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La musique comme une langue

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Academic year: 2021

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HAL Id: hal-01485209

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Submitted on 8 Mar 2017

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La musique comme une langue

Ken Déguernel, Nathan Libermann, Emmanuel Vincent

To cite this version:

Ken Déguernel, Nathan Libermann, Emmanuel Vincent. La musique comme une langue. 2017. �hal- 01485209�

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La musique comme une langue

KENDÉGUERNEL, NATHANLIBERMANNet EMMANUELVINCENT

L’histoire de l’analyse musicale en tant que science est un bon exemple pour voir les liens existants entre mathématiques et langages. En effet, de Pythagore à Euler et encore aujourd’hui, les liens entre les mathématiques et la musique sont très forts. À l’époque antique, la musique était partie in- tégrante des arts mathématiques appelés quadrivium avec l’arithmétique, la géométrie et l’astronomie. Pythagore avait créé une gamme musicale qui a survécu jusqu’à la fin du Moyen-Âge, à partir d’une méthode purement arithmétique en effectuant des fractions rationnelles d’une corde. L’arith- métique a également été utilisée pour effectuer des études musicologiques afin d’expliquer mathématiquement les principes inhérents au concept de tonalité en musique. Euler, en 1739, propose une structure en graphe avec une visualisation des quintes justes et des tierces majeures et mineures, per- mettant une représentation mathématique de l’intonation juste. Tout mou- vement dans cette intonation pouvant être considéré comme un déplace- ment dans ce graphe. Aujourd’hui, les outils mathématiques algébriques de théorie des groupes ou géométriques sont encore utilisés pour la musique, avec des adaptations aux nouveaux styles musicaux, de la musique atonale à la pop.

Au vingtième siècle, il n’a pas fallu attendre longtemps pour que les outils linguistiques de caractérisation des langages formels, introduits par Noam Chomsky notamment, soient utilisés pour l’analyse musicale. Nous parlons en effet dans la vie courante de langage musical, mais nous pouvons éga- lement analyser la musique comme un langage formel. Lerdahl et Jacken- doff ont proposé une théorie générative de la musique tonale dans le but de trouver des grammaires musicales pouvant expliquer scientifiquement les volontés d’un compositeur. Cette théorie propose des méthodes d’analyse de la structure musicale, du rythme et de l’harmonie.

En 1980, Morando proposait une approche statistique de l’analyse mu- sicale. Considérant une partition musicale comme un ensemble de don- nées séquentielles, il construit et analyse des tableaux de correspondance et montre notamment que l’analyse statistique retrouve rapidement des règles classiques. Conklin utilise des outils issus de la modélisation statistique du langage, il propose quant à lui une approche statistique pour la génération

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de musique. Pour ce faire, il considère un ensemble de vues de la surface musicale modélisant chacune un phénomène musical particulier. Il crée alors un modèle prédictif basé sur des techniques d’apprentissage automa- tique.

Les outils informatiques permettent d’implémenter ces différents ou- tils mathématiques et linguistiques. Les ordinateurs sont alors capables de faire des analyses musicologiques, de composer de la musique respectant un certain style, et même d’improviser de la musique en interaction avec un improvisateur humain. Aujourd’hui, avec la possibilité d’utiliser de grands corpus musicaux et l’accessibilité des processeurs graphiques, l’application de nouveaux modèles d’apprentissage automatique comme les réseaux de neurones artificiels étend ce champ de recherche.

KENDÉGUERNEL, NATHANLIBERMANNet EMMANUELVINCENT

Inria, Loria

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