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Analyse du génome des espèces d’ élevage : projet
d’établissement de la carte génétique du porc et des
bovins (1)
J. Gellin, F. Grosclaude
To cite this version:
J.
GELLIN F. GROSCLAUDEINRA Laboratoire de
Génétique
Cellulaire31326 Castanet-Tolosan Cedex
*
IN12A Laboratoire de
Génétique
biochimique
78352Jouy-en-Josas
CedexAnalyse
du
génome
des
espèces
d’ élevag e :
projet
d’établissement
de la
carte
génétique
du
porc
et
des bovins
(1)Chez
l’homme,
l’analyse
du
génome
est
très avancée
puisqu’on
connaît
à
cejour
plus
de
5 000
marqueurs
génétiques.
La
carte
génétique
met
notamment
enévidence
les liaisons
génétiques
entre
cesmarqueurs
et
des
gènes
intervenant
dans les maladies héréditaires. Chez les
espèces
d’élevage,
les
cartes
génétiques
sont
encoretrès
rudimentaires :
116
gènes
étudiés chez le
bovin,
40
chez le
porc.
Les
recherches
entreprises
surles
génomes
de
cesespèces
devraient conduire à
uneplus grande
efficacité de
la
sélection,
par
la meilleure
connaissance
du déterminisme des
caractères
et
par
l’identification
précoce
et
plus précise
des
génotypes.
1
/ Les motivations
et
les
perspectives
1.
1
/ Les finalités
L’amélioration
génétique
desespèces
d’éle-vage porte actuellement sur un nombre
res-treint de caractères considérés comme
priori-taires
(croissance,
efficacitéalimentaire,
quan-tité de viande chez le porc,quantité
de matièresprotéiques
et de matières grasses du lait pourles
espèces
laitières parexemple).
Elles’appuie
sur les méthodes de la
génétique
quantitative,
qui
suppose un déterminismepolygénique,
etnécessite la mesure des
performances
sur ungrand
nombred’animaux,
opération
lourde etcoûteuse
prise
encharge
pour unegrande
part
par les
organisations
d’élevage.
Dans cecontexte, faute de
pouvoir
être mesurés demanière
techniquement
ouéconomiquement
acceptable,
d’autres caractères intervenantdans l’économie des
productions
ne sont paspris
encompte,
ou ne le sont que trèspartielle-ment selon les
espèces
ou les situations(carac-tères de
reproduction,
de résistance auxmala-dies ou
d’adaptabilité
engénéral).
Or cescarac-tères,
qui
sont aussi sous contrôlegénétique
mais
généralement
moins étroit que lescarac-tères considérés
prioritairement
ensélection,
mériteraient des efforts d’amélioration. La connaissance de
gènes
intervenant dans leur déterminismepourrait
permettre de le faireavec une efficacité nettement accrue par
rap-port aux méthodes basées sur les seules mesures de
performances.
Même dans le casdes caractères
principaux,
l’identification degènes sous-jacents pourrait
être utilementexploitable.
Il est doncclair,
depuis
desdécen-nies, que seule une
analyse approfondie
dugénome
comportant
l’identification degènes
contrôlant les caractèresd’importance
écono-mique,
la détection de leurpolymorphisme
etl’évaluation de leurs relations
permettrait
de franchir une nouvelleétape
dans leperfection-nement des méthodes de sélection.
(1) Texte présenté devant le Conseil scientifique de
l’INRA, le 20 novembre 1990.
Résumé
________________________Comparées
à celles de l’homme et de lasouris,
les cartesgénétiques
desespèces
d’élevage
sont encore très rudimentaires.Toutefois,
la gamme destechniques
actuellement
disponibles
permet désormais de progresserrapidement
dansl’éta-blissement de ces cartes.
L’objectif
immédiat deséquipes
degénétique
molécu-laire etcytogénétique
de l’INRA estd’identifier,
pour lesgénomes
bovin(à
Jouy-en-Josas)
etporcin
(à
Toulouseessentiellement),
unpremier
réseau de marqueursdistants d’environ 20
centimorgans,
soit un ensemble d’environ 150 marqueurs.Compte
tenu du fait quel’organisation
dugénome
est relativement conservéed’une
espèce
de mammifères àl’autre,
les connaissancesacquises
chez l’hommeet la souris
permettront,
dans une certaine mesure, deguider
les travaux decar-tographie
desespèces d’élevage.
On attend de ces recherches :1)
la mise enévi-dence des
régions
dugénome
intervenant dans la variabilité des caractèresquan-titatifs ; 2)
des bases dedépart
pour leclonage
desgènes
d’intérêtzootechnique ;
3)
lerepérage
précoce
degènes majeurs
à l’aide degènes
marqueursproches ;
4)
une meilleure
appréciation
de la diversitégénétique
des races et5)
uneprécision
accrue dans l’identification des animaux et le contrôle des filiations. DesSégrégation : mode de
répartition des allèles d’un individu à sa descendance.
Clonage de gène :
techni-que permettant d’isoler et
de multiplier des millions de fois la séquence d’ADN d’un gène, ou une série de
fragments représeniant t cette séquence. Elle utilise la multiplication dans une
cellule hôte (bactérie,
levure...) d’un vecteur
(phage, plasmide...) ayant
intégré la séquence.
Soulignons
toutefois,
dès àprésent,
que, sil’accès au
polymorphisme
degènes
directe-ment
impliqués
dans les caractères à améliorerest évidemment l’idéal à
atteindre,
il estpossi-ble et il peut être efficace
d’opérer,
dans uneétape
intermédiaire,
sur d’autresgènes
ou sitespolymorphes
situés dans leurvoisinage.
C’estcette
approche
indirecte dont il seraquestion
plus
loinlorsque
seront utilisés les termes de« gènes
marqueurs » ou de « marquage » dugénome.
L’existence, dans le
Département
deGénéti-que animale de
l’INRA,
des laboratoires deGénétique
cellulaire(Toulouse),
deGénétique
biochimique,
deCytogénétique
et deRadiobio-logie
appliquée (Jouy-en-Josas)
témoigne
d’unsouci
déjà
ancien de s’investir dansl’analyse
dugénome
desespèces
d’élevage.
