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Effets des flores lactiques des produits laitiers
fermentés : une base scientifique pour l’étude des
probiotiques microbiens dans l’espèce porcine
G. Rychen, C. Simoes Nunes
To cite this version:
G.
RYCHEN,
C. SIMOES NUNES ENSAIA Sciences animales BP172,
54505 Vandceuvre Cedex
* Centre de Recherche
en Nutrition Animale, Société
Chimique
Roche BP 170, 68305 Saint-Louis CedexStérile à la
naissance,
le tubedigestif
desporcelets
est colonisé par les micro-orga-nismes de la flore maternelle et del’environ-nement de la maternité dès les
premières
heures de vie(Smith
1965 a,b,
Raibaud etDucluzeau
1989).
Après
24heures,
les bacté-ries du genre Escherichia sontprésentes
à des concentrations de 10"-109 par gramme decontenu intestinal
(Smith
1965b).
LesLacto-Effets des flores
lactiques
des
produits
laitiers
fermentés :
une
base
scientifique
pour
l’étude des
probiotiques
microbiens dans
l’espèce porcine
bacilli
apparaissent
dans les 4-5premiers
jours
de vie extra-utérine(Smith
1965b,
Muralidhara et al1977).
Chez l’animaladul-te,
les genres Lactobacillus,Streptococcus,
Escherichia,
Clostridium et Bacteroides constituent la flore intestinalemajoritaire
(Amtsberg
1984).
La fonction
principale
de la microflore intestinale semble être laprotection
de l’hôtecontre l’invasion de son tractus
digestif
pardes bactéries
entéro-pathogènes
(Raibaud
etDucluzeau
1989).
Elle exerceégalement
diverses autres activités telles que la
synthè-se de vitamines utilisables par l’hôte
(Duclu-zeau1979).
Chez le porc,
l’équilibre
de la microfloreintestinale
peut
êtreperturbé
par diversfac-teurs tels que le sevrage, les modifications
alimentaires,
lesregroupements
d’animauxd’origine
différente ou leschangements
delocaux
(Lyons
1987).
Le sevrage est unévéne-ment
particulièrement
difficile pour le porce-let : il se caractérise par deschangements
debâtiments et d’aliments et des
regroupements
d’animaux. Lors du sevrage, lesentérocytes
subissentd’importantes
modificationsstruc-turelles et fonctionnelles. La
profondeur
descryptes
s’accentue alors que la taille des villo-sités diminue. La réduction des surfacesd’ab-sorption
de l’intestingrêle
et laprésence
d’unepopulation d’entérocytes
en voie dematuration sont deux éléments
explicatifs
de laprédisposition
desporcelets
sevrés auxdiarrhées et aux difficultés de croissance
(Aumaître
etCorring
1978,
Kidder etMan-ners
1980).
Dans la
pratique
habituelle del’élevage
industriel,
lesrisques
deperturbations
deRésumé
-Les
probiotiques
microbiens sont des additifs alimentaires composés demicro-organismes vivants (genres Lactobacillus, Streptococcus ou Bacillus), incorporés
aux aliments à raison de 1 000 ppm. Les hypothèses sur leurs modes d’action ont souvent été empruntées aux résultats obtenus avec les flores
lactiques
despro-duits laitiers fermentés. Durant le transit intestinal, celles-ci exercent des effets de régulation de la microflore intestinale, des effets nutritionnels (stimulation de la
digestion
du lactose parexemple)
ou encore des effets sur les fonctionsimmu-nitaires par le biais d’une stimulation de la
production d’immunoglobulines
oud’interféron.
Les
probiotiques
microbiens, dont les mécanismes d’action n’ont jamais étéclai-rement démontrés, ont fait l’objet de nombreux tests
zootechniques
chez le porce-let en post-sevrage dontl’équilibre
microbien estparticulièrement fragile.
Toute-fois, leurs effets sur les
performances
de croissance desjeunes
animaux se sontrévélés variables : une absence d’effets des probiotiques a été observée dans de nombreux essais
zootechniques publiés.
