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Impact du système de la mise en place des intrants vivriers en milieu rural au Bénin :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

REPUBLIQUE DU BENIN

***************

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

***************

UNIVERSITE D’ABOMEY- CALAVI

***************

Centre Autonome de Perfectionnement

***************

Filière : Sciences Agricoles

***************

Option : Production Végétale

***************

Rapport de fin de formation pour l’obtention du diplôme de licence professionnelle

Présenté et soutenu par : AKONDE Moumouni Karim (karim akonde outlook .fr) Sous la direction de : Sous la supervision de :

Année académique : 2014- 2015

7ème promotion

THEME : Impact du système de la mise en place des intrants vivriers en milieu rural au Bénin : Cas de la

commune de Bassila

Ir. SANNI Mohamed Basthou (Chef Division de l’Information et Communication Agricole et Rurale au CARDER/ Atacora-Donga)

Ir. AMOUSSOU François (Enseignant à l’EPAC)

(2)

i DEDICACE

A mon feu père Mr AKONDE Moumouni Abalo, et ma très chère feu mère Mm TCHAKATA Monique pour tous les sacrifices consentis pour que je sois à ce stade, recevez comme le début des fruits de vos efforts et trouvez-y l’expression de ma profonde gratitude.

Je vous dédie ce rapport.

(3)

ii

REMERCIEMENTS

Cette œuvre a été avec l’apport, le soutien et la collaboration de certaines personnes à qui nous témoignons nos profondes reconnaissances sans vouloir oublier quiconque.

Nos remerciements vont particulièrement à l’endroit de :

Mr AMOUSSOU François, Ingénieur Agronome, enseignant à l’Ecole Polytechnique d’Abomey –Calavi (EPAC/ UAC) qui, malgré ses nombreuses occupations, ses multiples sollicitations, tant familiales qu’administratives, a accepté sans hésitation et condition aucune, de parrainer nos travaux de recherche. Nous lui adressons toutes nos salutations pour la disponibilité, la diligence dont il a fait preuve de superviser notre rapport. Ses conseils, sa simplicité, son humilité sont quelques souvenirs et un modèle de référence que nous gardons de lui.

Mr SANNI Mohamed Basthou, Ingénieur Agronome en service au CARDER Atacora-Donga, votre clarté d’esprit et votre sens d’organisation font de vous un grand tuteur. Veuillez trouver ici l’expression de notre sincère reconnaissance et de notre indéfectible attachement.

Tous les enseignants de l’EPAC, à qui nous rendons un hommage mérité pour leur persévérance dans le travail bien fait.

Ma très chère épouse ADJA Clarisse et mes enfants Ivonne, Thibaut, Lawrence, Landry et Bertrand, trouvez à travers ce travail le sentiment de ma profonde gratitude et de la persévérance.

Tous mes collaborateurs encadreurs au Secteur Communal pour le Développement Agricole de Bassila pour leur franche collaboration.

Les membres de jury pour avoir accepté de porter des critiques sur ce travail pour son amélioration et succès dans nos entreprises.

Notre président du jury qui n’a ménagé aucun effort pour juger ce modeste travail, tous nos hommages.

Tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, ont contribué à notre formation

(4)

iii

Table des matières

Pages

REMERCIEMENTS ... ii

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES ... v

LISTE DES TABLEAUX ... vi

LISTE DES FIGURES ... vii

RESUME ... 1

CHAPITRE CONTEXTE 1 : DE L’ETUDE ... 3

1-1. Problématique ... 4

1.2-Objectif général ... 5

1.2.1. Objectifs spécifiques ... 5

1.2.2. -Hypothèses de recherche ... 5

CHAPITRE 2 : CADRE L’ETUDE ... 6

2.1. Situation géographique ... 7

2.2. Facteurs climatiques ... 7

2.2.1 Diagramme climatiques de Bassila ... 8

2.2.2 Humidité relative ... 9

2.3. Sol... 9

2.4-Végétation ... 10

2.4.1 Espace dédié aux ressources forestières ... 10

2.4.2. Espace dédié à l’agriculture ... 12

2.5. Environnement ... 13

2.5.1 Désertification ... 13

2.5.2 Pollution de l’environnement ... 13

CHAPITRE 3 : APERCU SUR LA MISE EN PLACE DES INTRANTS VIVRIERS ... 14

3.1 : Dispositif de mise en place ... 15

3.1.1: Organisation de la mise en place des intrants vivriers ... 15

3.1.2 : Distribution des intrants dans les magasins ... 15

3.1.3 : Répartition de l’engrais dans les magasins de différentes localités ... 16

3.2 : Catégorisation des semences vivrières ... 16

3.3 : Produits de traitement phytosanitaire et de conservation ... 17

CHAPITRE 4 : MATERIEL ET METHODES ... 18

4. Matériel et Méthodes ... 19

(5)

iv

4.1. Matériel utilisé et définitions de quelques concepts ... 19

4.2. Méthodes ... 20

4.2.1: Recherche documentaire ... 20

4.2.2 : Echantillonnage ... 21

4.2.3 : Méthodes de collecte ... 21

4.2.4 : Données collectées ... 21

4.2.5 : Traitement des données ... 21

CHAPITRE 5 : RESULTATS ET ANALYSE ... 22

5.1: Catégorisation des intrants vivriers mis en place ... 23

5.1.1 Semences de maïs ... 23

5.1.2 : Semences de riz ... 24

5.1.3 : Engrais NPK et URÉE ... 26

5.1.3.1 : Engrais NPK ... 26

5.1.3.2 : Engrais Urée ... 26

5.1.3.4 : Produits de traitement phytosanitaire et de conservation ... 27

5.1.3.5 : Herbicides ... 27

5.1.3.5: Produits phytosanitaires ... 28

5.1.3.6 : Produits de conservation ... 28

5.2 : Catégorisation des infrastructures réalisées ... 29

5.2.1 : Magasin central de Bassila ... 29

5.2.2 : Magasin de Manigri ... 29

5.2.3 : Magasin de Aoro ... 29

5.2.5 : Magasin de Kodowari ... 29

5.2.6 : Magasin de Biguina ... 30

5.2.7 : Magasin de Pénéssoulou ... 30

5.2.8 : Magasin de Nagayillé ... 30

5.2.9 : Magasin de Alédjo ... 30

5.3 : Comparaison des magasins dans les localités ... 30

5.4 : Impact de la mise en place des intrants vivriers sur le développement de l’agriculture ... 31

5.4.1 : Impact sur le coût de production ... 31

5.4.2: Impact sur le temps consacré aux activités agricoles ... 32

5.4.3: Impact sur la production vivrière ... 33

CONCLUSION ET SUGGESTIONS ... 36

Références ... 38

ANNEXE ... 39

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v

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES CARDER : Centre Agricole Régional du Développement Rural EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calvi

RDR : Responsable du Développement Rural

FAO : Food and Agricultural Organisation, fond des Nation Unies pour l’agriculture FCFA : Franc de la Communauté Financière de l’Afrique

MAEP : Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche CPV : Conseiller en Production Végétale

TSPV : Technicien Spécialisé en Production Végétale SCDA : Secteur Communal pour le Développement Agricole SONAPRA : Société Nationale pour la Promotion Agricole CAIA : Central d’Achat des Intrants Agricoles

ASECNA : Agence pour la sécurité de la Navigation Aérienne PAMF : Projet d’Aménagement des Massifs Forestiers

PRRF : Projet de Restauration des Ressources Forestières TZPB: Variété intermédiaires de maïs (cycle 105jours) DMR: Variété de maïs à cycle court (cycle 90jours) CINE2000: Variété précoce de maïs (cycle 75jours) EVDT: Variété précoce de maïs (cycle 75jours)

AK DMR: Variété de maïs jaune à cycle court (cycle 90jours) NERICA- L- 20 : Variété de riz de bas-fond (cycle 120 jours)

(7)

vi

LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Variétés de semences de maïs mis en place Tableau 2 : Variétés de semences du riz mis en place Tableau 3 : Engrais mise en place sur 4ans

Tableau 4 : Produits de traitement et phytosanitaire

Tableau 5 : Gain réalisé sur le transport des sacs d’engrais en 4 campagnes Tableau 6 : Temps gagné sur 4 campagnes pour l’achat d’engrais

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vii

LISTE DES FIGURES Figure 1 : Carte de répartition des magasins vivriers à Bassila

Figure 2 : Diagramme climatique de la région de Bassila (Données pluviométriques de 1971 à 2007 ; ETP = Evapotranspiration potentielle).

