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La photo Lifestyle PHOTO Rafraîchissement technique Macro 5x Voyage dans le Nord English version included

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Academic year: 2022

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PHOTO News

VOLUME 27, NO 2 / ÉTÉ 2018 / 6.98 $

VOLUME 27, NO 2 /

EXEMPLAIRE GRATUIT Engli sh ve rsion i nclud ed

PORTFOLIO: MARIANNA ARMATA

Inventive !

MICHEL ROY

La photo Lifestyle

DANIEL DUPONT

Rafraîchissement technique

CHRISTIAN AUTOTTE

Macro 5x

MATHIEU DUPUIS

Voyage dans le Nord

Photo par Marianna Armata

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PN_FF_XSeries_PrintAd_FR.indd 1 2018-04-19 4:12 PM

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PHOTONews

Volume 27, Numéro 2 / Été 2018

EN COUVERTURE : Conversation d'escargots par Marianna Armata. «Ici, j'ai photographié deux fois un escar- got sur un brin d'herbe, contre un ciel blanc en arrière-plan.

Puis, j'ai fusionné les deux photos dans Photoshop CS6.

Je ne pouvais imaginer des escargots en communication autrement qu'avec des bulles!» Olympus E-M10 Mark II, obj. M.Zuiko 60 mm f/2.8 Macro, f/7.1, 1250 ISO, 1/200 s.

Éditeur

Jacques Dumont jdumont@zakmedia.ca Rédacteur en chef

Norm Rosen editor@zakmedia.ca Design et Graphisme

Jean-Denis Boillat info@komconcept.com Directeur de l’image

André Dal Pont

Collaborateurs : Rédacteurs/Photographes Dr. Wayne Lynch, Kristian Bogner, Michelle Valberg, Michel Roy, Michael DeFreitas, Tony Beck, Daniel Dupont, Marianna Armata, Will Prentice, Steve Makris, Mathieu Dupuis, Christian Autotte.

PUBLICITÉ adsales@zakmedia.ca

© 2018 PHOTONews Magazine, Zak Media Imprimé au Canada • ISSN 1185-3875 Postes Canada : Envoi de publication canadienne No d’enregistrement 40040669

Retours à : PhotoNews Magazine

22 Telson Road, Markham, ON L3R 1E5 PHOTONews est publié quatre fois par année (Printemps, Été, Automne, Hiver) par Zak Media et distribué aux amateurs de photographie et d’aventure de tout le Canada.

Tous droits réservés. La reproduction de tout matériel contenu dans ce magazine est interdite sous toutes ses formes sans le consentement préalable de l’éditeur.

ABONNEMENTS – Changement d’adresse Visitez www.photonews.ca ou contactez : Magazine PHOTONews

22 Telson Road • Markham, ON L3R 1E5

Tarif :

GRATUIT pour les photographes du Canada – disponible dans les boutiques photo du Canada et par la poste – voyez la page d’abonnement à www.photonews.ca pour en savoir plus sur l’abonnement GRATUIT.

Lecteurs à l’international incluant ceux des États-Unis, vous êtes priés de lire le magazine en ligne à www.photonews.ca où vous bénéficiez d’un accès GRATUIT à tous les numéros.

Publié par

Zak Media 189, Alfred-Desrochers

Saint-Augustin, QC, Canada G3A 2T1 Tél : 418 871 4294 • Fax : 418 871 4295 www.zakmedia.ca

En plein été...

La température plus chaude et les longues heures de clarté donnent aux photographes de tout le Canada l’oc- casion de profiter du large éventail d’opportunités que l’on retrouve chez nous. Des splendeurs naturelles à la multitude d’événements sportifs et culturels, la saison est remplie de sujets plus intrigants et intéressants les uns que les autres qui allument nos sens de photographe.

Notre équipe de photographes experts a rassemblé des articles destinés à vous informer, instruire et inspirer dans le but de capturer les meilleures images de votre vie lors de l’exploration du monde autour de vous à travers l’objectif de votre appareil de choix.

Via une paire d’articles spectaculaires, notre gourou de la macro Christian Autotte explique comment une paire de filtres polarisants peut nous faire découvrir les détails cachés des plans rapprochés et des sujets macro et comment le nouvel objectif macro sur le marché peut révéler les détails insoupçonnés des sujets agrandis à un facteur de 2,5 à 5x.

Pour les fans des gros-plans créatifs, nous présentons un remarquable portfolio du travail de Marianna Armata, une lectrice de PHOTONews dont les images artistiques ont d’abord attiré notre attention dans la Galerie des lecteurs ainsi que nos défis trimestriels PHOTONews Challenge – son approche unique de la photographie est une fascinante aventure sur le plan de la vision artistique !

Devant l’abondance de la faune sauvage et des sports estivaux partout au pays, nous avons demandé à Daniel Dupont d’expliquer les techniques de base pour capturer

les sujets en mouvement et Tony Beck a ajouté au sujet en se concentrant sur ses destinations favorites pour la photographie animalière.

Notre équipe créative propose trois nouvelles ap- proches que vous trouverez inspirantes - Kristian Bogner propose une nouvelle perspective sur la « photographie immersive » afin d’ajouter une autre dimension à vos assi- gnations photo ; Michel Roy révèle la magie de la photo- graphie « lifestyle » et Mathieu Dupuis nous entraîne dans le Grand Nord.

