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https://archive.org/details/miniaturesdunebiOOtarb

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(11)

SOCIÉTÉ

OBI

BIBLIOPHILES DE BEI MS.

(12)

»

/

/

(13)
(14)
(15)

MINIATURES

d'pmi

Bible du XIV siècle

(i37 8.)

ffFACS1MII.E li« /«X/e.

SOi:lÉTÉDUS BIBL10PBUBSi>eliKiits

M

OCCC Mil.

(16)

Il*mus.

ImprimerieL. Jacqcet.

(17)

'histoire

des

arts et

des

lettresse lie

à

celle

d'une nation,

etcelui

cxuwotîrquî voue sa

vieà l'élude

de nos chroniques

est

heureux de pouvoir

s'ar-

racher de temps

à

autre à de

tristeset

sanglants

récils,

pour donner quelques instants aux

poêles,

aux

artistes

qui ont contribué;»

la civilisation

de

leursiècle.

Les Gaulois, quand

les

Romains

les

conquirent,

n'étaient

que des barbares

,

(18)

IV

et

leur imagination ne produisait

rien

qui put approcher des monuments de

la

Grèce

et

de Rome:

ils

reçurent donc avec

lesfersles

éléments des

lettres,

des scien- ces

et

des

arts

que

les

hordes du nord ne lardèrent pas à étouffer au berceau.

Le clergé dont

la

violence respecta

le

caractère, sauva

le feu

sacrée

l'entretint

à l'ombre des

cloîtres et le

garda pour des jours meilleurs

: les

moines conser- vèrent quelques traditions de peinture

:

leurs manuscrits ornés de vignettes,

les

fresques qui revêtirent

les

murs des

égli-

ses bysantines

et

gothiques,

les

figures

qui décorent

les

anciens émaux, formè-

rent

les

points de transition entre

les

écoles grecque

et

romaine

et celles

du

monde moderne.

(19)

V

Cette

lutte

de nos pères cherchant

à

reconquérir

le

passé des

arts et

prépa- rant leur avenir,

n'a

pas besoin de nos éloges

:

nous avons voulu donner

à

nos devanciers un témoignage de notre gra- titude en publiant

et faisant

revivre une de leurs compositions.

Vingt des nombreuses vignettes qui décoraient une bible du xiV"

siècle

ont survécu

à la

destruction d'un manuscrit qui devait

être

précieux;

elle

nous

ont

paru toutes dignes

d'intérêt:

M. Mac- quart, notre collègue

s'est

chargé du

soin

de

les

reproduire

et

de joindre

à

son

travail

des

citations et

quelques notes

artistiques.

La riche bibliothèque de M. Eugène

(20)

VI

Clicquot, membre

aussi

de

la société

des bibliophiles de Reims, nous a fourni

les

dessins originaux dont nous livrons co- pie au public.

Ces débris d'un autre âge sont cou-

verts

d'un papier sur lequel sont

écrits

quelques mois mal orthographiés, en ca- ractères qui semblent remonter à

la

ûn du

siècle

dernier.

Ces quelques mots sont tout ce que nous savons de l'ouvrage

dont,

nous nous occupons

:ils

forment son passeport sur

la

grande route de

la postérité.

Les

voici :

«Vingt miniatures de

la

bible de Cery,

«

recueillies

par Jean Pastourel en 1378.»

(21)

VII

L'une des vingt vignettes,

la

pre- mière, aurait pu nous donner quelques éclaircissements

: elle

représente uo homme qui

offre

un

livre

à un évèque.

Leurs costumes, ceux des personnages qui

se

voient sur

les

antres miniatures,

le

caractère de

l'écriture

s'accordent parfaitement avec

la

date de 1378; tout révèle

la fin

du quatorzième

siècle.

Le molCery nous

a

long-temps

et

inu- tilement occupé

:

est-ce

le

nom de

l'é-

crivain ou

celui

de

l'artiste?

est-ce

le

nom de

la

personne qui a reçu ce

livre

en don? est-ce

le

nom du couvent

il

fut

déposé? Résoudra

le

problème qui

l'osera :

nous y renonçons.

Il

y avait en

France, au diocèse de Reims, une ab-

(22)

VIII

baye de Cheery,

et

au diocèse d'Amiens un monastère nommé Serry

:

rien ne peut

faire

supposer que ce manuscrit

ait été la

propriété de

l'un

d'eux.

