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L'impact des changements politiques et économiques survenus dans les pays de l'est et principalement en ex-URSS sur l'évaluation du financement extérieur des africains

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(1)

w

Distr.: GENERALE E/ECA/TRADE/93/26

NATIONS UNIES

CONSE1L ECONOMIQUE ET SOCIAL

COMMISSION ECONOMIQUE POUR L'AFRIQUE

Original: FRANCAIS

L'IMPACT DES CHANGEMENTS POLITIQUES ET ECONOMIQUES SURVENUS DANS LES PAYS DE L'EST ET PRINCIPALEMENT

EN EX-URSS SUR L'EVOLUTION DU FINANCEMENT

EXTERIEUR DES PAYS AFRICAINS*

*La pr6sente 6tude a &6 pr^parfe par un consultant. Les opinions e^rim^es sont celles de 1'auteur et ne refletent pas necessairement celles du secretariat de la Commission

economique pour l'Afrique.

(2)

INTRODUCTION

i. Le financement exterieurmis a la disp^

donateurs et a ceiles des pays beneficiaires.

financement exterieur.

apports du secteur public...).

2. Les changements politiques et economies survenus_ *™JfJW^ de

quote-part des ressources exterieures.

^

*e ces

d'Europe orientate?

3. La recherche de Influence des ^emente de 1'Es^le^ceme^x

exterieur, elle revet 1'avantage de mettre en rein

pays africains et de facto, de juger son impact sur leurs economies.

is dans le financement international du d^veloppement des

objectifs secondaires suivants:

pays communistes d'Europe a-t-elle ^te compensee par des

pays donateurs?

(3)

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- Les elements constitutifs du financement exterieur de PAfrique ont-ils e"te affected de maniere homogene par les evenements de I'Est? Si oui qu'est-ce qui justifierait un tel comportement?

- A la suite des evenements de l'Est, Paide financiere Internationale connait-elle une repartition egalitaire ou inegalitaire entre les pays africains? Et quels en sont les principaux bene"flciaires?

5. La reponse a ces interrogations s'articule autour de trois parties principales de Petude:

La premiere partie cherche a maitriser le parcours du financement exte'rieur de 1'Afrique avant P integration des pays de l'Est dans l'econtomie de marche; la seconde partie tente d'analyser les mutations qui s'y sont operees depuis cette epoque, tandis que la troisieme partie porte sur une etude de deux cas, la Guinee et le Mali pour illustrer les conclusions degagees des deux precedentes.

I. LA SITUATION DU FINANCEMENT EXTERIEUR DES PAYS AFRICAINS

AVANT L'EFFONDREMENT DES SYSTEMES POLITIQUES SOCIALISTES 6. Dans la litterature e'conomique, le financement exterieur est deflni de deux manieres qui different taut par leur signification que par leur resultat (P. Guillaumont, 1968; B. Mosse, 1962).

Si la premiere (additive) consiste a faire la somme des apports varies nets regus; la denxieme (residuelle) considere les concours exterieurs comme etant les apports nets de ressources reelles que les pays en voie de developpement (PVD) ont effectivement disposes. Pour des raisons de commodite d'anatyse, Pon ne retiendra que le financement exterieur apprehende en termes de moyens financiers mis a la disposition des pays pauvres, c*est-a-dire sous sa forme additive.

Comment ce financement a-t-il evolue dans le temps? Ses elements constitutifs ont-ils ou non connu un parcours monotone? Quelle e*tait la caracteristique generale de sa repartition entre pays africains?

'"BQSafltes dtf financemej

Des etudes recentes (R.N. Kouassi, 1991, OCDE, 1985; J.M. Parly, 1978) ont montre que les modifications intervenues dans le: financement international du developpement reposent principalement sur la predominance de Paide fournie a des conditions de marche dans le total des moyens financiers mis a la disposition des PVD. Ceci a ete a Porigine de Pidentification du nouveau financement exterieur par opposition a Pancien financement exterieur qui revetait Pavantage d'etre moins couteux, mais qui presentait en revanche Phtconvenient d'etre difflcilement mobilisable (P. Guillaumont, 1978). Toutefois, d'aprfes les memes etudes, les pays africains offrent des structures difTerentes seJon leur niveau de revenu par habitant et selon la nature du secteur predominant de leur activity economique. II a ete demontre clairement que les modifications structurelles constatees daas le financement international du developpement se manifestent d'une part, par une concentration de 1'APD dans les pays africains les moins nantis et d'autre part, par un accroissement, puis une diminution relative (aux alentoitrs de la fin de la premiere moitie des annees 80) d'apports soumis aux stimulants de marche dans les pays a revenu intermediaire.

(4)

8 L'examen du tableau 1 fait ressortir que de 1970 a 1975, l'APD et les ressources non liberates ont connu une Evolution fluctuante. L'APD representait 57% des apports totaux re?us

non liberales. Cependant a partir des annees 80, 1'APD remonte sensiblement dans k: total des apports financiers fournis a 1'Afrique. Sur la sous-penode 1983-85, elle representait 75% de ces

apports, contre 25% pour Paide non libCrale.

n 1:

Rubriques Moyenne

1971-1973 millions $U

Moyenne 1975-1977 millions $U

Moyenne 1979-1981 millions $UR

Moyenne 1983-1985 millions $U&

Ressources Totales

2285,25 (100) 6603,75 (100) 12360,25 (100) 9253,1 (100)

Dont APD I 1302,59 (57) I 3169,8_

6303.73 (51) 6945,6

*Dont

ressources non

liberales

ment - annees successives.

9 L'observation du tableau 1 revele que les ressources totales de 1'Afrique ont enregistre- une diminution au cours de la penode 1983-85. Ceci doit etre »mPu^leJauxAr^u^f+s^

de 2307 5 millions de dollars sur la p^riode 1983-1986. Alors qu'au niveau des trois sous- tWina^mnsiderees. le volume de 1'APD n'a cess^ d'augmenter passant successivement de

6945,6 millions en 1983-85.

10 La predominance de TAPD dans le total des ressources a partir des annees 80, surtout aux environs de la fin de la premiere rookie- de cette periode, est observee tant au niveau des navs a faible revenu qu'au niveau des pays a revenu intermediaire. Et meme au sem des pays

£ revenu intermediaire, cette observation reste valable a l'exception de ceux qui sont exrK>rtateurs m^fiance des bailleurs de fonds a regard des p

de-sinvestissement qu'a connu rAfrique dans les annfes 80, correlativement a ses difficultes

e^onomiques.