Il
apparaît
doncindispensable d’envisager
de nouvellesexpérimentations
physio-logiques, microbiologiques
ou immunologiques afin de pouvoir proposer un fon-dement moins empirique à ces nouveaux additifs alimentaires. Chez le porc, cette démarche a été initiée par quelques auteurs qui ont mis en évidence l’influence favorable des bactéries du genre Lactobacillus sur l’équilibre microbienintesti-nal, les effets d’un
probiotique
composé desespèces
Lactobacillus acidophilus, Lactobacillusplantarum
etStreptococcus faecium
ou d’unprobiotique composé
de germes Sporolactobacillus P44 sur certaines fonctions digestives dans le tubel’équilibre
de la microflore sont minimiséspar le
rajout
systématique
aux aliments defaibles doses
(5-50
ppm) d’antibiotiques
ou desubstances antimicrobiennes
(bacitracine,
lincomycine, tylosine, flavomycine,
virginia-mycine,
carbadox...). Cette
pratique
présente-raitcependant
l’inconvénient depouvoir
favo-riser,
pour certaines de cessubstances,
ledéveloppement
de souches bactériennesrésis-tantes et
potentiellement
nuisibles(Pusztai
et al
1990,
Yen et Pond1990).
Composés
demicro-organismes
vivants,
lesprobiotiques
microbiens sontproposés
comme alternativeà
l’antibiosupplémentation
avecl’avantage
dene pas favoriser le
développement
de souchesbactériennes résistantes aux
antibiotiques
(Lyons
1987).
Leurs modes d’action n’onttou-tefois
jamais
été clairement démontrés. Pourplusieurs
auteurs,
ilsagiraient
par desméca-nismes de
régulation
de la microflore intesti-nale ou de stimulation des fonctionsdiges-tives ou immunitaires
(Jernigan
et al1985,
Fuller1990,
Vanbelle et al1990).
Ceshypo-thèses sur les modes d’action des
probiotiques
microbiens ont le
plus
souvent été emprun-tées aux nombreux travaux sur les floreslac-tiques
desproduits
laitiersfermentés,
véri-tablesprobiotiques
pour l’homme(Marteau
etal
1990).
Lesprincipaux
résultats de ces tra-vaux sontrapportés
dans lechapitre
ci-des-sous : ils
indiquent
des mécanismes d’actionpossibles
desprobiotiques
microbiens.1
/
Effets des flores
lactiques
du
yoghourt
et
des laits
fermentés
Les travaux de Bianchi-Salvadori et al
(1978)
ont révélé lespossibilités
de passage etde survie de la flore
lactique
duyoghourt
dans le tractusdigestif
de l’homme. Cesauteurs ont observé que
l’ingestion
de bacté-rieslactiques
augmentait
de manièresignifi-cative les flores
lactiques
et bifides intesti-nales sans affecter toutefois lapopulation
des entérobactéries. Deux autreséquipes
(Good-enough
etKleyn
1976,
Hargrove
et Alfort1978)
ont montré la survie desmicro-orga-nismes du
yoghourt
dans les différentscom-partiments
du tubedigestif
chez le rat. Les bifidobactéries et les Lactobacillusacidophi-lus contenus dans certains laits fermentés survivent
également
dans toutes lesparties
du tubedigestif.
Ces bactériesprésentent
en outre une bonnecapacité
à résister à l’aciditégastrique.
Ellesparviennent
jusqu’au
gros intestin avant d’être éliminées dans les selles. Le nombre de bifidobactériesaugmen-te
spectaculairement
après
l’ingestion
de lait fermenté et diminue à l’arrêt de laconsom-mation
(Pochart
et al1990, 1992,
Berrada etal
1991).
Si l’ensemble de ces travaux
indiquent
un passage dans le tractusdigestif
des germesvivants du
yoghourt
et des laitsfermentés,
aucun n’a pu montrer
d’implantation
de cesflores
exogènes
dans l’intestin de l’homme oud’animaux
holoxéniques
(Ducluzeau
et Rai-baud1989).
l.i
/ Effets
surla microflore
intestinale
Dès les années
1950,
Hawley
et al(1959)
ontmontré que l’administration de lait acidifié par Lactobacillus
acidophilus
réduisait lapopula-tion E.coli des selles. Read et al
(1966)
ontobtenu des résultats semblables avec une
pré-paration lyophilisée
de Lactobacillusacidophi-lus. Chez l’homme et chez le
rat,
l’ingestion
de lait fermenté avec Lactobacillusacidophilus
s’est traduit par une réduction
importante
dela
population
coliforme dans les fèces et uneaugmentation
significative
de lapopulation
des bactérieslactiques (Ayebo
et al1980,
Sha-hani etAyebo
1980).