Dans

la

vignette dont nous avons parlé

c'est

un évêque

et

non un abbé qui

reçoitle livre,

car

il

y a près de

lui

un jeune

clerc

qui

tient

une croix

: ilest

donc probable que notre volume vient d'une bibliothèque épiscopale.

Quant à

celui

qui

recueillit

ou

fit faire la

bible dont nous étudions

les reli-

ques, d

est

parfaitement connu dans

l'histoire.

Quelques biographies

le

nomment Jean

Pastoret, quoique tous

les

auteurs

ses

(23)

IX

contemporains

,

toutes

les

pièces ou ce

nom

se

trouve l'appellent Jean Pastorel ou Jehan Pastourel. La famille Pastoret qui

existe

encore

a la

prétention

d'être sortie

de

sa

race

: le fait est possible,

mais

le

nom

a

changé.

Jehan Pastourel naquit vers 1328

: sa famille était

déjà

illustre

dans

la

robe,

et

son

aïeul,

nommé Jehan comme

lui,

oc- cupait

la

place d'avocat du

roi

au par- lement de Paris en 1301

: il suivit la

même carrière

et

joua un

rôle

qui

n'est

pas sans importance au milieu des

trou- bles

qui désolaient

la

France dans

les

dernières années du règne de Jean

11.

En 1358, Marcel,

le

prévôt des mar- chands, voulut

livrer

Paris à Charles-le-

2

(24)

X

Mauvais

roi

de Navarre

, et

aux An-

glais.

L'heure de

la

trahison

arrivait, et les

portes

allaient

s'ouvrir à l'ennemi, lorsque

,

pour rappeler une expres-

sion

de nos vieux chroniqueurs, Dieu inspira

et éveilla

quelques bourgeois de Paris qui étaient

restés fidèles

au

roi,

à son

fiîsle

duc de Normandie, etàla cause nationale. Pépin des Essarts, Jean de Charny, Jean Maillait

et

d'autres pri- rent

les

armes

et

tuèrent Marcel

: ils

coururent aux

halles

en criant Montjoie!

Saint-Denis

!

Au

roi et

au duc! Jean Paslourel

les

accompagnait

,

ce

fut lui,

disent quelques biographes, qui portait

la

bannière de France autour de laquelle

se rallièrent

tous

les

bons citoyens. Au

point du jour,

il fut

député au dau-

phin pour

lui

rendre compte de ce qui

(25)

XI

s'était

passé

et l'inviter

à entrer

à Paris.

En 1402, Jean Pastourel passa de

vie à

trépas après avoir rempli dignement pendant de longues années

les

fonctions de premier président

à la

cour des comptes

: il fut

enseveli

à

Saint-Denis avec sa femme. Puissent

les

quelques

li-

gnes qui précèdent

faire rejaillir

sur

les

vignettes que nous publions une partie de

l'intérêt

que doit inspirer

celui

qui

les fit faire.

Prosper T.vhbé.

(26)
(27)
(28)
(29)

<caG0O

[< I >

H)J»>

DO MANUSCRIT.

La

plupart des manuscrits sur vélin ont été exécutés pour des seigneur» ecclésiastiques ou laïques, etsouventcetravail était

commandé

par cuxjc'estcequ'indiquepresquetoujourslavignette dessinéeentêtede lapremière page,ainsique la dédicace,

humble

et souvent Qatteuse, qui l'ac-

compagne. Pendant

la longue période appelée moyen-âge, la science était éparse en quelques monastères;ledessin,peupratiqué,étaitle secret de quelquesinitiésquis'y livraient avec

une

ar-

(30)

deuret

une

persévérance admirables;c'était

dans

lesilencedes cloîtres, souslarobe

du moine,

et danslasolitude des cellules

que

des

hommes

de paix travaillaient à la reproduction des livres saints,

ou

bien à quelques

monuments

de l'his- toire;ilsétaient calmeset tranquilles au milieu des tempêtes

du monde

; absorbés par l'étude, ilstraduisaientet

commentaient

les pères

de

l'é- glise, enrichissaient leurspropres

œuvres

de mi- niatures d'une délicatesse achevée, et faisaient fleurircette

branche

del'art

du

dessin

connue

sousle

nom

depeinturesurvélin.

