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Étude spectrométrique de la lumière émise par le plasma anodique pendant l effet d anode dans des mélanges Licl-KCl fondus

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00207362

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Submitted on 1 Jan 1973

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Étude spectrométrique de la lumière émise par le plasma anodique pendant l’effet d’anode dans des

mélanges Licl-KCl fondus

J.-C. Valognes, P. Mergault

To cite this version:

J.-C. Valognes, P. Mergault. Étude spectrométrique de la lumière émise par le plasma anodique

pendant l’effet d’anode dans des mélanges Licl-KCl fondus. Journal de Physique, 1973, 34 (1), pp.99-

106. �10.1051/jphys:0197300340109900�. �jpa-00207362�

(2)

ÉTUDE SPECTROMÉTRIQUE DE LA LUMIÈRE ÉMISE

PAR LE PLA SMA ANODIQUE PENDANT L’EFFET D’ANODE

DANS DES MÉLANGES LiCI-KCl FONDUS

J.-C. VALOGNES et P. MERGAULT Laboratoire de

Physique

des

Liquides Ioniques

Université de Paris

VI,

Tour

15,

1er

étage, 11, quai Saint-Bernard, F, 75,

Paris 5e

(Reçu

le 4 avril

1972,

révisé le 29

juin 1972, 18 septembre 1972)

Résumé. 2014 L’étude du

profil

des raies isolées de Li et de K permet de déterminer les caractères fondamentaux du

plasma anodique.

Nous montrons que, pour une tension d’alimentation de 80 V de la cellule

d’électrolyse,

il

règne

dans ce

plasma

un

champ électrique

constant de l’ordre de 130

kV/cm.

Les

températures s’y répartissent

de 4 600 à 5 600 °K dans la direction du

champ.

Les densités

électronique, ionique, atomique

sont telles

qu’en chaque point

du

plasma,

la

triple

condition « Pression

atmosphérique -

Loi de Saha - Neutralité

globale »

soit vérifiée.

Abstract. 2014 One can determine fundamental

properties

of anodic

plasma by studiing

Li and K

isolated lines. For a

voltage

of 80 V between

electrodes,

this

plasma

is

perturbed by

a uniform

electric field of about 130

kV/cm.

Moreover, it is necessary to consider a temperature variation from 4 600 to 5 600 °K in the field direction.

Electronic,

ionic and atomic densities are such as

the

triple

condition «

atmospheric

pressure - Saha’s

equation -

total

neutrality »

is verified at every

point

in the

plasma.

Classification Physics abstracts :

14.20

1. Introduction. - De nombreux travaux ont eu pour

objet

l’étude

électrochimique

de l’effet d’anode

(voir,

par

exemple [1] ]

et

[2]). Quant

à nous, nous

avons

entrepris

l’étude

spectroscopique

de la lumière

émise à

l’anode ;

cette méthode a

l’avantage

de fournir

des informations sans modifier le

phénomène, pendant

son déroulement.

Une étude avait

déjà

montré que la lumière émise à l’anode

pendant

l’effet d’anode dans

l’eutectique KCI-MnCI2

fondu est constituée des

spectres perturbés

des atomes neutres de

manganèse

et de

potassium [3].

Afin d’obtenir des

spectres

à la fois

plus perturbés

et

plus simples

à étudier que celui du

manganèse,

nous

avons effectué notre étude en utilisant des

mélanges

de chlorure de lithium et de chlorure de

potassium fondus,

à diverses concentrations

(*).

2.

Dispositif

et résultats

expérimentaux.

- 2.1

MONTAGE EXPÉRIMENTAL. - Nous avons

adapté

la

cellule

d’électrolyse

de manière à

permettre

notre étude

spectrométrique.

D’une

part,

nous avons

augmenté

la densité

anodique

de courant pour que la luminance soit

suffisante,

en réduisant le diamètre de l’anode

(tige cylindrique

de

graphite

de 2 mm de

diamètre)

et en

imposant

entre

électrodes

(dont

les axes sont distants de 2

cm)

des

tensions relativement élevées

l’aide d’une alimenta- tion stabilisée en tension 150 V-10 A des établissements

Fontaine).

