Première activité sciences sociales 4e année : la question de recherche et les hypothèses de travail.
Rappel théorique
Exercices : Détermine et justifie si ces questions sont de bonnes questions de recherche Lorsque la question de recherche n’est pas bonne, expliquez de manière précise les raisons pour lesquelles la question n’est pas bonne (exemple : s’il y a un stéréotype dans la question, identifiez clairement le stéréotype).
Lorsque la question est bonne, reformulez avec vos mots les objectifs de la question posée par le chercheur.
1. Dans quelle mesure l’augmentation des pertes d’emplois dans le secteur de la construction explique-t-elle le maintien de grands projets de travaux publics destinés non seulement à soutenir ce secteur mais aussi à
diminuer les risques de conflits sociaux que cette situation porte en elle ?
2. La manière dont la fiscalité est organisée dans notre pays est-elle socialement juste ?
3. Les patrons exploitent-ils les travailleurs ?
4. Quels changements affecteront l’organisation de l’enseignement d’ici une vingtaine d’années ?
5. Les jeunes sont-ils plus fortement touchés par le chômage que les adultes ?
6. La lutte étudiante en France n’est-elle qu’une agitation où se manifeste la crise de l’université ou porte-t-elle en elle un mouvement social capable de lutter contre une domination sociale ?
Poser des hypothèses de travail
Une hypothèse de travail est donc une proposition pour expliquer la problématique étudiée.
Elle suppose que vous développiez donc un raisonnement logique et cohérent que vous allez par la suite vérifier.
Exercice : poser des hypothèses de travail
1. Lis l’extrait de texte. A quelle question de recherche ce te texte répond-il ? Une fois que tu as formulé la question, formule deux hypothèses de travail.
Le prêtre, le professeur, le père de famille, le représentant de l'Etat, mais aussi le dirigeant syndical ou politique et les membres des couches sociales privilégiées disposaient, jusque dans les années 60, d'un pouvoir légitime, d'une autorité liée à leur statut ou à leur fonction.
En une trentaine d'années, ces figures de l'autorité ont perdu une bonne part de leurs capacités à imposer une conduite à leurs subordonnés. Cette transformation est liée à un bouleversement sans précédent de la société : augmentation du niveau de scolarisation, activité professionnelle des femmes, accroissement de la consommation, transformation des emplois et des formes d'organisations, etc. Cette mutation de la société s'est accompagnée d'une révolution des moeurs que l'on peut caractériser, selon Yannick Lemel et Olivier Galland, par deux mots : « permissivité et individualisme ». De nombreux tabous sexuels ont disparu, les rapports hommes/ femmes se sont modifiés, on a enregistré la fin du très vieux ressentiment de classe, etc. La transformation de la société et des moeurs s'est accompagnée d'une forte contestation, dont mai 1968 est l'emblème, qui ne s'effectuait plus directement contre l'Etat ou le régime politique, mais plutôt contre l'ensemble des normes sociales et des institutions. Ce sont précisément cette contestation et ces mutations qui ont entraîné le déclin de l'autorité. (Sciences humaines)
- Question de recherche :
- Hypothèses de travail :
2. Lis l’extrait de texte. A partir e la thématique proposée dans cet extrait de texte, formule une question de recherche et deux hypothèses de travail.
La sociologue Marie Duru-Bellat s’appuie sur des études anglo-saxonnes qui mettent en valeur les effets néfastes de la mixité sur les résultats scolaires des élèves. L’école est, dans la vie des individus, le moment de la différenciation et de la reconnaissance mutuelle des sexes. À l’école mixte, le groupe des filles se structure sous le regard des garçons, et réciproquement. On observe alors que les filles obtiennent de moins bons résultats scolaires dans les matières connotées « masculines ». Le vieux cliché filles littéraires/garçons matheux a la vie dure, y compris chez les enseignants et dans les familles. La « norme de féminité » contraint les filles à renoncer à se battre contre les garçons, à les laisser occuper le devant de la scène, bridant ainsi leurs chances de réussite dans les univers « réservés aux hommes ». Les garçons, quant à eux, ont de faibles résultats dans les disciplines littéraires et artistiques. Dans les milieux populaires, où les
intellectuels sont traités de « femmelettes », beaucoup rejettent purement et simplement l’école pour affirmer leur virilité.
- Question de recherche
- Hypothèses de travail