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CONTRAT D OBJECTIFS SECTORIEL AGRO-ALIMENTAIRE

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Academic year: 2022

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Contrat de Plan Régional de

Développement des Formations professionnelles

CONTRAT D’OBJECTIFS SECTORIEL

AGRO-ALIMENTAIRE

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PROJET 

CPRDFP Nord Pas de Calais 

Contrat d’objectifs sectoriel Industries Agro ‐ Alimentaires 

   

   

Entre  :    

L’ETAT   Représenté par  

Le Préfet de région, M. Dominique BUR  Le Recteur d’Académie, M. Jean‐Jacques POLLET 

    La Directrice Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt, Mme Sophie BOUYER 

   

LE CONSEIL REGIONAL NORD‐PAS DE CALAIS  Représenté par  

Son premier Vice‐président en charge du développement économique, des nouvelles technologies et de la formation  permanente, M. Pierre de SAINTIGNON  

Son Vice‐président en charge de l’apprentissage,  M. Christophe PILCH   

 

POLE EMPLOI NORD‐PAS DE CALAIS

Représenté par 

Son Directeur,  M. Karim KHETIB   

 

LES ORGANISATIONS PROFESSIONNELLES DU SECTEUR DES INDUSTRIES AGRO‐ALIMENTAIRES   

Le Pôle des Industries Agro – Alimentaires  Représenté par son Président, Mr Olivier HERMAND

 

 

La Fédération Générale des Travailleurs de l’Alimentation  Force ouvrière 

Représentée par Mr Erik Mélice   

   

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Vu 

le Code de l'éducation, et notamment son article L.214-13 Vu le Code général des collectivités territoriales

Vu le Code du travail

Vu l’article 57 de la loi n°2009-1437 du 24 novembre 2009 relative à l’orientation et à la formation professionnelle tout au long de la vie

Vu le Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles, signé entre le Préfet de la Région Nord-Pas de Calais, le Président du Conseil Régional Nord-Pas de Calais, le Recteur de l’Académie de Lille, la Directrice Régionale de l’Agriculture, de l’Alimentation et de la Forêt le 31 mai 2011 Vu le Contrat d’Objectifs et de Moyens entre l’Etat, le Rectorat et le Conseil Régional du Nord-Pas de Calais relatif au développement de l’apprentissage 2011-2015

Vu la délibération cadre n° 20120397du Conseil Régional des 23 et 24 février 2012 autorisant le Président du Conseil Régional à signer les Contrats d’Objectifs Sectoriels négociés dans le cadre de la mise en œuvre du CPRDFP

Vu l’avis du Comité Plénier du CCREFP du 9 avril 2013

           

IL A ETE EXPOSE ET CONVENU CE QUI SUIT   

Préambule     

Les contrats  d’objectifs  sectoriels  contribuent à la  mise  en œuvre   du Contrat de Plan Régional  de  Développement  des Formations  Professionnelles  (CPRDFP),  signé  le 31  mai  2011  par  le  Préfet  de  Région  Nord‐Pas  de  Calais,  le  Président  du  Conseil  Régional  Nord‐Pas  de  Calais,  le  Recteur  de  l’Académie de Lille, et la Directrice de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt. 

 

Leur  conclusion  s’inscrit  dans  le  prolongement  de  la  dynamique  de  concertation  engagée  auprès  des représentants des branches professionnelles et des organisations interprofessionnelles, dans le  cadre  de  la  consultation  sectorielle  préalable  à  l’élaboration  du  Contrat  de  Plan  Régional.  Une  vingtaine  de  rencontres  sectorielles,  associant  près  de  70  branches  professionnelles,  a  en  effet  permis  de  dégager  les  perspectives  de  développement  et  les  enjeux  de  formation  propres  aux  différents secteurs d’activité. L’ensemble des éléments constitutifs de cette consultation a permis la  consolidation d’un volet sectoriel, joint au document cadre du CPRDFP.  

 

Le déploiement des contrats d’objectifs doit favoriser le rapprochement entre les orientations et  les priorités d’intervention transversales, définies par le CPRDFP et les enjeux de développement  des formations, spécifiques à chacun des secteurs professionnels concernés. 

 

 

 

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Trois  grandes  orientations  transversales    structurent  l’engagement  des  partenaires    pour  le  développement de la formation professionnelle à travers le Contrat de Plan Régional (CPRDFP) :   1‐ répondre aux attentes des jeunes et des adultes : permettre l’accès de chacun, par la formation  initiale et continue, à la qualification la plus élevée possible pour assurer la continuité du parcours  professionnel et une insertion sociale réussie, 

2‐  faire  face  aux  enjeux  d’une  région  en  pleine  mutation  économique  et  sociale:  sécuriser  les  parcours et les transitions professionnelles, 

3‐ relever le défi du développement économique régional : faire le pari de l’innovation et anticiper  les besoins de compétences pour les activités de demain. 

 

Ces  orientations  mobilisent  des  objectifs  opérationnels,  organisés  autour  de  six    grands  leviers  d’actions suivants : 

‐ l’attractivité des métiers, l’information et l’orientation,  

‐ la formation et la qualification tout au long de la vie, 

‐ la dynamique de l’alternance et la professionnalisation,  

‐ l’anticipation des mutations et l’accompagnement des évolutions socio‐économiques,  

‐ l’émergence des activités et des métiers de demain,  

‐ la transformation écologique et sociale et le développement durable. 

 

Ces  orientations  et  leviers  d’actions  constituent  la  base  sur  laquelle  s’opère  la  déclinaison  sectorielle du CPRDFP, à travers le présent contrat d’objectifs. 

 

I) Dispositions générales : 

 

I .1 ‐ Objet du contrat   

Les  signataires  s’accordent  sur  la  nécessité  d’envisager  de  manière  concertée  le  déploiement  des  formations  professionnelles,  dans  le  cadre  et  pour  la  mise  en  œuvre  des  objectifs  définis    par  le  Contrat de Plan de Développement des Formations Professionnelles.  

Ils affirment leur volonté de favoriser cette  mise en cohérence des différentes  voies de formation,  au regard des perspectives d’emploi et d’évolution du secteur, des dynamiques de développement  des  territoires  régionaux et  des  besoins  identifiés  pour  la  formation  et  l’élévation  des  niveaux  de  qualification de la population régionale. 

Ils  s’engagent  à  créer  les  conditions  d’une  concertation  permettant  de  coordonner  la  carte  des  formations,  toutes  voies  de  formation  confondues,  dans  le  respect  des  compétences  propres  à  chacune des parties.  

 

A  travers  la  conclusion  du  présent  contrat,  les  signataires  identifient  les  enjeux  sectoriels  et  les  priorités d’action sur la base desquelles peut être envisagée une mise en œuvre  opérationnelle des  leviers  et  objectifs  du  CPRDFP.  Ils  déterminent  les  modalités  de  leurs  interventions  respectives,  ainsi  que les  partenariats  à  développer entre  les acteurs  publics et  privés de formation, au  regard  des priorités ainsi dégagées.  

