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L A L E T T R E H E B D O M A D A I R E

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Academic year: 2022

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L A L E T T R E H E B D O M A D A I R E

ÉCONOMIE & MARCHÉS

É C O N O M I E

C R É D I T M U T U E L A L L I A N C E F É D É R A L E

N / 3 4 6

1

e r

f é v r i e r 2 0 2 1

La situation sanitaire continue de générer des craintes alors que les doutes s’installent sur la vitesse de déploiement des vaccins et que leur efficacité contre les nouveaux variants reste en suspens. En attendant la diffusion des vaccins, les contraintes sanitaires ont été renforcées ou prolongées dans certains pays comme l’Allemagne et le Royaume-Uni. Les publications des PIB du T4-2020 rappellent le coup d’arrêt que provoque la crise sanitaire dans les pays forcés de relever les mesures restrictives. De son côté, l’économie américaine a encore fait preuve d’une plus grande résilience. Au vu de la situation sanitaire mondiale incertaine, les Banques centrales restent prudentes sur les perspectives de court terme. La Fed n’a pas ajusté ses outils lors de sa réunion mais elle constate le développement des risques sanitaires liés aux nouveaux variants. La BCE a de son côté recadré les attentes des investisseurs quant aux options qu’elle considère comme disponibles pour renforcer son soutien si cela devait s’avérer nécessaire.

L A L E T T R E H E B D O M A D A I R E

É C O N O M I E & M A R C H É S

(2)

D E L A S E M A I N E

D E B O N N E S E T D E M A U V A I S E S N O U V E L L E S S A N I T A I R E S

Dans un contexted’accélération du nombre de

cas dans plusieurs pays européens, les mesures de restrictions continuent de connaître des durcissements ou des prolongements en Europe. Ces mesures restent efficaces dans la lutte contre le virus comme en atteste la rechute rapide des nouveaux cas en Allemagne ou au Royaume-Uni, pays où le confinement a été prolongé d’au moins 6 semaines. Aux États-Unis également, les contaminations reculent sensiblement. Sur le front des vaccins, la semaine a également été

riche en informations. Celui de Moderna serait efficace contre les variants britannique et sud- africain, selon une première étude préliminaire réalisée in vitro et publiée le 25 janvier. Le variant brésilien, apparu plus récemment, devrait quant à lui faire l’objet de prochaines études, si bien que le doute persiste quant à l’efficacité complète des vaccins actuellement déployés face aux nouveaux variants, y compris pour ceux utilisant d’autres technologies (comme celui d’AstraZeneca par exemple).

U N E F I N D ’ A N N É E P A S S I F A V O R A B L E P O U R L A C R O I S S A N C E

Liés au développement sanitaire, les chiffres de croissance du T4-2020 illustrent l’impact des restrictions et de l’absence de maîtrise de l’épidémie.

Aux États-Unis, la première estimation du PIB pour le T4-2020 est sortie en ligne avec les attentes à 4 % en rythme séquentiel annualisé (soit - 2,5 % en glissement annuel vs - 2,9 % au T3). Néanmoins, le détail par composante a témoigné d’une consommation en perte de vitesse en fin d’année et partiellement compensée par la très bonne santé de l’industrie et de l’immobilier. Les États-Unis ont néanmoins bien creusé l’écart avec l’Europe.

Sil’Allemagne et l’Espagne ont maintenu un niveau de perte d’activité stable entre le T3- et le T4-2020 par rapport à l’année dernière, le PIB français a connu un recul de - 5 % en rythme annuel contre - 3,9 % au T3-2020. Ce chiffre est un cran moins négatif que prévu, signe que les économies s’adaptent, que le mois de décembre a été porté par les fêtes, ou encore que le commerce extérieur a été soutenu par les importations britanniques élevées en amont du Brexit.

L E S B A N Q U E S C E N T R A L E S J O U E N T L A C A R T E

D E L A P R U D E N C E

Comme attendu, la Fed n’a pas modifié sa

politique monétaire àl’issue de sa réunion le 27 janvier, y compris pour les montants minimums qu’elle s’engage à acheter ces prochains mois. Face au renforcement du risque sanitaire lié aux nouveaux variants et d’un tassement de la reprise économique, Jerome Powell a indiqué que la sortie de crise était encore lointaine. Dans ce contexte, la Fed se montre prudente et a renvoyé à plus tard les discussions autourd’un « tapering » (i.e. réduction du rythme des achats d’actifs)

mais a tout de même indiqué qu’il sera très progressif et que l’institution communiquera bien en avance avant de le démarrer. De son côté, la BCE a renforcé son message de prudence via des membres des pays du nord (Klaas Knot ou encore Olli Ilmari Rehn) rappelant quel’ensemble des outils était sur la table pour la BCE, y compris l’option d’une baisse des taux directeurs. Ceci a contribué, en plus d’une situation sanitaire toujours incertaine en Europe, à alimenter la baisse de l’euro face au dollar.