La

majeure parlie

de

cespeinturessontadmi- rablesdetravail, riches

d'ornemens

et surchar- géesdedétailsaussibizarres

que

précieux.

Com-

bienn'onl-t-ellespascoûté

de

soins,

de temps

et

de

peinesàleursauteurs!

On

ne peut qu'admirer, avecautant

de

respect

que

de curiosité,ces

ma-

nuscrits séculaires.

Quelques

uns

de

ces volumi-

neux

ouvragesreprésententl'existenced'un

hom-

me,

la vie d'un religieux.

En

admirant ces

œu-

vres

de

gojit et

de

patience,si répandus epeoreil

(31)

ya

un

demi-siècle, le bibliophile déplorecette funeste

époque

qui n'a pas

même

épargné dans sa destruction res pages manuscrites, chefs- d 'œuvres depatienceconservésjusquelà, trésor»

précieux souslerapporthistoriqueetsouslepoint de vue artistique.

Le

inauuserit, dont nous publions lesminia- tures, a subi

une

lacération presque complète.

Ce

manuscritétait

une

bible, el c'est àpeine s'il

en restel'indication despremierschapitresdela

Genèse.

Nous

nous

sommes

attachésà reproduire avec exactitudeles vingt miniatures conservées.

Les originauxsont dessinésà la

plume,

letrait est légèrement

ombré

par

un

lavisaunoir;ilestprivé decescouleursbrillantesqui fontordinairement

le

charme

de cegenre de gouaches; l'or, l'ou- tremer, lecinabrerehaussésdenoir, ne sont pas les

moyens

employéspar l'auteur des dessinspour éblouir les yeux; le trait presque pur, couvert parfois de quelques légères touchescolorées de rouge

ou

de vert,est tracé avec assurance;ilest largement jeté dansles draperies, conduitavec

(32)

fermeté danslescontour?, en

un

mot,il

annonce pour

l'époque àlaquelle il serapporte,

une

exé- cution remarquable.C'estparlanaïvetédes

com-

positions,etsurtout par la manière

dont

sont in- terprêtésquelques versetsdes premiers chapitres

de

laGenèse,

que

cettesuite offre d'intéressantes images.

La

première miniaturereprésente l'auteuràge- noux, offrantson livre à

un

évêque; leprélat, assis, revêtudes habits pontificaux, reçoitlepré- sentaveccérémonial.

On remarque

surle bras de

chacun

des personnages placés à droite età

gauche du

sujet,

une

fourrure, semblable à l'au-

mussedes

chanoines.

Dès

ce premierdessin,

on

reconnaît l'entente desdraperies et

une bonne

dispositiondespersonnages.

(33)
(34)
(35)

<œs68<

Il

)XBxd>

Chapitre

I,

verset

1.

« 3lu

commencement Dieu

créa le ciel et la

«terre *. »

L'auteur

du

dessin

donne

a laterrela forme sphérique;ilreprésente])icu,créant le

monde, un

coujpasà la

main,

ille représente

marchant

sur

un

terrain, et

non

porté surdes nuages; il est sortides expressions

du

texteen plaçant des étoiles au firmamentetenfigurantl'existencede

la végétation.

Aucun

astre,

aucune

planten'exis- taientencore: c'étaitle premierjourdelacréa- tion.

L'Eternelestreprésenté,dansce dessin,

comme

dans lessuivants, avecde longscheveux, la tête environnée d'un liuilie rayonnant, à la manière byzantine;la barbecourte et fourchue;l'artiste

semble avoir adoptélatype

du

Christdel'église

grecque

pour

leprésenterleCréateur.

'Tratltit-liondtLtOMiMftHt Sicj.

3

(36)
(37)
(38)
(39)

<eegjOft III

>»Xm>

Chapitre

I,

verset

»,

«

€t Dieu

fitle

firmament

; etil sépara Ire

« tauïqui étaient eous le

ftrmamrnt

be relira

« quiétaient au-bessue

bu

firmament.

Cela

er

« fit ainet. »

Dans

cette miniature,

comme

dans celle qui précède,l'artùteaplacé

un

livredans la

main

de Dieu; cet

emblème

semblerait être lareproduc- tion

du

livre

du

destin desanciens; il semble que les premiersartisteschrétiens, sculpteursetpein- tres, aientconfondu, dans

une commune

pensée, la traditionpaïenneetla religionde Moïse

(40)
(41)
(42)
(43)

«aam iv >m^»>

Qknèse

,

Cbapitre

I,

versets S et

ltt.