Figure 3 : Diagramme pluviométrique de Bassila au cours des cinq dernières années Figure 4 : Evolution de semences de maïs mises en place

Figure 5 : Variétés de maïs mis en place

Figure 6 : Evolution de semences du riz mises en place Figure 7 : variétés de semences du riz mises en place Figure 8 : Evolution de NPK mis en place de 2011-2014 Figure 9 : Evolution d’urée mise en place de 2011-2014

Figure 10 : Evolution des herbicides mis en place de 2010-2014

Figure 11 : Evolution de produits phytosanitaires mis en place de 2010-2014 Figure 12 : Evolution de produits de conservation mis en place de 2010-2014

Figure 13 : Comparaison des magasins tenant compte de leur consommation sur 4ans Figure 14 : Evolution de la production du maïs sur 4ans

Figure 15 : Evolution de la production du riz sur 4ans Figure 16 : Evolution de la production du sorgho sur 4ans Figure 17 : Evolution de la production du soja sur 4ans Figure 18 : Un herbicide sélectif du riz

Figure 19 : Engrais en stock dans le magasin de Nagayillé Figure 20 : Engrais en stock dans le magasin de Biguina

Figure 21 : Photo du chargé d’intrants en train de faire le point de son stock vivriers Figure 22 : Urée à 46% N stocké dans un magasin

Figure 23 : Magasin d’intrants vivriers à Bassila Figure 24 : Magasin d’intrants vivriers à Manigri

(9)

1

RESUME

La mise en place des intrants est survenue à l’issue d’une concertation régionale des représentants des différentes organisations de base convoquée et organisée par les encadreurs de la région.

Ces efforts consentis par le Secteur Communal pour le Développement de l’Agriculture ont impacté la production agricole de la commune voire la vie des producteurs. Les effets engendrés par ces actions se présentent comme suit :

- Le gain réalisé sur le transport des sacs d’engrais en 4 campagnes est estimé à quatre- vingt-dix millions cent soixante-seize mille (90176000f). Ce montant représente le coût de réduction de la production vivrière. Ce qui rend facile la production des cultures vivrières de la famille des producteurs. Le gain réalisé pourrait désormais servir à financer d’autres activités au sein de la famille des producteurs. Il peut être utilisé pour financer la scolarisation des enfants, les soins de la santé, bref contribué à l’amélioration du panier de la ménagère.

- Le temps que gagne depuis 4 campagnes les producteurs pour mieux produire est

2975 jours. Depuis 2010, les producteurs de ces différentes localités consacrent désormais ce temps à d’autres activités. Ceci se fait ressentir dans l’accroissement de la production vivrière.

- Cette dernière est passée de 5730 tonnes (maïs, soja, riz et sorgho) en 2010 à 9850 tonnes en 2014.

Ce système a permis au producteur le plus pauvre et situé dans le village le plus éloigné de disposer à temps, à moindre coût et en quantité suffisante les intrants nécessaires dont il a besoin et positionne la commune comme le grenier a grains de la Donga.

(10)

2

Introduction

En Afrique, l’accès aux intrants agricoles de bonne qualité constitue un maillon primordial de la filière agricole et de la sécurité alimentaire. En effet, si la production agricole du pays est tributaire des aléas climatiques, elle est aussi fortement influencée par une faible fertilité des sols, caractérisée par une carence généralisée en phosphore (FAO , 2012)

Au Bénin, l’Etat a confié la filière intrant agricole à la SONAPRA. Ainsi les intrants sont mis en place dans les différentes régions du pays au profit des producteurs. Pour une meilleure gestion, une idée a germé, cours d’une concertation régionale des représentants des différentes organisations de base convoquée et animée par les encadreurs de la région. Elle propose le désengorgement du magasin central pour alimenter les magasins se trouvant dans les localités où la demande est élevée.

C’est ainsi qu’est né le système de mise en place des intrants vivriers. Ce faisant, les intrants seront rapprochés de plus près des producteurs. C’est dans ce cadre que s’inscrit la présente étude intitulée « Impact au système de la mise en place des intrants vivriers en milieu rural : Cas de la commune de Bassila ».

Elle se propose d’analyser l’impact de la mise en place de ces intrants sur le développement de l’agriculture dans la commune de Bassila

La présente s’articule autour de cinq parties :

° Contexte de l’étude

° Cadre de l’étude

° Aperçu sur la mise en place des intrants

° Approche méthodologique

° Résultats et analyse

(11)

3

CHAPITRE CONTEXTE 1 : DE L’ETUDE

(12)

4

1-1. Problématique

Au Bénin, la nécessité de produire plus pour nourrir une population en croissance exige la préservation de la capacité productive des sols. Pour intensifier la production, l’Etat a confié la filière ‘’intrant agricole‘’ à la SONAPRA (Société Nationale pour la Promotion Agricole). Cette dernière a été chargée d’assurer l’acquisition et la gestion des intrants agricoles. Sa mission de service public « consiste à contribuer à assurer l’approvisionnement régulier du pays en intrants et matériel agricole tant en quantité qu’en qualité et à un prix compétitif. Elle fournit aux six(06) CARDER (Centre Agricole Régional pour le Développement Rural) du pays les intrants pour coton et pour vivriers en tenant compte des besoins des producteurs. Chaque CARDER se charge de mettre ces intrants à la disposition des SCDA (Secteur Communal pour le Développement Agricole). C’est à ce dernier de mettre en place les intrants aux producteurs de coton et de vivriers de chaque commune.

Cependant l’offre est encore très insuffisante et il y a beaucoup de zones marginalisées et de petites demandes journalières non satisfaites. Devant cette situation, les producteurs agricoles sont laissés pour compte. En effet, la non disponibilité des intrants à temps et en quantité suffisante fait en sorte que les producteurs n’ont pas toujours les intrants au moment voulu.

Cette situation est probablement une des principales causes de la faible utilisation des intrants par les petits producteurs. Puisque la plupart des producteurs parcourent de longue distance pour venir s’approvisionner au niveau du magasin central et leurs demandes ne sont pas toujours satisfaites (surtout en quantité). Ils sont obligés de consacrer plus de moyens pour acquérir ces intrants vivriers. Ce qui élève généralement le coût de production et appauvrit d’avantage nos producteurs qui ne réalisent pas toujours de bénéfice.

Pour remédier à ce phénomène, une idée a germé cours d’une concertation régionale des représentants des différentes organisations de base convoquée et animée par les encadreurs de la région. Elle propose le désengorgement du magasin central pour alimenter les magasins se trouvant dans les localités où la demande est élevée. C’est ainsi qu’est né le système de mise en place des intrants vivriers.

Ainsi ne faudrait-il pas évaluer l’impact d’un tel système de mise en place des intrants, sur le développement de chaque culture dans la commune de Bassila ?

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5

1.2-Objectif général

L’objectif global de ce travail est d’évaluer l’impact de la mise en place des intrants vivriers dans la commune de Bassila en vue de jauger son efficacité sur l’amélioration de la vie des producteurs.

