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Archéologie

CORBOUD, Pierre

CORBOUD, Pierre. Archéologie. In: Forel et le Léman : aux sources de la limnologie . Lausanne : Presses polytechniques et universitaires romandes, 2012. p. 227-240

Available at:

http://archive-ouverte.unige.ch/unige:32332

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Le 22 mai 1854, F.A. Forel est âgé de 13 ans lorsqu'il participe avec son père à la découverte du premier établissement

palafittique identifié au large de Morges. C'est assurément une expérience enthousiasmante pour un adolescent, cet épisode va grandement

influencer sa carrière scientifique. En effet, c'est exceptionnel pour lui d'avoir vécu ce moment, grâce à son père passionné par l'histoire et l'archéologie et qui, de ce fait, connaissait les grands spécialistes vaudois du moment comme Frédéric Troyon et Adolphe Morlot.

Aujourd'hui, on a de la peine à imaginer ce que représente cette découverte de la « civilisation lacustre » pour les historiens de l'époque, mais aussi pour la classe politique et l'ensemble du peuple suisse, toujours en quête d'ancêtres fondateurs. Forel n'est pas le seul jeune homme à être marqué par cette aventure. A Genève, Hippolyte-Jean Gosse, de sept ans son ainé, explore les rives du Petit-Lac et

communique le 24 août 1854, auprès de la Société genevoise d'Histoire et d'Archéologie les résultats de ses observations. Entre 1854 et 1870, Gosse identifie plus d'une dizaine de stations genevoises, tout d'abord dans la rade de Genève, puis sur les sites de Versoix, Bellevue, Corsier, etc.

1856 : la découverte des palafittes dans le lac d'Annecy Forel et Gosse sont aussi présents, sur la même barque, le 31 août 1856 lors de la découverte des stations littorales dans le lac d'Annecy. F. Troyon relate cet événement dans son ouvrage Habitations ANNEXE 2.1

PIERRE CORBOUD

Laboratoire d'archéologie préhistorique et anthropologique Institut F.A.Forel, Université de Genève

ARCHÉOLOGIE

Corboud (P.). 2012. Archéologie. In : Forel (F.-A.). Forel et le Léman : aux sources de la limnologie. Lausanne : Presses polytechniques et univ.

romandes. (Focus science), 227-236.

(Dernière épreuve avant mise en page)

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lacustres des temps anciens et modernes (Troyon 1860, p. 167-168) :

« Dans la réunion de la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, qui eut lieu à Annecy en 1856, je fus invité à parler des découvertes lacustres de la Suisse. MM. Replat et Seran se souvinrent que des restes de pilotis existaient dans le lac d'Annecy, et l'assemblée décida de visiter l'un de ces points le lendemain, 31 août. Après une course au château de Menthon et aux bains romains, découverts par M. Ruphy, les membres de la société, dans le nombre desquels se trouvaient MM. Forel, père et fils, montèrent sur une barque qui fit voile dans la direction de Dhuing. Entre cette localité et l'Abbaye, nous aperçûmes, à peu près au milieu du lac, la ligne jaunâtre d'un bas-fond qui se dessinait sous les eaux transparentes.

C'était le point nommé Roseley, où l'on ne tarda pas à distinguer de nombreux pilotis qui, par leur disposition et leur aspect de vétusté, présentaient les mêmes caractères que ceux des lacs suisses. Quelques objets d'industrie apparaissaient sur les cailloux et le limon, mais il ne se trouvait sous la main aucun instrument propre à les retirer ; alors M.

Hyp. Gosse, de Genève, se jeta à l'eau et revint à bord avec des fragments de poterie dont le genre primitif ne permit plus aucun doute sur l'antique occupation de ce point. »

Dès la communication de la découverte de Ferdinand Keller, à Meilen dans le lac de Zurich, F. Forel, F. Troyon et A. Morlot

prospectent les rives vaudoises du Léman et recueillent de nombreuses observations des pêcheurs de la région qui connaissaient de longue date ces pieux de bois vermoulus dans lesquels se prenaient régulièrement leurs filets.

