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Daniel Gasull. Le Rêve interdit. Roman

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Academic year: 2022

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Le R êv e i nt erd it Le Rêve interdit

Roman

Daniel Gasull

22.16 608064

---INFORMATION--- Couverture : Classique

[Roman (134x204)]

NB Pages : 288 pages

- Tranche : 2 mm + (nb pages x 0,07 mm) =

22.16

---

Le Rêve interdit

Daniel Gasull

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Avant-propos

Article paru dans Le Monde.fr avec AFP

|27/09/2011 à 08h48 (extrait) :

Des scientifiques sur le point de lire dans les pensées d’autrui.

Armés d’un scanner et d’un ordinateur, des scientifiques ont pu décoder des signaux cérébraux et reconstruire les images d’un film visionné par trois sujets, pour les convertir en modèle informatique.

Shinji Nishimoto, principal auteur de cette étude parue dans la revue américaine Current Biology, et ses collègues ont regardé deux extraits de film. Pendant ce temps, un scanner mesurait les flux sanguins dans leur cortex visuel, la zone du cerveau qui traite les images. (…) A l’issue de l’expérience, l’ordinateur a pu reconstruire des images, floues, des extraits de films visionnés auparavant par les trois sujets (…)

Cette technique (…) ouvre donc potentiellement la voie à une technologie capable de voir des images à

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l’intérieur de notre tête – comme des rêves ou le

« film » de la mémoire –, estiment ces scientifiques de l’université de Californie, à Berkeley, aux États-Unis (…)

Cette avancée pourrait permettre un jour, parmi ses applications possibles, de communiquer avec des personnes incapables de le faire verbalement. Ou encore, de mieux comprendre ce qui se passe dans la tête de victimes d’attaque cérébrale, de personnes plongées dans le coma ou atteintes de neuro- dégénérescence, incapables de communiquer…

Voici donc d’où tout cela est parti…

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Le cerveau d’un écrivain est un mystère. Donnez- lui un événement, une image, une information, une scène furtive croisée dans la rue et, en un instant, il en fait une histoire. Involontairement. Peut-être qu’il mettra plusieurs années à l’écrire mais qu’importe, une histoire sera née.

Tout droit issu de l’imagination d’un de ceux de la génération (1980-1995) dite du « Pourquoi », ce roman propose une sorte d’anticipation, une lecture de l’une des branches de l’arbre des possibles. Cette génération qui est la mienne, dénommée « Y » prononcé à l’anglo-saxonne (Why – Pourquoi ? –), a vu se disloquer ses idéaux face à la cruauté d’un monde en panne. Avec la crise tant économique que politique qui fait la part belle à la rémanence des vieux démons de l’humanité, la recherche d’un équilibre entre le devoir d’agir et le besoin de comprendre est affaire quotidienne. La vision d’un avenir fait d’incertitudes, une disponibilité intellectuelle altérée par les obligations de la vie sociale et professionnelle, l’influence du stress, les tentations à la futilité et à la consommation, le désir d’un changement qui ne vient pas sont autant d’éléments qui grèvent le sentiment de liberté. Tandis que chacun tente alors de répondre à un certain nombre (important) de questions qui assaillent son esprit, ce roman est, pour ma part, l’expression de ce questionnement face à un monde en mutation. Bien sûr Georges Orwell n’est pas loin

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avec un « Big Brother » omniscient et étendu à toute la planète – Nombre de nos dirigeants rêveraient sans doute d’un contrôle universel et permanent des pensées et obtenir ainsi une population docile et productrice – mais au même titre que tout roman d’anticipation, cette œuvre reste une fiction. Les institutions mentionnées ne sont que des supports à une démarche imaginative qui n’a d’autres prétentions que d’amener le lecteur au divertissement et de l’inciter à son tour à se positionner, par son propre questionnement, dans un système globalisé parfois injuste.

Et autant que faire se peut, que ces réponses aient une valeur d’optimisme…

Merci au groupe – Muse – d’exister… Celui-ci a accompagné l’écriture de ce roman (particulièrement leur fabuleux album « The 2nd Law »).