« <£t

Dieu

bonna

au

firmament le

nom

iu

« rifl: et

bu

soir

au

matin se fit le seront)

« jour. »

«

« 31 fit aussi les étoiles.»

Quel

quesoiterlui des

deux

versets citésquiait servidetexteausujetdecetteminiature, iou jours est-ilqu'au troisième jourdela création, la (erre n'avaitencorerien produit, la

semence

n'étaitpal créée. C'est à tort quel'herbe et les arbres sont placésdans le paysage.

Le

dessinateur a couvert les épaules

du

créa- teurd'un long

manteau

dont les plis sont jetés avec art; ilestrichementagrafé sur lapoitrine.

Dieulancelesétoilesdans l'espacepourbriller au firmament! les étoiles ont laforme de petit»

globeslumineux.

(44)
(45)
(46)
(47)

Gknèsc

,

Chapitre

1,

verset 11.

«

Bifu

îlit encore :Ctuc laterre probuisc be

» l'l)erbe uerte qui porte bc la çjraine, et bes

« arbresfruitiers qui portent bes fruits rljarun

« selon son espère, et qui renferment leur se-

mence en

eur-mrmes

pour se reprobuire sur

« la terre : etcelase fit ainsi. »

A

lavoix

du

Seigneur,la végétationrègne;les fleurs les fruitset la

semence

sontsortis

du

néant.

llicn de

mieux

conçu que la disposition des pliscjuiEntourentla figuredans ce dessin; cette manièrelargeetfacilede dcssiiK-r lesdraperies, rappelle les sculptures remarquable* de cette

époque

de l'art gothique; sculptures caracté- risées, dont leslignes grandeset hardies s'épa- nouissent aux portails de tant de belles cathé- drales.

Attentif à lareproduction ilusujet, l'artiste a bienexpriméla volonté

du

créateur; l'herbe est touffueetlesarbressontchargés defruits.

(48)
(49)
(50)

>d§r "VI

(51)

<cffOQ£(

VI

)

XP»)>

(Genèse

,

Chapitre

I,

vernet 1C,

«

Dieu

fitbonrfcntï arnnu's corpsluminrur,

" l'un plus

granb pour

prrsiùcr

ou

jour, rt

» l'autrr

membre

pourprr'siikrd lanuit »

Plusieurs dos prinlrcs au

moyen-âge

ont re- présenté Dieuétendantleabtas pourplacerdans

leciel l'astre

du

jouret celuidelanuit. Ilsem- blequ'ilsaient voulu, parune

même

conception, faire

comprendre

l'étendueinfiniedelapuissance divine,dontles

den\

oifaïna embrassentl'univers.

Raphaël, fidèle à cette tradition, a enrichi

du mémo

sujet les loges

du

Vatican;lui aussi,il a représenté le Seigneurcréant, d'une

même

vo-

lonté,le soleil et la lune, et les plaçant,par

un même

gesle.dansl'immensité.

(52)
(53)
(54)
(55)

<cgo

a[<

Vil

yj

yjs»

Chapitre

1,

verso

**0.

«

©ieu

bit encore:

«

Bes

animaitïuioantsquinagent

bans

l'eau

« etbes oiseau* qui noientsurIn terre, sous le

>

firmament bu

ciel. »

Ce

dessin représente le cinquièmejour

de

la création.Dieu

donne

au

monde

lespoissonsetles oiseaux.

Lorsque les anciens avaientà représenterdes fleuves roulant leurs eaux au milieu desterres, ils indiquaient ordinairement le cours de l'eau pardes lignesonduléestracées danslesensdela ligne verticale; lesbasreliefs conserve» enpor- tentde

nombreux

exemples.

En

ceri, les peintres

du moyen

-agcont copié les

Romains;

car, dans presque toutes les peintures

de

celte époque, l'eau n'estpoint dessinéedanslesens horizontal;

la loi

du

niveauetdelagravitationestcomplète-

ment mécounue.