Le magazine PHOTONews est publié quatre fois l’an avec un tirage au Canada de plus de 110.000 exemplaires de ses éditions anglaise et française. Vous êtes invités à vous joindre à notre grande famille d’abonnés. L’édition im- primée de PHOTONews est offerte GRATUITEMENT aux photographes canadiens et nous avons tous les numéros archivés en ligne ainsi que des liens au contenu multimédia exclusif à PHOTONews accessibles GRATUITEMENT sur notre site web www.photonews.ca.

POINT DE MIRE

PAR JACQUES DUMONT, ÉDITEUR | jdumont@zakmedia.ca

L'équipe PHOTONews est particulièrement fière d'accueillir Mathieu Dupuis à titre de collaborateur régulier du maga- zine. Mathieu est devenu l'année dernière, le premier pho- tographe du National Geographic de nationalité québé- coise. Fort de ses 17 années d'expérience, il est un ajout de taille à la brigade de PHOTONews. Bienvenue Mathieu.

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Dans un monde où toutes les formes de photographie semblent avoir leur propre catégorie, vous pouvez vous demander si j’ai créé un nouveau genre - après tout, qu’est-ce exactement que la photographie Lifestyle ?

Le terme « photographie Lifestyle » est sur les lèvres de beaucoup de gens ces jours-ci, et l’aspect le plus intéressant du terme est que tout le monde semble avoir sa propre définition du concept.

De mon point de vue, la photogra- phie Lifestyle est simplement une pho- tographie spontanée avec une touche légèrement nouvelle. L’art de prendre des photos est le même, mais il y a un nouveau regard sur l’image... un chien est toujours un chien, un photographe est toujours un photographe, mais avec autant de photographes, l’industrie a ac- cepté cette nouvelle tendance pour que les photographes puissent se distinguer en développant un style distinct.

Photographie

Lifestyle

Est-ce un style magique ? Peut-être que oui, peut être que non, mais pour le passionné de photo moderne, cela peut être une idée tout à fait acceptable.

Mon point de vue sur le nouveau genre de photographie Lifestyle est que c’est un mélange de talent amateur et d’ap- proche professionnelle. Si, comme l’amateur, vous pouvez laisser tomber les éléments techniques et créer une image avec la qualité photo et les techniques du professionnel, vous avez une photo gagnante !

Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise approche à la pho- tographie Lifestyle. Vous pouvez à votre guise capturer des images Lifestyle à l’aide d’un appareil photo simple ou d’un équipement évolué et cher. Vous pouvez capturer des pho- tos de personnes au hasard, utiliser des filtres et des tech- niques pour obtenir un look rétro ou vous orienter vers le

« style magazine » avec des gens qui ressemblent à des sta- tues ou qui regardent leur téléphone intelligent.

La photographie Lifestyle est un art.

L’un des meilleurs moyens de réussir dans ce type de photo consiste à photographier à grande ouverture pour obtenir ce superbe flou artis- tique ou bokeh que vous voyez dans les magazines. Cette photo de Zoé est un excellent exemple d’une image qui a été publiée dans de grands magazines.

Assurez-vous toujours que l’accent est mis sur le sujet lorsque vous brouil- lez l’arrière-plan. Le focus sur les yeux du sujet. Vincent Éthier de Rosemère a pris cette image parfaite.

Michel Roy, de Digital Direct Photos et Vidéos à Québec. Pour une aventure visuelle, visitez le site Web www.digitaldirect.ca et www.video4k.ca

LA MAGIE DE LA...

PAR MICHEL ROY

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J’ai été embauché l’année der- nière pour faire une série d’images Lifestylepour WLKN. J’ai donc fait quelques recherches pour me familia- riser avec le concept et j’ai trouvé tel- lement de définitions que j’ai dû vérifier avec le client pour être sûr de bien ré- pondre à ses besoins.

Le but d’un photographe profes- sionnel est de toujours satisfaire le client, nous le savons tous, mais en tant que photographes qui prétendons être des « artistes », nous voulons tou- jours ajouter quelque chose de spécial à notre travail - nous assaisonnons

La photographie de type Lifestyle peut trou- ver place dans toutes les catégories : photo

de mariage, de sports, de famille et même la photo corporative. Ici, un magazine me demande de prendre des photos de Philippe Dubuc, un créateur génial de Montréal. Ils désirent un look moderne et artistique, pas un sourire à la caméra. Tout est prévu, l’heure où la lumière du jour tombe sur la fenêtre de devant, son nom dans la fenêtre, la vue architecturale de l’église, etc. Mais le regard sur l’image demeure décontracté.

Où tout a commencé. Votre enfant est le meil- leur sujet de la photographie Lifestyle. Il suffit d’utiliser un téléobjectif pour photographier et espionner les enfants. Ils feront de superbes photos naturelles et vous n’aurez pas à vous battre avec eux pour participer.

chaque séance photo de notre propre style pour créer des images qui correspondent à nos goûts personnels.