Merci à Magali et Richard (mes indispensables lecteurs test), Hugues Di Francesco pour son soutien, mes enfants Élisa et Camille qui, issus de la génération

« Alpha », portent en eux l’espoir du renouveau. Car ce sont eux qui devront agir pour l’avenir du monde et de l’humanité.

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A mes enfants.

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Milo fut arraché à son sommeil avec une violence inouïe.

L’obscurité placide de sa chambre fut interrompue par un raffut incommensurable. La porte de son appartement venait d’être fracturée par un objet tranchant.

Un trou béant dans le bois permit à une main inconnue de tourner la clef restée sur la serrure. Un nombre indéfini de personnes s’introduisit dans la pièce accompagné du balai frénétique de leurs lampes torches aveuglantes venant amplifier l’atmosphère agressive. Leurs voix tonitruaient, grondaient et criaient autour du lit. L’esprit embrumé par un réveil trop brusque, Milo fut incapable de juger de la réalité ou non de la situation. Il avait peur. Attaqué dans son sommeil par une énergie d’une hostilité formidable, un vide d’incompréhension consumait ses entrailles ; vif et dévorant. Aveuglé, malmené, chahuté, un sentiment mêlé d’effroi et d’impuissance brûlait au fond de lui. Il était paniqué et incapable de faire quoi

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que ce soit. Il restait prostré sur son matelas.

Dans le chaos ambiant, il parvînt à saisir quelques bribes de hurlements. Il lui sembla percevoir de la part d’un des intrus le mot « police ». Son impression se confirma rapidement :

– Police ! entendit-il cette fois-ci clairement.

A cet instant, il se demandait quelles pouvaient être les raisons de la présence de la police chez lui.

D’après lui, il ne pouvait s’agir que d’une erreur.

Qu’aurait-il pu en être autrement ? Lui qui n’avait jamais fait de mal à quiconque.

L’un des policiers, à la voix de chef, énonça distinctement l’identité de Milo. Ce dernier dut se rendre à l’évidence ; la police était ici bel et bien pour lui.

– Monsieur Milo Moissart, habillez-vous et venez avec nous, vous êtes en état d’arrestation.

– Mais qu’est-ce que vous me reprochez ?

– Ta gueule ! crièrent des lèvres dépassant d’en dessous une cagoule.

Un homme lui envoya directement dans les yeux les foudres de sa lampe torche.

– Hé ! Dans les règles, officier ! rétorqua le chef.

Le cœur de Milo se mit à battre encore plus fort si bien qu’il lui semblait pouvoir exploser à tout instant.

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peur qui dominait dans son esprit, un réflexe de survie occupait celui-ci à rechercher un quelconque exemple similaire dans son vécu. Ce fut en vain.

Soudain, il se rendit compte que des canons prêts à faire feu étaient pointés sur lui. Cette vision le glaça. Il s’habilla à la hâte. Il voulut prendre quelques affaires supplémentaires mais une main intransigeante l’obligea à les laisser sur place.

– Voilà, bredouilla maladroitement Milo.

Le chef de la police ordonna, d’un geste discret de la tête, de procéder à l’arrestation. Un nouvel officier se jeta sur lui avec une bestialité hors du commun.

Celui-ci lui prit son bras, le lui retourna dans le dos à lui tirer un rictus de douleur. Il le poussa violemment, face la première, sur son lit.

– Enfin, vous voyez bien que je suis sans défense ! protesta Milo avec un emportement retenu.

– La ferme !

Le policier poursuivit son travail d’arrestation.

Méthodique et froid, son œuvre semblait lui procurer des plaisirs sadiques. Il enfonçait son genou au milieu de son dos. Il enferma ses poignets dans des menottes après en avoir fait claquer le métal contre le radius.

Comme si la douleur infligée à son prisonnier était déjà une première sanction, les lèvres de l’agent se déformaient en une expression de satisfaction haineuse de s’être arbitrairement substitué à un juge.

