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Programme d Annick Allaigre et du collectif Choisir Paris 8 (II) Pour l avenir

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Academic year: 2022

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Programme d’Annick Allaigre et du collectif Choisir Paris 8 (II) Pour l’avenir

J’ai donné la vision de l’Université que je porte avec le collectif Choisir Paris 8, je veux ci-dessous détailler comment nous proposons d’affirmer la place de notre université et de porter ses valeurs, et avec quelles ressources, quelles forces vives, quelles réponses, quelles dynamiques, nous voulons agir dans le cadre du prochain mandat.

Notre programme se décline en 7 priorités.

1. Accompagner les étudiant.e.s vers la réussite

Nous avons d’abord pour ambition de maintenir, malgré les réformes en cours, l’accès à l’université à un public large, parfois peu familiarisé avec les études supérieures et souvent insuffisamment informé. Nous plaçons donc l’accueil et l’accompagnement inconditionnels des étudiant.e.s au cœur de nos priorités.

Soucieux de leur orientation, de leur formation et de leur intégration sociale et convaincus de l’importance de la vie de campus et des échanges qu’ils y ont – dont la privation forcée actuelle et ses conséquences témoignent de leur absolue nécessité –, nous nous engageons à renforcer et améliorer l’accompagnement des néo-bachelier.e.s dès leur inscription administrative.

Le LMD4 étant maintenant mis en place, la phase qui s’ouvre doit être celle de la consolidation des nombreux dispositifs déjà déployés pour faciliter l’orientation et l’adaptation, qu’ils aient déjà fait leur preuve comme les Cordées de la réussite ou la Prépa été, qu’ils soient à l’état d’expérimentation comme le DU Universitas, nouvellement créé pour les étudiant.e.s désireux.euses de se réorienter, ou encore comme l’EC Engagement ou le Nouveau Cursus à l’Université So Skilled, dont les modules M2E et M3P conçus par le SCUIO-IP permettent de valoriser des compétences non académiques.

Notre ambition est de répondre aux attentes de nos étudiant.e.s quel que soit leur parcours, qu’ils.elles envisagent la professionnalisation ou au contraire la poursuite d’études nourries par une recherche libre et originale, qui revendique son excellence à l’échelle internationale. Pour favoriser l’insertion professionnelle, nous consoliderons les partenariats, notamment dans le tissu socio-économique du territoire, où les opportunités sont réelles, dans tous les domaines, avec d’immenses besoins dans l’enseignement, sans compter les possibilités qui découlent de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024. Nous poursuivrons le développement de l’apprentissage grâce à notre propre CFA, déjà très actif dans de nombreux secteurs. Dans le domaine juridique, l’ouverture d’un Institut d’Études Judiciaires, accordé cette année par le rectorat d’académie, ouvre de nouvelles perspectives pour nos étudiant.e.s.

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Nous nous attacherons également à améliorer l’accueil initial des étudiant.e.s par une communication plus fluide, à consolider le rôle des tuteurs.rices et des représentant.e.s étudiant.e.s, ainsi qu’à améliorer et embellir les espaces d’apprentissage et de création formels et informels offrant aux étudiant.e.s les moyens d’une vie de campus de qualité. Nous avons pour cela voulu la création d’une Direction de la Vie de Campus qui organise notamment depuis 5 ans le Grand 8 qui remporte chaque année un succès de plus en plus grand auprès de nos étudiant.e.s et de nos partenaires. Il restera un temps fort de nos rentrées universitaires. Accélérateur d’intégration, il présente et associe toutes les facettes de la vie universitaire, des associations étudiantes à la présentation des services de santé et des activités sportives ou culturelles. La Direction de la Vie de Campus aura entre autres pour mission de soutenir les projets participatifs portés par les étudiant.e.s à Paris 8, mais aussi de poursuivre l’accompagnement social et de mener des enquêtes sur les conditions de vie et d’études de nos publics. Le Conseil de vie étudiante sera mis en place, sur le modèle de celui instauré par l’université partenaire de Roskilde, et permettra de développer des initiatives étudiantes, avec budget à l’appui, mais aussi de renforcer la participation étudiante à la gouvernance locale, comme à celle de l’université européenne ERUA. Une discussion sera engagée avec les PUV pour valoriser la production intellectuelle de nos étudiant.e.s, par exemple à travers une collection dédiée. Enfin, pour contribuer au développement de la vie de campus, plusieurs projets importants seront déployés : Cœur de campus, tout d’abord, qui repensera l’accueil des étudiants sur le campus pour leur offrir les services dont ils ont besoin, ainsi qu’un learning center qui enrichira l’offre d’accompagnement du Service Commun de Documentation ; d’autre part, un équipement sportif de qualité sera construit : cette halle des sports trouvera sa place sur le terrain que la Mairie de Saint-Denis, Plaine commune et le Conseil départemental viennent de nous accorder, à côté de Paris 8.