Malheureu-sement, l’élaboration de la cartegénétique
desespèces
d’élevage
n’aprogressé
que trèslente-ment,
compte
tenu de la lourdeur destechni-ques alors
disponibles comparée
à lapetitesse
deséquipes engagées
en France comme d’ail-leurs àl’étranger.
En dehors d’un travail decar-tographie
du porc et dulapin
ébauchédepuis
10 ans à
Toulouse,
leséquipes
duDépartement
deGénétique
animale ont donc euplutôt
ten-dance à concentrer leurs efforts sur
l’analyse
decertains
gènes importants
enélevage (gènes
desprotéines
dulait, gène
de sensibilité au stressdu porc,
gène
de fertilité « Booroola » dumou-ton).
Toutefois,
la nécessitéd’entreprendre,
dèsque les
techniques
et les moyens lepermet-traient, une
analyse
dugénome
desespèces
d’élevage,
est restée inscrite dans les intentionsdu
Département
deGénétique
animale.1.
2
/
Le contexte
désormais favorable
L’évolution
spectaculaire
destechniques
etdes connaissances fait
qu’il
n’existeplus,
àl’heure
actuelle,
de limitationmajeure
à laréa-lisation de cet
objectif,
et cecigrâce
à laconjonction
de deux facteurs essentiels :- la découverte d’une
source
paraissant
presqueinépuisable
depolymorphismes
dansl’ADN,
etl’existence de
techniques simples
pour lesmet-tre en évidence. Ceci ouvre un accès
potentiel
àdes centaines de marqueurs du
génome.
Ils’agit
dans cedomaine,
d’une véritablerévolu-tion.
- la
mise en évidence de fortes
homologies
dansles cartes
génétiques
des mammifères. Cette situation permet de baser unestratégie
deloca-lisation de
gènes
dans lesespèces
d’élevage
surla carte
génétique
d’espèces déjà
beaucoup
mieux connues
(homme,
souris) ;
à noter aussiqu’une partie
des sondes humaines et murinesest utilisable dans les
espèces
d’élevage.
La
cartographie
dugénome
des animauxd’élevage
peut donc désormais progresserrapi-dement sur deux fronts
complémentaires : 1)
lalocalisation de
gènes
connus ens’appuyant
notamment sur les cartes
génétiques
de l’homme et de la souris, et2)
la mise aupoint
de sondes
spécifiques
de marqueurs dugénome
de chacune desespèces.
1.
3
/
L’objectif
à
moyen
terme
L’objectif
à moyen terme serait d’aboutir àune couverture aussi uniforme que
possible
dugénome
desespèces
concernées par desmar-queurs. Ceci peut
correspondre
à 150-200mar-queurs
polymorphes,
espacés
de 20centimor-gans en moyenne. Il y a seulement
quelques
années, cet
objectif
aurait puparaître
utopique.
Il n’est désormaisqu’ambitieux,
et tout à fait ànotre
portée,
à condition que ces recherchesreçoivent
uneimpulsion
institutionnelle,
ets’effectuent dans un climat de
coopération
internationale constructif.
1.
4
/
Les
domaines
d’application
Au moins
cinq
domaines de lagénétique
ani-male
appliquée
doivent,
àplus
ou moinslong
terme, bénéficier de ces travaux.
1. La mise en
évidence, grâce
au réseau demar-queurs, de
régions
dugénome
intervenant dans la variabilité des caractèresquantitatifs,
aussiappelées
«QTL
» pourl’anglais
«Quantitative
Trait loci ». C’est la
perspective
laplus générale
de lacartographie.
Même si legain
espéré
paraît
faible parrapport
auxpossibilités
actuelles de la sélection pour des caractères de bonne héritabilité comme ceux de la
produc-tion
laitière,
un accroissement substantiel d’ef-ficacité est attendu pour des caractères à faiblehéritabilité. De
plus,
comme nous l’avons vu,l’objectif
est aussi de tenter deprendre
encompte, dans la
sélection,
des caractèresjus-qu’ici
délaissés. On attend de cette démarcheun renouvellement
significatif
des méthodes desélection.
2.
L’information
deposition
recueillie àpartir
de ces cartes sur les
gènes
d’intérêtzootechni-que pourra être
exploitée
comme base dedépart
pour leclonage
et l’isolement de cesgènes.
D’autre part, dans le cas desopérations
de transfert de
gènes,
elle permettra le contrôle du site d’insertion dans legénome
receveur.3. Dès à
présent,
l’évaluationprécoce
desgéno-types
aux lociproches
degènes
majeurs
(gènes
dont
l’effet, important,
estsupérieur
à l’écarttype du
caractère)
non encore clonés devraitconstituer une
importante
application.
En effet laségrégation
degènes
majeurs
estdécrite,
ousoupçonnée,
d’après
desanalyses
statistiques,
dans lespopulations (gène
de fertilité «Boo-roola » du mouton par
exemple).
Ledéveloppe-ment de la
cartographie
permettra
derepérer
des marqueursproches
de cesgènes
et donc d’identifier legénotype
des animaux dès leurnaissance
grâce
à ces marqueurs. Cetteinfor-mation, introduite dans les méthodes
d’évalua-tion des valeurs
génétiques,
devrait améliorer sensiblement les schémas de l’améliorationgénétique grâce
à cette caractérisation sûre etprécoce
desgénotypes.
4.
L’appréciation
de la diversitégénétique
desraces. La sélection
pratiquée
sur lesespèces
d’élevage
a entraînél’émergence
de racesspé-cialisées,
dont la caractérisationgénétique,
entreprise
notamment chez les Bovins à l’aide des marqueursdisponibles
jusqu’ici
(groupes
sanguins,
protéines)
pourra êtreprogressive-ment affinée avec un ensemble de marqueurs
plus
nombreux etplus représentatifs
de l’en-semble dugénome.
Parailleurs,
l’introduction d’un nombre croissant de marqueursaux différences entre races, et de mieux
maîtri-ser les croisements. En outre une bonne
carac-térisation
génétique
despopulations
permettra de concevoir des méthodes degestion
et deconservation de la variabilité
génétique plus
pertinentes
quecelles,
actuellementdisponi-bles, qui
sont fondées seulement sur lagestion
des
généalogies.