1.2.1. Objectifs spécifiques De façon spécifique il s’agira de :

 Etudier le système de la mise en place des intrants vivriers

 Analyser son impact sur l’amélioration de la production des vivriers

 Analyser l’efficacité de la mise en place des intrants sur la vie des producteurs 1.2.2. -Hypothèses de recherche

Les hypothèses de recherche sont les suivantes :

H1 : La distribution des intrants varie en fonction des superficies emblavées

H2: Les producteurs reçoivent à temps et en quantité suffisante les intrants dont ils ont besoin H3 : La mise en place efficace des intrants vivriers entraine un accroissement de production

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6

CHAPITRE 2 : CADRE L’ETUDE

(15)

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2.1. Situation géographique

La présente étude a été réalisée dans la commune de Bassila. Elle est située entre les parallèles 8°30 et 9°30 latitude Nord et le méridien 1°30 et 2° longitude Est. La commune s’étend sur une superficie de 5661km², soit 4,93% de la superficie totale du Bénin et 50,7% de celle du département de la Donga (11 166 km²) pour une densité moyenne de population d’environ 15 habitants / km2. Elle compte quatre (04) arrondissements et 30 villages administratifs (Atlas des communes, 2001).

Figure1 : Carte de répartition des magasins vivriers à Bassila

2.2. Facteurs climatiques

La commune de Bassila se situe dans la zone de transition (climat guinéo-soudanien, domaine de la savane guinéenne) situés entre 7° et 9° latitude Nord (Adjanohoun et al. 1989).

(16)

8

La caractérisation climatique de cette zone est faite sur la base des données recueillies au niveau de la station de l’Agence pour la sécurité de la Navigation Aérienne (ASECNA).

2.2.1 Diagramme climatiques de Bassila

Le diagramme climatique de Bassila a été établi selon la méthode de (Franquin ,1967 ; Biaou 1999) en combinant la pluviométrie et l’évapotranspiration potentielle (figure2) .L’analyse des diagrammes montre une distribution unimodale de la pluviométrie moyenne mensuelle sur 36 ans dans la région de Bassila. Ceci permet les possibilités de croissance des plantes (Biaou, 1999).

Source : Biaou, 1999

Figure 2 : Diagramme climatique de la région de Bassila (Données pluviométriques de 1971 à 2007 ; ETP = Evapotranspiration potentielle) ; P = Pulviométrie.

(17)

9

Source : Biaou, 1999

Figure 3 : Diagramme pluviométrique de Bassila au cours des cinq dernières années

Le diagramme ci- dessus présente les hauteurs des pluies au cours des cinq dernières années.

La hauteur moyenne de pluie est de 1500mm. Cette quantité d’eau est largement suffisante pour alimenter toutes les cultures en eau utile.

2.2.2 Humidité relative

L’humidité relative varie beaucoup tout le long de l’année et à ce titre, ses valeurs extrêmes sont plus indicatrices qu’une moyenne annuelle (Biaou, 1999). Elle joue un rôle atténuateur du déficit hydrique. Le minima de l’humidité relative de l’air est inférieur à 30% pendant 4 à 5 mois. Le maxima est compris entre 45% et 75%. Le harmattan est responsable de cette baisse brutale de l’humidité relative (Adjanohoun et al ; 1989).

2.3. Sol

Elle repose sur un vieux socle cristallin d’âge antécambrien appelé Dahoméen constitué de roches grenues plus ou moins métamorphisées (Dubroeucq, 1977).

Les sols sont ferrugineux tropicaux sur granito-gneiss pauvres en éléments nutritifs mais à horizon humifère assez développé. On rencontre aussi par endroit des sols squelettiques sur minéraux bruts de roches affleurâtes.

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Les sols ferrugineux tropicaux sont les plus répandus avec plus de neuf millions d’hectares, soit 82% de la superficie totale du pays. C’est actuellement la zone à forte potentialité agricole couvrant le Zou-Nord le Borgou-Sud et Centre et le sud de l’Atacora.

- Les sols hydromorphes : ils s'étendent sur 5 à 8 % de la commune; on les rencontre dans les vallées, les cuvettes et les plaines alluviales

- Les vertisols et sols à caractères vertiques. Ils s’étendent sur environ 5 % des terres et sont surtout présents dans la zone Nord-est (Doguè).

- Les sols minéraux bruts et peu évolués. Ils occupent quelque 5 à 7 % des terres. On les rencontre notamment dans l’arrondissement d’Alédjo et de Pénéssoulou.

2.4-Végétation

La végétation est composée de galeries forestières, de forêts claires, d’îlots de forêts denses sèches, de savanes boisées, savanes arborées, savanes arbustives et savanes herbeuses enfin des jachères. On distingue trois types de forêts.

- Les forêts denses sèches qui se développent entre Savalou et Djougou. On y note la présence des essences telles que Afzelia africana, Erythrophleum guineense, Anogeissus leiocarpus, Pterocarpus erinaceus, Isoberlinia doka et Isoberlinia tomentosa.

- Les forêts claires dans lesquelles on note la présence des essences telles que Vitellaria paradoxa, Parkia biglobosa, Isoberlinia doka, Isoberlinia tomentosa, Daniellia oliveri, Anogeissus leiocarpus.

- Les forêts riveraines et les galeries forestières se rencontrent sur l’ensemble du territoire national. Les forêts riveraines sont régulièrement réparties le long des cours d’eau permanents. On y rencontre Pterocarpus santalinoides, Cola laurifolia, Berlinia grandiflora, Manilkara multinervis, Syzygium guineense. Lorsque le cours d’eau est temporaire (cas des galeries forestières), les essences telles que Khaya senegalensis, Diospyros mespiliformis, Millettia thonningii, Lonchocarpus sericeus, Vitex doniana abondent le peuplement arborescent.

2.4.1 Espace dédié aux ressources forestières

Plus de la moitié de la superficie de la commune est occupée par des forêts classées :

Le domaine classé

Il regroupe les forêts classées des Monts Kouffè (201 000 ha), de Pénéssoulou (5 470 ha), de Bassila (3 320 ha) et de Wari Maro (107 500 ha) .Les trois premières sont établies entièrement dans l’espace de la commune de Bassila, alors que seulement 1/3 de la superficie de la Forêt de Wari-Maro appartient à la commune.

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Le domaine protégé

Il existe dans les terroirs des 4 arrondissements des domaines protégés dont la plupart des formations végétales sont ouvertes à cause des pressions anthropiques (hameaux et champs de cultures). Il s’agit en effet, des savanes boisées, des forêts denses sèches par endroit et des forêts galeries le long des cours d’eau. Les forêts classées de Bassila, des Monts Kouffè et de Wari Maro ont un plan d’aménagement dont l’application effective demeure hypothéquée à cause de la non réalisation d’une étude d’impact environnemental. Par contre, la forêt classée de Pénéssoulou est sous aménagement depuis 2002.

Dans le domaine protégé, seules celles de Biguina, Apoutchaka (Kprèkètè), Djantala, Kounmadiou et Guiguisso 2 ont bénéficié d’un plan d’aménagement grâce au projet PRRF.

Pour ce qui est des collectivités, seule la forêt de KPREN’GUEDI à Kodowari d’une superficie de 10 ha dispose d’un plan d’aménagement signé.

Les ressources forestières sont menacées par la pression humaine et l’insuffisance de reboisement. La culture itinérante sur brûlis, la coupe et l’exploitation anarchique du bois d’œuvre favorisées par la complaisance de l’Administration forestière occasionnent la dégradation du couvert végétal.

De 1979 à 2006, les formations naturelles ont connu une régression de leurs superficies au détriment des formations anthropiques (mosaïque de culture et jachère, plantation et agglomération). Ces formations naturelles sont passées de 564 389 à 486 127 hectares soit un taux de régression de 13,38 %, tandis que les formations anthropiques ont connu

une augmentation de leur superficie passant de 19846 à 98232 hectares. Mais, malgré cela, il faut souligner que les formations naturelles représentent encore 86,94 % de la superficie totale du bassin contre 13,06 % pour les formations anthropisées.