(56)

*

(57)
(58)
(59)

<oooC(I<

VIII

>

H»x»

(fknèse

,

Chapitre

I,

verset

«

Dieu

créabonrl'Ipmme à sonimage; ille

« créa à l'image île

Dieu

, etil les créa mâle et

« femelle. »

L'arliste, auteur

de

cetteminiature, est

moins

heureux

quand

ildessinele

nu

quelorsqu'ildra- pe ses figures. Celle difficulté. à laquelle n'ont paséchappéles peintres de son époque, se re- trouvedans presquetous lesmanuscrits

du

xe

au

xv* siècle.

On

reconnaît généralement des pro- portions grêles,desmains etdes pieds

beaucoup

trop longset lesdimensions

du

corps sensible-

ment

raccourcies.

Quoi

qu'il ensoit, ense repor- tant à cette

époque

ténébreusedel'arten France,

on

retrouve, danslaminiature

du

verset 27, des posesjustes et

un

ensemble remplid'expression.

(60)
(61)
(62)
(63)

Chapitre

II,

verset

«

£t

Srionrur

Btfu

, bt la côte qu'il aooit

« tirr'c

b'^lbam

forma la

femme

, rt

Tarama

à

«

3toam.

»

Eve

sortdelacâte

d'Adam,

elletendversDieu sesmains jointes et le créateur la bénit.

Adam

sommeille, son corpsest livré au repos; il ya dans sa pose

du

naturel et

un abandon

dessiné avecsimplicité.

Eve

estcoifféeen tresses, àla manièredes da-

mes

de lacourde CharlesV. LareineJeanne de

Bourbon

avait adoptécette

mode

gracieuse, que tout

récemment

encore

on

avait fait revivre.

L'auteurn'a pas

manqué

d'orner,de lacoiffure de sontemps, la léle dela

mère

des peuples.

(64)
(65)
(66)
(67)

<m&< x >&m>

<lia

pitre III, n

i

sois 4

< i

5.

« Ceserpent repartit nla

femme

: assurément

« nous ne mourrezpoint.

« Hlais c'est que

Dieu

sait qu'aussitôt que

« nousauren

mangé

île refruit, nos veutseront ouverts, et nous sere:

comme

îles uïeur, en

« connaissant le bien et le mal. »

Leslivressaintsnedisent passil'esprit

du

ma), sous taform"

du

«errent, s'enroula autour de l'arbre plaeé au milieu

du

jardin d'Iùlen.

La

tradition . établie parlesouvrages des peintres chrétiens,est généralementrespectéeàcetégard:

ici le serpent entoure l'arbre, il portede-- ailes et

une

faee

d'homme.

L'expressiond'admirationestpeinte -urlestraits

d'Adam

;il sourit avec

amour

en regardant la

COmpagnt

que

Dieuluia

donnée

:les désirsnais- sent en soi: eor-ur, iloublie ladéfenseque l'E- ternellui a faite,ilest tentépar

Eve

. etvagoû- terle fruitdel'arbredela science.

5

(68)
(69)
(70)
(71)

<(tga£j£<

xi

ï

$yxn»

Qknèse

,

Chapitre

III,

veroet

'il.

"(Et l'en agant rljaeeé, il mit ï)rsfljrrubins

« bruantIr jarbin br br'lirre, qui faisaient r'tin- rrlrr une rprrbr fru , pour garbrr Ir cljrmin qui ronbuisait à l'arbrr br oie. »

La

chûlc

du

premier

homme

a toujours été

un

sujettraitéavec succès.

Ce

premieracte dela justice divine estimposant jusqu'au sublime;

aussi a-t-ilinspiré souvent les artistes:

l'homme

a perdu sa pureté, il s'aperçoit qu'il est nu, il

connaît sa fiiblesse et

comprend

l'immensité de sa faute; sadésobéissanceest sans pardon! Dieu

l'a frappé d'une

condamnation

dont l'effet s'é-

tendrajusqu'au jourdela rédemption.

Celte miniature est belle.

Adam

et Eve sont chassés, le repentir est dans leur regard , leur gesteest suppliant, maisl'angeale braslevé et menaçant. L'auteur.sembleavoir voulu

donner

àcette scène

un complément

de tristesse en fai- santbriller les étoiles au ciel; il indique par

que

lejourdanslequellepremier

homme

a

com-

mis lepremier péchéa luipourjamais.

