• Aucun résultat trouvé

Recalage d’images non rigide

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Recalage d’images non rigide"

Copied!
3
0
0

Texte intégral

(1)

Recalage d’images non rigide

Guillaume Charpiat

1 Introduction

On dipose de deux images,AetB, que l’on voudrait recaler, c’est-`a-dire d´eformer de fa¸con `a ce qu’elles se superposent convenablement. Pour cela, on cherche la d´eformation h qui, appliqu´ee `a l’image A, la fait ressembler `aB.

2 Mod´ elisation

Les images sont des fonctions de R2 dans R, ou, plus exactement, si l’on se res- treint `a un domaine rectangulaire Ω du plan, des fonctions de Ω dans R.

Nous imposerons (choix arbitraire) que lors du recalage, le bord de l’image reste fixe. Appliquer une d´eformation h `a une image A signifie consid´erer l’image com- pos´eeA◦h; une d´eformation h est donc une fonction de Ω dans Ω, valant l’identit´e sur le bord de l’image ∂Ω.

Que signifie, pour deux images (recal´ees) donn´eesBetC, qu’elles se ressemblent ? On peut choisir de d´efinir un crit`ere de similarit´e S(B, C) entre ces images, par exemple

S(B, C) =kB−Ck2L2(Ω,R) = Z

(B(−→x)−C(−→x))2d−→x

qui sera d’autant plus faible que les intensit´es pixel par pixel des deux images seront proches.

Quel type de d´eformation s’autorise-t-on ? On souhaiterait obtenir une d´eformation assez lisse, la plus r´eguli`ere et la plus faible possible. On peut d´efinir un crit`ere de r´egularit´e pour une d´eformation h :

R(h) =kh−Idk2H1(Ω,R2) = Z

kh(−→x)− −→xk22 + kDh(−→x)−Id2×2k22 d−→x o`u Id est la fonction identit´e de Ω, qui `a −→x associe −→x, ce qui correspond `a le d´eformation la plus «faible » possible ; et o`u Id2×2 est la matrice identit´e 2×2.

Ainsi, on cherche la fonctionhqui minimise le crit`ereE(A, B, h) = S(A◦h, B) + R(h).

1

(2)

Question 1 : Relire attentativement l’expression du crit`ere E afin de saisir le sens physique de chacune de ses composantes (kA◦h−BkL2(Ω,R),kh−IdkL2(Ω,R2) etkD(h−Id)kL2(Ω,M2,2)).

Question 2 : Consid´erons une petite d´eformation infinit´esimaleδh. Expliciter la partie lin´eaire enδhde R(h+δh)− R(h).

Question 3 : De mˆeme, expliciter la partie lin´eaire enδhdeS(A◦(h+δh), B)− S(A◦h, B).

Question 4 : On d´efinit le gradient d’une fonctionnelle suffisamment r´eguli`ere F(h) comme ´etant le champ∇F, de Ω dansR2, satisfaisant, pour toute d´eformation infinit´esimaleδh,h∇F |δhiL2(Ω,R2)=F(h+δh)−F(h)+o(δh). Calculer les gradients des fonctionnelles S(A◦h, B) et R(h).

Question 5 : En fait, on ajoute des poids (r´eels positifs fixes) devant chacun des trois termes composant le crit`ere `a minimiser, afin de pouvoir modifier l’importance relative de chacun de ces termes. Montrer que minimiser ce nouveau crit`ere par rapport `ah revient `a suivre l’´evolution d´ecrite par l’EDP :

th=α(Id−h) + β ∆h + (B−A◦h) ( (∇A)◦h) o`u α etβ sont deux constantes r´eelles.

3 Discr´ etisation et impl´ ementation

Question 6 : Discr´etiser l’EDP selon le sch´ema explicite. Pour le calcul deA◦h, on interpoleraA entre les quatre pixels les plus proches deh(−→x) (h(−→x) n’´etant pas un couple d’entiers mais de r´eels), le poids d’un plus proche pixel ´etant inversement proportionnel `a sa distance `ah(−→x). De mˆeme, pour le gradient deA◦h, on pond`erera de mani`ere analogue les gradients de A calcul´es en les plus proches pixels deh(−→x).

Question 7 : Etudier la stabilit´´ e L2 de la partie du sch´ema explicite relative `a la composante de r´egulatisation ∂th =α (Id−h) + β ∆h par analyse de Fourier bidimensionnelle. On pourra ´etudier l’´evolution de u = h−Id plutˆot que celle de h elle-mˆeme. En particulier, donner la condition de stabilit´e. En d´eduire les plages raisonnables des valeurs deα,β et dt, si l’on choisit dx=dy= 1.

Question 8 : Impl´ementer l’EDP de recalage avec un pas fixe (c’est-`a-dire qu’on divise la partie droite de l’EDP par sa norme L sur l’image, afin qu’`a chaque pas de temps, la norme de la vitesse du point de h qui bouge le plus vale exactement le pas en question). Choisir un pas inf´erieur au pixel. Ne pas oublier de fixer h = Id sur le bord de l’image.

Question 9 : Tester l’algorithme sur un couple de petites images artificielles et lisses, par exemple donn´ees par les fonctions −→x ∈ [0,20] ×[0,20] −→ G(−→x −

2

(3)

(12,10), 5) et G(−→x −(9,10),5), o`uG(−→x − −→a , σ) est la gaussienne de centre−→a et d’´ecart-type σ. Regarder l’influence des param`etres α etβ.

Question 10 (facultative) : Tester l’algorithme sur de vraies images. Consta- ter des probl`emes dˆus aux minima locaux. R´eessayer avec les mˆemes images, mais pr´ealablement liss´ees par des filtres gaussiens de largeurs diverses.

3

Références

Documents relatifs

Cet article propose l’utilisation des segments sous forme d’intersections entre les plans principaux, pour un recalage rigide des nuages de points mobiles avec d’autres

Il me semble dans tous les cas que la mise à disposition d'une plateforme de prêt de livres électroniques s'inscrit très bien dans une bibliothèque de lecture publique dont

Pour savoir si le triangle ABC est rectangle, nous allons utiliser la réciproque de la propriété de Pythagore. Le triangle ABC n'est

‫رقابة سابقة قبمية‪ :‬كتمارس قبؿ أف يدخؿ القانكف حيز النفاذ‪ ،‬ىذا النكع مف الرقابة يتفادل كؿ ال‬ ‫ضماف قضائي‪ .4‬كالنص الذم يقر المجمس الدستكرم

Ce problème apparaît naturellement dans de nombreux domaines scientiques (imagerie médicale, recalage de données mesurées en géologie, etc.) où l'on a aaire à plusieurs mesures

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

Dans ce travail, on propose une approche de recalage "contour" qui consiste à optimiser les paramètres de la transformation assurant un nombre de points communs maximal

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des