Nous parlons donc avec le client canadien qui se spécia- lise dans les vêtements Lifestyle pour la jeune génération et nous apprenons beaucoup de choses... Tout d’abord, la pho- tographie Lifestyle ne s’intéresse pas à l’âge : nouveau-né ou vieil homme et tout le monde entre les deux conviennent à la photographie Lifestyle. Il suffit d’exister pour pouvoir être considéré un sujet dans le genre Lifestyle. Une banane sur le sol avec une chaussure de course à côté peut être un sujet approprié pour une photographie Lifestyle. L’image d’un en- fant cool portant ses jeans sur ses hanches peut également être considérée comme Lifestyle.

Les images Lifestyle semblent souvent être des instan- tanés impromptus de la vie quotidienne, mais cela ne veut pas dire que vous n’avez pas à préparer votre séance photo ! Pour une séance photo Lifestyle, vous pouvez consacrer des heures au maquillage et à la sélection de vêtements, et pas- ser des jours à chercher l’emplacement idéal, planifier l’angle pour obtenir la direction idéale de la lumière ambiante et bien d’autres éléments.

Quand il est temps de prendre des photos, il vous suffit de passer à l’approche Lifestyle, et de vous concentrer sur la création d’images qui ressemblent davantage à des « bloopers » qu’aux photographies sérieuses auxquelles vous êtes habitué.

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Laissez-moi vous donner un bon conseil : sauf exception, il vaut mieux que le sujet ne regarde pas la caméra.

Le mode de vie de la plupart des gens signifie des sujets pris de façon ponc- tuelle ou à leur insu. Dans ce cas, in- teragir avec l’appareil photo peut faire un bon portrait, mais il tue presque toujours l’idée d’une image Lifestyle lorsque le sujet regarde la caméra.

Quand j’étais en mission pour le travail d’une entreprise Lifestyle, la tâche la plus difficile était de diriger le modèle, parce que, pour la plupart des gens, n’avoir aucune interaction avec le photographe est très inha- bituel. Lorsque vous voulez sortir de l’image photographique typique et créer quelque chose qui se démarque de toutes les formules établies, vous devez simplement lâcher prise et cher- cher ce qui ressemble à la réalité.

C’est là que le plaisir commence, parce que moins est plus, et faire une photographie Lifestyle consiste à créer une image qui semble être spontanée.

Ces deux mots qui semblent bien sonner ensemble, ne coexistent pas dans le tra- ditionnel flux de travail photographique.

L’astuce consiste à diriger dans le droit chemin, pendant que vous envoyez des informations aux modèles comme vous ne l’avez jamais fait auparavant ! Pour une fois, vous ne regardez pas à tra- vers le viseur de l’appareil photo lorsque

vous interpelez les modèles « Hé, qu’est-ce qu’il y a là-bas, avez- vous de nouvelles chaussures ? » ou « Je pense que vous avez un message texte ! » toujours en prenant vos photos.

Aider le modèle à présenter une expression naturelle est votre travail en tant que photographe Lifestyle.

La photographie Lifestyle est donc axée sur la prise de photos « décontractées », mais avec un élément de qualité professionnelle derrière elles. Vous devez ressentir quelque chose quand vous montrez la photo à d’autres ... vous dési- rez des sourires…

La photographie Lifestyle doit « vous parler directement, sur-le-champ ». Généralement, la réaction voulue lorsque quelqu’un regarde votre photo Lifestyle est un sentiment de joie. Elle devrait évoquer un souvenir heureux, un moment de bonheur où la vie est belle.

C’est parfois difficile à expliquer, mais il y a toujours un sentiment chaleureux et heureux derrière une image Lifestyle réussie.

Le moyen le plus simple de réaliser ce sentiment est de prendre des photos de vos enfants - essayez cette approche spontanée de la photographie et vous créerez de superbes sou- venirs. Vous trouverez peut-être que le style décontracté est tel- lement amusant qu’ils n’hésiteront pas à poser pour vous la pro- chaine fois que vous porterez votre appareil photo à vos yeux !

Pour voir si vous pouvez être un photographe Lifestyle accompli, prenez des photos et regardez-les l’une après l’autre. Si vous pouvez passer rapidement d’une photo à l’autre, c’est une mauvaise nouvelle. Les photos Lifestyle doivent saisir l’imagination. Il faut donc s’attarder sur les dé- tails dans la scène – et c’est la magie de la photographie Lifestyle. D’un point de vue commercial, plus une personne regarde une image longtemps, plus grande est sa valeur.

Sachez captiver l’imagination au maximum !

Profitez de l’été, j’attends avec impatience de voir vos photos Lifestyle.

Michel Roy | La photographie Lifestyle

Continuer à prendre des photos devrait être la première règle de la photo- graphie. Même si les enfants n’en veulent pas, prenez-les quand même, un bonheur pour tous quand ils seront grands. Ne pas photographier des étrangers sans leur consentement.

J’ai eu l’occasion de prendre quelques clichés de Sansdrick Lavoie pour son portfolio. Les mêmes règles s’appliquent: détourner le regard, avoir des gens détendus et confiants. Le choix des vêtements était parfai- tement adapté aux couleurs d’automne. Des flashs avec beaucoup de diffusion ont été utilisés pour garder un aspect naturel.

