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CHAPITRE 2 : CADRE L’ETUDE

2.3. Sol

Elle repose sur un vieux socle cristallin d’âge antécambrien appelé Dahoméen constitué de roches grenues plus ou moins métamorphisées (Dubroeucq, 1977).

Les sols sont ferrugineux tropicaux sur granito-gneiss pauvres en éléments nutritifs mais à horizon humifère assez développé. On rencontre aussi par endroit des sols squelettiques sur minéraux bruts de roches affleurâtes.

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Les sols ferrugineux tropicaux sont les plus répandus avec plus de neuf millions d’hectares, soit 82% de la superficie totale du pays. C’est actuellement la zone à forte potentialité agricole couvrant le Zou-Nord le Borgou-Sud et Centre et le sud de l’Atacora.

- Les sols hydromorphes : ils s'étendent sur 5 à 8 % de la commune; on les rencontre dans les vallées, les cuvettes et les plaines alluviales

- Les vertisols et sols à caractères vertiques. Ils s’étendent sur environ 5 % des terres et sont surtout présents dans la zone Nord-est (Doguè).

- Les sols minéraux bruts et peu évolués. Ils occupent quelque 5 à 7 % des terres. On les rencontre notamment dans l’arrondissement d’Alédjo et de Pénéssoulou.

2.4-Végétation

La végétation est composée de galeries forestières, de forêts claires, d’îlots de forêts denses sèches, de savanes boisées, savanes arborées, savanes arbustives et savanes herbeuses enfin des jachères. On distingue trois types de forêts.

- Les forêts denses sèches qui se développent entre Savalou et Djougou. On y note la présence des essences telles que Afzelia africana, Erythrophleum guineense, Anogeissus leiocarpus, Pterocarpus erinaceus, Isoberlinia doka et Isoberlinia tomentosa.

- Les forêts claires dans lesquelles on note la présence des essences telles que Vitellaria paradoxa, Parkia biglobosa, Isoberlinia doka, Isoberlinia tomentosa, Daniellia oliveri, Anogeissus leiocarpus.

- Les forêts riveraines et les galeries forestières se rencontrent sur l’ensemble du territoire national. Les forêts riveraines sont régulièrement réparties le long des cours d’eau permanents. On y rencontre Pterocarpus santalinoides, Cola laurifolia, Berlinia grandiflora, Manilkara multinervis, Syzygium guineense. Lorsque le cours d’eau est temporaire (cas des galeries forestières), les essences telles que Khaya senegalensis, Diospyros mespiliformis, Millettia thonningii, Lonchocarpus sericeus, Vitex doniana abondent le peuplement arborescent.

2.4.1 Espace dédié aux ressources forestières

Plus de la moitié de la superficie de la commune est occupée par des forêts classées :

Le domaine classé

Il regroupe les forêts classées des Monts Kouffè (201 000 ha), de Pénéssoulou (5 470 ha), de Bassila (3 320 ha) et de Wari Maro (107 500 ha) .Les trois premières sont établies entièrement dans l’espace de la commune de Bassila, alors que seulement 1/3 de la superficie de la Forêt de Wari-Maro appartient à la commune.

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Le domaine protégé

Il existe dans les terroirs des 4 arrondissements des domaines protégés dont la plupart des formations végétales sont ouvertes à cause des pressions anthropiques (hameaux et champs de cultures). Il s’agit en effet, des savanes boisées, des forêts denses sèches par endroit et des forêts galeries le long des cours d’eau. Les forêts classées de Bassila, des Monts Kouffè et de Wari Maro ont un plan d’aménagement dont l’application effective demeure hypothéquée à cause de la non réalisation d’une étude d’impact environnemental. Par contre, la forêt classée de Pénéssoulou est sous aménagement depuis 2002.

Dans le domaine protégé, seules celles de Biguina, Apoutchaka (Kprèkètè), Djantala, Kounmadiou et Guiguisso 2 ont bénéficié d’un plan d’aménagement grâce au projet PRRF.

Pour ce qui est des collectivités, seule la forêt de KPREN’GUEDI à Kodowari d’une superficie de 10 ha dispose d’un plan d’aménagement signé.

Les ressources forestières sont menacées par la pression humaine et l’insuffisance de reboisement. La culture itinérante sur brûlis, la coupe et l’exploitation anarchique du bois d’œuvre favorisées par la complaisance de l’Administration forestière occasionnent la dégradation du couvert végétal.

