Exposition
LA VERITABLE COULEUR DU MONDE
Curateur : Frédéric Elkaïm, Art Now Projects
6-1O avril 2O22 PARIS
Église de la Madeleine
Salle Royale
MARC GOLDSTAIN
DOSSIER DE PRESSE
Événements en présence de l’artiste
Mardi 5 avril 17h30 – 20h30 Vernissage
Jeudi 7 avril 18h45 – 20h15
Regards sensibles – performance interactive assurée par Marc Goldstain : « portraits d’âme » (entrée libre)
Samedi 9 avril 16h Hot Jazz Trio
Dimanche 10 avril 11h – 15h
11h-12h : conférence par Frédéric Elkaïm (Art Now Projects), autour de Matisse et de la couleur (entrée libre)
13h-15h : workshop, démarrage par une méditation couleur avec Marc Goldstain puis à vos pinceaux (atelier interactif de pratique picturale) - sur inscription, PAF : 25 euros
Inscription & renseignement
marcgoldstain@gmail.com - 06 09 65 08 78
Du mercredi 6 au dimanche 10 avril 2022, entrée libre Du mercredi au samedi 11h30 – 19h
Dimanche 11h30 – 17h
Première page - « Il dort » (détail) technique mixte sur lin, 130 x 197 cm, 2022. ©Marc Goldstain
2Marc Goldstain : le réel fantastique
Résumé (texte F. Elkaïm, 2021)
Marc Goldstain est bien connu pour ses paysages urbains qui interrogent le réel et le banal dans un formalisme proche de la vision illusionniste de l’œil. Il poursuit cependant en parallèle depuis toujours une pratique picturale qui fait la part belle aux formes plus « floues » et aux sujets plus « fantastiques ». Désormais parvenu à une synthèse, il nous révèle un tout nouveau potentiel pictural à travers sa dernière série en canalisant son énergie « couleur » dont la puissance magique apparaît
évidente. Ce regroupement de deux manières, de deux « styles » est favorisée par de nombreuses expérimentations
techniques, telles l’usage dorénavant central de la gouache en plus de l’huile et de l’acrylique. De plus, ce travail est soutenu par la pratique de la méditation, notamment chromatique, et par la fasciathérapie, deux approches qui deviennent centrales.
Nous voici donc face au « nouveau Goldstain » : libération de la couleur en tant que pensée spirituelle et énergie
physiologique, établie sur le même plan que le réel. Influences diverses digérées et intégrées depuis Monet, Renoir, Van Gogh, Matisse et jusqu’à Rothko, Pollock et de Kooning. Liberté d’exprimer son monde intérieur projeté sur le monde
« communément admis », franchement fantastique ou tout au moins « étrangement familier ». C’est alors que l’on dépasse la peinture pour atteindre à la sublimation du réel…
3 La véritable couleur du monde, Marc Goldstain
New flat
115 x 89 cm Huile sur lin 2021
4
Il se pose
50 x 50 cm
Pigments et dispersion synthétique
2022
5
Ils arrivent
130 x 162 cm Pigments et gomme arabique sur lin 2021
6
We’re on the road
92 x 124 cm (diptyque)
Gouache sur papier marouflé sur lin 2020
7
Thalassa
50 x 65 cm Acrylique sur lin 2021
8
Aphrodite eternal birth 100 x 50 cm
Pigments, gomme arabique, sur papier marouflé sur lin
2021
9
Jeunes de Wuhan 54 x 65 cm
Pigments et gomme arabique sur lin 2017
10
La maison-fleur
210 x 150 cm Huile sur toile 2015
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La fête place des fêtes
46 x 38 cm Huile sur toile 2016
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Marc Goldstain : le réel fantastique
Bien connu pour ses paysages urbains taillés à la serpe, qui interrogent le réel et le banal, le peintre Marc Goldstain poursuit également en parallèle depuis toujours une pratique issue des modernes, chantres de la couleur (impressionnistes, expressionnistes, fauves etc…), et qui fait la part belle aux formes plus « floues ». Cet antagonisme entre deux modes d’appréhension de son art s’est révélé tout au long d’une carrière déjà riche comme une féconde tension mais aussi un ferment pour l’aboutissement d’un processus d’intégration formelle entre ces deux approches. J’observe les expérimentations picturales de Marc depuis environ une quinzaine d’année, et il me semble