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TECHNIQUE

PAR DANIEL DUPONT

Pour un photographe animalier, immortaliser la fraction de seconde qui illustre le comportement d’une espèce demeure le défi ultime. Pour y par- venir, vous devez maîtriser la technique, mais aussi bien connaître votre sujet.

Maîtriser la technique

Lorsque l’action se déroule devant nous, nous devons abso- lument avoir les bons réflexes afin de capter la scène. Selon moi, il est essentiel de toujours savoir quels sont les para- mètres d’exposition de votre boîtier.

Saisir l’action

J’ai réussi à capter l’envol de cette Sarcelle cannelle en remarquant son comportement.

Avant le décollage, elle a commencé à s’agiter.

Elle semblait pivoter sur elle-même pour vérifier la provenance du vent. Je la suivais en autofocus continu et j’ai déclenché au moment où elle a pris son envol. Il est important d’ob- server le comportement de nos sujets et de tenter de l’interpréter.

600 mm f/4 + 1,4x II ; 1/2000 s, f/5,6, 320 ISO, trépied.

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Daniel Dupont | Technique

Les modes d’exposition

Règle générale, lorsqu’ils prévoient faire des photos d’action, les photo- graphes sélectionnent en majorité le mode d’exposition « Priorité à la vi- tesse ».

Priorité à la vitesse

En sélectionnant ce mode, je choisis la vitesse et la valeur ISO et le boîtier détermine l’ouverture afin d’équilibrer l’exposition. À noter que le posemètre sélectionnera l’ouverture appropriée afin d’obtenir un gris moyen qui réflé- chit 18 % de la lumière. Il est fort pos- sible que vous deviez appliquer une correction d’exposition afin que les blancs soient blancs ou que les noirs soient bien noirs.

Si un nuage obscurcit le ciel et que les rayons du soleil de- viennent moins puissants, la vitesse que vous avez sélection- née pourrait être trop rapide et vos photos sous-exposées.

Si vous entrez dans un sous-bois et que vous n’avez pas augmenté la valeur ISO pour compenser la diminution de lumière, il est aussi fort possible que vos photos soient sous-exposées.

Priorité à l’ouverture

En sélectionnant ce mode, je sélectionne l’ouverture et la valeur ISO et le boîtier déterminera la vitesse afin d’équili- brer l’exposition. Par contre, le posemètre sélectionnera la vitesse afin d’obtenir du gris moyen qui réfléchit 18 % de la lumière. Vous aurez probablement aussi à appliquer une cor- rection d’exposition.

Si un nuage obscurcit le ciel, l’ouverture que vous avez sélec- tionnée pourrait être trop fermée et la vitesse sélectionnée pour- rait être trop lente, ce qui pourrait induire un flou de bougé. La même situation se présentera si vous entrez dans un sous-bois.

J’étais dans un marais de la Floride en mars 2017 lorsque j’ai aperçu un oiseau qui se dirigeait dans ma direction. Le vol me semblait ardu et lorsque j’ai pointé mon objectif dans sa direction, j’ai remarqué un Grand Héron avec un poisson dans le bec. Puisque je le suivais en mode autofocus, j’ai

capté la fraction de seconde où il échappe sa proie trop lourde. Être à la bonne place au bon moment est aussi gage de succès mais, pour ce faire, nous devons être sur le terrain et non derrière notre ordinateur.

500 mm f/4 II + 1,4x III ; 1/2000 s, f/5,6, 320 ISO, main levée.

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La valeur ISO automatique

Il serait possible de sélectionner la valeur ISO automatique, mais celle-ci risquerait de modifier les corrections d’exposition que vous tentez d’appliquer afin que les blancs soient bien ex- posés. Je n’utilise jamais cette possibilité afin d’avoir le plein contrôle de l’exposition.

Mode manuel d’exposition

Pour ma part, je préfère toujours employer le mode d’ex- position manuel. Celui-ci me permet de contrôler les trois paramètres : valeur ISO, vitesse et ouverture afin de laisser passer la bonne quantité de lumière sur le capteur.

La vitesse de mise au point du boîtier

Si vous pratiquez la photo animalière ou sportive, les tech- niques sont similaires pour ces deux genres photograph- iques. La vitesse de mise au point de votre boîtier sera al- ors un point important. Le système autofocus des boîtiers d’entrée de gamme est plus lent que celui des boîtiers pro.

Le mode de mise au point

Selon le type de boîtier utilisé (entrée de gamme, semi-pro et pro), vous pourrez avoir accès à différents ajustements.

Je vous recommande le mode de mise au point continu pour des sujets en mouvement.

Mise au point traditionnelle ou avec le pouce (AF-ON)

Il est aussi possible de programmer la façon d’effectuer la mise au point. Vous pouvez, tout comme moi, effectuer la mise au point par une légère pression sur le bouton de déclenchement. Vous pouvez aussi programmer l’utilisation d’un bouton à l’arrière droit du boîtier et effectuer la mise au point en appuyant sur celui-ci avec le pouce et déclencher avec le bouton traditionnel.

Cette technique d’autofocus conti- nu facilite le recadrage et permet d’être toujours paré à déclencher le boîtier pour une photo d’action. J’ai déjà em- ployé cette technique, mais elle devient plus difficile d’emploi à main levée en cadrage vertical avec un 500 mm f/4.