Lorsqu’il eut terminé sa mission, il déclara à son détenu :

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– Allé, on y va !

En quelques instants, l’appartement fut laissé vide, dans le désordre le plus total.

*

* *

Une humiliation succédant à une autre, la descente par l’unique escalier du bâtiment prenait les airs d’un chemin de croix. Son appartement se situait au dernier des six étages que comportait son immeuble. Chaque niveau apportait son lot de curieux réveillés par le vacarme. Tels des hiboux, les badauds observaient le triste spectacle. Des yeux exprimaient de l’incrédulité à l’égard de Milo tant ils ne connaissaient en lui aucune once de méchanceté.

D’autres, dissimulés dans la pénombre de leur intérieur, observaient la scène par le léger entrebâillement de leur porte. Ils avaient ceci de ridicule qu’au moindre regard porté en leur direction, ils disparaissaient aussitôt à la manière de ces coquillages apeurés. Ceux-là mêmes, feindraient dès le lendemain de n’avoir rien su de l’événement. Et puis, il y avait Madame Cointreaud, la voisine du

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acariâtre. Il voulut lui tenir tête mais sa position ne lui permit pas. Il baissa les yeux et il l’entendait déjà déverser tout un fiel nauséabond sur le criminel qu’elle jugeait déjà comme tel. Elle le savait bien la mère Cointreaud, elle l’avait déjà dit autour d’elle ; Milo était de la mauvaise graine, trop aimable pour être honnête et trop bien fait pour être innocent.

Hélas, la situation ne la contredisait pas.

Il poursuivit, encadré par les forces de l’ordre, son inexorable descente.

Tandis que le groupe approchait du troisième étage, Milo chercha à apercevoir Élodie, l’étudiante du 306. Élodie était la seule personne sur qui il pouvait encore compter sérieusement. Amie de sa compagne, elle était le seul lien avec le monde extérieur ; son fil d’Ariane. Arrivé sur le palier, il constata, déçu, que sa porte était close. Certainement qu’elle était la seule à l’être dans tout l’édifice.

Soudain, alors qu’on le conduisait vers le deuxième étage, il entendit un bruit de serrure suivi d’un appel :

– Milo ? – Élodie !

– Qu’est-ce qu’il se passe ?

– Gladys rentre à 7 h 30, tu lui diras que c’est une erreur !

– Ta gueule, avance ! cria un policier.

– Je lui dirais ! Courage Milo ! résonna la voix de la jeune femme dans la cage d’escalier avant d’être

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interrompue par un officier lui demandant de rentrer chez elle.

Lorsqu’enfin il posa le pied sur le sol du rez-de chaussée, il eut en face de lui une vision qui lui glaça le sang. Une dizaine de véhicules de police étaient garés à la hâte si bien que l’on aurait cru à un carambolage.

Des gyrophares éblouissants tournoyaient à toute vitesse lui donnant le tournis. A moins que ce ne fut l’effet de la peur. Jamais pareille sensation ne l’avait un jour atteint. Le souffle vint à lui manquer, ses facultés à marcher se raréfiaient si bien qu’il se serait écroulé si le chef ne le retenait pas sous le bras. Il constatait, effrayé, qu’entre les véhicules, des hommes en uniforme braquaient sur lui des canons de fusil à pompe prêts à tirer. Il fut amené à passer la porte en verre qui grinçait en un bruit sourd tel un cor ténébreux de circonstance.

Il fut dirigé vers une estafette gardée par deux agents anonymisés par une cagoule noire à la manière des bourreaux des temps anciens.

Les portes arrières du van s’ouvrirent et une main lourde vînt se poser sur sa tête.

Milo trouva tout de même la force de se retourner vers le policier et lui murmura en recherchant une lueur d’humanité dans sa réponse :

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*

* *

Les murs de la cellule suintaient d’une puanteur ignoble. Les parois noircies de traînées dégoulinantes d’humidité provoquaient, à quiconque serait entré dans ce lieu lugubre, d’immédiates nausées. L’odeur de l’urine était certainement celle qui dominait dans l’air mais ce n’était pas l’élément le plus incommodant. La vision de l’indigeste ambiance pré- carcérale lui donnait des haut-le-cœur. La seule idée que n’importe quelle partie de son corps aurait été amenée à toucher les murs lui apparut insupportable.