11 Pour ce qui est des apports prive*s totaux, une analyse structurelle au niveau de 18 pays

afticains revele que ces apports ont baisse" en volume dans la premiere moituS des annees 80,

(5)

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passant de 2407 millions $ pendant la periode 1979-81 a 723,53 millions $ entre 1983 et 1985 (cf. tableau n 2 ci-apres). Cette tendance a la baisse en volume est semble-t-il, le re'sultat de transferts de fonds au titre de d&investissements et de remboursements des prets anterieurement

contracts.

9

12. S'agissant des trois pays africains a economies centralists etudies dans ce rapport 1/

il est a retenir qu'au cours des annees 70 et pendant la premiere moitie des annees 80, la

mdmes structures 6conomiques. En rdalit^, on y observe une importance de l'APD au detriment

des ressources non liberales. Cette observation demeure valable non seulement au niveau des trois pays pris isole*ment (exception faite du Benin au cours de la periode 1979-1981); mais encore au niveau des donnees cumulees (cf. tableau 3 ci-apres). La pe"riode 1979-83 a vu exceptionnellement croitre les ressources non liberales a ces pays. Ceci semble 6tre le fait de Paccroissement des credits a l'exportation. En temoigne I'exemple de rEthiopie durant ladite periode: sur 17,8 millions de $US recus au titre d'apports priv^s totaux, les credits a

rexportation rer^dsentaient a eux seuls 97%, soit 17,26 millions contre 2% pour les

investissements directs (0,36 millions) et 1 % pour les investissements de portefeuille, soit 0,18

million de $ (cf. tableau 3 en annexe).

' r- '■:

HHH2

1/ 11 s'agit de l'Ethiopie (1974-1991), de la Guinee (periode de SeTcou Tour€) et du Benin. En fait, il ne s'agit que des pays pour lesquels il existe des donnees pour les annees

70 et 80.

HUH

SHU

(6)

TABLEAU No 2 Structure des apports prives tataux nets de 18 pays africains

NombrcMoyenneDontDontDontMoyenncDontdc1979-1981ID{%)IP(*)CE(*)19*3-1985ID(9

paysmillionsmillions IP(%)CE{%)

S07.1030.36(5)7S.92(13)497.82(82)

1800.7252.1(14)«4.2tf(34)864.34(48)

782.7109.58(14)305.25(39)367.87(39)

1018152.7(15)366.48(36)498.82(49)

2407288.94(12)746.41(31)137Z45(57) 63.7318.5(29)

109.1139.2(36) 1.23(2)

659.8I-111.3(17)1184.4(28)586.7(89)

44.3(41)25.6(23)

550.7I-150.5(27)1140.1(25)561.1(102)

723.5301-92.8(-31)1185.630(26)|630.7(87)

SourceTirfedel'etudcdeR.N.Koufiesi,"Noteeurrevolutiondelastruct

-tureduEinancementestfcrieurdcI'Afriqueflubsaharicnne"Afriquect

Devetoppemcnt,CODESRIAf1991.

NB.ID=Investisscmentedirects

IP=Investissementdeportefeuille

CE=Crfcdital'dportation

*pourlalistedee18payaconcemcs,cf.tableauenannexe

(7)

TABLEAU No. 3: Structure du financement exterieur des 3pays Africains

aeconomiescentralists

MoyenneDontDont

1971-1973APD(%RNL

miiJions MoyenneDontDontMoyenneDont1975-1977APD(%RNL(%j1979-1941APD(

millionsmillions DontMoyenneDontRNL{%)1983-1985APD(

millions

23.525.3(100)0056.655.47(3$)1.13(2)197.384.84(43)11146(57)145.286.7(60)58.5(40)

» ».»(«) 5.31 (9) 124 119.04(96) 4.« (4) 287.4 209.8(73) 77.6 (27) 517.7 470.9(91) ~L» (9)

53.3 5.33(16) 27.97(84) 20.5 16.19(79) 4.31 (21) 95.7 74.65(78) 21.05(22, 107.8 103.3(96)" « (4)

117.6 84.32 (72, 33.28 (2S) 201.1190.7(95)10.4(5, 580.4 3*9.29 (64) 211.11 (M, 770.7 660.9(86) 1098^)

(5%)(6%)(3*)+0*)+((SW)+(a}%)+(5%)+(W)+(J%)+(8%)+(9%)+(j%)+

(W»)(10.5%)(»>.m)_m>(M%)(m>(^v(M%>iu%>

Source: Calculs faits apartir des donnees de l'OCDE: Repartition geographique des moyens financiers mis a la disposition des PVD. Annees successives.

NB: *RNL :Ressources non liberates. * ()+ % par rapport au total Afrique (35pays) * ()- % par rapport aux pays a faible revenu (21 pays)

(8)

En outre, il convient de noter que la quote-part des pays africains a economies centralisees

ont-ils beneficie en moyenne 6% d'APD fouroie a l'Afhq

alloues a ce groupe de pays dans la premiere moitie des anne

fmancement ex^rieur de 1'Afrique a connu, de maniere constante un accroissement en volume

jusqu*a la premiere moitie des annees 80.

14 Dans le cas des apports en provenance de l'ancien bloc socialists il faut ajouter que le

LncemSt extdrieur etok reparti en fonction des affmit^s histonques et poWjqoes 2MDJ1

... . , . .r j * _„ /~p

explkatifs de l'aide a done cr& un biais ddfavorable aux pays africams d'ob61ience 15 Enfin l'on fait remarquer que la tendance a la hausse de l'APD aux depens des ressources

non liberales <Uns le total des apports recus par TAfrique toute entiere durant.les annees 80, liberality de 25% et echeance de remboursement relativement longue. Cependant, fl reeretter le declin des ressources non liberales surtout au niveau des mvestissements directs. Ce

dewier type d'apport, considere comme financement^ex^rieui-non g^teur d endettementde

(PVD) qui en beneficient du feit de la technologie et du know-how qui I accompagnent.

" mm

2/ De ce point de vue l'aide de l'ex-URSS et des pays d'Europe Orientale allait exclusivement aux pays d'ob&iience centralisatrice. En exemple, voir le Ubleau n 7 en

annexe.