Le plus audacieux des trois savants est sans conteste Adolphe Morlot. Il fait fabriquer un casque de plongée en fer, à l'image de ceux utilisés en Angleterre pour inspecter les coques des bateaux, et tente la première plongée archéologique sur la station morgienne de la Grande- Cité.

Cette expédition a lieu le 24 août 1854. A. Morlot, assisté de F. Forel et de F. Troyon, descend avec son casque sous une profondeur d'eau de 10 pieds (environ 3 m). Cette expérience n'aura pas de suite, car chaque fois qu'il se penchait pour ramasser un objet, Morlot sentait l'eau remonter dans son casque, au risque de lui faire boire la tasse… Nous ignorons si le jeune Forel assiste lui aussi à cette expédition. Dans tous

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les cas, par la suite, il préfère utiliser la « pince de l'archéologue » et une sorte de drague manipulée depuis la surface avec une perche et une corde pour récolter les objets archéologiques qu'il observe sur le fond des stations de Morges.

Forel emploie le mot « palafittes » (en allemand Pfahlbauten) pour désigner les villages immergés des âges de la Pierre et du Bronze (de l'italien palafitta : pieux plantés). Ses contemporains employaient plutôt le terme de « cités lacustres ». Par extension, les habitants de ces villages étaient qualifiés de « lacustres ». Forel préfère les appeler

« Palafitteurs ». Il nomme aussi « lacustreurs » les savants ou les

chercheurs qui explorent depuis leurs barques les anciens sites d'habitat, à la recherche d'objets archéologiques qui enrichissent bientôt les

collections des notables et amateurs de la région. Aujourd'hui, on utilise encore parfois l'expression « stations lacustres », mais on lui préfère nettement les formules « stations littorales » ou « village littoraux », moins connotés quant à l'interprétation du mode de vie de leurs habitants.

Le rôle politique des stations lacustres de Suisse

En 1854, le contexte politique et social est très particulier : la Suisse vient d'adopter sa constitution fédérale de 1848, qui met fin au conflit du Sonderbund. Elle cherche ardemment à ancrer ce texte fondateur dans un héritage historique commun, ni germanique ni latin, ni catholique ni protestant. Pour différentes raisons, les Helvètes ne font pas l'affaire, pas plus que les Gaulois d'ailleurs. Les lacustres donc tombent à point nommé… Ils représentent l'ancêtre mythique idéal, dont la culture matérielle se retrouve autant à l'est qu'à l'ouest de l'Helvétie. En outre, le souci d'indépendance et de protection des lacustres, dont les villages marqués par une position défensive sur les eaux des lacs, reliés à la rive par une passerelle aisément défendable et par des palissades, est un modèle trop séduisant pour ne pas glisser rapidement vers le mythe. F.A.

Forel, entré comme son père très vite en politique, voit probablement un engagement citoyen à étudier et exalter cette population prestigieuse, habile dans son artisanat et organisée dans son habitat.

Si l'on traite des travaux de Forel relatifs aux palafittes, il est aussi important de signaler ses découvertes, ses hypothèses et ses points forts, que ses erreurs et ses lacunes. Si les aspects les plus positifs sont à

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mettre au compte de ses connaissances étendues, autant en sciences naturelles qu'en histoire, ses points faibles sont fréquemment le reflet de certains a priori, communs à la plupart des chercheurs et savants de l'époque.

Tout d'abord, il faut rappeler que F.A. Forel a surtout travaillé dans la région de Morges. Le matériel archéologique qu'il a légué au Musée cantonal d'archéologie de Lausanne provient principalement de trois stations : La Grande-Cité, Vers-l'Eglise et Les Roseaux. Les informations issues des autres stations lémaniques sont rassemblées à partir des échanges de courrier ou de lectures d'articles et d'ouvrages écrits par d'autres chercheurs lémaniques. Parmi les plus importants on citera principalement : F. Troyon, A. Morlot, H. Carrard, A. Revilliod, H.