5. Les
acquis
des recherches sur la cartegénéti-que
(mise
en évidence de sitespolymorphes
indépendants)
contribuerontégalement
àren-dre
plus
précise
l’identification des animaux,donc
plus
efficace le contrôle des filiations(60 000
animaux concernés en Franceactuelle-ment).
Il est intéressant et démonstratif de situer l’état des connaissances sur la carte
génétique
des
espèces
d’élevage
en le comparant auxrésultats
acquis
sur la carte humaine.2
/ Etat d’avancement des
cartes
génétiques
dans les
espèces
d’élevage : comparaison
avec
l’état de la
carte
humaine
2.i
/ La
carte
génétique
humaine
a / Etat actuelOn estime que le
génome
humain(3.10&dquo;
nucléotides)
comprend
de 50 000 à 100 000gènes
fonctionnels. Sonanalyse
est trèsavan-cée
grâce
auprogrès
de lagénétique
molécu-laire et à l’activité d’un très
grand
nombred’équipes
travaillant en collaboration au niveauinternational. Tous les deux ans, une confé-rence fait le
point
sur la cartegénique
humaine. En 1973, 56
gènes
seulement étaientlocalisés sur les chromosomes. En 1989 on
connaissait la localisation de 1 631
gènes
codant pour des
protéines impliquées
dans lemétabolisme
général
ou dans certainesfonc-tions
différenciées ;
900 d’entre eux environont été isolés et clonés. Un
grand
nombre d’al-lèles de cesgènes
sontresponsables
depatho-logies.
Par ailleurs il fautajouter
la localisation de 3 417 segments d’ADN à fonction inconnueou sans fonction et de nombreux marqueurs
associés à des anomalies
chromosomiques,
cequi représente
un total de 5 161 marqueursgénétiques
exploitables.
b /
Objectif
principal : développement
tdu
diagnostic génétique
eet
de
lamédecine
préventive
L’intérêt
majeur
de cettecartographie
est depermettre la mise en évidence de liaisons
géné-tiques
étroites entre certains de ces marqueurset des
gènes
intervenant dans les maladies héréditaires et de conduire éventuellement à la localisation et l’isolement ultérieur de cesgènes
eux-mêmes. Certains d’entre eux ontdéjà
été isolés. C’est le cas desgènes
de lamaladie de
Duchenne,
de la chorée deHunting-ton et de la mucoviscidose.
La connaissance de ces
gènes
défectifsper-met d’effectuer une détection
précoce
chez lesindividus atteints. En
effet,
comme ledit
J.
Fré-zal : « C’est dans le domaine de la
prévention
que l’on voit se dessiner les
perspectives
lesplus proches
de lacartographie.
C’estqu’en
effet,
il estdéjà possible
de déduire laprésence
d’ungène
de celle d’un marqueurqui
lui est étroitementlié,
c’est-à-dire de savoir si unenfant à naître est voué à une maladie ou si un
sujet
déjà
né,
enfant ouadulte,
estprédisposé
àtelle ou telle affection. Le nombre des maladies
qu’il
sera ainsipossible
derepérer
vaaugmen-ter
rapidement
».Le
développement
de cette médecine donne lapossibilité
d’intervenir trèsprécocement,
mais selon des normesqui
sont à définirstric-tement
compte
tenu desproblèmes éthiques
qui
ne manquent pas de se poser chezl’Homme.
c /
Développement
des collaborations
engénétique
humaineDepuis
une dizaine d’années lacartographie
du
génome
est devenue un thèmemajeur
de lagénétique
humaine. Etant donnél’ampleur
dutravail,
delarges
collaborations internationalesse sont
développées.
Unexemple
est donné par l’initiative du ProfesseurJean
Dausset de créer,en collaboration avec le groupe de R. White
(Salt
LakeCity),
le Centre d’Etude duPolymor-phisme
Humain(CEPH).
Son but est de réunirdes échantillons de référence provenant de
plu-sieurs dizaines de familles
complètes
etnom-breuses comprenant les parents, les quatre
grands-parents
et de nombreux enfants afinque la communauté
scientifique dispose
degrandes
familles de référence pour l’étude dességrégations génétiques.
L’idée estégalement
de mettre à la
disposition
de cette communautéune carte de référence
pouvant
ère utilisée pour la localisation de nouveauxgènes.
Cet effort adéjà
porté
ses fruits avec l’établissement decartes
atteignant
une résolution de 5 à 10 cM pour l’ensemble des chromosomes humains. Cette cartegénétique
estcomplétée
par la cartephysique
où les marqueurs sont localisés aussifinement que
possible
par référence aux bandeschromosomiques.
d
/ Tendances actuelles etdéveloppement
tde
la
cartegénique
humaineUn
grand
projet
financé par la CommunautéEuropéenne
vise àobtenir,
dans les 3 à 5 ans àvenir, une carte
génétique
encoreplus
précise
et
plus
fiable pour la recherche de liaisonsentre marqueurs et
gènes
défectifs et pour ledéveloppement
dudiagnostic
précoce
desano-malies
génétiques.
A lalimite,
cette cartegéné-tique
humaine aboutira à l’identification des basesnucléotidiques
lelong
des molécules dADN dugénome
humain.Un effet « boule de
neige
» caractérise cetteactivité de
cartographie.
Lamultiplication
desmarqueurs localisés augmente le
potentiel
d’application
defaçon exponentielle.
Compte
tenu de ce
fait,
lerythme
des travaux dans cedomaine sera encore très soutenu dans la décennie à venir.
De
plus,
on assiste à des effortsimportants
pour améliorer les
techniques
decartographie.
La localisation des
gènes
est deplus
enplus
Synténie : deux locus sont dits « synténiques »
lors-qu’ils sont situés sur un
même chromosome.
Liaison
génétique :
deux locus sont dits « liés » lors-que leurs allèles ne sont pas transmisindépendam-ment Ceci indique que les 2 locus se trouvent dans la
même région
chromosomi-que. Le degré de liaison, ou
« distance génétique »
entre les 2 locus, est t
mesuré par la proportion de
gamètes recombinés parmi
l’ensemble des gamètes.