(3)

M a r c h é s a c t i o n s

L E S M A R C H É S C E T T E S E M A I N E

E U R O P E «

É T A T S - U N I S

«

Janvier. Après avoir bien démarré l’année, les indices des grandes places boursières craquent cette semaine, les investisseurs réalisant qu’entre les effets d’annonces relatifs aux vaccins, les mesures d’accompagnement budgétaire et la réouverture effective de l’économie il faudra du temps. Les impatients ont donc préféré vendre aux premières giboulées plutôt qued’attendre les premières floraisons : après tout, nous sommes encore en hiver… L’indice des bourses mondiales se replie de 3,6 %, les émergents de 4,5 %. Sur le mois, malgré tout, les émergents ressortent en tête (+ 3 %), les styles value et croissance ne se distinguent guère etl’or (- 2,2 % sur la période) ne profite pas de la baisse du dollar.

Semaine de baisse en Europe(- 3,1 %) qui ramène les indices dans le rouge depuis le début d’année, sur fond de campagne de vaccination sur laquelle l’Union européenne est pointée du doigt pour sa prudence et les retards.L’assurance (plus mauvais secteur en janvier, suite aux anticipations de montée des sinistres liés à la Covid),l’énergie, les produits de base, les banques, les transports oul’industrie accusent des corrections au-delà de - 4 %. Le secteur dans le vert, les télécoms (effet des rachats massifs de shorts sur Nokia + 19 % et la bonne publicationd’Ericsson + 9 %), après quelques mois de sous-performance. Les volatilitéss’envolent à 29 %. Les valeurs décotées (value) accentuent la correction. Les valeurs moyennes atténuent le mouvement mais participent à la baisse.

Globalement depuis le milieu de mois, on constate une relative désaffection des secteurs plus cycliques vers les secteurs défensifs. Les publications de résultats sont plutôt bonnes dans l’ensemble (deux tiers en bonne surprise) et au-delà des prévisions pour ce qui est déjà publié.

Les évolutions sanitaires restent centrales. À surveiller, les actionsd’achats de concert des petits porteurs sur les titres « shortés » par les Hedge Funds (cf. Nokia) dans le sillage du spectaculaire rallye sur GameStop aux États-Unis.

Wall Street voit ses grands indices reculer de plus de 3 % sans qu’aucun d’entre eux ne se distingue.

Pourtant, les entreprises publient des résultats du 4è trimestre plutôt meilleurs que prévus. Sur les 37 % de sociétés du S&P 500 ayant publié, 82 % surprennent au niveau des BPA. Les segments du global Tech, santé et financières enregistrent les meilleurs scores tandis que comme attendu les utilities et l’énergie sous-performent. Dans le secteur de la technologie, Texas Instruments (- 2 %), Microsoft (+ 5,7 %) et Apple (- 1,4 %) dévoilent des résultats très solides. Malheureusement, les investisseurs ont tendance à vendre les bonnes nouvelles ce qui permet en l’espace de quelques semaines à certaines valorisations de se détendre. Mais cette semaine,c’est le combat des particuliers face aux hedge funds qui retient l’attention. Encouragés par les conseils prodigués sur les sites tels WallStreetBets, les fans de Robinhood désarçonnent les hedge funders en rachetant les positions shorts sur des dossiers qui leur semblent familiers àl’instar de la chaine de jeux vidéos GameStop. Le temps que les gendarmes de Wall Street interviennent et les flux déjà affluent sur une autre classed’actifs : l’argent. Par ailleurs, le ton monte entre Facebook et Apple suite aux modifications opérées par ce dernier surl’Appstore en matière de protection des données. Quelques résultats décevants sont également apparus au niveau des industrielles (Honeywell + 0,2 %, Rockwell Automation : - 5,5 %) ou dans les pétrolières avec Chevron (- 2,9 %).

Repli dans le sillage de Wall Street malgré des indicateurs meilleurs qu’attendu en France et en Allemagne sur le T4 2020

Wall Street termine en baisse sur des inquiétudes sanitaires avec le retard pris dans les campagnes de vaccination, la déception sur le vaccin de JNJ, et … sur la fronde des

"day traders" américains et ce, malgré de bonnes publications

D u 2 5 a u 2 9 j a n v i e r 2 0 2 1

(4)

M A R C H É S É M E R G E N T S

«

M A T I È R E S P R E M I È R E S

M a r c h é s a c t i o n s

L E S M A R C H É S C E T T E S E M A I N E ( S U I T E )

«

J A P O N

Fidèle à elle-même Tokyo traverse la tempête sans grand mal. Le Nikkei se replie de 1,5 % toutefois, la place du Soleil Levant se distingue sur le mois avec une hausse de 0.8 %. Les valeurs japonaises évoluent telles des satellites autour de la galaxie chinoise. Les résultats des industrielles et des valeurs technologiques sont ressortis, dans l’ensemble, meilleurs qu’attendus et soutenus par des perspectives de reprise en ont profité. Cette semaine,c’est encore au tour de Casio, Nec, Sharp et Ricoh de se distinguer avec des hausses supérieures à 8 %.