Monod, A. Colomb, A. Morel-Fatio, H. Gosse, L. Revon et bien-sûr son père F. Forel.

Son principal mérite, et non des moindres, est d'avoir collationné et rédigé la synthèse de toutes les informations disponibles dans son ouvrage magistral Le Léman. Lorsque nous avons repris, en 1977-78, les recherches sur les sites littoraux lémaniques, recherches abandonnées au début du 20e siècle (à l'exception des relevés dans la rade de Genève en 1921, par Louis Blondel), les descriptions de Forel ainsi que la carte qu'il avait dessinée constituaient les seuls documents fiables pour nous orienter sur le terrain (fig. 2).

La question de la datation absolue ou relative des occupations préhistoriques

La datation des vestiges archéologiques, antérieurs à l'époque romaine, a toujours été une source de discussion sans fin pour les archéologues du XIXe siècle. Les obstacles sont innombrables pour situer dans le temps, de manière relative ou absolue, les vestiges très riches et variés issus des stations littorales immergées. Forel, comme ses contemporains, adopte le système des trois âges proposé par Christian Jürgensen Thomsen. Cette chronologie possède en elle le principe de l'évolution technique positive, qui verra le passage des outils de pierre taillée, vers les objets en pierre polie, puis la découverte de l'extraction et du travail du cuivre, enfin l'alliage de cuivre et de l'étain qui donnera le bronze, pour aboutir à la maîtrise de la métallurgie du fer.

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Chaque objet archéologique, appartenant à une catégorie technologique définie, pourrait donc être placé sur l'échelle du temps et du progrès technique, entre des modèles moins élaborés et des modèles plus complexes. Dans les sites terrestres, la position stratigraphique des objets fournit une indication précieuse pour situer les couches anciennes et les niveaux plus récents. Dans les stations littorales immergées, a fortiori celles du Léman soumises à une forte érosion, les objets de différentes époques sont fréquemment retrouvés sur la même surface d'érosion, mélangés à des vestiges modernes. On appelle à juste titre ce type de dépôt un « horizon de réduction ». Forel n'aurait donc pas pu appliquer la méthode stratigraphique, développée plus tard dans le lac de Neuchâtel par Paul Vouga (1880-1940). Il devait se contenter de situer par leur simple forme les objets archéologiques sur l'échelle du temps. Il y réussit très bien, introduisant, par exemple la notion d'âge ou d'époque de transition, entre le Néolithique et l'âge du Bronze, pour situer chronologiquement les vestiges de la station des Roseaux attribués aujourd'hui à l'âge du Bronze ancien.

A la fin du siècle, des appellations éponymes firent aussi leur apparition, telle l'époque « morgienne » proposée par Gabriel de Mortillet en 1883, pour caractériser les industries de bronze de la station des Roseaux. Forel aura la prudence de ne pas s'aventurer sur ce terrain dangereux, il se contentera de situer ses trouvailles de manière relative, les unes par rapport aux autres, en se basant à la fois sur les contextes de découverte et la technologie des industries.

D'autres n'auront pas cette prudence, notamment l'audacieux A. Morlot, qui en 1857 propose pour la première fois un calcul de l'ancienneté d'industries humaines basé sur la vitesse de dépôt des alluvions sur le cône torrentiel de la Tinière, près de Villeneuve au bord du Léman. Il obtient des âges de 3000 à 4000 ans pour l'âge du Bronze et de 5000 à 7000 ans pour le Néolithique. Ces estimations auront un très large retentissement dans les milieux archéologiques. Ces résultats seront très critiqués par F.A. Forel, à juste titre. Près de 140 ans plus tard, les connaissances accumulées sur l'âge des périodes archéologiques montrent que les propositions de Morlot sont étrangement justes, même si son postulat de départ et ses calculs sont totalement faux…

Il faudra attendre le début des années cinquante, avec la généralisation des

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datations par le carbone 14, puis les années septante avec l'usage de la dendrochronologie, pour obtenir enfin des âges absolus fiables pour situer dans le temps les industries et vestiges préhistoriques.

