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La Crise agro-alimentaire africaine, effet du principe de la population ou de l’asymétrie au sein du secteur agro-alimentaire mondial

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(1)

BFT/la

INSTITUT AFRICAIN DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

ET DE PLANIFICATION

t

LA CRISE AGRo-ALIMENTAIRE AFRICAINE, EFFET OU PRINCIPE DE LA POPULATION OU DE L'ASSYMETRIE AU SEIN DU SECTEUR

-AGRQ-ALIMENT AIRE MONDIAL?

(First Dra:f't)

Bernard Fo~Tehuiaoua

R/5/83

JANVIER 1983

1

(2)

f

..

(

. :. - .. ~. ·.... .. <.' ~ : .

. ··tA CRISE AGRO-ALIMENTAIRE AF.RlCAINi ;;;:·EFFET OU PR~NCIPE

·. DE LA POPULATION OU DE L' ASSYMEtRlE AU SEIN, DU SECTEUR

AGRO-ALIMENTAIRE MONDIAL?

·' ·;·· ...

'R'/5/83

Que= l' A1'ri·quc, continent demeuré à ce j.our. (tssentielle_ment

agricoie , . ,

!=JOi t

aux prises avec une crise agro .. alimentaire .structl\l'el.le ~ave, ne fait . pa~ i•~mbr€ · diUn dotite. Néanmoins, l'unanimité n'est ~pas~•fai,t.e.' s~ .l,e,.'rôle respe·aÜf del;\ . ...• · facte.urs qui expliquent cette crise. Certains accorden~.-~une,_'plac<~ :es$P.ntieÜ~ :au prïrtëipe de 'la population .d'inspiration malthusienne, d! autr.es met.tent .. au .. premier pl'an 'les fàC:te\lrs so~.fc>-économiques .et poli tiques. L •.objectif· .de· .. ~e texte-.. est de soumettre à 1 'épreuve des faite· le principe de ·la. population, not;amrnent -~ pr.opo~ · ..

de la crise de la production alimentaire • . IL est, 81JS~i .d.1.exp()SE!r ce

que

,J10U~ ...

cdnsidérons conune ··1:e facteur fopdamental, à savoir le dé!ofelopp~~en~ inégal . a.Ü. :; . · · sein du Sy-stème àgrcroaHméntaire mondial. ·.Mais aUparavant,. U . importe de faire , ..

·une ·pr6sentation systématique de .la. situation. de crise. · ·

I. · · : ll'Ypes de·· tendances dans les · carences alimentaires · et la d~pendance

·e'n Afrigue,au Sud du Sahara

·. ,.·

···:• :. > .L'économie -politique de l'alimentatton couvre, un champ vast9 qui comprend

principal,:ement 'la production des .prodt.!i ts alimente.ires e,t la r6parti ti on ·du pouvoir d'accès à ces produits •.. ·Cette pJ>oduct;~on ~.t cette répartition supposent 6vtdcnunéfit-1'6change et de nos jours, de plUt;; tep plus.;· .l.'·échange. marer~and .Sur· un marché aux dimensions mondiilles. L • al~llt, .. es.t à. la fois c.e quL est, ;~e. plus . · , indispensable pour la vie et le produit dont la eonaommation rencontre des limitea fixées ·I=ri>.r· ·Ta" natur-e; ··mais ·:S·1~limcnt~~·.n_, ~~-~::pas .. s_e,ulement se. nourr;~rt .. c • est --aussi' manger, :c .. è~à-dire, satisfaire un beBQin p}l.ysio~ogique ç.ertes' ~is . ~s

un contexte historique, social et p,syc~~log~qu~t-dom1é ~ · Kl.atzmann ,!/ qui ·-d~~gil:tê c•s différents points propose de classer selon le degré d'alimentation,

l'humanib§-

en

"trop t.nourris (15%), bien nourris (1Q%)if .ca:t.~gories i;ntermé.dia:ires (15%), mal nourris'· (45%), souffrant de -~arences· aÜmel)taires gr~ves (1()%)1•. Pour l1,1). .. , 1 1 économi'e poli tique de 1 1 alimenta ti on': al;!jourd 'hui ·.C • es.t d • abord c~ lle

4f

ia,~(f,~'im,

de la faim au sens physiologique qui ç_oncerne f?Q%. de .1 'humani~~· Mais _il fau..t . . ajouter le problème du couple d6pendance/autosuf'fisance alimentaire- Wortman c~t

Cummin_gs .~/,estiment qu 1 en 1970, 67 rn;ill~Çll1s., . ..d~ <\fric~!ns souffraient de carences tilimenta~r~, ao.~t ?5% de la populatip~j~u c~riti:nent et 1~~ des· ~-9~,~;-al,i~~pt~?

du m9Pde .• · . Donc, 1.~ équi-valent de 7. fois lii, POPI.llation du Cameroun· ·aoüf.fri;li't: de··

.~.. .•.• . . . . ' . ;.·.~ .'.;, · ,. :. ··~ . ··~'- . . . , . Je .· .;:•·; .,-~, --~ ···""

ca~~me,es-_ 'llimer)ta:kes ~n.Af~ique. , La,situat.ion ,a ~mpire au cours'''l:le .. la-'dé,ceiinie 1970 • . nans 18

pays

indépe~dants de 1 •Arriqué au sü~ du

Sahal,-a sUi- .

39\~'.)e''~no'iritire·

de calories par personne, par jour, déjà très bas, âvai t dirii'inué

fortement:'

èrltre

1966-68 et 1975-77. Il s'agit essentiellement des pays sahéliens, de la Guinée Conakry, de l'Ethiopie, du Mozambique, du Zimbabwé, du Togo; la solution étant restée stationnaire en Tanzanie. Dans les vingt deux autres pays, la situation s'est sensiblement améliorée. ·

Il est évidemment erroné de déduire de ces tendances moyennes des conclusions sur la répartition des calories entre classes, sexes ou âges. Dans certains cas, une dét~rioration de la moyenne peut cacher une amélioration réelle des couches pauvres. C'est le cas pour l'Ethiopie.

'r::::· :< .~ : ... _. ~

1/ Klatzrnann (Y,)- Nourrir d•~n millinrds f!'hammcs, Presses universitaires

~ . <k.·F·mncci :191s/':·p.t·&-. :·, · .: . ,. . . ..·.:;·· -~~' .- ...,.. ..

~/ Wortman ( S), Cumrnings - To feed this world, the Challcngë and thb ·strat'êgy.

The Johns Hopkins, University Press, B~ltimorc, London, 1978.

(3)

R/5/83

P~e.\2

Nous tirons de ces observations la conclusion qu'il n'y tt pas eu

une

tendance

générale à la dimln:uÜon· des -disponibi1ltés·. Le niveau absolu est déjà suffisamment bas pour justifièr des recherches et dés politiques de lutte contre la faim, sans qu'il soit nécessaire de noircir davantage le tableau.