L’unité de mesure est le
«
centimorgan »
(1
centi-morgan = 1 % de
recombi-naisons). Deux locus liés
sont nécessairement
synté-niques, alors que deux locus synténiques ne sont pas nécessairement liés :
au-delà d’une certaine dis-tance (50 centimorgans) les allèles de 2 locus
synténi-ques sont transmis
Polymorphisme de lon-gueur des fragments de restriction (RFLP) : le poly-morphisme de 1 ADN se
tra-duit, entre autres, par un
polymorphisme dans la
répartition des points de
clivage par les enzymes de restriction (enzymes
spéci-fiques de courtes s
séquences nucléoüdiques).
Les allèles d’un gène peu-vent donc donner, par
cou-pure enzymatique, des
fragments de longueur
dif-férente. Ce polymorphisme
de longueur est décelable
par électrophorèse
lors-qu’on possède une sonde
nucléique spécifique du
gène.
précise,
lesprocédures
d’approche
etd’isole-ment des
gènes
devenant deplus
enplus
per-formantes.
2.
2
/
La
carte
génétique
des animaux
d’élevage
En dehors de celles des
primates
et de lasou-ris, les cartes
génétiques
des animaux sont trèspeu
développées.
L’état actuel desconnais-sances
(groupes
desynténie
et deliaison)
estrésumé dans le tableau 1.
Il est clair que,
comparées
à celle del’homme,
les cartesgénétiques
desespèces
d’élevage
sont encore très rudimentaires. Deplus
il fautajouter
aux 1631gènes
connuschez
l’homme,
rappelons-le,
3 417 segmentsd’ADN,
de fonction inconnue,jouant
le rôle demarqueurs. Ainsi, alors que chez l’homme on
dispose,
nous l’avons vu, d’un réseau demar-queurs sur tous les
chromosomes,
dans lesespèces d’élevage,
certains chromosomes sontencore
dépourvus
de tout marqueur. Inverse-ment certains groupes de liaison ou certainessynténies
ne sont pas encore affectés à leurchromosome. Ces chiffres montrent
parfaite-ment
le cheminqui
reste àparcourir
dans lesespèces d’élevage.
3
/
Les
stratégies
et
les
projets
de
cartographie
Dans ce domaine de la carte
génétique
desespèces
d’élevage,
comme dans bien d’autresdomaines,
l’INRA a été confronté auproblème
du choix des
espèces
à étudier. Sesobligations
vis-à-vis de l’aval lui interdisent de se limiter à une
espèce
modèle. Al’opposé,
il lui estimpos-sible de mener le travail de front sur toutes les
espèces
d’élevage.
Endéfinitive,
le choix s’estporté
sur deuxespèces
parmi
lesplus
impor-tantes, le porc et les bovins. On sait toutefois que les
homologies
sont telles entrebovins,
ovins et
caprins,
que les donnéesacquises
chez lespremiers
seront aisémenttransposables
auxdeux autres
espèces.
Ce choix laisse par contrede côté, pour le moment, une
espèce
économi-quement
importante,
lapoule.
Ces travaux sur le porc sont conduits par un
groupe de laboratoires constitué autour du Laboratoire de
Génétique
cellulaire deTou-louse,
les travaux sur les bovins par un groupeconstitué autour du Laboratoire de
génétique
biochimique
deJouy-en-Josas.
Ces choix sonten continuité avec les orientations
passées
de ces Laboratoires.3.
1
/
Stratégie
commune auxdeux
espèces
L’objectif
est de dresser une carteglobale
comportant
des marqueurs(gènes
connus ousites
anonymes)
distants en moyenne de 20centimorgans,
pour unelongueur
degénome
estimée à environ 30 morgans. La
stratégie
estfondée sur :
-
une
cartographie physique (localisation
desgènes
sur leschromosomes)
faisantlargement
appel
aux données de lacartographie
compa-rée ;
-
une
cartographie génétique
(distances
généti-ques)
utilisant des marqueurs suffisammentpolymorphes
etjudicieusement répartis
surl’ensemble des chromosomes.
Bien
entendu,
les étudesplus spécifiques
decertains
gènes majeurs
serontpoursuivies
parallèlement,
au fur et à mesure de la mise enévidence de ces
gènes.
a / Intérêt et utilisation de la
cartographie
comparée
Une même série de
gènes
homologues
adésormais été localisée dans une
vingtaine
d’espèces
de mammifères(primates,
rongeurs,carnivores,
espèces
d’élevage).
Uneanalyse
comparée
apermis
de révéler des similitudesdans leur
répartition
cartographique.
Mais c’estbien entendu la
comparaison
des cartesgénéti-ques les
plus
détaillées,
celles de l’homme et de la sourisqui renseigne
leplus
surl’importance
des similitudes entre
espèces.
L’examen de la localisation de 330 locihomologues
démontrela conservation de 51 segments, certains
frag-ments
chromosomiques
étant d’ailleursplus
conservés que d’autres.
L’approche
compara-tive a bien entendu ses limites car laconserva-tion des groupes de liaison à travers les
espèces
n’est que
partielle.
Toutefois,
l’idée debase,
pour l’établissement de la carte desespèces
d’élevage,
est que, si un groupe degènes
estsynténique
aussi bien chez l’Homme que chezla souris, il y a des chances pour
qu’il
en soit demême dans d’autres
espèces.
Dans ces
conditions,
on tentera de retrouver,dans
l’espèce
étudiée,
chaque
groupe de synté-nie conservé chez l’Homme et la souris enrecherchant,
dans un ensembled’hybrides
par tri de
chromosomes,
les deux marqueursles
plus
distants du groupe. Si ces deuxmar-queurs sont
synténiques,
la localisationphysi-que de ceux-ci par
hybridation
in situpermet-tra avec une bonne fiabilité d’orienter et de localiser le groupe entier. Les sondes utilisées
pour ces
étapes
n’ont pas besoin de révéler unpolymorphisme.
Par contre, dans ce groupe, ilfaudra ensuite trouver des marqueurs
capables
de révéler un
polymorphisme
important
pourétablir les groupes de liaison
génétiques.