Durant les premières heures de sa garde à vue, Milo resta debout les bras croisés, au milieu du cachot. Il s’attachait à n’entrer en contact avec rien et que rien n’entre en contact avec lui. Au fur et à mesure que la fatigue gagnait du terrain, ses jambes fléchissaient irrémédiablement. Il élaborait un stratagème pour s’asseoir de sorte qu’un minimum de salissure ne l’atteignisse. Dans l’ordre des choses, il lui avait fallu repérer l’endroit le moins corrompu. La vue de crachats çà et là ne faisait qu’augmenter son écœurement. Il s’avérait que l’endroit le moins sale se trouvât encore être le banc de pierre sur lequel les multitudes de fesses avant les siennes s’étaient affairées à essuyer. Il prit donc un grand soin d’ôter son pull-over pour en faire un coussin plus ou moins confortable mais surtout de s’en servir comme un

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moyen de rendre impossible toute rencontre avec les colonies de bactéries et de microbes divers et variés.

« On s’habitue à tout » répétait-il dans sa tête. Il s’agissait là d’une partie de l’héritage de son père qui, pour combattre la peur, récitait plusieurs fois de suite cet adage comme une incantation analgésique.

Désormais, la colère commençait à prendre la place de la seule incompréhension dans son cœur.

Fille du désespoir et du constat d’impuissance, ce sentiment était attisé par son inutile présence derrière la lourde porte close ; la lecture des quelques graffitis gravés sur les murs l’amplifiait encore. Il se trouvait en empathie soudaine avec leurs auteurs. Il fut ainsi d’accord avec « L’amnistie aux puissants et l’injustice aux pauvres », affligé devant le fatalisme d’un

« lorsque je serais libre, c’est que je serais mort », il ricana silencieusement à la lecture d’« heureux qui comme je pisse sur l’hypocrite visage… de la Justice », puis il tomba sur l’intemporel « Mort aux cons ».

C’était là un court mais fulgurant résumé de sa pensée à cet instant précis. Toutefois, le message qui retint son attention et qui le fit réfléchir longuement fut une mystérieuse phrase gravée plus profondément que les autres. Comme si son auteur s’était appliqué à former

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relativiser et que l’espoir n’était toutefois pas perdu.

Peut-être allait-il pouvoir rencontrer quelqu’un qui serait en mesure de comprendre qu’il était victime d’une erreur. Qu’il allait pouvoir exposer que sa présence dans ce lieu n’était pas justifiée.

Tout à coup, les élucubrations de Milo furent interrompues par l’approche de pas puissants. La serrure de la porte s’activa. Sans crier gare, un homme fut jeté à l’intérieur de la cellule. L’individu se retrouva parterre, quasi inerte. Il sentait la crasse et l’alcool à plein nez, faisant presque oublier l’odeur initiale de la pièce. Le corps se releva en plusieurs étapes marquées par des marmonnements à peine compréhensibles. Le sens des insultes qu’il proférait n’avait d’égal que la maîtrise de ses capacités intellectuelles. Il frappa quelques coups de poing dans l’air manquant à chaque fois de perdre l’équilibre, puis, loin de prendre les mêmes précautions que Milo, il s’assit sur le sol.

La présence de cet inconnu ne le rassurait pas. Il regrettait déjà sa situation de solitude antérieure.

L’homme resta immobile, recroquevillé sur ses propres genoux, comme un œuf vert kaki que lui donnait la couleur de sa parka. Milo l’observa, circonspect. Il aurait voulu s’intéresser à lui, s’enquérir de sa santé mais il n’adressa à la forme ovale qu’un regard méfiant et intermittent de gêne.