 

Ils s’engagent à participer aux travaux de pilotage et de suivi, selon les modalités définies au point V  du contrat, et à fournir les informations physico‐financières permettant d’assurer ce suivi. 

 

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I .2 ‐ Champ du contrat    

 

Périmètre formation :   

Le  périmètre  du  présent  contrat  est  celui  du  Contrat  de  Plan  Régional  de  Développement  des  Formations Professionnelles.  

 

Il concerne en conséquence l’ensemble des dispositifs de  formation professionnelle,  toutes voies  de formation confondues : 

‐ la formation professionnelle initiale, sous statut scolaire et par apprentissage,  

‐  la  formation  professionnelle  des  demandeurs  d’emploi  et  des  salariés,  y  compris  par  la  voie  de  l’alternance (contrat de professionnalisation). 

 

Il s’attache également à la construction de parcours favorisant l’accès à l’enseignement supérieur  et   travaille à l’articulation avec les formations post‐baccalauréat.  Il  envisage les  passerelles entre  les voies professionnelles, technologiques et générales. 

 

Le contrat envisage également les questions relatives à l’information, l’orientation et la VAE. 

 

Il s’inscrit dans le cadre des leviers et objectifs opérationnels du CPRDFP (annexe 1). 

   

Périmètre sectoriel :    

Les  dispositions  du  présent  accord  s’appliquent  aux  branches  constituantes  des  Industries  Agro‐

alimentaires : 

codes NAF 10. 11Z à 12. 00Z   

     

II) Contexte économique et de formation :    

II.1‐ Contexte économique   

En région Nord‐Pas‐de‐Calais, le secteur des industries agro‐alimentaire représente 2433 

établissements et 37000 salariés (hors transformations des produits de la mer et centrales d’achat). 

La région est la première exportatrice de produits agroalimentaires de France (11% des 

exportations françaises), 2

ème

 en matière d’investissements et 3

ème

 en termes de chiffre d’affaire  (données agreste) . 

 

Le Nord Pas de Calais présente par ailleurs un tissu relativement atypique :  si l’ensemble des 

filières , excepté le vin, sont présentes, les secteurs des céréales, grains, produits amylacés, pêche, 

corps gras et produits pour animaux sont très présents par rapport aux autres régions françaises, 

alors que le secteur de la viande est moins significatif en terme d’emplois. Ces entreprises évoluent 

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dans un environnement chahuté par des évolutions profondes et rapides : émergence de la Chine,  développement de nouvelles technologies, crise de l’énergie, menaces environnementales, crise  financière mondiale et bien sûr évolutions réglementaires.  

Le secteur est très dépendant de l’activité agricole et de la grande distribution, ce qui entraîne des   tensions continues autour des marges des distributeurs et de la fluctuation des cours des marchés.   

Les caractéristiques des entreprises sont hétérogènes : de nombreuses  TPE‐PME (70% des 

entreprises du secteur ont moins de 10 salariés) et des groupes leaders mondiaux (Finaler‐Leroux,  Lesaffre, Roquette Frères, Daucy, McCain, etc.). Le Nord‐  Pas de Calais se classe en 3 ème position  en part de PME supérieures à 20 salariés : 16 % des établissements agro alimentaires sont des PME  contre 12% en France . La région est en 5 ème position en terme de salariés et représente un peu  plus de 7% des effectifs nationaux.  

 

Le secteur est marqué par des emplois en majorité peu qualifiés et aux conditions de travail  exigeantes (amplitudes horaires larges, travail au froid, risques biologiques, troubles musculo‐

squelettiques, etc.) : ce sont des emplois variés, ouverts à tous niveaux de compétence, et  accessibles sur tous les bassins d’emploi. 

Le recours à l’intérim y est important : les industries agroalimentaires sont les premiers utilisateurs  d’intérimaires (9,6% des intérimaires de la région y travaillent, INSEE, 2010). 

 

Composition sociodémographique : 64% ouvriers, 15% employés, 14 % professions intermédiaires  et 7 % de cadres (INSEE, 2006). 

Globalement , même si le secteur agro alimentaire a plutôt fait preuve de résistance depuis 2009, la  tendance régionale de l’emploi est défavorable sur 10 ans par rapport à celle de la France entière :  moins 8% des effectifs contre moins 1% en France. 

 

Evolution prévisible du secteur : 

Différents cas de figure projetés (étude Observia) : 

‐ La grande distribution pousse à la concentration et  la spécialisation des IAA. Les activités de  transformation sont délocalisées et seules les grandes entreprises parviennent à travailler  avec la grande distribution. 

‐ L’évolution des modes de consommation, avec le soutien des politiques, implique le  développement des circuits courts : moins d’intermédiaires, relocalisation de la  transformation, agriculture à la fois intensive et de qualité pour répondre aux 

réglementations sanitaires et environnementales. Nécessité de personnel très qualifié en  biologie, robotique, nutrition, marketing, gestion de la  diversité et logistique. 

‐ Pour se démarquer des produits importés de moindre qualité, les IAA deviennent des  acheteurs/assembleurs autant que des transformateurs. La qualité, la traçabilité, la 

labellisation des produits deviennent les piliers du secteur, nécessitant ainsi une montée en  compétences en matière d’achat, de contrôle qualité et de marketing.  

‐ Pour une alimentation à moindre coût, les IAA se tournent vers les OGM et les  biotechnologies. L’industrie chimique devient le nouvel opérateur de l’alimentation. 

 

La transcription régionale avec une actualisation de ces éléments d’analyse serait un outil de  prospective utile pour l’enjeu des formations à construire. 

 

 

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II.2 ‐ Contexte de formation    

a) les problématiques de l’emploi et de la formation dans le secteur   

Le niveau de formation semble plus faible que dans l’ensemble de l’économie régionale : 

un  tiers  des  effectifs  n’est  pas  diplômé,  contre  un  quart  pour  l’ensemble  de  l’activité.  L’offre  de  formation  dédiée  est  peu  volumineuse.  Le  secteur  absorbe  des  profils  d’origines  diverses,  dont  l’adaptation  au  poste  de  travail  s’effectue  traditionnellement  au  cours  des  premiers  mois  (formation « sur le tas »). Il existe d’ailleurs  une demande des professionnels du secteur de ne pas  spécialiser excessivement les filières afin de pouvoir moduler les compétences : ceci est notamment  ressenti pour la formation supérieure, type licence pro ou master. 

   

Il existe  de  fortes  distorsions  quantitatives et qualitatives entre  les attentes  des  entreprises et  les  formations qui sont réalisées. 

Avec des variantes très importantes.   