D’autre

part,

le sel fondu est contenu dans un bécher

en

quartz transparent, qui présente

le double avan-

tage,

aux

températures atteintes,

de ne pas absorber les radiations que nous voulons étudier et de ne pas fondre. Une « fenêtre »

pratiquée

dans la

paroi

du four

permet

l’observation directe de l’émission lumineuse

anodique

à travers la

paroi

du bécher

(l’anode

est

placée

le

plus près possible

de cette

dernière,

de manière

à

éviter,

dans la direction

d’observation, l’absorption

éventuelle de la lumière par le

bain).

Le

plasma anodique

transmettant de la chaleur au

bain,

nous coupons le courant du circuit de

chauffage

dès que l’effet est

commencé,

de manière à ce que le sel et le bécher

qui

le contient soient

toujours

à la

tempé-

rature minimale

correspondant

aux conditions d’effet,

imposées.

Pour

l’enregistrement

des

profils

de

raies,

nous

utilisons un

spectromètre

à réseau HRS II Jobin et (*) Cet article reprend en partie les résultats figurant dans

la thèse d’état de M. Jean-Claude Valognes, soutenue à Paris le

11 octobre 1971 (No d’enregistrement au CNRS : AO 6174).

D’autres résultats ont déjà été publiés [4].

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0197300340109900

(3)

100

Yvon. Le

réseau,

de 1 220 traits par mm et 49

cm2

de

surface,

est blazé à 5 000

Á

dans le

premier

ordre.

Le

photomultiplicateur

RCA de

type

P 28 est alimenté

sous 1 000 V. Les

spectres

sont

enregistrés

sur

papier

par l’intermédiaire d’un

galvanomètre

à suiveur de

spot (Graphispot

des établissements

Sefram).

L’étendue du faisceau issu de la source est

adaptée

à celle

acceptable

par le

spectromètre (la

source est une

image

secondaire

obtenue à l’aide de deux lentilles

convergentes,

du

plasma anodique,

de

façon

à

pallier

ses instabilités

aléatoires).

Cette méthode

d’enregistrement spectrométrique

n’est

adaptée

à l’étude du

phénomène

que pour des tensions d’alimentation

comprises

entre 75 et 100 V.

Au-dessous de 75

V,

la source est

trop

peu lumineuse et certaines raies

n’apparaissent

pas ; au-dessus de 100

V,

l’émission devient

plus

instable et les

profils

évoluent avec le

temps,

deux raisons

qui

nécessitent chacune un

enregistrement

très

rapide.

Nous nous

bornons donc à étudier les

profils

obtenus pour une tension d’alimentation de 80 V. Pour ce

régime,

les

profils

moyens de raies observés n’évoluent pas dans le

temps

nécessaire pour faire les

enregistrements.

2.2 RÉSULTATS EXPÉRIMENTAUX. - Une étude

pré-

liminaire

[5]

avait

déjà

montré que l’on obtient les

spectres perturbés (raies

«

permises » déplacées, élargies ; apparition

de « raies interdites », elles-mêmes

élargies)

des atomes neutres Li 1 et K I. Nous consta- tons de

plus

que les

profils

obtenus pour des mêmes raies sont différents pour des concentrations en KCI du bain

d’électrolyse

différentes.

3. Etude des

profils.

- 3 .1 HYPOTHÈSES DE BASE ET FONDEMENTS DES CALCULS EFFECTUÉS. Nous faisons les

hypothèses

que le

plasma anodique

est

globalement

neutre,

qu’il

est à la

pression atmosphérique (hypo-

thèse

compatible

avec le sens de la courbure du bain

au contact avec

l’anode)

et que la loi de Saha est valable dans ce

plasma.