L’inertie de l’homme-cocon était peut-être un état intermédiaire avant qu’un déchaînement de haine ne

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l’anime si quelque contact était tenté. Alors, il lui sembla plus sage de rester silencieux. Assis dans son coin.

Soudain, le bruit sauvage de la serrure fit sursauter Milo. La lourde porte bougea faisant apparaître sur le sol poisseux un trait vif de lumière qui, rapidement, s’agrandit en un éventail jaune :

– Milo Moissart ! claqua une voix.

L’appel de son nom sonna comme la possibilité tant espérée de s’expliquer sur sa condition de victime judiciaire. D’un bon, il se leva et se dirigea vers la sortie. Il y découvrit un policier au grade qu’il supposa faible en raison de son jeune âge et de l’austérité de son uniforme. Ce dernier regarda Milo sèchement dans les yeux.

– Vos poignets Monsieur Moissart ! ordonna-t-il sévèrement.

– Oh ! pardon, répondit-il bêtement.

Le jeune garde enserra respectueusement un premier poignet dans une menotte puis, tout aussi délicatement, l’autre. L’application de l’agent tranchait avec la férocité de son arrestation. Milo se surprit à vouloir le remercier. Il n’en fit rien de peur que sa reconnaissance fut interprétée comme un

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de connaître l’heure exacte du jour. Le trajet offrait à Milo le spectacle d’une nuque impeccablement blanchâtre rehaussée d’une tête aux cheveux ras maltraités par un képi.

Leur marche était rythmée par le défilement d’affiches censées promouvoir le métier de gardien de la paix accrochées de part et d’autre du couloir. Le jeune policier se retourna vers lui et, tenant la porte, tel un groom, l’invita à passer dans une pièce voisine.

Milo prit conscience du visage poupon du jeune fonctionnaire et garda pour lui ses réflexions qui auraient pu se résumer en ces termes : « comment peut-on exercer un tel métier en étant si jeune ? »

Devant lui, une table et une chaise. Un homme en civil l’accueillit froidement en lui faisant signe de s’asseoir d’un mouvement de la tête et d’un index autoritairement pointé sur le siège.

– Monsieur Moissart, je suis le commissaire Daurrier. Nous allons commencer l’interrogatoire.

Il alluma une tablette tactile qui contenait le dossier du prévenu et mis en marche un dictaphone qu’il porta ensuite près de sa bouche :

– 15 avril 2046, 14 heures 17. A l’hôtel de Police de Lyon-Internationale. Le dénommé Moissart Milo, arrêté par une équipe spéciale le 14 avril 2046 à 23 heures 30 à son domicile du n° 607 Résidence Testud, rue Antoine Lumière, Lyon-Hypercentre, arrondissement huit, est interrogé par Polycarpe Daurrier, commissaire. Monsieur Moissart, vous êtes

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conscient de ce pour quoi vous avez été arrêté ?

– Hé bien, Monsieur le commissaire, pas vraiment à vrai dire.

– Monsieur Moissart ! Je répète ma question : Êtes-vous conscient des actes dont on vous accuse et qui vous valent d’avoir été arrêté hier soir ? insista le commissaire.

– Je… je suis désolé, Monsieur… mais je pense vraiment qu’il doit s’agir d’une erreur de personne. Je n’ai rien fait.

– Allons, Monsieur Moissart. Vous voulez, comme moi, que tout se passe bien, n’est-ce pas ? Alors, s’il vous plaît. Ce pour quoi vous êtes ici est grave. Convenez-en !

– Monsieur, je vous jure que je ne sais pas de quoi je suis ici et de quoi l’on m’accuse.

Le commissaire garda un silence abrupt et fixa droit dans les yeux le prévenu.

– Je vous jure, Monsieur, je ne sais pas ce que je fais ici.

– Bon ! cria le commissaire, vous allez arrêtez vos conneries, Moissart ! Ne jouez pas au plus malin avec moi. Vous savez très bien pourquoi vous êtes ici et je veux vous l’entendre dire. Alors, je vous repose la

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