L'image ancienne des stations littorales de nos lacs Si F.A. Forel a abordé la question des palafittes avec un sérieux scientifique, une méthode et des connaissances naturalistes qui faisaient défaut à ses contemporains, son interprétation du mode de vie des « Palafitteurs » et de la construction de leurs villages ne se distingue pas des hypothèses (ou plutôt des certitudes) de Keller, de Troyon et des autres archéologues du moment. Forel adopte sans hésiter le modèle des villages construits sur une tranche d'eau de deux à trois mètres, distants du rivage et reliés à la rive par une passerelle. Les cabanes sont construites sur une plateforme continue et les raisons invoquées pour justifier ce mode de vie sont à la fois défensives (contre des ennemis potentiels ou des bêtes sauvages), hygiénistes (les déchets sont dispersés par les vagues) et pratiques (déplacements en pirogue, facilités pour la pêche, etc.).

Plusieurs observations, relatées par Forel, auraient dû l'inciter à plus de prudence et à critiquer cette image romantique, malgré sa très large diffusion dans les milieux scientifiques et populaires. Les

alignements de pilotis observés sur la station des Roseaux, mais aussi sur les autres sites du Léman et du lac de Neuchâtel, évoquent clairement des cabanes allongées, séparées par des étroites ruelles, la désorganisation des pieux signalée sur des sites occupés pendant plusieurs phases n'est pas la règle partout.

Techniquement, construire une cabane traditionnelle posée sur une plateforme et non implantée directement dans le sol du lac pose des problèmes de stabilité qui auraient dû être soulevés par un savant comme Forel, doté d'un indéniable esprit pratique. Les systèmes de blocage des pieux contre l'enfoncement, observés et très bien décrits par Forel sur la station de la Grande-Cité, ne peuvent être mis en place que sur un terrain sec, impossible de les établir sous une profondeur d'eau de trois mètres (voir les maquettes de Forel, fig. 1). Les ténevières, dont il avait très bien étudié et compris le processus de formation par l'érosion lacustre, sont le témoignage de variations importantes du niveau des

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eaux. Des cordons de galets de même structure et apparence peuvent être observés sur la plage de Tolochenaz, à l'ouest de l'embouchure du Boiron, assurément connus de F.A. Forel. Tous ces éléments auraient pu éveiller la suspicion de Forel par rapport au mythe des stations lacustre, il n'en est rien…

Plusieurs explications peuvent tenter d'expliquer ce manque de méfiance. Tout d'abord, le contexte de l'invention des stations lacustres. La récupération politique de cette découverte, ou plutôt de son interprétation, n'appartient pas au domaine de la science mais à celui de l'identité nationale. Sa mise en cause aurait été inadéquate. Une autre raison, celle-là plus scientifique, est le postulat que le niveau des eaux de nos lacs n'a que très peu varié de la préhistoire à nos jours.

Le problème du niveau des eaux

Forel a longuement traité des fluctuations des eaux du Léman, mais uniquement des variations saisonnières ou accidentelles, relatives à une année particulièrement sèche ou humide, ou aux changements de niveau dus aux seiches. Il n'a jamais évoqué l'existence de périodes passées où le niveau des eaux aurait été considérablement plus haut ou plus bas que l'actuel. Cette lacune peut paraître étrange de la part d'un savant, fin observateur de la nature et des caprices d'un grand lac tel le Léman.

On peut trouver au moins deux raisons à cet oubli : d'une part le consensus existant à l'époque sur le modèle de construction et

d'occupation des « cités lacustres », nous en avons déjà évoqué le contexte et, d'autre part, la méconnaissance des phénomènes climatiques qui auraient pu survenir pendant la préhistoire.