L'ex~;UDen de la provenance des calories montre que r . .__ , --:~, c:' ~,..,..,_ ... , • .. ,.

la situation

se

·serait· détérforée davantage. C'est ce pl-. .i!non.ene qui cara~.: ... "'. _._.._..

fondamentalement la déperidance·anmentaire :au premier degré. Mais en soi, l~ poids élevé des produits alimêntaires dans -les·-importations totales n • est le signe de .l , dépendimce alimentaire que Si la position du pays est bien spécifiée dans le. systèr. ....

de l'économie du monde. Poûr nous ·la dépendance alimentaire-est caractérisée par· les traits suivants: le pàys subit V échange· inégal et d'autres formes de trans fe·· c unilatéral de valeurs dU 'fait qu'il ne· jouit pas d'.une autonomie significati'"'

le production, comme dans· la commercialisation de sol'l secteur agro-alimen -caL. ,; ; ~ ·n modèle de consomma'tion alimentaire peut être modifié rapidement par des causes qui prennent naissance dans d'autres économies plus industrialisées. L'indicateur le plus couramment utilisé est le solde du èommerce extérieur des produits alimentàires.

D • après notre définition. la balance alimentaire peut @tre défavorable san;s que pou:·

autant le pay,s~.soùt'fre .d~ :.la~ a~p~:ndance. a~iJ!te~;~aire_, si les deux autres çondi ti ons sont réunies. /.u contraire, lorsque les autres c~nditions rie son:t pas 'rêùnies,

l'équilibre entre les importations alimentaires et les 'exportations agricoles ou l'absence de ces importations ne signifient pas qu'il y ait indépendance, ni ~Me autonomie alimentaire. · En d1rutres'termeSi·C1est !~autonomie du secteur agro- alimentaire (agriculture + iné:Jstries· en amont et en aval de l 1 agriculture, diètributùm) , qui caractérise l' aütosuffle~--:·-c alimentaire. Elle ne peut ;donc 3-tre atteinte sans

Unè

autonomie économique·. . . ' '

.·.::;,._

..

:·~-' . .. · .. · .... :

' v·· , '

. . '

· ·c·•·eat; à· la ltimière de ce-s -eonsidét-ations qu'.il faut interpréter les

chiffres ;q(Ù. sü:iverit. L'indica~eur convèntionnel que nous adoptens n'a--d~.signi­

fication ·que ·dans te contexte· 'théOrique que nous venons de d.éfinir.

-:-~ . . . '

l) ·En 1934-38, 11 Afrique était exportatrice nette de 1 million de tonnes de céréales. En 1960, sa balance était encore en équilibre. Mais elle es.t

importatrice nette dè4 millions de tnnnes ·en 1966 et·de 25 millions de tonnes en 1975 ·1;,: de 37 mill"Ûms en 1979 dOnt 20% sont formés "d'aide" 2/.

· ... :-. . . . '

-

En fait cert~ines projections font re:;,._ .. '"i"' (tes risques de ·déficit particulièrement élévés (tableau I}. Selon le . ·lan "·--~- · ~"'tairè Régional pour

l'Afrt'que de la FAO, pour éviter un déficit intc'.érable, i l faudrait réaliser un tamç.de crois~ance de 3,9% de production agricole par an entre 1960 et i985 et·un

tauX

de 4% entre 1985

et

1990 •

. ,

};/ Wortman (Serling), Cummings Jr. (Ralph l. ' "" 22

. ~ ~- .. r • . . ·~ . "',,. ~ . ;

g_l

Banque mondiale, développement accéléré en Afrique aJJ·. su~. d~· ~ar,a, Wa~~ington, l98l.

(4)

• "

Tableau I

"•

R/5/83 . Page 3

Projet pour 1980 Pays

Déficit (million de t)

% consommation

Déficit (million de t)

% de la consommation Nigeria

Egypte

10,4 3,7 0,4 0;1

2 35 9 2

17,1 - 20,5 4,9

35 - 39 32 Groupe sahélien

Ethiopie

3,2 - 3,5 44 - 45

2,1 2,3 21

Source: Wortman (S.) et Cummings Jr. (R.W.), p. 32

Selon la Banque mondiale pour l'ensemble des pays au sud du Sahara, la croissance annuelle moyenne des importations des produits alimentaires en volume était de 4,3 % au cours de la décennie 1980 et de 3,5% au cours de la deuxième décennie (tableau II).

'rableau II

Importation de produits agricoles en Afrique au sud du Sahara

25

' .

·-

Volume Millions de tonnes

Taux ann~el moyen de.croissance%

Produits

Céréales dont:

- pays exportateurs de pétrole - autres

Total produits agricoles:

- dont pays exportateurs de pétrole

1961-63 1 177

88 1 089

1969-70 2 346

419 1 927

1977-79 4 862 1 599 3 263

Source: Banque Mondiale. Le développement accéléré en Afrique au sud du Sahara, Tableau 29

1961-62 1969-71 9 ·

21,5 7,4 ·

1,5

. •· 9i5

~ 18

; ·2

6,8

16,0

Il en est résulté une tendance à la baisse de l'indice conventionnel de la dépendance alimentaire, puislQu'il est passé de 17% en 1960 à 13% en 1978

(tableau III).

(5)

.. R/5/83 . Page 4

Tableau III · . ~-\ .

Struc tu.r-e ·:des importa ti oris des ·marc han di sés en % du • total .. · , ..

PrQduft's Combus- Machines

et

alimentaires tibles 1960 1978 1960 1978

Autres produits prtmaires

matériel de .· Autres ' b1..ens

.. .

transport .... }nanufac turés Pays africains au

sud du Sahara - Nigeria - Semi--aridee Autres

Pays à revenu inter- médiai.re :i,mpopta-:-

teurs de pétr4:.)le Pays exportateurs

de pétrole .

17 14 17 16

19

14 13 14

"15,_;

14 .. .-'.

11

14

6 5 8 8

5

8 2 12

15

2 Source: Banque Mo~diale, op. cit., p. 175

. .

., '

5 . 3 6 2 4 3 .. ··4- ""2

4 5

5 .::.!.

24 39 24 44 19 32

. ~ .:-,

-~'-.---T9.

: ·

33

26 37

25 43

48 51 49 53

44 50

:36 38 35 37

32

39

Cette amélioration ré sul te certes rl' une augmentation plufv.que proportionnell~-

d'autres postes d'importations et notamment du peste c;les machines et matériel de ··

transport qui a augmenté en même temps que celui des cor.Jbustiblës. Comm~ no,..ls · .. l'avons dit; cet'.indicateur n'a d'iritérêt que dans une structure·théorique. En. fait le taux de décélération eût été, encore plus élevé, sans le .. boom pétrolier

de

1973. En ~ffet, pour les pays nor: exPortateurs de pétrole, les taux de croissance des importations ont diminé en volunie;au cours de la décennie 1970 par rapport à la décennie précédente, passant de 5,4à 2,8% p::.r an. Il est don~ essentiel de bien distinguer les deux groupes de pays si l'on veut fair-e une analyse sérieuse de lâ situation et des tendances et non faire la publicité pour ceux:qui exploitent; la. fai~ ct les difficultés extérieures. La part des pays exportateurs de pétrole

est

de 37,63% en 1979 dont 36,21% pour le s~ul Nigéria. Si nous prEnons l'ensemble du continent, nous constatons le même phénomène. Eri 1979, les ~1mportation~ des.'.'':..:.

pays exportateurs du pétrole entraient pour 45% dans· le.s importati,ons qep. .

produits alimentaires

1::./. · ·

.'.~

. Il faut aussi garder à l'esprit la place exceptionnelle du Nigéria en Afr!que au 'sud du'Sahara:j · • sa ditnênsi<m démographique (24% .'de ,la popul~~i._on, de la région) etdonc·son marc.:hé potentiel et sesrichesse.s naturel~es commanden~ de

lui · faiT'e une place à part

?./. .