La rafale

Pour saisir l’action, je vous recom- mande de sélectionner le mode ra- fale le plus rapide de votre boîtier.

Ce dernier varie selon la catégorie de votre appareil. Les appareils d’entrée de gamme auront une rafale plus lente que les boîtiers pro de dernière génération.

La mémoire tampon (Buffer)

Lorsque vous déclenchez votre ap- pareil, la photo est enregistrée dans la mémoire tampon du boîtier et, par la suite, elle est inscrite sur la carte mémoire. Cette zone peut contenir une certaine quantité d’images qui varie selon le type de boîtier. Les boîtiers de dernière génération ont une mémoire tampon plus volumineuse.

La vitesse d’inscription de la carte influencera aussi la vitesse à laquelle les photos seront transférées de votre boîtier vers votre carte mémoire. Si l’es- pace tampon est plein, votre boîtier ne déclenchera plus et une photo devra être inscrite sur la carte avant de pou- voir en ajouter une autre sur le boîtier.

Le bouton de limitation de mise au point

Certains objectifs possèdent un bouton limitant le débattement de la mise au point. Pour augmenter la vitesse de mise au point, je vous recommande de bien positionner ce bouton. Si votre su- jet risque d’être à plus de 10 m, sélec- tionnez cette position. Lorsque je photographie depuis une cache et que les sujets sont relativement rapprochés, je sélectionne la distance entre 3,5 m et 10 m. Pour des sujets éloignés, je sélec- tionne 10 m à l’infini.

Bonne photo ! Immortaliser un comportement d’alimentation demeure un défi intéressant.

Après avoir réussi quelques photos de cette Aigrette bleue attrapant de petits poissons, j’ai tenté de créer une image plus artistique. Plutôt que d’at- tendre qu’elle capture une proie, j’ai tenté de figer l’éclat d’eau créé par son bec. Cette image est plus intéressante que celle réalisée avec une proie.

600 mm f/4 + 1,4x II ; 1/2000 s, f/5,6, 320 ISO, sac de fenêtre, Ground Pod.

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Un nouveau jour se lève sur Moro Rock, Californie et avec lui, une nouvelle promesse. Il est difficile de ne pas se sentir choyés.

Nikon D750, 18 mm, f/10, 1/400 s, 200 ISO

Inventive

PORTFOLIO • Marianna Armata

La série Papier est un exemple de la façon dont j'aborde mes sujets photo de façon créative. Souvent, ce n'est pas tant le sujet qui est le plus important que la façon dont il est présenté. À travers un objectif macro, les petits papiers Post-It-Note ont l'allure d'un carton épais.

Leur translucidité et leur texture en rétro-éclairage sont visuellement excitantes et je savais que je devais en explorer les possibilités dans une série. J'ai fait bien attention de ne pas tomber dans le côté origami, choi- sissant plutôt de me concentrer uniquement sur les propriétés du papier lui-même via la composition et l'utilisation de la lumière. La série entière de 33 images m'a demandé un mois. Mon installation était simple : 2 petites lampes au cou d'oie sur une table d'Arborite noir. J'ai utilisé mon Panasonic Lumix GH2 avec un objectif manuel 50 mm macro Asahi Pentax vieux de 40 ans. Et comme je photographiais dans une chambre noire à une faible sensibilité ISO et petite ouverture, j'ai dû placer mon appareil sur un trépied et utiliser un câble déclencheur souple pour éviter le flou de bougé.

Tubes de papier

J'ai enroulé quelques feuilles carrées de 10 cm d'un bloc-notes de type Post-It autour d'un crayon, je les ai collées et placées l'une à l'intérieur de l'autre pour former un jeu de tubes. Je les ai éclairées de derrière en plaçant une petite lampe au cou d'oie juste à l'intérieur du jeu de tubes. La lueur bleue/

blanche est un rayon de soleil venant de la fenêtre sur le côté. La réflexion sur la table noire texturée en Arborite a beaucoup apporté à cette photo.

Panasonic Lumix GH2, obj. Olympus M.Zuiko 60 mm Macro f/2.8, f/16, 1 s, 160 ISO, correction d'exposition de + 2.33, balance des blancs à Tungstène.

Marianna Armata est une photographe primée de Montréal et une artiste graphique dont le travail a paru dans de nombreuses publications incluant

PHOTONews. Sa passion pour la photographie et

son regard artistique sur les objets tant naturels que faits par l'homme et l'interaction entre la nature et les humains, l'amènent à une approche créative rafraîchissante du monde autour de nous.

Marianna voit la beauté dans les formes et les couleurs qui nous entourent. Son penchant pour des perspectives inhabi- tuelles et un éclairage spectaculaire a attiré notre attention lorsque nous avons découvert son œuvre pour la première fois dans notre Galerie des lecteurs. Au cours des dernières années, nous avons été captivés par le flot continu de créati- vité dans son travail.

Nous avons demandé à Marianna de partager quelques- unes de ses photos préférées et les techniques spéciales qu'elle utilise pour capturer ses images dans ce portfolio très spécial axé sur le monde à travers le regard d'une artiste.