Selon cesauteurs,
l’inges-tion de lactobacilles favorise et maintient le rôle
protecteur
de la floreintestinale,
enexcluant les
micro-organismes pathogènes.
Ainsi,
Niv et al(1963)
ont mis en évidencel’in-térêt du
yoghourt
dans le traitement des diar-rhées de l’enfant. Le lait fermenté avecLacto-bacillus casei GG a
également
réduit demanière
significative
la diarrhéeaiguë
chez des enfants(Isolauri
et al1991)
et la diarrhée due à une toxineproduite
par Clostridiumdif-ficile
(Gorbach 1990).
Chez les enfants souf-frant d’une diarrhéepersistante,
Touhami et al(1992)
ont montré que leremplacement
du laitpar du
yoghourt
conduisait à une améliorationsignificative.
Si ces résultats ne
permettent
pas de relierl’effet
bénéfique
à une activité antibactérien-nespécifique,
il est indéniable toutefois queles
préparations
à base de laits fermentés par des bactérieslactiques
exercent une action favorable dans la lutte contre les diarrhées.1.
2
/ Effets nutritionnels
Plusieurs auteurs ont mis en évidence les
activités
lactasiques
duyoghourt
chez dessujets
déficients en lactase intestinale(Good-enough
etKleyn
1976,
Besnier et al1983,
Kolars etal 1984,
Schaafsma et al1988).
Garvie et al
(1984)
ont déterminé les niveaux de(3-galactosidase
et de lactase dans les contenus intestinaux de ratsingérant
duyoghourt
en continu. Ils ont montré quel’in-gestion
deyoghourt
accroîtsignificativement
ces activités
enzymatiques.
L’activité
lactasique
microbienne duyoghourt
aégalement
été étudiée par Marteauet al
(1990)
chez des volontaires déficients enlactase intestinale. En
comparant
ladiges-tion du lactose du
lait,
duyoghourt
et duyoghourt
thermisé(70
°
C),
ces auteurs ontobservé que le
temps
de transit oro-caecal aété
plus long
après
l’ingestion
deyoghourt.
Ils ont notéégalement
que lesquantités
rési-duelles de lactose dans l’iléon terminal ontété inférieures
après
l’ingestion
deyoghourt
non chauffé. Savaiano et al
(1984)
ontcompa-ré les activités
lactasiques potentielles
duchez des
sujets
déficients en lactase intesti-nale. Leyoghourt
a été le seulproduit
laitierfermenté induisant une
digestion
accrue dulactose.
Besnier et al
(1983)
ont constaté quel’aug-mentation de l’activité
lactasique
de laparoi
de l’intestingrêle correspondait
à une stimu-lation de la lactase de la bordure en brosse del’entérocyte
et non à unapport
exogène
delactases bactériennes. A leur
tour,
Schaafsmaet al
(1988)
ontobservé,
chez des rats défi-cients enlactase, que
l’activitélactasique
duyoghourt
neprovenait
pas des activitéslacta-siques
microbiennes mais d’une stimulationendogène.
Savaiano et al(1984)
et Fuller(1991)
pensent
au contraire que lastimula-tion de la
digestion
du lactose serait due àune
(3-galactosidase
duyoghourt
active dans la lumière intestinale.1.
3
/ Effets
surles fonctions
immunitaires intestinales
Les travaux concernant les effets des bacté-rieslactiques
sur lesystème
immunitaire intestinal datent des années 1980. En1979,
l’équipe
de Bloksma a décrit chez les animauxaxéniques
uneaugmentation
desIgGl, IgG2,
IgG2a, IgG2b
etIgM
à la suite de laconsom-mation de
yoghourt.
Conge
et al(1980)
ont décrit l’effet duyoghourt
vivant et thermisé sur lesystème
immunitaire de la souris. Les germes
admi-nistrés,
vivants outués,
ont stimulé l’activitéimmunitaire de la rate et du
thymus.
Ces effets ont étéplus
marqués
lorsque
lesmicro-organismes
étaient vivants : uneaugmenta-tion
importante
du tauxsérique
desIgG2
a notamment été mesurée.De Simone et al
(1986)
ont mesuré une aug-mentationimportante
degamma-interféron
chez des volontaires recevant duyoghourt.