Lafigure
1 donne unexemple
d’utilisation,
chez leporc, de la
cartographie
comparée.
b / Gènes et marqueurs
polymorphes
du
génome
* Gènes ou marqueurs détectés à l’aide
de sondes
homologues
Le nombre de sondes moléculaires
spécifi-ques de
chaque espèce
(gènes
oufragments
anonymes
d’ADN)
isolés dans les différentslaboratoires est en constante
augmentation.
Latendance
générale
est de les mettre encircula-tion
libre,
mais, bienentendu,
souventpayante.
Dans le cadre du
présent
projet,
il seranéces-saire de
disposer
d’ungrand
nombre de sondes afin de retenir cellesqui,
dans les conditionsexpérimentales
choisies,
présenteront
unpoly-morphisme exploitable.
Dans cesconditions,
ilest
envisagé
depréparer
des sondesspécifiques
supplémentaires
àpartir
degénothèques
de chromosomesséparés
par tri des chromosomes(chez
leporc)
ou àpartir
debanques
de cDNA(mamelle bovine).
* Gènes et marqueurs détectés à l’aide de
sondes
hétérologues (humaines
oumurines)
Des sondes
d’origine
humaine ou murinesont
disponibles,
soit contrepaiement
dans lecommerce
(ATCC :
AmericanType
CultureCol-lection,
CRI : Collaborative ResearchIncorpora-ted),
soitgratuitement
auprès
de leursdéten-teurs. Ces sondes
permettent,
sous certainesconditions,
d’obtenir unehybridation
croiséesatisfaisante avec lADN des
espèces d’élevage.
Cette
stratégie
est utilisée dans le cadre de l’étude des données de lacartographie
compa-rée. Environ la moitié des sondes donnent des résultatsexploitables
soit avec latechnique
deSôuthern,
soit enhybridation
in situ, soit avecles deux
techniques.
De telles sondes ontdéjà
été utilisées pour la carte
génétique
du porc.* Marqueurs
détectés à l’aide de sondes minisatellites ou microsatellitesLa
plupart
des sondes que nous venons de&dquo;
décrire révèlent un
polymorphisme
delon-gueur des
fragments
de restriction(désigné
parle
sigle anglais RFLP),
detype
diallélique,
(figure 2)
et on court donc lerisque qu’un
seul allèle soitprésent
dans les familles réuniespour l’étude des
ségrégations,
interdisant alorsl’analyse projetée.
Or il existe dans legénome
des zonesayant
unplus large polymorphisme.
Il
s’agit,
engénéral
derégions
non codantes etdonc moins soumises à la sélection. Les zones
sont
qualifiées d’hypervariables.
Elles peuvent être recherchées etclonées,
afin d’obtenir des sondes bienplus performantes
dans les études deségrégations.
Ces zones
hypervariàbles
sontappelées
VNTR
(pour l’anglais
« Variable Number of TandemRepeats
»).
Ce sont des loci constitués deséquences
d’une dizaine de nucléotidesrépétées
à la suite, en nombrevariable,
souventappelées
« minisatellites ». Les variations duTechnique « PCR » («
poly-merase chain reaction ») :
technique permettant de
multiplier in vitro, un
nom-bre considérable de fois, un
fragment d’ADN de e
séquence connue sans
avoir recours au clonage.
Elle utilise l’enzyme ADN
polymérase.
locus font
qu’un
mêmefragment
de restriction- les
enzymes utilisées
coupant
engénéral
endehors de ces
séquences -
présente
desvaria-tions de
longueur.
Ces loci sontpolyalléliques
(taux d’hétérozygotie élevé)
etdispersés
dans legénome.
Dans des conditionsd’hybridation
moléculaire peu strictes,chaque
sonde VNTRs’hybride
avec tous les lociqui comportent
desséquences
dADNplus
ou moinscomplémen-taires, donc avec de nombreux loci à la fois. Par
contre, dans des conditions
d’hybridation plus
strictes,
chaque
sonde detype
VNTR nes’hy-bride
qu’avec
le locusqui
possède
exactementla même
séquence
d’ADN.L’hybridation
donnealors des
images
plus simples (peu
debandes)
tout à fait similaires à celles obtenues dans le
cas des RFLP
classiques,
maisplus
poly-morphes
(le
locuscomporte
engénéral plus
de2
allèles).
La mise en évidence deséquences
minisatellites
spécifiques
del’espèce
étudiéepermet
ce genred’analyse
(VNTR-unilocus).
D’autres loci VNTR, les microsatellites sont
de
simples séquences oligonucléotidiques
detype
(TG)n.
Lesséquences
de cetype peuvent
être isolées du
génome
parcriblage
debanques
defragments géniques,
ou mêmesimplement
repérées
dans desbanques
de données.L’utili-sation d’amorces
spécifiques adjacentes
auxséquences
TG ainsi isoléespermet
par PCR de révéler des loci trèspolymorphes.
L’isolement d’un ensemble de sondes de
type
VNTR
spécifique
del’espèce
àcartographier
estessentiel pour la
progression
rapide
de lacarto-graphie génétique.
Ce travail estdéjà
engagé
aussi bien à
Jouy-en-Josas qu’à
Toulouse.3.a
/
Particularités
des deux
projets
Si la
stratégie
d’ensemble est la même dans les deuxespèces,
il est intéressant d’attirerl’at-tention sur
quelques
différences dans lespro-grammes, liées essentiellement aux
particulari-tés des deux
espèces
considérées.a / Les familles
animales
Les études de
ségrégation
avec les sondesdétectant un
polymorphisme
nécessitent unecollection dADN
génomique
issue de famillesavec
parents
etgrands-parents.
Unpoint
essen-tiel est
d’optimiser
la diversitégénétique
dansces familles. Chez le porc, la taille des
portées
et le
rythme
dereproduction
sont un avantagepour
l’analyse
dességrégations,
mais ladiver-sité
génétique
des raceseuropéennes
actuellesest relativement réduite. C’est
pourquoi,
leséquipes
engagées
dans le programmeeuropéen
BRIDGE ont décidé de réaliser des croisements
entre porcs
européens
et porcs chinois. Ces croisements révèlent degrandes
différencesgénétiques
pour les caractères deproduction,
permettant
d’envisager
dans de bonnescondi-tions la recherche des
régions chromosomiques
responsables
de la variabilité de ces caractèresquantitatifs.