(9)

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Objectif des pays donateurs

1- Strategique

2- Politique

3- Humanitaire

4- Croissance economique

5- Securite des approvisionnements

6- Plein emploi

7- Interets des exportateurs

8- Interets des investisseurs

Pays donateurs

a) Etats-Unis b) URSS

c) Grande-Bretagne Etats-Unis

Grande-Bretagne France

Tous

Tous

Tous

Etats-Unis

Tous les pays non communistes

a) Grande-Bretagne, France, Belgique b) Etats-Unis

Pays recipiendaires

a) Turquie,

Vietnam du Sud b) Cuba, Mongolie

exterieure c) Aden, Malte

Presque tous

Les pays et les regions les plus

pauvres

Tous ceux qui sont raisonnablement stables

Les producteurs de matieres premieres

Presque tous

Tous

Anciennes colonies relativement riches

Mesure possible du rdsultat escompte"

par les pays donateurs

Bases militaires des donateurs et forces militaires des reci piendaires.

Vote des recipien daires dans les institutions Internationales.

Diffusion de la lan&ue

Reduction du taux de mortality des recipiendaires Taux de croissance du PNB par tete des recipiendaires;

generalisation de 1' education.

importations garanties pour les donateurs.

Taux de chdmage chez les donateurs Taux

d'accroissement des importations des donateurs a destination des recipiendaires Niveau defcenefices realises ou rapatries par les donateurs

(10)

9- "Tradition"

10- Paiement des reparations

Objectifs des pays donateurs

11- Satisfaction des partenaires ou allies

a) Grande-Bretagne, France, Belgique b) Etats-Unis

a) Japon

b) Italie

Pays donateurs

a) Pays de l'OCDE b) Pays de la CEE

a) Anciennes

colonies relativement

pauvres

b) Amerique Latine a) Philippines,

Coree du Sud b) Grece

Pays re"cipiendaires

a) Inde, Pakistan b) Etats associes afiricains et malgaches

Neant

Neant

Mesure possible du resultat escompte par les pays donateurs a) Concessions obtenues des Etats- Unis

b) Traite de Rome.

Source: Tire' de I'&ude de KIRSCHEN op. cit. p. 455.

■■;■■•■--'

1 '■''■ ■■■--■ ■ MHE2

■.

(11)

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Page 10

■'■•- *

16. Le financement exterieur de TAirique est-il demeurd dans cette structure apres reffondrement du bloc sovietique? A-t-il enTegistre" de changements notables? L'Afrique a-t-elle vu sa part de financement international du developpement diminuer, augmenter ou rester stationnaire? Qu'est-il advenu du financement exterieur des pays africains largement dependant de l'EX-URSS et ses satellites? La deuxieme partie aidera a repondre a ces interrogations.

II. L'AIDE ETRANGERE A L'AFRIQUE APRES LES EVENEMENTS DE L'EST 17. Cette deuxieme partie porte essentiellement sur l'APD (Aide Publique au DeVeloppement) en raison de ce que La plupart des autres composantes du financement exterieur additif, notamment les investissements directs, les investissements de portefeuille et les prets baricaires prive*s connaissent une repartition ggographique insignifiante et parfois inconnue pour nombre de pays africains. Pour mieux suivre revolution de l'APD apres les eVenements de TEst afin d'en tier les conclusions qui s'iraposeiit, deux methodes ont ete utilisees: la methode des statistiques descriptives et la me*thode econome*trique.

,- --ii.-.-;■■■

L'evol l'APD

aitiiKlU'i'

18. Comme il a dte souligne' plus haut, tes ressources non liberales, majoritaires dans le total des apports de VAfrique au cours de la deuxieme moitie' des ann^es 70, ont constamment chute dans les annees 80. De 43% du total des apports en 1971-73, ce pourcentage a atteint 52% en 1975-77, pour ensuite chuter a 49% en 1979-81 et a 25% en 1983-85. Cette tendance a la baisse des apports soumis aux lois du marche dans le total des ressources de I'Afrique, a de forte chance de se poursuivre encore dans le temps en raison des difficulty's e*conomiques qui caracterisent ce continent depuis le debut des annees 80.

19. A la lumiere des derniers developjiements en ce debut des annees 90, tout fK>rte a croire que l'APD representera pendant longtemps encore, la source principale du financement exte'rieur.

Ainsi, de 1970 a 1990, TAfrtque a beneficie au titre d'APD, 132 569, 1 million $US (cf. tableau

n° 5 ci-apres) dont 61 641,2 millions $US de 1970 a 1984. Toutefois, cette augmentation ne

s'est pas faite de maniere identique dans tous les pays africains. Les pays a faible rtivenu, traditionnels trihutaires de cette forme d'aide, demeurent, sur la base des donn^es individiielles, les principaux r^cipiendaires. Alors que les pays a revenu intermediaire qui ont vu leur part d'APD decroitre en raison de leur capacite d'endettement sur le marche financier (JLA.

EDELMAN et H.B. CHENERY, 1977), vieniient de plus en plus a la fin de;* annees 80, grossir reffectif des b^neflciaires de l'APD. Les pays a faible revenu ont recu de 1970 a 199(), 108967,4 millions $US d'APD, soit 82% de celle de toute l'Afrique, contre 23 601,7 millions

$US, soit 18% pour les pays a revenu ioterme'diaire. En termes de pourcentage, les parts de chaque groupe de pays de 1970 a 1984, restent propoitionnelles a celles de 1970 a 1990.

Cependant, sur hi p^riode 1985 a 1990, les pays a faible revenu voient leur part s'ameliorer d un point, tandis que celle des pays relativement prosperes diminue d'un point passant de 18% a

17%, irieme si en volume elle est en nette augmentation.

(12)

PAYS De 1970-1990 (millions $US)

Dont de 1970-1984 (millions $US) (%)

Dont de 1985-1990 (miUions $US) (%^

-A faible revenu I 108 967,4 (82) I 50 423,6 (82) 58 543,8 (83)

-Arevenu intermediate

23 601,7 (18) I 11217,6 (18) 12 384,1 (17)

Source- Calculs raits a partir des donn&s tirees de I'OCDE :

la Banque Mondiale:

successives.