Ainsi, il y a un recul généralisé des forêts et des savanes sur l’ensemble de la commune et une forte progression des surfaces cultivées et/ou mises en jachères.

Les contraintes majeures liées à cette situation sont :

- La non pérennisation des actions des projets comme le PAMF, et le PRRF…etc due à la contre-performance de l’administration forestière qui semble éprouvée toujours d’énormes difficultés de sécurisation des ressources forestières

- La complicité des agents forestiers et de cadres d’administration dans l’exploitation - L’implication de la grande majorité de la population riveraine dans cette exploitation - L’effectif insuffisant des agents forestiers et le comportement de certaines collectivités

qui considèrent une partie du domaine classé comme leur patrimoine au mépris de la réglementation forestière

Potentialités/atouts

- L’engagement du conseil communal,

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12

- L’existence de plan d’aménagement pour les forêts classées, recensement des forêts privées de la commune par le PRRF,

- L’existence de 4 jardins botaniques

Les actions de sensibilisation pour le reboisement. Pour l’année 2008, la Campagne Nationale de Reboisement affiche une réalisation de 36. 553 plants toutes espèces confondues.

2.4.2. Espace dédié à l’agriculture

En moyenne ces dix dernières années, 14 728,25 ha sont alloués aux cultures annuelles à Bassila. Le maïs vient en tête avec près de 27 % (dont 17% pour la variété améliorée et 10%

pour la variété locale) des superficies cultivées. Il est respectivement suivi de l’igname (26%), et de manioc (14%) Les superficies consacrées au petit mil, au riz, à la patate douce, au taro, au niébé, au voandzou, au goussi, au sésame, à la tomate, au piment, au gombo, au coton, au tabac, etc. représentent environ 17%.

L’agriculture demeure une agriculture de subsistance et est pratiquée dans tous les arrondissements. Les cultures annuelles dominantes sont : l’igname, le manioc, le maïs et le sorgho. Les exploitations sont de petites tailles.

La commune dispose de nombreux bas-fonds qui sont peu valorisés pour la production agricole. Seul le bas-fond d’Alédjo (aménagement hydro-agricole) est aménagé. Les bas- fonds de Bassila et de Pénéssoulou sont en cours d’aménagement.

L’élevage est encore de type traditionnel et dominé par les petits ruminants, la volaille, les caprins et les porcins. L’inexistence de couloirs de passage et de zones délimitées de pâturage et la transhumance occasionnent de fréquents conflits entre agriculteurs et éleveurs.

On y compte également des bovins estimés à environ 14016 têtes

La production halieutique, quant à elle est très peu développée malgré d’importantes potentialités dont dispose la commune :

- Plusieurs cours d’eau dont les plus importants sont Térou, Odola, Adjiro.

- Deux barrages, l’un dans l’arrondissement de Bassila et l’autre à Alédjo.

- Des étangs piscicoles, cinq (5) sont présents à Kodowari, dix (10) à Pénéssoulou, dix (10) à Alédjo, quatorze (14) à Pénélan. Cependant les étangs d’Alédjo et Pénélan ne sont pas empoissonnés.

On enregistre une baisse de quantité de poissons et une disparition de certaines espèces sensibles dues à une contamination du plan d’eau par les produits phytosanitaires du fait de la pression cotonnière et les déjections de certains animaux contenant des métaux lourds . Cependant, la filière anacarde constitue une opportunité intéressante pour l’économie de la commune, et présente un certain dynamisme provoqué par l’augmentation régulière des prix à l’exportation de plus :

- les revenus pour les producteurs sont importants,

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13

- les plantations, qui n’ont que peu d’exigences agro-climatiques, ont des effets positifs au plan écologique : reboisement des sols appauvris, lutte contre l’érosion, ceinture verte, - le marché est porteur et devrait être maintenu à la hausse pendant plusieurs années,

- la production, principalement exportée, permet à l’État béninois de diversifier ses recettes en devises.

2.5. Environnement 2.5.1 Désertification

Sous l’effet de l’exploitation abusive et anarchique des ressources forestières, certaines essences de bois d’œuvre, de service, d’énergie et fourragères sont en voie de disparition :

Essences de bois d’œuvre: Milicia excelsa, Afzelia africana, Khaya senegalensis, Pterocarpus erinaceus, Daniellia oliveri… etc.

Essences de bois de service: Ceiba pentandra, Cola gigantea, Bombax costatum … etc.

Essences de bois d’énergie: Pterocarpus erinaceus, Daniellia oliveri, Anogeissus leiocarpa… etc.

Essences fourragères: Afzelia africana, Khaya senegalensis, Pterocarpus erinaceus… etc.En conséquence, les pluies depuis quelques années sont devenues immaîtrisables, le climat se réchauffe et l’existence humaine est de plus en plus menacée. On note également comme corollaire la diminution de la productivité des ressources en eau et la baisse des productions agricoles car le calendrier agricole originel n’est plus toujours respecté.

2.5.2 Pollution de l’environnement

L’utilisation des filets dormants, des hameçons, des éperviers, des pièges et dans certains cas des insecticides dans les plans d’eau pour tuer ou endormir les poissons de manière à les pêcher facilement entraine des conséquences néfastes sur les ressources :

- Bassila : baisse de production des poissons

- Au niveau du Térou, le plus grand fleuve de la commune, on note une baisse de la quantité de poissons et une disparition de certaines espèces sensibles.

La mauvaise gestion des ordures ménagères, des déchets biomédicaux et la défécation dans la nature entrainent la pollution de l’air et des cours d’eau.

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CHAPITRE 3 : APERCU SUR LA MISE EN

PLACE DES INTRANTS VIVRIERS

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3. Aperçu de la mise en place des intrants

Une idée a germé d’une concertation régionale des représentants des différentes organisations de base convoquée et animée par les encadreurs de la région. Elle propose le désengorgement du magasin central pour alimenter les magasins se trouvant dans les localités où la demande est élevée. C’est ainsi qu’est apparu le système de mise en place des intrants vivriers.

3.1 : Dispositif de mise en place

Au total neuf (09) magasins sont implantés dans la commune non seulement pour désengorger le magasin central mais aussi pour mieux rapprocher les intrants vivriers des bénéficiaires directs . Pour décrire le système, nous allons :

- Présenter l’organisation de la mise en place des intrants vivriers - Présenter la distribution des intrants dans les magasins

3.1.1: Organisation de la mise en place des intrants vivriers

C’est la SONAPRA qui fournissait de l’engrais vivriers à tous les secteurs. Ceux-ci à leur tour alimentent les producteurs à la base. Aujourd’hui, elle est remplacée par le CAIA (Central d’Achat des intrants Agricoles) qui s’occupe de la mise en place des intrants. Pendant les quatre campagnes précédentes, la mise en place était entièrement assurée par la SONAPRA qui vient déposer les engrais dans le magasin central. C’est à partir du magasin central que le RDR et son équipe de mise en place se charge d’alimenter les magasins annexes. Ceci se fait en tenant compte de la demande de chaque localité. Cette stratégie adoptée autrefois par la SONAPRA est toujours en vigueur et mis en application par la CAIA.

Pour ce qui concerne les semences de maïs, de riz, de soja et de sorgho, ce sont les semences de base que la CAIA met à la disposition des SCDA. Ces derniers les multiplient en semences certifiées qu’ils mettent à la disposition des producteurs. Les producteurs qui produisent à leur tour les produits de consommation.

3.1.2 : Distribution des intrants dans les magasins

Une multitude d’intrants vivriers est mise à la disposition des producteurs. Au nombre de ces intrants, on peut les catégoriser en trois parties :

- Engrais NPK et urée - Semences de maïs et du riz

- Produits de traitement et de conservation

(24)

16

3.1.3 : Répartition de l’engrais dans les magasins de différentes localités Le tableau ci-dessous montre la répartition des engrais dans les localités.