.• :=: .

. V

FAO, Annua~r:e :~U Commerc~ des produ,i ts agricoles,. 1980.

g/

La

Rapp~rt.- .ë!ie

·la

BIRD

sur "Le

dével~ppement

·accéléré" t6ut en -mentiëihnant ce

~ait, n'en tient nullement compte dans son analyse, ce qui n'est pas un signe d'honnêteté intellectuelle.

,. , .. , {

:. ~ ..

(6)

·;·.<'"

·-~

R'/5(83 Pagé 5

Finalement nous constatons que q~elques.pays ont nettement amélioré leurs deux. in,dicateurs (Côte d'Ivoire, CameroU.rt) ·ou' ont maintenu 11 un des indicateurs à un niveau très proche du niveau antérieur (Malawi par exemple, qui probablement devrait importër ..

en

%··moins en 1980

qu

1 efi'. 1978)·.·· En fait, il-est probable. qu • en changeant de peu les dates limites on aurait pu y incorporer le Kenya, le

Zimbabwe, le Swaziland; bref, il s'agit d'une catégorie de pays assez reconnais- Siible.- Mais le Cameroun et la Côte à' Ivoire se détolt.:hent nettement en tête comme cas "modèles li . ... .

Cameroun

Tableau IV

Variations des indicateurs deê disponibilités :üimentaires et du % des importations des produits ali~cntaires ata

·.importations totales dans gudgues pays au sud du Sahara

Nombre de Production ~~· des produits . calories par alir:am1taire a 1 iinênta'i r·es--dans personne par hebitant l~s · i-:t.Jporta t i ons

par jour 1969-1971 ·- lOO t?tales

1966-68 1975-77 ·. 1977-79 ~ 1976

2 329 2 347 1;).0 20 :.:J ..

-

10

Côte d'Ivoire 2 507 2 563 102 18 1~~

Malawi 2 048 2 284 ··~ lOO· . '

Rwanda 2 034 2 277 107 ..

. -

Soud<in 1 963 2 2.:17 " -. 105 Swaziland 1 "978 2 281 109

... .

,. ,:

:···

Libéria 2 159 " .:.:. 374 100 '

Kenya 2 172 2 060 92 -:;.,.

Zimbabwe 2 438 2 410 100

Source: FAO, Annuaire de la prodüction, 1980

Banque mondiale: Le développement accél6ré en Afrique, au sud du Sahara

...

:.)

·17 .. 15 -

17 19

...

....

16 17 12' .. 7 2

Ce sontdes pays à taux de croissance du produit global relativement /;levé par rapport à la moyenne régit1nale; entre 1960 et 1969, le PIB par habitant a augmenté de 1,6% par an pour l 'ensemble de la région, mais de 2,5% au Cameroun, 2,4% en Côte d'Ivoire, 2, 7% au Kenya, 2, 9% au .Malawi. Nous r;:~marquons é\Ussi q~e:

les pays ayant amélioré 11 indice de disponibilité et celui de 11 autosuffi::;;ance ont eu un secteur agro-exportateur dynamique, tant au ni veau de l' agr·icul ture

proprement dite, que de l'industrie alimentaire.

Pour expliquer ces évolutions, certains auteurs et institutions inter.:. . natiçnales ~ont l<':._Banque mondiale recourent au principe de la population~

1 -.; . -

\,:

... -.. -

'

(7)

R/5/83 Page 6

.. ~

.. ;_'

· .. ; . ~ ~ ... .,;

II. . , Population

it

crise agro-afimenti:d .. ~e .

''"' .

D • ë;tprès le;: prinèipe de la population énortè&··par Mal thi.ts, le ta1ix

de·

crois~ance de li production a1iiTlent{3.Jre néce.s~;;ail:Oe .. à l'entretien des -travaiHel:li-s dans Ïe~s fonctions de prcducteûrs de ·surPlus, t~mdriüt sp·ontanément à:être .·:f · · inférieur au taux. de· croissance d_e· leur nombre. At:~Jourd' h1.li ,. certains prétendellt qué la· çri·se · ·ag.t'ieole · que cbnnaît l' Afriqu,e: su.,d-saharien,ne , r'és\,11 tel;'ai t .

de

ce principe. En effet, en 1977-79, le ta~ ennueJ. moyen.de cr:olssancéde la. producti~m a'iimèntaire était de -1 ,tt%, alors que le taùx de cr-oiSsance démo...: · graphi'que:était de· 2.,7?~. en moyenne par ~n~. Le taux t.;oncern~ autant la production :d•èxportat:i:on. (que .. Mal~hus é;urait peut..;être assimilé à une producüon.<ie lw<:~)

qu~ la production vivrière.. A. l'aide de ~ableaux' statistiques,· nous àJlon~ .,·, ,

montre-r: . U

.qu' Ü n'y a pas de corrélation positive· ou négative entre population .

. ét

l:Ü'Qduction vi vrière' 2). que 11 agr;cul ture africain~ ·permet. de financer dans la. . plupart des cas,

që\Jx

à trois fois 1.' 'équivalent des produits aliment~üres importés

··et·

' cionc .

que malgré· la mulnutr:ttion, le~· paysans- produisent· assez pour nourrir toute

la_poptllation • . · · · · ,.... ..:·

:.-::· .i:..:

. Les 39 pays de ·1• Afrique au sud du Sahara, sur lesquels la Banque mondiale'·

a rassemblé des dc;irmées' ont été classés en deux grandes catégories: ceux dont 1' in·Çuce de la prqduction' alimentaire au· cours de· la décf~nnie 1970 a été· positif ou ~gal·100 (ba~e 1969-1971

=

lOO) et ceux qui ont un ind-ice inférie~ à 'lOO~·

. . . . ···"'· . . . ' : . . '. ' '. ·. '

..

, •. , '7: Dari~ la, Pr~mière catégorie, nous avons douze pays et ,d~ns la ~hiii~rtù~' 27, . . ~oî t des proportions de 30% et 70%. L'exercice va consis;ter

à

mettÎ<è efi ~elation

.. _Ce~?' deux groUpe·~ ... de paye' avec des' caracté~i~tiques de la populatïon-;. POUr en .. :

pri.ncipe dégager des corréletions.· Il s'agit de la densité dè la popul<itfon, 'du·

tau:x: de·la population non active, du taux d'urbanisation.- ·En fait, i l ·nia

pas"

'été

néc~ssai~e de calculer les corrélations, tant la distribution est de manière

· éviden:te, aléatoire •

. · .. a) L'Afrique est certainement encore un continent .sous-peuplé.