Par contre, chez lesbovins,
la diversitégénétique
des races et croisements existant dans lesélevages privés
estjugée
suffi-sante. L’insémination artificielle et la
transplan-tation
embryonnaire
offrentégalement
delarges possibilités
pour construire des famillesinformatives. A noter
l’intérêt,
pour la mesuredes liaisons
génétiques,
de latechnique
récented’analyse
directe surspermatozoïdes,
qui
pourra, dans certains cas, éviter d’avoir à
recourir à des familles animales.
b / Le tri
des chromosomes
Une des
techniques
de base de lacartogra-phie génétique
est l’utilisationd’hybrides
somatiques qui permet
l’établissement desyn-ténies. Les
équipes
concernées de Toulouse etde
Jouy-en-Josas
possèdent
actuellement de telshybrides.
Toutefois,
leperfectionnement
de latechnique
de tri de chromosomespermet
d’oreset
déjà
d’entrevoir lapossibilité
deséparer
cha-cun des chromosomes du porc. On peut donc
envisager,
dans cetteespèce,
uneassignation
directe de
gènes
sur les chromosomes triés,technique qui
devraitremplacer
progessive-ment l’utilisation des
hybrides
somatiques.
Pour le moment, une tellepercée
n’est pasenvisageable
chez lesbovins,
où leschromo-somes sont
beaucoup plus
difficiles àséparer.
c /
L’hybridation
in situLa localisation fine des
gènes
parhybridation
in situ est une
étape
essentielle de lacartogra-phie physique
(figure
3).
Cettetechnique,
appli-quée
à descaryotypes
à hauterésolution,
estbien maîtrisée chez le porc
grâce
à la bonneconnaissance des chromosomes dans cette
espèce,
etpermet
d’envisager
undéveloppe-ment
rapide
de cette activité. Latechnique
d’hybridation in
situ avec des sondesfluores-centes devrait
permettre
d’affiner leslocalisa-tions, et d’aborder le travail chez les
bovins,
pourlesquels
elle est en cours de mise au4
/ Mise
en œuvrede
collaborations internationales
et
nationales
Les
équipes
concernées àJouy-en-Josas
et àToulouse ont une
expérience
approfondie
del’analyse
dugénome
et maîtrisent l’ensemble destechniques
et outils nécessaires àl’élabora-tion des cartes
génétiques : cytogénétique,
cul-ture
cellulaire,
production
et utilisation de sondesmoléculaires,
trichromosomique,
loca-lisation par
hybridation
in situ, étude despoly-morphismes
d’ADN. Deplus,
sur chacun desdeux sites, les travaux de
génétique
moléculaireet cellulaire bénéficient de
l’expérience
d’équipes spécialisées
engénétique
quantita-tive
(modélisation, méthodologie, application)
qui apportent
leur contribution dans letraite-ment
conceptuel
etinformatique
des données recueillies dans lespopulations,
et par la miseen évidence de
gènes
majeurs.
Cet ensembleintégré
decompétences
scientifiques
(représen-tant un
potentiel
d’environ 20chercheurs),
associé à la
disponibilité
des troupeaux desUnités
expérimentales,
a peud’équivalents
ail-leurs et il est un gage de réussite.
Toutefois,
et bienévidemment,
la réalisation de cesprojets
ambitieuximpose
aussi la miseen
place
de collaborationsorganisées
avecd’autres laboratoires. En
fait,
le nombred’équipes
dans le mondeannonçant
uneorien-tation ou une reconversion vers l’établissement
de la carte
génétique
desespèces d’élevage
estimpressionnant.
Voici un état succint des forcesen
présence :
- chez leporc : un réseau
européen
decollabo-rations entre une dizaine de laboratoires
(Grande-Bretagne, Belgique, Allemagne,
Hol-lande, Suède, Norvège,
France)
s’est mis enplace
dans le cadre duprojet
BRIDGE(«
PIG MAP»). L’équipe
formée autour du Laboratoire deGénétique
cellulaire de Toulouse faitpartie
de ce groupe. AuxUSA,
deuxéquipes
s’enga-gent
également
dans l’étude dugénome porcin.
- chez les bovins : le nombred’équipes
enga-gées
ou souhaitants’engager
estplus
élevé. Un groupe apris
actuellement de l’avance dans lafabrication de sondes. Il
comprend
uneéquipe
de l’Université du Texas et un Laboratoire
privé
de Salt LakeCity,
associés à uneéquipe
deZurich,
Suisse. Uneéquipe
duCSIRO,
Austra-lie,
estégalement
engagée
dans unprojet
simi-laire. En
Europe,
la collaboration est en coursd’organisation
sousl’égide
de la SociétéInter-nationale de
Génétique
animale.Quinze
Labo-ratoires au moins, dont le groupe formé autourdu Laboratoire de
Génétique biochimique
deJouy-en-Josas,
sontimpliqués.
Unprojet
deprogramme devrait être
présenté
rapidement
àla CEE. La mise en
place
des groupes en concurrence devrait se structurer dans l’annéequi
vient.- chez les ovins :
un programme national a été
lancé en Nouvelle-Zélande.
Dans cette
entreprise,
les deux groupesfran-çais
auront pourobjectif
de rester aussicompé-titifs que
possible
au sein des ensembles de laboratoiresauxquels
ils sontassociés,
tout enmettant d’ailleurs en commun leurs idées et
leur savoir-faire. Il est clair que seules
joueront
un rôle
important
leséquipes qui
auront puêtre renforcées en
personnel scientifique,
mais aussi et surtout eningénieurs
et techniciens.Ces groupes
comptent
également beaucoup
d’autres
équipes
françaises,
notamment cellesspécialistes
de la cartegénétique
humaine. LeLaboratoire de
Génétique
cellulaire deTou-louse
organisera
d’ailleurs en mai 1991, sousl’égide
de la Sociétéfrançaise
deGénétique,
uncolloque
sur lesstratégies
d’établissement descartes
génétiques.
Lapréparation
de cecollo-que et son déroulement devraient faciliter
considérablement les
rapprochements.