(72)
(73)
(74)
(75)

<««K

<

xii ï&m»

(&t ncsr

,

Chapitre

1%',

verset* » et 4,

« 31 arriva long-temps après que (lat'nof-

« frit

au

Seigneur bes fruits bela terre. «

«2lbel offrit bes premiers-ncs be son trou-

« peau rt be ce qu'il aoait be plus gras. £t

« Seigneur regarba faoorabletnent 2lbel et ses

« présents. »

Ilest à

remarquer

que dans toutes lesminia- turesqui vont suivre, ledessinateuraplacé

Dieu

dans

une

gloire; la diviniténu

communique

plus avec

l'homme

que

du

haut de son trône céleste, environnédesesanges.

Dans

ce dessin, par

un

innocent anachronisme, figure

un

autel couvrit d'une draperie ornée

de

franges, Caïn est placé en avant d'Abel, il voudrait, sansdoute, inter- cepter l'offrande de son frère, mais Dieu a re- jeté ses

\œux

jaloux et distingué l'impureté de son âme. Iciencorebrillel'heureuseconception del'artistede 1378.

(76)
(77)
(78)
(79)

<cœccC XIII

)

Hpd>

Qknèse

,

Chapitre IV, verset a,

«(£t

daïn

bit à sou frère 3lbcl : Sortons

.. ï>eh,ors.

€l

lorsqu'ils furent îlans 1rs rljamps,

«

Caïu

se jeta sur son frère 3bel etle tua.»

Abcl eit frappé par soi» frère pendant son sommeil; l'arme quel'au leur a placée dans les

mains

de Caïnparaitèlreune hacheàlong

man-

che. Les

deu\

personnages sont complètement vêtus et portent

un

juste-au-corps orné d'une large ceinture quidescend jusqu'aubas desreius, puis, à partirdela ceinture,

un

jupon courtetà largesplis.C'est ainsi

que

lecostume français fat généralement porté sous Cliarles-le-Sagc. (l).

Ce

dessin vient corroborer la date indiquée surla feuilleservantd'enveloppe aux miniatures, enveloppe que M.

Eugène

Clicquot à soigneuse

ment

conservée.

*llerbè,Couunitifrjnçiii,quatoriicmetiède.

(80)
(81)
(82)
(83)

«e&Çfr XIV

>

HBff»

(fôcnèsc,

Chapitre VII, verset ©.

« €ntrcrent aussi

bans

l'arrêt aorr Hoc,

» brur à beuï, mule ftfemelle, selon que le

ôcianeur{'avait

rommanbe

à ïlor. »

Les principauxtypesdelacréation, l'homme,le lion etl'aiglesont ceux choisisparl'artistepour babitanta apparents

de

l'arche; ces

emblèmes,

des plus belles conceptionsqu'offrela création, n'ont pas écliappé h l'attention

du

spirituel ar- tiste dont

nous

représentons quelques œuvres;

louangessoientàson

bon

goûtainsi qu'honneur h sa

mémoire

!

L'archeestconstruiteenl'ormede bateau,elle est remarquableparles

deux

tourelles crénelées qui sont placéesà

chaque

extrémité; !e toitet la girouette qui lescouronnent rappellentlescons- tructions

du

XIV*'siècle.

6

(84)
(85)
(86)
(87)

XV imn»

(fôenèsf

,

« liait ((-<-

ix. verset

« (Cliam prrc ùr (Cl)anaan, le trouronl tn ret

« état rt voyantqurrr qur la puurur

obérait

« bt rarh,rr rn ton prrr était urrouorrt, sortit

« bcliorô rt le oint

bhr

à ses unir frhrs. »

La figure

moqueuse

do

Cham

est en opposition aTcoreliede Japhotquidétournelatête etrejette surson père

un

COÎDde sonvêlement

Lanuitlaissebrillerlesétoilesaurie):

Noé

est

endormi

piesd'un grand feu qui pétille;Chant etJapliel portent tous deux,le

costume

français de iô5o.

(88)
(89)
(90)
(91)

<ajxm xvi o hh»

(fôenèse

,

Chapitre XII, verset

I.

« £t Seigneur bit à

vtbram

: Sortez be

« notrepags, be cotre parente , et be lamaison

« be ootre père; etoeneïen laterre que je nous

«montrerai. »

L'Eternel choisit

Abraham

pour chef de son peuple:

Abraham

reçoit

humblement

les ordres

du

Seigneur. Ilestrevêtud'une longue tunique

3

u'entourent les plisde son

manteau

;l'auteur a

onnè un

caractère s.vèrcaucostume

du

patriar- che hébreu.