Des observationsanalogues
ont été faites parHalpern
et al(1991)
chez des étudiants amé-ricains suivispendant
4 mois et consommantl’équivalent
de 4yoghourts
parjour.
Les bactéries
lactiques
exerceraient doncun effet
immunorégulateur
par le biais de lastimulation de la
production
d’immunoglobu-lines et d’interféron. S’il a clairement été reconnuqu’une
alimentationdéséquilibrée
par des déficiences en certains nutriments
altérait les mécanismes de défense
immuni-taire,
il sembleaujourd’hui possible,
grâce
à la sélection demicro-organismes,
de les sti-muler.2
/ Les
probiotiques
microbiens
De nombreux
probiotiques
sontactuelle-ment commercialisés
(tableau 1).
Ils sontsélection-nées,
hôtes habituels du tractusdigestif
(Lac-tobacillus
acidophilus,
Lactobacilluscasei,
Lactobacillushelvetieus,
Lactobacilluslactis,
Lactobacillussalivarius,
Lactobacillusplan-tarum, Enterococcus
faecium,
Enterococcusfaecalis, Bifidobacterium
spp., Escherichiacoli)
ou desespèces
bactériennes duyoghourt
(Lactobacillus
bulgaricus, Streptococcus
ther-mophilus)
ou encore dequelques
espèces
du genre Bacillus(Fuller 1989).
Généralement
incorporés
aux aliments àraison de 1 000 ppm
(soit
106 germes vivantspar gramme
d’aliment),
les modes d’actiondes
probiotiques
pourraient
être similaires à ceux des floreslactiques
desproduits
lai-tiers fermentés(Fuller
1990,
Patience1990,
Vanbelle et al1990).
Stabilisateurs del’éco-système
microbienintestinal,
lesprobiotiques
microbiensagiraient
soit par des mécanismesde
compétition
et d’exclusion favorisant laprésence
et la domination de ces bactériesdans certaines niches
écologiques,
soit par des mécanismes detype
nutritionnel(acidifi-cation,
production d’enzymes
etpeut-être
devitamines)
ou par une stimulation dusystè-me immunitaire de l’hôte
(Jernigan
et al1985,
Perdigon
et al1987,
Fuller1990,
Patience1990).
2.
1
/ Effets
surles
performances
d’élevage
du
porc
Dans les
faits,
lesprobiotiques
microbiensont été testés
principalement
dans le cadre d’essaiszootechniques, particulièrement
chez leporcelet
enpost-sevrage
qui
vient de subirdiverses
perturbations (alimentation,
loge-ment, regroupements d’animaux)
susceptibles
d’affecter sonéquilibre
microbien intestinal.Récemment,
Vanbelle et al(1990)
ont misen évidence que les essais
zootechniques
sontfinalement peu révélateurs de l’efficacité de
ces additifs alimentaires microbiens. Ces
auteurs ont constaté que les effets des
probio-tiques
sont très variables d’une situation àl’autre,
aussi bien chez le porc que chez la volaille.A titre
d’exemple,
nous avonsrépertorié
(tableau 2)
les résultats desprincipaux
testsde croissance conduits ces dernières années chez le
porcelet
enpost-sevrage.
Danscer-tains cas
(Pollman
et al1980,
Roth etKirch-gessner
1986,
Nguyen
et al1988,
Ballarini etal
1992),
lesporcelets supplémentés
avec desprobiotiques
ontprésenté
de meilleures per-formances de croissance et un meilleur indicede consommation alimentaire par
rapport
aux animaux témoins. Des effets
positifs
ontégalement
été observés chez la truiegestante
(Ballarini
et al1992).
Dans d’autres situa-tions(Lessard
et Brisson1987,
Danek et al1991,
Kirchgessner
et al1993),
lesprobio-tiques
ont amélioré la croissance desani-maux sans modifier l’indice de consommation alimentaire. A
l’opposé,
de nombreux auteurs(tableau 2)
n’ont pas mis en évidence d’effetsfavorables des
probiotiques
microbiens surles
performances
de croissance des animaux. Deplus,
la variabilité des résultats existepour toutes les souches bactériennes utili-sées. Il convient donc de rester
prudent
quant
particulier.
Ainsi, Nguyen
et al(1988)
ontaussi bien observé des effets
bénéfiques
quel’absence d’effets d’une souche de Bacillus
cereus sur les
performances
d’élevage
depor-celets en
post-sevrage.
