• Aucun résultat trouvé

Brèves communications. Une condition d'optimalité en programmation en nombres entiers

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Brèves communications. Une condition d'optimalité en programmation en nombres entiers"

Copied!
7
0
0

Texte intégral

(1)

R EVUE FRANÇAISE D ’ INFORMATIQUE ET DE RECHERCHE OPÉRATIONNELLE . S ÉRIE ROUGE

M ONIQUE G UIGNARD

Brèves communications. Une condition d’optimalité en programmation en nombres entiers

Revue française d’informatique et de recherche opérationnelle. Sé- rie rouge, tome 5, noR2 (1971), p. 108-113

<http://www.numdam.org/item?id=M2AN_1971__5_2_108_0>

© AFCET, 1971, tous droits réservés.

L’accès aux archives de la revue « Revue française d’informatique et de recherche opérationnelle. Série rouge » implique l’accord avec les condi- tions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute uti- lisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit conte- nir la présente mention de copyright.

Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques

(2)

(5e année, R-2, 1971, p. 108-113)

UNE CONDITION D'OPTIMALITE

EN PROGRAMMATION EN NOMBRES ENTIERS

par Monique GUIGNARDO)

Résumé. — On démontre une condition nécessaire d'optimaîîté pour un problème de maximisation en variables entières d'une fonction convexe sur un domaine non linéaire. On trouvait déjà cette condition dans [1] pour le cas linéaire et dans [2] pour le cas non linéaire, mais une hypothèse de régularité du cône linéarisant les contraintes à Voptimum avait été faite. Cette hypothèse n'est pas nécessaire.

Je tiens à remercier M. Huard qui m*a suggéré Vidée de cette démonstration.

Définitions et notations

Si C est un convexe de Rn, et si 9 : C —> R, 9 est quasi-convexe sur C si { x € C : cp(x) < X } est convexe, VX € R.

Si C C Rn, Co(C) désignera l'enveloppe convexe de C.

Q désigne l'ensemble des rationnels et M\ est l'élément (i,j) de la matrice M,

Théorème 1

Soit C un convexe de Rn, KC Rn,<p : Rn -> R une fonction quasi- convexe sur C.

Si x e C H K maximise 9 sur C H K, alors x maximise 9 sur Co(C H K).

Soit P = Co(C O K). V x ç P ,

— ou x € C H K et <p(x) ^ ç(3c).

— ou x $ C fl K et d'après le théorème de Carathéodory ((4), p. 4-2) 3 aOs..., an , af € (0, 1) , Saf = 1

(1) Maître-Assistante, Laboratoire de Calcul, CUSLA, M3, Lille.

(3)

PROGRAMMATION EN NOMBRES ENTIERS 109

Supposons que cp(;c) > cp(3c).

<p étant quasi-convexe sur C,

Xi) < M a x

et il existerait au moins un point de C fl Z, à savoir xp tel que

<?(xj) > ?

ce qui est impossible.

II faut donc que

<?(x) Théorème 2

Soit un cône F défini comme { x ç. Rn : Bx < b } , avec rang (5) = r.

Soit x un point tel que Bx = b. Alors

— si r = n, ou F = {3c }

ou F est l'enveloppe convexe de ses génératrices extrêmes.

— si r < n, F = To + A

où A = { x € R" : Bx =b} est une variété linéaire de dimension n — r,

et où r0 = { x e JR" H A* : Bx ^ 0 } est un cône de dimension r, si A* est un sous-espace vectoriel supplémentaire delà variété linéaire A.

Fo dans Rr est un cône polyédrique régulier, égal à l'enveloppe convexe de ses génératrices extrêmes.

r — n Le cône polyédrique T a un sommet x ((3), p. 388), il est saillant ((4), p. 12-4), alors

— ou il ne contient pas de génératrice : F = { x } ,

— ou il contient au moins une génératrice et il est l'enveloppe convexe de ses génératrices extrêmes ((4), p. 12-15) qui sont des facettes d'ordre 1 ((3), p. 388).

r < n F n'a pas de sommet.

A = { x € Rn : Bx = b } est une variété linéaire de dimension n — r.

Soit A* un sous-espace vectoriel supplémentaire.

Rn = A © A* où ® représente la somme directe dans Rn, donc V x e Rn, 3 y € A, 3 z € A*3 x = y + z.

Si x € F : Bx < b, y € A : Bx = b,

(4)

Soit r0 = { z € A* : Bz ^ 0 }. To est un cône de dimension égale à r, (dim (A*) = r, rang (B) = r), c'est donc un cône régulier qui dans Rr est l'enveloppe convexe de ses génératrices extrêmes.

Théorème 3

Si F est un cône polyédrique d'équation Bx < b, où

alors, si x e Zn tel que Bx = A,

r = co(r n z

n

)

1 : r = n

ou F = { x } si x vérifie i?x — &, et T = Co(T HZ "),

ou r = Co(G) où G est l'ensemble des génératrices extrêmes Gt de T. Une génératrice extrême est une facette d'ordre 1, i.e. vérifie un système d'équations du type

B = Aj, où rang (2?j) = n — L

Ce système d'équations admet une infinité de solutions entières de la forme x = x + ocy, a € Z,

où x est une solution entière particulière, par exemple x, et oh y, à composantes entières, vérifie Bxy = 0 (cf. résolution d'un système linéaire en entiers).