pouvoir désormais affirmer qu’il est parvenu à cette synthèse technique, spirituelle et expressive qui, non seulement apporte un équilibre des forces, mais surtout nous révèle un tout nouveau potentiel pictural. A l’instar d’un Peter Doig, ou d’un Adrian Ghenie, il me semble que, finalement, après toutes ces années de recherches, l’expression de son travail s’inscrit parfaitement dans le paradigme de la peinture contemporaine : créer de nouveaux espaces singuliers, reliés à notre monde et notre présent, en dépit de et dans l’acceptation de
l’Histoire de la peinture. Dans cette dernière phase, il me semble que Marc Goldstain dépasse et assemble tous ses savoir-faire : une intégration réussie qui lui permet de passer par l’ensemble de ses thématiques et de les regrouper, non comme dans des morceaux épars qui pourraient se perdre dans une matière picturale informe et désincarnée, mais au contraire, dans la canalisation d’une énergie
« couleur » dont la puissance me semble évidente. Récapitulons un peu l’évolution d’un parcours qui lui permet aujourd’hui d’aboutir à une pratique véritablement aboutie. Tout jeune artiste, il est fasciné par le pouvoir de « représentation » du réel, et, déjà, lui attribue une certaine « magie », qu’il explore par ailleurs avec ses influences autour de la science-fiction, des utopies urbaines et du rétrofuturisme.
Ce qui très vite caractérise son travail est lié à sa capacité d’injecter du fantastique ou plutôt de nous faire remarquer la dimension fantastique dans les morceaux du réel qu’il peint pourtant avec une forme de neutralité et de précision attestant d’une technique sans défaut.
13 La véritable couleur du monde, Marc Goldstain
Première crise artistique et première expérimentation pendant plusieurs années, d’une forme beaucoup plus abstraite, dans le sillon d’un expressionnisme abstrait dont le « geste » l’intéresse. Puis retour à la représentation du banal, du portrait sans concession des espaces de ville, poussé par le critique d’art Hector Obalk, qui pressent ce retour à la peinture figurative dystopique. Cette « neutralité » n’est pourtant pas au cœur de la recherche de Marc, mais n’est est que l’un des outils possibles.
C’est ce qui va le pousser petit à petit à déconnecter cette partie de son travail d’un autre, réalisé en parallèle lors de résidences, plus en lien avec les habitants des villes, dans une esthétique plus relâchée et personnelle. Cette partie de son travail est soutenue par la pratique de la méditation, notamment des couleurs et par la fasciathérapie, deux approches qui deviennent centrales. Le geste, l’implication du corps, mais aussi la vision intérieure des couleurs sont alors des éléments déterminants de son art.Petit à petit on voit apparaitre des tableaux, certes témoignant du trivial, mais moins distanciés, laissant apparaître de ci de là de petits aplats de couleurs pures ou de paysages imaginaires. Ces parties « libres » intégrées dans des tableaux encore attachés à la représentation du réel laissent émerger une gamme spécifique de couleurs, dont la poésie de l’énumération ne doit pas faire oublier la dimension formelle singulière qui lui permet de les utiliser dans une forme de
protocole. L’ensemble composite est formé des bleus outremer, cæruleum, indigo ; vert émeraude ; laque de garance ; rouge jaune clair moyen et foncé et vert de cadmium ; le violet de cobalt, l’orange et le rose tyrien. Cette codification tonale est l’une des expériences qui
accompagnent un changement de paradigme, comme également l’expérimentation de nombreux travaux à la gouache, qui viennent s’ajouter à son usage habituel de l’huile et de l’acrylique. Une innovation technique permettant plus de finesse et de transparence, mais aussi un travail plus direct et immédiat, sans repentir. N’ayant plus « droit à l’erreur », notre artiste intègre donc désormais l’imparfait, l’accident et l’aléatoire dans sa pratique picturale.
Nous voici donc face au « nouveau Goldstain » : libération de la couleur en tant que pensée spirituelle et énergie physiologique, établie sur le même plan que le réel, et influencée par la musique.
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Accomplissement et liberté. Influences diverses digérées et intégrées depuis Monet, Renoir, Van Gogh, Matisse et jusqu’à Rothko, Pollock et de Kooning . Liberté d’exprimer son monde intérieur projeté vers le monde réel… ou bien serait-ce le contraire ?