Il faut remarqueraussi que les
règles générales
d’évaluation de l’efficacité des additifs alimentaires(Tournut
1992),
etparticulièrement
celles relatives auxdoses à administrer et à la durée de la
sup-plémentation,
ne sont passystématiquement
respectées.
Dépendante
desdéséquilibres
microbiens intestinaux des animauxqui
sont à leur tourfonction des facteurs environnementaux
(sevrage,
regroupements
d’animaux...),
l’in-fluence desprobiotiques
est difficilement pré-visible. Lesexpérimentations zootechniques
ne semblent donc pas suffisantes pour
expli-citer et démontrer les effets réels des
probio-tiques.
L’usage
desprobiotiques
pourrait
être assimilé à unepolice
d’assurance utile danscertaines circonstances.
La connaissance
précise
des effets despro-biotiques
nécessitera donc la mise enplace
d’expérimentations physiologiques,
microbio-logiques
ouimmunologiques
permettant
dedémontrer les véritables modes d’action de
ces additifs alimentaires. Cette démarche
qui
permettra
à terme de proposer un fondementmoins
empirique
auxprobiotiques
microbiens a été initiée parquelques
auteurs.2.
2
/ Premières études des
mécanismes d’action des
probiotiques
microbiens
a /
Influence
dequelques
probiotiques
surl’équilibre
de lamicroflore
Après
avoir détecté une substanceentéro-toxinique
d’un faiblepoids
moléculaire sécré-tée par Lactobacillusacidophilus,
Mitchell etKennworthy
(1976)
ont montré l’influence favorable de cette bactérie sur la réduction dela
fréquence d’apparition
des diarrhées chez leporcelet.
Chez des porcs soumis à dessouches virulentes EEC09 :K
:NM,
Murali-dhara et al(1977)
ont observéqu’une
supplé-mentation de l’aliment avec Lactobacilluslac-tis favorisait le maintien de l’état de santé des animaux. D’autres auteurs ont montré
que
l’apport
alimentaire de bactéries dugenre Lactobacillus ou Enterococcus
provo-quait
une réductionsignificative
de la florecoliforme dans les contenus iléaux
(Nousiainen
1990)
et dans les fèces(Pollmann
et al1980,
Shahani etAyebo
1980)
et uneaugmentation
parallèle
des floreslactiques.
b /Influence
desprobiotiques
PROBIOSet
Sporolactobacillus
P44sur les
fonctions
digestives
del’intestin
Collington
et al(1990)
ont mis en évidencel’influence du
probiotique
PROBIOS(tableau 1)
sur le
développement
des activitéssacchara-siques,
lactasiques
ettripeptidasiques
chez lejeune porcelet.
D’autres auteurs(Belville
1990,
Rychen
et Simœs Nunes1992,
1993)
ont observé les effets du
probiotique
Sporo-lactobacillus P44(composé
de germesSporo-lactobacillus)
sur ladigestion
du lactose chezle rat
gnotoxénique
et chez le porc en crois-sance-finition.Récemment,
nous avonsdétec-té les effets de ce
probiotique
sur ladigestion
protéique
chez leporcelet
et chez le porc encroissance-finition
(Rychen
et Simoes1992,
1993,
1994).
Dans cesétudes,
l’absorption
apparente
d’azoteaminé,
estimée par les airespostprandiales
des différences de concentrationsporto-artérielles,
a étésignifi-cativement
supérieure
chez les animauxsup-plémentés
avec lesmicro-organismes
Sporo-lactobacillus P44. Ces germes microbiens
pourraient
doncagir
sur les fonctionsdiges-tives par une stimulation des activités
enzy-matiques
endogènes,
par leurs propres enzymes actives dans la lumière intestinale ou par une modification de la vitesse detran-sit intestinal.
c /
Effets
dequelques
bactériesvivantes sur les
fonctions
immunitaires
Lessard et Brisson
(1987)
ont testé lepro-biotique
LFP(tableau 1)
sur la croissance etla
réponse
immunitaire humorale deporce-lets sevrés. Un programme de vaccination
avec le virus de la
gastro-entérite
a étéappli-qué
à tous les animaux. Dès lepremier
jour
devaccination,
lesporcelets
recevant le LFP avaient un tauxd’immunoglobulines
sériques
plus
élevé que les témoins. A la fin del’expé-rience,
la différence entre le groupe témoin etle groupe
supplémenté
avec LFP était encoresignificative.