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Face d'escargot

J'aime les escargots en raison des belles lignes courbes de leur coquille, leur trans- lucidité lorsque rétro-éclairés et leur façon amusante de bouger leurs yeux et leurs antennes quand ils se déplacent sur un pied.

J'attends avec impatience de les photograph- ier tous les printemps lorsqu'ils émergent de leur hibernation. Lors d'une journée pluvieuse dans un parc de Montréal, j'ai trouvé une vigne sauvage qui allait me servir de perchoir pour ma victime consentante. Les lignes de la vigne + «l'œil» que constitue l'escargot créent un dessin comique d'un visage.

Panasonic Lumix GH4, obj. M.Zuiko Olympus 60 mm f/2.8 Macro, f/5.6, 800 ISO, 1/640 s.

Je vais souvent au parc pas très loin envahi d'escargots de toutes les grosseurs et j'en 'emprunte' pour une journée de photographie dans un environnement contrôlé, puis je les retourne dans le parc. J'ai pris ce petit et je l'ai placé sur un géranium qui avait perdu ses pétales.

Panasonic Lumix GH4, obj, Olympus M.Zuiko 60 mm f/2.8 Macro, f/4, 800 ISO, 1/640 s.

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Ammonite

Je présume que c'est en raison de mon côté graphiste qui aime jouer avec les formes et les motifs répétitifs que j'ai été inspirée par ces lignes et spirales finement ouvragées. J'ai photographié ce fossile d'ammonite dans une boutique cadeau puis j'ai repris et répété l'im- age 12 fois pour créer un tourbillon en expan- sion constante lors du post-traitement. Voilà un bel exemple du mariage heureux de mes deux professions: graphisme et photographie.

Panasonic Lumix LX100, f/1.7, 200 ISO, 1/100 s.

Portfolio | Marianna Armata

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Venir de l'autre côté

J'ai des centaines d'hôtes dans le jardin qui font de beaux arrière-plans et perchoirs pour mes petites rainettes et mes escargots. Les jours de pluie, j'utilise une lampe de poche pour rétro-éclairer les feuilles et les journées ensoleillées, je ne fais que tenir la feuille sous la lumière. Un jeu d'enfant!

Panasonic Lumix GH2, obj, Olympus M.Zuiko 60 mm f/2.8 Macro, f/5.6, 1250 ISO, 1/125 s.

Tenir bon!

Mon deuxième sujet macro préféré, ce sont les grenouilles. Des douzaines de menues rainettes versicolores émergent pour un bain de soleil près d'un étang sur l'Île Bizard tous les étés et j'en emprunte habituellement quelques-unes pour une journée de photographie amu- sante dans ma cour arrière avant de les retourner pour qu'elles racon- tent leur histoire à leurs amies. Ici, j'ai placé les mains de la rainette sur un bâton pour qu'elle s'accroche et ce fût amusant de la voir saisir le bâton avec ses pieds aussi. Je n'ai réussi qu'une fois à saisir cette position, mais c'était assez pour faire une photo amusante.

Panasonic Lumix GH2, obj, Olympus M.Zuiko 60 mm f/2.8 Macro, f/4.4, 600 ISO, 1/3200 s.

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NOUVEAU ET EXCITANT!

LAOWA 25 mm Super Macro

MACROPHOTOGRAPHIE

PAR CHRISTIAN AUTOTTE

Venus Optics, la jeune com- pagnie derrière les objectifs Laowa est rapidement en train d’acquérir une excellente réputation tant sur le plan de la qualité que celui de l’innovation. Au cours des der- nières années, elle a proposé plusieurs objectifs ultra-grand angle présentant peu de distorsion. Elle a aussi com- mercialisé une paire d’objec- tifs macro uniques : le 15 mm macro et le 60 mm macro.

La plus récente création de Laowa est un 25 mm macro avec un fac- teur de grossissement variant de 2,5 à 5x - une combinaison parfaite pour travailler de concert avec son objectif 60 mm macro, lequel fait la mise au point de l’infini à 2x. Le 60 mm est conçu avant tout pour les capteurs APS-C, ce qui n’empêche pas de l’utiliser pour la photogra- phie macro avec des appareils plein

cadre en sachant qu’il causera du vignettage lorsque réglé à l’infini. Le nouveau 25 mm a été conçu pour les appareils plein cadre et il fonctionne bien avec tous les formats de cap- teurs. Cependant, il s’agit d’un objectif dédié macro conçu expressément pour la photographie macro extrême – il ne peut donc pas être utilisé pour un autre usage du fait qu’il ne peut faire la mise au point à l’infini. L’objectif est présen- tement offert dans les montures Canon EF, Nikon F, Pentax K et Sony FE. Des adaptateurs sont aussi disponibles pour les appareils Micro 4/3 et Fuji X.

Comme pour les autres objectifs de la gamme Laowa, tout est manuel, de la mise au point au réglage de l’ouver- ture. L’électronique est complètement absente de sorte que lorsque vous regardez vos fichiers, il n’y aura pas de données exif pour indiquer l’objectif utilisé et à quelle ouverture. Ceux qui désirent enregistrer leurs réglages devront le faire de la bonne vieille manière en prenant des notes qui pourront être ajoutées à l’image via un logiciel de post-production. Un autre inconvénient est l’absence d’une bague pour filtres qui aurait permis de monter un flash twin-macro ou des filtres polarisants pour polarisation croisée. Une lampe annulaire

Laowa 25 mm à 5x, appareil plein cadre, f/11, ISO 160, avec flash.