■ninir«Ijl'4'.«T'-<r''i,n

», ann&s successives, et de

volume de 1'APD entre pays africains. De ce point de vue, I'on peut chercher a connaitre la part de cette augmentation qui revient aux ex-pays a economie centralisee d'Afrique. Par consequent, il convient d'effectuer une ^tude compared entte pays africains a economies centrahsees et pays africains a e^onomie de marche\ Ceci permettrait de faire ressortir les similitudes et les diffe*rences entre ces deux groupes de pays. Pour y parvenir, il a 616 choisi de ***&**

5 pays a revenu intermddiaire a economie de marche. II ressort des conclusions les observations

suivantes:

(i) Sur la base des donn&s annuelles les 5 pays centralisateurs, defavoris^s dans la repartition de l'aide au cours des annees 70, voient leur part d'APD croitre a partir de la deuxieme moiti^ des annees 80. Ce qui est revelateur est que cette quote-part a marque une tendance notable a la hausse aux environs de 1984-85, exce<iant k partir de 1988, VAPD octroyee aux 5 pays k faible revenu a economie

de marche*;

(ii) En donnees cumulees, les 15 pays considered ont recu au total, de 1970 a 1990, 59 370 3 millions $US repartis comme suit: 26 382,1 millions $US de 1970 a 1984 et 32 988,2 millions $US de 1985 a 1990 (cf. tableau 6 ci-apres). La repartition de ce volume d'APD est faite entre les 15 pays de la mamere suivante:

5 43,4 millions $US, soit 21% de 1970 a 1984 et 11 920,4 millions $US, soit be'n^tici^respectivement de 42%, 48% et 37%. Ces chiffres font apparaitreque

Pour la classification voir annex 1.

(13)

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Page 12

W&8P;

les 5 pays a e"conomie centralisee ont vu le volume d'APD augmenter considerablement de 1985 a 1990, passant de 21 millions de 1970 a 1990, tandis que dans le meme temps, les 2 autres groupes de pays enregistrent une diminution de leur volume d'APD.

21. Si Ton compare les donnees precedentes a celles de l'Airique toute entiere, les remarques ci-dessus se confirment davantage. En realite la part des 5 pays centralisateurs represente de 1970 a 1990, 13% du volume d'APD fourni a 1'Afrique pendant cette periode. De 1970 a 1984 elle est de 9%, alors que de 1985 a 1990, elle passe a 17%. La quote-part des 5 pays a faible revenu a e'conomie de marche est respectivement de 19%, 20% et 17%. De m&ne, celle des 5 pays a revenu intermediaire est respectivement de 12,9%, 14% et 12% (cf. tableau 7 ci-apres).

*?■ vow- u i.w: > i • ki

Pays*

Economic centralisee (5 pays)

A faible revenu (5 pays)

A revenu intermediaire (5 pays)

TOTAL

De 1970-1990 (millions $US) (%)

17 363,8

24 867,3

17 139,2

59 370,3

(29)

(42)

(28,8)

(100)

De 1970-1984 (millions $US) (%)

5 443,4 (21)

12 592,9 (48)

8 345,8 (31)

26 382,1 (100)

De 1985-1990 (millions $US) (%)

11 920,4 (36)

12 274,4 (37)

8 793,4 (27)

32 988,2 (100) Source: Calculs faits a partir des donnees tire'es de TOCDE:

PVD. annees successives, et de la Banque Mondiale:

(14)

PAYS

A&onomie centralist

De 1970-1990 De 1970-1984 De 1985-1990

(16)-

(9)+ 11 920,4 (17)+

I11)" (20)

A faible revenu I 24 867,3 (19)+ 12 592,9 (20)+ 12 274,4 (17)+

A revenu intennediaire

17 139,2 (12,9)+ 8 345,8 (14)+ 8 793,4 (12) +

(73)* (74)* (71)

TOTAL AFRIQUE 132 569,1

(36 pays e"tudie"s)

61641,2 (46) I 70 927,9 (54)

Calculs faits a partir des donnees tirees de 1'OCDE: L_

M^sJinmcU mi. ft In flispositipr, ties PVP, annto »«~ * **

B^,; H^,J- r^i* sur 1e d^veioppemmt *1«ns 1e mQffde, annees

successives.

+ par rapport a total Afrique.

- par rapport a total pays a faible revenu.

* par rapport au pays a revenu intennediaire

null

'""ii:;

millions $US pour tes pays

.frili •

1990, sur un volume d'APD de 19 885,3 millions $US octroyfe aux_t^pays, Jles pays nts de l'Est est aussi visible lorsque Ion compare ^ donnees toute entire et a celles du groupe de pays a fa.ble revenu (cf.

annexe).

4/ Dans l'exemple pr&edent, l'Angola figure panni les 5 pays d'otxSdience communiste,

alors qu'il est class* par la Banque mondiale panni les pays a revenu mtennediatre.

(15)

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23. A la lumiere des observations precedentes, il ressort globalement que le volume de I'APD consecutivement a reffondrement du bloc sovietique. Cette augmentation a dte", dans tous les cas de figure, favorable aux pays africains politiquement et &onomiquement rattaches a 1'ex-

! "I ■M»«jn >; "

centrahsateurs laisse apparaitre que l'accroissement du volume d'APD au niveau de ce groupe de pays n'est pas reparti de maniere proportionneile entre eux. Le tableau n° 6 en annexe montre que des 5 pays considers, l'Ethiopie et le Mozambique font figure de plus gros be'ne'ficiaires au niveau de toutes les periodes consideY&s.

24. Au total, 1'analyse comparative fondee sur le calcul des ratios, laisse entrevoir que si la elle a nettement servi de point d'ancrage a I'accroissement du financement exteYieur des pays africains centralisateurs, consideres avant cette dislocation comme les parents pauvres de la repartition des ressources financiers en provenance des pays donateurs, notamment des pays occidentaux regroup^ au sein du CAD. Des lors, toutes les hypotheses pessimistes quant a la et des pays africains partenaires privileges de l'ex-URSS, s'tooulent au regard de la distribution de VAPD depuis les e've'nements de 1'Est. Cette re^litd est confirmee par une enquete menfe sur le terrain au Mali et en Guinee (Conakry).

PAYS

-A faible revenu centralisateurs

De 1970-1990

(millions $US)

Dont de 1990 Dont de 1985-1990 (millions $US) (%) (millions $US) (%)

16 096,3 (48) 5 052,4 (37) 11 043,9 (56)

-A faible revenu a 17 607,4 (52) I 8 766

economic de marche (63) 8 841,4 (44)

TOTAL

33 703,7 (100) 1 13 818^4 (100).J_ 19 885,3

Calculs faits a partir des donnfes tirfe de TOCDE: Repartition geo^raphiqiiR doK ressowces flnancieres mises a la disposition des PVD annees successives et de la Banque mondiale: Rapport sur le de'veloppement dans le monde annees

successives.