Ces

hypothèses impliquent (compte

tenu du fait

que le

champ magnétique

est

négligeable

et de l’inexis- tence dans la

décharge

d’autres atomes et ions que ceux de Li et de

K)

pour toute concentration

possible

en

KCI du bain

d’électrolyse,

pour toute

température T,

une valeur de la densité

électronique Ne

telle que, pour tous les niveaux

d’énergie

de Li et de

K,

les critères de validité de

l’équilibre thermodynamique

local

(ETL)

en l’absence de

champ électrique

notable

soient vérifiés

[6]

et telle que la distance moyenne entre ions pm soit inférieure au rayon de

Debye

pD.

Ces deux faits nous

placent

dans les conditions

d’appli-

cation de la théorie de Griem en

spectroscopie

des

plasmas [6], [7], [8] ;

il faut toutefois remarquer que

nous nous trouvons

pratiquement

à la limite de validité de cette

théorie,

et en

particulier

de validité de la

fonction de distribution

statistique Wr(F)

du

champ ionique

F

(rapport r

=

pmI PD

de l’ordre de

0,8

ou

0,9

suivant les

cas).

Ce dernier

point

constitue un pro- blème que nous sommes actuellement en train d’étu- dier. Dans le travail

préliminaire exposé ici,

les valeurs

de r n’étant pas

trop éloignées

de la valeur maximale considérée par Griem

(0,8),

nous admettons que l’ex-

trapolation

des valeurs de

j(x) (voir

formule

(5)

ci-

dessous)

est

possible.

Cette théorie

permet

le calcul des

profils

de raies.

Basée sur trois

approximations

fondamentales :

- l’«

approximation

du chemin

classique »

pour

les

trajectoires électroniques,

les considérant comme

celles de

particules classiques,

- l’«

approximation d’impact »

pour les chocs

électrons-atomes,

considérés d’autre

part

comme

binaires,

- l’«

approximation quasi statique »

pour la

perturbation ionique,

elle aboutit à la formule :

formule

supposant qu’il

n’existe en l’absence de

perturbation qu’une

transition

permise 1 a" > ---> B

>

et que les fonctions

propres B

> ne sont pas

pertur-

bées. Dans cette formule :

qJ a est

l’opérateur

de

perturbation électronique ; daB = a 1 d B

> est l’élément matriciel de

l’opé-

rateur moment

dipolaire pris

entre les niveaux a

du terme a d’émission

et fl

du

terme b ;

M est la

fréquence angulaire

et

Ha(o)

l’hamiltonien caractérisant l’atome non

perturbé

dans l’état a.

Pour le domaine de

températures

que nous avons été amenés à considérer au cours de notre

étude,

les

profils

des raies étudiées ne sont pas assez

larges

pour que nous soyons

obligés

de pousser les calculs à

plus

de 6

Á

de

part

et d’autre du sommet de ces

profils ;

dans ces

conditions,

et la

fréquence

du

plasma

étant

d’autre

part

de l’ordre de 2 x

1013 S-1@

le processus

d’élargissement électronique

est markovien et la

formule

(2.17)

de la référence

[8]

est valable

[10].

Les éléments matriciels

diagonaux

de la moyenne

angulaire figurant

dans

l’expression

à

intégrer, d’après

la formule

(9)

de la référence

[9] (formule

établie avec

(4)

l’hypothèse

d’une

répartition isotrope

des électrons

autour de

chaque

atome

perturbé

et

négligeant

le rôle

des chocs

forts,

ce

qui

est en accord avec

l’approxima-

tion du chemin

classique),

se réduisent à :

où : x1,2 =

Vt1.2/P (t : temps),

p est le

paramètre d’impact,

v est la vitesse

électronique,

r6 est

l’opérateur

associé au rayon vecteur de

l’électron

optique.

On en

déduit,

en utilisant les nota- tions de

l’éq. (1) (j

nl >

=- a >, nl"

>

== 1 a" >)

et en

posant : Ra

=

r.lao,

ao est le rayon de la

première

orbite de Bohr :

où :

f (v)

est la fonction de distribution des vitesses v, considérée

maxwellienne,

m est la masse

électronique,

avec :

Griem ne considère que le cas où la

perturbation

due

à

F, quel

que soit

F,

est un effet Stark

quadratique (plus particulièrement

valable dans le cas de l’étude des

profils

de raies

isolées).

