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Différenciation des pratiques d’élevage des génisses Charolaises selon le poids (...)

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Renc. Rech. Ruminants, 2008, 15 129 INTRODUCTION

En race Charolaise, les schémas de production diversifiés sont à l’origine de vitesses de croissances différentes. Dans cette race tardive, les génisses peuvent suivre des cycles plus ou moins longs et être abattues de 24 à 36 mois, voire au- delà (Grenet et al., 2000). Ces différents schémas permettent d’obtenir à l’abattage une variabilité des poids à âge donné et des combinaisons âge / poids.

L’objet de la présente étude a été d’identifier les causes de la variabilité des poids à l’abattage des génisses Charolaises liées au mode de conduite.

1. MATÉRIEL ET MÉTHODES

Dans un échantillon total de cinquante-cinq génisses, deux classes d’âge ont été étudiées : 26 / 28 mois pour les génisses en cycle court et 38 / 40 mois pour celles en cycle long. Au sein de chacune de ces classes, deux gammes de poids de carcasse ont été comparées : 330 à 350 kg vs.380 à 400 kg pour les génisses de 26 / 28 mois ; 380 à 400 kg vs.440 à 460 kg pour celles de 38 / 40 mois. L’ascendance et le mode de conduite (sous la mère, en période d’élevage et en période de finition) ont été décrits par enquêtes en ferme.

2. RÉSULTATS ET DISCUSSION

2.1. EN CYCLE COURT, LE POTENTIEL PROPRE DES GÉNISSES EST DOMINANT

Les génisses de 26 / 28 mois (n = 33) sont issues de deux modes de conduite principaux (figures 1a et 1b), qui se distinguent notamment par le type de finition à l’auge ou à la pâture. L’écart de poids est peu lié aux modes de finition mais semble attribuable aux caractéristiques propres des génisses.

Figure 1: mode de conduite des génisses de 27 mois engraissées à la pâture (a) ou à l’auge (b)

Les génisses malades dans le jeune âge (n = 3) ou issues de naissances gémellaires (n = 5) qui avaient un retard de croissance au sevrage ont eu à l’abattage un poids de carcasse compris entre 330 et 350 kg. Les génisses issues d’insémination artificielle (n = 3) ont eu un poids de carcasse compris entre 380 et 400 kg. Le développement musculaire et squelettique des animaux diffère également

entre les deux gammes de poids : les génisses les plus légères ont été mises à l’engraissement car elles étaient jugées trop petites ou pas assez développées. Les génisses les plus lourdes ont, en revanche, été mises à l’engraissement en raison d’une inaptitude à l’élevage ou d’un bassin trop étroit.

2.2. EN CYCLE LONG, LE POTENTIEL PROPRE PERD DE L’IMPORTANCE AU PROFIT DU MODE DE CONDUITE EN PÉRIODE HIVERNALE

Les génisses de 38 / 40 mois (n = 22) sont engraissées à l’auge. Le potentiel propre, qui influençait le poids de carcasse des génisses de 26 / 28 mois, n’est plus déterminant. Les éventuels retards de croissance des animaux dans le jeune âge, liés à des maladies (n = 2) ou à des naissances gémellaires (n = 4) par exemple, semblent se combler pendant les phases d’élevage et de finition. Les génisses les plus légères, comme les génisses les plus lourdes, sont ainsi issues indifféremment : de mères primipares (18 %) ou de mères multipares (82 %) ; d’inséminations artificielles (32 %) ou de monte naturelle (68 %). Les écarts de poids semblent pouvoir s’expliquer par des conduites différentes en période hivernale. Les génisses les plus légères reçoivent principalement du foin (figure 2a), les génisses les plus lourdes reçoivent de l’ensilage d’herbe (figure 2b). De plus, les génisses les plus lourdes sont engraissées à l’attache, avec des quantités supérieures en aliments concentrés (6 vs. 4 kg / j). Les éleveurs peuvent ainsi plus facilement adapter les rations au cas par cas.

Figure 2: mode de conduite des génisses de 39 mois ayant un poids de carcasse de 380 à 400 kg (a) ou de 440 à 460 kg (b)

CONCLUSION

En cycle court, le poids des génisses à l’abattage est principalement dépendant de leur potentiel propre.

En cycle long, les écarts de poids entre génisses s’expliquent plutôt par des différences de conduite en période hivernale.

Les auteurs remercient les éleveurs pour l’intérêt qu’ils ont porté à l’étude et le temps qu’ils y ont consacré.

Grenet N., Mourier C., Geay Y., Jurie C., Picard B., Colin G., Durand Y., Le Pichon D., 2000.VPC, 21 (5), 173-179

Différenciation des pratiques d’élevage des génisses Charolaises selon le poids et l’âge à l’abattage Differentiation of breeding practices among Charolais heifers according to weight and slaughter age

BAUCHART M. (1), CHAMBRIAL M. (1), MARIE R. (1), PRIN M. (2), OURY M.-P. (1) (1) ENESAD - 26 boulevard Docteur Petitjean - BP 87 999 - 21079 Dijon Cedex (2) Bourgogne élevage - 21 Rue de l’Oze - 21150 Venarey-Les-Laumes

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