(16)

25. L'objet de ce chapitre est de verifier si econome'triquement les changements intervenus dans les anciens pays socialistes d'Europe orientale ont eu ou non un impact sur l'evolution de l'APD des pays africains. Les eve'nements de l'Est debutant aux alentours de 1984, l'analyse scinde la periode d'e'tude en deux sous-periodes: 1970-1984 et 1985-1990.

logY = ao + *T (1)

Suivant l'equation Ton cherche a preciser Involution de L'APD (Y) a travers le temps T.

periode 1970-1984 (la deuxieme sous-periode etant mal dimensionnee). Un test de CHOW (voir INTULIGATOR - Econometric models, Technics and applications, P. 193-195) est alors utilise pour voir s'il n'y a pas eu de rupture dans l'evolution de l'APD des pays africains a partir de 1984. Par la suite, l'equation (1) est transformee en introduisant des variables muettes pour voir rimpact eventuel des evenements de l'Est sur chaque parametre du modele. On a alors:

logY = * + *T + aj> + a3DT (

oil la variable D est de"ftnie de la maniere suivante:

O si Tj^. 1984 D = 1 Si non

27. Les donnees relatives a la variable endogene (Y) sont des donnees agregees de plusieurs

pays. Ainsi nous avons:

Sous Total 1 = repre"sente les pays a faible revenu

Sous Total 2 - reprdsente les pays a revenu intermediaire

Total Afrique: repr^sente l'ensemble des pays &udies.

Somme 1 = Repr^sente les ex-pays africains centralisateurs (B^nin, Ethiopie, Guinee,

Mozambique, Angola)

Somme 2 = repr^sente Somme 1 + le Congo

Somme 3 = repre*sente les pays a faible revenu a economie de march^ (Burkina Faso, Mali

(apres 1968), Niger, Somalie, Zaire)

Somme 4 = repr^sente les pays a revenu intermediaire a economie de march^.

28. L'estimation des equations (1) et (2) a donne" les resultats ci-dessous pour les pays a faible

revenu (Benin, Ethiopie, Guinee, Mozambique, Angola).

(17)

E/ECA/TRADE/93/26 Page 16

logY = 6,8 + 0,13T (73,192) (18,355) SCR = 0,79

Ra « 0,93

logY - 6,6 + 0,16T

<62,463) (13,818)

SCR = 0,49 (SCR = Somme des carres des residus) R2 - 0,93

29. Ces resultats re\elent que le taux de croissance est significativement positif de l'ordre de 13% sur la pe'riode entiere et de l'ordre de 16% sur la premiere sous-pe'riode.

Soit a* le vecteur des parametres sur la periode entiere.

a: le vecteur des parametres sur la lere sous-pe'riode a2 le vecteur des parametres sur la 2eme sous-periode Les hypotheses sont les suivantes:

La statistique du Test est la suivante:

Qo - Qi T - 2k

Fc * . = F(k, T -2k)

ou QS est la SCR (somme des carres des residus) sous Ho Q: est la SCR (somme des Carre's des residus) sous Hj

30. Lorsqu'un sous echantillon ne permet pas d'estimer le modele sur la pe'riode conside*r&,

la statistique du Test devient.

QoQ.

T,-k

F(T2. T, - k)

avec T? > k k est le nombre de coefficients

T la taille totale de 1'echantillon

(18)

Tj la taiUe de la pe*riode i

dans le cas general Q, - SCR, + SCR,

Qj = SCRt dans le cas particulier ou T2 > k

En appliquant la statistique pi&e*dente, nous avons le resultat suivant:

Q. = 0,49 k = 2

T = IS- T =6

0,79 - 0,49 13 I

x = 0,6 x m 13

0,49 6 6

Fa(aveca - 5%) = 2,92

Fc < Fa, implique que l'hypothese Ho est retenue. Ceci, d'apres le Texte de Chow,

traduit que les parametres n'ont pas varie* en passant de la premiere a la deuxieme sous-p&iode.

En d'autres termes, cela signifie que les eVenements de l'Est n'ont pas affecte" revolution de 1'APD des pays africains a faible revenu.

31. Pour ce qui est de I'estimation de Pequation (2), nous avons obtenu les resultats suivants pour l'ensemble des pays du sous-total 1 de 1970 a 1990.

logY = 6,6 + 0,16T + 0,64D - 0,06DT (70,807) (15,664) 50,833) (-1,347) R2 - 0,96; F m 162,400

32. Si le coefficient a2 est significatif, cela veut dire qu'il yaun impact 1/ sur le terme

constant, c'est-a-dire sur la partie autonome. Si le coefficient a3 est significatif, alors ces mfimes evenements ont produit un impact sur le taux de croissance de TAPD.

significatifs. Cela veut dire que l'effondrement du bloc de I1 Est n'a pas eu d'impact ni sur la partie autonome, ni sur le taux de croissance de TAPD.

.

5/ * Si a2 > 0 et significatif, alors il se produit un impact positif sur la partie autonome.

* Si a3 > 0 et significatif, cela traduit un accroissement du taux de croissance de TAPD.

* Dans le cas contraire, c'est l'inverse qui se produit dans les deux cas.

(19)

E/ECA/TRADE/93/26

Page 18

34. Aussi, a-t-on estime' les modeles (1) et (2) au niveau des groupes de pays que nous avons

j1«--IMM»MWa«i>M'lHfc'iW 111 v-kW iy\'km i' ■ k-¥i<7i [P/n fTTj 11

; etre econonuquement et politiquement He's a 1'ex-URSS. Le Test de enow a montre\ dans les deux cas, que Involution de l'aide publique au developpement n'a pas connu de rupture consecutivement a TerTondrement du bloc de l'Est. Elle a meme enregistre' une tendance a la hausse. De meme, dans les deux cas, cet eve'nement n'a produit aucun impact sur le taux de croissance de l'APD et sur sa partie autonome.

35 Au total, les re"sultats de l'approche econom^trique de i'^tude de Involution de I'APD

»K affects le volume de l'aide aux pays afheains y compris ceux qui, jusqu a un passe" recent, adheraient encore aux vertus de l'economie socialiste.