1/ . . '

Qua:tre pays i:leuleplent ort des densités superieure::; à 80 habitants' au Km2. ·n~··sont

tous

figùres

- d'

e~ception (Ile Maurice, Rwanda, BUrundi, Nigeria). Remarquons cependant que les trois tout petits. pays ayant les ~ens~tês les Plus fortes, 'ont 'eu ·d:es taux de croissance positifs en produits aliment~ir~s ~ · ·

Sur 7 pays dont la.'denS:\.té ~:st' cqmpr~se· eritre 59 . .et 30 habi'tants a~ k.112~

3 ont eu des. taux· supérieures ou égaux à· lOO et' 4 ·ont 'e\l des taux· néga.tifs ~- Sur les 8 qui ont eu des den si té:'j ·comprises (;lntre . 29 ét 20, deux ont eu des tàux · .positifs e.t six des ta.\lx n~gatifs • . Au-dess~us de 19 habitants ,a1,.1 km~, i l y a 19 ·pays dont; 4. ont eU ,d'es

taux

;positifs 'et 15· des taux besati'fs.., · L' :i,mpression générale est qu'e~ dessous de 29 'habitants ali {:ni2,:,ùne corrélatipn poèit:ive se · dégage èntre den~fté moyen:ne 'et' 'ii1dice: de 'la production ·aümentair~ ·;,;.; ce qui" laisse entendre que la prloductivi té augmenterait d~ns la :majorité des' .cas av~C. lès · ..

densités. On retrouverait donc la confirmation de la thèse de Boserup

?/ pïus

que celle des néo-malthusiens.

, .

1/ Samir Amin - L'Afrique sous-peuplée, IDEP

g/

Boserup (Esther) - Evolution agraire et pression démographique, Flammarion, 1970

(8)

.... ., ~··

R/5/83"- ..

Page 7

.b) · En général aussi 1~ littérature SJ,.lr la popula~ion et 1 'ae-.riculture

laisse entendre qu'une corrélation existe eritrel'exode rural ét

son

corollaire, l'elq>loSion'urbaine d'une part, le taux de croissance de la production d'autre part •. Supposons qu'un taux de croissar.ce urbaine s~périeur à 3,9% est le signe d'un i'ort exode rural. Nous constatons alors les _39 pays se répartissant d~~ la · rnanièt'e sui•1ante pour la période 1968--71/1977-79:

i) sur les quatre payu qui ont des taux de croissance inférieurs à _3,9%, deux ont connu des indices de la production alimentaire par habitant supérieurs·

à 100 et deux des indices inférieurs à 100.

ii) pour des taux de croissance urbaine compris entre 5?9% et 4%,· il y a 19 pays sur 39 (50%) dont 4,2% ont connu des indices supérieurs à 100 et ).5 (8%) des indices inférieurs.

iii) les pays ayant des taux d(:; croissance urbaine très élevés (supérieurs à 5,9% par· an) sont en nombre de 16 ct partagés à raison de 7 et 9 entre payll à indice de production alimentaire supérieur E'lt pays à indice infépieur. Finalement, aucune corrélation sans équivoque n•"! se dégage entJ.~c taux de croissance urbair>e et taux de .::roissance de la production alimentaire par habitant (cf. Annexe lb).

c) Les théoriciens· du principe de la population soutienn~nt que l'accé- lé.ration du taux_. de croissance démographique entraîne une bai~se de productivité, car les enfants ne travaillent pas. Nous avons constaté qu'entr~ 1960 et 1980, le taux de la population de moins de 15 ans a var'i~ de 0 à 3. Ici aussj_ pour .toute variation du taux, les indices de la production alimentaire sont ~tü:

de manière aléato~re. En fait, il y aurait lieu ici de s'interroger sur le

qoncept_ de population non active.. Est,:-il,. scientifique de considérer que dana les ca.mpagnes afric~ünes les enfan.ts de moit:ts de , 15 ans ne produisent pas, alors que les taux de scolarisation y sont cm général si bas?.

Nous aboutissons ainsi au niveau de l'Afrique au ~ud du Sahara à la môme c.pnclusion que Klatzmann, qu;i., après avoir cc1·,struit un graphique p_oÛr les pays S,9US-développés de plUS d'un million d1habita.nts, écrit: rtla premiè.J:-.:; impl"CSSivn qt4- se dégage du graphique est celle d'une corrélation à peu près rigot.tieus.em~nt

nulle. Dans chaque catégorie de croissance de la population, on :..rouve une-très grande diversité d'indices de la production alimentaire par habitant" 1/. Il ne s'agit pas d'un fait du hasard. Le progrès dans l'agriculture ?:f>:-icai-;e est freiné par des facteurs autres que démographiq)Jes. Mais.avant ue les présenter, montrons qu~ pour 1' essentiel les trava.ill.eurs agricoles a.f ... ·icains continuent de nourrir toute la population, même lorsqu'en apparence il n'en n'est pas ainsi.

Le principe de la population prétend que l'accroissement de la population des travailleurs amenuise le surplus. En tout état de cause, l'agriculture de la plupart des pays africains permet de nourrir directement ou indirectement toute la population. .C' es~ ce que montre le tabl~au de la balance des exportations agricoles et deA importntions des produits alimEntaires ero 1979.

11

Klatzmann (Joseph) - Nourrir dix milliards d'hommes, p. 75.

f

(9)

. .

R/5/83 Page 8

.

.

. .

' .

· : ' j

Cameroun RCA Congo

_,!r':l.bleau: V ··::

Taux de couverture des importations alimentaires pàr des'' exportations agricoles en 1979.· {%) . · .. ·~

465 Maur1.ce

-225,0 ·Maroc ;,l

52 Nigeria

1 ·;

Côte d'Ivoire ,, 489 ·. ;_. Réunion

Ethiopie 635 Sénégal

Gabon: · · .. -~ ' 8,6: ·Sierra Leone

Gambie 181 Somalie

Ghana 524 Soudan

Kf:nya ; ·~ 806,3 Tan·

.

zanie

.

Libéria '- : 154 "' Tct\ad

Mada~~scar . l' ,1 : 347,8 Togo

.Malawi · .. 1 010 oügarid~

Mali 548 Zrimbié'

:

. .

Source: FAO, Annuaire du commerce, 1980.

.. .: •; .

Zl8

•'·

91 39,6

·' 68;9 135 ,,

~6

118 346

615 '

.. ~::

:759

'(

172

'l , ?'41

6,6

· Les

données" d~ la FAO ne permetteht de calètile:r ce ·ratio que 'pour 26. pays-

..

'

( Tableau V). Six seulement, dont le Nigeria, étaient déficitaires. Il faut · remarquer que même des pays du Sàhel ont été excédentaires. Certes, le surplus en devises ne saurait être consacré entièrement~ l'importation des produits alimentaires. Mais, i l est essentiel de montrer que l' agricultute a.'fricaine continue de dégager un surplus important malgr_é la faible produè.ti vi té ef surtout

mal~é l'accélération du rythme de la croissance démographique • . .. ;.. ' •

Si donc, premièrement il n'y a pas de corr·élation entre la croissance de la population et la productivi:té du travail agricole exprimée par le produit par habitant, et si deuxièmement 1 'agriculture africaine continue dê produire d·U· surplus, pourquoi la Banq4e Mondiale déclare-:6:-elle que "les conséquence~ d'une

crois~~ce d~mographiq~e rapide sur· le développement économique et le. bien-être sont Îiéfastes" 1/? Poü'rquoi, dans ie chapitre consacré à l'agriciÙttJre, les

experts de la Banque n'ont-ils pas cherché à donner des preuves empiriques de leur assertio,n? c'est

a

notre avis pour .Éivi ter de recourir aux explications :fonda-

mentale~:~, que nous · alldns tenter maintena~t Cie· donn~f' darif3 le chapitre suivant.