Nous souhaitons également mieux répondre à l’ambition de poursuite d’études de nos étudiant.e.s vers le Master et le Doctorat en renforçant les articulations entre licence et master (via l’EC tremplin), et entre master et doctorat. Paris 8 assure une formation doctorale de très bonne qualité reposant sur une expertise de recherche en ALL-SHS internationalement reconnue, mais aussi en Sciences et Technologies. Nous voulons donc travailler davantage à l’étayage de la transition licence-master en ce qu’elle est un des leviers d’un apport complémentaire et réciproque entre enseignement et recherche. Pour ce faire, il convient de faciliter la continuité licence/master pour nos étudiant.e.s qui désirent suivre cette voie en fin de premier cycle, mais également de rendre notre offre de master plus attractive, en travaillant sur les axes suivants :

la professionnalisation via des stages valorisants, par le choix de l’alternance,

la mobilité internationale, virtuelle ou réelle, par l’essaimage du

« compagnonnage » dans le cadre de l’Ecole Universitaire de Recherche ArTeC (EUR ArTeC), tout comme à travers la mobilisation des possibilités offertes par notre Université européenne ERUA ou tout autre dispositif international répondant aux orientations des masters,

une offre de séminaires construite avec nos partenaires à la ComUE et au campus Condorcet afin d’accentuer encore la part de la recherche dans les formations, la créativité pédagogique soutenant de nouvelles pratiques pédagogiques. Par exemple, en multipliant les classes inversées à l’instar de la salle aménagée au Bâtiment B2. A cet effet, il faudra renforcer les possibilités de formation pour les collègues désireux d’évoluer dans leurs pratiques, en poursuivant les expériences menées cette année par le Service Commun de la Documentation et le Bureau d’Appui à la Pédagogie Numérique, ainsi qu’en poursuivant les échanges entre universités partenaires au sein d’ERUA dont l’innovation pédagogique, tant aux plans théorique que pratique, est

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l’un des axes majeurs. En effet, le projet ERUA accompagnera la création d’un Think Tank et d’un Observatoire de l’innovation pédagogique dont les travaux dédiés à l’expérimentation viendront nourrir notre réflexion commune. Il s’agit de l’expression d’une volonté partagée d’agir et de réfléchir ensemble pour transformer nos pratiques à partir de modèles éprouvés comme la pédagogie de projet, la recherche-action et la recherche-création, mais aussi de modèles qu’il nous reste encore à inventer collectivement.

2. Promouvoir une recherche forte et originale

Nous revendiquons, dans la fidélité au projet du Centre Expérimental de Vincennes, l’articulation étroite et féconde entre enseignement et recherche, deux pratiques qui se nourrissent mutuellement. La séparation entre recherche et enseignement appauvrit les formations universitaires et, contrairement à ce que laissent entendre certaines critiques malveillantes, la formation nourrie par la recherche n’éloigne pas les étudiant.e.s des perspectives professionnalisantes, ni ne les déconnecte de la réalité. Au contraire, elle les encourage à l’autonomie intellectuelle et les sensibilise à l’exigence et à la rigueur méthodologique que requiert toute tâche professionnelle. L’articulation recherche-formation doit également être mise en œuvre au sein de la recherche, notamment en élargissant la palette des formations offertes aux doctorant.e.s, en leur ouvrant largement les séminaires de recherche au-delà de leur discipline ou leur thématique. Réaffirmer la complémentarité étroite entre formation et recherche à l’université, tant dans les programmes de formation que par les méthodes d’acquisition des connaissances, passe par la visibilité de nos activités de recherche dans nos lieux d’enseignement, sur nos campus. Nous nous attacherons à lutter contre une vision simplificatrice et réductrice pour la cohésion de nos missions, et dont l’aboutissement serait une université de proximité à Saint-Denis / une plateforme internationale de recherche à Condorcet.

Dans la continuité de la politique menée au cours du précédent mandat, nous travaillerons à ce que l’Université́ Paris 8 continue à offrir à tou.te.s ses chercheur.e.s un cadre accueillant leur permettant de développer une recherche inventive, critique, qui s’appuie sur des collaborations plurielles et sur des approches croisant nos disciplines. Cette recherche collaborative et ouverte, fondée sur une dynamique d’émergence et sur la défense des libertés académiques, s’appuiera sur un budget abondé, dans la continuité des augmentations des années précédentes. Pour rappel :

sanctuarisation du budget de la recherche pendant la période de redressement budgétaire,

augmentation du budget des écoles doctorales de 6% en 2020,

inscription exceptionnelle au budget 2021 de l’ensemble des appels à projets qui n’avaient pu être réalisés en raison de la crise sanitaire (116 000€) et abondement des budgets des laboratoires en conséquence (90 000€ ajoutés au socle budgétaire sanctuarisé),

utilisation des reliquats fin 2019 et fin 2020 pour équiper prioritairement les salles des doctorant.e.s en matériel informatique à la Maison de la Recherche comme sur le Campus Condorcet, puis les bureaux des enseignant.e.s chercheur.e.s.