III. L'ETUDE SUR LE TERRAIN: LE CAS DU MALI ET DE LA GUINEE

36. Le choix du Mali et de la Guinea tient essentiellement aux rapports privilege's que l'EX- URSS entretenaient avec ces deux pays. Toutefois, il est a souligner que l'experience socialiste n a pas connu les memes fortunes au Mali et en Guinee. Si dans le premier pays elle n'a dure

it11 mVN11i't[-■ i -1 \\:.w, TfTI

(1958-1984). De la duree de 1'experience socialiste, ont dependu la longeVite" et la consistance des concours financiers de Moscou et des anciens pays socialistes d'Europe orientale a ces deux

pays.

37. L'adoption de Texperience socialiste tout en e*tant attractive aux ressources financieres en p-ovenance de I'URSS peut egalement tarir les sources de financement alimentees par les pays du CAD en raison des objectifs strategiques et politiques de l'aide Internationale. De meme I eclatement du Bloc de l'Est est de nature, soit a require le volume d'aide re?ue par le Mali et 1 accrortre a la faveur des mutations economiques et politiques entreprises dans ces pays (sous rettet des fonds d'origine occidental pour soutenir les reTormes).

iM I i.TJ 11IH i) K

sovi&ique de 1960 a 1968, et d'autre part que l'essentiel des relationsSovieto^Maliennes itait articule autour du systeme de "clearing". Ainsi, de 1960 a 1968, des documents mentionnent que le Mali a mobilise 77,8 milliards de francs courant pour le financement de son developpement dont 63,4 milliards comme ressources ftrangeres et 14,4 milliards en apports locaux. La part de 1'ex-URSS dans les 63,4 milliards de ressources exteYieures est de 18 7 milliards de franc courant (soit 29,5%). Selon les sources de la Direction Nationale de la Plantation, la part de l'EX-URSS est la plus importante des apports exterieurs, suivie de celle du Fonds Europeen de Developpement (FED) avec 12,9 milliards de francs, soit 20,3%.

Toutefois, depuis 1968, le financement exterieur en provenance de Moscou est non seulement

discontmu, mais encore il s'est complement desseche" a partir de 1988. En temoigne egalement

le tableau ci-apres relatif aux engagements ext^rieurs pris au be'nefice de ce pays. Ce tableau

revfele, d'une part, que les engagements du bloc communiste vis-a-vis du Mali sont relativement

taibles, voire insignifiants au regard du volume des engagements exterieurs de ce pays (environ

(20)

1% du cumul des engagements de 1974 a 1992), et d'autre part, que depuis 1988, FEX-URSS a suspendu ses engagements financiers en faveur du Mali.

Iablfiau.2:

S et de la

milliards de francs CWU

t■-■■'

Annee

1974 1975 1976 1977 1978 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992

TOTAL

Engagements totaux (a) (en milliards de

FCFA) 112 127 129 176 191 180 212 291 440 458 706 737 762 830 880 1002

997 1075 1071,5

10376,5

dont TURSS

0,951 15,3

5,3

17,5 11,715,5 1,5

~

5,4 35,6

108,751

0,8 12

4

10 5,5

5 0,3

0,7 4

-

1%

dont Chine

1,8

2,7 0,3 2,7 0,540

0,3 1,7

10,04

(%)

0,3 0,35 0,04 0,3 0,05 0,03 0,15

0,1%

Source: Caisse Autonome d'Amortissement (CAA), Rgpublique du Mali, Bamako, 1993.

NJL: Le volume des engagements pour une annee donne'e est consiitue" par le montant

total des accords de prets en vigueur.

(a): II s'agit des engagements totaux toutes sources confondues.

39. Suivant les informations recueillies aupres de la Caisse Autonome d'Amortissement du n'ont pas affecte le volume du financement exterieur de ce pays.

sa part d'aide croitre pendant cette pe*riode comme le confirrae le tableau suivant.

JaMeauJLi): Evolution du fipfinrprrifnt ?xterieiir dn Mali de 1981 a 1!

CEA)

(21)

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Annexes

1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992

Total finan- cement exterieur

55,7 61,1 80,7 83,9 141,9 124,2 101,6 123,4 132,1 116,9 113,9 119,3

Dont les prets (%) 20,7

29,2 37,2 30,8 51,4 57,9 38,8 49 64,3 53,1 37,9 38,7

3 4 4 3 3 4 3 4 4 4 3 3 7 8 6 7 6 7 8 0 9 5 3 2

Dont les dons

35 32,1 43,5 53,1 90,4 66,3 62,8 74,4 67,8 63,8

76 80,6

6 5 5 6 6 5 6 61 5 5.

6' 6!

3 2 5 3

* 3 I ) I

>

1

\ Source: BCEAO, Republique du Mali, 1993.

40. Le tableau ci-dessus revele que le financement exterieur du Mali est en nette progression attribuent cette evolution de l'aide malienne a ('adhesion de ce pays a l'Union mone'taire Quest

~i^:,.~:-.~ /TiifAt\ 1 net a v a. t * * ...

Cons&utivement a ces deux eve*nements, ie mali a pu be'neficier d'une impon^nte aide d'urgence et humanitaire, ainsi que des subventions d'equilibre budgdtaire et des dons alloues dans le cadre de son integration a l'UMOA. Le financement extdrieur du Mali n'a pas subi rinfluence de

1'effondrement du bloc communiste.

L'effon-

41. En Guinee, le "clearing" constituait le maillon le plus important de la chaine des relations qui existaient entre ce pays et 1'EX-URSS. Depuis Taccession de la Guin<5e a l'ind^pendance jusqu'k Tavenement de la deuxieme Republique (le 3 avril 1984), le linancement de la cooperation entre ces deux pays s'effectuee a travers Toffice de Bauxite de KIND1A (OBK) &!.

Le systeme "clearing" se manifestait de la maniere suivante:

90% de la bauxite produite dans cette unite' etaient vendus a I'URSS,

56% des recettes d'exportation assuraient le service de la dette guineenne

(principal + inte>ets) vis-a-vis de I'URSS,

6/ Dans le cadre de la liberalisation et du redressement economique, POBK a fait sa mue

pour devenir la SBK (la Society de Bauxite de KINDIA) qui est plus autonome vis-a-vis des

Pouvoirs Publics. Ce qui de facto, fait crouler Tedirice "clearing" k regard de Moscou.

(22)

RTTTg]

II-

octroyes anterieurement que d'accrottre l'aide guineenne 43 Toutefois, a la lumiere des donnees recoltees bancaires, 1'on est enclin a reconnaitre que les f

la diminution de l'aide en provenance de Mosc<

it!!!

ce fait,

La tendance a la.

le tableau 12 ci-apres.