Globalement : 

- Pas  de  problème  pour  les  emplois  spécifiques,  hautement  qualifiés  et  les  grandes  entreprises. 

- Mais  de  gros  problèmes  pour  les  emplois  moyennement  qualifiés  et  les  petites  entreprises. 

- Pas de problèmes spécifiques pour les emplois transversaux. 

- Des problèmes solutionnés en pratique pour les emplois peu qualifiés. 

 

Dès lors les efforts doivent logiquement porter sur les emplois moyennement qualifiés. 

   

Quels sont ces emplois ?   

On peut distinguer deux filières : 

- La  filière  « traditionnelle »  dans  laquelle  l’opérateur  intervient  directement  dans  l’élaboration du produit, parfois manuellement ou avec des instruments ou de des machines  simples. Les connaissances sont très directement liées aux produits fabriqués. 

- La filière industrielle où l’opérateur intervient sur des équipements qui eux‐mêmes réalisent  les étapes de la fabrication et du conditionnement du produit. 

 

Dans l’ensemble des entreprises, on peut distinguer trois niveaux de responsabilité déterminants. 

- Le premier niveau concerne la responsabilité de son propre travail par référence aux règles  d’un métier de référence du niveau CAP. 

- Le  deuxième  niveau  implique  la  responsabilité  d’un  ensemble  de  production  avec  un  rôle  d’animation de quelques autres salariés. 

- Le  troisième  niveau  correspond  à  une  fonction  d’encadrement  de  terrain  du  type 

responsable  d’atelier.  Il  est  cité  pour  information,  concerné  surtout  par  la  formation 

continue. 

(9)

Pour  replacer ces niveaux dans leur contexte, disons qu’il existe au dessous un niveau  d’opérateur  peu  qualifié.  (En  effet  dès  lors  qu’il  y  a  une  influence  sur  la  sécurité  alimentaire  on  ne  peut  pas  parler d’emploi « non qualifié »). Et au‐dessus un niveau cadre et un dirigeant. 

 

Ce qui nous donne le tableau suivant :   

 

DIRIGEANT

CADRE

RESPONSABLE D'ATELIER

CONDUCTEUR DE LIGNE ANIMATEUR D'EQUIPE CONDUCTEUR DE MACHINE PREPARATEUR

OPERATEUR ALIMENTAIRE

             

Les métiers notés en italiques sont ceux qui sont en tension. 

   

Les correspondances entre les métiers en tension et les codes ROME pertinents seraient :  - Conducteur de machine : 45122 pour la fabrication, 45411 pour le conditionnement. 

- Préparateur : 47121 pour les viandes. 

Le code 47131 concerne l’artisanat. 

Le code 45412 concerne un opérateur alimentaire peu qualifié en conditionnement. 

Le code 47141, un opérateur peu qualifié en fabrication. 

 

Sur le plan quantitatif, en se basant sur les éléments du document de travail PRAO, on peut chiffrer  ces emplois comme suit : 

Sur 35000 emplois, 60% travaillent en production soit 21000. Parmi eux les quatre métiers critiques  représenteraient 27% soit 5670 salariés. 

 

Si  on  admettait  un turn‐over de 10 ans  des  CDI, mathématiquement on  arriverait  pour les  quatre  métiers de référence à un niveau annuel de recrutement de 567 salariés ce qui parait correspondre  aux estimations de Pôle Emploi.  

Le  rapprochement  avec  les  flux  sortant  de  formation,  toutes  formules  confondues,  montre  un  déficit quantitatif important. 

 

En effet, leurs effectifs sont souvent incomplets… 

 

Si  ces  formations  ne  « marchent  pas »...on  peut  être  tenté  de  les  supprimer,  ce  qui  n’est  pas  souhaitable  pour  toutes  les  personnes  qui  pourraient  trouver  par  ce  moyen  non  seulement  un  emploi,  mais  une  carrière  professionnelle  intéressante.  Et  aussi  pour  les  entreprises  qui  amélioreraient leurs performances économiques grâce à une main d’œuvre mieux qualifiée. 

 

Alors,  sans  doute  faut‐il  repenser  la  question  et  notamment  en  recherchant  une  meilleure  harmonie entre les  dispositifs  de  formation et les processus d’intégration  professionnelle  dans  les  Industries Alimentaires. 

 

(10)

Cette interrogation amène à quelques réflexions. 

 

Pour  les emplois  concernés, les flux de formation étant insuffisants, les entreprises ont appris à se  débrouiller, par leurs propres moyens. 

 

Elles  le  font  essentiellement  en  puisant  dans  le  vivier  que  constituent  pour  elles  les  salariés  saisonniers ou temporaires. 

Elles proposent un emploi pérenne à certains, pas à d’autres.  

Quels sont  les critères ? Essentiellement la motivation, l’envie, l’intérêt pour ce  travail, la capacité  de  progresser,  de  prendre  des  initiatives,  des  responsabilités…  La  formation  d’origine  vient  seulement ensuite, elle n’est qu’un facteur complémentaire, même si les formations techniques ou  alimentaires constituent un plus. 

La  formation,  sur  le  tas,  injustement  décriée,  permet  aux  personnes  retenues  d’accéder  à  des  postes bien qualifiés. 

On  pourra  vérifier  que  cette  voie  représente  au  moins  80  ou  90%  des  effectifs  en  place  pour  les  emplois qualifiés en production. 

 

Ces salariés sont  compétents, bien  payés par rapport à leur niveau de formation initiale,  avec des  conditions  de  travail  qu’ils  trouvent  désormais  tout  à  fait  convenables  par  rapport  à  leurs  goûts  professionnels.  Ces  salariés,  plutôt  satisfaits,  sont  à  mettre  en  parallèle  avec  d’autres  qui  sont  repartis  avec  une  mauvaise  image  du  secteur. Mauvaise  image  qu’ils  diffusent autour  d’eux…    ce  qui  a  pour  effet  de  dissuader  de  « bons »  candidats  potentiels.  Ce  qui  baisse  le  niveau  de  recrutement…  Le cercle vicieux est engagé… 

La finalité c’est de mieux équilibrer les formations et les emplois à pourvoir. 

 

Cela  passe  certainement  par  une  concertation  et  une  mobilisation,  tant  des  entreprises  que  des  acteurs de l’emploi et de la formation. 

 

Les  objectifs  essentiels  sont  une  meilleure  organisation  des  formations  et  une  amélioration  quantitative et qualitative de leurs recrutements. 

 

Pour  l’amélioration  des  formations,  l’idéal  est  d’instaurer  des  pratiques  plus  souples,  plus  personnalisées  avec  des  entrées  et  sorties  permanentes.  Egalement  par  la  construction  d’actions  par territoires, ponctuelles ou cycliques…  Sur la base de groupements d’entreprises, et en lien avec  leurs spécificités. Et sur la complémentarité des structures de formation. 