Les appels à projets internes ont été revus au cours du mandat pour favoriser les recherches exploratoires, pluriannuelles et si possible, mais non exclusivement, transversales. Un appel à projets dédié aux néo-MCF a été créé pour permettre à de jeunes chercheur.e.s de poursuivre en toute indépendance des recherches amorcées pendant leur thèse, sans devoir consacrer des mois à l’élaboration d’un projet de type ANR ou ERC,

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projets ultra-concurrentiels aux résultats des plus aléatoires, notamment dans le domaine des ALL-SHS. De même, nous avons mis en place une labellisation « grand événement »,

« recherche interdisciplinaire », et à titre exceptionnel « COVID-19 » en 2020. Loin de nous arrêter à cela, nous poursuivrons notre réflexion sur l’élaboration de nouvelles modalités de soutien à la recherche.

Le travail de la Commission de la recherche, instance démocratiquement élue, permet en effet, avec l’appui de la Direction des Services de la Recherche, d’accompagner une dynamique d’émergence, de favoriser les collaborations entre les laboratoires, et de préparer le montage de projets de plus grande envergure sur lequel il paraît hélas difficile de pouvoir faire l’impasse étant donné le désengagement de l’Etat et la politique néolibérale portée par la LPR. Contrairement à d’autres universités, comme Nanterre par exemple, l’allocation des fonds n’est pas soumise à des critères de performance, mais se fait au prorata du nombre d’enseignant.e.s-chercheur.e.s. De manière à prendre en compte les besoins spécifiques des STS, l’enveloppe dédiée a été abondée.Nous avons également travaillé à une amélioration de l’indemnitaire des enseignant.e.s-chercheur.e..s afin de continuer à favoriser le temps long dont se nourrit la recherche (CRCT, conversion en décharge des PCA et PRP revalorisées, finalisation d’un référentiel et déploiement de celui-ci dès le début du nouveau mandat).

Le renforcement de la Direction des Services de la Recherche permettra une fluidification des procédures, grâce au recrutement de nouveaux agents qui viendront en appui des enseignant.e.s-chercheur.e.s, mais aussi à partir d’une réflexion en profondeur sur l’articulation des services et l’accompagnement des agents dans leur carrière grâce à une politique de formation volontariste. À ce titre, les mobilités (staff weeks) autour de l’échange de bonnes pratiques et l’interculturalité sont une démarche très appréciée que nous développerons, entre autres, dans le cadre de l’université européenne ERUA. Une fois sorti.e.s de la crise sanitaire, nous pourrons ainsi intensifier les mobilités des étudiant.e.s, personnels administratifs et enseignant.e.s-chercheur.e.s. Un travail de coordination entre spécialistes des organisations des cinq universités partenaires a débuté fin 2020, à peine le projet lancé, et se poursuivra pendant les trois années à venir. Il devrait permettre de tirer des enseignements précieux au miroir des différences qui pourtant nous unissent autour d’un projet commun qui vise à réformer l’enseignement supérieur et la recherche.

Enfin, la Maison de la Recherche, sur notre campus à Saint-Denis doit entrer dans une phase plus intense de développement. Doit mieux s’y afficher l’articulation étroite entre la recherche et l’international, par le portage de projets communs. A cet égard, le volet

« recherche » de l’université européenne ERUA, obtenu ce mercredi 3 février, contribuera à renforcer la collaboration entre les deux services, à mutualiser certaines initiatives et en porter de nouvelles.

Depuis quinze ans, l’Université Paris 8 est engagée dans une politique de partenariats avec d’autres acteurs de Sciences Humaines et Sociales (ComUE Université Paris Lumières, Condorcet, Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord). Ces partenariats, dont certains champs communs se recoupent, ne sont pas exclusifs les uns des autres. Nous avons conçu notre politique scientifique de telle manière qu’ils dessinent une architecture archipélagique et émergente. A la ComUE UPL, les projets que nous avons portés dans le cadre du PIA3 avec l’Université de Paris-Nanterre et le CNRS développent les thématiques que nous avons choisies pour qu’elles nous correspondent tout en nous offrant l’opportunité d’un rapprochement scientifique des deux communautés universitaires de Nanterre et Paris 8, un lien serré avec le CNRS, l’ENS Louis-Lumière, l’INSHEA, le Collège international de Philosophie, un rapprochement avec tous les associés du domaine culturel et du travail social.

Nous encouragerons le développement des relations entre les formations qui y sont installées, à savoir l’EUR ArTeC et le Nouveau Collège d’Etudes Politiques. Pour ce dernier, nous

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accompagnerons son adossement à la recherche, qui nourrira le troisième axe thématique de la ComUE, et travaillerons à la reconnaissance de la dimension professionnalisante du diplôme, orienté vers la formation des cadres des organismes (associations, coopératives) de l’économie sociale et solidaire.