Tableau N°1 : Engrais mis en place sur 4ans Lieux

d’implantation des magasins

Répartition de l’engrais dans le temps NPK +Urée (tonnes) sur 4 campagnes

Total

2011 2012 2013 2014

Bassila 100 150 210 425 885

Manigri 20 13 24 25 82

Aoro 10 40 40 60 150

Koiwali 50 40 90 45 225

Kodowari 40 30 50 35 155

Biguina 100 120 190 275 685

Pénéssoulou 60 60 70 146 336

Nagayillé 40 80 50 150 320

Alédjo 10 10 20 80 120

Total 430 483 744 1274 2958

Le tableau ci-dessous montre la quantité d’engrais NPK et Urée mis en place au cours de quatre campagnes agricoles

3.2 : Catégorisation des semences vivrières

Deux semences vivrières sont mises à la disposition des produits. Il s’agit des semences de riz et de maïs. Les variétés de semences maïs mis à la disposition des producteurs sont TZPV, DMR, CINE 2000, EVDT et AK DMR. Pour les semences de riz nous avons les variétés IR841 et NERICA-L-20. Ces variétés sont cultivées en fonction de leur cycle et de leur résistance aux attaques parasitaires.

Le tableau ci-dessous montre les variétés et la quantité de maïs mis en place de 2009 -2014 Tableau 2 : Variétés de semences de maïs mis en place

Années Quantités de maïs (tonnes) mise en place Total

CINE 2000 TZPV DMR EVDT

2009 14 19 7 0 40

2010 40 08 0 03 51

2012 39 10 0 0 49

(25)

17

2013 40 12 04 0 56

2014 119 22 01 09 151

Total 252 71 12 12 347

Le tableau ci-dessous montre les variétés et la quantité de riz mis en place de 2009- 2014 par le SCDA-Bassila.

Tableau N°3: Variétés de semences du riz mis en place Années Quantités de riz (tonnes) mise en place Total

IR841 NERICA-L-20

2009 30 00 20

2010 19 01 20

2012 12 05 17

2013 18 09 27

2014 26 10 36

Total 105 25 130

3.3 : Produits de traitement phytosanitaire et de conservation

Ils sont groupés en trois catégories. Nous avons les herbicides, les produits phytosanitaires et ceux de conservation. Ces produits phytosanitaires sont fournis par diverses sociétés agrées de la place. Ce sont des produits homologués et certifiés par des structures compétentes.

Tableau N°4 : Produits de traitements et phytosanitaires

Années

Produits traitement et conservation (vivriers) Herbicides

(litres)

Produits phytosanitaire (litres)

Produits de conservation (kg)

2010 50 60 1000

2011 78 100 2100

2012 79 124 2500

2013 478 140 3000

2014 579 475 4500

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18

CHAPITRE 4 : MATERIEL ET METHODES

(27)

19

4. Matériel et Méthodes

4.1. Matériel utilisé et définitions de quelques concepts

- Des fiches d’enquêtes socio-économiques d’une dixième de pages sur lesquelles sont élaborées toutes les questions relatives à ce travail. Celles-ci sont réalisées par l’étudiant et constitue le support de la base des données à collecter sur le terrain.

- Des cartes administratives montrant les différents arrondissements, quartiers de villes et villages de chacune de ses localités. Ceci permet de situer dans ses différentes localités les lieux d’implantation des magasins d’intrants.

- Un appareil photo numérique : De taille comparable à celle d’un appareil photographique classique, l’appareil numérique dispose d’une optique à focal fixe ou variable, d’un viseur, et d’un flash électronique incorporé. De plus en plus de modèles sont équipés d’un écran couleur à cristaux liquides qui permet d’affiner le cadrage et de visionner immédiatement la photo. La finesse d’une photo argentique est sans commune mesure avec celle d’une photo numérique, à moins d’utiliser un matériel professionnel haut de gamme d’un prix très élevé. L’épreuve revient moins cher qu’une image imprimée. Mais la photo numérique présente des avantages qui séduisent de plus en plus d’amateurs : vision immédiate des images, possibilité de les modifier avec un logiciel de traitement d’image, possibilité de les transmettre par Internet. Dans le cadre de cette étude, il est utilisé pour photographier les magasins dans les différentes localités.

- Intrants : Ce sont des éléments qui contribuent à l’amélioration de la production agricole et pastorale. Exemple : semences, engrais, produits phytosanitaires, produits vétérinaires et zootechniques, matériel et équipements agricoles. Ainsi il existe les intrants agricoles et les intrants zootechniques (FAO, 2010). Dans le cadre de cette étude nous ne parlerons que des intrants vivriers.

- Vivriers : Terme qualifiant les cultures alimentaires - Magasins : Lieu où l’on garde les intrants vivriers

- Magasins d’intrants vivriers : Ce sont des lieux de stockage des intrants (engrais minéraux et organiques, semences, produits phytosanitaires). Ils sont répartis dans neuf (9) localités de la commune pour faciliter la proximité et l’approvisionnement en intrants vivriers des producteurs. Dans ces magasins, les intrants sont mis à la disposition des bénéficiaires aux prix subventionné et imposé par le gouvernement.

- Semences : Organe (d’un végétal) qui, après avoir été mis en terre, est apte à donner naissance à une plante complète.

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20

- Phytosanitaire : Destiné au traitement des plantes en vue de les protéger contre les attaques parasitaires

- Engrais : Substance ou mélange, naturel ou artificiel, utilisé pour enrichir le sol en éléments utiles à la croissance des végétaux. L'hydrogène, l'oxygène et le carbone, nutriments indispensables et constituant la base de l'activité photosynthétique, sont fournis par l'air et l'eau. Le soufre, le calcium et le fer sont également indispensables et présents en général dans le sol en quantités suffisantes. On ajoute fréquemment de la chaux (calcium) dans le sol, mais sa fonction première est d'en réduire l'acidité et non d'agir comme engrais. Les trois éléments qui doivent être le plus souvent apportés sous forme d'engrais sont l'azote, le phosphore et le potassium. Il arrive parfois que certains autres éléments tels que le bore, le cuivre et le manganèse, appelés oligoéléments, soient nécessaires en petites quantités. L'azote est présent en quantités importantes dans l'atmosphère, mais les plantes ne peuvent pas l'utiliser sous cette forme. Des bactéries transforment l'azote atmosphérique en composés organiques par un processus appelé fixation de l'azote et transmettent ces composés aux plantes de la famille des légumineuses. Le trèfle, la luzerne et d'autres légumineuses sont cultivés en rotation avec d’autres cultures puis labourés pour enrichir le sol en azote (FAO, 2001).

- Engrais complet : Le terme engrais complet fait souvent référence aux mélanges contenant les trois éléments majeurs : azote, phosphore et potassium. La teneur en éléments, à l'exception du phosphore et du potassium, est indiquée en kg d'élément par kg d'engrais. La teneur en phosphore s'exprime sous forme de pentoxyde phosphoré (P2O5) et la teneur en potassium sous forme d'oxyde de potassium (K2O) (FAO, 2001).

- Palette : Instrument en bois, large et aplati sur lequel on dépose des sacs d’engrais en vue de d’éviter le contact avec le sol.

4.2. Méthodes

4.2.1: Recherche documentaire

Pour évaluer les effets du système de la mise en place des intrants vivriers dans les milieux ruraux dans la commune de Bassila, nous avons consulté la carte administrative de la région.

Ceci nous a permis de réaliser l’étude dans les quatre arrondissements de la commne où sont implantés les magasins d’intrants vivriers. Il s’agit des arrondissements de :

- Bassila comportant quatre magasins dans les localités de Aoro, Koiwali, Biguina et Bassila

- Alédjo comportant un seul magasin dans à Alédjo centre

- Pénéssoulou comportant trois magasins dans les localités de Nagayillé, Pénéssoulou et Kodowari

(29)

21

- Manigri possédant un seul magasin à Manigri centre 4.2.2 : Echantillonnage

La démarche méthodologique utilisée a consisté à consulter premièrement la carte administrative de chacun de ces centres. Ensuite à identifier tous les lieux d’implantation des infrastructures. Un échantillon de 30 producteurs est constitué dans chaque localité, soit au total 30 × 9 = 270 producteurs enquêtés.