 

Pour  l’amélioration  des  recrutements,  une  notion  importante  est  à  prendre  en  compte.  On  a  l’habitude  de dire  dans  nos  métiers  « l’hygiène c’est  un  peu  de  savon  et  beaucoup  de vertu ».  Et  effectivement  les  « vertus  professionnelles »  sont  les  critères  essentiels  de  recrutement  par  les  entreprises. Et elles ne peuvent pas être évaluées par un simple entretien ni même un test. Elles ne  peuvent  l’être  que  sur  la  longue  durée.  Et  elles  ne  peuvent  être  acquises  à  coup  sûr  par  la  seule  formation. 

Pour  améliorer  les  recrutements  il  serait  utile  de  mettre  en  place  des  sortes  de  « parcours 

vocationnels ».  Ils  permettraient  aux  candidats  potentiels,  sans  engagement  préalable  ni  de  leur 

part,  ni  de  la  part  des  entreprises,  de  découvrir  ce  secteur  et  ses  emplois,  d’en  mesurer  les 

difficultés  mais  aussi  d’apprécier  les  opportunités.  Et  surtout  d’évaluer  leur  éventuelle 

correspondance avec ses valeurs. La formation viendra ensuite tout naturellement. 

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b) état des lieux de l’offre de formation   

 

Voie scolaire   

En ce qui concerne les structures pédagogiques, la carte des formations relève de deux autorités  académiques distinctes.  

 

Les  formations  scolaires  du  secteur    « Agro  –  alimentaire  et  laboratoire »  du  ministère  de  l’agriculture 

 

Les métiers 

Les  industries  agro‐alimentaires  recherchent  des  profils  variés  et  spécialisés :  agent  de  fabrication,  opérateur  polyvalent,  aide  laboratoire,  conducteur  de  ligne  de  fabrication,  contrôleur  réceptionniste,  technicien  de  maintenance,  contrôleur  qualité,  chef  d’atelier,  technico‐commerciaux… 

 

Un établissement , l’EPLEFPA de Douai, est spécialisé sur ce secteur professionnel. Son offre  de  formation  va  du  niveau  IV  au  niveau  II,  il  propose  les  trois  voies  de  formation.  La  reconstruction  par  le  Conseil  Régional  du  hall  technologique  à  vocation  pédagogique  est  prévue, elle est indispensable à l’avenir des formations en région.  

 

Les ateliers technologiques annexés 

Une  particularité  des  établissements  publics  est  de  disposer  à  côté  du  lycée  d’un  atelier  technologique qui est une entité économique à part entière.   

Ce centre constitutif autonome, permet d’être : 

o un  terrain  d’observation  et  d’apprentissage  « grandeur  nature »  valorisé  par  les  apprenants :  élèves, apprentis ou adultes en formation continue, 

o ou  un  lieu  de  références,  voire  d’expérimentation,  pour  la  profession  ou  le  projet  territorial. 

Sur  le  site  de  Douai,  l’atelier  technologique  est  une  brasserie  qui  produit  une  bière  artisanale, « L’Escreboise »  

Sur  le  site  du  Quesnoy,  un  atelier  fromager  produit  fromages  et  yaourts  à  partir  de  la  production laitière de l’exploitation annexée. 

   

Les formations  et les diplômes vont du niveau V au niveau II :   niveau  V :  Certificat d’aptitude professionnelle agricole 

niveau IV :  Bac professionnel, Brevet Professionnel  niveau III : Brevet de Technicien Supérieur Agricole  niveau II : licence professionnelle 

Des certificats de spécialisation existent aux différents niveaux de diplômes. 

 

 

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effectifs part de l'EA Formations et diplômes professionnels

(voie scolaire) 479 5,87%

cycle d'orientation collège ( classes de 4ème 3ème) 101 Seconde Pro/Alimentation Bio ind Labo/Contrl agri envir bio-ind 69 Seconde Pro/Alimentation Bio ind Labo/Produits bio industries 33

BTA/Transformation/Laboratoire d'analyses 31

Bac Pro/Bio industries transf 47

Bac Pro/Bio-industries de transf. 24

Bac Pro/Labo contrôle qualité 83

BTSA/ANABIOTEC (2009) 52

BTSA Sciences et technologie alimentaire /Aliments et processus

technologiques 39

COS "IAA ET LABORATOIRE"

 

   

Les formations scolaires du secteur agro‐alimentaire du Ministère de l’Education Nationale   

 

L’Académie de Lille propose par ailleurs pour les métiers cœur et les métiers transverses de  la filière des industries agroalimentaires une offre de formation scolaire en secondaire et en  supérieur.  Les  objectifs  fixés  sont,  soit  une  insertion  professionnelle,  soit  une  poursuite  d’étude envisageable sous certaines conditions. 

 

Pour  les  métiers  cœurs  du  secteur,  la  formation  secondaire  est  assurée  par  le  « Bac  professionnel Bio‐industries de transformation ». 

 

En  terme de  débouchés professionnels,  le titulaire  de  ce  bac  pro  commande  et coordonne  les  opérations de production  sur  des  installations  automatisées.  Il  applique un  planning de  fabrication,  contrôle  les  installations,  met  en  service  le  matériel  et  veille  à  son  bon  fonctionnement. Il surveille la fabrication des produits. Par ailleurs, il maîtrise les opérations  prescrites dans le cadre d'un  système d'assurance qualité et participe à l'optimisation  de la  production. 

Le  diplômé  peut  travailler  dans  divers  secteurs  industriels :  agroalimentaire,  produits  pharmaceutiques,  cosmétiques  et  parfumerie.  Les  métiers  pouvant  être  exercés  sont  par  exemple celui de conducteur de ligne de production alimentaire, d’opérateur de fabrication  de produits alimentaires ou encore de pilote de ligne automatisée. 

 

La  formation  post  bac  Education  Nationale  est  assurée  par  la  présence  d’un  BTS  Qualité  dans les industries alimentaires et les bio‐industries.

Le titulaire de ce BTS exerce les fonctions d'animateur des actions qualité. Il peut également  être  le  collaborateur  direct  du  chef  d'entreprise  ou  du  responsable  de  fabrication ;  il  peut  aussi  être  chargé  du  contrôle  de  conformité.  Il  assure  à  la  fois la  maîtrise  et  le  suivi  de  la  qualité  à  tous  les  niveaux  de  la  production  (approvisionnement,  préparation,  fabrication,  répartition, conditionnement, emballage) ; la vérification du niveau de qualité des produits ;  et enfin l'information, la communication et la sensibilisation aux objectifs qualité. 

Ce technicien  travaille essentiellement dans les industries alimentaires et les bio‐industries, 

mais aussi dans l'industrie pharmaceutique et cosmétique. Les métiers pouvant être exercés 

sont  par  exemple  celui  de  responsable  qualité  en  agroalimentaire  ou  celui  de  technicien 

biologiste. 