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DEL optionnelle peut être montée sur la partie frontale, mais elle ne sert que pour aider à la mise au point et n’est pas assez puissante pour la photographie macro. La bague de trépied est une option plus utile puisqu’elle permet de tour- ner l’objectif sur son axe pour passer facilement d’une com- position horizontale à une verticale.

Toutes les fois que vous utilisez un objectif dont le dia- phragme se ferme manuellement, le plus gros défi est de faire la mise au point via le viseur de votre reflex lorsque l’ouverture est réglée à f/8 ou f/11 parce que l’image devient très foncée.

Le problème s’atténue lorsque vous utilisez l’écran ACL qui peut être programmé pour compenser les images foncées.

Les appareils sans miroir ont un avantage sur les appareils re- flex parce que leur viseur ou écran peut être utilisé et peut être réglé pour refléter l’exposition en cours. Plusieurs appa- reils sans miroir présentent aussi l’avantage de « focus pea- king » qui peut indiquer où la mise au point est faite.

En tant qu’avide photographe macro, j’avais hâte d’essayer ce nouvel objectif. Ma première impression : le Laowa 25 mm est étonnamment lourd pour un si petit objectif ! Comme d’ha- bitude, avec Laowa, il n’y a pas de plastique, seulement du mé- tal et du verre - une construction robuste. La bague de mise au point est à la fois douce et serrée. En plusieurs occasions, j’ai photographié avec un appareil monté sur un statif de re- production avec l’objectif pointant directement vers le sol ; la mise au point demeurait à la position choisie sans indication du redouté glissement d’objectif qui affecte tant d’objectifs.

La bague du diaphragme tourne en douceur, avec de bons clics à chaque ouverture de f/2.8 à f/16.

Même lorsque l’on photographie à pleine ouverture, soit f/2.8, l’objectif offre une netteté remarquable pourvu que la mise au point soit faite correctement. À 5x, réduire l’ouver- ture jusqu’à f/16 n’entraînera qu’une faible perte de définition due à la diffraction, mais cet aspect de l’objectif est mieux corrigé que dans d’autres objectifs avec lesquels j’ai travail- lé. Néanmoins, la résolution semble être optimale à f/8 avec un grossissement de 5x. Même à ce réglage, la distance de

travail entre la lentille frontale et le sujet est très confor- table avec un bon 4 cm (env. 1,5 po) d’espace. En aoutant le rebord avant biseauté, il devient facile d’éclairer le su- jet de tout angle.

L’utilisation d’un adaptateur pour monter l’objectif Laowa 25 mm sur un appareil Micro 4/3 peut donner une image de grossissement apparent de 10x comparative- ment à l’image réalisée avec un appareil plein cadre. À ce degré de grossissement, même les objets banals peuvent donner des images extraordinaires et intrigantes.

Est-ce un objectif pour tous ? Non ! C’est un objectif pour l’amateur averti qui veut repousser les limites des photos macro ordinaires de fleurs et de papillons – c’est aussi un objectif pour le photographe passionné qui veut explorer les menus détails du pollen sur l’étamine d’une fleur, ou les écailles sur l’aile d’un papillon – regardez les photos que vous pourriez créer avec cet objectif et vous y découvrirez un tout nouveau monde d’images !

Bref, le nouveau Laowa 25 mm Super Macro est dans une classe à part – et j’en veux un !

Carte mémoire – Grossissement 5x

L’électronique à l’intérieur d’une carte SD photographiée avec l’objec- tif Laowa 25 mm Super Macro à 5x. À ce niveau de grossissement, tous les petits défauts sont visibles… Laowa 25 mm à 5x, appareil plein cadre, f/8, flash.

Une cent pour une pensée...

Une cent comme on en voit plus peut être source de multiples explora- tions macro à un degré de grossissement de 5x … Laowa 25 mm à 5x, appareil plein cadre, f/8, lumière DEL.

Plume de paon

Une plume de paon est convertie en une photo abstraite lorsque photographiée à 5 fois le format réel. Laowa 25 mm à 5x, appareil plein cadre, f/8, flash.

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Un pays forgé

pour les géants

Né en 1981, Mathieu Dupuis compte plus de 18 années d’expérience comme photographe professionnel. Véritable artiste passionné, son travail est plus qu’un boulot, c’est un mode de vie.

Auteur de 10 bestsellers et collaborateur à plus d’une vingtaine de publications, il se spécialise dans les récits de voyage et la publicité. Mathieu est un ambassadeur pour Canon Canada, Gosselin Photo, DJI Dronexpert, Nanuk Case et camions GMC. Il poursuit une approche diversifiée de la photographie et a établi un solide réseau de clients internationaux incluant Tourisme Québec, Géo, AAA, Wanderlust UK, Terre Sauvage et Tourisme Canada.

En 2017, il est devenu le premier Québécois à parapher un contrat de photographe-auteur avec National Geographic de Washington D.C.