Le « mythe des stations lacustres » formait, jusqu'au début du XXe siècle, un tel semblant de cohérence, que nul n'aurait songé à le mettre en cause. Ce sont les découvertes de restes de planchers construits à même le sol, dans les tourbières d'Allemagne du sud-ouest, dans les années 1920, qui ont introduit le doute quant au modèle des constructions littorales, représentées alors systématiquement surélevées sur des plateformes continues.

Sur le plan géologique et climatique, Forel était très critique par rapport à la « théorie glaciaire » encore vivement discutée dans les

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années 1860. Cette réticence a probablement contribué à le faire douter des fluctuations importantes des niveaux des eaux, en particulier celles du Léman. Aujourd'hui, il est démontré que le niveau du Léman, dès sa formation en tant que lac à la fin de la dernière glaciation, n'a fait que descendre avec le recul du glacier, puis pendant les dix derniers millénaires, fluctuer, vers le haut et vers le bas, dans une tranche maximale de neuf mètres autour d'un niveau moyen proche de l'actuel.

Les vestiges des occupations littorales et l'étude des terrasses autour du lac confirment cette valeur. Encore faut-il expliquer les causes, climatiques ou géologiques de telles variations ! Mais cela, c'est une autre histoire…

Les fouilles sur le cimetière du Boiron

De par son approche naturaliste des phénomènes lacustres, Forel s'est principalement intéressé aux « Palafitteurs », soit les habitants des rives actuellement immergées. Néanmoins, ses travaux et articles sur Fig. 1. Maquettes réalisées par F.A. Forel, pour expliquer le système de blocage de pieux de l'âge du Bronze final sur la station de La Grande-Cité de Morges.

Photo Fibbi Grandson, Musée cantonal d'archéologie et d'histoire de Lausanne.

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le cimetière du Crêt du Boiron, utilisé à l'âge du Bronze final, s'ils sortent de son domaine d'étude, répondent à une de ses questions : « Quelles étaient les sépultures des Palafitteurs ? ».

Dès 1905, Forel reprend les fouilles de la nécropole, exploitée dès 1823 par Adrien Colomb, alors directeur du Musée archéologique de Lausanne. Pour F.A. Forel, il ne fait aucun doute que ces tombes, très variées dans leur forme et leur organisation (tombe en pleine terre, dans des coffres de dalles, incinérations dans des urnes funéraires, etc.) sont en relation avec le village proche de La Grande-Cité, dont les objets en céramique ou en bronze se retrouvent sous la forme de mobilier

funéraire. Actuellement, nous aurions de la peine à confirmer ou infirmer son hypothèse. Si le mobilier du Crêt du Boiron appartient assurément au

« Bel âge du bronze lacustre » (Bronze final), sa contemporanéité avec les établissements de Morges (La Grande-Cité, Vers-l'Eglise et Les Roseaux) ne pourra probablement jamais être attestée, faute d'éléments de datation assez précis.

Apport de F.A. Forel à la recherche moderne sur les palafittes

Depuis la disparition de F.A. Forel, la recherche

archéologique sur les palafittes du Léman a fait de gros progrès, même s'il a fallu attendre la fin des années septante pour entreprendre des nouvelles observations significatives. Au-delà des observations, des descriptions et des interprétations de Forel, dont la plupart sont

aujourd'hui dépassées, c'est surtout sa démarche pluridisciplinaire qui le place bien au-dessus de ses contemporains et annonce avec plus d'un demi-siècle d'avance l'approche préhistorique contemporaine. La prise en compte autant du contexte environnemental que des caractères humains et culturels des populations étudiées ne date en fait que d'une soixantaine d'années.

Pour un grand nombre de préhistoriens et d'archéologues du XXIe siècle, F.A. Forel reste le modèle du savant idéal, à la fois curieux, inventif, prudent et érudit dans de multiples domaines. Nous nous sentons, très modestement, ses héritiers scientifiques et ses successeurs.

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Fig. 2. Carte des palafittes du Léman, publiée par F.A. Forel dans le tome III de sa monographie Le Léman (1904).

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