Références
bibliographiques
(Travaux d’analyse du génome effectués chez les porcs et
les bovins, classés par rubrique et par ordre chronologi-que).
1 / Cytogénétique
FORD C.E., POLLOCK D.L., GUSTAVSSON I. (Ed), 1980.
Description des bandes chromosomiques des bovins,
por-cins, caprins. Proceedings of the first international
confe-rence for the standardization of banded karyotypes of
domestic animals. Reading, août 1976. Hereditas 92, 145-162 (participation de Cribiu E.P., Darre M., Echard G., Popescu P.).
POPESCU C.P., BOSCHER J., TIXIER M., 1983. Une
nou-velle translocation réciproque t; rcp (7q- ; 15q+ ) chez un
verrat « hypoprolifique ». Génét. Sél. Evol., 15, 479-488. POPESCU C.P., BOSCHER J., 1986. A new reciprocal
translocation in a hypoprolific boar. Génét. Sel. Evol., 18,
123-130.
GUSTAVSSON I. (Cood.), BAHRI I., BOSMA A.A., ECHARD G., FRIES R., HAAN N.A. de, HANSEN E.M.,
HANSEN K.M., MAKINEN A., POPESCU C.P., RONNE
M., SYSA P., TROSHINA A., 1988. Standard karyotype of the domestic pig. Hereditas, 109, 151-157.
BOUVET A., POPESCU C.P., DE GIOVANNI-MACCHI A.,
COLOMBO G., SUCCI G., 1989. Synaptonemal complexes
analysis in a bull carrying a 4:8 Robertsonian transloca-tion. Ann. Genet. 32 : 193-199.
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HAYES H., PETIT E., DUTRILLAUX B., 1990.
Compari-son of RBG-banded karyotypes of cattle, sheep and goat.
Cytogenet. Cell Genet. (sous presse).
YERLE M., GALMAN O., ECHARD G., 1990. The high resolution GTG banding pattern of pig chomosomes.
Cytogenet. Cell Genet. (sous presse).
Il existe désormais un caryotype standard chez le porc et
les ruminants
domestiques.
Les récentes publications de Di Berardino et al (1989) et de Hayes et al (1990) sontimportantes car elles donnent, sur la base des fortes
simi-litudes qui ont été observées entre les caryotypes des
bovins, des ovins et des caprins, les correspondances
entre tous les chromosomes de ces 3 espèces. Ce résultat
permettra de transposer facilement chez les ovins et les
caprins les connaissances acquises sur la carte génétique
des bovins.
2 / Localisation chromosomique de gènes
par hybridation in situ
GEFFROTIN C., POPESCU C.P., CRIBIU E.Y., BOSCHER
J., RENARD C., CHARDON P., VAIMAN M., 1984.
Assi-gnment of MHC in swine to chromosome 7 by in situ
hybridization and serological typing. Ann. Génét., 27,
213-219.
YERLE M., GELLIN J., ECHARD G., LEFEVRE F., GIL-LOIS M., 1986. Chromosomal localization of leucocyte
interferon gene in the pig (Sus scrofa domestica L.) by in situ hybridization. Cytogenet. Cell Genet., 42, 129-132.
ECHARD G., YERLE M., GELLIN J., DALENS M., GIL-LOIS M., 1986. Assignment of the major histocompatibi-lity complex to the p1.4->q1.2 region of chromosome 7 in the pig (Sus scrofa domestica L.) by in situ hybridization.
Cytogenet. Cell Genet., 41, 126-128.
POPESCU C.P., COTINOT C., BOSCHER J., KIRSZEN-BAUM M., 1988. Chromosomal localization of a bovine male specific probe. Ann. Génét., 31, 39-42.
YERLE M., GELLIN J., 1989. Localization of leucocyte
interferon gene in the q2.5 région of pig chromosome 1
by in situ hybridization. Génét. Sél. Evol., 21, 249-252. GELLIN J., YERLE M., GILLOIS M., 1990. Assignment of nucleotide phosphorylase gene to q21-q22 région of
chromosome 7 in the pig, Sus scrofa domestica L. Anim. Genet. 21, 207-210.
YERLE M., GELLIN J., DALENS M., GALMAN O., 1990.
Localization on pig chromosome 6 of markers GPI, APO E and ENOI carried by human chromosomes 1 and 19,
using in situ hybridization. Cytogenet. Cell Genet. 54,
86-91.
Ce dernier travail est un exemple de l’utilisation possible
dans une autre espèce, des connaissances sur la carte
génétique humaine. Se reporter à la figure 1. 3 / Etablissement de liaisons génétiques
par études familiales
GROSCLAUDE F, JOUDRIER P., et MAHE M-F, 1978.
Polymorphisme de la caséine as2 bovine : étroite liaison du locus as2-Cn avec les loci as1-Cn, (3-Cn et x-Cn ; mise
en évidence d’une délétion dans le variant as2-CnD.
Ann. Génét. Sel. anim., 10, 313-327. 7.
GUERIN G., GROSCLAUDE F. et HOULIER G., 1981. The C system of cattle blood groups. 2. Partial genetic map of
the system. Anim. Blood Grps Biochem. Genet., 12, 15-21.
GROSCLAUDE F., LEFEBVRE J. et NOE G., 1983. Nou-velles précisions sur la carte génétique du système de groupes sanguins B des bovins. Génét. Sel. Evol., 15,
45-54.
LEVEZIEL H., HINES H.C., 1984. Linkage in cattle
bet-ween the major histocompatibility complex (BOLA) and
the M blood group system. Génét. Sél. Evol., 16, 405-416.
GEFFROTIN C., CHARDON P., DE ANDRES-CARA D.F.,
FEIL R., RENARD C., VAIMAN M., 1990. The swine
ste-roid 21-hydroxylase gene (CYP 21) : cloning and
map-ping within the SLA complex. Anim. Genet., 21, 1-13.
L’insémination artificielle permettait déjà, chez les
bovins, d’accéder à des familles très nombreuses (des
centaines de descendants par père). La transplantation
embryonnaire offre d’autres possibilités.