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Ces formations  en voie  scolaire sont implantées dans  un seul EPLE, en métropole lilloise et  plus précisément au sein de la commune de Wasquehal. 

Les effectifs sont  peu  importants puisqu’une seule demi‐section est ouverte pour chacune  des formations. 

Apprentissage   

Au 1

er

 janvier 2012, le nombre d’apprentis suivant une formation dans le domaine des industries 

agro alimentaire était de 102 sur 208 places ouvertes (contre 80 apprentis en 2010), soit un taux de  remplissage des sections de 49%. 

 

A la rentrée 2012, l’offre de formation en apprentissage identifiée industries agro alimentaires  couvre des formations allant du niveau V au niveau I repose majoritairement sur 3 organismes  gestionnaires identifiés sur le champ : 

‐ l’IFRIA, CFA hors les murs de l’organisme de branche. Ce CFA porte 3 formations par  apprentissage sur 2 sites : lycée agricole de Douai et du lycée privé Saint Joseph de Saint  Martin les Boulogne. A noter une évolution des diplômes et des lieux de formation à la  rentrée 2012 (offre plus adaptée aux besoins des entreprises), 

Les formations dispensées sont :  

o CAPA industries agroalimentaires, spécialité ouvrier polyvalent de fabrication de  produits alimentaires (niveau V) 

o BP industries agroalimentaires (niveau IV) 

o BTSA sciences et technologies des aliments spécialité aliments et processus  technologiques (niveau III) (uniquement sur le site de Douai). 

‐ CFA Académique – UFA Branly de Boulogne sur Mer :  

o BTS qualité dans les industries alimentaires et les bioindustries 

‐ CFA Formasup : UFA ISTV Valenciennes‐ ‐site de Cambrai :  

o Master pro nutrition, sciences des aliments et agroalimentaires, spécialité qualité et  sécurité alimentaire.) 

 

D’autres formations industrielles dispensées par apprentissage peuvent également contribuer à  alimenter les besoins des industries agro alimentaires. 

   

En matière d’évolution des plateformes technologiques, le site de Douai (EPLEFPA), d’importants  travaux de rénovation du hall technologique sont prévus dans le cadre du Programme Prévisionnel  d’Investissement. 

   

Contrat de professionnalisation   

Comme pour les contrats d’apprentissage, les contrats de professionnalisation ne représentent pas 

une  voie  de  formation  mobilisée  par  le  secteur :  232  contrats  de  professionnalisation  ont  été 

signés en 2011. 

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Formation des demandeurs d’emploi  

 

La formation des demandeurs d’emploi relève de plusieurs ensembles d’actions complémentaires :  celui de la Région et celui de Pôle Emploi 

Région :  le Programme Régional de formation   

Le Programme Régional de Formation – Région –  est organisé pour accompagner les personnes  vers l’obtention d’une certification reconnue sur le marché du travail, comme condition nécessaire  (mais non suffisante) pour l’emploi durable. Le PRF vise à favoriser l’insertion professionnelle et à  répondre aux besoins des secteurs économiques de la région. Ces interventions doivent prendre en  compte l’histoire socio‐économique de la région et les mutations socio‐économiques et doit être  articulées avec l’achat de formation de Pôle Emploi. 

Pour assurer une offre de formation régionale complémentaire, les achats de formation à  destination des demandeurs d’emploi doivent être les plus articulés possibles pour assurer leur  efficience. 

 

Objectifs poursuivis du PRF  : 

‐ Favoriser l’élévation générale du niveau de qualification de la population du Nord Pas de Calais. 

‐ Favoriser l’accès à la certification des publics prioritaires dans le but de renforcer les chances  d’accès à un emploi. 

‐ Favoriser l’accès à des étapes intermédiaires de certifications dans une logique d’accès aux études  supérieures. 

‐ Reconnaître et accompagner les enjeux liés à la valorisation des acquis de l’expérience. 

‐ Répondre aux besoins de reconversion, de double compétence, de promotion professionnelle des  demandeurs d’emploi. 

‐ Construire et articuler, avec Pôle Emploi, une offre de formation en adéquation avec les besoins  économiques des territoires 

   

Les actions de formation de Pôle Emploi   

 

Pour la formation des demandeurs d’emploi, Pôle emploi pose sa politique d’achat de formation  sur 4 objectifs : 

‐ garantir l’accès à la formation pour tous (partenariat avec les Missions locales et les Cap  Emploi, rémunération des personnes non indemnisées, …) 

‐ adapter le profil des demandeurs d’emploi (niveau de formation et / ou compétences) pour  favoriser l’insertion professionnelle durable 

‐ acheter au plus près des besoins exprimés par les demandeurs d’emploi et les entreprises  (prise en compte des réalités du marché du travail, partenariat avec les branches 

professionnelles et les OPCA, …) 

‐ améliorer la complémentarité de l’offre de formation sur les territoires pour sécuriser les 

parcours de formation. 

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Pour cela, Pôle emploi mobilise des outils en fonction des besoins individuels de l'entreprise et des  parcours personnalisés des demandeurs d'emploi et, au regard de situations économiques 

conjoncturelles.  

Pôle emploi finance principalement, seul ou en complémentarité avec d’autres 

financeurs, plusieurs dispositifs permettant aux demandeurs d'emploi de se former aux métiers de  l’Industrie Agro‐alimentaire : 

‐ les Actions de Formations Collectives (AFC), pour lesquelles Pôle emploi est soumis à des règles de  mise en concurrence respectant la commande publique et exprime ses besoins dans le cadre de  marchés publics. Ces actions font l’objet d’une programmation annuelle en lien avec ses 

partenaires,  

‐ les Actions Individuelles de Formation (AIF) pour lesquelles Pôle emploi finance des actions  suivant un certains nombre de critères d’éligibilité. Peuvent être mobilisées des AIF pour les  adhérents CSP, des AIF artisans, des AIF VAE, des AIF DIF, 

‐les Actions de Formation Préalable au Recrutement (AFPR) et les Préparatoires Opérationnelles à  l’Emploi individuelles (POEI) pour lesquelles Pôle emploi (et éventuellement l'OPCA pour la POE)  finance la formation du demandeur d’emploi pour l’adapter au poste de travail offert, négociées  avec les entreprises ayant déposé l'offre. 