La MSH Paris Nord recèle un potentiel énorme pour la recherche-création, la création expérimentale et la création comme activité de recherche. Elle pourrait accueillir à moyen terme un plateau qui permettrait de faire converger les forces de l’UFR Arts de notre université, dynamisées par l’EUR ARTEC, la ComUE Paris Lumières et les 16 institutions culturelles qui y sont associées. Son implantation géographique, à proximité immédiate du Campus Condorcet pour les SHS, mais aussi du Centre numérique d’innovation sociale (CNIS) axé sur le numérique et l’économie sociale et solidaire, contribuera à favoriser le développement des collaborations interdisciplinaires.

Le périmètre du Campus Condorcet, s’il recoupe celui des regroupements mentionnés, est bien différent, tout comme l’origine de sa création, qui correspond à une volonté politique de relogement extra muros d’institutions de SHS lors du plan Campus. Au CNRS, à l’Université Sorbonne Paris Nord et à l’Université Paris Nanterre s’ajoutent les universités Paris 1, Paris 3, l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, l’Institut National d’Etudes Démographiques, l’Ecole des Chartes, la Fondation Maison des Sciences de l’Homme. Le Grand Equipement Documentaire en est le centre névralgique. L’installation sur le campus de certains établissements, partiellement ou totalement, ainsi que celle de nombreuses équipes de recherche de tous les établissements membres à la rentrée dernière, ont inauguré une nouvelle étape. Prototype européen, voire mondial, de la recherche en SHS, Condorcet doit aujourd’hui porter un projet de développement scientifique qui en fasse un haut lieu de la recherche en SHS, en interface avec les autres espaces scientifiques, de sciences dures et de santé. Afin que chaque établissement soit impliqué dans la dynamique, et qu’aucun ne soit tenu pour moins nécessaire que les autres, nous avons proposé une construction similaire à celle des universités européennes, avec la répartition de « work packages » correspondant à des caractéristiques essentielles de chaque établissement membre.

Selon la logique de continuité des échelles territoriales qui est la nôtre, l’université européenne ERUA facilitera la convergence des forces vives des cinq universités partenaires autour de projets communs qui pourront s’inscrire à l’échelon du territoire et s’élaborer sous forme de réseaux. C’est pour cette raison qu’outre le projet ERUA, plus centré sur l’innovation pédagogique et la mobilité des actrices et des acteurs de nos universités, nous avons répondu à l’appel à projets H2020 en novembre 2020, appel destiné aux universités européennes de la seconde vague, en axant le programme re:ERUA sur la question de l’engagement, pour une recherche et une innovation responsables, à partir d’une approche réflexive et critique de notre environnement, comme de nos pratiques scientifiques et sociales.

Il s’agira d’explorer de nouveaux modes de recherche sans pour autant négliger les disciplines traditionnelles. Au contraire, dans un souci constant de réflexivité, nous interrogerons les possibles à partir desquels nous pourrons nous réinventer sans cesse selon le principe même d’une recherche vive. Nous mènerons notamment une réflexion critique sur les modes d’évaluation de la recherche en ALL-SHS fondés sur des critères de performance et d’innovation incompatibles avec le temps long dont se nourrit la recherche. Car nous avons pour ambition de servir de laboratoires du changement et de l’expérimentation critique, et de devenir ainsi des acteurs incontournables au niveau européen, et au-delà, pour défendre les libertés académiques et maintenir l’ouverture de l’Université européenne sur le monde.

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3. Poursuivre la construction d’une politique internationale ambitieuse

Le rayonnement international des enseignants-chercheurs de Paris 8, des formations et des laboratoires est une immense richesse pour notre université. Il favorise aussi la diffusion de la pensée critique et la diversité linguistique, à l’heure où l’anglais s’impose comme lingua franca exclusive pour la recherche. Nous nous sommes efforcé.e.s, au cours du mandat écoulé, de soutenir cet élan par une politique internationale forte au niveau de l’établissement, qui a pu porter ses fruits grâce au savoir-faire et à la détermination du Service des Relations Internationales. L’adhésion à la Critical Edge Alliance et l’obtention de l’ERUA en sont l’aboutissement.

Le projet ERUA a pour ambition de porter la mobilité internationale de nos étudiant.e.s au sein de l’alliance à 50% des effectifs. Ce sera l’occasion de construire ensemble de nouveaux modes d’enseignement, à partir d’une réflexion critique sur nos propres pratiques, réflexion nourrie tout du long par des modules d’expérimentation pédagogique qui pourront être implantés, à terme, au sein des cursus de l’alliance. Ils viendront également nourrir une réflexion théorique portée par les chercheuses et les chercheurs de l’Alliance qui alimentera à son tour l’expérimentation pédagogique selon un cercle vertueux. La pédagogie de projets telle qu’elle est menée à l’université de Roskilde, ou encore le compagnonnage (ArTeC), la recherche-action et la recherche-création constituent d’ores et déjà des éléments fondamentaux qui viendront étayer notre réflexion comme notre pratique au cœur des territoires qui sont les nôtres. La confrontation avec l’altérité, non seulement à l’étranger, mais aussi au cœur comme aux portes de notre université, constituera le point de départ d’une réflexion politique sur la transformation et le partage du monde à laquelle seront pleinement associé.e.s les étudiant.e.s qui siégeront dans le Conseil de la vie étudiante, de même que les partenaires du territoire.