Dans ces

conditions,

les

fonctions propres des sous-niveaux sont relativement peu

perturbées

par

rapport

à celles des niveaux cor-

respondants

en l’absence de

champ F,

et Griem ’sous-

entend,

dans la

sommation £

de

(2),

une sommation

a"

sur les nombres

quantiques magnétiques m. Après

avoir

posé :

et ne considérant que les Wa’a"

grands

par

rapport

à

ces éléments de

matrice,

il

exprime (1)

sous la forme :

formule

qui

lui

permet

d’étudier le

profil

des raies

isolées.

Nous utilisons la formule

(4)

sous la forme tabulée par Griem

[6] :

où :

(Fo

est la force de

champ

normal

ionique),

pour calculer les

profils

des raies

4 s --> 2 p, 3 d --+ 2 p

de Li et des raies 5 p --> 4 s de

K,

en utilisant les valeurs de

Ne

et T déterminées par nos trois

hypothèses

de base.

Nous constatons

qu’il

n’est pas

possible

de retrouver

par le calcul les

élargissements

et

déplacements

observés

des

profils expérimentaux correspondants

sans admet-

tre une

perturbation supplémentaire

des niveaux

d’énergie

de Li et K.

3.2 AUTRES HYPOTHÈSES. RÉSULTATS.

L’aspect

des

profils expérimentaux

nous amène à identifier cette

perturbation

à celle d’un

champ électrique

cons-

tant E

(perpendiculaire

à l’axe de

l’anode).

Nous faisons

l’hypothèse

que les densités électro-

nique, ionique, atomique

et la

température (vérifiant

nos trois

hypothèses

de

base)

sont telles que,

malgré

la

présence

de

E,

l’ETL reste valable et que la dis- tribution des vitesses

électroniques

reste maxwel-

(5)

102

lienne,

nous réservant de vérifier la

possibilité

de ces

deux

suppositions

en fonction des résultats obtenus.

a)

Détermination des éléments matriciels de p.

Admettant,

sous réserve de

vérification,

les diverses

hypothèses

de

Griem,

nous considérons que la for- mule

(2)

reste valable.

Les fonctions d’ondes

perturbées oc

>

et a’

>

de cette formule

correspondent

donc à un hamiltonien

dépendant

à la fois du

champ ionique

F et du

champ électrique

E

(ce

dernier de sens

donné).

Si l’on associe à

chaque

atome

perturbé

un trièdre

trirectangle

d’axe Oz orienté suivant E et si l’on

repère

dans ce

système

l’électron de valence de l’atome par les coor- données

sphériques r, (J, ({J

et un ion

perturbateur

donné par les coordonnées

R;, Oi, Pi (voir Fig. 1),

on

peut, pour r Ri,

écrire cet hamiltonien sous la forme :

où :

les

opérateurs Cq(k)

et

C-q(k)

étant

proportionnels

aux

opérateurs harmoniques sphériques correspondants :

En

pratique,

les seuls termes

importants

de cet hamil-

tonien sont :

soit

où Fz

et

Fx

sont les

composantes

sur

Oy

et Ox

(voir Fig. 1)

du

champ ionique

total F.

Pour

simplifier

le calcul des fonctions d’ondes

perturbées a

>

et 1 r:t.,’

> intervenant dans la for- mule

(2),

il suffit d’orienter le trièdre

Oxyz

de

façon

que le

champ ionique

F soit contenu dans le

plan YOZ (on

élimine ainsi les éléments de matrice du deuxième terme de

l’opérateur (6), qui

feraient inter-

réagir

les sous-niveaux

couplés

par les

règles

de

sélection :

I1m z =

± 1 dans le schéma sms

lm z,

AM = + 1 dans le schéma

sIJM).

