cellulephotoélectrique
àcouche
d’arrêt. Laphotométrie
a été effectuée suivant les deux médianes durec-tangle
9X12 cm, de millimètre en millimètre. Larégion
photométrée
w
par une mesure a été de
o,168
X1,428
mm pour les films « Cristallix » et lesplaques
«Collodium )). Elle était de 0,107 X1,428
mm’
pour le film « Pathélith ».
L’expérience
montre que le noircissement désémulsions est loin d’être uniforme. Afin de comparer
les différentes
émulsions,
j’ai exprimé
toutes les déviations dugalvanomètre
duphotomètre
encentièmes de la déviation maximum observée pour l’émulsion donnée. Les résultats obtenus sont
représentés
graphiquement
sur lesfigures
4
’a, 7.Le film «
Cristqllix
» montre laplus grande
uni-formité
(fig.
4)
àgrande
distance. Les déviations moyennes aux deux bouts extrême du film diffèrent de 15 pour 100 environ. Du fait du grosgrain
del’émulsion
on rencontre des variations locales de ladéviation, pouvant
atteindre 5 pour 100 etplus.
A
grande
distance lesplaques
« Collodium » ontFig. 5. - Courbes
photométriques
de la plaque « Collodium »,uniformément irradiée par les rayons X. Noircissement
minimum S = 0,15.
Fig. 6. - Courbes
photométriques de la plaque « Collodium »,
uniformément irradiée par les rayons X. Noircissement
minimum S = o,38.
des noircissements très différents. Les bords de la
plaque
sontplus opaques que le
milieu;
la différence des déviations atteint4o
pour 10oo pour laplaque
exposée
3o s(fig. 5),
etplus
de 5o pour 10o pour laplaque
exposée
go s(fig 6).
Parcontre,
àpetite
distance,
laplaque
est,
à cause de songrain
fin,
beaucoup plus régulière
que le film « Cristallix ».L’irrégularité
est encoreplus
considérable pour le film « Pathélith », pourlequel
la différence de dévia-’tion entre le bord et le centre atteint 80 pour 100
(fig.
7).
Cet examen montre que seul un film de genre
« Cristallix » obtenu par
découpage
degrandes
feuilles
peut
servir à laradioanalyse
des surfaces étendues. Il ne convient pas à lamicroradioanalyse
à cause de son gros
grain.
Lesplaques
« Collodium »,préparées
individuellement,
peuvent
être utilisées pour lamicroradioanalyse,
où larégion
examinéela
région
centrale de laplaque qui
est laplus
régu-lière. Le film « Pathélith » ne
paraît
pas utilisablepour le travail
radioanalytique.
Fig. 7. - Courbe
photométrique du film « Pathélith »,
uniformément irradié par les rayons X. Noircissement
minimum S = 1,08.
b. Sensibilité des émulsions aux variations de
composition
chimique
de l’écran. = Il est engénéral
souhaitable d’obtenir une différence de
noircisse-ment aussi
grande
quepossible
pour une différence donnée du flux de rayons X.L’image
obtenue
seraalors « contrastée ». .
Afin d’examiner cette
propriété
j’ai
fait desradiographies
d’étalons Al-Cu à l’aide de trois émulsionsphotographiques
mentionnées. Toutes lesradiographies
ont été obtenuesavec
V =47
kV max,7=3
mA,
D = 120 cm, étalons contrel’émulsion,
letout
dans la boite àsemi-microradiographies.
Letemps
de pose a été de I20 s pour « Cristallix »,18o s pour « Collodium » et « Pathélith ». Les
dévia-tions du
galvanomètre
duphotomètre,
enfonction
de la teneur en cuivre des étalons sont
représentées
sur la
figure
8. Elle montre que les trois courbesobtenues sont
pratiquement rectilignes
entre lesnoircissements
ï,o3> S >o,53
pour « Cristallix »,o,9-2
S >0,15
pour « Collodium » et0,44
>S >
0,14
pour « Pathélith ».
La
partie rectiligne
de ces courbes a laplus grande
pente
pour « Cristallix » et laplus
faible
pour «Pathé-lith ».
Lorsque
c’estpossible
on se servira donc des filmsspéciaux
pouf
rayons X. Laplaque
« Collodium »est à
préférer
au film « Pathélith ».Rayonnement parasite.
-Lorsqu’un
faisceau de rayons X passe à travers unécran,
unepartie
du
rayonnement
est diffusée en tous sens. A la sortiede
l’écran l’intensité de cerayonnement
est faible et
gêne
peu la formation del’image
radio-graphique.
Parcontre;
lerayonnement
diffusé par la matière en dehors de l’écranpeut
devenirgênant
et fausser le résultat
radioanalytique.
Ilimporte
donc deprendre
desprécautions
pour éviterl’action
de cerayonnement
parasite.