Nous travaillerons au cours du nouveau mandat, à articuler ERUA et CEA, afin de poursuivre l’élaboration d’une université européenne ouverte sur le monde ; de soutenir continûment le développement des mobilités des personnels administratifs pour partager les bonnes pratiques ; de construire les conditions de la mobilité sortante pour nos étudiant.e.s du territoire qui renoncent souvent à tenter l’expérience, faute de moyens ou par manque de confiance. À cette fin, un projet est à l’étude avec la Cité Universitaire Internationale offrant la possibilité – très stimulante pour nos étudiant.e.s – de s’y loger afin de rencontrer au quotidien des étudiant.e.s internationaux.ales. Nous travaillerons, avec nos partenaires de l’alliance, à la finalisation de la CEA, par l’intégration de nouveaux établissements à raison de deux universités par continent, pour réaliser le défi consistant à aménager des campus délocalisés ou à créer de nouvelles alliances. Ces alliances se construisent à l’initiative de nos collègues sur la base de leurs expériences de formation ou de leurs recherches, notamment en direction des pays du Maghreb, où Paris 8 a noué des collaborations dans de nombreux domaines, en particulier celui des Sciences et Technologies.

Enfin, nous souhaitons repenser notre modèle d’accueil de professeur.e.s invité.e.s, pour qu’il soit plus adapté aux besoins des formations et des laboratoires. Nous avons pour projet de mettre en place des chaires internationales, à l’instar de celle que le département de philosophie a créée cette année.

4. Garantir l’inclusion de nos étudiant.e.s et de nos personnels

Deux des principes fondamentaux qui sont au cœur de notre vision de l’Université Paris 8 sont l’ouverture à la diversité et la lutte contre les discriminations. Nous nous attacherons à cet égard à proposer à nos publics étudiant.e.s et à nos personnels un

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accompagnement différencié, tel des aménagements en fonction du handicap, de l’activité salariée, ou encore de l’engagement civique, artistique ou sportif. Dans ce domaine, nous avons mis en place un ensemble de missions dont les axes de travail sont centrés sur l’inclusion, la solidarité et la lutte contre les discriminations (Missions RSSU-DD, Économie sociale et solidaire, Étudiant.e.s étranger.e.s, Université inclusive, Égalité femmes-hommes, Universitaires pour la paix, Racisme-antisémitisme-laïcité). Nous avons également mis en œuvre le Schéma directeur handicap ainsi que le Contrat pédagogique qui permettent d’identifier des besoins spécifiques dès l’inscription et, plus largement, de prévoir des dispositifs pour tous les parcours nécessitant un aménagement. Nous avons mis en place le prénom d’usage.

Notre projet prévoit d’aller plus avant et notamment de renforcer l’équipe politique sur les missions d’inclusion et de poursuivre le développement des chartes assurant la qualité du cadre d’études (étudiant.e.s salarié.e.s, sportifs.ives de haut niveau, etc.). Nous nous attacherons également à valoriser et prolonger les actions mises en place : Schéma Directeur Handicap, conventionnement FIPHFP, Duodays pour renforcer les liens entre les personnels, handicapés et valides, et dans le même esprit, nous nous engageons à mettre en place des formations annuelles permettant d’accueillir un agent en situation de handicap pour tous ceux qui exercent une activité d’encadrement. Nous mettrons en place une cellule interne de veille contre les violences sexistes et sexuelles, qui travaillera en collaboration avec l’association Women Safe, qui nous accompagne sur ces questions depuis deux ans (conventionnement en 2019).

Forts de ces pratiques, nous travaillerons à obtenir la labellisation diversité (égalité des chances, lutte contre les discriminations, égalité femmes/hommes, promotion de la diversité) qui atteste que les processus de recrutement, d'intégration et de déroulement de carrière des agents ne sont pas de nature à engendrer des discriminations. Enfin, de même, nous nous attacherons à mettre en place, tout en conservant notre liberté critique, le processus de labellisation européenne garante de bonnes conditions de déroulement des carrières d’enseignant.e.s-chercheur.e.s et exigée dans le dépôt de certains projets internationaux.