Mais entendoJ1s-nQus .~ien. ~ous ne prétendons pas

9-ue

le .problèm3 de 1~ population est '· .lill .,_ faux ' probl~më .• . . ~ . .

Nous

t :1 disc;>n§ . •. qù' i l '. . dai t ~tre ' .. , .:"posé'. . . ' . d~ns --1, ... ,. . lin conte:iète . ' 'doriné, ~ · en s'inspirant de l'idée de Marx sèlon laquelle chaquë époque historique a des lois démographiques qui lui .sont propres .et dont ·il faut tenir compte .. dans. la stratégie de développement.

~ ..

1/

Banque Mondiale - Le développement .accéléré en Afrique au soo·;du .. Sahara; p .• 133.

(10)

'·

III. _Cris~' alimentaire, effet de l' assymétrie au sein du secteur

~ro-.:.à;lcimentaire mondial

R/5/83 Page 9

La recherche des facteurs de cro,lssance dan$- des Et.ate:""T:îeufs se fourvoie si elle se si tue dans l' app~o~he é'ëo'fîc:);n{è·i~te, Elle doit au contraire; sc poser des questions de base: les classes.

RU

groupes dirigeants ont-ils une connaissance objective du fonctionnement de l'économie du monde?

Si

oui, comment cela

traduit-il dans leurs stratégies de développement et léurs politiques économiques?

Cherchent-ils à s'y insérer, comme périphérie, mais tout en modifiant la place qui est faite à leur pays? Cherchent-ils au contraire à introduire des · changements radicaux; se contentent-ils de l'immobilisme? S'ils n'ont pas compris la nature du système quf.:llt-s en sont lf)s conséqu(·nces, etc?

L' L' agro-alimentaire a subi des transforma ti ons profondes au cours du dernier quart de siècle.

Au XIXe siècle, écrit Malassis, "la diversification agro-alimentaire a cu,, pour base le commerce et l'13-griculture, mais depuis une centaine d'années,

l'industrie agro-alimentaire joue un rôle croissant. Dans quelques pays, la valeur ajoutée par les industries agro-alimentaires est maintenant supérieure à la valeur ajoutée par l'agriculture: cette égalisation marque l'accession à la période qu~

nous venons de dénommer agro-indut:trielle". Il y a industriP.lis~tion dès alimehts.

Ma];assis ajoute: "le modèle agro-industriel, produit du développement occidental, mobilise à son profit une par~i.~ des capacités de production dans le monde, pénètre

les pays moins développés de bien des façons, est une composante des rapports Nord/Sud"_!/.

En somme, le segment agricole dans cette chaîne-a cons:idêrablement diminué Ainsi aux Etats-Unis, en 1976, la valeur ajoutée de l'agriculture n'entre

que pour 32% dans le PIB du secteur agro-a.l.imenta.ire, les 68% restant .. étant répartis selon les taux suivants:

vente au détail - transformation

repas hors du foyer vente en gros

- transport inter-urbain

27% . 26%

2t.1%

15%

~ lOO%

Source: L'observateur de l'OCDE, n° 112, sept. 198.1.

La même tendance est obseryée.dans .les autres pays de l'OCDE. Il faut

ajouter que l'élevage. prend de plus en plus d'importance au' détriment des ·cultures alimentaires. ·,

. L'honÎogénéisation du segment_agro-industriel peut se lire dans le changement

de la structure du commerce. La part des produits alimentaires bruts dRns les cxportl)tionfl de la périphé.rit.: ciimi.nue, . tandis que c.dui des produits élaborés

augmqntc

1/.

Tro1ais le ; nombre: df: produits reste limité.. En 1975, les exportations des pays périphériques d.e produits alimentaires étalent dominé·es par le sucre (32%):.

1/

Malassis (Louis) - Economie agro-alimentaire, Tl, Cujas, 1973, p. 14.

'?/

UNIDO, World Indust:ry, 1980, pp. 165-166 •.

(11)

Rfs(e3 ..

Page _ .lo

. ' .. :·1 ;,

La partie industrielle de la cn_:;a,în~ .~st for:t dynamique. Les industries chimiques et mécaniques si tuées en amont du système agricole sont tr~s .J;\.Y.namiques, mais ne son.t. en g~Qét:àl ,pas ~.i.J:lt.~grées.,:;:4?....Q!?_ ).es Çtuc1es dU: ~'~C?..:t.~;r, malgré leur importance. Le· segment agro.,;.industriè.l:', celui qui transforme les produits ~

agricoles, est mieux connu. D'après l'étude de l'ONU 1/, il produit 13% de la valeur ajoutée industrielle mondiale (dont 25% à la périphérie et 57% dans le centre occidental); il emploie 12,8% de la main-d'oeuvre manufacturière (43% à ~a

périphérie et 36 ,8%-~t:~,,.centre: occidental). C'est un segment dynamique du point de vue de la productivité: de 1970 à 1975, la voleur ajoutée par travailleur y a augmenté annuellement de ·15,2%

au

cerltre et àe 9.4% à'

ra

périphérie. Mais la valeur ajoutée par t:t-avi:d lleur serait de 5 fois supérieure au centre. Une telle différence ne peut s'expliquer par - l'écart· de pJ5odtictivité mesuré en quantité physique par travailleur ou par heure de trava{l, ·lus équipements et l'organisation du travai 1 étant lef;. mêm.:;;, C'est do!ic l' éthange inégal qui explique un éc~rt

aussi important. · '· · · ~

: . ~ ..

Si le secteur agro-indu5t.riel proprement dit est caractérisé par une

certaine homogénéité des techniques et des relations immédiates de production, il n'en est pal;). <Ie mêm~ dtt segment agrJc.ole .. propremen,t dit. Ici, c'est le règne de 1 'hétérogéni té tèchnique et des rapports de productJori complexes, quoique soumis à la logique de la loi de la valeur et de la nécessité de l'accumulation.

' ·., _,., .... ·. ' ·; _;·::

~. , . . , Cert.es,. la pér,4-phéri~ a . c~mnu tr~s t.ôt 1' intégration de .

son

agriculture .. à 11 indüstrie du centre 1 J car • .son rôle. pré-mi

er

.fut de fourni-r des matièr.es

première~ agricoles P?.~~~ 1'. indus trie. Mais c' e~:t seulement_ lorsque l' ~iculture ·• occidertale s'~st indus~rialisée et.q)le les produits alimentnires ont été de plus_ en plus consommés transformés - au point que la. ;valeur ajot!tée agricole es:t: - · devenue statistiquement plus petite que celle des activités situéeG en aval - que le. seç~~~r. ?-~o~a~~;n~nt~ire. mÇ)derne .s.' est formé.