Annee 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992

Prets concessionnels rec.us 5014,4

5757,1 8635,7 8274,5 19064,2 19695,7 2606,3

(1$US - 300 FG) (1$US - 429 FG) (1$US - 475 FG) (1$US - 573 FG)

(1$US * 661 FG)

(1$US = 730 FG) (1$US = 880 FG)

Donnees tirees des documents du Ministere .de rEconomie, des Finances

^■1

IMI

^^m

m

mir-".

(23)

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Page 22

■''.:■'■■,

cemen'

Nature du financement

Doas

Prfits concessionnels Dont URSS

Pr^ts

Total financement

198 198

7 8

30,5 29,5 66,9 69,4 (8,5) (5,7) 2,6 0,9 100 100

198 9

34,3 65,7 (6,3) 2,3 100

199 0

35,7 64,3 (5,4)

_

199 1

E&l

(4,8) 1,8 100

1992

34,3 63,8 (4,5) 1,9 100

1993

28,9 70,2 (4,8) 0,9 100

Total

33,5 64,3 2,2 100 Source:

Republique de Guinee. Ministere du Plan et de la Cooperation Internationale

Programme d'investissements publics 1991-1993, avril 1991.

44. En 1991, la Guinee a recu de I'exteneur 222 868,3 millions de FG pour le financement de ses projets economiques et sociaux. Cette aide se repartit comme suit: 19695 7 millions de FGn^ S Provenance de l'URSS (soit 8,8%), 624,7 millions de FG de la Chine (soit 0,20%) et 202 247,9 millions de FG (soit 90%) en provenance des sources occidentales bilaterales et multilaterales. Aussi, faut-il ajouter qu'en 1990, l'aide totale recjie par la Guinea se repartit en aide bilaterale (45%) et en aide multilaterale (54%) et autres (1% dont les ONG). A cette date les principaux bailleurs de fonds de la Guine'e etaient: la France (20%); la Banque Mondiale

&9Sli *! ™(c%8£?); la BAD t9'86%); le PNUD d1^*); I'Xtalie (6,7%); l'Allemagne

45. Au regard des donnees ci-dessus, il apparait nettement que l'essentiel de l'aide exterieure de la Guinee provient des pays industrialises du Nord, des organismes internationaux et relativement complexe de jauger I'impact de l'dclatement de l'URSS sur le volume des apports exteneurs de la Guinee. Ainsi done, en Guinee comme au Mali, le volume du financement exte*rieur depend moins de l'effondrement du bloc de I'Est que du non d^caissement de la majeure partie de l'aide cons&utivement aux difficult^ de mise en oeuvre des reTormes

d'ajustement structurel.

46. Au total, il est a retenir que les tenements de TEst n'ont pas inflechi a la baisse Involution de l'aide exterieure de la Guinee. Le financement sous forme de pr& concessional en provenance de Moscou s'est m6me accru en volume. Cependant, sa part dans le total des prets assortis de conditions libe*rales a amorce* une tendance a la baisse depuis 1989. Aussi feut-il reconnaitre que la conjugaison des elements suivants: avenement de la deuxieme Republique et 1 adoption d'un programme de Re'forme et de liberalisation economique a produit un biais favorable a Tafflux de l'aide exterieure en Guinee.

FG - Franc Guineen. En 1991, 1$ US = 730 FG.

(24)

CONCLUSION

representait, a Torigine, une grande partie des apports exte"rieurs a l'Afrique, a enregistre\ dans les annees 70 et au deiwt des annees 80, une diminution au benefice de Taide non concessionnelle pour ensuite en redevenir (a partir de la deuxieme moitie* des annees 80) la

composante principals Ce comportement instable des elements constitutifs du financement exterieur des pays africains est doublement explique" par la situation £conomique des pays donateurs et la capacite* d'endettement des pays receveurs.

48. Par ailleurs, il convient de souligner que les tenements de I'Est n'ont pas perturbe*

revolution de 1'aide publique au deVeloppement des pays africains. Loin s'en faut, elle s'est

nettement accrue a partir de la deuxieme moide" des annees 80. Cette tendance a la hausse, bien qu'elle soit generate au niveau de la quasi-totalite' des pays etudies, semble Stre plus favorable aux pays tributaires de 1'ex-URSS. Dans ces demiers pays, la diminution des apports exterieurs due a reffondrement du bloc de I'Est, semble avoir 6t6 compensee par les flux financiers en

provenance des pays occidentaux.

49. Aussi, faut-il reconnaitre que depuis les annees 80, la plupart des pays africains sont "en ajustement structurel". Des lors, Involution du volume de leur financement exterieur depend

moins de la dislocation de PURSS que de la capacite tTabsorption de leurs economies respectives.

^m

(25)

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Ministfcre du Plan: "lahl

Guin6e 1991.

velnppemenit". Mali 1992.

^m

:'f-.ii::

I ■

:?■■ ■:

(27)

II'"...-\,rT-C"/-"'

:EwJutionduv<Ann*dtsI'APDde36paysAfricti&ifensillioiideSLJSfi19701971197319751974

1BENIN2BURKINAFASOiBURUNDI4|CENTRAFRIQUE5ETHiQ""'«GHANA7OUINEESjKENYA9LESOTHO10(LIBERIA11MADAGASCAR12MALAWI15MAU14MAUBJTAN!E15MOZAMBIQUEISNIGER17NIGERIA18OUOANDA19RWANDA20SIERRALEONE21SOMALIE711SOUDANs]tanzanie'34TCHAD2SITOOO26ZAIRE27ZAMBIEI*a"TOTALlPAYSAREVENUIN28ANGOLASBOTSWANAJOCAMEROUN311CONGOJ2COTED1VO1RE33GABON34MAURICE3SISENEGAL*5ZIMBABWEncrrAvtIa«l2i9.sl2is.el319.3'TOTALAFRKJUH10110HW.g132iL0^15423

Soniw:*OCDE;RcpaititiouGfc^aJ^tqMdasrestourtraflmicec1iidispoanondesptysexdevdcppanani.

BtnqneMoudiale:Repentmiled*v«I<£p«niottidtnsliemonde,mnSessuccesaves

Wm

(28)

tw«d««pay*africainactaaB&sselontercvcnuparhabitant

deRJiKOUASSI:"Note«ur1ferolutiondelartructurc«rterieurde1Afriqueaubaaharienne"AfnqueetCODESRIA,1991.