Dans ces condi-

tions,

l’hamiltonien effectif à considérer pour le calcul des fonctions d’ondes

perturbées a

>

et 1 r:t.,’

> à utiliser dans

(2)

est un hamiltonien Stark

classique :

En toute

rigueur,

il faudrait refaire le calcul des élé- ments matriciels de CfJ. Mais nous constatons que, même pour des valeurs élevées de

E,

les fonctions d’ondes des sous-niveaux d’émission des raies isolées considérées restent très

proches

des fonctions propres des niveaux

correspondants

en l’absence de E.

Dans ces

conditions,

pour une raie isolée

donnée,

nous considérons que l’effet du

champ

E se borne

à lever la

dégénérescence

en ml

(pour Li)

ou en M

(pour K)

de ses sous-niveaux d’émission. Il ne reste alors

qu’à

utiliser la formule

(2)

pour

chaque

valeur

possible

du nombre

quantique

ml

(ou M).

En

fait, d’ailleurs,

dans le cas des raies isolées considérées

ici,

les valeurs de wA et

d.

données par Griem

[6]

restent

pratiquement

valables pour chacune de leurs compo- santes et J.

b)

Calcul des

profils L(Â).

Si nous considérons que la fonction de distribution du

champ ionique Wr (F)

n’est

pratiquement

pas

perturbée

par la

présence

de

E,

nous pouvons

donc,

en utilisant les valeurs de W Â, et

d;.

tabulées par Griem pour une raie isolée

donnée,

cal- culer par la formule

(5)

les

profils

des

composants n

et ou de cette

raie,

en

prenant

pour

Â.

la

longueur

d’onde

de la

composante

considérée

perturbée

par E seul

[11 ], [12].

Le

profil global

de la « raie » s’obtient en som-

mant les divers

profils obtenus, compte

tenu de leurs forces

respectives :

Les fonctions

d’ondes 1 rxf >, P

> sont des combi- naisons linéaires de celles des niveaux non

perturbés,

induites par la

perturbation

du

champ

E. Il a été tenu

compte,

dans l’établissement des facteurs

pondérateurs

de la formule

(7),

de l’influence de la forme

cylindrique

(6)

de l’anode et de la direction d’observation

perpendi-

culaire à son axe sur les

importances respectives

dans

les

profils observés,

des

composantes

Stark et a, par les éléments de matrice :

Les

intégrales

radiales

F,,(,’ ?,-,

s’obtiennent

d’après

Bates et

Damgaard [13].

Dans nos conditions

expérimentales,

le calcul

des

profils théoriques

effectué par cette méthode montre que la valeur de E est de l’ordre de 130

kV/cm.

Pour obtenir simultanément pour les raies

indiquées précédemment,

pour

chaque

concentration en KCI du bain

d’électrolyse,

des

profils théoriques proches

des

profils expérimentaux,

il nous a fallu de

plus

admettre

l’existence dans

l’arc, perpendiculairement

à l’anode

(c’est-à-dire longitudinalement),

d’une variation de

température,

de 4 600 à 5 600 OK. Pour que, dans

chaque

cas, le

profil théorique convienne,

il nous a fallu l’obtenir

(considérant

dans un

premier temps

le

plasma, d’épaisseur

maximum

possible

6 u,

optique-

ment

mince)

en

ajoutant

les

profils

obtenus pour onze

températures également espacées

de 4 600 à 5 600 OK

après

avoir

pondéré

chacun d’eux par la densité d’atomes

correspondante (No

pour

Li, Nô

pour

K).

La

figure

2

indique

les distributions de

températures

que,

d’après

la loi de

Boltzmann,

nous avons ainsi

implicitement envisagées.

En

fait,

en raison des

grandes

valeurs de

No

et

Nô,

il a été nécessaire de tenir

compte

de

l’auto-absorption

de la raie 3 d -+ 2 p de

Li ;

le non-

renversement de cette raie

impose,

du côté du bain

d’électrolyse,

la coupure

indiquée

par la

figure

2.