4.2.3 : Méthodes de collecte

Ainsi des enquêtes socio-économiques ont été réalisées sur la base des questionnaires structurés au niveau des groupements de producteurs et du chargé d’intrants suivi de la campagne agricole. Nous avons puisé des informations des cahiers de suivi des producteurs et des rapports d’activité des conseillers en production végétale communément appelé CPV.

4.2.4 : Données collectées

Les données collectées concernent les emblavures vivrières, les types d’intrants, les quantités mises en place de 2010-2014 et les coûts des déplacements avant le rapprochement.

4.2.5 : Traitement des données

Les fiches d’enquêtes ont été dépouillées et les données ont été codifiées dans le Logiciel Excel. Un livre de code a été élaboré à cet effet. L’ensemble des données a été soumis à l’analyse après codification des magasins et des catégories d’intrants vivriers pour permettre de voir l’impact de cette mise en place sur la production et l’amélioration du revenu voire la vie des producteurs.

(30)

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CHAPITRE 5 : RESULTATS ET ANALYSE

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23

5. Résultats et Analyse

A partir des résultats obtenus, nous allons faire une étude approfondie de la mise en place des intrants vivriers dans les milieux ruraux de la commune de Bassila .Pour se faire, nous allons :

- Faire la catégorisation des intrants vivriers mis en place - Faire la catégorisation des infrastructures réalisées

- Voir l’impact de la mise en place sur la production vivrière.

5.1: Catégorisation des intrants vivriers mis en place

Plusieurs intrants sont mis à la disposition des producteurs. Ces intrants peuvent être regroupés en trois catégories.

- Semences de maïs et du riz - Engrais NPK et urée

- Produits de traitement phytosanitaire et de conservation

5.1.1 Semences de maïs

5.1.1.1 Evolution de la quantité de semences de maïs mise en place de 2010-2014 La figure ci-dessous présente l’évolution de semences du maïs mis en place de 2010-2014

Figure n° 4 : Evolution de la quantité de semences de maïs mise en place

De l’analyse de cette figure, il ressort que la quantité de maïs mise en place est restée constant de 2010-2013 et égale à 50 tonnes environ. A partir de 2014, elle a été triplée et égale à 151 tonnes. On peut donc dire que c’est au cours de la campagne agricole 2013-2014 que la plus grande quantité de maïs été mise en place.

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5.1.1.2 Variétés de semences de maïs mise en place de 2010-2014

La figure ci-dessous présente l’évolution des variétés du maïs mis en place de 2010-2014

Figure n°5: Variétés de maïs mis en place

De l’analyse de cette figure, il ressort que la variété CINE est à 73% mise en place par rapport aux variétés TZPV (21%), EVDT (3%) et DMR (3%). On peut donc conclure que la variété la plus consommée dans la commune est CINE 2000.

5.1.2 : Semences de riz

Les variétés des semences riz mises à la disposition des producteurs sont IR841 et NERICA- L-20. Ces variétés sont cultivées en fonction de leur productivité et de leur résistance aux attaques parasitaires.

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5.1.2.1 Evolution de la quantité de semences de riz mise en place de 2010-2014

La figure ci-dessous présente l’évolution de la quantité de semences de riz mis en place de 2010-2014.

Figure n° 6: Evolution de la quantité de semences du riz mise en place

De l’analyse de cette figure, il ressort que la quantité de riz mise en place est restée constante de 2010-2013 et égale à 19 tonnes environ. A partir de 2014, elle a été doublée et égale à 36 tonnes. On peut donc dire que c’est au cours de la campagne agricole 2013-2014 que la plus grande quantité de riz été mise en place.

5.1.2.2 Variétés de semences de riz mise en place de 2010-2014

La figure ci-dessus présente les variétés de riz mises en place par le Secteur Communal pour le Développement de l’Agriculture de Bassila.

Figure n°7 : variétés de semences du riz mises en place

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De l’analyse de cette figure, il ressort que c’est seulement deux variétés de riz qui sont mises en place par le Secteur Communal pour le Développement Agriculture de Bassila. Il s’agit des variétés IR841 (81%) et NERICA-L-20 (19 %).

5.1.3 : Engrais NPK et URÉE

Compte tenu de la nature et du mode d’exploitation des terres agricoles de la commune, plusieurs formules d’engrais sont utilisées pour répondre au mieux aux préoccupations des producteurs.

5.1.3.1 : Engrais NPK

Pour ce qui concerne les engrais de formule Azote-Phosphore-Potassium (NPK), deux types d’engrais sont mis en place depuis 4ans. Il s’agit de NPK (15-15-15) et NPKSB (14-23- 13+5S+1B).

Figure n°8: Evolution de NPK mis en place de 2011-2014

La figure ci-dessus présente l’évolution de NPK mise en place pendant quatre campagnes agricoles .La courbe présente une allure constante de 2011 à 2012. A partir de 2013, la quantité mise est 559tonnes à 791tonnes en 2014.

5.1.3.2 : Engrais Urée

Un seul type d’urée contenant 46% d’azote (N) est mis en place au niveau de la commune depuis 2011.

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Figure n° 9: Evolution de la quantité d’urée mise en place de 2011-2014

La figure ci-dessus présente l’évolution d’urée mise en place pendant quatre campagnes agricoles .La courbe présente une allure constante de 2011 à 201 2. A partir de 2013, la quantité mise est 184tonnes à 482tonnes en 2014.

5.1.3.4 : Produits de traitement phytosanitaire et de conservation

Ils sont groupés en trois catégories. Nous avons les herbicides, les produits phytosanitaires et ceux de conservation.

5.1.3.5 : Herbicides

Ils sont regroupés en deux catégories : Il y a les herbicides totaux (Kalatch extra, LAGON, FINISH 360 SL etc.) et sélectifs (DEKAT-D, NICOMAIS.)

Figure n°10 : Evolution des quantités d’herbicides (en litres) mis en place de 2010-2014

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La figure ci-dessus présente l’évolution des herbicides mis en place pendant cinq campagnes agricoles. La quantité mise en place augmente très rapidement. A partir de 2012, elle passe de 79 litres à 478 litres en 2013 et atteint 579 litres en 2014.

5.1.3.5: Produits phytosanitaires

Plusieurs produits de traitement phytosanitaire sont mis en place. On peut citer le MONTAZ- 45Ws, PROTECT-DP, ACARIUS 018 EC, COGA 80 WP, PACHA 25 EC et MALIK 108 EC …etc.

Figure n°11 : Evolution des quantités de produits phytosanitaires mises en place de 2010-2014 La figure ci-dessus présente l’évolution des produits phytosanitaires mis en place pendant cinq campagnes agricoles. La quantité mise en place est restée constante de 2010-2012 et égal à 140 litres. A partir de 2013, elle passe de 140 litres à 475 litres en 2014.

5.1.3.6 : Produits de conservation

Il existe une gamme de produits de conservation. Parmi eux, on peut citer le Sofagrin, actellic

….etc .

Figure n°12 : Evolution des quantités de produits de conservation mises en place de 2010-2014

(37)

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La figure ci-dessus présente l’évolution des produits de conservation mis en place pendant cinq campagnes agricoles. La quantité mis en place croit progressivement jusqu’à atteindre 4500kg en 2014.

5.2 : Catégorisation des infrastructures réalisées

L’infrastructure dont il s’agit, est représentée par les magasins qui sont dans les localités pour recevoir les intrants vivriers. Le tableau n° 1 de la page 16 montre l’evolution des engrais mises en place dans les neuf (09) magasins

5.2.1 : Magasin central de Bassila

Le magasin central est situé au sein du Secteur Communal pour le Développement de l’Agriculture. Tous les autres magasins seront vus par rapport à ce dernier.

