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Texte intégral

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Le Courrier des addictions (20) – Suppl. au n° 1 – janv.-fév.mars 2018

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Un référentiel des pratiques de soin

de l’addiction aux opiacés : une opportunité d’améliorer nos pratiques de soins !

Dr D. Touzeau (Bagneux)*

* Rédacteur en chef du Courrier des addictions.

L’

estimation globale du nombre de per- sonnes ayant eu une prescription de traitement agoniste opiacé avoisine 180 000. La France affichait en 2015 le niveau de prescription de traitement par agonistes opioïdes (TAO), soit buprénorphine et métha- done, par habitant le plus élevé d’Europe. Ainsi, depuis la première conférence interuniversitaire

“Intérêts et limites des traitements de substitu- tion dans la prise en charge des toxicomanes” à la Faculté de pharmacie de Châtenay-Malabry, en juin 1994, et la conférence de consensus FFA de LYON, en 2004, les réponses aux usagers de substances opioïdes se sont précisées.

En 2018, “le traitement de substitution aux opiacés, quel qu’il soit, doit être accessible et mis en place sans délai inutile et, lorsque nécessaire, de façon immédiate. Il a pour but, au-delà de la réduction des risques et des dommages liés à la consommation d’héroïne, de restaurer une autonomie, d’intégrer le patient dans la société et d’améliorer sa qualité de vie. Ce traitement est recommandé dans le cadre d’une prise en charge globale médicale psychologique et sociale.” Cette dernière s’inscrivant dans la durée (2).

Pleinement reconnus par les ordres profession- nels (médecins et pharmaciens), les traitements ont fait la preuve de leur efficacité sur le craving, conduisant à la réduction voire à l’arrêt de la consommation d’opiacés, à la réduction de la mortalité par overdose, des infections par virus

VIH et VHC, et de la criminalité, à condition de respecter certaines règles (posologie suffisante, réel soutien psychosocial).

L’accès aux soins a été diversifié grâce à la poli- tique de réduction des risques incluant les salles de consommation à moindre risque, en mobili- sant tous les acteurs sanitaires pour prendre en charge les comorbidités psychiatriques et soma- tiques. Le dépistage et le traitement du VHC est une priorité de santé publique incontournable.

DES AMÉLIORATIONS ONT ÉTÉ OBTENUES MAIS DES PROBLÈMES SUBSISTENT !

Concernant le mésusage des traitements agonistes opiacés, tant parmi les usagers des centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques pour usagers de drogues (CAARUD) que ceux des Centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addicto logie (CSAPA), l’injection de BHD a nettement reculé au profit de l’administra- tion par voie sublinguale. D’après le dispositif Décès en relation avec les médicaments et les substances (DRAMES) 2015, les traitements de substitution aux opioïdes sont responsables de 141 décès directs (buprénorphine 36 décès, méthadone 105). Selon le retour de la séance

du 1er février 2018 de la Commission des stupé- fiants et psychotropes, la méthadone est toujours la substance la plus impliquée dans les décès.

L’estimation du taux de décès par méthadone est de 2 pour 1 000 patients traités. Ce taux est 6 fois plus élevé qu’avec la buprénorphine et 4,5 fois plus qu’avec l’héroïne. La Commission des stupéfiants et psychotropes s’est penchée sur les facteurs à l’origine du problème (3).

Il nous a semblé utile de proposer un référentiel pouvant servir aux différents intervenants sur ces sujets d’actualité, présenté lors des Journées perspectives addictions des 17 et 18 novembre 2017, à Paris.

Ce supplément est disponible et téléchargeable sur le site www.edimark.fr

Références bibliographiques

1. Tableau de bord “Traitements de substitution aux opiacés” réalisé par l’OFDT dans le but de rassembler les éléments les plus récents émanant de différentes sources et de les présenter de manière synthétique.

2. Recommandations ordinales. Prescription et dispen- sation des médicaments de substitution aux opiacés.

Paris, le 11 octobre 2017. Ordre national des médecins

& Ordre national des pharmaciens.

3. http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/

application/b4b12e9d14ce3676ca403144971fda23.pdf

L’auteur déclare des liens d’intérêts avec Indivior et Lundbeck.

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