EN COULISSE

PAR MATHIEU DUPUIS

Mon premier voyage au Nunavik fut une véritable révélation. J’avais connecté tellement fort avec ce territoire que même après mon retour, une partie de moi était restée là-bas. Mes pensées erraient dans la toundra colorée, et dans ma tête, tournoyaient les aurores boréales dans un spectacle grandiose ! Des années plus tard, j’y suis retourné avec la mission de photographier ce territoire pour illustrer le livre sur le Québec, publié par National Geographic Books.

Ce renard polaire, peu farouche, se fond harmo- nieusement dans le paysage d’automne. Il n’y a pas que la toundra qui change de couleur !

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Je me suis rendu en ces terres lointaines à bord d’un Boeing 737 arborant fièrement un Inukshuk. Les quelques heures dans les airs m’ont donné l’occasion de passer en revue la logistique et de plonger dans l’atmosphère du Québec Arctique. Arrivé à Kuujjuaq, cette escale m’offre une riche expérience culturelle.

Sur le tarmac, plusieurs avions de brousse du type Twin Ot- ters Havilland, sont chargés d’équipement de chasse, de vic- tuailles et de fournitures. La flotte de petits avions forme une mosaïque aussi éclectique que surprenante. Les passagers, principalement des Inuits, sont souriants et plaisantent conti- nuellement. De Kujjuaq à Salluit, sur une distance de de 605 km à vol d’oiseau, l’avion saute d’un village à un autre portant tous des noms plutôt exotiques.

Le Nunavik couvre une superficie de 507.000 km2 et de- meure le terrain d’une aventure exceptionnelle à vivre au Québec. Sur ce rude territoire, l’expression « loi de la nature » trouve sa pleine signification. D’une saison à l’autre, Mère Nature impose son rythme avec une main de fer. Toute forme de vie est mise à l’épreuve. Mais oser ce territoire singulier constitue un voyage dans un monde de découvertes et de splendeurs.

Non loin de Baie Déception, près de Salluit, un paysage attire mon attention. Pendant un instant, je me crois dans les Highlands en Écosse. Au Lac Duquet, quelques cabines forment un petit camp de pêche Inuit. Une randonnée dans la région me fait découvrir le plaisir de marcher dans la toundra arctique. Le regard porté sur l’infini, on voit loin et on avance rapidement.

L’absence d’arbres transforme ce décor en un sentier pour géants. J’admire la flore qui s’agrippe fermement au sol dur et ferme. Petits fruits, mousse et herbes rases résistent à la force des vents. Soudain, j’entends un craquement. Un panache puis deux yeux noirs surgissent de nulle part ! Subitement, je me retrouve en tête à tête avec le roi des grandes migrations, le caribou. Le temps de sortir mon 400 mm, je le sens sur le point de repartir. J’ai à peine le temps de le photographier que le voilà reprenant son périple de milliers de kilomètres.

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Après cette montée d’adrénaline, je marche vers un inukshuk que j’avais repéré. Le soleil défie les nuages et les rayons de lumière percent le brouillard.

Avec un peu de chance, je pourrai ob- server les aurores boréales sous un ciel dégagé. L’attente est longue, mais dès l’apparition des premières étoiles, le ciel s’illumine. Un faible bandeau ver- dâtre traverse l’horizon et pour mon plus grand bonheur, la danse des au- rores boréales commence.

Au plus fort du spectacle, je ne tiens plus en place, animé par une fé- brilité indescriptible. Je prends mon 16-35mm à la lueur de la lampe fron- tale que j’éteins aussitôt pour revenir à l’obscurité. Je démarre ma longue ex- position, je ris aux éclats et sautille de joie quand soudainement, je fais un pas en arrière et tombe entre deux roches.

La vie me rappelle brusquement qu’en pleine toundra, il n’y a pas de place pour les faux pas… Et aujourd’hui en- core, ce voyage demeure tout aussi mythique dans mon imaginaire !

10 ÉVÉNEMENTS MARQUANTS

DANS LA CARRIÈRE PHOTO DE MATHIEU 2017  Premier Québécois à joindre les rangs de l’équipe du National Geographic 2016  Nommé ambassadeur du camion

GMC Sierra HD pour General Motors 2016  Ambassadeur de la marque Canon 2015  Ambassadeur pour la marque Mer-

cedes-Benz (Allemagne)

2014  Top 20 Photos au Monde de National Geographic - « Paris à l’heure d’or » 2014  Personnage dans la populaire série

« Thalassa » sur France 3

2013  Mention Honorable de la Chambre des communes au Canada

2012  Nikon International « Talents en émer- gence dans la Monde »

2010  National Geographic – Photo du jour autour du monde - Lion Gate, Vancouver

2009  Programme Ambassadeur - Grand Prix du Tourisme Québécois

Un camp de pêche et de chasse sur les rives du Lac Duquet, non loin de Baie Déception, un secteur réputé pour sa faune impressionnante et ses infrastructures portuaires en eau profonde.

Le caribou migre au rythme des saisons par cen- taines de milliers sur de longues distances. Fin août,

la migration vers le sud commence et toujours sur les mêmes routes, ce qui favorise les chasseurs.

Wayne Lynch | Photo Destination Mathieu Dupuis | En coulisse

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PHOTO News

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VOLUME 27, NO 2 / ÉTÉ 201

Références

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