4 / Etablissement de synténies à l’aide d’hybrides
cellulaires
GELLIN J., BENNE F., HORS-CAYLA M.C., GILLOIS M.,
1980. Carte génique du porc (Sus scrofa L.). 1. Etude de deux groupes synténiques G6PD, PGK, HPRT et PK, M2,
MPI. Ann. Genet., 23, 15-21.
GELLIN J., ECHARD G., BENNE F., GILLOIS M., 1981.
Pig gene mapping : PKM2-MPI-NP synteny. Cytogenet.
Cell Genet., 30, 59-62.
ECHARD G., GELLIN J., BENNE F., GILLOIS M., 1984.
Progress in gene mapping of cattle and pig using somatie
cell hybridization. Cytogenet. Cell Genet., 37, 458-459. 5 / Traitement mathématique des données
CHEVALET C., CORPET F., 1986. Statistical decision rules concerning synteny or independence between
mar-kers. Cytogenet. Cell Genet., 43, 132-139.
Etude comparée des diverses règles utilisées jusqu’ici et
identification de la formule la plus fiable.
6 / Synthèses
ECHARD G., 1989. The gene map of the pig (Sus scrofa domestica L.). Genetic Maps, vol. V, O’BRIEN S.J. (Ed.),
4110-4113, Cold Spring Harbor Laboratory.
ECHARD G., 1989. Domestic animal gene mapping : a
comparative map of the species investigated. In HAL-NAN C.R.E (Ed.), « Cytogenetics of animals », chap.7,
84-94, CAB _ lternational.
7/ Typage de génotypes à l’aide de sondes
LEVEZIEL H., METENIER L., MAHE M.F., CHOPLAIN J.,
FURET J.P., PABOEUF G., MERCIER J.C., GROSCLAUDE
F., 1988. Identification of the two common alleles of the
bovine K-casein locus
!y
the RFLP technique, using theenzyme Hind III.
Génét.
Sel. Evol., 20, 247-254.8 / Relations entre cytogénétique et caractères d’intérêt
économique
POPESCU C.P, BONNEAU M., TIXIER M., BAHRI I.,
BOSCHER J., 1984. Reciprocal translocations in pigs.
Their détection and conséquences on animal
perfor-mance and economic losses. J. Hered. 75, 448-452.
Les translocations réciproques ne sont pas rares chez le
porc et se traduisent par des baisses sensibles de fertilité.
9 / Relations entre gènes marqueurs et caractères
d’intérêt économique
GUERIN G., OLLIVIER L. et SELLIER P., 1978. Note sur
les déséquilibres de linkage entre les locus Hal
(hyper-thermie maligne), PHI et 6-PGD dans deux lignées de Pié-train. Ann. Génét. Sel. anim., 10, 125-129.
GUERIN G., OLLIVIER L. et SELLIER P., 1979. Effet d’en-trainement d’un gène sélectionné et déséquilibre de
lin-kage ; l’exemple de deux locus étroitement liés chez le porc, Hal (sensibilité à l’halothane) et PHI (Phospho-hexose isomérase). C.R. Acad. Sc. Paris, 289, 153-156.
GUERIN G., OLLIVIER L. et SELLIER P, 1983. Etude du groupe de liaison Hal, Phi et Pgd chez le Porc ;
disposi-tion relative des trois locus et estimation des taux de
recombinaison. Génét. Sel. Evol., 15, 55-64.
GUERIN G., RENARD C. et VAIMAN M., 1986. Estima-tion des taux de recombinaison entre les locus Phi et Pgd et le complexe SLA chez le porc. Génét. Sél. Evol., 18,
241-248.
RENARD C., BIDANEL J.P., PALOVICS A., VAIMAN M.,
GUERIN G., RUNAVOT J.P., 1988. Relations entre des marqueurs génétiques et les caractères de production chez le porc. Journées Rech. Porcine en France, 20, 315-320.
Ce travail a permis l’application citée en 11. 10 / Marqueurs du génome et ressources génétiques
GROSCLAUDE F., AUPETIT R.Y., LEFEBVRE J., MERIAUX J.C., 1990. Essai d’analyse des relations
généti-ques entre les races bovines françaises à l’aide du
poly-morphisme biochimique. Genêt. Sel. Evol., 22 (sous
presse). ).
L’accès à des sites polymorphes de l’ADN répartis sur
l’ensemble des chromosomes permettrait d’approfondir
ce type d’études.
11 / Applications en cours sur le terrain
- Chez le porc : élimination du
gène de sensibilité au stress (gène Hal) dans les lignées maternelles à l’aide des marqueurs liés (limitation des pertes d’animaux ;
applica-tion de la rubrique 9).
- Chez les bovins : détermination du
génotype au locus de la caséine K des meilleurs taureaux laitiers français
(amélioration de la qualité fromagère des laits ;
applica-tion de la rubrique 7).
Summary
Genome
analysis
of farm animalspecies :
establishing
thegenetic
mapof pig
and cattle.Gene maps of domestic animal
species
are stillvery
rudimentary
ascompared
to those of manand mouse. However, many
techniques
are now available which shouldpermit rapid
pro-gress in the establishment of these gene maps.
The immediate
objective
of the INRA researchteams in molecular
genetics
andcytogenetics
is to
identify
for the bovine genome(Jouy-en-Josas)
andporcine
genome(mainly Toulouse),
a range of
genetic
markersseparated by about
20 cM, ie a group of about 150 markers.
Tak-ing
into account the fact that theorganization
of the genome isrelatively
conserved between mammalianspecies,
the information obtainedin man and mouse will
help,
at least inpart,
toguide
progress of genemapping
in domesticanimals. The
following
results areexpected :
1)
identification of genomeregions implicated
in the
variability
ofquantitative
traits; 2)
information necessary forcloning
genes ofinterest in animal
breeding ;
3)
approximate
localisation ofmajor
genes withrespect
toneighbouring
marker genes ;4)
a betterunderstanding
of thegenetical diversity
inbreeds ; 5)
ahigher precision
in theidentifica-tion of animals and the
parentage
control. International collaborations arebeing
estab-lished,
notably
within the EEC.GELLIN J., GROSCLAUDE F., 1991.
Analyse
dugenome des espèces d’61evage : projet
d’6tablisse-ment de la carte génétique du porc et des bovins.