(92)
(93)
(94)
(95)

XVII ï&&»>

(Jkncse

,

C

hapitre X\, ver met s » et IO.

a St Seigneur lui répliqua : |3rcncîune vac\)c g be trou ans, une rljèOTt bc trois ans, et

un

« bélier qui soit bc troisans aussi, once une

« tourterelleet une colombe »

«

Slbram

prenant bouc tous les

animanr

,

« les bir-isa par la moitié, et mit les beur par-

titics qu'ilavait coupées cis-d-ois l'une bc l'au-

« tre,

mais

il ne bioisa pointla tourterelle ni la

« colombe.

Celteminiatureestla reproductioniluverseto.

Abraham

sedisposeàexécuterlavolonté

du

Sei- gueur.

Le

sujetestbien exprimé, l'exécution yrépond parlareprésentation des choses quilecomposent.

C'est toujours

un

détail) ferme, naïf et bien agencé.

(96)
(97)
(98)
(99)

«cqgco xviii

<§t nt se

,

Chapitre XVII, verset 5.

« tious ne nousappellerezplus

3lbram

:

mais

«

vow

nous appellerez 2lbral)am; parte que je

« rousai établi pourêtre lepère b'une multitude

« be nations. ><

Dans

ce dessin

comme

dansplusieursde ceui qui précèdent,lacoiffedes personnagesàla for-

me du bonnet

phrygien;c'estexactementlaforme deschapels pointusdontlesbourgeoiscllesgens

du

peuple,

hommes

et

femmes,

secouvraient la têteà cette

époque du

milieu

du

ïiv' siècle.

7

(100)
(101)
(102)
(103)

<gflH

<

xix ï&m»

Chapitre XVIII, verset G,

«

Ces

liommts s'e'tant bonc

Unes

be te lieu

,

«

Us

tournèrent

Us

geus oers

Sobomr

, tt

«3U>rah,am allait acre cuï 1rs reronbuisant. »

Les anges, sousla forme detrois

hommes

sont vêtus en voyageurs; ils ont toustrois

un

bâton ferré a la

main,

àleur côlé

pend

l'escarcelle, et la chappeà

capuchon

complèteleur costume. Il n'estguère possiblede rencontrer

une

plus par- faitereproductionde l'habillement desFrançais sous Charles V, aussi cette \ignelle est-elle

une

despluscurieusesquel'onpuisseoffrit.

(104)
(105)
(106)
(107)

(ftenèsc

,

Chapitre XXI, veraet 14.

« 3lbral]ûin se letw bonr bée le point

bu

«jour, prit

bu

pain et

un

naisseatt plein b'emi,

« lesmit surl'épauleb'îlaar,luibonna son fils

« et la renrojja. (Êlle, étant sortie, errait

bans

« la solitube be Bersabée.»

Abraham

chasse Agaret Ismaël. Le geste est expressifetbien

marque

; ce dessin ne pourrait exprimer

un

autre sujettant ily ade verilédans

laposedes Gguresqui

composent

cetteminiature.

(108)
(109)
(110)

a ïmue cattU wamerc que la imue t^uant tk Ce

ttatttttUmeti*$c tout amena Otc^le;Wes tt les

(111)

Ici se

termine

la série

des miniatures de

la bible

de Jean Pastourel. Par ce qui

resle

on peut juger du mérite

et

de l'importance que devait avoir

lelivre.

Ce

devait

être

un des plus curieux manus-

crits

du moyen-Age, puisque 20 vignettes sauvées, ne représentent qu'une partie des 21 premiers chapitres de

la

Genèse.

Un

pareil

ouvrage

est

regrettable quand

rien

ne peut en réparer

laperte.

Nous donnons un fac-similé du texte

, écrit

en français

, il est

doublement pré- cieux comme échantillon de l'idiome français du xiv

siècle, et

traduction

li-

bre des versets 15

à

20 inclusivement du deuxième chapitre de

la

Genèse.

J.

M.

(112)
(113)
(114)
(115)
(116)
(117)
(118)
(119)
(120)
(121)
(122)

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