     

Formation continue des salariés   

Les près de 37 000 salariés de l’agro‐alimentaire, répartis dans 2433 établissements, placent le  Nord‐Pas‐de‐Calais au 4e rang en volume d’emplois. La densité d'emplois nordistes dans ce secteur  est bien plus importante qu'ailleurs :  le nombre de postes salariés agroalimentaires au km² atteint  2,2 dans la région, juste au‐dessus des 2,1 de la région  Bretagne mais trois fois plus que la 

moyenne française qui est à 0,7. Les salariés nordistes peuvent selon certaines études apparaître  légèrement plus qualifiés qu'en moyenne nationale, il n’en demeure pas moins que le taux  d’encadrement est très nettement inférieur à la moyenne rencontrées dans l’ensemble des  secteurs industriels  et que les entreprises sont confrontées à des niveaux de qualifications  relativement bas au sein de leurs structures. La promotion interne qui reste un mode de  progression relativement important dans les PME TPE est à ce propos à la fois une force et une  faiblesse.  

Une charte pour l’emploi des IAA a été signée au niveau national en septembre 2009 entre Etat et  partenaires sociaux autour de 3 axes : le développement des compétences et des qualifications,  l’amélioration des conditions de travail et l’accompagnement du changement. Un avenant n° 2 à la  charte signé au Printemps 2012 a défini 5 axes prioritaires : 

- L’anticipation des mutations sociales et économiques du secteur  - L’attractivité des métiers 

- La sécurisation des parcours professionnels 

- L’amélioration des conditions de travail dans les PME/TPE 

- L’accompagnement de proximité auprès des salariés de TPE/PME 

Malgré les politiques menées par l’ensemble des acteurs, l’accès à la formation continue reste très  minoritaire chez les salariés du secteur, en particulier dans les TPE‐PME (activités en flux tendus,  indisponibilités, etc.) 

 

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Cependant,  un  nouvel  accord  de  continuité  professionnelle  a  été  signé  début  2013  entre  la  profession  et  la  Région  Nord  Pas  de  Calais  à  destination  des  entreprises  et  de  leurs  salariés  afin  d’accompagner le développement des compétences au sein du secteur de l’agro‐alimentaire. Cette  contractualisation  devrait permettre de former  355  salariés.  Ces actions de formation concernent  notamment  la  prévention  des  risques  professionnels,  l’accompagnement  aux  fonctions  de  management, le transfert des savoirs. 

 

La Profession pousse à développer des offres de formation inter entreprises ciblées (CQP) 

Plusieurs actions intra entreprise ont été mises en place depuis 2000. Objectif = développement des  compétences  et  pérennisations  de  l’emploi  des  conducteurs  de  ligne  de  fabrication  ou  conditionnement.  Beaucoup  de  PME‐TPE  expriment  les  mêmes  besoins/envies  mais  n’ont  pas  la  capacité  à  libérer  un  effectif  suffisant  pour  constituer  un  groupe  de  formation  à  elles  seules,  ou  trouvent les référentiels lourds par rapport à leur organisation. 

Enjeu :  les  changements  dans  les  métiers  sont  à  envisager,  or  les  entreprises  (surtout  les  petites  structures) font  peu appel à la  formation continue. Les contractualisations  fournissent les moyens  nécessaires  aux  mutations  professionnelles  mais  une  sensibilisation  auprès  des  dirigeants  et  salariés est indispensable. 

   

III ) Enjeux de formation et priorités sectorielles    

 

Au regard des éléments de contexte développés ci‐dessus, et sur la base des enjeux  identifiés dans  le  volet  sectoriel  du  contrat  cadre,  les  partenaires    s’accordent  à  reconnaître  collectivement  les  enjeux  et  priorités  qui  suivent  comme  devant    présider  à  la    mise  en  œuvre  opérationnelle  du  CPRDFP pour le secteur des industries agro‐alimentaires : 

 

Priorité n°1 : Renforcer l’attractivité des métiers et améliorer l’image de l’industrie agroalimentaire  auprès des différents publics 

 

Priorité n°2 : Optimiser l’offre de formation   

Priorité n°3 : Améliorer la lisibilité des itinéraires de formation continue et sécuriser les  parcours professionnels 

 

Priorité n°4 :  Renforcer la complémentarité des équipements de formation et  favoriser la mobilité  des publics 

 

Les enjeux et priorités d’intervention ainsi dégagés pour le secteur des industries agro‐alimentaires  trouvent leur déclinaison opérationnelle à travers un ensemble d’actions, mobilisant les  différents  leviers et objectifs définis par le CPRDFP.  

 

 

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IV) Fiches actions : 

   

Sur la base des leviers d’action et objectifs opérationnels du Contrat de Plan de Développement des  Formations  Professionnelles  et  au  regard  des  enjeux  dégagés  collectivement  pour  le  développement  des  formations  dans  le  secteur    des  industries  agro‐alimentaires,  les  parties  conviennent de mettre en œuvre les actions suivantes : 

   

Au titre du levier 0 ‐  Observation :   

Action 0.1.1 : Rapprocher les outils statistiques existants pour une observation  régionale partagée

 

Au titre du levier 1 – L’ attractivité des métiers, information et orientation :    

  Action 1.2.1 : Informer et faire découvrir les métiers de l’IAA aux publics scolaires 

  Action  1.2.2 : Mettre  en  œuvre des actions d’information  et de découverte des métiers  de  l’IAA à destination des publics en recherche d’emploi 

 

Au titre du levier 2 – La formation et la qualification tout au long de la vie :   

  Action 2.1.1 : Valoriser les filières permettant l’acquisition des compétences nécessaires aux  métiers du secteur  

Action  2.3.1 : Prendre  en  compte  les  besoins  en  compétences  et  élaborer  des  achats  de  formation en direction des demandeurs d’emploi 

  Action 2.5.1: Créer un groupe de travail sur les certifications propres au secteur 

   

Au titre du levier  3 – La dynamique de l’alternance et de la professionnalisation :   

  Action  3.1.1 : Développer  l’apprentissage  en  augmentant  le  nombre  d'apprentis  dans  le  secteur des Industries Agro Alimentaires 

  Action  3.1.2 :  Accompagner  les  entreprises  dans  leur  rôle  de  formation  et  d'accompagnement  des  alternants, en s’appuyant  sur  les  missions  des Animateurs  Territoriaux de  l’Apprentissage 

   

Au  titre  du  levier  –  l’anticipation  des  mutations  et  l’accompagnement  des  évolutions  socio‐

économiques :   

Action 4.2.1 : Soutenir la continuité professionnelle des salariés    Action 4.2.2: Soutenir les démarches de prospectives compétences 

   

Au titre du levier 5 – L’émergence des activités et des métiers de demain :   

  Action 5.1.1 : Elaborer un partenariat entre l’OREF Nord Pas de Calais et l’observatoire 

national de la branche pour mener une transcription

 régionale de la prospective sectorielle 

 

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Les actions retenues font l’objet de fiches actions, jointes au présent contrat.  

Les  fiches  actions  détaillent  les  objectifs  poursuivis,  le  contenu,  les  partenariats  à  engager,  les  moyens  et  outils  mobilisables,  les  modalités  de  gouvernance,  le  calendrier  et  les  indicateurs  d’évaluation de l’action. Leur contenu engage les signataires du contrat. 