L.~:· ~è!dnent ag~ico1e de _

,la ChaÎne est. marqué

techni~uement

par une productivité fantastique au Nord, alo~s qu'au Sud ~~t notammerit en Afri_ql,le, la productivité,.

stagne ou même régresse.

·.· .. · . . ·: .

Dans les pays de .. la CE));, le pnurcentag~ de 1~ POP!llation active, ~ricol~

par rapport à la popul~tion active totale est ,passée de l6,3 à 10,5·· et '8%' · rè§pecti vemerit en 196l: ·1970 et 1978. En.·. 1978 ·c;~ pou~centàge n'était que de 3; 7 pour les Etats-Unis,. de 2, 7 pour le Royaume-,Uni, .de 5,7 au Canada.

, :. ' . 1'1

. \ j

.. ,;·;

!/

Bernard Founou- Les fondements de l'économie de traite au Sénégal, Silex, Paris, 1981.

(12)

R/5/83 Page

u ··

·Tableau. VI ·

.de la Poeulation active agricole dans. le monde (% de la population active tot~le) ...

1970 1979

Mcmde 51,3% 45,9%

/Œrique 71,5 66,9

Amérique centrale·

ct nord 13,8 11,8

;

.

dont: USA 3,7 2,3

'"'i-·.

.

Asie 64,9 58,6

dont-Inde 69,3 64,0 ..

Europe 20.8 15,8

Source: FAO, AnnUaire de la production, 1980 ..

Ces chiffres peuvent être confrontés avec ceux du tiers-monde. Si l'on accepte la présentation statistique actuelle - qui ne tient pas compte de l'unité

· de ;l'édonomie capitaliste mondiale - nous constatons, qu'en 1979~ un actif agricole am€3ricain pouvait nourrir 50 personnes et un africain

1,5.

Mais - répétons· qun _··la pro duc ti vi té en valeur d6p€md des prix des inputs, dont une

. partie est importée de la périphérie à bon marché. ·

En résumé, l'écart de productivité entre \èntra et oord va croissant. :,i.nsi les rendements des céréales 'sont passés de 450 à 700 kg par personne (+55%) au

!'brd entre 1953-54 et 1980 alors qu'à la périphérie, ils passaient<. de 215 à 240 kg

par personne ( +12%)

1/. .

"'-':·.La crise de 1' agro-alimentaire africaine apparaît d'abord comme une crise

de prdductivité. Par re.pport à 1961-1963 == 100, les rendements>étaient plus bas en 1977-79 pour le café, le sorgho, le15 arachides en co:iue, et stagnaient pour les tubercules. C'est seulement pour cleux · pi'cdui ts que les rendements •ont augmenté de manière remarquable; le:; thé ( 1 t 245 kg contre 78i ) ct le canne à sucre (59 t/ha contre 49 t/ha).

Les rendements africains sont dans l'ensemble plus faibles et l'écart entre les rendements, au lieu de se résorber, se creuse. Ainsi les écarts entre les rendements de l'Afrique et ceux du monde ont augmenté pour le cacao, le ca.fé, le coton et le tabac, passant r~spectivement de 6 à 16%, de 17 à 29%, de 54 à 57% et de 31 à 34% entre 1961-62 et 1977-79

g_/.

1/

Banque mondiale, le développement accéléré en Afrique au sud du

..

Sahara, Washington, 1981.

~/ FAO, Annuaire de la production, 1980.

(13)

• R/5/83 Page 12

.;

..

2. L~ co~~r.ô,le de .1?- produc~ioru;;.: pü~ de. plus ~n plus BC?1fStl'::~9.lfJ;~;t~ des

tr~spa.tl.onales,

·

soutent1~-~

par leur9 !!.tats ., ,

A1,1trefo~s,

et ...

su,r.~out ·,-a" .t,!,.·p:erl.~ . :

phérie les &i-CIJ1des sociétép étEd,_erit ,propri~taires de pl_antatiops ~- ·

Mak s ;;,-

1; ,,.~, ~ '· 1 'eXpérience

a

montré que

ia

rr\anipulat.ion des_,inoyens financiers 1 d.es· n~m~~-~-­

quali té grâcce' a_i.i 'èo~tra1e des dêb,ouchés et,, dès approvisionneJ'l1_cn~s tlcnt le~~:~;·

semences et les e.i.iments pour 1' élevage) permettent à travers des contrats de · sous-trai tance de soumettre l'agriculture

et

les. agricul teur.;s. A L-:t périphérie,· ces cont~ats de· sous-trai·t.ance sk nouent su,r:-;touf d'ans la pêqhe ,· 1 '.~levaie de la volaille, les bananes, le-th~,· les hui les vég6t~lles, le sucre • · ·

·.·. \ . . . . .

Grâce à quoi plus de 12% 'de l' lrid)-lstrie alil)'l~·~taire de, la périphér.ie est produite p_ar les filiales des STN~

Le\.li·

domaine dé prédilection sont le:;~ :_:, boissons et les prcdui ts aliinentai.fes d' e){portat'ion. .'"f, ,

:· ' : . . . ·. ' . .

Le marché des produï'ts.

alim'e~·büres

sous

c;nt~'àie

des STN est devenu

tr~~ ::

important. C'est ainsi que malgré l'augmentation des prix du pétrole, le ·commerce des produits agricoles dépassait en ,+979 çelu+ du_ p~trolc; 235 milli_ards,de

dollài-s~ :soit 14%. du commer-ce mOnd.ial Çcm:;r,è ~·oo mi'lliarLls de dollar_s .\so.i:t 1?%) pour le pétrole~· 20% de la [J.otte' mondiale.'étaient .consacrés au transport dos produits alimentaires 'en 1980 cvntre 50% ~ii pétrole };/.

Un auteur n'hésite pas-à parler q'at~Üer et de supermarché p.our G~I'~cté­

riser

le

phénomène cie _mondialisation des éch~nges de.s produits alimenta~r,es: -.

"la mondiiilisation des échanges écol')omiques transforme les ,ha'Qi t;ants de .l,~ ..

plânète·_:en autant d'agents q'unatelier •.• · Unmê~~~ ~telier, mais ausf?l·Wl ·m~me.

:~upèrmâ.rché mondial" ~/. · · · · Dans la partie centrale de l'économi~

·population active dans la population tob.le le PIB qui était de 6% en 19ô0, est toml;>é . È1

de la . p6iiiiq~e :dL. la pa~ides -~even~s.

.' . : ! ~ .. ; . ;

mo~de,

.