Le tableau N°1 présente l’évolution de l’engrais dans le magasin central. Elle croit progressivement de 100 tonnes en 2011 et atteint 425 tonnes en 2014.

5.2.2 : Magasin de Manigri

Le magasin de Manigri est situé à 10km du magasin central. Il a une capacité de 40 tonnes.

Le même tableau présente l’évolution de l’engrais dans le magasin de Manigri. Elle croit progressivement de 20 tonnes en 2011 et atteint 25tonnes en 2014.

5.2.3 : Magasin de Aoro

Le magasin de Aoro est situé à 25km du magasin central. Il a une capacité de 80 tonnes.

Elle croit progressivement de 10 tonnes en 2011 et atteint 60 tonnes en 2014

5.2.4 : Magasin de Koiwali

Le magasin de Koiwali est situé à 30km du magasin central. Il a une capacité de 90 tonnes.

Dans le magasin de Koiwali la mise en place au cours des quatre (04) année a évolué en dent de scie. Elle atteint le maximal en 2013 avec une quantité de 90 tonnes avant de diminuer jusqu’à 45 tonnes en 2014.

5.2.5 : Magasin de Kodowari

Le magasin de Kodowari est situé à 24km du magasin central. Il a une capacité de 90 tonnes.

Dans ce magasin aussi la mise en place a présente une évolution en dent de scie. Elle atteint le maximal en 2013 avec une quantité de 50tonnes avant de diminuer jusqu’à 35 tonnes en 2014.

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5.2.6 : Magasin de Biguina

Le magasin de Biguina est situé à 34km du magasin central. Il a une capacité de 150 tonnes.

Evolution des engrais mis en place de 2011-2014 dans le magasin de Biguina Elle croit progressivement de 100tonnes en 2011 et atteint 275tonnes en 2014.

5.2.7 : Magasin de Pénéssoulou

Le magasin de Pénéssoulou est situé à 38km du magasin central. Il a une capacité de 150 tonnes.

Evolution des engrais mis en place de 2011-2014 dans le magasin de Pénéssoulou Elle croit progressivement de 60tonnes en 2011 et atteint 146tonnes en 2014.

5.2.8 : Magasin de Nagayillé

Le magasin de Pénéssoulou est situé à 42km du magasin central. Il a une capacité de 150 tonnes.

L’évolution des engrais mis en place de 2011-2014 dans le magasin de Nagayilé. Elle présente une allure en dent de scie. Elle atteint le maximal en 2013 avec une quantité de 150 tonnes.

5.2.9 : Magasin de Alédjo

Le magasin d’Alédjo est situé à 57km du magasin central. Il a une capacité de 90 tonnes Evolution des engrais mis en place de 2011-2014 dans le magasin d’Alédjo. Elle croit progressivement de 10tonnes en 2012 à 80tonnes en 2014.

5.3 : Comparaison des magasins dans les localités

La figure suivante montre la somme de l’engrais reçu les quatre dernières campagnes.

(39)

31

Figure n° 13: Comparaison des magasins tenant compte de leur consommation sur 4ans La figure ci-dessus présente la consommation en engrais des neuf localités depuis 2011-2014.

En dehors du magasin central, nous constatons que les localités de forte consommation en intrants sont par ordre décroissant Biguina, Pénéssoulou, Nagayillé, Koiwali , Kodowari, Aoro , Alèdjo et Manigri .

5.4 : Impact de la mise en place des intrants vivriers sur le développement de l’agriculture

5.4.1 : Impact sur le coût de production

Cette partie sera consacrée au calcul du coût de réduction généré par la mise en place des intrants. A cet effet, nous allons appliquer la formule suivante :

P = Prix unitaire pour le transport de 50kg d’engrais (NPK ou Urée) Q = Quantité totale d’engrais mis en place pendant 4 campagnes en tonnes

C : Coût de réduction sur l’achat des engrais au cours des 4 dernières campagnes (CFA) Sachant que 1tonne = 1000 kg on peut alors calculer le gain réalisé par les producteurs au cours des 4 dernières campagnes sur le coût de transport de l’engrais.

C = P × T × 1000 kg / 50 kg

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Tableau n°5 : Gain réalisé sur le transport des sacs d’engrais en 4 campagnes

Lieux d’implantation des magasins

Prix aller-retour (CFA) du transport d’un sac de 50kg (P)

Quantité

d’engrais totale (tonnes) mis en place de 2011- 2014 (Q)

Coût de réduction sur l’achat des engrais au cours des 4 dernières campagnes (C)

C=P×T×1000kg /50 kg

Bassila 00 885 0

Manigri 1200 82 1 968 000

Aoro 1800 150 5 400 000

Koiwali 2000 225 9 000 000

Kodowari 1400 155 4 340 000

Biguina 2200 685 30 140 000

Pénéssoulou 2400 336 16 128 000

Nagayillé 2500 320 16 000 000

Alédjo 3000 120 7 200 000

Total 90 176 000

Le tableau ci-dessus présente le gain réalisé sur le transport de l’engrais par les producteurs au cours 4 dernières des campagnes. Ce montant s’élève à quatre-vingt-dix millions cent soixante-seize mille (90 176 000 FCFA). Ce montant représente le coût de réduction de la production vivrière. Ce qui rend facile la production des cultures vivrières. Le gain réalisé pourrait servir à financer d’autres activités au sein de la famille des producteurs. Il peut être utilisé pour financer la scolarisation des enfants, les soins de la santé brève contribuée à l’amélioration du panier de la ménagère.

5.4.2: Impact sur le temps consacré aux activités agricoles

Le temps sera vu par rapport au moment consacré pour l’achat de l’engrais. Pour acheter de l’engrais, il faut se déplacer, parcourir des distances parfois très longues. Tout ce temps consacré pour l’acquisition de l’engrais pourrait servir à d’autres activités. C’est donc pour cette raison que nous allons évaluer le temps que gagne depuis 4 campagnes les producteurs pour mieux produire.

Soit T : Durée moyenne mise pour parcourir leurs localités pour l’achat d’un sac de 50kg D : Temps gagner par les producteurs au cours des 4 campagnes agricoles en minutes Q : Quantité totale d’engrais mis en place pendant 4 campagnes en tonnes

Sachant que 1tonne = 1000 kg on peut alors calculer le gain réalisé par les producteurs au cours des 4 dernières campagnes sur le coût de transport de l’engrais

D = T × Q ×1000kg / 50kg

(41)

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Tableau n° 6: Temps gagné sur 4 campagnes pour l’achat d’engrais Localités

d’implantation des magasins

Distance par rapport au magasin central

(km)

T = Durée moyenne mise pour parcourir ces

distances aller - retour (minutes)

Quantité

(tonnes) totale mis en place de 2011-2014

D=Temps gagné par les producteurs pour

mieux produire (minutes)

Bassila 00 00 885 0

Manigri 10 30 82 49 200

Aoro 25 75 150 225 000

Koiwali 30 90 225 405 000

Kodowari 24 72 155 223 200

Biguina 34 102 685 1 397 400

Pénéssoulou 38 114 336 766 080

Nagayillé 42 126 320 806 400

Alédjo 57 171 120 410 400

Total 4 282 680

Le tableau ci-dessus présente les localités d’implantation des magasins, la distance qui sépare ces magasins du central et le temps mis en allant à la vitesse de 20km/h. En allant à cette vitesse, ce sont les producteurs de Biguina qui perdaient suffisamment le temps suivi de ceux de Nagayillé, Pénéssoulou, Alédjo, Koiwali , Aoro , Kodowari et de Manigri .Depuis 2001, les producteurs de ces différentes localités consacrent désormais ce temps à d’autres activités . Ceci se fait ressentir dans l’accroissement de la production vivrière.