La distribution des

températures

réelle doit être très

proche

de la moyenne de

celles-ci ;

ceci

explique

que le

i

FIG. 2. - Distribution des températures déterminée à partir des profils des transitions : 1, 4 s - 2 p de Li (longueur d’onde non perturbée : 4 972

Á),

2, 3 d -> 2 p de Li (longueur d’onde non

perturbée : 6 103,6

Â),

3, 5 p - 4 s de K (longueurs d’onde non

perturbées : 4 044,1 et 4 047,2

À).

fait de

pondérer

les

profils

obtenus pour

chaque température

par la densité totale

d’atomes

neutres

nous ait

permis

d’obtenir pour toutes les raies consi- dérées des

profils théoriques finals proches

des

profils

expérimentaux.

(7)

104

FIG. 3. - Profils obtenus pour la « raie » 3 d - 2 p de Li, lorsque le bain d’électrolyse est un mélange LiCI-KCI de compo- sition eutectique (le profil théorique est établi en tenant compte de l’auto-absorption pour la distribution des températures

indiquée Fig. 2).

Les valeurs de

Ne

à utiliser pour

chaque tempéra-

ture T de l’arc ont été choisies à

partir

de la constata-

tion que,

compte

tenu des taux d’ionisation de Li et K

correspondants,

si

NeLi

et

NeK

sont

respective-

ment les densités

électroniques correspondant

à des

bains de LiCI et de KCI pur, le

rapport

fournit

pratiquement

la

proportion

de KCI dans le

bain

d’électrolyse (dans l’expression

de la loi de

Saha,

l’abaissement du niveau d’ionisation dû à E a été

négligé).

Les conditions que nous avons ainsi déterminées dans le cas où le bain a la

composition eutectique

ont

déjà

fait

l’objet

d’une communication

[4]. Lorsque

la

proportion

en moles de KCI dans le bain est de 70

%,

les conditions autres

que E régnant

dans l’arc sont :

Les

figures

4 et 5

permettent

la

comparaison

des

profils théoriques

déductibles de ces valeurs aux

profils expérimentaux.

La

figure

6

correspond

au cas

où le bain est du KCI pur fondu.

30 Discussion.

Remarquons

tout d’abord que, dans le cas où le bain est du KCI pur

fondu,

si on

néglige

FIG. 4. - Profils obtenus pour la « raie » 3 d -> 2 p de Li

lorsque le bain d’électrolyse contient 30 % de LiCI et 70 % de KCI.

FIG. 5. - Profils obtenus pour les « raies » 5 p - 4 s de K

lorsque le bain d’électrolyse contient 30 % de LiCI

et

70 %

de KCI.

le rôle des chocs

forts,

on obtient par le calcul des densités de courant

électronique

environ cent fois

plus

fortes que la densité de courant

anodique expérimen-

tale

(105 A/m2).

Ceci prouve que la «

gaine

lumi-

neuse » est en fait un ensemble d’arcs

disjoints

de

durée de vie limitée mais de nombre total

pratique-

ment

constant,

dont la surface totale des

points d’impact

sur l’anode est

approximativement

le cen-

tième de la surface

immergée

de celle-ci

(ce qui explique

l’absence d’échauffement notable du

graphite

et son

usure

progressive).

Dans chacun de ces arcs, la

présence

de E et la

validité de l’ETL

impliquent [14],

si on

néglige

l’effet

des chocs

forts,

des libres parcours moyens électro-

niques

de l’ordre de 1

Á.

Une telle valeur est à la fois

compatible

avec la notion de collisions électrons- atomes binaires et

l’approximation d’impact

pour

ces chocs

(le

nombre d’atomes neutres

étant, partout

(8)

FIG. 6. - Profils obtenus pour les « raies » 5 p - 4 s de K

lorsque le bain d’électrolyse est du KCI pur fondu.

dans

l’arc,

de 4 à 10 fois

plus grand

que celui des

électrons,

le

temps

entre deux collisions

électroniques

sur un même atome

peut

être nettement

plus grand

que celui

séparant

deux collisions successives d’un même

électron,

tout en étant

beaucoup plus

court que le

temps

As servant à la définition de

l’approximation d’impact [4] ;

la même cause fait aussi

qu’en

moyenne,

on

peut

considérer les chocs électrons-atomes comme

binaires).