Donc VG, génératrice extrême, Gt D Zn = { x € 1?" : x = x + aj, oc € JV } et G,- = ^ ( G j fi Z") == { x C i?n : x = x + ^ ,

G

c co(Y n z") c r

Î

r - ca(r n z

n

)

r = co(G) 2 : r < n

r = r

0

+

A

où To = { x € iT : x € A*? Bx ^ 0 } , et A - { x € i?rt : Bx = 6 }

1. rang (£) = r < n => V x € A fl Zn, x = x + Vt91 € Z\

où x est une solution entière particulière, par exemple x, et où F, matrice («, « — r), est à coefficients entiers, de rang n — r, et vérifie BV = 0,

i.e.

V x € A, x = x + F*, r € Rn,

(5)

PROGRAMMATION EN NOMBRES ENTIERS

puisque F € Ker (B) et rang (V) + dim (B) = n9 et V x € A, x € Co(A H Z").

Donc

111

A = Co(A fi Z")

2. Pour prouver que To est l'enveloppe convexe de ses points entiers, il suffit de montrer que l'on peut se ramener au théorème 3.L Or

T0 = {xeRn :xeA*,Bx^ 0 } .

A* étant un sous-espace vectoriel de dimension r, il existe une application linéaire F : Rn - • Rn~r telle que

A* = { x € Rn : Fx = 0 } , et rang (F) =n — r.

Alors, si on pose A = B F

— F

on peut définir Fo comme

{ x e Rn : Ax < 0 } .

Pour que Ton se trouve dans un cas d'application de la première partie, il suffit que

1. rang 04) = «, 2. A{zQ9ViJ9

il existe en effet x = 0 vérifiant Ax = 0.

Soit I un ensemble d'indices tel que

(^) r.

Pw'yFp ayant été déterminés, p = 0,..., « — 1, on peut déterminer tel que

1. 'Bj-Fp+X = O , V y € / , et ^ . Fp + 1 = 0 , i = l,...,p.

Dans ces conditions,

r

0

= n

(6)

3. r = A + r

0

= co(A n z

n

) + co(r

0

n z

n

)

= co(& n z

n

+ r

0

n z

n

) c co(r n z

n

) c r

car . Co(A) + Co(B) = Co(,4 + 5) ((4), p. 4-8) et - F est convexe, donc Co{Y n i ) c r}

donc

r - co(T n zn) Théorème 4

Soient cp : Rn -+ R, a : Rn -> Rm, x e Zn tel que a(x) < 0.

On suppose a et 9 différentiables en 5c, et [Va(5c)}j € g , V£, V;.

Soient ,4 = { x : a(x) < 0 } et T(x) = { JC € 7?" : V <z(x) • (JC — 3c)< 0 }.

Si 9 est quasi-convexe sur T(x) et si T(x) C A, alors

f a(x) ^ 0 1 |

r

V 9(3c) = u • V

Soit P = C<?(r(5c) H Zn).

Alors

1. JC maximise 9 sur A _ . __

1 • x maximise 9

H Z " ) x maximise 9 1 [ => sur T(3c) H Z "

J (théorème 1) J

xeT(x)CZA J (théorème 1) ' S U r

2.

3c € Zn vérifie V a(5c) • (3c — 5) = 0 } =• T(x) = P.

(théorème 3).

3. I . 1

\ => x maximise 9 sur T(3c).

2. J

4. Les conditions de Kuhn et Tucker sur T(x) s'écrivent 3 u > 0 : V <p(3c) = M V Ö(3C).

REMARQUE

Si a est pseudo-concave et différentiable en 5c, l'hypothèse : T(x) C A est vérifiée, car

Va(5c>(;c — 3c)c) < 0 => a(x) — a(x) < 0 )

a(3c) < 0 J 0.

Revue Française d'Informatique et de Recherche opérationnelle

(7)

PROGRAMMATION EN NOMBRES ENTIERS 113

EXEMPLE

T(x) = {X:—3X1+X2^—4,X2

Donc u ^ 0 : V <p(3c) = w • V a(x).

-[ o-î]

Figure 1

REFERENCES

[1] J. FREHEL, Une méthode de trocature pour la programmation en nombres entiers, Étude n° FF2-0072-0, février 1969.

[2] M. GUIGNARD, Contraintes additionnelles en variables bivalentes, Publications du Laboratoire de Calcul de la Faculté des Sciences de Lille, rapport n° 20, mars 1970.

[3] M. SIMMONARD, Programmation linéaire, Dunod, 1962.

[4] G. COQUET, Ensembles convexes de R\ Publications du Laboratoire de Calcul de la Faculté des Sciences de Lille, rapport n° 12, juin 1968.

Références

Documents relatifs

Programmation en nombres entiers = Programmation linéaire avec certaines variables contraintes à prendre des valeurs entières.. Programmation non linéaire en nombres entiers =

En la réintroduisant nous tomberons sur un problème du même type que (1.5.1) mais dans un groupe (entiers modulo D) d'ordre

[1] FIOROT (J. Ch.) et GONDRAN (M.), « Résolution d'un système linéaire en nombres entiers », Bulletin des Études et Recherches de l'E.D. E.), On the relation between integer and

 Complète comme dans l’exemple...  Complète comme

En complétant l'étude théorique de l'efficacité de la méthode, telle qu'elle est faite dans l'article cité, nous avons montré qu'un tel blocage n'est qu'apparent, car il

On cherche la meilleure solution réalisable obtenue par la méthode de sectorisation hiérarchique (cf. Vo-Khac [8]); on retient la dernière arête utilisée dans cette solution ainsi

Dans la première partie de cet exposé nous présenterons une approche nouvelle pour résoudre ce problème et nous montrerons que la solution opti- male peut être obtenue après

Ajout de coupes permet d’améliorer LB en chaque nœud Si on augmente LB on élague plus l’arbre de recherche. En pratique, on met un nombre limité de coupes en chaque nœud