Soit P la
pièce
àradiographier,
F lefilm,
S unsupport
(fig.
9).
La distanceDl sépare
lapièce
dufilm,
et la distanceD2
le film dusupport.
Lesparties
du film et dusupport,
en dehors de l’ombreprojetée
Fig. 8. - Courbes d’étalonnage Al-Cu. Déviation du
galva-nométre du photomètre en fonction de la teneur en cuivre des étalons et de l’espèce de l’émulsion photographique.
Fig. 9. - - Représentation schématique de la disposition de la pièce P, du film F et du support S, lors de la prise
48 A
de
P,
sont irradiées par un fluxintense
de rayons X.Elles
deviennent,
de cefait,
source d’unrayonnement
secondaire
qui
se propage dans toutes lesdirections.
Ce
rayonnement peut
noircir. lapartie
du film surlaquelle
se formel’image radiographique
de lapièce,
La
disposition
géométrique
de lapièce
P du film F et dusupport
S doit aussi avoir une influencesur l’action du
rayonnement
diffusé.Pour
obtenir
le noircissement convenable de laFig. 10. - Influence du rayonnement diffusé. Prisme en fer. Courbe I ;
Di aé
D2 N o ;Courbe II : ô Dl o mm, Di *5 o. V = 61 kV t = 150 s.
radiographie
il fautqu’une
certaineénergie
E derayonnement
X tombe sur l’unité de surface de l’émulsionphotographique. Puisque
lapuissance
dufaisceau
émergeant
e,st
I et letemps
depose t,
on a .
Durant le
même
temps,
lefilm et
lesupport
reçoivent
lerayonnement
incident depuissance Io,
donc uneénergie,
par unité ’ de surfaceEo
,Il
semble,
àpriori,
toutes choses restantégales
d’ailleurs,
que
le noircissement de laradiographie
par lerayonnement
parasite
seraaugmenté lorsque
la différence
Eo - E
=Io t (1
-e-E)
ou lerap-port
E
= eE croissent. Le noircissementparasite
E
doit
augmenter
lorsque
Dl
etD2
croissent de zéro àune certaine valeur. Il est évident que si
D2
devient trèsgrand,
l’action durayonnement
diffusépeut
devenirnégligeable.
Cessuppositions
sont confirmées par lesexpériences
suivantes. ,
a.
Influence
deD,.
- Dans la boîte àsemi-microradiographies
estplacé
un morceau de filmradiographique
contre lesupport
en Pb. On aalors
D2 ~
o. Ondispose
de deuxprismes
identiques
en Alou
en Fe de dimensions 5 X 5 X i oo mm. Lepremier
prisme
repose entièrement sur le film.Pour lui
Dl ~
opartout.
Un bout seulement du secondprisme
est directementappuyé
sur lefilm,
l’autre bout repose sur une calle due 10 mm dehauteur,
de sorte que
Dl
varie de o à o mm. Lesradio-graphies
obtenues ont étéphotométrées
suivant lalongueur.
Lafigure
10 montre les courbescorres-pondant
auxprismes
enfer,
radiographiés
àV = 61 kV,
1 = 3 mA, D = 120 cm, t = 150 s.
Lacourbe
1 serapporte
auprisme
couché sur le film(D1 ~ o),
tandis que la courbe IIcorrespond
auDl
variable de o à iomm. Dans le dernier cas on
remarque nettement la baisse de la
transparence
due aurayonnement
diffusé. Elle passe par unminimum. Aux erreurs
d’expérience
près,
latrans-parence de la
radiographie
dupremier prisme
n’est pasperturbée
par lerayonnement
parasites
b.
Influence
deD2.
- On modifiel’expérience
précédente
de tellefaçon
que le film repose sur deuxcalles
identiques
de, 10 mm dehauteur,
éloignées
de 100 mm, l’une de l’autre. L’un desprismes
enfer repose sur le film
(Di ~ o).
Lesupport
deplomb
est
disposé
enplan
inclinéau-dessous
dufilm,
desorte que sa distance
D2
au film varie de o à i o mm.Pour l’autre
prisme,
servant detémoin,
on réaliseDl ~
D2 ~
o. Laradiographie
est faite dans lesmêmes conditions que celle sous a. La
figure
11 montrele résultat de la
photométrie
desradiographies.
On remarque(courbe II)
l’influence considérable deD2
sur l’action durayonnement
diffusé.Lorsque D2
a atteint 5 mm, le
film,
dans les conditionsphoto-métriques
choisies,
est devenucomplètement
opaque, bienqu’à
la même distance de la calle le témoin montre.(courbe I)
une déviation dugalvanomètre
de 3 60 mm environ.
. c.