J

'écart ,:_entre lil Part

ci~

·la

et la part du produit agricole brut 3% en 1980, qémontrant, l'efficacité

' .

dans

.. ·:

A la périphérie, l'écart est très important et a augmenté' dans certains cas comme en Inde et au Malawi. Ll&ns _les pays élfricains .. qui ont çonn).l 'd~s forts tau)(

de '

croissance agricole' 11 écart n'a guère diminué. En ..

l960,

1~ .. :P.I:.a,_:M~ FC~pr&,.;.

sentait que 43% du PIB, alors que la population active agricole était presque le double • . En réalité le PAE est très. ip~galement, réparti

a

la_périp[lérie, en; sorte que les travailleurs agricolès souffrent de ca,r~ri.ces. -~,liimentalrf)s ,graves,. ·Il ,en est certainemeht ainsi des salariés agricoles 3Û~.;icai-ns non ivoiri!'tn~: en

Côte di!vo·ire. En effet,. malgré 1e.fait que ie~ t~;mes

de

l'tSchange revenu de l'agriculture se _soi~nt améliorés' en Côte d'lv~~re' entre 19:7_0, et: 1978,·• :i;~s n'ont perçu que 56% de.s salaires en ~-~75 alC'rS QU 1 ilS, représentaient ·81 ,_8%.- d~S effectifS • Par· 'contre, les· 1, 2·% des salariés nc_n af'ricntt;LS· l"(:CP._ve.icnt 27,7 .%. ·Il

. ··~ ..

·:.:

11 Problèmes économiques, n° 1740, 30 septembre 1981.

~/ Condamines (Charles) - Pour nourrir les pays ihdustriàlisé~L Le Monde Diplomatique, novembre 1982.

(14)

R/5/83 Pag•3 14

3. Dans ces. conditions, une révolution agricole véritable se tradUisant par 1 1 éliminatio4""~~~·é ~tructures de 11 échange inégal ,• c 1 es-à-dire au ni veau visible par ~.1hômogén§·:f~Ùation des techniques avec te c-:mtre, ainsi que par la parité des revenus es t-elle p(~ssib le à la périphérie? Les éèarts de productivité et la surexploitation:de la paysannerie du sud ·sont des obstacles·essentiels.

· a)· .. L.1 importance. et la dynamique du secteur agt'o-alimeritaire en fait .un secteur stratégique de .11économie·mon.dia-le. Mais pour la périphérie, le problème le plus préoccupant est la tendance à la formation d'excédents structurels dans les pays du centre, en raison de la faible élasticité revenu de la d?.mande des produits alimentaires. ·Ainsi en France, en 1981, le produit du secteur des industries

agro-aÜinentaire~ a augmenté de 1; '1% alors qu' ·il· diminuait de 3, 7% dems · lès· autres industries alors que la consommation des ménaees a connu la quasi stagnation. Il aura fallu exporter, un excédent de 12,1 milliards de francs

1:,/.

Par tous les moyens l'agro-business veut plus ou moins vendre son produit.

Les frais de publicité c_onsti tuant jusqu'à 11% du chiffre d'affaires dans certaines formes de céréales aux Etàts':"Unis et 4,6% au Mexique~/.

La tendance à la création des excédents se trouve renforcée par les

poli tiques protectionnistes. Le protectionnisme agricole de·s pays de !a CEE est connu; son taux varie entre 30 et 80% du prix mondial des produits • . Les

Etats Unie qui prétendent être libre-échangistes en matière de prodUits agricoles

: : 0

ont un.budget pour lesecteur agricole représentant

38%

de làvaleur ajoùtée agricole.

Les taux japonais sont les plus élevés. E~ 1980, les dépenses·.publiques effectuées dans le secteur agricole par la CEE, le Japon et les Etats-Unis ont atteint

80 milliards dont la moitié pour la 'CEE ~/.

Pendant ce temps, les pays africains taxent lourdement la paysannerie.

En Afrique, celle-ci doit produire les produits que le système contraint, par ce système, à exporter brut.

C'est dans ce contexte qu'il faut placer les poli tiques et les performan,ces de la périphérie.

b) La répartition du pouvoir d'accès aux produits alimentaires et aux . biens et services est très différente, ·selon que l'on se trouve au centre ou à la périphérie. Nous,avons vu qu'au nivea.u du segment de l'industrie alimentaire per se, la périphérie ne reçoit que 13% de la valeur ajoutée, alors qu'elle emploie 43% des effectifs. Au niveau du segment agricole., nous n'avons pâs les chiffres globaux. Mais il est facile de remarquer qu'au 'Centre, durant les deux d~rnières décennies, les revenus de ·l"~ic~;t.ure se sont•cortsidérablement, rapprochés de ceux du reste de l'économie, alors qu'à la périphérie aucune tendance de fond de ce genre ne se dégage.

lf

Europe France Outre-Mer, n° 3629 - 3630, p. 7

?/

UN, opô cit., P• 202

~/ World Bank, World Development, 1982, p. 54

(15)

··~,,~

~ '

Ln cohs ti tutiori d'un secteur agro-alimentaire:.~~tonOJne suppose ,l,a cap~ci té et la volonté·-de résister aux pressions du secteur agr.o-alimentair'é·--du cent~e, tout en cons ti tuant 'tin modèle semblable à celui du centre-~ Une analyse. ~·t-oluÜonn~te . pourrait. prétendre que le Révolution Verte peut condui.re à 'éette au~onomie.. !;',Inde ..

n'a-t-elle pas assur.§ son autosuffisar,ce alimentaire en produits céréaliers?

Mais ce ré·sultat est obtenu au .. prix d'un transfert de technologie inadaptée; à U!1e stratégie visant':à résoudre simul tanémen'.:: le problème de la dépen~ance al~~nt9-;i,.re . et des carencè·s·. ··En Afrique noire, le Nigéria se:.Ilement présente les, dimP...ris,iplis sliffis(iJ;ltes pour· :prétendre· à une Révolution Verte à l'indienne. Ailleurs,

. feS:

dimens':t'o'ris ne' permettent que des adaptations mineures. Ainsi -les pays qui .pnt., connu un Ce·~tEiin succès (Cameroun, Côte d'haire, Kenya·, Malawi~ ZiroP.abwe~ ... e:t:c· .. -~}'. sont ceux où les classes i!irigeantee ,prenant acte de la balkanisation du continen't et choisissant 1' intégration ac.:rue :.vèc le nord tc.ius les plans), plutôt· .. qu~

l'autonomie, ont mis l'accent sur le secteur agro-exportateur. ·· .:,...,;•.;• .

. ·.· .. . . · •. ' K.,.·

4. Aussi, la. Si tua ti on en Afrique·,, .comme dans 11 ensemble de la péx:d,phérie

est :

caractérisée par le blocage du processus de modernisation des techniques

et

par ·la surexploitation. Même lorsque la productivité augmente elle n'est pas accqptp~é,~, ; de l'amélioration coi1tinue du niveau de vie des travailleurs du secteur agro.:.; · ·· · alimentaire. La rais oit fondamentale se trouve dans les re la ti ons di~lectiques

entre structure du pouvoir et structure dt=! l'allocation des·ressources qui

détérmine à son tour la structure' de l'appareil de production et la répartition:

du flux des revenus et des services. '·· ·

Les classes détentrices du pouvoir allouent les ressources .de manière à satisfaire en premier lieu leurs besoins de consommation ou d'accumul,atio~:- :

A chaque phase, la structure de l'appareil de ptoduction, renforcée pa:r:cettc allocatibn.des ·ressources; est' façonnée de manière à produire· des bie.ns,~ .. en ,

. ;

:fonction di: Ht'tréparti ti on des · revenus. · ; ..