Peindre non plus pour ordonner le monde, pour lui trouver un sens, pour « habiter » la vacuité urbaine. Non certes ! Mais peindre dorénavant pour « inventer » le réel, à l’articulation de son observation stricte et de son détournement sublimé, comme un
funambule sur un fil, quelque chose de profondément ténu et qui pourtant, fonctionne. L’exposition « la véritable couleur du monde » présente une série de ces toiles de transition qui montrent l’évolution et le rapport dual et pourtant complémentaire des approches. Par touches successives, elles se fondent l’une dans l’autre, montrant un parcours expérimental particulièrement visible dans La Maison Renaudie, où le vert « pur » du premier plan évoque la pochette du disque « Crises » de Mike Oldfield. Un
véritable retour aux amours d’adolescence et au rétrofuturisme propre à cette époque. Mais cette exposition tient surtout à souligner la puissance d’une acceptation de la couleur « non contrainte » comme modalité de la peinture, qui passe par une reconquête de l’imagination.
Là aussi, nous présentons des tableaux et dessins récents. Ils témoignent de la radicalité d’une libération expressionniste de la touche qui caractérise ces derniers travaux. Exemplaires à ce titre sont les œuvres intitulées en référence à la musique
expérimentale « Krautrock » écoutée lors de séances où l’urgence de peindre se fait sentir. Dans Elle marche sur l'eau et téléphone à Dieula couleur est sombre, presque noir et blanc, et pourtant très subtile dans ses dégradés. Elle évoque l’atmosphère
romantique d’un Caspar Friedrich. Certains noirs sont directement sortis du tube, mais dilués à l’eau, ils se transforment en gris lavis tandis que d’autres gris sont généré tout simplement par l’ajout de blanc. Enfin il faut noter le jeu entre les matières plus mates ou plus transparentes qui composent un ensemble vibrant. Toutes ces approches délicates expriment en réalité une gamme infinie de nuances prise dans le tourbillon d’un paysage tourmenté, paradoxe fécond qui définit bien la personnalité du peintre.
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Mais au-delà du paysage fantastique, on voit planer une femme immense qui domine par sa présence « picturalement déifiée »… et qui, pourtant, appartient bien à la contemporanéité avec son téléphone. Dans We're on the road to,on voit l’influence de la culture
psychédélique avec ces grands globes colorés qui apparaissent sur la ligne d’horizon.Et pourtant, cette jetée, bien que d’apparence lunaire existe bien sous cette forme, et les petits personnages à peine entraperçus y ont exactement réalisé ces gestes. Mais c’est dans la gouache sur lin On a valid path, que l’on perçoit encore le mieux l’extraordinaire audace de l’artiste, qui, à partir de données non seulement réelles mais encore étroitement liées à une certaine « nostalgie du vrai », « surjoue » la scène avec une telle saturation des tons, qu’elle fait s’évaporer la ville balnéaire dans le ciel pour former des astres tourbillonnants bleus et roses. Cela pourrait friser le kitch et pourtant ce n’est jamais qu’une vision intérieure dont nous pouvons, nous aussi, par « lâcher prise », accepter la force. Sublimation d’un quotidien dont Marc Goldstain, depuis toujours, nous (re)présente la dimension de merveilleux caché dans sa banalité à travers une parfaite synthèse de ses explorations menées depuis plusieurs décennies. Et nous voici étonné par le résultat tant il nous semble évident, alors même qu’il procède de la mise en place de toute une gamme d’outils picturaux et de postures créatives acquis au fil du temps et qu’il maîtrise désormais dans leur plénitude, sans plus jamais avoir besoin d’en démontrer la technique.C’est alors que l’on dépasse la peinture pour atteindre à la sublimation du réel, et que l’on ne peut que louer Marc Goldstain d’en assumer toutes les conséquences esthétiques et spirituelles.