  

Tout  au  long  de  la  durée  du  contrat,  de  nouvelles  actions  pourront  être  identifiées  par  les  partenaires.  Elles feront l’objet  de fiches action complémentaires,  intégrées sous  forme  d’avenant  au présent contrat. 

 

Un  tableau  annexé  au  contrat  récapitule  les  actions  retenues,  selon  les  priorités  sectorielles  dont  elles relèvent et les leviers opérationnels du CPRDFP dans lesquels elles s’inscrivent. 

 

Un  outil  de  suivi  reprend  par  ailleurs  l’ensemble  des  actions,  classées  selon  les  leviers  et  objectifs  opérationnels  du  contrat.  Il  servira  de  base  de  référence  pour  le  suivi  de  la  mise  en  œuvre  du  contrat. 

 

 

V) Pilotage, mise en œuvre et suivi du contrat    

V.1 ‐ Instances décisionnelles et opérationnelles   

Comité de pilotage du contrat d’objectifs :   

Un comité de pilotage est constitué afin d’assurer la coordination et le suivi du contrat d’objectifs,  dans  le  cadre  des  leviers  et  des  objectifs  définis  par  le  CPRDFP.  Il  est  composé  de  chacune  des  parties signataires du contrat ou de leurs représentants dûment désignés.  

 

Le comité de pilotage se réunit au moins une fois par an.  Il procède au bilan de l’année écoulée et  réoriente éventuellement la mise en œuvre du contrat :   

‐  il  assure  le  suivi  des  différentes  actions  inscrites  au  contrat,  vérifie  leur  bon  déroulement  et  réajuste éventuellement leur déploiement ;  

‐  il  identifie  les  nouvelles  orientations  et  valide  les  propositions  d’actions  qui  pourraient  éventuellement venir enrichir le contrat. 

 

Il s’appuie pour ce faire sur la mise à jour des éléments de diagnostic économique et de formation  figurant au présent contrat ainsi que sur les tableaux de bord de suivi y afférant. 

 

Cellule d’animation et de secrétariat   

Une cellule technique est constituée afin d’assurer l’animation et le secrétariat du contrat. Elle est  composée des représentants techniques dûment désignés par les différents  signataires. Elle définit  annuellement son mode d’organisation et l’attribution des fonctions de secrétariat. 

 

La  cellule  d’animation se  réunit au moins  trois fois  par  an ; elle  assure  le relais  entre le comité  de 

pilotage  et  les différents porteurs  d’action ;  elle  procède  à   la  convocation  du  comité  de  pilotage, 

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renseigne les tableaux de bord et assure  la transmission des informations lui permettant d’assurer  le suivi effectif du contrat.  

 

Porteurs et groupes techniques de suivi des actions   

Un porteur de projet est identifié pour chacune des actions engagées. 

 

Certaines actions peuvent nécessiter la constitution de groupes techniques spécifiques pour la mise  en  œuvre  et  le  suivi  de  leur  objet.  La  composition,  le  portage  et  les  modalités  de    travail  de  ces  groupes techniques sont organisés dans la fiche descriptive de chaque action.  

 

Les  différents  porteurs  d’action  rendent  compte  de  leurs  travaux  au  comité  de  pilotage  ,  via  la  cellule d’animation et de secrétariat du contrat. 

 

 

V.2 ‐  Calendrier de mise en œuvre et vie du contrat   

Le présent contrat entrera en vigueur  à compter de la signature par l’ensemble des partenaires et  prendra fin au terme de la durée du CPRDFP. 

Le  contrat  pourra  être  modifié  par  voie  d’avenant.    Les  avenants  justifiés  par  l’évolution  des  circonstances  au  cours  de  la  période  contractuelle  pourront  notamment  porter  sur  de  nouvelles  actions identifiées et décrites dans le cadre de fiches actions. 

   

V.3 – Suivi et évaluation    

Le suivi du contrat d’objectifs est assuré par le comité de pilotage. 

Un  tableau  de  bord  permet  de  rendre  compte de  l’état  d’avancement et  du  niveau  de  réalisation  des  différentes  actions.  Il  s’appuie  notamment  sur  les  indicateurs  de  suivi  identifiés  par  les  partenaires pour chacune des  actions  et repris  dans  le cadre  des  fiches  actions jointes au  contrat. 

Les éléments d’information physico‐financiers   permettant  de les  renseigner sont apportés par les  différentes  parties  prenantes  impliquées.  L’optimisation  de  ces  échanges  d’information  constitue  en elle‐même un objectif du contrat. 

 

Les  contrats  d’objectifs  font  également  l’objet  d’un  suivi  par  le  CCREFP,  en  charge  du  suivi  et  de  l’évaluation du CPRDFP selon les termes de la loi du 24 novembre 2009. 

Les éléments  d’information nécessaires  à la  réalisation de cette  mission  sont  apportés  au  CCREFP  par le comité de pilotage du contrat.  

 

V.4 – Résiliation du contrat    

En cas de non respect, par l’une ou par l’autre des parties, des engagements respectifs inscrits dans 

le  présent  contrat  et  de  ses  annexes,  en  cas  de  non  exécution,  de  retard  significatif  ou  de 

modification  substantielle  des  conditions  du  contrat,  celui‐ci  pourra  être résilié  de  plein  droit  par 

l’une  ou  l’autre  des  parties  à  l’expiration  d’un  délai  de  six  mois  suivant  l’envoi  d’une  lettre 

recommandée avec accusé de réception. 

(20)

VI) Dispositions financières 

 

en cours de consolidation 

 

VI.1 – Estimation  de  l’état des lieux des interventions financières  actuelles ‐  (données 2011) 

 

Branche professionnelle – Collecte  

15 500 000 € * 

 

* estimation Collecte FPC (12 000 000 €) et Taxe apprentissage (3 500 000 €) pour 2011   

 

Estimation des moyens engagés  Etat  DRAAF  Rectorat 

 

Composante  Emploi  

(1)   

  Pôle Emploi 

 (2) 

  Région  

(3) 

 

  Branche  Professionnelle 

  Total 

  3 243 866€ 

  255 958 € 

 

  733 962 € 

 

  1 077 796 € 

  4 791 205 € 

  12 000 000€ 

  22 072 787 €

 

(1)  dont crédits fléchés CPRDFP : 394 231 – hors CPRDFP : 339 731 € 

(2)   Le budget d’intervention de Pôle emploi s’appuie pour une très large part sur des « outils » (prestations, aide à la  formation…) mobilisés en fonction des besoins individuels de l’entreprise et des parcours personnalisés des demandeurs  d’emploi et au regard des situations économiques conjoncturelles. Pôle emploi ne peut communiquer ici que sur une partie  des formations IAA. En effet, de nombreuses formations relèvent du champ de l’industrie en général et ne peuvent être  ventilées de façon pertinente sur le champ de l’IAA. 