Tableau VII·

Evolution de là pe1rt:de la populationactive :1griccJ.e {en % de la ,eopula tüm active totale) et de la, part de la production agricole.· brute dan;-3 la production· intérieure brute

1960 12.êQ

% pop. active % pop. active

agr·icole dans % PAB agricole dans % PAB

pop. 8ct:!.ve dans Ecr:.rt pop. active dans Ee:art totale ( 1) PIB (2) (1)-(2) totale (3) PIB ( 4) (3)-(4) Pays du centre

occidentaux 18 6 12 6 3 .3

dont Espagne 42 " 15 8 7

RU 4 L;. 0 2 2 0

USA 7 4 ... J 3 3 -1

France 22 1.0 ' .J..~ ') 8 4 4

Inde 7i.4 5~· , ) 19 69 44 25

Cameroun 87

"

83 32 51

Côte d'Ivoire

89

.43 46 79 34 35.

Kenya 86 38 46 78 ..

34 44

Malawi 92 58 34 86 43 43

Source: World Bank, World Development, 1982.

(16)

R/5/(1â·. ·~

r~ T~

Une classe n 1 améliore .dull'ablemellt sà position qu'en exerçant des effets pertinents au(; ni veau poli tiqur: .• ·;:· L'effet pertinent

l,./

se mesure au degré

d'expressicin a'utonome des int~rêts; et à la capacité de. les faire prendre.en considération dans la structuration ~r de l'appareil productif et donc des revenus.

A la péripnérie, les groupes victimes de la faim .et de la malnut;ri ti on n 1 exercent pas ces effets pertinents. Tout est mis en .~euvre pour éviter un processus remettant en cau'se cette situation. Or, tant que cette expression

poli tique n'a uro pnd lieu, lr>: f;üm ~:t ln dépendance. sé·y-ir.ont ~:n Afrique... San.s cette

~::xpression point de révolution agr.iccle, qui en tout état de cause ne pe-:,.~t .. êtr.e qu'une révolution agrairè inscrit~ d~ns un contexte de révolution' économique.

, .,. Nous f?boutissons ~.insi à la conclusion qu'au sein de~ la périphérie du systame s une révo.lution agricole ~:>.chevée n'est pas possible. Or, sans elle, ... l'~change· ïnégal continuer-a à sévir au sein du secteur agro-alimentaire mondial, entretenant ainsi ·la.faim chez les.uns et l'abondance chez les autres.

Conclusion

En conclusion, nous P..vcns montré que le principe m::>.ltttusieri de la

pcpulation ne peut expliquer la crise) .car il n'y a même pas de corrélaÙon entre l'accuitê de la crise et les deux caract6ristiques fondamentales du principe ~~·1~ · population que sont les de4l.sités et la population active. ':1 .:

Par .. centre, nous avons montré que la crise alimentaire tire son origine· de la structuration du sécteur. alimentaire mondial capitaliste. Par l'élévation continue de la proauctivit&, et par le façon4lement de modèles alimentaires

nouveaux~ les 'pays du centre créent un<> s3.tuation de su.~·plus alimentai,re, dont · l'écoulement suppose J..-e

non

développement des agi··icul tures périphériquee en .

0

• •

générai et M'ricaines en perticuli.er. Les transforrnaticms de l'agriculture y 'sont entravées par 1' agro-alimentaire des centres.. '·. ·

De plus, les .

'dispo.~~:bÙit6s

alimentaires sont très inégalement réparties.

La cause immédiate ri .. ' en ·.ést

··pas

1' inégale réparti tioh des revenus .•. mais· la répression €:conomiqu(l ·e t poli tique qui font que ies ·victimes ne p~uvënt pàs

défendre leurs ·intérêts propres. · --- ·

Poulantzas (Nicos). Pouvoir politique et classe~ sociales.

Màsperc, Paris 1970, p. 82.

..

(17)

..

ANNEXE Ia

Indice de la production alimentaire en:1977-1979 (1969-1971

=

100)

et variation du taux de la population non a,ctive entre 1960 et 1979

R/5/,:83

"

Annexe I1a.;

Page 17

> ••

Variation du taux de la

11POJ2Ulation non active" Indice de la production alimentaire Variation

3

2

1

0

Total des pays'

Nombre de pays

10

17

66

6

39

Pays ayant un indice~ lOO Maluwi, Cameroun, RCA

Rwanda, Lesotho, Ghana, Zimbabwe

Burundi, Soudan, Côte d'Ivoire

12

Source: BIRD - Le développement accéléré, op. cit.

Pays ayant un indice< 100

5

1.. ~t. {: ~

Maurice, Tchad, Mozambiqu~; ~

Tanzanie, ·zambie_,. Botswana,· · Congo · ' ··: ' · ~. ·

Mali, Niger, Bénin, Sierra Leone, Guinée, Madagascar, Ouganda, Togo, Kenya, Angola, Nigeria

Haute-Volta, Gambie, Mauritanie, Ethiopie, Sénégal, Gabon · Somalie, Guinée Bissau, ' Zaïre

27

(18)

R/5/83 Annexe I . Page 18

ANNEXE Ib

Indice de la production alimentaire en 1977-1979 (1969-1971

=

lOO)

et taux de croissance de la population urbaine Taux de croissance

de la population urbaine

Taux

6,9 - 6%

5,9 - 4%

3,9 - 2,5%

Total des '

pays

Nombre de pays

8

8

19

4

39

Indic8 de la production alimentaire Pays ayant un indice~ 100

Cameroun, Côte d'Ivoire, Lesotho

Soudan, Malawi, Zimbabwe

Libéria. Rwanda, RCA, Swaziland

Maurice, Burundi

12

Pays ayant un indice <100 Botswana, Mauritanie,

Tanzanie, Zaïre, Ouganda . Mozambique, Niger, Kenya Ethiopie, Tchad

Angola, Sierra Leon~, Togo, Mali, Guinée, Zambie,

Haute~Volta, Madagascar, Ghana, Somalie, Gambie, Guinée Bissau, Nigeria, Gabon, Congo

Sénégal, Bénin

27

Source: BIRD, Le développement accéléré, op. cit.

(19)

\

ANNEXE Ic

Indice de la production alimentaire en 1977-1979 (19e 8-ls7l

=

loo)

et densité de la population en 1980 en Afrique au sud du Sahara

R/5/83 Annexe Ic·

Page 19

Densité de la population en nombre d'habitants au km2

Densité

~80

. .

>70

.>so

:~50 .

.,

~40

~30

~20

~10

L.

10

-Total des pays

Nombre de pays

4

0 0 2 5

1 8

7

12

29

Source: BIRD, op. cit.

Indice de la production alimentaire Pays ayant un indice&,lüO

Ile Maurice, nwanda, Burundi

Ouganda Lesotho J:lénin

Swaziland, Côte d'Ivoire

Cameroun, Liberia, Zimbabwe

Soudan, RCA

13

Pays ayant un indice/ 100

Nigeria

Gambie

Malawi, Ghana, Sierra Leone, Togo

Sénégal, Kenya, Ethiopie, Guinée, Haute-Volta, Guinée Bissau

Tanzanie, Madagascar, Zaïre, Mozambique Zambie, Somalie, Angola, Mali, Congo·, Gabon, Mauritanie, Botswana

26

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