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Pastoralisme et aires protégées en Afrique de l'Ouest : du conflit à la gestion concertée de la transhumance transfrontalière dans la région du Parc régional W (Bénin, Burkina Faso, Niger)

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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Atelier d’échanges d’expériences panafricaines sur les approches communautaires de conservation des ressources naturelles

Pan African workshop on community -based natural resource management approaches RÉSUMÉ / ABSTRACT

Pastoralisme et aires protégées en Afrique de l’Ouest :

Du conflit à la gestion concertée de la transhumance transfrontalière dans la région du Parc régional W (Bénin, Burkina Faso, Niger)

Kagoné H.1, Dulieu D2, .Toutain B3,

1

Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles (INERA), 06 BP 9129 Ouagadougou 06, Burkina Faso ha.kagone@yahoo.fr

2

CIRAD Programme Parc W ECOPAS dominique.dulieu@cirad.fr

3 CIRAD Montpellier France bernard.toutain@cirad.fr

Mots-clés : Afrique de l’Ouest, Réserve de Biosphère transfrontalière du W, transhumance, conflit, gestion concertée

Résumé :

Situé au cœur de l’Afrique de l’Ouest, le parc régional W (10 230 km2) est partagé entre le Bénin, le Burkina Faso et le Niger. Au cours des quinze dernières années, il a acquis une stature internationale du fait de sa diversité biologique, de la multitude de ses zones humides et de sa richesse culturelle qui lui ont valu plusieurs classements UNESCO, dont celui de Patrimoine Mondial naturel et de Réserve de Biosphère transfrontalière MAB (la première d’Afrique). Depuis 2001, dans le prolongement de la volonté politique exprimée lors la Déclaration de la Tapoa (mai 2000), le Programme ECOPAS, financé par la Commission Européenne, accompagne les Etats concernés dans leurs efforts pour « conserver à l’échelle régionale, la biodiversité au bénéfice des populations riveraines ». Dès sa mise en œuvre, les Etats ont identifié la transhumance comme la principale contrainte à la conservation de la biodiversité dans le parc. Alors, comment concilier les objectifs de conservation de la biodiversité et les revendications légitimes des éleveurs mobiles exprimées en termes d’accès aux ressources naturelles ? Telle était la question à laquelle les auteurs ont cherché à répondre.

L’étude a été conduite de 2002 à 2004 à partir (i) d’enquêtes auprès des institutions concernées, des éleveurs et des bergers, (ii) de suivi des troupeaux et de relevés GPS, (iii) de survols aériens et (iv) de l’évaluation de la végétation pastorale.

La cartographie du phénomène a révélé que le Parc transfrontalier du W constitue la principale zone d’accueil des transhumants sahéliens (nigériens et burkinabé) et riverains (béninois). Celui-ci regorge d’abondantes ressources alimentaires (fourrage, eau) et est considéré par les éleveurs comme un espace d’accès libre. En mai 2002, près de 25 000 têtes de bovins y ont été dénombrés. L’exploitation pastorale du parc et de sa périphérie est à l’origine de multiples conflits opposant les éleveurs transhumants aux forestiers et aux agriculteurs. Les principales causes des conflits sont : (i) la dégradation de l’habitat de la faune, (ii) la compétition entre le bétail et la faune pour l’utilisation des ressources alimentaires, (iii) la surexploitation des ligneux fourragers tels que Pterocarpus erinaceus Poir. et Afzelia africana Smith ex Pers., (iv) la transmission de maladies entre les animaux domestiques et la faune sauvage, (v) le braconnage, (vi) et les dégâts de champs dans les terroirs périphériques. A l’opposé, les éleveurs sont victimes de l’occupation anarchique des pistes et aires de pâturage, de taxes « sauvages » au cours de la transhumance de la part des forces de l’ordre, de prédation des animaux domestiques par les fauves tant à l’intérieur que dans la périphérie, et enfin d’abattages punitifs par les gardes forestiers, d’animaux pâturant illégalement dans le Parc.

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Atelier d’échanges d’expériences panafricaines sur les approches communautaires de conservation des ressources naturelles

Pan African workshop on community -based natural resource management approaches RÉSUMÉ / ABSTRACT

Ces résultats de recherches participatives ont fait l’objet de trois ateliers nationaux et d’un atelier régional permettant de formuler des recommandations et enfin de valider à un niveau intergouvernemental les termes d’un compromis consensuel (Accords quadripartites de Cotonou, intégrant le Togo, en février 2004).

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