(3) dont Lycées : 3 148 451 € ‐ Apprentissage : 390 323 € ‐ Formation permanente :  1 233 697 €      

   

VI.2 – Suivi des interventions financières au titre des actions   engagées dans le cadre du contrat d’objectifs 

 

 

Les actions engagées dans le cadre du présent  contrat font l’objet d’un suivi physico‐financier, sur  la base du tableau de bord annexé au contrat. Les partenaires s’engagent  à  fournir et à actualiser  annuellement les données nécessaires au suivi du contrat. 

   

VII) Annexes  

 

‐  Leviers et objectifs opérationnels CPRDFP 

‐ Tableau synthétique fiches actions / priorités sectorielles et leviers d’action 

‐  Fiches actions 

‐ Tableau de suivi des fiches actions 

‐ L’enseignement agricole dans le Nord ‐ Pas de Calais 

 

(21)

Fait à Lille, le    

         

Pour l’Etat 

         

 

Dominique BUR  Préfet de la  région   Nord‐Pas de Calais 

Préfet du Nord 

 

Pour le Président   du Conseil Régional  

Nord‐Pas de Calais   

       

Pierre de SAINTIGNON   Premier Vice‐Président en  charge du développement  économique, des nouvelles 

technologies et de la  formation permanente 

 

Pour le Président   du Conseil Régional  

Nord‐Pas de Calais    

       

Christophe PILCH   Vice‐ Président en charge de 

l’apprentissage 

 

               

Jean‐Jacques POLLET  Recteur de  l’Académie de Lille  Chancelier des Universités 

 

               

Sophie BOUYER  Directrice Régionale de  l’Alimentation, de l’Agriculture 

et de la Forêt   

              

 

      Karim KHETIB  Directeur Régional de Pôle 

Emploi   

   

   

         

   

Mr Olivier HERMAND  Président du Pôle des  Industries alimentaires   

   

                 

              Mr Erik Mélice  Fédération Générale des  Travailleurs de l’Alimentation 

Force ouvrière   

(22)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(23)

                               

 

ANNEXES  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

(24)

 

(25)

Annexe n°1 – Leviers et objectifs   opérationnels du CPRDFP 

 

Leviers d’action  du CPRDFP   Objectifs opérationnels du CPRDFP  

Mettre en œuvre le service public d’orientation pour une offre plus lisible et plus accessible  L’attractivité des métiers, l’information 

et l’orientation  

Élaborer une stratégie multi‐partenariale et territoriale sur l’attractivité des métiers 

Construire une offre de formation professionnelle initiale, ambitieuse, équilibrée et accessible sur tout le  territoire 

Garantir à tous un socle de connaissances et de compétences 

Faire de la formation permanente et de la formation continue des leviers du développement social et du  développement économique 

Miser sur la VAE pour construire des parcours de formation tout au long de la vie 

Développer les conditions de la mobilité des publics  Renforcer l’accès à la formation des publics handicapés  La formation et la qualification tout au 

long de la vie  

Faciliter la construction et la cohérence de parcours de formation professionnelle s’articulant avec les  formations post‐baccalauréat 

La dynamique de l’alternance et de la 

professionnalisation  Promouvoir les parcours de formation en alternance en se donnant les conditions de son développement   Soutenir les PME et TPE dans la gestion de leurs ressources humaines 

Assurer la continuité professionnelle par l’anticipation  L’anticipation des mutations et 

l’accompagnement des évolutions  socio‐économiques 

Favoriser la formation des demandeurs d’emploi 

Créer les conditions d’une synergie entreprise/innovation/formation  L’émergence des activités et des 

métiers de demain   Sensibiliser dès l’école à l’esprit d’entreprendre en donnant aux jeunes la possibilité de construire des  projets 

Accompagner les évolutions de compétences liées au développement durable pour l’ensemble des secteurs  d’activité et dynamiser les métiers de la croissance verte 

La transformation écologique et sociale  et le développement durable  

Promouvoir le développement de l’économie sociale et solidaire 

(26)

 

(27)

 Annexe n°2 : Fiches actions selon les leviers du CPRDFP et les  priorités dégagées pour  le secteur d’activité – tableau synthétique 

 

Levier  Numéro  Titre  Priorité branche 

L'observation  10.0.1.1 

Rapprocher les outils statistiques existants  pour une observation régionale partagée   

 

10.1.2.1   

Informer et faire découvrir les métiers de l’IAA  aux publics scolaires 

  L’attractivité des métiers, 

l’information et  l’orientation 

  10.1.2.2         

Mettre en œuvre des actions d’information et  de découverte des métiers de l’IAA à 

destination des publics en recherche d’emploi 

Priorité 1 : 

renforcer l’attractivité des métiers  et améliorer l’image de l’industrie  agroalimentaire auprès des  différents publics 

10.2.1.1   

Valoriser les filières permettant l’acquisition  des compétences nécessaires aux métiers du  secteur  

 

10.2.3.1 

Prendre en compte les besoins en  compétences et élaborer des achats de  formation en direction des demandeurs  d’emploi 

  La formation et la 

qualification tout au long  de la vie 

10.2.5.1   

Créer un groupe de travail sur les certifications  propres au secteur 

 

Priorité 2 

Optimiser l’offre de formation   

   

Priorité 4 

Renforcer la complémentarité des  équipements de formation et  favoriser la mobilité des publics   

10.3.1.1   

Développer l’apprentissage en augmentant le  nombre d'apprentis dans le secteur des  Industries Agro Alimentaires 

  La dynamique de 

l’alternance et de la 

professionnalisation    10.3.1.2 

 

Accompagner les entreprises dans leur rôle de  formation et d'accompagnement des 

alternants, en s’appuyant sur les missions des  Animateurs Territoriaux de l’Apprentissage   

Priorité 2 

Optimiser l’offre de formation   

Priorité 4 

Renforcer la complémentarité des  équipements de formation et  favoriser la mobilité des publics   

10.4.2.1   

Soutenir la continuité professionnelle des  salariés 

L’anticipation des    mutations et 

l’accompagnement des  évolutions socio‐

économiques 

  10.4.2.2 

 

Soutenir les démarches de prospectives  compétences 

   

Priorité 3   

Améliorer la lisibilité des 

itinéraires de formation continue  et sécuriser les parcours 

professionnels   

 

L’émergence des activités  et des métiers de demain 

  10.5.1.1 

     

Elaborer un partenariat entre l’OREF Nord Pas  de Calais et l’observatoire national de la  branche pour mener une transcription  régionale de la prospective sectorielle   

 

La transformation  écologique et sociale et le  développement durable 

     

 

(28)
(29)

                                   

Annexe n°3 :  

Fiches actions 

(30)

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