Influence
deEo
et E. - Desexpériences
ana-logues
à cellesdécrites
sous b ontété.
effectuéesavec des
prismes
en aluminium. Dans unepremière
expérience (fig. °12),
la tension maximumemployée
a été deV = 32 kV (1 = 3 mA, D = i2o cm), ce qui
a nécessité un
temps
depose t
=48o
s. Dans l’autreexpérience (fig. 13)
la tension a été élevée à 61kV,
les autres conditions restant les
mêmes,
cequi
apermis
de baisser letemps
de pose à 5 s. On voitcas par le
rayonnement
diffusé et l’absencequasi
complète
deperturbation
dans le second cas.Fig. II. - Influence du rayonnement diffusé. Prisme en fer.
Courbe I : Di *5 D2 ~ o ;
Courbe II : Dl ~ o, o D2 I o mm. V = 61 kV; 1 = 150 s.
Fig. 12. - Influence du rayonnement diffusé.
Prisme en aluminium.
Courbe
I : Di ~ DQ N o;Courbe II : Di *5 o, o D2 10 mm. V = 32 kV; t = 48o s.
d. Protection contre le
rayonnement
di f f usé.
- C’estprécisément
dans les conditionsd’obtention
desbonnes
radiographies,
que la différenceEo - É
est
grandé
et que lerayonnement
diffusé est leplus
à craindre.Puisqu’il
estimpossible
de faireréelle-ment
D,
=D2
= o, il faut trouver un autre moyende
supprimer
ledanger
durayonnement
diffusé.Fig. 13. - Influence du rayonnement diffusé. ’ Prisme en aluminium.
Courbe I : Di *5 Di *5 o ;
Courbe II : D1~ 0,0
Dz
o mm. V = 61 kV; t = 5 s.J’entoure les
pièces épaisses,
ou en matièresfortement
absorbantes(grands 03B5)
d’une couche depâte
fabriquée
avec de lapâte
à modeler contenantquelques
pour cent
delitharge [1, 12].
Il me sembledésirable que la
pâte présente
la mêmeopacité
aux rayons X que la
pièce.
Lorsqu’il
s’agit
desemi-microradiographies
leproblème
estplus simple,
car les échantillons sontminces,
Eo -
E estpetit,
et ilssont,
en
outre,
entourés habituellement d’une
épaisseur
considé-rable de métalqui
protège
laradiographie
durayon-nement diffusé de l’intérieur du
support
enplomb.
Obtention de
radiographies.
- Les
macro-radiographies
sont obtenues de la manière suivante. Sur une table recouverte deplomb
estposé
leFig. 14. - Schéma de
prise d’une macroradiographie.
Fig. 15. - Schéma de
prise d’une semi-microradiographie.
film
radiographique,
placé
dans uneenveloppe
enpapier.
La série d’étalons et laplaque
à examinersont mises sur
l’enveloppe.
Laplaque
est entourée depâte
équiopaque,
comme le montre lafigure 14.
Le tout est irradié par lesrayons X provenant
d’un50 A
Lorsqu’il
s’agit
de lasemi-microradiographie,
laplaque
photographique
estplacée
sur la feuille deplomb qui
se trouve au fond de la boîte àsemi-microradiographie.
Sur la couche sensible estplacé
l’échantillon usiné et le tout est irradié par les
rayons X
( fig. 15). Lahodny
et Nonveiller[3],
utilisant cette méthode ont décrit une modification de laprise
desemi-microradiographies.
Exemples
demacroradiographie
et desemi-microradiographie. -
Lafigure
16 montre unepartie
de lamacroradiographie
( V
=47
kV, I=3mA,
D = 120
cm, t
= 210s)
d’une coupe de 5 mm d’unculot
d’alliage
Al-Sb,
refroidi lentement dans uncreuset. On remarque très nettement comment le constituant
A1 Sb,
s’estdéposé
sous l’influence de lagravitation,
lorsque l’alliage
a étépartiellement
liquide.
L’antimoine(logA
=5,570)
absorbedavan-tage
que l’aluminium(logà
= 3,456)
et’ c’estpourquoi
les cristaux de la combinaisoninter-métallique
AlSbparaissent
sombres sur lacopie
de laradiographie
initiale.Préparons
laradiographie
d’une coupe deo,5
mmFig. 16. - Macroradiographie d’une
partie d’une coupe de 5 mm d’épaisseur d’un culot en alliage contenant 5 pour i oo de Sb le reste Al, refroidi lentement dans le
creuset. Ségrégation de l’antimoine sous l’influence de la gravitation (Grandeur naturelle).
du
même
culot,
en utilisant une’plaque
àgrain
du mêmeculot,
en utilisant uneplaque
àgrain
fin etagrandissons
laradiographie
unevingtaine
de fois. La
semi-microradiographie
obtenue(fig.
l,V = 47 kV, I = 3 mA, D = 6o cm, 1 = 3oo s, y = 21)
montre nettement les cristaux individuels de AlSb entourés
d’alliage eutectique
Al-AISb.La
macroradiographie
et lasemi-microradio-graphie
ont trouvé denombreuses
applications [ l , 2,
3,
5,
6, 7, 8,
13,
14].