5.4.3: Impact sur la production vivrière

L’évolution de quelques cultures vivrières (maïs, riz, soja, sorgho) sur 4ans.

(42)

34

5.4.3.1 Production de maïs

La production du maïs dans la commune a connu un grand essor au cours des 4 dernières années. Ceci a permis de considérer Bassila comme le 1er grenier à grains de la Donga.

Figure n°14: Evolution de la production du maïs sur 4ans

La figure ci-dessus présente l’évolution de la production du maïs sur 4ans. Elle présente une allure croissante et part de 4500t en 2011 pour atteindre 6700t en 2014.

5.4.3.2 Production du riz

La production du riz a connu une amélioration ces quatre années dans la commune de Bassila.

Figure n° 15: Evolution de la production du riz sur 4ans

(43)

35

La figure ci-dessus présente l’évolution de la production du riz sur 4ans. Elle présente une allure croissante et part de 150t en 2011 pour atteindre 300t en 2014.

5.4.3.3 Production du sorgho

La production du sorgho a connu à une amélioration en 4ans.

Figure n° 16: Evolution de la production du sorgho sur 4ans

La figure ci-dessus présente l’évolution de la production du sorgho sur 4ans. Elle présente une allure croissante et part de 300t en 2011 pour atteindre 750t en 2014.

5.4.3.4 Production du soja

La production du soja a connu une avancée notable ces quatre années.

Figure n°17 : Evolution de la production du soja sur 4ans

La figure ci-dessus présente l’évolution de la production du soja sur 4ans. Elle présente une allure croissante et part de 780t en 2011 pour atteindre 2100t en 2014.

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36

CONCLUSION ET SUGGESTIONS

Seule la production cotonnière bénéficie des intrants, aujourd’hui elle est étendue aux vivriers. Les intrants vivriers sont mis à la disposition des producteurs en mettant en avant les critères de transparence et d’équité. C’est ainsi qu’est né le système de mise en place des intrants vivriers. Les résultats obtenus sont concluants et ont permis de :

- Disposer de huit magasins dans les grandes localités productrices

- La disponibilité permanente en quantité et en qualité des intrants vivriers - La disponibilité suffisante de temps pour se consacrer aux activités agricoles - La réduction des couts de production ce qui impacte directement sur le profit

- L’accroissement de la production vivrière notamment le maïs et le soja qui ont connu une nette amélioration à partir de ces 4 années.

Au vu de ces résultats aussi concluants, nous pouvons citer les longs moments d’attentes devant les magasins qui font perdre parfois toute une journée aux producteurs, ce qui diminuait les emblavures par conséquent la production. Avec l’avènement de la mis en place des intrants vivriers les producteurs sont servis jusqu’au fin fond des villages. Le dernier hameau se trouvant dans les villages les plus reculés arrive à satisfaire ses besoins en intrants.

Cette innovation lui épargne les frais de déplacement, le temps consacré à l’achat. Il produit à un cout relativement faible et dispose désormais de temps suffisant pour se consacrer à d’autres activités. Ce faisant, il emblave plus de superficies qu’il en faisait, disposant de temps pour mieux suivre leur culture et enfin améliore sa productivité par conséquent leur production.

La production réalisée n’est plus désormais destinée à l’autoconsommation mais à également à la vente du surplus. Cet état de chose, a fait naitre comme un champignon des entrepreneurs agricoles dans les localités où sont implantés les magasins. Les ressources générées par la production permettent de financer la scolarisation des enfants, les soins de santé et les trois autres besoins vitaux de l’homme. Cette innovation a induit au sein des producteurs l’amour de considérer les activités agricoles comme un métier qui nourrit son homme. La plupart des producteurs qui se trouvent dans les localités où sont implantés les magasins ont vu leur revenu considérablement amélioré. Aujourd’hui, 60% des producteurs qui résident dans les localités où sont implantés les magasins vivent à plus d’un Euro par jour (Floquet, 2013) ; ce qui confirme davantage l’utilité que procure cette innovation pour le bien-être de tous les bénéficiaires.

(45)

37

Cependant, pour une réussite totale et effective de cette innovation, nous formulons les recommandations suivantes :

- Réhabiliter les magasins existants et en construire de nouveaux

- Etendre l’implantation des magasins dans toutes les localités tout en privilégiant les zones de forte de demande.

- Alimenter à temps, en qualité et en quantité suffisante ces magasins

- Aménager les pistes de desserte pour faciliter la circulation des transporteurs

- Impliquer les organisations paysannes dans la gestion des intrants pour une répartition transparente et efficiente.

La mise en application de toutes ces recommandations va permettre le rayonnement de l’agriculture de toute la commune voire et celle du Bénin pour le bien être de chacun et de tous en l’occurrence celui des producteurs.

(46)

38

Références

*AGRIDAPE J. Décembre 2013. Projet d’Appui aux Filières agricoles (PAFA) dans le Bassin arachidier au Sénégal, Volume 29 n°4.

*Atlas, des communes Ed: 2001 P.7

*fond Topographique, IGN 1992 P.7

*FAO ; Juillet 2012. La commande groupée d’intrants agricoles : un mécanisme d’approvisionnement. P.5

*FAO ; 2010 : Guide pratique sur la mise en place des intrants agricoles P.19.

*IFDC ; 2013. Démarche d’installation des boutiques d’intrants agricoles 61p.

*Papa Abdoulaye Seck ; Mai 2014. Campagne agricole 2014-2015 au Sénégal : Les intrants mis à la disposition du monde rural à temps P.2

*Talatou Nassirou ; 2012. Les boutiques d’intrants à caractère coopératif P.4

(47)

39

ANNEXE

(48)

40

Les fiches du questionnaire utilisé pour conduire les enquêtes sur le terrain.

1- Quels sont les produits vivriers produits et commercialisés dans la commune.

Spéculation Quantité produite (tonnes)

2010 2011 2012 2013 2014

Soja Riz Sorgho Maïs

2- Les quantités d’engrais utilisés par année

Spéculation Quantité utilisée (tonnes)

2010 2011 2012 2013 2014

NPK Urée

3- Les quantités d’engrais mis en place dans les magasins de la commune au cours des quatre années dans la commune de Bassila

Quantité d’engrais (tonnes) Lieux

d’implantation du magasin

2010 2011 2012 2013 2014

Alédjo Nagayillé Pénéssoulou Saramanga Bassila Manigri Aoro Koiwali Biguina

(49)

41

4- Les produits de traitement phytosanitaire - Types d’herbicide

Herbicide Quantité utilisé (litres)

Années 2010 2011 2012 2013 2014

- Insecticide

Insecticides Quantité utilisé (litres)

Années 2010 2011 2012 2013 2014

5- Les produits de conservation

Quantité utilisée (tonnes)

produits de conservation 2010 2011 2012 2013 2014

(50)

42

Tableau 8 : Evaluation des distances, le temps et le cout engendrés par l’achat de l’engrais Lieux d’implantation des

magasins

Distance par rapport au magasin central

(km)

Durée moyenne mise pour parcourir ces distances aller -

retour (minutes)

Coûts aller- retour (CFA)

Bassila 00 00 00

Manigri 10 30 1200

Aoro 25 75 1800

Koiwali 30 90 2000

Kodowari 24 72 1400

Biguina 34 102 2200

Pénéssoulou 38 114 2400

Nagayillé 42 126 2500

Alédjo 57 171 3000

Figure n° 27 : Un herbicide sélectif du riz

(51)

43

Figure n°28 : Engrais en stock dans le magasin de Nagayillé

Figure n°30 : Chargé d’intrants entrain de faire le point de son stock vivriers

(52)

44

Figure n°29 : Engrais stocké dans le magasin de Biguina

Figure n°31 : Urée à 46% N stocké dans un magasin

(53)

45

Figure n° 32 : Magasin d’intrants vivriers à Bassila

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