'IH'-A

m%

a hi

-?W;i

(29)

E/ECA/TRADE/93/26

Page 28

ANNEX 3: Structure dee apports prives totaux recus par 1* pays afrieaine

y

lWl dont dont dont 19«-*5 dont dont dont 1 Millions ID IP_ CE Millions ID

Source: Calculs effectu&i 1 partir de;

OCDB: Repartition geographic dec rewourcea financiers irises 4 la dupoationdespayEendeveloppemeat. Paris, aaneee biwcckivc

lL'1 : imwstisscmeatB directs

^ i lnvestiwenients de Portefuille CE. : Credite a Texploitaiaon

* La oUffni entre parenthtee,, () repreeenteat k. pouronta,™ da elemente

a-deseoE dans le total des apporte privfc nets resus.

vere In pq, pretcuro. Oed ^effectue. Boit eous forme de dfesinv^tiaement ( pour 1» ID et 4 un de«re moindrc In IP) et de rembourBcmeiit au litre du capital emp-runte En fait,J| sgn (-) traduit 1'ondent deo sorties mr les entreM, de fonds d'origine

privee dans lee pays concernes.

mm

nH

(30)

d^PD^

^^^^^B

d'obfaiieaccca (tniUion$US)

lls^tdoni*«relativeftVei«mbtedcs36pays*tudifea 111325112W1113231

~-jii■'"::

(31)

ANNEX 5: Versements nets d'APD re$us par 8pays africains m

PAYSAfaiblerevenud'obldiencecommuniste(4 De1970-1990(millions$US)(%)16096.3(12)+ Dontde1970-1984(millions$US)(5052.4U Dontde1985-1990MillionsStfS)<11043.9a

Source: Calculs fails apartir des donnees tiroes de l'OCDE: Repartition g^ograpbique des ressources financiers mises a la disposition des PVD, ann^es successives et de la Banque Mondiale: Rapport sur le d^veloppement dans le monde, ann^es successives. N:iJ : LeS parentheses () representent le % annuel par rapport au total annuel recu par l'Afriqne

+parrapportauTotalAfrique-parrapportaupaysafaiblerevenu.

II s'agit des donn^es relatives aTensemble des 36 pays itudie

in*

■^

(32)

6: Versements nets d'APD recus par 5 pays africains d'obedience communiste

ft;--"*:/^:*

De1970-1990(millions(91906.3(l:6981.7(40,2)5120.9(29.5)2087.9(12)1267.5|97(7.3) Dontde1970-1984Dontde1985-1990fMillions(%)(millions

848.4 1(15) 1057,9 (^

2386.71136.9680.9391 (44)(21)(13)

(7)

4595(39)3984(33)1407(12)876.5(7) 17364.31(100)15443.911920.4(100

Calculs faits a partir des donnees threes de l'OCDE: Repartition geographique des ressources financiers mises a la disposition des PVD, annees successives et de la Banque Mondiale :Rapport sur le develloppement dans le monde, annees successives. Us parentheses () representent le % annuel par rapport au total annuel recu par l'Afrique

(33)

ANNEX7:Reparitiongeographiquedesengagementsd'aidesouscritsparl'URSSctleepaysd'EuropeOrientale(1)montantecumulatifBea1972(enmiJiousde$US)

IPayEbenebficiairee|URSS|P£.OITotalEn%du

EgypteGuineeEquatorialeEthiopia 119*6411839i111001021

AFRIQUE243411*7

SourceOECEkLeeapportsderessourcCBauxpaysenvoiededcveloppement.Paris1973Nflj(1)Surlabasedeechiffresfourniepar!edepartementd'EtatdesEtats-Unifi.P.O£jPaysd'EuropeOrientaleOnLeeplusgrosbeneficiairessontlespaysquientretenaientdeeUJaffinitfeepolitiqueeavecMoscouen1972.Ceeontprincipalementd1'Egypte,i'Algerie,laGuinee. En%dutotal TABLEAUNo.&Enjagementsaumaliecprovenancede1'ex-URSSetdelaChine(enmilliardsdefrancCFA)

AnneesEX-URSS(%)Chine(%)Totaux19*11W219631964196519661967

1Q£fl

196919701971197219731974197519761977197*197919(019*119*2198319*419*519861987198*19*9199*19911992

TOTAL 2Z&4.803104.3640.4440.4*5.402400.975

A33100.95415353

17.5U.715.51.5

5.435.6

152J55 a100AZ5617193310027*9531401401441001001001006799

19% 2.70.32.74.540431.7 3311441401M104 *381647314011 2.542.4*16.24J403.675U55

41.7621%194315,

Source:CaisseAutonomcd'Amortissement(CAA)RepubliqueduMaliBamako1993NikLevolumedesengagementspouruneanneedonneeeetconstitueparlemontanttotaldesaccordsdepreteenvigueur.

(34)

9;EvolutiondafinancementexlerieurduMalide1911a1*92(enmilliardsdcFCPA)

Annce

19*i19*2H|iwOT1984;?1198519W19A719S&1989199019911992 Totalfinancement

cicteneur|55.7aj80.796

139.4116.713951442!131512U133.7

1390 dontlesdons3532.043J531190.46636U74.467^6UUto.67454 %)dontlee

prete'<«2&7|52292:543725530.J51.447575543U5349.4«64J5345937.96038.7

54509 (*)

37"4S4t-323342333543403029

U% dontI'aesietancetechnique

121\n152'1511^5Hi1&614,414.4

1352 13911131211121111

10%

BCEAO,RepubliqueduM&1U993 ANNEX10:Repartitionscctotwiledufinanccra«itotterieurdelaGuinfeparsourcedcpro«Daiice(19*1)

IRubriqcErAgricultareElevaje-pecteForet-HydrauInduetrie-PMEMincE-Gfciogie-EnvironmentEauuibaJDEnergieTravatixpublicsUrbanisation-HabitatTransportsTelecom/PorteSauteetAffairessocialesEdu.Rechercheecien.ActrcEGccteursscciauxP'an-StatistiqueDecentralisation TotalrecuDontURSS(%\Chine

1MM.7U% 44*1131299AS1005&562M.92ZSA19559.67«4*.42M17J1W92J10ttW33K4•J12134J2043&5ttLi1177U2837J

fl=20%M25473 95100941104»100W.41007J»J100104104104

90%

Source:DonneeetireesdeedocumentsduMinistirede1'EconomiedeePinanceeetduPlandelaRepubliquedeGuia6e-Mai1J93.

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