Frédéric Elkaïm, Art Now Projects, 2021
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Expositions personnelles (sélection)
2021 : « la véritable couleur du monde », avec Art Now, Genève
2019 : « Paris-Chine » galeries de la Mairie du 13e, retour des résidences de Chine 2018 : « Un portrait habité de la cité », Alliance Française de Shanghai, Chine 2017 : « Tours et détours », Galerie Élizabeth Couturier, Lyon
2016 : « Nouveaux Quotidiens », exposition monographique MAC (Maison des arts et de la culture, Créteil) 2015 : « Portrait réaliste d’une cité rêvée », Alliance Française de Brasilia, Brésil
2014 : « Ultra sensible » Pavillon Davioud, l’été du Sénat, Paris
2014 : « Quotidien », Chapelle Saint-Sauveur, Hôpital Parisien C. Celton, Issy-les-Moulineaux
2013 : « A experiência da cidade: de Paris a Belo Horizonte », Alliance Française, Belo Horizonte, Brésil 2012 : « Versus », la fondation Renoir invite M. Goldstain
2011 : « Réaliste Sensible » : Exposition et performance, Rien galerie, La Prévôté, Aix en Provence 2011 : « Sacs et ressac », Galerie Quai Est, Ivry-sur-Seine
2008 : « L’ombre et la lumière » Espace Julio Gonzalez, Arcueil 2007 : City Game, Galerie Espace Carte Blanche, Paris
2006 : Galerie Quai Est, Ivry-sur-Seine 2005 : Galerie Akié Arichi, Paris
2005 : Réalités intimes, Pavillon Médicis, Musée Municipal de Saint-Maur-des-Fossés 1999 : Big Apple, Galerie Frégnac, Paris
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Expositions collectives (sélection)
2019 : 5 îles, Espace Témoin, proposition de F. Elkaïm, Genève 2018 : L’artiste dévorant… Galerie Popy Arvani, Paris
2016 : Sciences-Fictions : commissariat, Chapelle Saint-Sauveur, AP-HP Corentin Celton, Issy-les-Moulineaux 2015 : Fondation Renoir, 5 lauréats, Paris
2015 : The Bridge : Londres, New-York, Paris, Le Caire
2013 : « Waterfront », Marseille 2013 Capitale européenne de la Culture, Pavillon « M » avec Euroméditerranée, Marseille 2010 : « La promesse d’une ville », commissaire Itszak Goldberg, À l’écu de France, Viroflay
2010 : Chic Art Fair, Galerie Quai Est Cité de la mode et du design, Paris 2008 : Galerie Exarte, Genève, Suisse
2007 : Exposition des lauréats, Fondation Colas, Paris
2007 : « Femmes du XXe siècle », Galerie « état d’art », Paris
2006 : « From To », une trilogie méditerranéenne d’art contemporain Athènes-Le Caire-Paris
2006 : « Transgressions Renoma » par 32 artistes contemporains, Galerie Meyer-Le Bihan, et Fondation Mercedes-Benz, Levallois-Perret 2005 : 50e Salon de Montrouge, Montrouge
2002 : « Celebrating America », Plaza hôtel, New York, USA
2000 : « Ce sont les pommes qui ont changé », commissaires : Hector Obalk, Didier Semin. École Nationale Supérieure des Beaux–Arts, Paris 1995 : Exposition du Prix Colart, Cirque d’Hiver, Paris
1994 : Galerie Le rayon vert, Nantes
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Performances (sélection)
2021 : « Regards Sensibles » avec Art Now, Genève
2018 : « L’esprit de mai » Centre national d’art moderne G. Pompidou
2017 : « Nuit Blanche » Musée du Luxembourg avec le collectif « les Soirées Dessinées », Paris 2017 : « Portraits habités » avec les alliances Françaises de Wuhan, Tianjin et Shanghai, Chine 2016 : « Portraits de vie » AP-HP Hôpital européen Georges Pompidou, Paris
2015 : « 24 portraits », semaine internationale de la langue française et de la francophonie, Alliance Française de Brasilia, Brésil 2013 : Caubère/Goldstain, performance avec le comédien Philippe Caubère, Pavillon « M », Marseille
Résidences
2021 : Art Now , Genève, création, performance, exposition
2017 : Alliances Françaises de Chine et Mongolie, Shanghai, Wuhan, Tianjin, performances, expositions 2015 : Alliance Française, Brasilia, Brésil (6 semaines), performances, exposition
2013 : Alliance Française, Belo Horizonte, Brésil (6 semaines), création d’un mur peint, exposition 2005 : Bourse de la fondation Renoir, Essoyes, résidence, exposition, catalogue
2004 : Domaine viticole, Haut-Gléon Durban Commandes (sélection)
2013 : réalisation d’un mur peint, Alliance Française, Belo Horizonte, Brésil
2009 : réalisation d’un mur peint, 399, « Les sentinelles » rue de Vaugirard, pour la mairie de Paris
2007 : réalisation d’une peinture sur le thème de « la route » pour la Fondation Colas, Boulogne-Billancourt
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