Conclusion
Au cours des
premières
heures de vie etdurant les
premiers
jours qui
suivent le sevrage,l’équilibre
de la flore microbienne intestinale duporcelet
estparticulièrement
fragile.
Des modifications de cetéquilibre
sont àl’origine
de troublesdigestifs qui
affec-tent les
performances
de croissance desani-maux. Cette situation
explique
l’intérêt desprofessionnels
del’élevage
porcin
pour desadditifs
alimentaires,
tels que lesprobio-tiques, susceptibles
depallier
cesrisques.
Les testszootechniques
effectuésjusqu’à
cejour
indiquent cependant
une variabilité impor-tante des effets desprobiotiques
microbienset cela
quelque
soit la souche utilisée. Ils révèlent ainsi un besoin réel d’études etd’ex-périmentations complémentaires
afin de mieuxcomprendre
les modes d’action de cesadditifs microbiens.
Les effets des flores microbiennes du
yoghourt
et de certains laits fermentés(sti-mulation de l’activité
lactasique
intestinale chez lesujet
déficient enlactase,
modificationdes bactéries
lactiques,
effets favorables surl’immunité
intestinale)
doivent êtrepris
encompte
pour lapoursuite
de l’étude et dudéveloppement
desprobiotiques
microbiens.Quelques
travaux récents ontpermis
de déce-ler :- une activité
entérotoxinique
des souches Lactobacillusacidophilus
et Lactobacilluslactis,
- les effets d’un
probiotique
composé
desespèces
Lactobacillusacidophilus,
Lactobacil-lus
plantarum
etStreptococcus faecium
ou duprobiotique
à base de germes Sporolactobacil-lus P44 sur certaines fonctionsdigestives
intestinales,
- les effets des
germes Lactobacillus casei
et Lactobacillus
bulgaricus
sur la stimulationde l’immunité intestinale.
La
poursuite
de ces activités de recherchepermettra
à terme de donner un fondementmoins
empirique
à l’utilisation desprobio-tiques
microbiens.Références
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Effects of milk fermented products :
ascientific
basis to
study
microbialprobiotics
in thepig.
One of the main functions of
gastrointestinal
microflora is toprotect
the hostagainst
pathoge-nic exogenous bacteria. Although it appears
stable,
the microflora balance can be disturbedby
severalhusbandry practices
such asweaning,
achange
infeed,
ahousing
change
or aregrou-ping
of animals.Microbial
probiotics
are feed additivesconstitu-ted
by
viablemicro-organisms
(Lactobacillus,
Sreptococcus
andBacillus)
which shouldimprove
the microbial balance and contribute to normaldigestive
functions.However,
their modes of action have not beenclearly
demonstrated. It has also been demonstrated that the lactic flora ofyogurt
or fermented milk exerts beneficial effectson the intestinal microbial balance. These
pro-ducts could be considered as
probiotics
forhumans. For
example,
yogurt
micro-organisms
improve
lactosedigestion
in lactase deficientsubjects.
It has also been demonstrated that continuousfeeding
of fermented milkproducts
improves
gut
microbial balance and has benefi-cial effectsagainst
diarrhoea.Furthermore,
Lac-tobacilliingestion
stimulates theantigenic
reco-gnition through
interferonproduction
and increasesIgG synthesis.
Microbial
probiotics
have beenmainly
tested onrearing performances
of weanedpiglets.
Howe-ver, no beneficial effects have been
reported
aftermany
performance
trials. If the effects ofmicro-bial
probiotics
ongrowth performance
of younganimals are
questionable,
it appears essential toplan physiological, microbiological
orimmunolo-gical experiments
togain
a betterunderstanding
of microbial
probiotic
mechanisms and toprovi-de a scientific
background
to thesenewly
develo-ped
feed additives. Some authors havealready
initiated research on their mechanisms and havenoticed a
positive
effect of several Lactobacillusstrains on lactic and coliform
population
balances.
They
have also studied the effects of aprobiotic
based on Lactobacillusacidophilus,
Lactobacillus
plantarum
andStreptococcus
fae-cium or a
probiotic
constitutedby
theSporolac-tobacillus P44 strain on nutritive functions of the
digestive
tract and the effect of aprobiotic
basedon Lactobacillus casei and Lactobacillus
bulgari-cus on some
immunological
functions.RYCHEN
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