Les

grandes

valeurs obtenues pour la

fréquence v

des

collisions

électroniques (de

l’ordre de 4 x

1015 s-’

pour un bain de KCI

pur)

nous

permettent

de

justifier numériquement

notre

hypothèse

d’une

répartition

maxwellienne des vitesses

électroniques.

En

effet,

pour un

champ électrique

uniforme

E,

la distribution des vitesses

électroniques

est

[14] :

(--

2

m/M,

M étant la masse d’un

atome).

Pour que cette distribution soit

maxwellienne,

il faut

et il suffit que :

Or,

en

chaque point

de

l’arc,

pour un bain de KCI pur, le terme lié à la

température

est environ 10 fois

plus grand

que celui lié au

champ électrique.

En

fait,

la validité de cette dernière considération diminue

lorsque

la

proportion

de LiCI dans les mélan-

ges LiCI-KCI

augmente,

car la

fréquence v

est

approxi-

mativement

proportionnelle

à la masse des atomes.

Parallèlement,

la

proportion

de chocs électrons- atomes de force intermédiaire doit être de

plus

en

plus grande,

et, pour le calcul des éléments de matrice

(2),

il doit être nécessaire d’utiliser des

paramètres d’impact

de coupure pm;n de

plus

en

plus petits ; l’approximation

du chemin

classique

doit être de moins en moins

valable. En

particulier

avec un bain de LiCI pur,

nous constatons

expérimentalement (pour

la même

tension d’alimentation de 80

V) qu’il

faudra considérer d’autres

hypothèses

que celles utilisées ici.

Cependant, jusqu’à

la

composition eutectique,

vu la

proximité

encore assez bonne des

profils théoriques

et

expéri-

mentaux

[4],

nos

hypothèses

restent

justifiées.

4. Conclusion. - L’étude des

profils

des raies

4 s --> 2 p, 3 d -> 2 p de Li et 5 p --+ 4 s de K obtenues,

pour la même tension d’alimentation de 80

V,

lors

d’effets d’anode réalisés avec des bains constitués de

mélanges

de LiCI et de KCI

fondus,

nous a

permis

de

mettre en évidence les caractères fondamentaux du

plasma anodique.

Pour cette tension

d’alimentation,

il

règne

dans l’arc

un

champ électrique pratiquement

constant d’environ

130

kV/cm. Malgré

la faible

épaisseur

du

plasma (de

l’ordre de 4

u), l’importance

de ce

champ permet,

pour les densités

électronique, ionique

et

atomique constatées,

l’établissement de l’ETL. La

température

varie de 4 600 à 5 600 OK suivant une loi

qu’on peut approximativement

considérer comme la moyenne des courbes de

répartition indiquées

à la

figure 2,

Pour

chaque température,

les densités

électronique, ionique, atomique

sont telles que la

triple

condition « Pression

atmosphérique -

Loi de Saha - Neutralité

globale »

soit

remplie,

et sont par suite fonction de la concentration

en KCI du bain

d’électrolyse.

Ces

conditions,

que nous sommes en train de

pré-

ciser par une étude des

profils

des « raies » 4 d -+ 2 p, 4 f --> 2 p, 4 p --+ 2 p de Li

[15],

sont valables tant que la

proportion

de LiCI dans le bain ne

dépasse

pas

trop

celle

correspondant

à la

composition eutectique.

D’autre

part, lorsqu’on impose

des tensions d’ali- mentation de

plus

en

plus grandes, supérieures

à

100

V,

il semble que le

champ

et la

température

évo-

luent.

Nous avons en fait étudié la

phase

la

plus

stable du

phénomène.

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