5. Préserver et construire l’environnement

Notre communauté, nos étudiant.e.s en particulier, a des attentes fortes et légitimes en matière de préservation de la nature et de l’environnement. Celles-ci nous interpellent et nous invitent à mobiliser notre énergie critique et nos forces créatives pour cultiver et soigner l’environnement du quotidien et celui de demain (dans ses dimensions sociale, économique, culturelle, écologique). Nous avons instauré en janvier 2020 une Charge de mission Développement durable et Responsabilité sociétale et nous avons consacré le Grand 8 2019 à la question du réchauffement climatique. De même nous avons élaboré le Schéma directeur énergie-eau, en cours de déploiement, engagé un travail collaboratif pour la réhabilitation de nos espaces extérieurs ou encore encouragé le développement des actions écologiques (ruchers, initiatives apiculture et pâturage des moutons, création de garages à vélos).

Nous voulons poursuivre dans cette voie et plus particulièrement améliorer la gestion de l’énergie en cohérence avec les objectifs fixés dans la loi ELAN, ce qui se traduira par le lancement d’opérations de restructuration, comme l’utilisation de matériaux éco-responsables pour la construction du nouveau bâtiment qui abritera pour une bonne part l’UFR Arts, ou encore pour la réhabilitation du bâtiment A. Nous sommes également attachés à sensibiliser la communauté aux usages vertueux, comme la limitation du gaspillage (ne pas systématiquement employer du papier à en-tête ou bien éviter d’imprimer en couleur et en grand format, préférer les projections à l’écran, fermer les portes et sas, etc.) et nous

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proposerons d’élaborer sur un mode participatif (séminaires, conférences, ECs, sondages, groupes de réflexion et de travail) la transformation du lieu de travail et de vie qu’est le campus. Notre objectif est d’obtenir le label Eco Campus. Nous déploierons ces actions en collaboration avec nos partenaires internationaux, et en coordination avec nos formations et notre recherche : au sein de la Critical Edge Alliance, un colloque sur les questions écologiques est actuellement en préparation.

6. Développer un modèle de gouvernance participatif

L’accomplissement de nos missions de formation et de recherche demande une gouvernance juste, réfléchie, alerte, qui soit représentative et respectueuse des diverses sensibilités présentes à l’Université Paris 8 et permette à toutes et à tous d’œuvrer au dessein collectif. Nous nous attacherons à le faire de manière responsable et lucide en continuant à dégager des marges financières qui nous confèrent les moyens de nos ambitions.

À cet égard, nous avons veillé à constituer une équipe politique soudée, aux responsabilités partagées, et représentative de nos axes majeurs (Dynamiques formation- recherche ; Vie institutionnelle ; Internationalisation ; Droits fondamentaux) avec des portefeuilles qui mettent en exergue les questions d’ouverture sur le monde, d’inclusion, de prise en compte de l’environnement local, économique, social, culturel, naturel et nous avons travaillé très soigneusement au fonctionnement collégial des instances sur tous les chantiers majeurs (LMD4, campagne emploi, etc.).

Par ailleurs, nous avons renforcé le rôle de la Vice-Présidence Étudiant.e.s et nous nous sommes attaché.e.s à ouvrir de nouveaux espaces de discussion qui ont permis un ré-agencement démocratique, qu’il s’agisse du Bureau de l’Université (qui comprend, outre la présidente, douze membres de notre communauté issus de ses diverses composantes et reflétant sa pluralité) ou du Bureau des Directrices et Directeurs de composantes qui précède chaque réunion du Conseil des composantes, lequel accueille les directrices et directeurs ainsi que les responsables administratifs.ives et financier.e.s (RAF). Ce conseil facilite la coordination entre les composantes et élabore en toute autonomie un certain nombre de propositions (référentiel Enseignants, cadrage LMD4, amélioration des procédures). Ou encore des réunions Grand Format, qui permettent d’échanger directement avec les membres de la communauté. Nous avons privilégié les communications régulières et transparentes, notamment sur les questions budgétaires. Dans ce dernier domaine, il nous est apparu avisé de renforcer le pilotage par des indicateurs proposés aux instances élues, objectivés et discutés lors des dialogues d’orientation budgétaire et des dialogues d’orientation pédagogique avec chaque composante, et de développer une démarche qualité afin d’améliorer notre santé budgétaire, gage crucial d’indépendance décisionnelle.

Nous nous engageons à poursuivre une politique appuyée sur une dynamique participative mobilisant convergences et co-construction dans le respect des opinions et des sensibilités politiques de chacune et de chacun. Pour ce faire, nous nous engageons à : aménager de nouveaux espaces démocratiques avec la mise en place prioritaire du Conseil de la Vie étudiante (différée en raison du confinement), le tirage au sort de représentants étudiant.e.s, la collaboration avec les tuteurs d'accueil et la participation renforcée aux Conseils de perfectionnement.

Nous nous attacherons également à fluidifier la communication autour des projets réalisés ; nous allègerons les ordres du jour et donc les réunions, en temps et en nombre, en révisant les processus de soumission des dossiers des services aux Conseils ; nous instaurerons de nouvelles commissions qui, à l’instar de la commission budgétaire du CA, étudieront les dossiers et proposeront des solutions aux Conseils pour faciliter la prise de décision.