, Fig. 17. -
Semi-microradiographie de l’alliage Al-Sb
de la figure 16. Grossissement =21.
Exemple
demacroradioanalyse. -
Uneplaque
de 5 mmd’épaisseur
a étédécoupée
perpendiculai-rement à l’axe d’une billette en
alliage
contenant :-Zn,
8,5; Cu, 1,5;
Mg,
2,5; Cr, 0,25;
le reste aluminiumet ses
impuretés
habituelles. Elle a étéradiographiée,
avec une série d’étalonsAl-Zn,
épais
de 5 mm, surfilm «
Périapical
». Les étalons et laradiographie
ont été
photométrés
à l’aide dumicrophotomètre
enregistreur
Chalonge.
Lafigure
18reproduit
l’enre-gistrement
photométrique
de lapremière
séried’étalons,
tandis que lafigure
19représente
l’enre-gistrement
de laradiographie,
suivant undiamètre,
à
partir
ducentre
de laplaque.
Onremarque’
leschangements locaux
de l’indiceZn,
ainsi que sabaisse vers la
périphérie
de la billette.On trouvera d’autres
applications
de laradio-analyse
dans les travaux[1, 2].
Exemple
demicroradioanalyse.
- J’ai utilisé lamicroradioanâlyse
pour l’étudede
la diffusion du cuivre dans l’aluminium[13,
14].
Ils’agissait
des tôles dont l’âme consistait en unalliage
d’alu-minium
contenant :Cu,
4,0;
Mg,
i ;Mn, 0,8; Si,
0,7;Fe, o,3
pour oo, tandis que les faces extérieures étaient en aluminium pur.Les tôles
ont
été usinées[6, 13, 14]
ensemble avec des tôles contenant desquantités
connues, crois-santes decuivre,
servant d’étalons.L’épaisseur
de lapartie
usinée a été de i mm: Le tout a étéradio-graphié
surplaques
« Collodium » etphotométré.
Les étalions donnent directement l’échelle des ordonnées en indice
Cu,
tandis que l’axedes
abscissesest la
distance,
grossie
vingt
fois,
àpartir
de la surface de la tôle. Lafigure
20 montre trois courbesd’enregistrement
Photométrique indiquant
lapro-gression
du cuivre dans la couche externe, enRemarquons
que l’âmeelle-même
peut
servir d’étalon si sacomposition
est connue et si ladévia-tion du
galvanomètre
duphotomètre
est une fonction linéaire de la teneur encomposant
que l’on dose[ 14].
Fig. 18. - Enregistrement photométrique de la radiographie d’une série d’étalons AI-Zn. Photomètre Chalonge.
(Réduit de moitié à la reproduction.) .
Fig. 19. - Radioanalyse d’une coupe de billette. Enregistrement photométrique
d’une radiographie d’une ’coupe d’une billette en alliage »AI-Zn-Cu-Mg-Cr.
L’origine correspond à l’axe de la billette. L’échelle des ordonnées est obtenue à l’aide de courbes du genre de celle de la figure 18. (Réduit de moitié à la
reproduction.)
Caractère
microanalytique
de laradioana-lyse.
- Unemesure
photométrique
dela
macro-radiographie
nécessite une surface de l’ordre de0,1 I X
1,’ 5 mm.
Pour uneépaisseur
del’échantillon
d’Al-Cu de 5 mm, et une densité de 3 g :
cm3,
cetterégion correspond
à une masse de l’ordre deo,ixi,5x5x3==2
mg de matière. Dans cettequantité
il est facile de déceler laprésence
de 0,2 pour 10o deCu,
cequi correspond
à unequantité
de cuivre de l’ordre de
deux
cinq
centièmes,
soito,004 mg
ou4 y.
_Lorsqu’on photomètre
dessemi-microradio-graphies,
laquantité
de matièrecorrespondant
àune mesure
photométrique
est de l’ordre de o,02 X i Xo,5
X 3= 0,03 mg;
laquantité
de cuivre décelable facilement est500.
foisplus
petite,
donco,o6y.
Ces chiffres montrent que les méthodes
radio-analytiques
décrites sont véritablement des méthodesmicroanalytiques.
En outre laradioanalyse
donne lacomposition
d’une très.petite
région
del’écran,
52 A
Fig. 20. - Microradioanalyse des tôles en alliages AI-Cu-Mg-Mn-Fe-Si plaquées avec de l’aluminium
pur,,’et chauffées des temps variables à 5ooD C. Microphotomètre enregistreur Chalonge. (Réduit
d’un tiers à la reproduction.)
Manuscrit reçu le 21 octobre 1950.
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