De 1979 à 2006, les formations naturelles ont connu une régression de leurs superficies au détriment des formations anthropiques (mosaïque de culture et jachère, plantation et agglomération). Ces formations naturelles sont passées de 564 389 à 486 127 hectares soit un taux de régression de 13,38 %, tandis que les formations anthropiques ont connu

une augmentation de leur superficie passant de 19846 à 98232 hectares. Mais, malgré cela, il faut souligner que les formations naturelles représentent encore 86,94 % de la superficie totale du bassin contre 13,06 % pour les formations anthropisées.

Ainsi, il y a un recul généralisé des forêts et des savanes sur l’ensemble de la commune et une forte progression des surfaces cultivées et/ou mises en jachères.

Les contraintes majeures liées à cette situation sont :

- La non pérennisation des actions des projets comme le PAMF, et le PRRF…etc due à la contre-performance de l’administration forestière qui semble éprouvée toujours d’énormes difficultés de sécurisation des ressources forestières

- La complicité des agents forestiers et de cadres d’administration dans l’exploitation - L’implication de la grande majorité de la population riveraine dans cette exploitation - L’effectif insuffisant des agents forestiers et le comportement de certaines collectivités

qui considèrent une partie du domaine classé comme leur patrimoine au mépris de la réglementation forestière

Potentialités/atouts

- L’engagement du conseil communal,

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- L’existence de plan d’aménagement pour les forêts classées, recensement des forêts privées de la commune par le PRRF,

- L’existence de 4 jardins botaniques

Les actions de sensibilisation pour le reboisement. Pour l’année 2008, la Campagne Nationale de Reboisement affiche une réalisation de 36. 553 plants toutes espèces confondues.

2.4.2. Espace dédié à l’agriculture

En moyenne ces dix dernières années, 14 728,25 ha sont alloués aux cultures annuelles à Bassila. Le maïs vient en tête avec près de 27 % (dont 17% pour la variété améliorée et 10%

pour la variété locale) des superficies cultivées. Il est respectivement suivi de l’igname (26%), et de manioc (14%) Les superficies consacrées au petit mil, au riz, à la patate douce, au taro, au niébé, au voandzou, au goussi, au sésame, à la tomate, au piment, au gombo, au coton, au tabac, etc. représentent environ 17%.

L’agriculture demeure une agriculture de subsistance et est pratiquée dans tous les arrondissements. Les cultures annuelles dominantes sont : l’igname, le manioc, le maïs et le sorgho. Les exploitations sont de petites tailles.

La commune dispose de nombreux bas-fonds qui sont peu valorisés pour la production agricole. Seul le fond d’Alédjo (aménagement hydro-agricole) est aménagé. Les bas-fonds de Bassila et de Pénéssoulou sont en cours d’aménagement.

L’élevage est encore de type traditionnel et dominé par les petits ruminants, la volaille, les caprins et les porcins. L’inexistence de couloirs de passage et de zones délimitées de pâturage et la transhumance occasionnent de fréquents conflits entre agriculteurs et éleveurs.

On y compte également des bovins estimés à environ 14016 têtes

La production halieutique, quant à elle est très peu développée malgré d’importantes potentialités dont dispose la commune :

- Plusieurs cours d’eau dont les plus importants sont Térou, Odola, Adjiro.

- Deux barrages, l’un dans l’arrondissement de Bassila et l’autre à Alédjo.

- Des étangs piscicoles, cinq (5) sont présents à Kodowari, dix (10) à Pénéssoulou, dix (10) à Alédjo, quatorze (14) à Pénélan. Cependant les étangs d’Alédjo et Pénélan ne sont pas empoissonnés.

On enregistre une baisse de quantité de poissons et une disparition de certaines espèces sensibles dues à une contamination du plan d’eau par les produits phytosanitaires du fait de la pression cotonnière et les déjections de certains animaux contenant des métaux lourds . Cependant, la filière anacarde constitue une opportunité intéressante pour l’économie de la commune, et présente un certain dynamisme provoqué par l’augmentation régulière des prix à l’exportation de plus :

- les revenus pour les producteurs sont importants,

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- les plantations, qui n’ont que peu d’exigences agro-climatiques, ont des effets positifs au plan écologique : reboisement des sols appauvris, lutte contre l’érosion, ceinture verte, - le marché est porteur et devrait être maintenu à la hausse pendant plusieurs années,

- la production, principalement exportée, permet à l’État béninois de diversifier ses recettes en devises.

2.5. Environnement

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