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Nous valoriserons aussi (par des capsules vidéo, par exemple) au sein de la communauté universitaire le travail accompli dans les charges de mission pendant 4 ans afin de visibiliser l’efficacité et la fécondité de ce type de gouvernance participative en termes de créativité. Ces réalisations constituent un socle d’idées et d’outils institutionnels sur lesquels nous pouvons nous appuyer et que nous pouvons infléchir et développer par des propositions complémentaires.

Nous souhaitons également redistribuer les responsabilités en donnant plus d’espace aux vice-présidences thématiques constituées en réseau afin que leur collaboration permette une véritable transversalité. Les rapports normalisés remis chaque année aux instances du CAC et du CA depuis 2017 participent de cette politique d’information vis-à-vis des élu.e.s et d’aide à la décision. Dans cet esprit nous confierons à une vice-présidence thématique la coordination des missions et la mise en place de « réseaux de missions » intégrant les chargés de mission et les différents acteurs de la communauté universitaire concernés afin de porter projets et actions concrètes.

7. Restructurer et fluidifier l’administration

En plus de la crise sans précédent que nous traversons, et qui a bouleversé nos conditions de travail en imposant des transformations brutales qui nous ont éloigné.e.s des espaces où se tissent les liens sociaux et s’élabore notre sentiment d’appartenance à une communauté vivante, des témoignages réguliers convergent, attestant de difficultés de diverse nature, de plus ou moins grande ampleur et désignées de manière générique comme de la

« souffrance au travail ». Cette situation préoccupante a mis en évidence la nécessité d’amplifier une réflexion sur les facteurs de risques psycho-sociaux à Paris 8 et de mettre en œuvre des propositions réalistes et efficaces permettant de répondre aux dysfonctionnements constatés et aux difficultés dont témoignent toutes les catégories de personnels mais aussi les étudiant.e.s.

Les réponses à apporter sont nombreuses et se déclinent en interne par des restructurations à différents niveaux d’organisation de notre communauté. L’administration d’une université est chose complexe et nous la concevons sur la base d’un projet ambitieux de coordination, de réorganisation et de transformation des services à un moment où les métiers évoluent rapidement. Pour ce faire, une Direction Générale des Services et des Directions adjointes stables sont une nécessité. Les recrutements récents (depuis dix-huit mois) ont permis de constituer une nouvelle équipe en retenant un mode d’organisation privilégiant la collégialité et le partage des décisions. C’est en effet le dialogue et les décisions partagées qui permettent de dépasser les obstacles et de gérer les situations conflictuelles et les situations de souffrance au travail au bénéfice de tous. Les premiers résultats obtenus (pôle Qualité de Vie et Santé au Travail de la DIPEFAS, la convention avec Pôle Emploi pour le versement du chômage des collègues en fin de contrat) sont tout à fait encourageants. Dans le domaine budgétaire, après des campagnes emplois restreintes et la constitution d’un pôle dédié à la gestion de nos plafonds d’emplois (BIATSS et Enseignants Chercheurs), la situation financière assainie nous permet des recrutements en adéquation avec les nouveaux projets de recherche et la nouvelle offre de formation.

Cette capacité, désormais effective, d’orienter utilement les ressources et de satisfaire les nouveaux besoins constitue un argument indispensable pour revendiquer auprès de notre tutelle les moyens supplémentaires nécessaires au bon exercice de nos missions. De plus, l’allocation budgétaire fondée sur le dialogue, la confiance et l’intérêt collectif, ainsi que l’enveloppe d’entraide mutualisée au niveau de l’établissement sont à l’origine d’une agilité budgétaire nouvelle et ont permis d’abonder rapidement en 2020 les budgets des services, des composantes ou des laboratoires pour faire face à la crise sanitaire que nous traversons. Cette

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solidarité et cette agilité budgétaires constituent également le gage du déploiement d’un plus grand nombre de projets et donc une meilleure consommation globale de nos budgets.

Néanmoins, il faut d’abord souligner que la possibilité de poursuivre ces restructurations est conditionnée par des facteurs externes prégnants tels que les moyens alloués, l’augmentation pesante de contraintes administratives imposées par les acteurs publics (État, Conseil de l’Europe, Région, ANR, HCERES, etc.) et les réglementations imposées en rafale par des réformes aussi successives que brutales. Pour qui connaît un tant soit peu les dispositifs réglementaires existants, il serait évidemment mensonger de dire que les procédures administratives peuvent être simplifiées d’un coup de baguette magique, c’est-à-dire par le seul bon vouloir d’une gouvernance verticale et autoritaire.