Les marchés émergents terminent la semaine sur une baisse significative de 4,5 %, sous-performant les actions monde en baisse, elles aussi, de 3,4 %.

Toutefois, l’indice des pays émergents affiche toujours une performance positive depuis le début del’année à 3 %. Sur la semaine, l’indice émergent « croissance » surperforme de peul’indice « value » - 4,5 % contre - 4,6 %. La correction de la semaine dernière trouve ses explications dans les inquiétudes liées au rebond de la pandémie, le retard dans le plan de soutien à l’économie américaine et dans des prises de profits après un début d’année qui avaient vu les marchés émergents bondir pour atteindre une performance de 9,2 % le 25 janvier. Il faut ajouter à cela les opérations de retrait de liquidités du marché interbancaire effectuées par la Banque centrale chinoise, celle-ci craignant une bulle sur certains actifs et souhaitant freiner l’enthousiasme des investisseurs individuels.

Cette dernière a toutefois indiqué qu’elle n’avait pas l’intention de modifier prématurément sa politique monétaire accommodante. Au Brésil, la publication des chiffres du déficit budgétaire et de la dette publique ont pesé sur le real et la bourse. Sur le plan des introductions en bourse, celle de Kuaishou Technology, société chinoise concurrente de ByteDance /TikTok, a été un vrai succès. La société a levé 5,4 milliards de dollars américains. Kuaishou entend utiliser les capitaux levés afin de financer son développement, notamment dans la publicité en ligne etl’e-commerce. Toujours sur le front des introductions en bourse, celle d’Ant Group, stoppée à la dernière minute en novembre 2020 suite à des changements réglementaires sur les crédits, est à nouveau d’actualité. Le gouverneur de la Banque centrale de Chine ayant indiqué que la société pourrait faire une nouvelle demande sous réserve de respecter le nouveau cadre réglementaire. Toutefois, aucune daten’a été indiquée. De plus, le respect de la nouvelle réglementation changera le profil de croissance de la société et sa valorisation.

Les matières premières se montrent résilientes. Le pétrole se distingue en ce débutd’année : les barils de Brent et WTI se sont appréciés de 7,2 % et 7,9 % à 55,33 $ et 52,34 $ respectivement. Le baril profite en effet des mesures de réduction prises en marge del’Opep, ainsi que de la confirmation d’une réduction de l’offre Irakienne. Enfin, le Nickel (+ 7 % depuis début 2021) dont nous analysions le parcours la semaine dernière fait également office de gagnant du fait d’une production sous contrainte. L’or reste relativement ferme à 1 839 $ l’once soit une légère baisse de 2,4 % sur le mois.

Correction globale

significative sur la semaine à l’image des marchés

mondiaux sur une résurgence des craintes sanitaires

(la Chine aussi a

dû appliquer des restrictions fermes mais ciblées)

et sur des prises de bénéfices entre autres

Tokyo en recul ne déroge pas à la

tendance globale

mais reste zen

(5)

M a r c h é s t a u x

L A S E M A I N E S U R L E S T A U X

Si les taux souverains sont globalement stables sur la semaine, ils ont connu une évolution en deux temps.

D’abord en baisse dans le sillage des craintes sanitaires, de retard dans les campagnes de vaccination et de la prudence des Banques centrales (réunion de la Fed et communication des membres de la BCE), ils ont retrouvé un chemin haussier en fin de semaine grâce à des

statistiques économiques mieux orientées que prévu (allocations chômage aux États-Unis, PIB du T4-2020 en zone euro et rebond marqué de l’inflation allemande en janvier). Notons enfin la réduction du spread italien bien que la situation politique transalpine ne soit pas encore clarifiée (démission de Giuseppe Conte pour former un nouveau gouvernement).

Ce document a été produit à titre d’information exclusivement. La référence à certaines valeurs est donnée à titre d'illustration. Elle n'a pas pour objectif de promouvoir l'investissement en direct dans ces dernières, et ne constitue pas un conseil en investissement. Crédit Mutuel Asset Management et son personnel ne sauraient être tenus responsables de toute décision prise ou non sur la base d’une information contenue dans ce document, ni de l’utilisation qui pourrait en être faite par un tiers. Ce document ne peut pas être reproduit, distribué ou publié, en totalité ou en partie, sans l’autorisation préalable écrite de Crédit Mutuel Asset Management. Les informations qui y sont contenues ont été puisées aux meilleures sources mais cette précaution n’exclut pas que des risques d’erreurs se soient glissés dans les chiffres indiqués ou les faits que cette lettre relate.

Rédacteurs : CIC Market Solutions équipe économie-stratégie, Crédit Mutuel Asset Management équipes gestion.

Directeur de la publication : Benoît Tomarelli.

www.creditmutuel-am.eu

D u 2 5 a u 2 9 j a n v i e r 2 0 2 1

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