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N

OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

O SSIAN B ONNET

Note sur l’article précédent

Nouvelles annales de mathématiques 2e série, tome 4 (1865), p. 267-271

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1865_2_4__267_1>

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(2)

NOTE SUR L'ARTICLE PRÉCÉDENT,

PAR M. OSSIAN BONNET.

Extrait d'une Lettre adressée au Rédacteur.

Je vous adresse un résumé du travail que j'ai présenté à la Société Philomathique,le 21 novembre i863 (*). Vous y verrez une solution complète du problème de la détermi- nation du rayon de courbure d'une courbe quelconque tracée sur une surface en un point pour lequel leplanoscu- lateur est tangent à la surface. Le théorème élégant démon- tré, dans la Note précédente, par M. Beltrami est un cas très-particulier du résultat général que j'avais obtenu.

Soit une courbe £1 tracée sur une surface à courbures opposées S, et qui a au point M, pour plan osculateur, le plau tangent a la surface S. Appelons p le rayon de cour- bure et c le rayon de torsion de la courbe îî au point M;

désignons par p0 le rayon de courbure au point M de la ligne asymptotique tangente en ce point à la courbe fl5

par R et Rj les rayons de courbure principaux de la sur- face, on aura

- " L)

\_t p/

(0 s/ - RR,

(*) Le samedi précédent, M. de la Gournerie avait indiqué une pro- priété qui, sans conduire d'une manière explicite au rayon de courbure de la courbe à nœuds provenant de l'intersecüon d'une surface à cour- bures opposées par son plan tangent, permet cependant d'obtenir simple- ment ce rayon de courbure dans quelques cas particuliers. M. de la Gour- nerie a depuis publié cette propriété avec une application au tore dans In troisième Partie de son Cours de Géométrie descriptive.

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ou

Quand la courbe Î2 est plane, on a c =• oo et la formule devient

c'est le théorème démontré par M. Beltrami.

La formule (i) ramène la détermination du rayon de courbure d'une courbe tracée sur une surface en un point pour lequel le plan osculateur est tangent à la sur- face, à celle du rayon de courbure d'une ligne asymplo- tique. Voici la valeur que j'avais obtenue pour ce der- nier rayon de courbure

r" ( R - R . )

R et Rt représentent toujours les rayons de courbure principaux de la surface, les dérivées sont relatives à des déplacements effectués sur les sections principales; enfin, le double signe provient de ce que, en chaque point d'une surface, il passe deux lignes asymptotiques.

L'équation (2) conduit sur-le-champ à quelques con- séquences importantes.

Supposons que S soit une surface du second degré : les lignes asymptotiques seront des droites, donc les deux valeurs de — seront nulles, et l'on aura

Ainsi, dans une surface du second degré, tout le long d'une même ligne de courbure, le rayon de courbure

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principal correspondant varie proportionnellement .au cube de l'autre rayon de courbure principal. Récipro- quement, quand dans une surface, tout le long des diffé- rentes lignes de courbure, le rayon de courbure prin- cipal correspondant varie proportionnellement au cube de l'autre rayon de courbure principal, on a, en tous les points,

R R3 / V - R

dsx ds '

les deux valeurs de — sont nulles, donc les lignes asymp- totiques sont des droites, et la surface est nécessairement du second degré.

J'ai démontré directement, dans le XXXIIe Cahier du Journal de VÉcole Polytechnique, que lorsqu'on consi- dère trois séries de surfaces orthogonales et isothermes sur une même surface et sur une même ligne de courbure, le rayon de courbure principal correspondant varie pro- portionnellement au cube de l'autre rayon de courbure principal; donc une surface ne peut faire partie d'un système triplement isotherme et orthogonal sans être une surface du second degré. De là on conclut très-aisément le théorème de M. Lamé, d'après lequel le seul système de surfaces triplement isotherme et orthogonal est celui que forment les surfaces du second degré homo focales.

On sait que ce théorème remarquable n'avait pu jusqu'ici être établi que par des considérations très-com-

pliquées.

M. Beltrami, dans la Note intéressante qu'il vous a en- voyée, démontre encore un théorème assez curieux sur le rayon de courbure de la section faite dans une sur- face développable par son plan tangent. Je connais ce

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théorème depuis bien longtemps; je ne l'ai pas non plus publié, mais je l'ai énoncé à différentes personnes : à M. Mannheim, à M. de la Gournerie, etc. Voici par quelles considérations je l'avais obtenu : soit une courbe gauche et sa projection sur son plan oscillateur en M. On

sait que ces deux courbes auront non-seulement la même tangente MT, mais encore la même courbure au point M.

Prenons sur la courbe un point iVlj infiniment voisin de M, et sur la projection le point correspondant m^

menons les tangentes en ces points, lesquelles se coupe- ront en un point pt de la courbe considérée. La distance M^i, du point Mt au plan osculateur en M est du troi- sième ordre en fonction de MMj = s, on peut donc la représenter par ras3, m étant une constante, et alors l'angle Mfxmt est égal à 3ms2. Cela étant,

1 1 „,

car mtT est la moitié de Mn^ ou de s \ par conséquent

Abaissons maintenant \m en m^p, toutes les deux per- pendiculaires sur MT : nous trouverons aisément

1 1 1 1 2

De là on conclut d'abord que uir est un infiniment petit d'ordre supérieur à MÎT, et par conséquent que MT est la

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( 27I ) *

tangente en M à la courbe lieu des points jx; puis on a

lin 3 mxp

ce qui prouve que le rayon de courbure en M de Ja courbe lieu des points [i est les ^ du rayon de courbute de la courbe lieu des points mx ou de la courbe proposée.

c. Q. F. D.

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