C’est pourquoi nous nous engageons à poursuivre ces restructurations sur la base d’une dynamique participative de co-construction avec les agents et les acteurs de terrain (syndicats, étudiant.e.s). Nous approfondirons le travail déjà mené de simplification et de réorganisation des chaînes de décision et des communications inter-agents et inter-services. La priorité sera de faire disparaître la redondance des demandes en gérant plus efficacement l’information. Dans le temps moyen que nécessitent ces restructurations, avec l’appui des outils de Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), nous travaillerons à redéfinir les périmètres d’action des services et des agents et nous continuerons à développer l’offre de formation des personnels. C’est ainsi que nous gagnerons en efficacité.

Trois grandes lignes guideront notre démarche :

1) Simplifier les procédures via le numérique, fluidifier les transversalités

Nous travaillerons à renforcer la coordination entre services avec, entre autres, des mutualisations sur la thématique du numérique, l’éclatement actuel des forces sur les composantes et services générant beaucoup de lenteur et de perte d’information. Nous poursuivrons la simplification des procédures via la coédition de certains documents ou la numérisation de certains formulaires. Nous proposerons d’élaborer une charte du bon usage ménageant des temps de déconnexion et de rencontre et mettrons en place une charte de la communication électronique.

Nous renforcerons les dispositifs d’amélioration et de suivi pour accompagner les équipes dans le changement en prenant appui sur le CT et le CHSCT, et bien entendu les formations proposées par le Service de la formation continue des personnels. Nous lutterons contre la fragmentation des tâches en établissant des objectifs concertés sur le long terme pour sortir du sentiment d’urgence éprouvé par l’ensemble de la communauté.

Enfin nous travaillerons à renforcer la collaboration entre personnels enseignants et personnels administratifs, dans le cadre notamment de la conception et la gestion des maquettes de formation.

2) Accompagner les personnes

Nous nous proposons de dresser un plan d’action avec la mise en place d’une cellule qui recueillera, dans le cadre d’ateliers dédiés, les besoins des agents, organisera régulièrement des rencontres informelles entre services pour mieux comprendre les spécificités de chaque métier et les difficultés comme les attentes des un.e.s et des autres. Ceci permettra de mettre en place un accompagnement RH plus adapté aux besoins individuels mais répondant également aux dynamiques de travail collectives. Nous améliorerons l’anticipation et le suivi des risques psycho-sociaux et notamment ceux liés à la crise sanitaire et sociale, avec notamment un rôle accru donné au Document Unique

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d’Évaluation des Risques Professionnels ainsi que le développement du pôle Qualité de Vie et Santé au Travail.

Nous serons particulièrement attentifs.ives à améliorer la prise en charge des chargé.e.s de cours (délais de paiement ; accès aux locaux et parking par une carte temporaire ou application smartphone ; habilitation temporaire pour la saisie des notes ; etc.) en exploitant notamment les ressources offertes par OSE.

Enfin il nous semble important que chacun.e vienne travailler et étudier dans de beaux espaces : nous continuerons donc à investir, rénover, réparer, entretenir, développer et à sécuriser le potentiel numérique mais aussi à colorer, créer, animer dans une logique fonctionnelle, esthétique et écologique. À ce titre, primordial pour nos publics et nos personnels, nous placerons les réhabilitations et transformations patrimoniales, telles qu’elles se déploieront notamment au sein de l’opération Cœur de Campus (incluant le Learning Center et la Maison des associations), au cœur de nos priorités.

3) Réhabiliter et valoriser le vivre ensemble

Notre démarche d’audit, d’accompagnement et de restructuration vise aussi à valoriser l’Université Paris 8 comme lieu accueillant aussi des activités culturelles et extra-professionnelles ouvertes sur le territoire de la Seine-Saint-Denis comme le SCD, le rucher, le jardin solidaire, cuisine du monde, ateliers créatifs et autres événements à l’instar de la Galette, du Grand 8 ou de la fête des personnels.

À cet égard, nous avons à l’étude le projet de création d’une fondation Paris 8, avec des moyens spécialement affectés afin de lever des fonds auprès de partenaires adhérant au projet scientifique, pédagogique et socialement responsable de notre établissement. Plusieurs dons sont arrivés cette année pour aider les étudiants en difficulté (par exemple, Plaine Commune, Caritas) qui nous conduisent à considérer que cette démarche a du sens. Les fonds récoltés seront distribués en fonction des orientations fixées par les conseils centraux, qui évalueront régulièrement l’activité de la fondation.

Choisir Paris 8, c’est refuser la tentation des « passions tristes », c’est affermir une méthode, assumer un bilan dans ses fragilités comme dans ses réussites. C’est faire le choix d’une université soucieuse de l’évolution de l’enseignement supérieur, en France et dans le monde, combative pour défendre lucidement les valeurs de promotion sociale et de service public qui l’animent depuis toujours, et confiante en son avenir d’université d’expérimentation et de critique. Nous soutenir, c’est choisir, pour ses étudiant.e.s, pour ses personnels, pour ses partenaires, pour le monde qu’elle élucide et transforme, une Paris 8 engagée, responsable, rayonnante.

Annick Allaigre

Références

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